Fake news d'ici de d'ailleurs
D' hier et d'aujourd'hui.
Les Fake News fausses nouvelles sont, répète-ton, d'actualité.
Mais pourquoi donc et pourquoi maintenant?
Comme si le mensonge, la contre-vérité, la manipulation, l'intoxication, la propagande, le bourrage de crâne, grossier ou soft, n'avaient pas toujours existé, à des degrés divers, dans des contextes variés?
Autrefois ou plus récemment. De manière individuelle ou collective.
Tromper l'ennemi, ou parfois les alliés, est une vieille pratique d'Etat en maintes occasions. Tromperies, roueries, fausses promesses abondent, pas seulement en période de conflits.
Le mensonge d'Etat n'est pas nouveau. La guerre froide a été saturée de fausses nouvelles, dans une optique cyniquement machiavélique.
On se souvient des mensonges qui ont présidé à la justification de la guerre d'Irak et les autres gros mensonges américains.
__Une loi sur les “fake news”, d'où qu'elles viennent est un projet irréalisable ou dangereux.
Les dénoncer, par contre, quand elles sont reconnues ccomme telles, est toujours possible, après de bonnes investigations et non sur la base de rumeurs.
“Le grand danger, c’est de donner la responsabilité à l’Etat de dire le vrai du faux”, surtout à l'heure de la massification et de l'extension rapide des fausses nouvelles. car l'Etat ne peut être un arbitre neutre.
Derrière l’illusion d’un diagnostic, l’expression fonctionne comme un écran, un alibi pour une censure étatique qui masque les causes du discrédit de la parole publique et son histoire.
La culture, l'esprit critique, l'instruction l'exigence d'une presse de qualité et libre sont les meilleurs défenses.
De nombreux effets pervers découleraient d'une législation imposée en ce domaine.
Il faut se méfier de ceux qui se déclarent censeurs suprêmes et infaillibles et de la notion de post-vérité, et surtout de ceux qui veulent faire taire toutes critiques, sous prétexte de "fausses nouvelles"
Ne pas faire confiance à ceux qui disent “Faites-nous confiance, on va vous dire ce qui est vrai !”
Internet n'a pas inventé les mensonges et force est de constater que les plus dangereux ne sont pas ceux qui circulent anonymement sur les réseaux sociaux mais ceux qui sont proférés de façon très officielle par les gouvernements avec le concours des médias institutionnels....
On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. » (Abraham Lincoln)
Dans les faits, l’information est (souvent) une guerre, et si l’on considère l’exploit d’avoir fait élire un banquier semi-royaliste à la présidence française dans un monde post-2008, on peut en tout état de cause constater que la poignée de milliardaires qui contrôlent la quasi-totalité des médias continue à la gagner.
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