Le chanoine et le jésuite

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Réparer les liens?
                           Mais quelle mouche a piqué  Jupiter?
    Fallait-il suivre les pas du chanoine de Latran?
       Ou s'agit-il seulement d'un simple calcul politique, d'une opération de séduction à l'égard d'une frange de catholiques...
   On pourrait espérer qu'il s'agisse seulement de cela, un Président devant représenter au plus au point la neutralité de l'Etat à l'égard de toutes confessions et de tous communautarismes, dans le cadre de la stricte laïcité, ses responsables ayant les croyances qu'ils veulent dans leur vie privée.
    Mais les récentes déclarations de l'ancien élève des Jésuites ont de quoi surprendre.
       On peut dire qu'elles ont été diversement appréciées et des réactions critiques sont apparues sur plus d'un point.
     La laïcité est mise à mal, jamais clairement définie. A moins que ne soit évoquée l'étrange notion de laïcité positive.
        "L'Etat est laïc en France, mais la société française n'est pas laïque", a renchéri le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, reprenant une formule chère au président de la République. L'épiscopat, lui, ne cachait pas sa satisfaction. "Je pense que le discours d'hier est un discours qui fera date dans l'histoire des relations entre l'Eglise catholique et l'Etat", a applaudi sur France Inter le porte-parole de la CEF, Mgr Olivier Ribadeau Dumas.
           Mais surtout,  quel sens a la formule réparer le lien entre l'Eglise et l'Etat?
L'Etat ne connaît et ne protège que l'individu, pas l'institution en tant que telle, et l'Église catholique n'a jamais été bannie du débat public. Quel lien restaurer avec l'État? En République laïque, aucune foi ne saurait s'imposer à la loi. Toute la loi de 1905. Rien que la loi»..«la laïcité est notre joyau»
     S'il s'agit d'un nouveau pacte avec les catholiques, c'est inquiétant. Pourquoi pas avec les autres confessisons, même minoritaires. 
   Les traditionnels dîners avec le CRIF relèvent de la même critique.
     Les réactions catholiques sont symptomatiques: "Je pense que le discours d'hier est un discours qui fera date dans l'histoire des relations entre l'Eglise catholique et l'Etat", a applaudi sur France Inter le porte-parole de la CEF, Mgr Olivier Ribadeau Dumas."
     Comme celle de  Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire chrétien: "Macron est un homme qui a une vraie quête intérieure mais qui ne veut pas se laisser enfermer dans des étiquettes religieuses", raconte-t-il au HuffPost. "Alors que François Hollande était fermé à la spiritualité et n'envisageait les cultes que dans le cadre d'un rapport de force politique, Emmanuel Macron est un président métaphysique",  (??)
    Mélenchon, qui a des amis catholiques, ne mâche pas ses mots, tandis que Christine Boutin déclare sans surprise que"ça va devenir top d'être catho cohérent!"
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