La paille et la poutre

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

          Il était une fois un homme d'affaires mondialement connu et un banquier devenu jupitérien.
                     Le premier, sans doute pris par un subit élan de justice sociale, se lança dans une crique des déclarations du deuxième, qui ne furent pas de son goût. Mais pas trop quand même...

      Une  histoire de dingues.
                           Voilà que François Pinault, simple privilégié, mais pas simple Français, se lance dans une diatribe morale contre les déclaration antisociales de l'ancien banquier.
  On ne l'attendait pas là, lui qui fut toujours un fidèle soutien des divers régimes de droite et parfois ami de certains hauts-zélus.
    Il a du faire son chemin de Damas, se souvenant sur le tard de ses modestes origines bretonnes, ces gens de peu, ces "petites gens"  dont il défend aujourd'hui la cause.
   Jupiter aurait perdu le nord.
        Pinault, en converti tardif,  aurait-il pris langue avec François Ruffin?  On s'interroge.
Pourtant, son image n'est pas spécialement celle d'un homme de gauche.
,   Certes, il vient de loin, mais certains s'interrogent sur les petites combines, qui firent de lui, à une époque faste et à l'aide de circonstances et d'appuis bienvenus, un des hommes les plus riches de France.
   Quelques bons coups et une montée fulgurante vers les hautes sphères des zeureux zélus.
       ..Il prend en 1987 75 % du capital de la Chapelle Darblay, numéro un français du papier journal, entreprise gérée par l'État depuis son dépôt de bilan en 1981, ce dernier y injectant 2,7 milliards de francs. Il revend la Chapelle Darblay dans la foulée à Pinault SA pour 450 millions de francs, empochant une plus-value de 110 millions à titre personnel. Pinault SA la revend en 1990 au groupe public finlandais Kymmene pour 1,4 milliard de francs et réalise au passage une plus-value de 620 millions. François Pinault construit sa fortune pendant douze ans en rachetant des entreprises en dépôt de bilan pour le franc symbolique à la barre des tribunaux de commerce...
       Il a suivi les bons tuyaux et devint l'homme d'affaires bien connu, qui investit jusqu'à Venise et aux USA.
    Devenu riche mécène, il n'est cependant  pas réputé être un grand héros contributif. Il sut même éviter plus d'une fois les inquisitions du fisc, lui qui fut un proche de J.Chirac et une idole de François Hollande.
     Il s'est engagé, avec son ami-ennemi Beranrd Arnaut, dans un guerre du mécénat. Question d'image et d'utiles réductions fiscales?
  Lui qui disait mes concurrents: soit ils sont morts, soit je les ai éliminés n'a pas toujours fait dans la dentelle?
     Le self made man assumé  n'est sans doute pas au bout de sa fulgurante carrière.
              Il fait pâlir le locataire de l'Elysée, qui n'est cependant pas désargenté, mais qui ne lui arrive pas aux chevilles.
                         Les petites gens, disait-il?...
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