Le monde de Black Rock

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Une maison bien sous tout rapport, quoique...

                       On en parlait peu. Beaucoup en ignoraient même l'exitence Mais la question des retraites et la celle du financement de Orpéa, qui a fait grand bruit,  a attiré l'attention sur ce géant sur ses visées et ses pratiques. Le marché de l'or gris l'intéresse aussi. On se souvient d'Orpéa. A Wall Street, on s'intéresse à tout ce qui peut faire grandir encore la maison, qui est déjà une des plus grandes. Ce n'est pas la philanthropie qui l'attire. On ne peut pas dire que le puissant gestionnaire d'actifs soit dans le besoin. Tous les secteurs l'intéressent, le système des retraites, même la santé.

 

                      C'est la société la plus puissante du monde, qui sait faire la pluie et le beau temps dans le monde des affaires, sans être véritablement une banque.  Un mastodonte: "... Une véritable machine à fantasmes. L'influence du gestionnaire d'actifs new-yorkais serait sans limite : lui permettant de dicter la stratégie des plus grandes entreprises, voire d'influencer la politique des Etats... En France, la seule fois où le grand public a vraiment entendu parler de lui, c'était au sujet de la réforme des retraites, en 2019, qu'à en croire la rumeur il aurait lui-même pilotée. "Un tissu de conneries", balaie aujourd'hui un proche du géant dont les bureaux parisiens ont été entre-temps saccagés par des militants écologistes.   


                 ...Si BlackRock n'a effectivement pas le pouvoir d'imposer ses vues partout et tout le temps, il n'en reste pas moins un acteur puissant. Plus puissant que jamais, même. Car loin d'avoir été touché par la crise, le mastodonte en est sorti renforcé. Actuellement, il gère presque 10 000 milliards de dollars d'actifs sur la planète pour le compte de millions de clients particuliers ou professionnels comme les banques, les assureurs et les fonds de pensions. Une situation inédite dans l'Histoire qui lui donne une réelle influence. Mais quelle est la recette de son succès ?    Dire qu'il vit dans un rêve serait sans doute exagéré. Ce qui est sûr, c'est que Larry Fink "nage en plein bonheur", souligne un banquier d'affaires américain de passage à Paris. De New York à Tokyo en passant par les capitales européennes, tout le petit monde de la finance ne parle que de lui et des performances hallucinantes de l'oeuvre de sa vie, BlackRock. Ces derniers mois, la société new-yorkaise qu'il a patiemment bâtie a fait sauter un à un tous les records. Son portefeuille vaut désormais un peu plus de 9 500 milliards de dollars. Un pactole qui fait presque passer les acteurs historiques de la gestion d'actifs, comme ses compatriotes Vanguard (7 500 milliards, tout de même), Charles Schwab, State Street et Pimco, pour des joueurs de seconde division..."                                                                                                  C'est la plus puissante multinationale et pourtant pratiquement inconnue du grand public et qui passe sous les radars, contrairement aux banques. Le changement climatique n'est pas son souci et ses liens avec la macronie ont déjà été contestés. "...Fin 2019-début 2020, BlackRock est au cœur d'une autre polémique quant à sa potentielle influence vis-à-vis du gouvernement français, au sujet du projet de réforme des retraites voulue par le gouvernement dite de « retraite universelle ». Le , des dizaines de grévistes de la SNCF et de la RATP manifestent au sein du siège parisien de BlackRock et lui décernent « une médaille du déshonneur », tout en réclamant le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites. Marianne relève plus largement son influence auprès de l'exécutif français depuis l'élection d'Emmanuel Macron, qui entretient des relations régulières et privilégiées avec Larry Fink et Jean-François Cirelli (qui a reçu une légion d'honneur critiquée) ; en parallèle, ce dernier et BlackRock se montrent élogieux à l'égard de l'action du gouvernement, et l'encours de dette française détenue par BlackRock double pour atteindre 32 milliards de dollars en août 2018.Le , après une première intrusion au début de l'année, pour dénoncer le soutien financier de BlackRock au secteur des énergies fossiles.."                  Ce qui fait problème surtout, c'est son poids sur les marchés financiers et ses capacité à s'allier au monde politique et à leurs décisions, qui doivent rester souveraines.   ______________

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