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Rwanda (suite et fin)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

......(*)    " Le génocide n'est pas un massacre soudainement provoqué par un peuple hutu en colère après l'assassinat de son président, une sorte de dérapage monstrueux d'habituelles tueries interethniques, comme ont voulu le faire croire les responsables politiques français en charge en 1994. Il est l'aboutissement d'une planification méthodique, pensée, voulue, organisée par le régime d'Habyarimana. Ce qui pose directement la question du rôle de la France qui, depuis 1990, n'a cessé de soutenir, d'armer, de former les futurs génocidaires, jusqu'à combattre à leurs côtés en 1992 et 1993 contre la rébellion tutsie du FPR conduite par Paul Kagamé. Jusqu'à 1 000 soldats français ont été déployés au Rwanda au début des années 1990.
C'est toute la qualité du livre que publient Benoît Collombat et David Servenay, « Au nom de la France », guerres secrètes au Rwanda (éditions La Découverte), que d'explorer ces quatre années qui ont précédé le génocide. Les deux journalistes travaillent depuis des années sur le Rwanda, le premier ayant réalisé de nombreuses enquêtes pour France Inter, le second ayant déjà publié un livre important, en 2007 avec Gabriel Périès, Une guerre noire, enquête sur les origines du génocide rwandais (1959-1994).
Ce que révèle ce livre, c'est d'abord l'ampleur de l'engagement français auprès des troupes du régime dictatorial d'Habyarimana. Formation, armement, construction d'une gendarmerie rwandaise qui sera ensuite l'instrument du quadrillage de la population et de sa mobilisation pour participer aux massacres, opérations spéciales, assistance technique dans les phases de combat : à partir de 1990, l'armée française s'engage crescendo pour sauver un régime qui, en parallèle, met en place les structures qui permettront le génocide.
Or, et c'est là le point clé, la France ne peut ignorer ce projet génocidaire. Car, dès 1990, les alertes sont faites. Elles se multiplieront ensuite, venues de militaires, des agents de la DGSE, des diplomates et des ONG. En 1993, un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) avec trois autres organisations humanitaires documente parfaitement les massacres survenus en 1992, premier acte du génocide. Que fait la diplomatie française ? Elle s'inquiète de son retentissement médiatique ; la politique française restera inchangée... Les alertes se font-elles encore plus détaillées, lorsqu'il est, par exemple, signalé l'achat de cargaisons entières de machettes  à la Chine ? Il ne se passe rien de plus.
C'est ce naufrage politique français que documente le livre de Benoît Collombat et David Servenay. Le choix initial de François Mitterrand n'est jamais contesté ni même questionné durant ces quatre années qui précédent la catastrophe. À partir de 1993, le régime de cohabitation ne vient pas plus remettre en question cette politique. François Mitterrand, sa cellule Afrique, son fils Jean-Christophe Mitterrand, Hubert Védrine, Édouard Balladur, François Léotard, Alain Juppé, son directeur de cabinet Dominique de Villepin, et l'état-major de l'armée, tous persistent dans leur soutien au régime criminel. Un seul homme prend ses distances en envoyant deux notes très critiques à François Mitterrand : Pierre Joxe, lorsqu'il est ministre de la défense avant 1993. Son avis n'est pas écouté..."
                 -Elements d'éclaircissements.  ___(1)
                 - Le carnet de Colette Braeckman
                  - Les idiots utiles de Kagamé
                 - Le déshonneur de la France 
                  - Un pays brisé 
                   -Négationnisme structurel 
                  - Des intérêts géoéconomiques 
                  - Le chaos dans l'Afrique des Grand Lacs 
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Rwanda: vingt ans après (1)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Questions sur une terrible énigme
                                                              "En 1994, entre le lundi 11 avril à 11 heures et le samedi 14 mai à 14 heures, environ 50000 Tutsis, sur une population environ de 59000, ont été massacrés à la machette, tous les jours de la semaine, de 9h30 à 16 heures, pas les miliciens et voisins Hutus, sur les hauteurs de la commune de Nyamata, au Rwanda..."
   Froide relation d'un aspect d'une catastrophe d'une plus grande ampleur, menée comme un "travail" obligatoire, relatée par Jean Hatzfeld dans Une saison de machettes.
      Quand le meurtre de masse devient un devoir...
Sidération! C'est encore le sentiment qui domine...20 ans après.
  Comment en parler, quand l' ampleur de l'horreur rend muet, pétrifie, quand l'inimaginable nous ébranle? 
                Malgré la compréhension des racines (qui ne furent pas tribales!), des causes, proches et lointaines, connues ou encore mal éclaircies, d'un tel cataclysme, l'esprit se heurte à un mur, comme après les horreurs de la Shoah, du Cambodge, celles de l'ex-Yougoslavie: comment fut-ce possible?
      Comment la mécanique de l'horreur a-t-elle pu se propager si vite et si systématiquement, pendant les 100 jours d'extermination, planifiée tous les matins, dans chaque localité? 
    Comment parler de l'indicible souffrance vécue par les Tutsis et les Hutus opposants?
La démesure de ce crime de masse inaudible met en évidence ce que nous oublions souvent: le fragile vernis d'humanité, affectant même les plus cultivés ou religieux...
    Mise en évidence aussi de la normalisation de la haine, de l'incroyable force du conditionnement, de la propagande, de la  haine programmée, à partir d'une histoire manipulée depuis longtemps.
   Un traumatisme toujours  présent, malgré le silence des survivants, celui qui suit les immenses frayeurs collectives.
    La peur cultivée à jouée contre de faciles boucs émissaires

Des hommes comme les autres...

 Le génocide des Tutsi n a pas été improvisé en fonction d une conjoncture. Il n était pas non plus une fatalité inscrite dans les gènes de la population rwandaise : ce n est pas un objet ethnographique. Il est le produit, très moderne, d une option politique extrémiste, jouant ouvertement du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. Les médias qui en ont été les vecteurs efficaces l' attestent sans ambages. Mais cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l inscription durable dans la culture de la région des Grands lacs d une idéologie intrinsèquement raciste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, une majorité naturelle et une minorité perverse, le « vrai peuple » rwandais et une race de « féodaux ». (JP Chrétien)
      Oui, les  medias ont joué un rôle clé, la propagande de la  radio a été permanente, l'appel au meurtre constant, entre deux émissions de variétés (RadioMille collines)
   Ce  génocide de proximité a été favorisé par un intégrisme ethnique, que les occupants coloniaux ont contribué à développer très tôt, dans leur intérêt.  Toujours diviser pour mieux gérer. 
     La vérité sur le génocide rwandais reste encore à écrire.
                          La part prise par la France fait encore l'objet de polémiques. 
On a parlé de neutralité coupable...qui ne pouvait profiter qu'aux assassins.  Certains ont fait un pas de plus:
 "On a déjà beaucoup écrit sur l’histoire de la présence française à Bisesero, en particulier le remarquable livre de Patrick de Saint-Exupéry, L’Inavouable. Ce qu’il est important de retenir, c’est le geste d’Antoine pour qui la complicité de la France dans le génocide des Tutsis ne fait pas de doute, comme un pan d’Histoire qu’on peut interpréter jusqu’à plus soif, mais dont les faits sont indéniables. De la même manière qu’il y a eu un appui au régime d’Habyarimana pendant toutes les années Mitterrand, y compris avant et juste après le déclenchement du génocide, il y a bien eu des soldats français, peut-être fourvoyés, en compagnie des interahamwe sur la colline de Bisesero, où des dizaines de milliers de Tutsis ont été sauvagement assassinés. Ce n’est pas le genre de chose qui s’oublie facilement au pays des mille collines. C’est une marque indélébile entre les deux États.. Ce qu’il est important de retenir, c’est le geste d’Antoine pour qui la complicité de la France dans le génocide des Tutsis ne fait pas de doute, comme un pan d’Histoire qu’on peut interpréter jusqu’à plus soif, mais dont les faits sont indéniables. De la même manière qu’il y a eu un appui au régime d’Habyarimana pendant toutes les années Mitterrand, y compris avant et juste après le déclenchement du génocide, il y a bien eu des soldats français, peut-être fourvoyés, en compagnie des interahamwe sur la colline de Bisesero, où des dizaines de milliers de Tutsis ont été sauvagement assassinés. Ce n’est pas le genre de chose qui s’oublie facilement au pays des mille collines. C’est une marque indélébile entre les deux États..."
                  Des questions encore sans réponse... Le débat est loin d'être clos. (*) 
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Merkel: noch einmal

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Rebelote. C'était joué d'avance.
                                          Faute de mieux, Angela en reprend pour quatre ans. Mais avec beaucoup d'incertitudes.
    Faute de concurrents à la hauteur des enjeux, à cause notamment  de la déliquescence des partis, qui a des causes internes.

 

    Une élection qui nous concerne aussi. Ce qui se passe à  Berlin ne peut nous laisser indifférents.
 Le SPD s'efface. L'extrême droite fait son entrée. Ce n'est pas par miracle.
   L'Allemagne ne va bien qu'en apparence et pour le moment; l'herbe paraît plus verte là-bas pour nos politiques naïfs.C'est le leitmotiv des libéraux qui chez nous veulent s'aligner sur l'ordolibéralisme de rigueur à Berlin.
     Le débat politique est paralysé, le désintérêt est général, Un sentiment de résignation et de lassitude règne largement en Allemagne, les gens ne croient plus au pouvoir de la politique, qui apparaît comme faible et inapte à changer les choses, cédant le terrain de l’action aux puissances économiques...  Le désastre chez nous est l’absence d’une réelle gauche puissante ! disent certains allemands...
      La ligne économique de la chancellerie, ayant des incidences sur ses voisins, fait de plus l'objet de critiquesA l'extérieur, l'Allemagne se voit critiquée pour sa politique budgétaire combinée à de forts excédents commerciaux. Il y a quelques mois, le Fonds monétaire international (FMI) a incité l'Allemagne à utiliser ses recettes fiscales en hausse pour investir dans des projets d'infrastructures qui renforceront son potentiel de croissance et encourageront les employeurs à augmenter les salaires pour soutenir l'inflation dans la zone euro. Plus récemment, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement a prononcé le même type d'argument que le FMI en ajoutant que ces forts excédents avaient provoqué des déséquilibres au sein des pays de la zone euro. La relance des investissements pourrait donc constituer un défi de taille pour celle qui brigue un quatrième mandat. 
  Mais le fidèle d'Angela, le vrai leader en fait, celui qui disait vouloir  écraser la Grèce pour que cela ne se reproduise plus jamais, reste inflexible, droit dans ses bottes ordolibérales.
     Malgré les tentatives macroniennes récentes,  Berlin domine mais ne répond pas.
  Karl Lamers, un grand spécialiste de la politique européenne, déclare: Je crois qu’ils mènent de facto une politique hégémonique qui ne dit pas son nom et qu’ils n’ont pas de sensibilité pour les propositions européennes que Macron a mises sur la table et que, d’ailleurs, la France demande depuis longtemps. Ils ignorent ces demandes d’une autre politique, ils les sous-estiment. Les avances qui ont été faites par la France ne sont pas du tout reprises ici, alors que cela devrait être un thème déterminant de la campagne. Mais non ! De quoi parle-t-on ici ? On parle de la taxe autoroutière pour les étrangers, du diesel et, au mieux, des retraites et du climat. Or, tous ces problèmes apparemment « nationaux », et bien d’autres, ne peuvent plus être réglés sur un plan uniquement national. Vous pouvez toujours promulguer un décret national sur le diesel, mais la transition vers un autre monde des transports ne peut s’organiser qu’au niveau européen."
 Comme pour les problèmes énergétiques
     En fait, Berlin regarde surtout vers l'Est, son Hinterland, où les salaires sont hautement profitables et Shanghaï compte plus que Madrid ou Rome.
   Il n'y a pas de miracle allemand. Les problèmes de Berlin, malgré une prospérité mal partagée et une forte montée des inégalités, commencent à émerger des mythes entretenus, ce qui n'est pas fait pour rassurer ses voisins.
    Quelles marges de manoeuvre aura la chancelière affaiblie pour aller, si elle en a la volonté et le pouvoir,de créer une minimum de solidarité européenne et d'aider à refonder des institutions vivement critiquées.. 
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Ce traité qui nous attend

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 (Pour l'instant refusé par Trump, mais...)

Le grand marché mondial s'élargit encore (suite)

                                                             Il faut y revenir, car les échéances approchent. 
                                             Le partenariat transatlantique en vue ne cesse de susciter réticences et critiques au sein de l'Europe, mais surtout en France, plus particulièrement exposée et sans doute moins engagée que d'autres pays dans une économie libéralisée exigeant un libre échange absolu.
    Il est intéressant de constater qu'au Canada aussi des  craintes et des critiques s'expriment  sur les conséquences prévisibles du traité similaire déjà signé avec l' Europe (AECG).
          On a vu ce que l'ALENA, de son côté, avait produit comme conséquences négatives, notamment au Mexique.
       Les Etats-Unis s'inquiètent d'une remise en cause, d'une altération ou d'un report d'un traité auquel ils tiennent tant.
             Mais que veulent les Américains? se demande un européiste fédéraliste convaincu comme J.Quatremer. 
          Pour Jean-Michel Quatrepoint " Ce traité est le pendant du traité sur le Pacifique, Trans-Pacifique Partnership (TPP) qui a été lancé il y a maintenant trois ans, à l’initiative des États-Unis, avec notamment l’Australie, le Vietnam, les Philippines l’Indonésie, le Pérou, le Chili – et le Japon s’y est rallié. 

 A quoi vise le TTIP et le TPP ? A créer des zones de libre-échange où, bien sûr, il n’y aura plus de droits de douanes, mais où il y aura un ensemble de normes communes en matière de règlementations, en matière d’environnement, de droits et de brevets. 
      Du côté Pacifique, le Trans-Pacifique Partnership vise directement la Chine, car les Américains et leurs multinationales considèrent que le marché chinois n’est pas suffisamment accessible à leurs entreprises, que les chinois copient allégrement – ils n’ont pas tort -, ne versent pas de redevance quand ils copient, que, en plus, ils ne donnent pas un accès suffisant à leurs marchés aux groupes américains, et qu’ils privilégient les entreprises chinoises pour leur marché.   Ce Trans-Pacifique Partnership est destiné à créer une zone où les partenaires respectent un certain nombre de mêmes règles du jeu – et cela facilite la tâche aux multinationales…
  Il y a l’intérêt de l’Allemagne, qui domine l’Europe, et accessoirement de la Grande- Bretagne. Les autres suivent, mais c’est l’Allemagne qui décide. L’Allemagne est l’hégémon de l’Europe aujourd’hui, ne nous en déplaise. Ca nous fait mal au cœur à nous, Français, mais elle est devenue allemande, clairement. Donc ce traité transatlantique, l’Allemagne est pour. Et cela pour plusieurs raisons.
 D’abord, fondamentalement, les Allemands sont pour le libre-échange au nom de l’ordo-libéralisme, et les anglais aussi – c’est la patrie d’Adam Smith et de Ricardo. Eux et et Barroso, que certains considèrent comme un agent des américains, et peut être n’ont-ils pas complétement tort, ont poussé à la roue… En plus, les multinationales américaines bien sûr, mais aussi européennes, et surtout allemandes, sont tout à fait pour. Car encore une fois, il ne s’agit plus d’abattre les droits de douanes : il n’y a plus de droits de douanes ! Selon les produits, c’est au maximum 3%. Sur certains produits très peu nombreux, c’est 10% encore, mais pour le reste, c’est 3% et d’autres zéro. Le but, c’est d’avoir les mêmes normes. Pour les industriels, c’est important parce qu’avoir les mêmes normes permet d’amortir les chaînes de production et les produits sur un ensemble beaucoup plus vaste. Ensuite, ce qu’ils espèrent, c’est d’avoir des normes moins contraignantes. Et ça, c’est le but, notamment pour les multinationales américaines : elles veulent des normes moins contraignantes.. 
      Xavier Bertrand, (1),que j’ai vu avec plaisir quand on a fait le débat de la fondation Respublica, est un des rares, parmi les politiques, à avoir compris. Les multinationales françaises ne sont pas forcement contre cet accord puisque elles ont de moins en moins d’activité en France. Total y trouve sont compte, les grands groupes y trouvent leur compte. Ceux qui n’y trouveront pas leur compte, c’est tout le tissu moyen qui va disparaître définitivement. Alors on nous dit qu’ à ce moment-là on fera du tourisme, qu’il nous restera le luxe, LVMH, Hermès, le nucléaire, qui nous coûte une fortune maintenant parce qu’on n’arrive pas à amortir les futures centrales sur une grande échelle et qu’on ne peut pas négocier avec les Chinois…
 On aurait pu avoir une autre stratégie, se dire qu’on allait essayer de faire des alliances de revers avec la Chine, avec la Russie, etc. Oui, mais Hollande a choisi la Quatrième République. Il a choisi l’atlantisme. Il joue Obama, d’ailleurs on l’a vu lors de son voyage aux USA. Vous avez vu les déclarations qu’il a faites?.."
    Le silence  médiatique sur cette question est impressionnant, alors qu'elle déterminera notre avenir économique.
                         Ce sont surtout les multinationale qui appellent de leur voeu la mise en place rapide de cet accord, que le Président Hollande lui-même veut précipiter, plein de sollicititude pour les exigences US du moment. 
          Par les juridictions spéciales de droit privé qu'elles mettent en place, elles peuvent poursuivre les Etats en justice
"...  Les règles de protection des investissements offrent aux investisseurs privés un statut à part et privatise la justice. Les investisseurs privés se voient dotés de droits plus importants que les entreprises nationales, les individus ou collectivités locales, quand bien même ceux-ci seraient affectés au même titre par les mesures incriminées. Les affaires sont par ailleurs jugées par un tribunal de trois avocats privés qui sont à même de prendre des décisions qui concernent la vie de millions de personnes. Des précédents montrent comment ceux-ci peuvent passer par pertes et profits les principes juridiques qui permettent aux États de violer leurs obligations internationales quand cela est nécessaire pour protéger les intérêts de leurs citoyens, en particulier dans les situations de crises..."
                Il n'y pas de limites aux pénalités qu'une multinationale peut infliger aux Etats et à leur politique sociale :
"...Sous un tel régime, les entreprises seraient en mesure de contrecarrer les politiques de santé, de protection de l’environnement ou de régulation de la finance mises en place dans tel ou tel pays en lui réclamant des dommages et intérêts devant des tribunaux extrajudiciaires. Composées de trois avocats d’affaires, ces cours spéciales répondant aux lois de la Banque mondiale et de l’Organisation des Nations unies (ONU) seraient habilitées à condamner le contribuable à de lourdes réparations dès lors que sa législation rognerait sur les « futurs profits espérés » d’une société.
      Ce système « investisseur contre Etat », qui semblait rayé de la carte après l’abandon de l’AMI en 1998, a été restauré en catimini au fil des années. En vertu de plusieurs accords commerciaux signés par Washington, 400 millions de dollars sont passés de la poche du contribuable à celle des multinationales pour cause d’interdiction de produits toxiques, d’encadrement de l’exploitation de l’eau, du sol ou du bois, etc. . Sous l’égide de ces mêmes traités, les procédures actuellement en cours — dans des affaires d’intérêt général comme les brevets médicaux, la lutte antipollution ou les lois sur le climat et les énergies fossiles — font grimper les demandes de dommages et intérêts à 14 milliards de dollars..."
   Le libre échange, oui, mais dans certaines limites.
C'est le  triomphe programmé du modèle américain.
   La partie se joue aujourd'hui dans l'ombre. 
___________
(1)  « La classe politique ne s'exprime pas sur ce sujet ! La classe médiatique non plus ! », s'exclamait Xavier Bertrand (UMP), invité le 16 Septembre dernier par le Président de la Fondation Res Publica, Jean-Pierre Chevènement, à s'exprimer sur ce projet de traité aux côtés d'Hubert Védrine, ancien Ministre des Affaires Etrangères.
 Pourtant, les enjeux sont de taille ! Il s'agit ni plus ni moins d' abaisser ce qui reste de barrières tarifaires entre ces deux grandes entités économiques. Et surtout de lever tous les obstacles non tarifaires au commerce, ce qui concerne au premier chef les normes : déjà quelques voix s'élèvent, craignant de voir arriver dans nos assiettes OGM et bœuf aux hormones, fleurir les puits d'extraction de gaz de schiste ou de voir brader notre « exception culturelle », arbre qui a caché si habilement les véritables enjeux du Transatlantic Trade and Investissement Partnership ( TTIP)..."
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-Jean Arthuis : 7 bonnes raisons de s'opposer au traité de libre-échange transatlantique
 -Il pourrait changer la face de l'Europe ___________________________
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Mais que fait la police?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Elle tire...
            Trop souvent aux USA, il est risqué d'avoir affaire à la police.
      Surtout en Californie et au Texas.
         Il ne fait pas toujours bon être sourd ou malade mental ou  étudiant, ou simple citoyen ou enfant même, ou noir. Surtout noir
    La liste est longue.
      Le  racisme n'est pas absent de ses rangs et la justice est souvent d'une clémence toute particulière
  Etre là au mauvais endroit et au mauvais moment peut être fatal. 
     Le discernement des forces de l'ordre est problématique.
   Des forces mal formées, à la gâchette facile, au sein de ce pays surarmé.
     Au cours des vingt quatre premiers jours de 2015, plus de gens sont morts sous les balles de la police aux États-Unis qu’au cours des 24 dernières années en Angleterre et au Pays de Galles. Ce n’est qu’un exemple.    Que ce soit en raison de notre penchant pour les armes à feu, de notre crainte que tous ceux qui nous entourent en aient une, ou du manque de formation des policiers, un grand nombre d’Américains ne s’étonnent plus de la violence armée manifeste entre civils et policiers.....

    Et c'est là le plus grave:l'accoutumance, malgré des éruptions de protestation.Cela n'étonne plus dans un pays où la police est surarmée et suréquipée, où l'addiction aux armes est ancienne, précoce, et encouragée par un puissant lobby.
   Malgré les protestations régulières, le symptôme Ferguson plane toujours.

 

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Ivresse bancaire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 Rien de changé depuis trois ans?

Vers un nouveau krach?
                                       Ce fut l' abondance, voire la surabondance (de liquidités), ce fut grande fête, ripaille, ivresse, puis lendemains de gueule de bois,  qui ne chantent pas, dépression généralisée et stupeur: comment en est-on arrivé là?
     C'était hier. Certains avaient vu venir. Très peu, comme Roubini. 
Sonnés quelques temps, ils sont repartis comme avant (dur de sortir d'une longue addiction!), gavés et sauvés par des fonds publics, acceptant, profil bas, quelques réaménagements mineurs qui ne compromettaient  pas l'essentiel.         
      Puis les vieilles habitudes sont revenues...spéculation, trading haute-fréquence, traders surpayés, sans souci des conséquences présentes et à venir, surtout sur l'économie réelle et la vie quotidienne des gens.
          Quand les parents boivent, les enfants trinquent, dit François Leclerc
"... (Les banques) continuent selon le FMI de bénéficier abusivement de la protection des États (la mansuétude, on n’en parle même pas). Les mégabanques seraient pour cette raison subventionnées par des « garanties implicites », estimées jusqu’à 300 milliards de dollars pour la zone euro, 110 milliards au Royaume-Uni et 70 milliards aux États-Unis (chiffres 2012). Également critiquée par la Fed et le Conseil de stabilité financière (FSB), cette rente de situation encouragerait la prise de risque des mégabanques, s’alarment les auteurs du rapport... le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, avait de son côté signalé en décembre dernier les dangers de prises de risque excessives sur les marchés financiers – plus spécialement au sein du shadow banking – en référence aux alarmes de la Financial Product Authority (FPA) britannique. 
     Cette alerte a été cette semaine renouvelée par Andrew Haldane, de la Banque d’Angleterre, qui a pointé du doigt les gestionnaires d’actifs tous genres confondus, en raison du gigantisme d’une activité dont il estime le volume à 87.000 milliards de dollars. En dépit de performances moindres qu’auparavant, le secteur des hedge funds est en plein essor et attire de nouveaux investisseurs imprudents à la recherche des rendements qui leur sont indispensables, notamment des institutionnels et des gestionnaires de fonds de pension, et non plus seulement les grandes fortunes..." 
                 C'est eux qui le disent!...pas Mélenchon ou Nostradamus...
   Les mégabanques se reposent sur un solide axiome: too big to fail (and to jail!)  On ne met pas en prison un délinquant qui vous est indispensable, dont la disparition vous laisserait ...en caleçon! Pourquoi se gêner?...
                          Il est donc bien probable que l'on aille, parce que rien n'a fondamentalement changé,  vers un nouveau krach financier, comme le craint le même Roubini et d'autres, s'appuyant sur de nombreux indicateurs.
  C'est ce que redoute aussi l'ancien banquier Jean-Michel Naulot, qui a réfléchi sur la crise passée et notamment ses conséquences sur les finances publiques. Il arrive que l'esprit vienne aux banquiers...
      La folle exubérance a certes baissé d'un cran, mais la crise est devant nous. Celle qui a eu un coût monumental pour sauver les banques a stoppé  la croissance, a fait chuter les PIB à peu près partout, a généré chômage et régression sociale, a produit un bond en avant de la dette publique dans tous les pays du monde (en France, elle n'était avant que de 64% du PIB). Mais demain, il n'y aura plus que les fonds de poche pour sauver encore les banques.SI...
     De plus l' Etat, sous tutelle, à la solde des banques, sera démuni, malgré l'entente cordiale avec le monde de la finance. Les banques first!
La  séparation bancaire n'est qu'une plaisanterie.
         Pendant ce temps-là, les lobbies détricotent la taxe sur les transactions financières. 

 Les alchimistes de la finance bancaire savent y faire... La BCE est dans une impasse
    Manipulations, activités prédatrices ...Le capitalisme financier serait-il devenu criminogène?      
       "Selon Patrick Artus, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, avait...signalé en décembre dernier les dangers de prises de risque excessives sur les marchés financiers – plus spécialement au sein dushadow banking – en référence aux alarmes de la Financial Product Authority (FPA) britannique.."
                                               Il serait temps de faire enfin quelque chose,  avant qu'il ne soit trop tard...et que l'Europe ne soit entraînée vers le fond.
       Le phénomène est encore maîtrisable, mais les délais se raccourcissent... 
                  "Aujourd’hui, les flux financiers transnationaux, criminels ou non, imposent aux Etats des rapports de force. Ce sont devenus des puissances, un peu hors sol. L’un des pires aspects de la doxa ultralibérale et de sa version fondamentaliste, c’est de nous faire croire qu’il y a des choses inéluctables – « There is no alternative » – que tout est gravé dans le marbre. Il y a toujours d’autres chemins possibles.
                     Je crois à l’intelligence collective et à la souveraineté populaire. Quand on explique et qu’on informe, les peuples ont une capacité à défaire ce que d’autres hommes ont fait... "(JF Gayraud)
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CETA: Le pas est franchi

Publié le par Jean-Etienne ZEN

La France a dit oui
                               En toute connaissance de cause?
   Si le Tafta est abandonné par Trump, le CETA, après de nombreuses tractations et tergiversations, est adopté, du moins pour la France pour l'instant.
    Cet accord de libre-échange avec le Canada, remanié nous dit-on, a fait l'objet de nombreuses contestations.
      Mais celles-ci ne sont pas taries.
  Malgré les critiques et les incertitudes, le pas est franchi. Mais certaines préoccupations de fond restent entières, concernant notamment les incidences de l'importation facilitée de la viande bovine sur nos éleveurs souvent en détresse, les normes d'élevage et environnementales contestables et l'instauration de tribunaux spéciaux pour régler les conflits privés avec les règles étatiques.
   Certains responsables politiques demandent la réouverture des négociations.
          Les "experts" sont on ne peut plus vagues sur des points fondamentaux du traité, reconnaissant à mi-voix que " ce sont peut-être les questions agricoles qui suscitent le plus d'inquiétudes. Car le Ceta va augmenter les quotas d'importations de bœuf et de porc canadiens en échange de la reconnaissance d'appellation géographique outre-Atlantique. « Les conditions d'élevage diffèrent beaucoup entre l'Union européenne et le Canada. Si l'accord prévoit de créer au Canada une filière bovine spécifique garantie sans hormone destinée à l'exportation vers l'Union européenne et une filière porcine sans traitement à la ractopamine, il est muet sur les questions du bien-être animal, de l'alimentation animale (farines animales ou non ?), et de l'administration d'antibiotiques comme activateurs de croissance », regrette le rapport.
  Ses auteurs préviennent qu'il « sera difficile de ne pas concéder aux nouveaux partenaires des contingents d'importation de viande plus élevés que ceux qui existent actuellement, ce qui pourra changer notablement l'échelle des problèmes. Le risque est que le Ceta ne fournisse pas des conditions favorables aux objectifs de la transition écologique de l'agriculture (maintien de la place des prairies et de l'association polyculture-élevage notamment), en particulier dans le secteur de l'élevage bovin allaitant, déjà en difficulté depuis de nombreuses années. » Sur ce sujet, les rapporteurs proposent de « mettre en place un système d'information pour le consommateur sur les modes de production (utilisation d'antibiotiques et activateurs de croissance, bien-être animal, environnement, caractère transgénique) ».
       Les intentions sont louables, mais quelles garanties seront offertes après la mise en route du processus?
      Il semble bien en tous cas que les  lobbies soient satisfaits.
          Le 26 octobre 2016, l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot avait vivement apostrophé les présidents du Conseil européen Donald Tusk et de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, contre le Ceta (Accord économique et commercial global en français). La vidéo a beau avoir été vue plus d'un million de fois sur Facebook, rien n'y a fait. Cet accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada va être appliqué "provisoirement" à compter d'aujourd'hui, en attendant une pleine entrée en vigueur du texte une fois que tous les parlements des pays membres de l'UE l'auront voté..
De plus au Canada comme aux Etats-Unis, le principe de précaution n’est pas reconnu. Il faut qu’une menace soit avérée pour déclencher une interdiction. Alors qu’en France, le risque de dommage grave suffit à interdire un produit. La commission d’experts dit ainsi qu’il est "très difficile d’apprécier les conséquences" du Ceta "sur l’environnement et la santé.
     Par ailleurs, et la commission, le formule explicitement, le climat est "le grand absent". Elle recommande donc qu’il puisse y avoir un "veto climat" sur les tribunaux d’arbitrage. Aujourd’hui, l’Europe a la possibilité d'interdire les carburants canadiens, très chargés en carbone puisqu’ils proviennent de l’extraction des sables bitumeux. Avec le Ceta, ça ne sera plus possible. Barack Obama s’est heurté au même problème dans le cadre de l’Alena : il a bloqué le pipeline Dakota, mais la société TransCanada a porté plainte auprès du tribunal d’arbitrage, et réclamé... 15 milliards d’euros ! Dont 13 au titre des bénéfices non engrangés ! Jusqu’à ce que le beau et moderne Trudeau refasse le deal avec l'affreux Trump. La menace de sanctions financières des tribunaux d’arbitrage amène les Etats à avoir peur de légiférer. "

          C'est une partie non négligeable de notre alimentation qui sera impactée:

" Avec l'entrée en vigueur du Ceta, de la viande produite au Canada pourra être plus facilement importée au sein de l'Union européenne. Or, cette viande n'est pas produite selon les mêmes règles outre-Atlantique. Les producteurs canadiens utilisent par exemple plusieurs anabolisants et antibiotiques "comme facteurs de croissance", alors que cette pratique est interdite au sein de l'UE, relève le rapport de la commission d'évaluation de l'impact du traité de libre-échange (PDF), remis au Premier ministre Edouard Philippe début septembre. Selon cette étude, le Ceta "laisse la possibilité au Canada d'utiliser" ces facteurs de croissance dans sa production de viande. Vous pourriez donc, si vous achetez ces produits canadiens, consommer de la viande traitée aux antibiotiques.
   L'Union européenne a cependant interdit l'importation de bœuf traité aux hormones ou de porc dopé à la ractopamine, détaille Le Monde. Mais "nous savons que les règles et les vérifications ne sont pas à la hauteur", s'inquiète Samuel Leré, responsable environnement et mondialisation à la Fondation pour la Nature et l'Homme, contacté par franceinfo. "Aucun dispositif n'est prévu pour contrôler l'application de cette interdiction." Le rapport d'évaluation du traité abonde dans ce sens, expliquant que "rien ne figure dans le texte sur l'adaptation nécessaire de l'organisation des contrôles". Il faudra, poursuit l'étude, à tout prix "s'assurer de la qualité du contrôle" des filières canadiennes sans hormone et sans ractopamine. "
      Le traité est muet sur les questions du bien-être animal, de l'alimentation animale (farines animales ou non ?), et de l'administration d'antibiotiques comme activateurs de croissance », regrette le rapport.
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Monde macdonaldisé

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

      Un mal qui répand la rondeur... et l'uniformité
                                                                             La McDonaldisation poursuit son expansion programmée et  sa domination (presque ) sans partage, dans la fasfoodisation du monde.
 D'Orlando à Stockholm, de Buenos Aires à Manille. 

         La voilà maintenant qui a franchi la Grande Muraille, où s'arrêtaient les Barbares, à la conquête de la Chine (même si là-bas le célèbre Big Mac de McDonald coûte quatre fois plus cher qu'un bol de nouilles.)
        La  Nefast-food gagne du terrain chaque jour, bouleversant les habitudes alimentaires locales, suivant la voie tracée par la mondialisation galopante, l'américanisation des affaires, des moeurs comme des goûts, brisant les résistances par sa modernité provocante, favorisant une consommation effrénée de bidoche et un avenir en XXL...
     Qu'est-ce qui ressemble plus à un Mc Do? Un autre Mc Do...
Même forme, mêmes produits, même composition (à quelques variantes locales près). Cela va jusqu'au calibrage des frites.
La répétition planétaire d'un même truc-à-manger. Vite.
   Standardisation, taylorisation de la production, homogénéisation, rapidité....ça se passe comme ça chez McD!  Comme ça aussi...
Produit qui ne pouvait venir que d'un pays sans histoire culinaire, où la gastronomie était inconnue, où la "fordisation" du travail comme des comportements poussaient à la vitesse, à l'efficacité, à la production de masse.
    Phénomène mimétique qui touche toute production aussi bien matérielle que culturelle (les jeux, les feuilletons télévisés...), modifie le goût, les modèles de vie, le sens esthétique...la vision du monde.
       La fast-food nation a conquis les papilles et les esprits. So fun, la bouffe-en-kit!
Le dé-goût s'installe sans en avoir l'air, dès l'enfance, par mimétisme inconscient de l'american way of life, même si certains font de la résistance à la junkfood 
       C'est un grand agrément que la diversité. 
       Nous sommes bien comme nous sommes. 
       Donnez le même esprit aux hommes, 
       Vous ôtez tout le sel de la société ; 
       L'ennui naquit un jour de l'uniformité
.(  La Motte-Houdar)


                   Selon Wikipédia, « McDonaldisation » est un terme employé par le sociologue américain George Ritzer dans son livre McDonaldization of Society (1991) pour désigner la prise d'une société des caractéristiques d'un restaurant rapide... Ritzer voit la restauration rapide comme devenu le paradigme de représentation contemporaine.
Alternativement, la « McDonaldisation » peut se rapporter au remplacement des restaurants traditionnels par des restaurants McDonald's.
 Ritzer détermine cinq composants principaux de la « McDonaldisation » :
            1)Efficience: trouver la méthode optimale pour accomplir une tâche (organisation scientifique du travail) ___2)Quantification: l''objectif doit être quantifiable (par exemple en termes de chiffre d'affaires) plutôt que subjectif ____    3)Contrôle: des employés « normalisés », et remplacement des employés par des technologies non-humaines _____4)Culture: dans le processus de standardisation, une hybridation culturelle se produit. Quand McDonald's s'installe dans un nouveau pays, les habitudes des consommateurs sont standardisées et, commençant par la chaine alimentaire, les cultures locales sont occidentalisées. Avec ces cinq processus, une stratégie apparemment raisonnable selon un point de vue peut mener à des résultats nocifs ou irrationnels. Ainsi, le processus de McDonaldisation peut être récapitulé comme suit : « Les principes du restaurant rapide parviennent à dominer de plus en plus de secteurs de la société américaine aussi bien que du reste du monde. »
      On peut voir la  McDonaldisation comme l'essence même du capitalisme
                     " Le processus d’américanisation défini par Georges Ritzer comme « la diffusion des idées, des coutumes, des habitudes sociales, de l’industrie et du capital américains dans le monde » voit dans la McDonaldisation son exemple le plus significatif. Pour le sociologue étatsunien, le principe du fast-food est amené à dominer des secteurs de plus en plus larges de la société, aux États-Unis et dans le reste du monde. C’est donc un processus profond et de grande envergure rendu possible par la reproductibilité des principes d’efficacité, de calculabilité, de prédictibilité et de contrôle. En ce sens, les machines tendent de plus en plus à remplacer l’être humain, et quand ce n’est pas possible, c’est l’homme lui-même, piégé par sa routine, qui peut devenir une machine. Cette métamorphose incarne l’essence du capitalisme : le passage du stade d’être vivant à celui de producteur, de consommateur et de marchandise. La déshumanisation signe, entre autres choses, la rupture définitive avec la planète, vue par les multinationales comme un énorme territoire à piller en vue d’accroître leurs propres richesses. L’équilibre terrestre, cette subtile et fragile harmonie, est ainsi régulièrement mis à mal par les intérêts financiers de quelques sociétés. La variété cède alors le pas à la globalisation, qui consiste à rendre les choses toujours plus égales à l’échelle mondiale...
     La macdonaldisation est un impérialisme, soft mais efficace, une entreprise à dé-goûter, une machine à désapprendre ce qui est bon, varié, diversifié, sain...
  Le nivellement par le bas, le médiocre, continue... 
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Détruire, dit-il

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Gesticulations onusiennes
                                      Dans la cours de récréation, qui n'est jamais surveillée, l'irresponsable teigneux de la Maison Blanche répond à l'ado Rocket Man.
                             America first!
    Affligeant spectacle! Un super- ego contre un autre. Qui dégainera le premier?
 Le gendarme du monde ne fait pas dans la dentelle à OK Corral.
   Pas plus que le Wall Street Journal.
        Ce sera Apocalypse Now, si...Retenez-moi!
  La diplomatie de la menace maximale est de chaque côté une posture. Aucun ne peut passer à l'acte. C'est la logique de la dissuasion, le moindre mal. Mais ce petit jeu peut être risqué.
     Trump est un idiot utile pour Kim Jong Unil contribue à souder la population nord-coréenne autour du chef.
     Trump a besoin d'ennemis, de diabolisation, l'autre a besoin d'exister, dans sa mégalomanie d'assiégé énigmatique.
   Comme l'analyse Philippe Pons dans son livre très fouillé sur l'histoire et les arcanes du système, la Corée du Nord est en partie opaque et en partie rationnelle, dans le contexte où elle se trouve.

   Le problème nord-coréen vient de loin. Il n'y a pas de génération spontanée.

     Certes, l'histoire n'explique pas tout.
         Mais elle éclaire une bonne partie de la crise d'aujourd'hui.
   ___L'analyse de William R.Polk, ancien conseiller de Kennedy, peut permettre de comprendre un peu mieux pourquoi on en est là.
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Une fillette coréenne porte son frère sur le dos, dépassant un char M-26 bloqué à Haengju, Corée, le 9 juin 1951 (photo Forces Armées américaines).
 

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Oui, c'est possible!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Merci à Challenges
                           De nous présenter le palmarès des plus belles fortunes de France, qui réjouit les coeurs.
       Il n'y a pas que des fainéants et des assistés dans notre pays; il faut le dire.
    Pour être (très) riche, il suffit de le vouloir.
           Ce n'est pas moi qui le dit.
   Les  self made men en sont d'ailleurs de brillantes démonstrations.
       On ne va pas leur faire l'injustice de les écraser avec l'ISF.
                     Laissez-les vivre!


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