En marge...
La mort aux trousses
Les histoires d'amour tournent mal...en général.
L'antiburqa-plage qui fait...des vagues.
______
Certains se font remarquer...
HUMEURS ET ANALYSES
La mort aux trousses
Les histoires d'amour tournent mal...en général.
L'antiburqa-plage qui fait...des vagues.
______
Certains se font remarquer...
L'euro se renforce, dit-on.
Dans le climat d'une certaine reprise des affaires.
Bonne nouvelle ou feu de paille?
La force de la monnaie unique aurait de quoi rendre optimistes les gouvernants de l'euro-zone.
Dans le contexte d'une certaine embellie, très différentiée.
Mais les choses ne sont pas si simples.
Deux logiques monétaires s'affrontent et l'Allemagne s'oppose à la politique dite "laxiste" de Mario Draghi, pour éviter la récession. La politique de la chancelière, arc-boutée sur un euro-mark trop fort pour ses partenaires voisins, l'obsession de l'épargne pour des raisons démographiques mais aussi électorales, tétanisée par la crainte irraisonnée d'une inflation même minime, n'est guère cohérente avec le principe de l' autonomie de la banque centrale, qui s'efforce d'injecter des liquidité pour éviter une déflation dangereuse, mais sans relancer vraiment la croissance.
Depuis 2014, Super-Mario s'efforce de colmater les brèches, pour combler les écarts, mais ce jeu de pompier monétaire ne pourra plus durer très longtemps, tant que les disparités entre pays de l'euro-zones seront si marquées et que les effets de la crise seront encore si prégnantes, l'Allemagne s'arrangeant d'un euro très fort.
L'argent peu cher et même les taux négatifs sont alléchants, mais cela n'est pas sans risques. L'Allemagne a sans doute raison dans certaines de ses mises en garde, même si sa crainte d'une certaine inflation est quasi-pathologique, mais que fait-elle pour aider à bâtir une solidarité réelle et investir chez elle au lieu de continuer sa fuite mercantile en avant ver des surplus astronomiques?
On le voit une fois de plus, la monnaie unique pose problème. A quand une monnaie commune négociée?
______________Fin décembre 2016, l’euro était à 1,04 dollar et beaucoup pariaient sur une parité totale avec le dollar. Mais depuis, la monnaie européenne est prise dans un courant ascensionnel qui semble sans fin. En huit mois, elle a gagné 13,4 % par rapport à la monnaie américaine, pour revenir à 1,18 dollar, comme fin 2015. Dans le même temps, l’euro s’est apprécié de plus de 10 % par rapport à un panier de devises étrangères.
Finances grangrenées
Par les dégâts qu'elle continue de causer, la haute finance n'en finit pas d'être l'objet de critiques, venues aujourd'hui de bords plutôt traditionnellement bien-pensants ou conservateurs. Même si parfois certaines sont de pures formes (électorales), même si d'autres visent seulement à établir des contre-feux.
Même le très libéral hebdomadaire britannique, The Economist, traite les banquiers de "banksters"(shoking!), un nom d'oiseau plutôt propre à la gauche radicale auparavant..
Certes, on ne peut attendre d'organismes financiers, surtout géants, qu'ils se conduisent de manière aussi exemplaire que le ferait l'intendant de l'Institution Ste Marie, ou le cardinal-banquier du Vatican (quoiqu'à ce niveau, tout n'est pas catholique) et que le pouvoir que lui confèrent ses moyens et son manque de transparence ne les laissent à l'abri de dérapages.
L'argent rend fou, disait le conseiller de certains banquiers, Alain Minc...et il est difficile pour eux de se cantonner dans un métier qui devrait être ennuyeux.
Mais les dérives qui sont apparues à l'occasion de la crise dépassent de loin tout ce l'imagination humaine la plus débridée aurait pu soupçonner.. Ce qui a été et continue d'être mis en évidence, n'est pas seulement la place démesurée que la haute finance (accessible ou ténébreuse) a pris dans l'économie, son fonctionnement planétaire hors-sol, en vase clos, sans vrai contrôle, de manière purement spéculative, déconnectée de l'économie réelle, du coup souvent déstabilisée.
Mais aussi le fait que certaines grandes banques se livrent sciemment à des pratiques, disons, par euphémisme, peu orthodoxes.
Par exemple, elles manipulent dangereusement le marché des devises
"... Les banques sont les principaux acteurs sur le marché des devises et elles entretiennent une instabilité permanente des taux de change. Plus de 95 % des échanges de devises sont de type spéculatif. Une infime partie des transactions quotidiennes en devises concerne des investissements, du commerce de biens et de services liés à l'économie réelle, des envois de migrants.
Le volume quotidien des transactions sur le marché des devises tournait, en 2013, autour de 5 300 milliards de dollars (3799 milliards d'euros) ! Les banques qui disposent, comme les fonds de placement mutuel, de très importantes liquidités en usent et en abusent en poussant des monnaies à la baisse ou à la hausse afin d'obtenir des gains sur les différentiels de taux de change.
Les banques jouent également de manière déterminante sur des dérivés de change qui peuvent provoquer des pertes considérables, sans dcompter les méfaits de l'instabilité des monnaies pour l'ensemble de la société. A partir de mai 2013, les monnaies de grands pays dits émergents ont été soumises à des attaques spéculatives et ont perdu dans certains cas jusqu'à 20% de leur valeur.
Le taux de change entre le dollar et l'euro est aussi l'objet de la spéculation. Le marché des changes constitue le compartiment du marché financier global qui, aux côtés du marché des dérivés, a enregistré la plus forte croissance..."
Taxer les transactions financières, pour en limiter l'ampleur, la vitesse et les aspects déstabilisants, n'est plus vraiment à l'ordre du jour. Les renoncements des seuls régulateurs possibles (les Etats, contaminés)sont inquiètants. Roosevelt est bien loin...
Le scandale du Libor a fait apparaître une des faces cachées de certaines pratiques bancaires que Jean de Maillard n'hésiterait pas à appeler arnaques.
Un ancien trader fait de son côté une critique sans concession d'un système qu'il connaît bien, même s'il ne va pas jusqu'à remettre en cause certains fondements.
"Compte tenu de ce parcours, le brûlot qu’il vient de publier sur «les dysfonctionnements des marchés financiers», titre de l’ouvrage, n’en est que plus éclairant sur les causes de la dernière crise et sur les motifs qui expliqueront la prochaine
Car toutes les leçons n’ont pas été tirées et les risques existent toujours; ils ont juste été déplacés des banques vers les marchés. Or, «pour être tranquille en matière systémique, il faudrait supposer que ces risques seront mieux supportés par les acteurs de marchés. On peut en douter», commente l’auteur. Rien n’est donc réglé..".
Certains banquiers s'en prennent eux aussi à un dévoiement qu'ils ont pu observer et qu'on n'a pas fini de décrypter.
Mais leurs voix comptent si peu...
_______________
- La Banque d'Angleterre démonte les dogmes !
- Les banques et la nouvelle doctrine
______________________________________________
![]() |
|Fotêt de Chaumont] |
Y'a des photos...(2)
Qui donnent un sens au réel, qui parfois le magnifient |Fotêt de Chaumont] Invitent à le regarder autrement et qui donnent à penser. Par leur puissance d'expression et d'évocation. Où l'on rencontre l'oeil, l'esprit, ...
Qui donnent un sens inédit au réel, qui parfois le magnifient Invitent à le regarder autrement et donnent à penser. Par leur puissance d'expression et d'évocation, aussi bien dans l'ordinaire, le commun, l'exceptionnel, le tragique ou le dérisoire.. Où l'on rencontre l'oeil, l'esprit, la sensibilité et le savoir-faire de l'opérateur, qui savent se faire invisibles.
http://marcelthiriet.blogspot.com/2017/08/ya-des-photos2.html
[C'était seulement il y a trois ans...]
Silence, on brade..
La Grève va mieux...disent-ils.
Il arrive, il est vrai, que de grands malades connaissent quelques rémissions dans l'aggravation de leur mal.
C'est le bon docteur Barbarosso qui l'affirme, content de lui-même, comme Rajoy en Espagne, satisfait des remèdes de l'infaillible Troîka, ces ayatollahs de l'austérité: le berceau de la démocratie est en bonne voie de guérison. Les métastases ont cessé de progresser. D'un optimisme sans faille, il n'a jamais vu dans le cas grec une faillite européenne, qui est bien plus qu'héllène, mais une purge provisoire et nécessaire, une sorte de jeûne thérapeutique, en somme. N'allez surtout pas croire que l'intervention chirurgicale visait d'abord le sauvetage des banques européennes, qui avaient joyeusement prospéré là-bas; καθόλου ! Pas du tout!..
Il l'affirmait avec un optimisme sans faille, comme un chirurgien légitimement fier après une délicate première et longue opération, lors de du lancement de la présidence grecque de l’UE:
"...Nous sommes bien au courant qu’il existe encore des situations extrêmement difficiles, y compris dans un pays comme la Grèce – des difficultés sociales, des épreuves, d’importants sacrifices – et nous savons que ces signes positifs que nous commençons à constater ne se font pas encore ressentir au niveau individuel. Je suis aussi pleinement conscient des difficultés que traverse la population grecque et je souhaite vraiment lui rendre hommage pour son courage et sa dignité ; et j’encourage le peuple grec, sous la direction de son gouvernement, à ne pas baisser les bras et mettre en péril les efforts accomplis. Je pense que nous pouvons dire au peuple grec que ses efforts et sacrifices lui ouvrent les portes d’un meilleur avenir. »
La dignité? Quand une grande partie de la population côtoie la misère, quand le chômage progresse encore, quand même le système de santé est soumis à de sévères restrictions et prend le chemin de la privatisation.
Aujourd'hui, là-bas, on pourrait aller jusqu'à privatiser l'Acropole...ou presque!
Comment, il est vrai, s'arrêter en si bon chemin, quand on a déjà bradé tant de biens publics?
Le malade, en grande léthargie, ne se plaint pas trop et n'est pas encore à l'agonie.
On dit même que le tourisme reprend de la vigueur. Forcément, les salaires ont fondu, donc les prix sont devenus très attractifs. Vive la crise!
Donc on peut forcer la dose et peut-être aller jusqu'à donner au monde le spectacle d'un pays entièrement privatisé, selon les dogmes d'un ultralibéralisme poussé jusqu'au bout de sa logique. Reagan ne disait-il pas, à la suite de Hayek: l'Etat, c'est le problème?....
Mais,mais...On apprend que d'autres médecins, grecs ceux-là, connaissant mieux le malade, ne partagent pas les vues discutables du Président non élu de la Très Sainte Commission. L'un deux fait un diagnostic assez sombre:
Qui disait: " Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde"?
_________________________ La Grèce au jour le jour...
"... Le pays compte désormais plus de 30% de chômeurs, 65% de chômeurs chez les jeunes, tandis qu’il a perdu plus d’un tiers de son industrie et un quart de son PIB en moins de quatre ans. Les salaires très bas ne dépassant guère les 500 euros par mois pour un temps de travail plein se généralisent, tandis que l’abolition pratiquement de l’ensemble des Conventions collectives ont transformé le salariat, ainsi que les relations humaines, devenues ainsi, plus “anthropophagiques” que jamais..".
-Changer la donne?
- Les privatisations s'accèlèrent.
_________
Trop de photos tuent la photo
Trop de photos émoussent notre regard. Trop de photos perturbent notre attention, compromettent la pure jouissance de l'instant.
La boulimie photographique, amplifiée et banalisée par le smartphone, relègue au second plan les capacités de l'oeil et les pouvoirs de l'émotion, auxquelles on ne fait plus confiance.
C'est une vision par procuration. Prendre une photo et partir aillleurs.... Es-ce à cela que se ramène un certain tourisme? Un safariphoto permanent?
Certains ont fait le choix d'arrêter de prendre des photos de vacances. Grand chasseur d'images devant l'éternel, j'ai fait de même, sortant d'une certaine addiction photographique, encouragée par Google et Photoshop.
Le puissant Nikon micronikor argentique d'autrefois, avec lequel je pouvais passer des minutes devant une simple fleur ou un insecte rare a été remplacé par le banal et commun Lumix, qui est censé régler tout lui-même...
J'ai arrêté Snapchat moi aussi, regrettant ma passion passée, quand je développais moi-même, en noir et blanc, au fond de ma salle de bain. La paresse et la facilité m'ont gagné avec l'âge, comme la réduction de mes capacités d'étonnement, de mes désirs de voir autrement.
Une addiction qui peut mener loin... Trop d'images sur mon disque dur, qu'on n'a même plus le temps de regarder..
![]() |
[Photo personnelle (cliquez)] |
L'inflation de photos nous guette
La nomophobie est très contagieuse, à l'heure où un enfant de huit ans peut vous pixeliser.
L'appareil oculaire (qui sert éventuellement à téléphoner...)
a maintenant sa prothhèse, même devant le plus beaux paysages. Que deviennent nos souvenirs? La mémoire s'altère.
La maladie de l'image envahit parfois les aspects les plus triviaux de la vie quotidienne, devenant une sorte de rite moutonnier. Ne parlons pas de la pratique des selfies, cette pulsion narcissique sans borne, à laquelle cèdent aussi ceux qui nous gouvernent.
Il y a photos et photos. Simple capture mécanique du réel ou image réfléchie, élaborée à partir de la personnalité toute entière, unique, originale....même modestement.
______________________