Point d'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Le 6 août 1945
                  Enfer sur Hiroshima
                                                Hier soir Arte rediffusait un document sur l'événement terrible de l'explosion de la première bombe A dans le ciel de Hiroshima.

 

Recueillement à Hiroshima


     Décidée en dernier lieu par Truman, contre l'avis défavorable de plusieurs scientifiques, sauf Oppenheimer à ce moment-là, l'opération fut décidée, alors même que l'Etat-Major savait que le Japon était au bord de l'effondrement. Les prétextes officiels allégués étaient sans objet, comme le montrent des historiens, d'un côté comme de l'autre, comme le reconnut l'amiral  Leahy. L'opération était purement politique, à usage interne et externe.
   Little Boy fut l'occasion d'une grande duplicité de la part des décideurs US, qui s'empressèrent cyniquement après le bombardement, de mesurer l'étendue des dégâts surtout humains, les conséquences tragiques des rayonnements, sous le sceau du secret militaire.
   Cette première Catastrophe Nucléaire De L'Histoire  méritait qu'on y revienne.
        Un drame évitable donc, comme à Nagasaki, dont on parle moins.
                 On n'a pas fini d'y revenir.

                               Septante ans après Hiroshima et Nagasaki, les hôpitaux de la Croix-Rouge japonaise continuent de soigner des personnes atteintes de divers cancers et leucémie imputables aux radiations des explosions atomiques et près de deux tiers d’entre elles en meurent.  _______Pour la seule année 2014, les hôpitaux de la Croix-Rouge du Japon qui prennent en charge les rescapés des bombardements sur Hiroshima et Nagasaki ont respectivement traité 4 657 et 6 030 survivants.    Par ailleurs, jusqu’en mars 2014, près des deux tiers des décès (63%) à l’hôpital de Hiroshima étaient imputables à diverses formes de cancers dus aux bombardements atomiques. Le cancer du poumon arrive ainsi largement en tête (20%) suivi du cancer de l’estomac (18%), du cancer du foie (14%), de la leucémie (8%), du cancer de l’intestin (7%) et du lymphome malin (6%). Durant cette même période, plus de la moitié de tous les décès survenus à l’hôpital de la Croix-Rouge de Nagasaki (56%) étaient également dus au cancer, précisent les organisations humanitaires.     Sur les quelque 200 000 rescapés encore en vie septante ans après les faits, plusieurs milliers d’entre eux continueront à avoir besoin de soins dans les années à venir pour des maladies imputables aux radiations tandis que l’impact psychologique des bombardements continuera de hanter les survivants, même s’ils ne sont pas physiquement malades, ajoutent les deux organisations.La Croix-Rouge du Japon gère des hôpitaux pour les survivants des bombardements atomiques depuis 1956 à Hiroshima, et depuis 1969 à Nagasaki. Ces hôpitaux ont pris en charge plus de 2,5 millions de personnes en soins ambulatoires et plus de 2,6 millions en soins hospitaliers...
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