Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mondialisation en question

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
 Encore un effort, Mr Lenglet!
                                                     Aurait-il trouvé son chemin de Damas? 
             On peut reprocher beaucoup de choses à Mr Lenglet, qui continue à officier dans les journaux de la droite libérale, mais il lui arrive depuis peu (certains mauvais esprits de demanderont si c'est par opportunisme ou par conviction) de porter quelques jugementsfondés sur la situation économique de nos sociétés en crise, sur les dogmes admis et sur les politiques économiques menées.
  Notre chroniqueur incontournable de la 2 a déjà pris plus d'un coup sur la tête. 
Mais comme dit L.Pinsolle: "Quand Alain Minc dissertait sur la « mondialisation heureuse », François Lenglet écrivait, en 2007, que « La crise des années 30 est devant nous ». Il ose critiquer la monnaie unique européenne, tabou s’il en est. Et comment ne pas être d’accord avec sa chronique de jeudi sur la mondialisation qui génère des inégalités sur RTL ?
  On ne l'attendait pas sur ce terrain-là  et son image de chroniqueur économique, conventionnel, sinon conservateur,  parfois moquée, semble se transformer peu à peu. Une évolution de fond et durable ou une concession à certaines critiques du temps?
   Certes, il n'est pas encore au FDG (lol!), mais de récentes interventions vont dans le sens de critiques émises en France et ailleurs (par ex. l'américian Krugman) à l'égard de mesures trop soumises aux lobbies des banques et de la Commission européenne reprenant leurs consignes.
Il subit même les foudres de Challenges, pour qui notre crâne d'oeuf dirait n'importe quoi. Même si cette condamnation ne fait pas de lui un héros gauchiste, il faut reconnaître que cela mérite qu'on s'attarde sur ses récentes interventions.
      Quand il déclare notamment que l'austérité, aggravant la crise, dans un cercle vicieux sans perspective, ne fonctionne pas, il déborde l'Elysée et Bercy sur leurs gauches.
    Dans son dernier livre, que j'ai lu avec intérêt, j'ai découvert un auteur que je ne connaissais pas, se référant à Samuelson, à Jaurés, à Bourguignon, pour décrire les mécanismes de la forme de la mondialisation actuelle et pour en  critiquer les effets.
Il prédit la fin de cette mondialisation-là, non régulée et dévastatrice à terme. 
Selon lui,  la mondialisation libérale défait  la mondialisation, dans une sorte de processus qui prépare de nouveaux équilibres.
  "Son chapitre intitulé « La crise permanente » est l'un des plus percutants. Il remet en perspective les ouragans monétaires qui se sont succédé à rythme soutenu depuis la débâcle du bath thaïlandais à la fin de 1997 jusqu'au maelström européen dont nous ne sommes pas sûrs d'être vraiment sortis. François Lenglet ne croit guère qu'il soit possible de mettre en place une régulation internationale capable de prévenir, ou de contenir, les incessants tourbillons financiers planétaires qui sont à l'origine de ces chocs successifs. D'une certaine façon, et paradoxalement, ses meilleurs alliés dans cette charge sont les experts du FMI qui ont eux-mêmes fait le constat qu'ils se trouvaient dans une impasse, soit après leur passage au Fonds, comme Simon Johnson, soit pendant, à l'instar de l'économiste principal actuel, Olivier Blanchard. Simplement, on ne voit pas comment il serait possible de faire machine arrière sans de plus gros dégâts encore..."
    L'auteur constate que certaines tendances actuelles vont dans le sens d'une renationalisation encore timide, par instinct de survie ou d'intérêt économique mieux compris. La peur serait-elle le commencement d'une nouvelle sagesse économique et financière?
                   Un froid constat, qui  invite à relire Maurice Allais, pas du tout classé à gauche en son temps.
Certains textes de cet auteur sont une critique impitoyable de l'ouverture telle que la défendent l' OMC et son prophète Pascal Lamy.
Le "testament" qu'il a laissé défend le retour à une protectionnisme limité et raisonné, concerté aussi, sans céder au repli et au nationalisme. Comme ce que font sans le dire les USA pour certains de leurs produits. Un protectionnisme éducateur?
Krugman dénonce lui aussi le piége mortel de la compétivité (non de la productivité) sur fond de concurrence faussée, d'absence de solidarité européenne, de non harmonisation salariale et fiscale, à contre-courant des beaux  principes de Maastricht.
      S'agirait-il d'un débat assez vain sur un concept mal défini, qui serait équivoque etdéconnecté des vrais problèmes?...
On attend Mr Lenglet sur cette question-là.
  On ne désespère pas de le voir encore progresser, et de devenir, qui sait?... conseiller-dépanneur à l'Elysée.
______
Partager cet article
Repost0

Faire bouger les lignes?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Prendre son destin en main?
                                    Dans la tourmente et le marasme, on s'agite beaucoup dans les capitales européennes. On se met à la recherche d'idées neuves. Il s'agit de réparer et de rénover un navire qui prend eau et de retrouver un cap.
                                        Angela Merkel fait des propositions dans une Europe qui se délite.
Face à sa déconvenue vis à vis de la politique erratique de la Maison Blanche, au coup de tonnerre du Brexit, au désenchantement général, il s'agit de trouver de nouvelles formules.
   La voilà tentée par une plus forte intégration européenne.
       Le G7, qui s'est déroulé ces derniers jours à Taormina, en Sicile, a visiblement laissé des traces... La chancelière allemande Angela Merkel en tire un constat amer :
"L'époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue. C'est mon expérience de ces derniers jours", a dit Mme Merkel lors d'un meeting à Munich, dans le Sud de l'Allemagne."
        C'est la foire aux idées européennes, comme dit F.Leclerc, un printemps trompeur, car sans perspectives vraiment novatrices.
      La réforme de l'euro, de la politique européenne, s'imposent comme une ardente nécessité. Pour l'instant, c'est un  menu d'options  que Bruxelles se met à préparer, dans une confusion assez remarquable.
   Changer les institutions, les mécanismes financiers...Voilà bien le problème, mais les dissonances sont nombreuses et profondes et les résistances, sévères. On se heurte notamment aux règles de l'ordolibéralisme berlinois, à sa rigidité, malgré les critiques qui se font sentir, même de l'autre côté du Rhin:
...Les critiques de la politique économique du gouvernement Merkel commencent à donner de la voix. Cette semaine, l'économiste Marcel Fratzscher, qui dirige le très respecté institut de recherche économique DIW, l'a accusé de "cynisme".   "La tentative de rejeter sur les autres la responsabilité de ses propres fautes économiques est particulièrement cynique. Les excédents commerciaux de l'Allemagne ne sont pas la faute de la BCE ou de la politique économique des autres membres de la zone euro, mais celle de la politique allemande", ", écrit-il dans une tribune publiée par le quotidien Handelsbaltt, soulignant la faiblesse des investissements et l'insécurité réglementaire Outre-Rhin.  Les propositions qui seront mises sur la table demain ne se concrétiseront quoiqu'il en soit pas avant que l'Allemagne ne soit dotée d'une nouvelle majorité. D'ici là elles resteront l'otage du débat politique Outre-Rhin....
    Le désarroi allemand est patent, étant donné aussi les changements géopolitiques en cours, comme le dit avec ironie un blogueur.
  Bref, le coeur n'y est plus. C'est plus qu'une crises existentielle, comme disait Juncker...
     Hubert Védrine en appelle désormais à une « pause législative » de la Commission européenne : « Il faut que l’Europe fasse un pas en arrière si on veut la sauver. On ne désintégrera pas les contestations populaires à coup d’eau bénite communautaire ». Et l’ancien ministre de plaider ouvertement pour un retour à l’inter-gouvernemental, pour diriger l’Europe. « La construction européenne n’est pas loin de son heure de vérité », prophétisent de leur côté l’économiste Patrick Artus et la journaliste Marie-Paule Virard, dans leur dernier essai....
    La voix de la France est devenue inaudible.
      La ligne rigidement ordolibérale de Wolfgang Schäuble s'impose comme un dogme dangereux:
               "Sa position hégémonique au sein du gouvernement du pays le plus puissant d'Europe, son intransigeance actuelle vis-à-vis de la Grèce et son obstination à lui faire expier ses péchés, ses refus catégoriques d'alléger même légèrement le fardeau des nations européennes sinistrées, risquent fort de susciter dégoût et extrémisme auprès de certaines tranches de la population européenne. Il n'a effectivement de cesse de stigmatiser les erreurs grecques, se complaît inlassablement à prescrire davantage d'austérité et de privations, détournant les yeux de l'attitude irresponsable des établissements financiers allemands dans le déclenchement de la crise européenne. Ce faisant, Schäuble se rend coupable de malhonnêteté intellectuelle tant il est manifeste que ce sont les flux massifs de capitaux allemands à destination de l'Europe périphérique (ayant pour objectif de majorer les bénéfices de ses banques) qui ont, par la même occasion, largement contribué - jusqu'à 2007 - à enfler des bulles spéculatives dans certains pays, à décourager toute tentative d'amélioration de la compétitivité dans d'autres....Loin d'être isolé dans son pays, Schäuble est soutenu par toute une cohorte de politiciens et d'économistes doctrinaires qui ne parviennent toutefois pas à expliquer en quoi l'austérité serait bien susceptible de ramener la compétitivité dans un pays comme la Grèce ?... 
    Les futures élections ne donneront sans doute pas l'avantage à Martin Schultz, qui pourrait peut-être aider à esquisser un virage et à modifier une trajectoire économique désastreuse.
      Les voeux et les incantations ne suffiront pas...
Partager cet article
Repost0

Ultraflexibilité

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
 Dans la série On n'arrête pas le progrès:
                                                         On connaissait la flexibilité, voici l'hyperflexibilité
               L'accélération des changements en matière scientifique et technique et leurs incidences sur les techniques de production et la nature des produits eux-mêmes, liée à l'instabilité des structures industrielles souvent phagocitées par des intérêts financiers avides de profit à court terme, les politiques économiques des grands groupes délibérément orientées vers des délocalisations rentables en matière de coût de main d'oeuvre, suivant les règles de l'OMC et ses dogmes de mondialisation heureuse, l'ouverture sans discernement à la concurrence des pays à bas coût de main d'oeuvre, les stratégies des multinationales ne connaissant pas les frontières mais seulement leurs puissants intérêts...
...Tous ces facteurs conjugués ont des incidences sur les salaires et sur la nature du travail lui-même, gagné par la précarité.
  L'instabilité devient la règle, sur fond de concurrence renforcée et de chômage ascendant. Les "métiers" traditionnels tendent à se réduire dans le cadre des entreprises. La polyvalence des tâches s'installent. La dévalorisation du travail gagne des secteurs de plus en plus importants. Les nouvelles méthodes de management, parfois brutal, produisent des effets délétères.
  Le détricotage du droit du travail se poursuit lentement. Les dogmes néolibéraux concernant le travail, considéré d'abord comme un coût, gagne du terrain. On ne parle guère du coût du capital. Bizarre! La précarité tend à devenir la norme.
  Les Anglo-saxons ont ouvert la voie, depuis l'ère Thatcher- Reagan , inspiré par des économistes (Hayek, puis l'école de Chicago) donnant la priorité aux principes libéraux les plus favorables aux créateurs de richesse.
  Au pays de Cameron, la flexibilité en est à un stade très avancé.
  On se demande jusqu'où ira ce progrès: l'hyperflexibilité est maintenant à l'ordre du jour.
Jusqu'où les tabous seront-ils dépassés? Une zône grise, décontractualisée, risque de s'élargir. Le low cost fleurit un peu partout.
   Le CDD lui-même pourrait céder
"Pour se protéger du CDD, forme suprême de la flexibilité, on créerait un CDI à échéance variable, parfois très limité dans le temps, bref un CDI qui serait à l'emploi stable ce que le Canada Dry est à l'alcool. Le CDI relooké aurait l'odeur du CDI et le goût du CDD. 
Si, par hypothèse funeste, un tel schéma entrait en vigueur, le chantage à la mode Renault pourrait être généralisé. En guise de cadeau de Noël avant l'heure, le PDG, Carlos Ghosn, a présenté aux salariés de l'ex-régie publique un plateau-repas avec le menu suivant : soit vous revoyez à la baisse certaines de vos conditions de travail et de rémunération, soit nous délocaliserons en Espagne, là où les ouvriers mettent de l'eau dans leur xérès et du riz de moindre qualité dans leur paella." 

          Encore un effort pour rattraper nos amis américains ou notre voisine espagnole?... 
 "Dans une démocratie, il est plus important de garder la confiance des gens sur le long terme –et tout particulièrement celle des groupes les plus vulnérables – que de gagner la confiance, à court terme, des marchés financiers " (Juan Somavia)
__________________________
Partager cet article
Repost0

Arabie Saoudite et Qatar: tout contre

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Analyse et mises au point
                                         A l'heure où certains pays occidentaux multiplient les courbettes devant les dirigeants d'Arabie Saoudite, où Trump vient de s'y investir beaucoup, renouant des liens anciens, où la France vient d'y faire d'excellentes affaires, à l'heure où le pays des Saoud sort la hache de guerre contre le Qatar, il est bon de rappeler que ce pays, comme le signale Pierre Conesa, n'a pas l'innocence qu'il prétend avoir en mettant en causes son voisin du Golfe.
       Selon lui, la mise en place d’un système d’influence (un soft power) très efficace, illustré notamment par la propagation réussie du salafisme. La comparaison avec les grands systèmes de soft power connus s’est imposée rapidement : la politique publique de diffusion du wahhabisme est affichée dès la constitution du régime (certaines ambassades incluent un conseiller aux affaires religieuses en contradiction avec la convention de Vienne) ; elle est appuyée par de multiples et richissimes fondations privées, d’ONG à vocation humanitaire ou éducatives… C’est un système « multicouches » qui associe privé et public comme dans le système américain. D’un autre côté, il y a un bras armé très tôt mis en place, la Ligue Islamique mondiale (LIM), qui agit en interaction complète avec les ambassades. La politique de formation de cadres religieux dans l‘université islamique de Médine, qui n’est pas sans rappeler la célèbre Université Lumumba de Moscou, a porté ses résultats dans nombre de pays notamment d’Afrique francophone.  Enfin, la diffusion d’une idéologie totalitaire inoxydable : le salafisme. Le résultat est impressionnant : entre 25 et 30 000 diplômés en une trentaine d’années, dont bon nombre ont pris la tête de structures représentatives des musulmans dans différents pays ; et un budget de 8 milliards de dollars !    Le plus grands succès de ce soft power est probablement d’avoir su rester discret, « au-dessous des radars », au point qu’il n’existe aucune étude sur l’action de la LIM y compris au Quai d’Orsay....
     On oublie un passé si récent et l'Arabie saoudite se blanchit sur le dos du Qatar:
                            " L’Arabie saoudite, membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) depuis 1981, a rompu ses relations diplomatiques avec un autre membre éminent de l’organisation, le Qatar, a-t-on appris ce lundi 5 juin. Avec trois autres pays du CCG - l’Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn -, les Saoudiens accusent en effet les Qataris de soutenir "des groupes terroristes". Un motif d’autant plus surprenant que l’Arabie saoudite est elle-même mise en cause pour le soutien financier apporté par ses concitoyens, voire par ses dirigeants, aux terroristes, justement.
    Qu’importe. L'agence officielle saoudienne SPA a annoncé la suspension des liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec l’émirat pour "protéger sa sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l'extrémisme", le Qatar accueillant "divers groupes terroristes pour déstabiliser la région dont Daech (acronyme en arabe de l'Etat islamique) et Al-Qaïda...".
           Hillary Clinton elle-même pointait l'Arabie saoudite
    Daech et Al-Qaïda… Des groupes qui auraient précisément bénéficié de la manne financière saoudienne, selon plusieurs câbles diplomatiques qui ont fuité dans la presse. Ainsi des récentes révélations concernant l’affaire des "emails" de la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton. Parmi les courriels rendus publics l'automne dernier figure par exemple un email daté du 17 août 2014 dans lequel celle qui fut secrétaire d'Etat entre 2009 à 2013 pointe clairement le rôle du Qatar ET de l’Arabie saoudite dans l’expansion, entre autres, de Daech.
      "Nous devons utiliser notre diplomatie et profiter des atouts de nos services de renseignement pour mettre sous pression les gouvernements du Qatar et de l'Arabie saoudite, écrit-elle, qui fournissent un soutien financier et logistique à Daech et à d'autres groupes radicaux dans la région". Une critique que la candidate avait d’ailleurs formulée publiquement en pleine campagne, en juin 2016, au lendemain de l’attentat d’Orlando. "Il est plus que temps que les Saoudiens, les Qataris, les Koweïtiens et d'autres empêchent leurs ressortissants de financer des organisations extrémistes", avait-elle déclaré dans un discours à Cleveland, dans l’Ohio.
... "Sans l'argent des Saoudiens, on n'aurait rien"
        Des accusations qui n'étaient pas nouvelles. En 2009 déjà, les services de la secrétaire d’Etat faisaient état du problème, d’après une note secrète révélée par Wikileaks. "Les donateurs en Arabie saoudite constituent la plus importante source de financement des groupes terroristes sunnites à travers le monde", lit-on dans ladite note, qui précise : "L’Arabie saoudite reste une base essentielle."
      Le cher royaume aura bien du mal à masquer ses ambiguïtés et le Qatar à faire oublier sa diplomatie grise.
   Le berceau du Wahhabisme est mal placé pour s'ériger en censeur et tant que certains diplomates feront la cour à Ryiad, le double discours aura  de beaux jours devant lui.
  _________________________
Partager cet article
Repost0

Disons-le tout net

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
__ L'eldorado norvégien ne plaît pas au gendarme de la finance mondiale.

__ Il y a la pauvreté qui monte ostensiblement et la pauvreté discrète .

__ L'Europe continue à être perturbée par les perturbateurs endocriniens .
                  A suivre...

__ Le Luxembourg est un pays expert en matière de contournement.
                                 Cela mérite le détour.

__ L'Arabie saoudite montre l'exemple dans plusieurs domaines.
                Cela méritait bien la Légion d'honneur.

__ Les écrans: pas bon pour les jeunes enfants.

__ De Versailles à Versailles.
                                    Quelle aventure!
 
_______________________________________________________________________________
Partager cet article
Repost0

Bretons, où va-t-on?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(C'était il y a trois ans...)

 

Bonnets, cochons, volaille et agrobusiness
                                                                      La Bretagne est diverse et belle, de Vannes à St Malo. Riche aussi Il y a les choux-fleurs, les artichauts, les fars, les crêpes, les chapeaux ronds, les côtes magnifiques, le soleil...(enfin juste ce qu'il faut)
  Mais l'agriculture?
Elle va mal, du moins certaines filières
Juste une crise passagère? Espérons-le. 
  " Il s'agit de mettre en oeuvre en Bretagne, sans délai ni querelle inutile, un modèle de production viable économiquement, socialement, écologiquement. 
Une filière de productions durables qui apporteront une forte valeur ajoutée, par la qualité, par la transformation. Et de ce fait, mieux à l'abri des fluctuations et à même d'affronter la compétition du marché au niveau européen et au-delà. 
Des productions qui ne nécessiteraient pas l'assistanat financier institutionnel de l'Europe et de l'Etat par des subventions et des déréglementations artificielles..
." 

  Ce type d'agriculture, Pisani l'avait voulu et programmé dans les années 70: la Bretagne, alors en retard et enclavée, devait jouer un rôle pionnier, être à la pointe de l'agriculture intensive moderne et de l'élevage à grande échelle. L'autosuffisance alimentaire du pays et l'exportation étaient les objectifs.
Il a reconnu plus tard certaines erreurs, notamment un remembrement sauvage et une trop grande et trop rapide industrialisation, à marche forcée. Mais la FNSA, au nom de la modernité, poussait en ce sens, ainsi que quelques gros bonnets.  
         Aujourd'hui, la première région agricole passe par une phase difficile.
"Aujourd'hui le cochon, hier les œufs, le lait ou les bovins, entre la pression de la grande distribution, la fluctuation des matières premières et la concurrence européenne, les crises se suivent et se ressemblent
                 Les  bonnets rouges  ne sont pas tous bretons, mais certains Bretons (avec ou sans bonnet) sont en colère...
 Souvent avec raison, malgré les bonnets bénêts.
   Car la situation actuelle, pour diverses raisons, est mauvaise.
Il va falloir réinventer l'avenir. 
    L'agro-industrie bretonne n'est plus un modèle.  Elle est à bout de souffle.
 ___________    Il est temps de repenser l'agriculture dans son ensemble.
L'agrobusiness et son système de subvention ne peut être durable. 
    Emportés dans le logique des multinationales, les agriculteurs ont perdu leurs repères.
La viande bon marché a un  coût  et la production demande à être repensée. 
Les conditions de l'élevage du porc ne peuvent durer..
       Une nouvelle vision de l'agriculture s'impose.
De nouveaux défis à relever... 
      Big is not toujours beautiful.
Chez Smithfield, on fait encore bigger. Good Food for everyone!
Bon appêtit! 
                  Est-ce cela que nous voulons?
____De l’écotaxe aux bonnets rouges
__________________
Partager cet article
Repost0

Pourquoi pas Président à vie?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Dans la série on n'arrête pas le succès
                                                           Une variation sur une macronolâtrie à la mode.
Certains en font trop.
 
    Attendons. C'est au pied du mur...
Jusque ici tout va (assez) bien...Mais déjà pointent les premiers nuages dans le ciel dégagé du renouveau promis et la jeunesse n'est pas critère d' expérience.
       Après la charmante poésie de la campagne viendra la rude prose du pouvoir en exercice.
               Fin de la macronstory?
                                       La question se pose...
       Une fatale erreur,  comme dit un commentateur facétieux, qui s'en prend aux cireurs de pompe patentés.
          Attendons l'après-législatives pour voisr ce que fera la nouvelle coqueluche des anti-Trump.
    Il y a déjà un caillou dans les chaussures  Hum, c'est embarassant...
        On dit que que la marge de manœuvre budgétaire d'Emmanuel Macron sera faible. A moins que...
    Et le Parti du Moindre Mal risque de faire très mal, disent les plus lucides pessimistes. L'optimisme est à budget variable.
                 Voici venir l'ère d'un nouveau et très étrange concept, qui laisse rêveur, comme une nouvelle formule magique: le liberalisme egalitaire.
                     On peut toujours essayer...
    Emmanuel a-t-il compris la complexité (et les impasses) de la théorie de Rawls?
______________________
Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6