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Et nous?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Et nous?

Ah! les cachottiers!

On aimerait voir...

Jusqu'où peut aller la paranoïa sécuritaire des (très) riches!

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Dieu est-il encore espagnol?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Dieu est-il encore espagnol?

'(C'était hier...)

Dieu est-il encore espagnol?

____On a décrit l' Espagne comme étant en déshérence économique et sociale. Une sorte d'économie de guerre. Les financiers et les élites politiques associées ont laissé le béton couler à tout va et vendre sans garantie des appartements comme des petits pains, avec la bénédiction des banques.

Dans le pays de Isabelle la Catholique, la rigueur devient un jeu de massacre. Faut-il autant payer pour ses péchés, l'ivresse du crédit facile, que Bruxelles bénissait?

Une politique suicidaire.

__Rajoy, partenaire docile de Bruxelles, appelle cela réforme!

L'Espagne prévoit d'économiser 100 milliards en deux ans.

L'Europe va encore une fois renflouer les banques, au frais du contribuable et céder encore plus au privé, même dans le domaine de la santé. Une épargne partie en fumée...

La chimiothérapie liberale fait des ravages.

L'austérité, c'est pour le peuple. Une austérité bien partagée...

Du coup, l'émigration espagnole reprend, comme autrefois...(1)

Comment rebondir dans de telles circonstances, en état de choc, transformer l'abattement, l'effroi en énergie positive? La machine infernale de la dette ne dessine aucune perspective d'avenir.

_______Beaucoup se demandent quel avenir attend leurs enfants

"... Le sauvetage de l’Espagne, 4e économie de zone euro, n’est pas près de finir car les banques sont des gouffres sans fin, et les finances publiques, plombées par les plans d’austérité, n’ont aucune chance de revenir à un niveau acceptable dans les années à venir. Et pour cause, certains estiment que ledit sauvetage devrait couter au moins 300 milliards pour être vaguement efficace. L’équation est simple : pour que l’Etat finance les banques, on demande aux citoyens « faire des sacrifices ». Le même refrain que Balladur dans les années 90…

Et comme la Grèce, l’Espagne est entrée dans le cercle vicieux des économies à la petite semaine imposées par l’Europe, le FMI et les banques : pour rétablir un vague équilibre budgétaire, le gouvernement a coupé sec dans les dépenses publiques (donc baisse des allocations, du chômage etc.) tout en augmentant les impôts qui pèsent sur la classe moyenne. Du coup, la récession est inévitable, et plus le PIB baisse, plus les comptes du pays sont dans le rouge. Et plus l’Europe, le FMI et les banques demandent que le pays se serre la ceinture…

En cette fin du mois de juillet, il est donc question que la BCE rachète la dette espagnole puisque les spéculateurs n’en veulent plus tant elle est risquée. D’ailleurs, on sait déjà que le pays ne pourra jamais tout rembourser, surtout avec des taux d’intérêt à 10 ans de 7,5%

En ce qui concerne l’Espagne, on peut parier que d’ici quelques semaines ou quelques mois, il faudra un plan d’envergure pour que le pays continue à emprunter pour filer l’argent à ses banques. Du coup, l’Europe va devoir trouver un moyen de faire passer ça devant les « Marchés », pour que l’euro passe ce cap. Jusqu’au prochain. Mais, déjà, on nous parle de créer une « structure de défaisance », c’est-à-dire une « bad bank », dans laquelle les banques mettraient tous leurs actifs pourris, avec garantie du gouvernement. L’Irlande avait fait pareil avec la NAMA, tandis qu’aux Etats Unis c’est la FED qui a servi de bad bank.

De leur côté, les spéculateurs recommencent, comme ils l’ont fait avec la Grèce, à parier sur une banqueroute du pays, c’est-à-dire un non remboursement de la dette. Cela, en pariant à la baisse sur les titres de dette via les CDS (credit defaut swap, des sortes d’assurances contre un défaut de paiement de la dette du pays). Ceux-ci deviennent très prisés, et plus on en achète, moins la dette espagnole sera rentable (car trop risquée) et on s’achemine vers une défiance et un non remboursement..."

Pobre Pais! Que Dios ayude a España!

Dieu est-il encore espagnol?
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L'avenir en Google++

Publié le par Jean-Etienne ZEN

L'avenir en Google++

Le bonheur de l'humanité est devant nous

____ Il passerait par la cybertechnologie

_______ C'est ce que promet le super moteur de recherche: un avenir radieux.

L' âge d'or de l'humanité est devant nous.

Un futur en rose pixelisé se prépare du côté de la Silicon Valley.

____Un vrai paradis high tech s'annonce.. Le domaine de l' excellence (enfin, presque...)

On peut être, nous dit-on, plein de confiance (avec modération)

____ Google veille sur nous... La googelisation accélérée est en route.

Son pouvoir, dans de multiples domaines, n'est pas un mythe.

Là-bas se préparent les modèles et des prototypes d'un futur, à peine entrevu, qui, nous dit-on, vont libérer l'homme de ses contraintes, de ses pesanteurs, des ses conflits, voire de ...la politique, qui, pense-t-on, divise. La tutelle de l'Etat. (vieux rêve minarchiste) s'effacera.

Ah! ce désir de vivre sans Etat, ou réduit à sa plus simple expression! (*)

__ La pensée de l'homme augmenté, d'une sorte de surhumains à gagner, voir de l'immortalité (?) hante les cyber-pionniers de l'Ouest américains aux orojets apatrides et aux visées mondiales.Une seule cyber-planète. Le rêve de toute entreprise aux objectifs monopolistiques.

Apple n'est pas en reste

Aucun domaine ne semble leur être étranger.

Le futur que nous prépare Google fait rêver:

"...Eric Schmidt, le PDG de Google, ne se présente pas comme dirigeant d’entreprise. Il ne parle pas business, mais révolution et vision du monde. Son avant-dernier livre, The New Digital Age, se conclut ainsi : « Notre ambition est de créer le meilleur des mondes. » Et Google ne se contente pas de paraphraser Aldous Huxley. Il se donne aussi les moyens de sa puissance. Avec, tout d’abord, une assise économique phénoménale. Un trésor de guerre de près de 60 milliards de dollars, placés bien au chaud aux Bermudes, et des ressources abyssales issues de son quasi-monopole de la publicité sur Internet avec ses régies Adword et Adsense. Mais ce n’est là qu’une partie de son activité. L’entreprise est perpétuellement dans une logique de création et de conquête. Grossir toujours. Alors Google crée et détruit à coups d’innovation technologique. Ces dernières années, l’entreprise a investi massivement dans la santé, la robotique, l’intelligence artificielle, la culture et même l’automobile…

Dans le jargon de l’entreprise, il faut recruter les meilleurs, appelés « chevaliers » (knights), véritable puissance créatrice de Google, qui doivent avoir toute la liberté possible. Et il y a « les manants » (knaves), les médiocres, qui sont dans le ressentiment et qu’il faut écarter pour ne pas contrarier l’excellence des autres. Cela crée une structure où les employés sont tellement en compétition que l’on n’a plus besoin de management. Les patrons de Google l’ont écrit et théorisé dans leur livre How Google Works, aujourd’hui enseigné dans toutes les écoles de management, où ils expliquent que le plus important est le recrutement.

___ Ils s'inspirent beaucoup des libertariens américains, notamment de l’ouvrage d’Ayn Rand Atlas Shrugged. Dans ce roman philosophique, les riches, qui sont fortunés parce qu’ils sont les plus scientifiques et les plus créatifs, jamais parce qu’ils sont héritiers, en ont assez de l’État et de la solidarité et font sécession..."

___Vive donc la méritocratie et la liberté hors de la tutelle de l'Etat, voire des règles...

Mais les Etats, naïfs ou complices, se laissent phagocyter par les pouvoirs du groupe à l'appétit dévorant, qui n'est pas qu'un banal outil algoritmique, mais travaille, avec des fonds impressionnants, sur de futurs projets sensés bouleverser la vie quotidienne. Nulle doute que certains seront appréciés, notamment dans le domaine médical. Mais, mais...

Il n'y a pas que.la presse qui souffre.

.Cet avenir radieux ne nous cacherait-il pas quelques chose?

Le Google power ne pourra être contré ou tempéré que par le pouvoir des Etats (unis!)_______

(*)- "...« Google et de manière plus générale les grands services de l’Internet (le plus souvent californiens) sont en train de prendre, sans qu’on s’en rende compte, la place de l’État, des États, dans la gestion quotidienne de nos droits et libertés. Cette évolution quasiment invisible s’est faite avec l’assentiment tacite (parce que l’enjeu est incompris) des citoyens-internautes-clients, et avec la complicité aveugle des gouvernements qui, par manque de vision politique, ont cédé chaque jour davantage de terrain en croyant y trouver leur intérêt.

Si, en moins de vingt ans, une entreprise comme Google a pu prendre une place aussi gigantesque dans le cœur même des usages et des infrastructures numériques, c’est qu’elle a su maîtriser son développement sur tous les fronts.

Internet est un espace et un réseau qui, par sa nature, a vocation à mettre en relation les uns avec les autres des ordinateurs, dans une construction non-pyramidale. L’immense nouveauté d’Internet, par opposition à la transmission « hors ligne » des informations ou au Minitel, par exemple, c’est cette organisation décentralisée, « neutre » techniquement, où il suffit de se brancher pour avoir accès à tout le réseau. C’est ainsi qu’Internet a pu tisser ce qu’on a rapidement appelé, dans le monde entier (ou presque), une « Toile ». Forcément, c’était un peu déstabilisant. Et quiconque se projette dans l’Internet pré-Google se souvient de l’importance absolument cruciale des annuaires et des premiers moteurs de recherche pour trouver, ou tenter de trouver, ce qu’on cherchait sur cette Toile en apparence anarchique.

Et puis sont arrivées les grandes plateformes, telles Google, Amazon, etc., à partir du début des années 2000. Des services web à vocation hégémonique, qui ont fondé leur développement uniquement sur la publicité, et sur une publicité exploitant nos comportements de navigation et nos données personnelles. Il me semble que c’est ainsi que le rêve de substitution googlien décrit dans ce livre a pu se développer. Il serait injuste d’ailleurs de ne parler que de Google : d’autres entreprises comme Facebook, Apple, Amazon, etc., fonctionnent de la même façon. Leurs caractéristiques et manières d’agir sont communes.

Avant tout, s’imposer sur un domaine en fournissant le « meilleur » service. Que ce service soit simple d’utilisation, que l’exploitation massive de données et la « fermeture » soient organisées pour servir le client et lui apporter ce qu’il veut. Ce qu’il cherche. Qu’il ne se pose aucune question et soit satisfait dans ses besoins primaires : obtenir une réponse satisfaisante à sa recherche, trouver ou retrouver des amis et pouvoir échanger avec eux, trouver un livre, une musique, en trois clics.

Améliorer en permanence les services en se basant sur une centralisation et une exploitation massive des données personnelles et de navigation. Petit à petit, réduire le périmètre d’exploration et de navigation de l’internaute. Orienter les résultats, montrer des contenus « associés », reproposer encore et encore des contenus similaires. Détruire petit à petit ce qui est peut être la plus grande qualité d’Internet : la sérendipité, soit la possibilité de faire des découvertes accidentelles.

Après avoir réussi l’hégémonie, le monopole « horizontal », développer une concentration verticale. Posséder et développer toute la chaîne de production de l’Internet. Comme l’explique le texte que vous venez de lire, que Google tire ses propres câbles sous-marins ou produise son électricité est un signe majeur de la concentration inouïe du secteur. Un signe majeur de l’emprise verticale qu’une entreprise (au départ dédiée aux moteurs de recherche) a pu prendre sur le secteur technologique.

Il devient alors facile pour ces innovateurs talentueux, grisés par leur succès et idéologiquement convertis à une technophilie virant parfois au transhumanisme (la foi en l’amélioration physique et mentale de l’Humain par la technique), de rêver de vivre sans État et, via une transformation « liquide » et insensible des règles de la société, de faire le saut de l’utopie politique et sociale.

Il faut dire que les États se montrent bien impuissants, dépassés, voire complices de cette évolution. Ils délèguent des pans entiers de leurs missions régaliennes à ces géants, sans qu’il semble y avoir eu une quelconque réflexion préalable sur les bouleversements politiques et sociaux que cela peut entraîner. Oui, Google et ses comparses sont en train de dominer le monde et d’en créer un nouveau. Mais ils le peuvent parce que nous et nos États les laissons faire.

Quand la NSA (National Security Agency) n’a plus besoin de faire elle-même la collecte des données des internautes du monde entier pour pratiquer sa surveillance de masse, puisqu’elle n’a qu’à aller les chercher directement chez les géants de l’Internet, le gouvernement américain n’a aucun intérêt à ce que ce modèle économique basé sur les données personnelles ne s’arrête. Les services de renseignement du monde entier peuvent ensuite, sur le grand marché de la surveillance, venir chercher ce dont ils ont besoin.

Les pouvoirs régaliens fragilisés sont récupérés par des entreprises avides de combler ces manques

Quand la Cour de justice de l’Union européenne demande à Google et aux moteurs de recherche de masquer, à leur discrétion, des résultats au nom du « droit à l’oubli », elle entérine le fait que la mémoire collective, le droit à l’information, qui passent aujourd’hui prioritairement par Internet, sont gérés par une entreprise privée. Hors de toute décision judiciaire, Google décide ce qui doit ou ne doit pas être accessible aux yeux du monde.

Quand les ayants droit de l’industrie de la culture et du divertissement demandent que les services Web cessent de donner accès à des contenus violant le droit d’auteur, là encore sans décision judiciaire, ils entérinent le fait que l’expression culturelle individuelle et le partage de contenus puisse être soumis aux choix des robots de Google. C’est ainsi qu’à la demande de ces ayants droit, des robots traquent, sur YouTube, les contenus qui leur semblent enfreindre les droits d’auteur et les suppriment sans discussion, entraînant de nombreux abus contre lesquels les internautes sont souvent impuissants à agir. La justice n’intervient pas en amont de ces décisions et c’est ensuite à l’internaute de prouver son « honnêteté » pour que ses contenus soient remis en ligne.

Quand des ministres du gouvernement français préfèrent que les services Web et les réseaux sociaux gèrent les abus de langage en « prenant leurs responsabilités », ils leur délèguent un de nos droits les plus fondamentaux : la liberté d’expression.

Quand des entreprises américaines comme Facebook ou Apple proposent à leurs employées de congeler leurs ovocytes pour les laisser « libres » de reporter leurs grossesses et leur permettre de ne pas « gâcher leurs carrières », c’est la vie privée dans ce qu’elle a de plus intime qui est prise en charge par l’entreprise.

Quand les pays africains se réjouissent qu’un Google ou un Facebook mettent en place gratuitement des infrastructures d’accès à Internet, sans se préoccuper de l’objectif final de ces entreprises, ils se défaussent de leurs responsabilités et acceptent que l’accès au monde numérique soit totalement dépendant des objectifs commerciaux de ces acteurs.

Ces exemples montrent qu’en actant, sans y réfléchir plus avant, la puissance phénoménale de ces nouvelles entreprises sur des pans de plus en plus grands de toute notre vie, bien au-delà des services mis en avant par les entreprises, les gouvernements et les citoyens ont baissé les bras ou n’ont, en tout cas, pas pris la mesure de ce qu’ils abandonnent à Google, à Facebook, à Apple, Amazon et autres géants.

Dans une période de crise économique et politique généralisée, il n’est pas étonnant que les pouvoirs régaliens soient fragilisés et récupérés par des entreprises avides de combler ces manques. La rapidité des évolutions technologiques pour des dirigeants politiques souvent dépassés et en carence de pensée politique à long terme aggrave le problème. Le monde ne se divise pas entre technophiles et technophobes. Penser ainsi, c’est entrer dans le jeu des United States of Google. C’est croire qu’on n’a le choix qu’entre un repli mortifère dans le passé ou une fuite en avant vers la gestion algorithmique de nos vies.

Il faut absolument lire ceux qui réfléchissent sur l’avenir du numérique. Comme Fred Turner, cité dans ce texte, qui montre brillamment comment l’utopie technophile ne peut servir d’alternative à la société politique. Qu’il faille changer de politique et que les gouvernements aient à se réinventer, cela paraît évident. Cela ne signifie surtout pas que l’on doive céder à la facilité en délégant la gestion de nos droits fondamentaux ou de la sphère publique à des entreprises dont la principale préoccupation est, évidemment, leur résultat économique. Non, Google ne nous offrira pas de vies meilleures. Google change le monde à son profit, et ce but est naturel pour une entreprise. À nous de savoir ce que nous voulons faire de ce monde numérique qui bouleverse nos vies depuis vingt ans.

Le devoir des citoyens et des politiques est de voir plus loin. De choisir et de dessiner la société qu’ils veulent. De ne pas penser la Loi en réaction aux mastodontes de l’Internet, ou au contraire en leur cédant tout, mais en pensant à l’intérêt général, et d’abord à celui des citoyens.

Nos libertés fondamentales sont fragiles. Elles étaient fragiles hier, mais davantage cloisonnées entre espace public, espace privé, espace économique, espace politique. Aujourd’hui tout se retrouve sur Internet et les espaces se rejoignent et s’entremêlent intimement. Il est d’autant plus important de mesurer ces évolutions et de légiférer intelligemment. Économie et libertés, politique et vie privée sont imbriquées comme elles ne l’ont sans doute jamais été dans l’Histoire.

Nous avons la chance de vivre une époque de mutation fondamentale dans l’histoire humaine. Il appartient collectivement à tous les acteurs de nos sociétés d’en faire une révolution au service de l’Homme et non un abandon généralisé de nos valeurs à quelques acteurs dominants ou à des États sans gouvernail.

Internet a donné la possibilité à chacun de faire entendre sa voix. Qu’en ferons-nous ? »

(Merci à Médiapart)

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Prix alimentaires: la faute à qui?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Prix alimentaires: la faute à qui?

La nature a bon dos... (C'était il a peu)

___La sécheresse : phénomène récurrent, touche cette année sévérement les USA, le Canada, l'Australie, la Russie, une partie du Brésil, ...

Conséquences : défaut de récoltes, flambée des prix, les pires difficultés alimentaires pour les pays pauvres, des menaces pour l'équilibre alimentaire mondial...

On a vite fait de faire cette déduction assez simple.

__Les phénomènes climatiques extrêmes ont évidemment leur place dans ces réactions en chaîne, comme causes premières, mais moins aujourd'hui qu'hier. Les époques de famines d'antan n'ont plus lieu d'être aujourd'hui. Le problème n'est plus simplement climatique, mais surtout économique et politique.

Déjà au Moyen-Age en France, les famines n'étaient pas toujours que la conséquence de mauvaises récoltes. ( Les famines au Moyen Âge interviennent lorsque les récoltes sont mauvaises, en particulier pendant la soudure. Le facteur météorologique est aggravé par la guerre et le passage dévastateur des soldats dans les champs (comme durant la guerre de Cent Ans). Les pauvres sont toujours les plus touchés. Les villes organisent le ravitaillement en blé, venu parfois de loin et à fort coût....)

Les nouvelles famines. ne sont pas des catastrophes seulement naturelles...Les prix ne s'embrasent pas mécaniquement.

Il n'y a pas de fatalité à la pénurie, à la hausse des prix agricoles, qui n'est pas seulement la conséquence d'un déséquilibre entre l'offre et la demande..

___ La spéculation joue un rôle important.

Déjà en 2008, le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation disait :« Il n'y aurait pas eu de crise alimentaire sans spéculation Ce n'était pas la seule cause de la crise, mais elle l'a accélérée et aggravée. Les marchés agricoles sont naturellement instables, mais la spéculation amplifie les brutales augmentations, tout comme les chutes des prix, qui sont aussi très dommageables pour les pays producteurs. Cela rend difficile la planification de la production et peut brutalement augmenter la facture alimentaire des pays importateurs de denrées. »

L'agriculture a été sacrifiée sur l'autel du marché et les mêmes mêmes causes produisent les mêmes effets. La souveraineté alimentaire est le problème-clé.

La responsabilité humaine, le type d'agriculture, le mode de gestion de la planète sont largement en cause. Il est urgent de repenser l'agriculture et il y aurait beaucoup à dire sur la fragilisation et la dégradation des sols engendrée par l'agriculture intensive.

La famine est un crime contre l’humanité, comme le souligne Jean Ziegler.

__________________________Si la gabegie alimentaire ne cesse pas, le problème s'aggravera dans les années qui viennent :

"... La moitié du blé mondial et les trois quarts du maïs et du soja ne servent pas à faire du pain, des pâtes, du couscous, des tortillas ou du tofu, mais du poulet, des œufs, du porc, du lait et du bœuf ! Est-ce bien raisonnable à l'échelle mondiale ?

Ces crises à répétition ne vont-elles pas nous inciter à nous interroger sur la durabilité de notre système alimentaire, qui nous amène à manger en France chaque année 85 kg de viande et 90 kg de laitage ? Et que dire des Etats-Unis (125 kg de viande), sans compter la Chine qui rejoint notre gabegie alimentaire ? En tous les cas, à court terme, soit nous acceptons une forte hausse du prix de ces produits, soit les éleveurs seront dans la rue, avant de goûter aux charmes de Pôle emploi (ou du suicide malheureusement...). La saga du groupe volailler Doux qui nous a tenus en haleine risque de n'être que le premier chapitre d'une crise plus profonde.

Les politiques de soutien aux agrocarburants de première génération (éthanol à base de maïs aux Etats-Unis, biodiésel à base de colza en Europe ou d'huile de palme dans de nombreux pays du Sud) vont à nouveau être fortement questionnées. Est-il bien raisonnable de continuer à... brûler une ressource aussi essentielle et dorénavant rare que les grains de céréales ou d'oléagineux, et de défricher à grande échelle la forêt vierge pour pouvoir poursuivre ?..

"... Prendre conscience que l'agriculture représente dorénavant une question-clé pour la paix du monde, et qu'elle a besoin d'un effort collectif très important et d'investissements considérables pour être à la hauteur du défi.

S'organiser entre les différents Etats pour prévenir les crises, avec une limitation de la spéculation, la constitution de stocks-tampons sur tous les continents, et la circulation de l'information (ce que le G20 a, soi-disant, décidé de faire !).

Revoir nos habitudes alimentaires : moins d'obèses ici et moins de mal-nourris là-bas, tout le monde finirait par y gagner. Et promouvoir sur tous les continents une agriculture qui réconcilie écologie et agriculture (en particulier agroécologie ou agriculture écologiquement intensive), qui permette aux paysans du monde de produire eux-mêmes, suffisamment (c'est-à-dire beaucoup) et de façon plus durable, même en prenant en compte les effets délétères du réchauffement planétaire."

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Prix alimentaires: la faute à qui?
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Gaz de schiste, le retour

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Gaz de schiste, le retour

Pour quelques barils de plus...

_________En France, on pensait le problème réglé : exploitation trop risquée pour l'environnement, les nappes phréatiques, étant données les techniques actuelles d'exploitation.

La résistance s'organise.

Ce n'est finalement pas l'eldorado envisagé un temps.

_______L'exemple des USA a servi de repoussoir, malgré les résistances là-bas, notamment en Pennsylvanie.

"... Cette zone qui s’étend sur plusieurs Etats -la Pennsylvanie, la Virginie Occidentale, l’Ohio et New York- regorgerait de gaz de schiste. Shell, Exxon, Halliburton, Anardako, Chesapeake Energy et consors n’ont pu résister. Les autorités de Pennsylvanie ont déroulé devant eux un tapis rouge. Et se sont servies au passage. La Pennsylvanie offre une version aboutie d’une démocratie en panne, où le système de collusion entre les grandes entreprises et les élus –finançant ainsi leur campagne- fonctionne à la perfection. En 2010, le gouverneur de l’Etat, le républicain Tom Corbett, aurait touché 1.3 millions de dollars de l’industrie pétrolière et gazière pour financer sa campagne, selon le National Institute on Money in State Politics.

Au début de cette ruée vers l’or, en 2008, les habitants n’ont pas tout compris au film. Les propriétaires terriens ont vu arriver des représentants des grandes firmes déjà citées, leur proposant d’exploiter leurs sous-sols contre un chèque et des royalties sur les bénéfices réalisés. Dans cette région pauvre, où la crise de 2008 n’a rien arrangé, ils ont dit « oui » en masse..."

Il arrive qu'on y manipule l'opinion.

_____Mais le lobbying continue chez nous...pour repousser de quelques années la baisse sensible de la production pétrolière.

Total fait dans le volontarisme irréaliste, mais avoue son embarras et son ignorance : "Nous disposons d'énormément de ressources. Le problème, ce ne sont pas les ressources, c'est savoir comment les extraire, d'une manière acceptable." assure son PDG, tout en avançant ses pions : « On a diabolisé la technique de fracturation hydraulique, qui comporte des risques mais que l’on sait maîtriser », déplore Yves-Louis Darricarrère, le patron de la branche exploration et production de Total.

_____La grande crise est devant nous.

Sachant le pic pétrolier sans doute atteint, les majors du pétrole font dans l'urgence, prêts à prendre parfois des risques insensés, selon la consigne de Sarah Palin : Drill, Baby !

____Un certain nombre de compagnies travaillent l’opinion, par le biais de journalistes ignorants ou complaisants.(1)

Malgré l'opposition présidentielle, y a comme une odeur de schiste schisme dans la majorité

"... Après avoir perdu la première bataille à l’automne, le gouvernement Fillon validant puis retirant les autorisations d’exploration, les pro gaz de schistes comptent bien prendre leur revanche. Ils ont cette fois-ci un soutien de poids : Arnaud Montebourg. Enfin un soutien… Le ministre du redressement productif sait le sujet explosif. Susceptible de fâcher les Verts tout rouge.

Mais l’idée de faire de la France un producteur important d’hydrocarbure à tout pour séduire celui qui endosse volontiers les habits gaullo-chevènementiste. Devant le lobby de l’énergie en France qu’est le corps des Mines, Arnaud Montebourg a donc expliqué que l’exploration des gaz des schistes n’étaient pas « pas un sujet interdit ». Non sans prendre quelques pincettes : « L’exploitation des gaz de schistes pose des problèmes environnementaux sérieux. Est ce qu’il y a des évolutions technologiques possibles ? La réponse est oui. Donc, il faut mettre ces questions sur la table et en débattre très tranquillement ». Une approche que ne partage pas vraiment, sa collègue de l’écologie Delphine Batho.

La ministre PS ne l’entend pas de cette oreille : « Rien dans l'agenda du gouvernement aujourd'hui n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique », a-t-elle affirmé. C’est la deuxième fois que ca sent le gaz entre le ministère du redressement productif et celui de l’écologie. La deuxième fois sur une question relative à l’or noir. Dans les premiers jours du gouvernements Ayrault, le refus de signer le décret autorisant la Shell et son partenaire Total à forer au large de la Guyane avait couté son portefeuille à Nicolas Bricq. Son successeur à l’écologie, Delphine Batho, n’ignore rien de cette arbitrage venu d’en haut.

Pourtant, comme la plupart des socialistes, et François Hollande plus qu’à son tour durant la primaire PS, Arnaud Montebourg avait pourtant fait son aggiornamento écologiste, lui qui, sur son site, expliquait vouloir « vaincre la résistance des industries polluantes, leur trouver de sérieuses solutions de remplacement, combattre les intérêts financiers considérables de celles qui épuisent les ressources naturelles. » Le ministre du redressement productif semble aujourd’hui plus réceptif aux arguments des pétroliers et des productivistes..."

_______Mais il faut renoncer à certaines illusions : le gaz de schiste n'est pas la "nouvelle frontière"

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Hallucinant

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Hallucinant

Mosco vite, une autre!

Il n'en manque pas une

Vive Tafta, ce grand pas en avant pour l'humanité!!

__Certains le disaient de gauche...

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Platine et vie humaine

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Platine et vie humaine

Les damnés de la mine

______________________________________________________________________ __Notes sur une révolte_

Welcome to Lonmin

__________________ Germinal en Afrique du Sud

_(C'était il y a peu)____Régulièrement, ce pays se rappelle à nous par des flambées de révoltes parfois sauvagement réprimées.

La récente tuerie de Marikana en est la dernière et tragique illustration.

"Tout d'un coup, notre pays a basculé dans les années noires de son passé et nous avons vu la 'nation arc-en-ciel' disparaître rapidement dans le sillage d'une telle brutalité", a déclaré Mathole Motshekga, chef du groupe parlementaire de l'ANC au cours d'un débat mardi.

La première puissance économique d'Afrique connaît un taux de chômage record, une situation sociale très dégradée, surtout dans les townships (40% des villes).

Peu de choses ont changé depuis la fin de l'apartheid. Les vrais producteurs sont toujours exclus des richesses qu'ils extraient de la terre dans des conditions qui ont peu évolué.

La situation des plus pauvres s'est considérablement aggravée, surtout pour les mineurs, souvent recrutés à l'extérieur du pays par des rabatteurs, pour des raisons essentiellement salariales. La «flexibilité régulée» avantage les grandes compagnies, sud-africaines ou étrangères.

_L'apartheid n'est plus racial, mais économique et social. La division syndicale, parfois violente, est entretenue dans l'intérêt des puissantes compagnies.

L'ANC n'est plus ce qu'elle était. La politique libérale qui s'est appliquée après Mendela a instauré de nouvelles fractures sociales. Le pays, devenu bon élève du FMI, le courtise maintenant.

Malgré les massacres, le platine flambe...

Sans doute cet événement marque-t-il un tournant...

"...Ce que personne – à part les mineurs eux-mêmes – n’a osé dire, c’est que l’industrie minière reste dépendante d’une main d’oeuvre bon marché et flexible, dont beaucoup continue à venir des pays voisins. Du point de vue historique, c’est ce qui a été la source de la plupart des doléances des mineurs. Une étude récente de la Fondation Bench Marks sur les mines de platine dans la province du Nord-ouest a divulgué un certain nombre de facteurs qui entraînent le mécontentement croissant des travailleurs de la région.

La mine de Lonmin s’est distinguée par son niveau élevé d’accidents mortels, les piètres conditions de vie des travailleurs et le fait qu’elle n’engage pas assez de mineurs de la région. Le fait peut-être le plus significatif est que presque un tiers de la force de travail de Lonmin est engagé par des entreprises sous-traitantes. Cette forme d’emploi n’est pas nouvelle dans l’industrie minière. En effet, depuis la découverte de ces ressources minérales au XIXe siècle des recruteurs de main-d’œuvre ont sillonné la moitié sud du continent à la recherche de travailleurs. La présence continuelle de ces «courtiers de travail» sur les mines et la réticence de l’ANC à les bannir – optant au contraire pour un système de régulation croissante – est la vérité sanglante de la soit-disante «flexibilité régulée» en Afrique du Sud.

Cette même étude de Bench Marks livre bon nombre de conclusions qu’il vaut la peine de mentionner dans la mesure où elles éclairent certaines des critiques réelles qui se sont perdues au milieu des photos de machettes brandies. Le nombre d’accidents mortels à Lonmin a doublé depuis 2011 et la compagnie a systématiquement ignoré les demandes de recruter parmi les populations locales, favorisant les sous-traitants et les travailleurs migrants. Voici ce qu’a révélé une visite de l’équipe de recherche de la Fondation Bench Marks à Marikana:

«Une prolifération de cahutes et de bidonvilles, la détérioration rapide de l’infrastructure formelle et des logements à Marikana même, et le fait qu’un secteur du township construit par Lonmin n’a pas reçu du courant électrique pendant plus d’un mois au moment de notre dernière visite. Au Township RDP nous avons trouvé, dans trois emplacements différents, des systèmes d’égouts endommagés qui se déversaient directement dans le fleuve."..."

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