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L'enfer, c'est le jeune?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

L'enfer, c'est le jeune?

L'enfer, c'est le jeune?_____________________________________

____"À en croire les gestionnaires de nos grasses et bourgeoises cités libérales, le jeune serait un danger pour lui-même et pour les autres. Il ne reste alors nul autre choix que de le contrôler, expliquent-ils en chœur. Une position paradoxale pour des sociétés qui ont fait du jeunisme publicitaire et du culte de la vie éternelle les leitmotivs justifiant la consommation irresponsable..." (Thomas Serres)
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_Paradoxe, oui: le jeunisme est une valeur dominante dans nos sociétés , au point de produire l'infantilisationdu consommateur de moins en moins solidaire, de moins en moins citoyen, obsédé/conditionné par le mythe d'une jeunesse éternelle.
Mais la jeunesse réelle, dont l'insertion sociale est de plus en plus retardée et problématique, est victime d'une sorte de relégation, voire d'un certain ostracisme, même si on se plaît à distinguer, de manière manichéenne, les bons et les mauvaisjeunes...
Ambivalence renvoyant à nos propres contradictions personnelles et sociales...

_______Elle devient, de manière différenciée selon les catégories sociales, de plus en plus précarisée, soumise à un chômage spécifique, à une crise de confianceassez généralisée.
___La peur des jeunes: nihil novi sub sole..
On la retrouve , sous des formes diverses, à toutes les époques connues de nos sociétés occidentales
Le péril jeune est une vieille antienne, qui revient périodiquement
« Le père redoute ses enfants. Le fils s’estime l’égal de son père et n’a plus pour ses parents ni respect, ni crainte. Ce qu’il veut, c’est être libre. Les élèves couvrent leur professeur d’insultes. Les jeunes veulent tout de suite la place de leurs aînés; les aînés pour ne pas paraître retardataires ou despotiques, consentent à cette démission. »
Si ces propos sonnent à nos oreilles de manière familière, ils sont pourtant attribués à Platon, il y a plus de 2500 ans.
Sans remonter si loin, depuis le XIXème siècle, une partie de la classe politique et des médias ne rechigne pas à brandir à intervalle irrégulier et dans des contextes spécifiques, le "péril jeune". Les caractérisations dénigrantes et la hantise de la transgression imposent alors la figure de la délinquance juvénile, érigeant la jeunesse en menace.
La question s’inscrit donc dans une histoire longue qui tranche avec les perceptions de l’instant._La « jeunesse coupable » est identifiée sous les monarchies censitaires et le second empire sous les traits des petits vagabonds des grandes villes (le gamin de Paris) et des nouvelles couches de migrants prolétarisés, entassés dans les faubourgs ou les quartiers pauvres ("les classes dangereuses"). Au début du XXè, la figure de l’ « apache » symbolise l’essor de la criminalité juvénile. La question disparaît avec la grande guerre pour ne ressurgir qu’aux lendemains de la suivante avec l’apparition du phénomène des « blousons noirs ». Depuis une trentaine d’années, elle se polarise sur la jeunesse immigrée de banlieue.Ces représentations alimentent une obsession sécuritaire, repérable d’un siècle à l’autre."
___Ceux qu'on appelle les jeunes sont souvent stigmatisés, objets d'une peur irrationnelle.
Une vieille peur. Une longue histoire.
Il arrive même que nous ayons peur de nos enfants, qui sont...ce que nous en avons fait.
_______Mais la jeunesse n'est qu'un mot, on peut même se demander si elle existe, sociologiquement...
Comme le signale Pierre Bourdieu « Le réflexe professionnel du sociologue est de rappeler que les divisions entre les âges sont arbitraires. C’est le paradoxe de Pareto disant qu’on ne sait pas à quel âge commence la vieillesse, comme on ne sait pas où commence la richesse. En fait, la frontière entre jeunesse et vieillesse est dans toutes les sociétés un enjeu de lutte. Par exemple, j’ai lu il y a quelques années un article sur les rapports entre les jeunes et les notables, à Florence, au XVIe siècle, qui montrait que les vieux proposaient à la jeunesse une idéologie de la virilité, de la virtú, et de la violence, ce qui était une façon de se réserver la sagesse, c’est-à-dire le pouvoir. De même, Georges Duby montre bien comment, au Moyen Age, les limites de la jeunesse étaient l’objet de manipulations de la part des détenteurs du patrimoine qui devaient maintenir en état de jeunesse, c’est-à-dire d’irresponsabilité, les jeunes nobles pouvant prétendre à la succession."
De même que l'enfance, comme catégorie sociale, existait à peine au Moyen-Age.___________
- Le fossé entre deux jeunesses est très grave

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A la bastille!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

A la bastille!

Bien des ombres et des équivoques planent encore sur l'événement historique et symbolique devenu comme central dans notre histoire nationale.
__ Les mythes furent nombreux.
___ Les récits d'époque sont rares et partiels. Dans le flux des événements qui se bousculaient lespremiers historiens-reporters sont rares.

___ L'événement fut très vite connu à Versailles et engendra rapidement des réactions:
.._.Le 16 juillet, le duc de Dorset, ambassadeur d’Angleterre et familier du comte d’Artois, écrivait auForeign Office : « Ainsi, mylord, s’est accomplie la plus grande révolution dont l’Histoire ait conservé le souvenir, et, relativement parlant, si l’on considère l’importance des résultats, elle n’a coûté que bien peu de sang. De ce moment, nous pouvons considérer la France comme un pays libre. »
Pour Charles James Fox, c'est « le plus grand événement qui soit jamais arrivé au monde.»
Ce spectacle inouï provoque chez Edmund Burke un tel étonnement qu'il ne sait s'il doit y souscrire ou le condamne
r
__ La Bastille était désuète: Louis XVI envisageait de la faire démolir:

__ A la veille de la Révolution, explique l’historienne Monique Cottret dans La Bastille à prendre, la forteresse n’était plus la prison bondée et nobiliaire du règne de Louis XIV. Ni même la geôle roturière devenue le passage obligé des contestataires sous Louis XV. Tombée en désuétude, elle reflétait l’affaiblissement de l’absolutisme. 5279 prisonniers y ont été incarcérés entre 1659 et 1789. __ Elle trouva son démolisseur: ___En ce 14 juillet 1789, il suffit de quelques heures pour prendre la Bastille. Mais sa démolition, commencée le soir même, dure près de deux ans. Sous la direction du citoyen Palloy, dont l’historienne Héloïse Bocher raconte le parcours dans Démolir la Bastille, elle devient une affaire juteuse autant qu’une commémoration permanente.___Pierre-François Palloy, entrepreneur en bâtiment, se trouve en ce jour historique sur un chantier avec une douzaine d’ouvriers quand toute l’équipe est entraînée par la foule. Ils prennent eux aussi les armes et entrent dans la forteresse, dont Palloy s’autoproclame aussitôt le démolisseur. Deux jours plus tard, il obtient officiellement les droits de ce chantier titanesque. Et doit même avancer les frais, qui avoisinent le million de livres, sur ces propres deniers. Les ouvriers affluent, en moyenne 800 par jour, et les curieux aussi. Certains viennent participer bénévolement aux travaux, par foi patriotique. Mais la Bastille attire surtout promeneurs, fêtards et hommes publics. Palloy et ses ouvriers en profitent. Ils font très vite payer des visites guidées, qu’ils mettent en scène avec récits de torture et exposition de restes humains retrouvés sur place. Et l’entrepreneur en bâtiment de se muer peu à peu en marchand des reliques de la tyrannie. En juillet 1790, c’est Palloy qui organise une commémoration dans la forteresse. Opération qu’il renouvellera régulièrement, faisant ainsi de la Bastille un lieu de mémoire. A l’automne de la même année, notre homme envoie des maquettes de la prison dans chaque département, créant et entretenant avec énergie un culte autour des pierres de la forteresse. Pour Hans-Jürgen Lüsebrink et Rolf Reichardt, auteurs de The Bastille, Palloy a compris le besoin qu’a le peuple de rendre concrets les concepts politiques de liberté et de despotisme. Mais, grâce à un sens certain des affaires, tout ce battage autour de la Bastille lui permet aussi d’écouler les produits dérivés de la démolition, qu’il s’agisse des pierres ou des chaînes de la prison. Il ouvre d’ailleurs bientôt une boutique remplie d’estampes, bijoux, tabatières, statuettes, dominos et autres cartes à jouer en souvenir ou à l’effigie de la forteresse détruite… La vente des pierres en tant que matériau de construction, elle, rapporte beaucoup moins qu’espéré.
___________(Books)_________

A la bastille!
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Nasse néo-libérale

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Nasse néo-libérale

Qui sera Thésée?

______Des élites nous ont longtemps prêché la bonne parole, des dogmes officiels et prétendument indépassables en matière d'économie, sortis tout droit de la pensée de Hayek et de ses épigones, qui a fini, pas ses applications reaganiennes et thatcheriennes, par nous mener là où nous sommes.

___Des dogmes absurdes. Une imposture.

Une crise qui vient de loin, qui n'est pas que financière, celle-ci étant une conséquence, faisant office d'aspirateur géant ou comparable à un redoutable Minotaure.

____C'est une crise hors norme, comme l'estime James K. Galbraith, qui nous enferme dans une nasse, des contradictions redoutables:

Il est nécessaire de remonter assez haut pour comprendre le crise actuelle, de sortir le nez du guidon et de la sidération dans laquelle elle nous plonge.

___Une crise issue de l’hégémonie américaine, estimeYanis Varoufakis

Comment en est-on arrivé là et comment sortir du labyrinthe?

Rien n'arrive par hasard. Quand on fait un parallèle avec la crise de 29, on comprend mieux.

___La crise de l’euro n'en n'est qu'un aspect et une conséquence.______________- Pour mieux comprendre la crise_- Aux racines de la crise économique mondiale_-Le piège de l'austérité néolibérale _- Derrière l’austérité, la « relance » néolibérale arrive

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Ça décoiffe!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Ça décoiffe!

De monarque en monarque...
Le perruquier du monarque de Versailles était grassement rémunéré.
Le bon Monsieur Binet fit des merveilles...
La tradition se perdit...
Mais elle revient en force au Palais
Le précédent monarque avait son bottier d'exception et son horloger de luxe
Celui d'aujourd'hui ne néglige pas son système capillaire et l'a confié à un capilliculteur de haute volée, justement rémunéré et tenu au secret.
On ne saura rien sur les cheveux qui dépassent...
Les ciseaux de la rigueur ne sont pas passés par là.
Le pouvoir ne doit pas tenir à un cheveu...
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2012: Sortir du G8?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

2012: Sortir du G8?

Les G2,3...20...purement formels, toujours préparés à l'avance, se suivent et se ressemblent...

Le G8 ne déroge pas à la règle.

Sur quoi débouchera ce G8 ? La photo finale?..

Bienvenue au club pour le Néo-Président-normal, qui va faire ses premières armes, mais surtout de la représentation!

Hollande n'aurait-il pas plutôt intérêt à en sortir, maintenant ! Ce serait risqué, mais peut-être un signe fort, vis à vis des puissances non conviées à la table des super-grands autodésignés.
"... Le G8 fleure bon la domination politique, géopolitique et économique de la fin du siècle passé. Ceux qui furent « les plus puissants de la planète ». Ceux qui furent. En 2012, mettre sur la touche la Chine, l'Inde, le Brésil, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud, etc. tourne au ridicule...
A partir du moment où un groupe de pays qui se réunit prend des décisions ou des orientations politiques qui concernent d'autres pays, et les populations qui vont avec, ces derniers devraient avoir leur mot à dire. Ce n'est pas le cas avec le G8 qui s'entretient de tout ce qui lui passe sous la main. Représentant à peine 13 % de la population mondiale, quelle est donc la légitimité des chefs d'Etat du G8 pour prendre des décisions qui concernent l'ensemble des pays et des populations mondiales ?.."

__Le sommet du G8 qui commence sera-t-il comme un des derniers G20 ?...

Une occasion de grandes promesses où l'on refait verbalement le monde, où l'on annonce sans rire , très solennellement, la fin de l'empire de la finance, celle des paradis fiscaux, l'obligation de croissance. Un lieu d'exorcisme des maux qui frappent une partie du monde par des politiques impuissants parce que vellèitaires, de la poudre aux yeux ?

"Le G8 va parler des moyens de stimuler la croissance", déclare-t-on solennellement. A quoi François Hollande a ajouté que la croissance devait être "une priorité". (Reuters): ça ne mange pas de pain.

S'il suffisait de faire assaut de bonnes intentions...

La France reste quantité négligeable dans la diplomatie US et Hollande n'est pas forcément un atout électoral pour O, même si celui-ci ne doit rien négliger.

« Le G8 et le G20 sont des instruments de valorisation d'Obama pour sa campagne présidentielle », indique l’ancien collaborateur de Sarkozy. « Obama a besoin d’un succès. Donc il ne faut pas de clash. Même sur des points techniques, Obama peut se faire critiquer par les républicains et la France se faire accuser d’avoir fait échouer le sommet », précise un conseiller de Hollande. Or le socialiste « a plutôt une préférence pour Obama que pour son concurrent républicain. Nous n’avons pas intérêt à un échec », souligne un diplomate. (Mediapart)

On assiste à des assauts d'amabilité, mais les civilités comptent pour peu. "L'alternance n'existe pas en matière diplomatique, ou si peu...

Quand une petite oligarchie mondiale disserte sur l'état du monde, on ne peut rien attendre de fondamental quant au changement du cours des événements, surtout quand le monde de la finance est repris par ses vieux tropismes, selon la pratique perverse du scorpion.

Obama se sent, cette fois, menacé par l'état de l'Europe, car la crise européenne et le problème grec risquent de diffuser une onde de choc aux USA, d'où est parti le mal.

Ce dont on peut être sûr, même si on peut qualifier cette rencontre de pas tout à fait inutile, c'est que cette grand messe ne sera pas à la hauteur de la crise de la dette.
La puissance affichée masque mal l'impuissance politique.
L’IMPORTANT, C’EST DE PARTICIPER... et d'énoncer quelques formules creuses

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Hillary, une chance?...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Hillary, une chance?...

...Pour les USA en voie de détricotage...
C'est plié ou presque.
Sauf accident.
Candidate démocrate, mais pas la première dans l'histoire du pays, Hillary sera sans doute la première femme à la Maison Blanche. Mais pas pour faire le ménage.
Cela semble un fait acquis, malgré les résistances d'un rival républicain plus coriace que prévu, ayant su habilement jouer sur les peurs réelles ou imaginaires et les frustrations d'une population précarisée grandissante, mais pas seulement.
It's a long way baby
Malgré ses soutiens importants dans certains Etats, Sanders s'est incliné et s'est rallié, lui qui se présenta comme un adversaire de poids
Mais pourra-t-il changer quoi que soit dans le programme d'Hillary, infléchir ses tropismes connus vers un minimum de politique sociale.
Elle est allée au charbon, malgré les embûches, les désillusions et les critiques.
Elle a grossièrement fauté dans l'affaire des e-mails. Plus qu'une imprudence.
Même si on passe opportunément l'éponge...
Beaucoup d'Américains ne sont pas prêts d'oublier ses discours grassement payés, ses liens compromettants avec Wall Street.
Sans parler de ses interventions dans l'affaire libyenne et irakienne, son attitude envers Israël
Certains journalistes d'Outre-Atlantique, comme Parry: ne sont pas tendres vis à vis d'une ligne finalement néolibérale qu'elle ne va pas va manquer de continuer à mener?
Pour Michael Brenner son soutien par les conservateurs risque de l'entraîner vers des aventures sur le plan international, dans cette période dangereuse qui voit une perte d'influence de l'Oncle Sam et une redistribution des cartes au Moyen-Orient et en Asie.

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Portugal, 2012

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Portugal, 2012

Les vieux sont l'avenir des jeunes

_"Etrange pays où les vieux deviennent le soutien d’une jeunesse à la dérive, précarisée, où les vieux sont l’avenir des jeunes !"...sans être pour autant à la fête.

Avril (ou mai) au Portugal n'est plus ce qu'il était...

_____"Il y a un an débutait le sauvetage financier du Portugal. Le 17 mai 2011, l’UE et le FMI ont décidé de renflouer le pays à hauteur de 78 milliards d’euros et le gouvernement socialiste de José Sócrates, qui avait sollicité cette intervention le 7 avril, acceptait en échange la mise en place d’un rigoureux plan de restrictions budgétaires et de réformes. Un mois plus tard, le gouvernement changeait et le centriste Pedro Passos Coelho, avec le soutien de l’opposition, s’engageait à poursuivre ce plan d’austérité. Le Portugal a augmenté les impôts directs et indirects et a baissé de plus de 15% le salaire des fonctionnaires, il a réduit les dépenses dans les domaines de la santé et de l’éducation, et a gelé les chantiers des nouvelles infrastructures. Conséquence : le chômage a atteint un record historique et touche désormais 14,9% de la population active..." (El Mundo)

- 500.000 Portugais ont émigré en cinq ans.

-Certains se remettent à l'agriculture.

- L'économie parallèle gagne du terrain et passe en mode « underground »

- Le système de santé est anesthésié par l'austérité
-On est passé des ciseaux à la tronçonneuse...

____________________________________ Le peuple portugais vit un cauchemar éveillé

"...Exception faite de la Grèce, c’est sans doute au Portugal que l’austérité est la plus violente en Europe. Dès le premier train de mesures le gouvernement annonçait la couleur. Dans la fonction publique, on supprimait deux salaires sur l’année et deux versements mensuels dans les pensions de retraite. Dans le secteur privé, le temps légal de travail était augmenté d’une demi heure par jour. La TVA était généralisée au taux maximum de 23%. Les transports, le téléphone, les péages d’autoroute, l’eau et l’électricité, subissaient eux des augmentations successives allant jusqu’à 30%. Les impôts sur le logement étaient revus à la hausse, le ticket modérateur dans la santé multiplié par deux. Cerise sur la déconfiture sociale, les nouvelles conditions d’attribution des allocations d’aide aux plus pauvres (RMI local et autres aides sociales) devenaient sélectives et leurs montants étaient réduits.

____Pendant ce temps, Barroso, le Portugais de Bruxelles , fait dans l'incantation...

La déficience congénitale de l'euro n'est pas à l'ordre du jour de la Commission...
Les aveux tardifs du père de l'euro n'y changeront plus rien.
Waterlooo, morne plaine...
___________________C'est le moment de partir au Portugal, rencontrer ces gens qui ne méritent pas de vivre une telle détresse.

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Varia

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Varia

__ Bruxelles contre l'Espagne et le Portugal: une erreur
... L'exécutif européen 'est) pris entre le marteau et l'enclume. Le marteau, c'est l'Allemagne qui, depuis plusieurs jours n'hésite plus à faire passer le message de son agacement vis-à-vis d'une Commission jugée trop laxiste et qui, par son ministre des Finances Wolfgang Schäuble n'hésite plus à proposer de « court-circuiter » Bruxelles pour imposer le « respect des règles ». L'enclume, c'est le risque de contraindre le Portugal et l'Espagne à effectuer un nouveau tour de vis budgétaire alors même que, après le Brexit, l'heure est au renouveau du risque financier et économique et que l'on évoque un « renouvellement » de l'intégration européenne avec plus de solidarité....
Ce 7 juillet 2016 marque la victoire de Wolfgang Schäuble dans la zone euro. Les règles sont certes respectées, mais ceux qui croient que ce respect sauvera la zone euro pourraient bien faire erreur. Car les déficits ne sont que le reflet des déséquilibres internes à la zone euro. Refuser de régler ces déséquilibres, de voir l'impact de l'inflation faible sur les comptes publics, de prendre en compte les effets désastreux de l'inflation passée sur le capital productif des pays touchés et de comprendre que la zone euro ne peut survivre avec un excédent courant allemand de 8 % du PIB, c'est refuser de vouloir vraiment « réformer » la zone euro. C'est s'aveugler sur une doctrine qui a fait la preuve de ses échecs. C'est pourtant le comportement de la Commission. La réponse au Brexit sera donc faible et inadaptée. Les Eurosceptiques de tous poils peuvent se frotter les mains : l'incapacité de réforme de l'UE a, aujourd'hui, été prouvée avec éclat...

__ Les Européens votent mal...
Il est vrai que les peuples posent problème.... Faudrait-il les dissoudre?

__ L'envers du Sol et playa: A Madrid, les femmes de ménage disent « basta » à la précarité

__ Courir pour les neurones: la course à pied stimulerait notre intelligence

__ Les tueries de masse aux États-Unis: répétitions morbide
Les Usa sont malades de leurs armes
L'industrie des armes se porte bien
Une violence ordinaire

__ Ça continue à l' UBS, le bon sens près de chez nous....

__ La transition énergétique en pleine décélération en Allemagne
La loi votée vendredi apporte plusieurs changements de taille qui vont freiner significativement la transition allemande. Certains n’hésitent pas à parler d’un coup d’arrêt. Les deux partis d’opposition, Die Grünen et Die Linke, ont voté en bloc contre ce texte qui doit encore recevoir l’approbation de Bruxelles avant d’entrer en vigueur au 1er janvier 2017.
Au cœur de cette réforme se trouve l’introduction d’un nouveau mode de répartition des volumes de production par appel d’offres. Celui-ci est censé mieux faire jouer la concurrence et limiter le poids de la taxe payée par le consommateur allemand pour financer les subventions au renouvelable (23 milliards d’euros par an).
Le défi continue.
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Guerres privatisées

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Guerres privatisées

La guerre aussi se privatise

_______Le retour des mercenaires:

__ Une tendance lourde depuis les années 90, la conscription ayant été abandonnée après la guerre du Vietnam.

___L'histoire des USA est jalonnée de guerres . Pour leurs guerres récentes, les USA ont (eu) besoin de recruter une main d'oeuvre jetable, aujourd'hui, des mercenaires africains.

____Déjà pour la sinistre et ruineuse aventure irakienne, décidée par le clan Bush-Rumsfeld.

Aujourd'hui encore pour la très intéressée expédition afghane, qui vire au fiasco, après dix ans de combats perdus d'avance.

____" Lorsqu’ils s’engagent dans la « guerre contre le terrorisme » et envoient un nombre croissant de leurs soldats à travers le monde, de l’Irak à l’Afghanistan, les Etats-Unis se heurtent à une difficulté : trouver des combattants. En effet, leurs citoyens ne s’enthousiasment guère à l’idée de mourir pour la patrie. L’armée a donc enrôlé des non-nationaux, en leur promettant un passeport américain. Elle a en outre fait appel à des sociétés de sécurité privées qui elle mêmes recrutent en Afrique des supplétifs «bons à jeter» après emploi.

__ "J’’ai tout de suite compris que je venais de commettre la plus grosse erreur de ma vie. Mais c’était trop tard. J’avais signé pour un an. Je devais me comporter comme un homme», soupire Bernard, engagé par une société de sécurité privée américaine en Irak. Ce jeune Ougandais appartient à l’«armée invisible» recrutée par les Etats-Unis pour soutenir leur effort de guerre. De retour dans son pays à la fin de 2011, malade, il se voit depuis dénier tout droit à la protection sociale et à la santé, droits pourtant prévus par son contrat. Alors que leurs collègues expatriés blancs – américains, israéliens, sud-africains, britanniques, français ou serbes, engagés par des entreprises sous contrat avec le Pentagone (quelque 120 milliards de dollars de transactions depuis 2003) –ont bénéficié de confortables émoluments dépassant souvent les 10 000 dollars mensuels, les ressortissants étrangers («third country nationals», TCN) comme Bernard n’ont connu que l’arbitraire, le mépris du droit du travail et les mauvais traitements. Parfois blessés et renvoyés chez eux sans ménagement, ils ne reçoivent aujourd’hui ni aide ni soutien de leurs anciens employeurs.
__En juin 2008, alors que Washington entame son désengagement d’Irak, ils sont 70167 TCN pour 153300 soldats réguliers.
A la fin de 2010, ils sont 40 776, c’est -à dire presque aussi nombreux que les Américains (47 305). C’est dans les pays du Sud qu’ont été recrutés ces hommes et ces femmes. Par milliers, ils ont été chargés des tâches les plus diverses sur les 25 bases de l’armée américaine en Irak, dont le fameux Camp Liberty, une «petite ville des Etats-Unis» construite près de Bagdad, qui a compté à son apogée plus de 100000 résidents. Les TCN – qui composent 59 % des e"ectifs du secteur dit « besoins de base » – s’occupent de la cuisine, du nettoyage, de l’entretien des bâtiments, de la restauration rapide, de l’électricité et même des soins esthétiques des femmes soldats...
__ Le «marché de la violence » n’est en effet pas près de se tarir. Pour la protection des 16 000 employés de son ambassade irakienne, le département d’Etat a ainsi fait appel, pour 10 milliards de dollars, à huit sociétés militaires privées américaines. Une armée de 5500 contractants devrait être enrôlée. Aux côtés de Triple Canopy, chargée de protéger les diplomates, SOC fournira la sécurité statique durant cinq ans pour 973 millions de dollars. «Des kyeyos seront sans doute recrutés», indique Mme Kayonga, patronne de la compagnie Askar, désormais également présente sur le marché afghan. De Bagdad à Kaboul, et sans doute demain à Mogadiscio, il se trouvera toujours des Ougandais pour nourrir cette « force noire », estiment nos anciens d’Irak. Pourquoi ? «A cause de l’inflation, des frais de scolarité qui augmentent, des prix de l’alimentation qui flambent… Ce n’est pas que l’on aime ça, mais il faut bien vivre ! »
__ Par Alain Vicky In Le monde diplomatique.

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Demain, une autre Amérique...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Demain, une autre Amérique...

Mutation en cours
___ Les changements démographiques en cours aux USA ne seront pas sans conséquences sur le destin de ce pays, sur la vie culturelle, sur la conduite des affaires politiques, sur l'histoire future de cette nation d'immigration.
._..Depuis l'arrivée des premiers Anglais vers 1660, dans un pays qui ne comptaient que des Indiens.

__ Difficile à anticiper et à apprécier la profondeur des changements qui auront lieu quand l'Amérique sera latine...
En 2030 ils dépasseront les 100 millions et ils pèsent déjà de tout leur poids sur l'élection présidentielle. Malgré des retours récents, la natalité joue mécaniquement en faveur des latinos.
__C'est dire l'ampleur de ce mouvement latino-américain, qui se poursuit à bas bruit, dans la contradiction, parfois la crainte, l'exploitation politique et aussi l'intérêt de certains certains secteurs économiques.
__ Des emplois qui profitent à certains secteurs, et pas seulement à l'agriculture californienne
Malgré les clôtures et les gardes, l'immigration clandestine, surtout mexicaine, se poursuit, non sans drame. Des passages le plus souvent à hauts risques.
__ Petit à petit, les Latinos transforment les États-Unis, de manière encore peu perceptible, au moins dans certains Etats. Ils ont pris une grande place au coeur des primaires.
_________________
(*) Point de vue: ...Les états où la population hispanique est la plus implantée, sont aussi les plus peuplés et les plus importants électoralement...
Proportionnellement, les municipalités comptant une population hispanique majoritaire sont localisées dans ces mêmes états : East Los Angeles (Californie) 97.1%, Laredo (Texas) 95.6%, Hialeah (Floride) 94.7%, Brownsville (Texas) 93.2%, McAllen (Texas) 84.6%.
De même, les villes où la population hispanique est présente en plus grand nombre sont les capitales économiques de ces états : New York, Los Angeles, Houston, San Antonio, Chicago, Phoe
nix.
En considérant qu’elle représentera 30% de la population totale des Etats-Unis en 2050, la communauté hispanique ne sera bientôt plus une minorité.
_ Le vote hispanique est plus particulièrement convoité dans un état comme la Floride, swing state dont les résultats furent décisifs lors de l’élection de George W. Bush. Mais désormais, on le comprend à la lecture du Census 2010, l’ensemble des Etats-Unis sont concernés
."
La communauté hispanique est la minorité dont l’accroissement naturel est le plus important et par conséquent détient la croissance la plus rapide.
... __La croissance de la communauté hispanique oblige les Etats-Unis à redéfinir son ident
ité.
Progressivement, la culture et les leaders économiques et politiques hispaniques deviennent partie intégrante, voire s’emparent du mainstream, deviennent l’élite dans certains états.
Fait significatif, la langue espagnole est officiellement la deuxième langue de la Floride, l’état de New York, ou de la Californi
e.
Dans la plupart des administrations et services publics, opérateurs téléphoniques, banques, ainsi qu’au sein de nombreuses entreprises, les clients ont la possibilité de parler à un conseiller en espagnol.
L_es médias en langue espagnol ne sont pas non plus en reste : Telemundo, CNN español et Univision ont leur siège à Miami ou à Los Angeles et possèdent des antennes locales dans presque tous les états. Certains de ces médias sont particulièrement influents : en incluant les chaînes en langue anglaise, Univision est considérée comme la 5ème chaîne américaine la plus regardée des Etats-Unis.
__En dehors de la langue, les différentes communautés sont souvent regroupées dans des quartiers, municipalités, voir comtés. Elles s’y organisent, s’entraident professionnellement officiellement, par le biais de nombreuses associations de tous types (politiques, sociales, artistiques, professionnelles…) et par les réseaux informels.
Ici, le communautarisme, concept « politiquement incorrect » selon le modèle français, est explicitement le moyen choisi pour accomplir son American Dream.
__ En France, la question des statistiques ethniques et des quotas, actuellement inexistantes, fait polémique. Un dernier rapport sur ses questions a été remis en février 2010 par le comité pour la mesure de la diversité et des discriminations (Comedd), présidé par le démographe François Héran, à Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et à l’égalité des chances. Le rapport écarte l’idée d’une nouvelle loi, préconise l’utilisation de statistiques publiques courantes. Le recours à « des indicateurs ethno-raciaux » y est timidement évoqué, sans pour autant prononcer le terme « statistiques ethniques », qui suscite trop d’ho
stilités...

__ La success story des immigrés de Miami. De toute évidence, Miami est la parfaite illustration de la success story à l’américaine pour les immigrés latino-américains.Le comté de Miami Dade est composé à majorité par des latino-américains et plus particulièrement des Cubains, mais à la différence de la plupart des autres villes et contés, il est aussi dominé par eux.
Arrivée par plusieurs grandes « vagues migratoires » successives à partir des années 60[17], la communauté cubaine a littéralement« fait » la ville de Miami.
La communauté cubaine a progressivement pénétré et domine aujourd’hui les hautes sphères de Miami et de la Floride du Sud. Le pouvoir économique, politique et médiatique leur appartient. Au niveau fédéral, un sénateur (Marco Rubio) et trois membres de la Chambre des Représentants (Mario Diaz-Balart, David Rivera et Ileana Ros-Lehtinen) de Floride sont Cubains-américains. Parmi eux, Ileana Ros-Lehtinen est également la présidente du Comité des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants.
A Cuba comme à Miami, les Cubains se plaisent à surnommer Miami « la septième province de Cuba », ou encore « la capitale économique de l’île » Rappelons que les Cubains bénéficient d’un statut migratoire exceptionnel auprès des autorités américaines, the Cuban Adjustment Act, qui leur permet de bénéficier du statut de réfugié politique dès lors qu’ils foulent le pied du territoire américain (à quelques exceptions près, comme le passé criminel). De même, la première vague d’immigration cubaine est essentiellement constituée d’immigrés issus de la classe moyenne, ou très fortunés, disposant ainsi de ressources économiques dès leur arrivée.
___Cependant, les Cubains sont encore en 1960 les nouveaux arrivants de Floride du Sud. Lorsque l’on observe le pouvoir régnant des Cubains à Miami, on peine à imaginer qu’ils furent, eux-aussi, contraints de surmonter l’exclusion et les discriminations dans les premières années qui suivirent leur installation. De nombreuses figures de l’exil se plaisent à remémorer, en contraste avec leur réussite économique et sociale actuelle, l’époque où l’on pouvait lire sur les pancartes de maisons en location « No dogs, No Cubans ».
La communauté Cubaine est parvenue à s’imposer grâce à la stratégie communautariste, par le biais d’associations officielles ou plus généralement par des réseaux communautaires informels. Ceci au détriment des autres communautés, comme la communauté juive, qui, historiquement implantée à Miami, s’est progressivement déplacée vers d’autres municipalités plus au nord. La communauté cubaine n’est pas non plus nécessairement solidaire des autres communautés hispaniques, comme le confirme Luis, journaliste politique : « Dans le milieu politique et au sein des institutions publiques, la priorité à l’embauche est implicitement donnée aux Cubains, les autres latino-américains sont parfois vus avec méfiance ou même mépris, on leur fait comprendre qu’ils sont EUX, des immigrés ».
__ Le mécanisme d’exclusion et de stigmatisation des nouveaux arrivants s’opère donc aussi à Miami. L’ouvrage «Logiques de l’exclusion» du sociologue Norbert Elias, analyse précisément les mécanismes d’exclusion que les anciens habitants d’une communauté (en Angleterre) utilisent contre des nouveaux venus suite à la construction d’un lotissement. Dans son étude de cas, les nouveaux venus ne sont ni étrangers, ni socialement différents des autres habitants du quartier. Ils sont en fait très semblables aux « anciens ».
Le contexte est différent mais le mécanisme reste le même : les Cubains, devenus « anciens », reproduisent les mêmes logiques d’exclusion à l’égard des nouveaux arrivants latino-américains.
____Pays d’immigration, les Etats-Unis ont redéfinis leur identité au fil de l’histoire
.
Jim Cohen et Philip S. Golub démontrent dans leur article «Etats-Unis, vers une société post-européenne » comment la croissance des minorités actuelles des Etats-Unis (hispanique, afro-américaine et asiatique) transforme progressivement la culture américaine .
Lorsque l’on observe les problématiques d’immigration d’un côté et de l’autre de l’Atlantique, on constate que le modèle du Vieux-Continent est d’avantage porté sur les piliers fondateurs de son passé.
Malgré la montée, depuis l’élection de Barack Obama, du Tea Party, mouvement ultra-conservateur nationaliste opposé à l’immigration, la définition d’intégration, ou d’identité nationale reste globalement moins figée aux Etats-Unis, de part la réalité qui a forgé son histoire. La participation à l’effort économique et le pouvoir matériel restent les valeurs fondatrices.
__ S’enrichir et enrichir son pays constitueraient-ils un critère suffisant pour s’intégrer au sein de la société américai
ne ?
__ Le fait d’avoir la possibilité de communiquer en espagnol auprès des administrations n’est pas considéré comme un obstacle au bon apprentissage de la langue anglaise, et le fait de revendiquer son identité colombienne, mexicaine ou cubaine, ne remet pas en cause son autre identité américaine.
__Lors d’un séjour d’étude en France, Yanelis, Cubaine métisse immigrée aux Etats-Unis à l’âge de 7 ans, raconte la surprise des gens lorsqu’elle se présentait comme une américaine. Pour elle, la bi-nationalité n’est pas un problème aux Etats-Unis, c’est l’identité même de ce pays construit par « des gens qui viennent d’ailleurs ».
__ Cette sacro sainte liberté d’us et coutumes, cette possibilité de revendiquer dans les sphères publiques comme privées sa religion, sa culture ou sa langue, fait évoluer et flexibilise constamment la définition de l’identité américaine.
Les limites de ce rêve américain
___ Ce système communautariste offre incontestablement une liberté de pratique et de revendication identitaire aux différentes communautés, mais favorise-t-il réellement leur intégration ?
Si l’on envisage l’intégration dans son aspect culturel, les Etats-Unis sont indéniablement une fabrique d’assimilation d’immigrés. Bien que les réfractaires à ce phénomène soient présent et cherchent à gagner du terrain, les Etats-Unis se dirigent inévitablement vers une nouvelle composition « ethnique et culturelle » et l’acceptent progressivem
ent.
Le mythe du rêve américain se complaît et se conforte dans cet idéal de société de liberté individuelle absolue, où la progression est à la portée de tous.
__ Jeter un œil sur le classement des 100 latinos les plus influents (dans des domaines aussi variés que l’art, le business, la culture, l’éducation, la politique), publié en 2010 par le Hispanic Business Magazine et People Magazine fait inévitablement rêver : du gouverneur de Californie Abel Maldonado au joueur de base-ball Alex Rodriguez, à la chanteuse et actrice Jennifer Lopez…Mais lorsque l’on se penche sur l’intégration économique de la majorité, l’American Dream n’est plus qu’une illusion pour les immigrés.
__ Le recensement de 2010 indique que la population hispanique constitue une des minorités la plus touchée par la récession économique actuelle. En 2010 : 39,1% des enfants Noirs et 35% d’enfants hispaniques vivent sous le seuil de pauvreté, contre 12.4% d’enfants Blancs[2
1].
La communauté hispanique détient également les pires indicateurs en matière d’éducation. D’après une récente étude du College Board Advocacy & Policy Center, 41% des latino-américains de plus de 20 ans résidant aux Etats-Unis ne possèdent pas de diplôme d’éducation secondaire, contre 23% parmi la communauté afro-américaine et 14% au sein de la communauté Blanche. En outre, seul 19% de la population hispanique possède un diplôme de College, contre une moyenne nationale de 41%..
__ Les répercussions transparaissent inévitablement en termes d’emploi, au niveau matériel et socio-culturel. D’après le bureau fédéral de statistiques de l’emploi, l’indice de chômage de la communauté hispanique s’élevant à 11.1%, se situe ainsi au dessus de l’indice national, de 9.1%..
___ Finalement, on comprend que la grande majorité de la communauté hispanique compose les classes populaires, qu’une infime minorité parvient à se hisser au sommet.
Le rêve américain auquel aspirent les immigrés des Etats-Unis ne serait donc finalement réservé qu’à une poignée d’individus appartenant à l’élite dans leur pays d’origine ou ayant connu une trajectoire exceptionnelle. Parmi les élus de Floride, les frères Diaz-Balart et Ileana Ros-Lehtinen viennent des familles les plus fortunés de C
uba.
__ Le modèle américain d’ascension sociale ne fonctionne pas plus pour les immigrés que pour les Afro-américains et plus généralement les classes populaires, comme le démontrent les indicateurs de pauvreté, d’éducation et de chômage précédemment évoqués.
__ Nonobstant, dans un pays où l’Etat n’offre aucune garantie de sécurité sociale, d’éducation, de logement ou de pension alimentaire aux plus faibles, le communautarisme, permettant de fédérer les individus autour d’une identité commune, reste le seul rempart contre l’exclusio
n.
__ (Merci à Martha Pecina et à Mediapart)
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