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Point d'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Autriche: dénis et dénazification manquée
                                                                 Alors que l'extrême droite est une nouvelle fois en embuscade au pays de Sisi, personne ne s'indigne vraiment. Juste quelques mises en garde. Pourtant, l'élection de Sébastien Kurz et ses futures alliances devraient inquiéter, comme hier le succès de Jörg Haider ou le passé de Kurt Waldheim.
      A Bruxelles, pas de manique, même si le ton est différent vis à vis de la Hongrie ou de la Pologne.
    A Vienne, le passé ne passe pas, pas le plus prestigieux, celui de l'ancien Empire, mais celui d'un passé si récent, sur lequel on a passé un peu vite l'éponge, après-guerre, pour des raisons aussi opportunistes, culturelles que politiques à courte vue.
     Avoir considéré le pays comme  "victime du nazisme" , ne fut pas sans conséquences, non seulement dans l'immédiat après-guerre.
        La dénazification confiée aux Français suivit un chemin très particulier, ce qui fait dire que "... la dénazification totale des Autrichiens fut un échec. L’Est et l’Ouest étaient en pleine guerre froide, la France connaissait de graves crises gouvernementales, la Légion étrangère avait besoin de soldats pour la guerre d’Indochine et pour défendre les acquis coloniaux. Les Français ne pouvaient donc se passer du soutien des Autrichiens et de leur contribution directe dans les combats qu’ils menaient contre le communisme et le mouvement de décolonisation. L’occupant français ne pouvait donc pas se permettre d’être trop dur avec les nazis autrichiens : les Français avaient besoin d’eux, autant économiquement que militairement. En condamnant trop vivement ceux qui avaient collaboré avec les nazis, les Français risquaient de provoquer une grave crise sociale en Autriche, ce qui n’aurait pas manqué de déstabiliser toute l’Europe centrale..."
    Bref, on ferma beaucoup les yeux. Résultat: un passé qui ne fut jamais digéré et des plaies toujours ouvertes. On a oublié les conditions de l'Anschluss et le fait que " 40 % des gardiens des camps de concentration et 70 % de l’équipe d’Eichmann, chargée de la solution finale, étaient des Autrichiens. Alors que le pays représentait 8 % de la population du IIIe Reich. » L’histoire douloureuse refuse obstinément de mourir. Le théâtre de Thomas Bernhard en atteste, violent et outrancier pour mieux réveiller la nation."
    De même les écrits sans complaisance de Elfriede Jelinek.
       Un  passé qui ne passe pas, selon certains observateurs.  Oublier son passé n'a jamais produit les meilleurs effets. Freud avait raison: le déni est la pire des choses, la nostalgie est révélatrice. Les mythes ont la vie dure.
__________Un simple exemple: le travail forcé, notamment des Juifs, a eu un début de reconnaissance en Allemagne et certaines réparations partielles furent accordées aux victimes.
  Ce ne fut pas le cas en Autriche, comme l'atteste le témoignage de ce juif rescapé d'origine polonaise, échoué finalement dans le nord de la France, qui a toujours obtenu un refus concernant d'éventuels dédommagements concernant les terribles traitements endurés en Autriche:
      "En 39-45, j'ai été travailleur forcé. L'Autriche refuse toujours de l'admettre
            Un fonctionnaire anonyme a répondu à ses requêtes qu'on n'allait pas remonter à Attila...
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Divorce à l'anglaise?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(Il y a déjà trois ans...)

 

 Vers la sortie?
                       A l'heure où l'Europe tangue,   où les récentes élections ont vu une forte  percée des anti européens,  le débat se durcit depuis deux ans Outre-Manche concernant son intégration dans l'Union européenne, si le mot intégration a un sens là-bas.
      Le Royaume-Uni a toujours un pied dedans , un pied dehors...Plutôt dehors depuis l'ère Magie.
           Le général de Gaulle considérait déjà comme trop fort l’axe américano-britannique pour faire du Royaume-Uni – qualifié de «cheval de Troie des Etats-Unis»  - un partenaire fiable. Il faudra attendre Pompidou pour que Paris donne son feu vert : le traité d’adhésion est ratifié le 22 janvier 1972. A cette occasion, Heath, qui a négocié avec le président français, parle du «plus beau jour de sa vie». 1972-2012 : cela fait donc aujourd’hui quarante ans d’un mariage tumultueux.
Churchill avait d'ailleurs assuré au Général:  « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! » 
      Le splendide isolement se termina pour de bon, mais les particularismes et l'atlantisme de l'Angleterre, son histoire insulaire singulière la placent toujours plus ou moins en marge du continent. La politique de Mme Thatcher accentua la méfiance envers le projet continental.
     La politique européenne de l'UK a toujours été  à géométrie variable.
L'opinion est partagée, mais pas foncièrement eurosceptique, les milieux d'affaires tiennent à éviter un divorce, voyant d'abord leurs intérêts, par pur pragmatisme. Les orientations  libérales des instances bruxelloises doivent beaucoup à l'influence  anglaise au sein des commissions. 
   L'euroscepticisme est tenace
         La défiance est rémanente. Pour tout dire, l'Angleterre est un île, qui pense parfois au divorce, même si économiquement, elle n'y résisterait pas.
   Mais depuis 2013, le malaise va grandissant. 
     Les Anglais n'ont jamais voulu qu'un vaste marché unifié, contre toute forme de fédéralisme, ses intérêts étant plus proches de Washington que de Bruxelles. 
         Le Royaume-Uni n’étant ni dans la zone euro, ni dans l’espace Schengen, et ayant déjà une clause d’exemption sur la directive du temps de travail ainsi qu’un chèque de rabais sur le budget, que peut-il donc obtenir de plus ? Les anti-européens militent pour réduire les relations à l’UE à une simple zone de libre-échange, mais c’est inacceptable pour la plupart des autres pays membres. Le risque est donc de ne pouvoir rapatrier que quelques rares pouvoirs sans importance. « David Cameron obtiendra bien quelque chose. Mais est-ce que ce sera suffisant pour satisfaire ses députés ? » s’interroge Michael Moore, un député libéral-démocrate.
                        "...Le scénario de sortie, inimaginable il y a quatre ans, douteux il y a dix-huit mois, devient désormais plausible. Ce n’est pas encore le plus probable, mais le Royaume-Uni, sans vraiment le vouloir, sans vraiment y réfléchir, mais sans vraiment s’en préoccuper non plus, se dirige vers la sortie de l’Union européenne. À Bruxelles, et dans la diplomatie britannique, le « Brexit » (British exit) est aujourd’hui sur toutes les lèvres. « Cela pourrait arriver, plus par accident que par réelle volonté », avertit Lord Roger Liddle, le très pro-européen ancien conseiller de Tony Blair. 
Le paradoxe est qu’aucun des grands partis britanniques de gouvernement ne veut quitter l’Union européenne. Les grandes entreprises et la City non plus. Même les Britanniques ne sont guère pour : les derniers sondages donnent une légère majorité en faveur de rester au sein des Vingt-Huit. Mais les événements s’accélèrent et semblent échapper au contrôle des dirigeants...
      Comment le Royaume-Uni en est-il arrivé là ? Bien sûr, le pays a toujours été à part dans la construction européenne. Il n’y est entré qu’en 1973, après avoir essuyé deux veto de Charles de Gaulle. Mais la dérive actuelle ne commence vraiment que fin 2005, dans les douches de la chambre des communes. À l’époque, le parti conservateur est en crise, et son leader Michael Howard vient de démissionner. David Cameron envisage de se présenter. Arrivant au parlement en vélo, il rencontre dans les vestiaires Denis MacShane, qui était ministre des affaires européennes de Tony Blair quelques mois plus tôt. « Je lui ai dit qu’il devrait se présenter, que je trouvais qu’il était l’un des rares conservateurs qui pouvait moderniser son parti, raconte Denis MacShane. Mais je l’ai averti de ne pas faire alliance avec les eurosceptiques. Il m’a répondu : "Denis, ne sous-estime pas à quel point je suis eurosceptique." »
  Quelques semaines plus tard, David Cameron prend la tête des Tories. En partie, il doit sa victoire à un accord avec la branche anti-européenne du parti conservateur : en échange de leur vote, il leur a promis de sortir du Parti populaire européen (PPE), le groupement de centre-droit du parlement européen.
   Ce péché originel continue à le hanter aujourd’hui. Les Tories se sont retrouvés isolés à Bruxelles. Quand le PPE a sélectionné son candidat pour la présidence de la commission européenne en mars, ils n’ont pas eu leur mot à dire. Le choix s’est porté sur Jean-Claude Juncker. Aujourd’hui, David Cameron ne veut pas entendre parler de l’ancien premier ministre du Luxembourg. Il le trouve trop « fédéraliste », une insulte à ses yeux.
     Il a commencé par faire pression dans les coulisses. Son message : si vous choisissez Juncker, vous allez pousser le Royaume-Uni hors de l’Union. Voyant que cela ne marchait pas, il s’est fendu d’une tribune publiée dans toute la presse européenne. Mais il est désormais presque sûr d’essuyer une défaite. Angela Merkel, pourtant l’une de ses alliées naturelles, n’a pas pu cacher son agacement face aux « menaces » de David Cameron. Elle-même est sous pression de sa coalition pour soutenir Juncker et elle n’est pas prête à perdre son capital politique pour faire plaisir à Londres...
    Le récent coup de gueule de Michel Rocard dans les colonnes du Monde symbolise en cela bien le ras-le-bol français : « Amis Anglais, sortez de l’Union européenne mais ne la faites pas mourir ! » écrit l’ancien premier ministre." (Mediapart
      C'est du moins le point de vue d'un fédéraliste, d'un européiste fondamentaliste....
                    Mais comme, de fait, l'UE dérive de plus en plus vers une hégémonie merkelienne, à la faveur d'une crise que le politique monétaire et sociale de Berlin contribue à accentuer, repoussant aux calendes grecques un fédéralisme fumeux, certains vont jusqu'à dire que c'est à l'Allemagne de sortir la première....
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Dans une île si tranquille...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

...Un mal qui répand la terreur.
                                                  Dans cet Etat européen si ordinaire qu'on finit par oublier, qui ne soulève aucune tempête dans les institutions bruxelloises, se passent des choses terribles, dignes d'une mafia sud-américaine.
      Pourtant du beau monde s'y mettait à l'abri. En toute tranquillité et discrétion.
         Des multinationales bien connues viennent y trouver refuge.
  En fait, derrière les apparences,  la corruption mine les institutions.
                          Derrière l'opacité financière et une façade avenante, l'île est minée depuis longtemps.

DES MEURTRES PAR VOITURE PIÉGÉE FRAPPENT DEPUIS DEUX ANS L'ÎLE, ÉPINGLÉE DANS LES "PANAMA PAPERS" ET LES "MALTA FILES" POUR MALVERSATIONS FINANCIÈRES.   400 000 LECTEURS REVENDIQUÉS DANS UN PAYS QUI COMPTE 430 000 HABITANTS. ASSASSINÉE DANS UN ATTENTAT À LA VOITURE PIÉGÉE LUNDI, LA JOURNALISTE DAPHNE CARUANA GALIZIA S'ÉTAIT FORGÉE UNE SOLIDE NOTORIÉTÉ. SON BLOG, CONSACRÉ PRINCIPALEMENT AUX SCANDALES DE CORRUPTION À MALTE, LUI A ATTIRÉ DE NOMBREUX ENNEMIS, EN PARTICULIER PARMI LES POLITIQUES, SES CIBLES RÉGULIÈRES. AU POINT QUE SON FILS, ÉGALEMENT JOURNALISTE, ACCUSE LES AUTORITÉS.      LA CORRUPTION EST UN MAL ANCIEN À MALTE. BIEN QUE MEMBRE DE L'UNION EUROPÉENNE, LE PAYS SE TROUVAIT EN 2016 À LA 47E PLACE SUR 176 DU CLASSEMENT DE L'ONG TRANSPARENCY INTERNATIONAL. LA CRIMINALITÉ Y EST D'AUTANT PLUS ENDÉMIQUE QUE L'ÎLE EST RÉGULIÈREMENT PRÉSENTÉE COMME UN PARADIS FISCAL, OÙ RÈGNE UNE CERTAINE OPACITÉ FINANCIÈRE QUI SÉDUIT LES RÉSEAUX CRIMINELS.   DAPHNE CARUANA GALIZIA S'EST FAIT UNE SPÉCIALITÉ DES TRAFICS ILLICITES ET AVANTAGES FISCAUX POUR LES SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES DANS CETTE ÎLE QUI ABRITE 70 000 SOCIÉTÉS OFFSHORES. DANS NOMBRE DE DOSSIERS EUROPÉENS DE CORRUPTION, MALTE, DONT L'ÉCONOMIE EST BASÉE SUR LES SERVICES, EN PARTICULIER FINANCIERS, EST CITÉE COMME UNE ÉTAPE DANS LE CIRCUIT DE L'ARGENT.    EN RÉVÉLANT LA PREMIÈRE LES SOUPÇONS DE CORRUPTION PESANT SUR L'ENTOURAGE DU PREMIER MINISTRE JOSEPH MUSCAT, LA JOURNALISTE A INDIRECTEMENT PROVOQUÉ DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES À LA FIN DU PRINTEMPS DERNIER - ÉLECTIONS QUI N'ONT PAS EU D'INCIDENCE SUR L'ÉQUILIBRE POLITIQUE ACTUEL. ELLE AVAIT ALORS DÉNONCÉ L'OUVERTURE PAR LA FEMME DU PREMIER MINISTRE, MICHELLE MUSCAT, D'UN COMPTE AU PANAMA POUR Y DISSIMULER DES POTS-DE-VIN EN PROVENANCE D'AZERBAÏDJAN, EN ÉCHANGE DE L'AUTORISATION DONNÉE À UNE BANQUE AZÉRIE DE TRAVAILLER À MALTE... 

       LE COURAGE DE DAPHNÉ LUI AURA ÉTÉ FATAL.

l’île méditerranéenne est régulièrement accusée de dérive mafieuse. Les opposants et les journalistes étrangers qui enquêtent sur le système maltais critiquent l’absence d’indépendance de la police, de la justice, des medias.
Les deux proches du premier ministre mis en cause par les « Panama papers » pour avoir ouvert des comptes offshore après leur arrivée au pouvoir et touché des pots-de-vin sont toujours en place ; la police a enterré les rapports de l’agence antiblanchiment sans même ouvrir d’enquête. Malgré les réserves de Bruxelles, le très lucratif programme de ventes de passeports de l’UE, qui permet d’acquérir la nationalité maltaise pour un million d’euros, se poursuit dans la plus grande opacité.
A l’heure où l’UE, à juste titre, exige de la Pologne et de la Hongrie le respect de l’Etat de droit, il serait bon qu’elle se penche avec autant de circonspection sur les conditions dans lesquelles les libertés fondamentales sont appliquées à Malte...


      L' île est avenante et discrète. On comprend que le "tourisme" y prenait bien des formes, pas toujours conventionnelles.
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Poutine or not Poutine?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

            Entre fascination et rejet                                                          (notes sur une énigme)

                                                     Qu'on l'aime ou pas, qu'il exaspère ou non, Poutine est au pouvoir et il faut faire avec. L'affaire ukrainienne a projeté une nouvelle fois au premier plan de l'actualité internationale la personne très controversée de Poutine.
    Admiré par certains (il y ses fan-club à Moscou), redouté par d'autres, il est difficile de se faire une idée juste d'un personnage si ambigü, si énigmatique, si machiavélique parfois, jouant de sa force, réelle ou apparente, mais aussi d'une certaine séduction calculée.
      Après l'explosion soviétique eltsinienne encouragée par l'extérieur et les noires années de régression économique et démographique, le très riche Poutine récolte les fruits de longues souffrances infligées au peuple russe, d'une tradition politique sans ancrage démocratique et de pillages de ploutocraties consacrées dans la jungle eltsinienne...
   Ancien cadre du KGB, il est l'enfant d'un système encore malade. Le poutinisme est sans doute une maladie infantile de la démocratie, mais, mais à son égard il faut se méfier du manichéisme de salon.
Il est le produit d'un  postsoviétisme qui ne s'est pas débarrassé d'un certain nombre de ses tares, qui s'est déroulé pacifiquement, mais dans des conditions chaotiques, favorisées par un  Eltsine manipulé par des intérêts étrangers, comme l' a bien décrit  l'ancien directeur de la BM, J.Stiglitz.
 Poutine n'est pas un enfant de choeur, mais, en bon autocrate, s'il aime se montrer dans les églises, il préfère manifestement la lecture de Machiavel à celle de l'évangile. 
L'ancien du KGB aime étaler sa forme et sa force sur papier glacé, ses biceps, ses tenues paramiliataires.
   Il veut apparaître comme un sorte de star ou de tsar. 
Le peuple russe semble apprécier, après tant de dérives. Sa popularité n'est pas niable, mais le peuple n'a pas le choix, et il restaure une sorte de fierté nationale après tant d'humiliations, malgré des aventures discutables (Tchétchénie) ou des méthodes autocratiques (contre une presse indépendante)
Moins certains oligarques, parfois réfugiés à Londongrad.
__________________   Mais le personnage est plus complexe qu'on le pense dans une certaine presse encline à la caricature jusqu'à l'excès, conforme à de vieux clichés.
 La  poutinophobie est à la mode. 
Faut-il avoir peur de Poutine? se demande-ton parfois.  C'est lui prêter trop de pouvoir, car il est en situation de faiblesse dans un pays en crise et en partie en déclin provisoire. N' était-il pas inévitable dans une Russie délabrée?
   La Russie est-elle une menace ? se demandent d'autres.
 La question qui est le vrai Vladimir Poutine ? hante une certaine presse. Le réflexe anti-russe est tenace.

          Déjà en 2005, JP Chevènement se demandait où va la Russie?
Elle n'a pas sans doute fini de nous surprendre.
     La  poutinophobie est une erreur. Certains Amricains  s'en rendent compte.
La guerre froide est finie. La Russie n'est-elle plus une menace, si elle l'a jamais été. "La Russie n’a pas besoin d’espace, elle en a. Elle n’a pas besoin de ressources, elle en a. En revanche, et c’est un facteur de paix important, la Russie a besoin de débouchés et de voies de communication sécurisées vers l’extérieur. A l’Ouest, par un partenariat serré avec l’UE. A l’Est avec la Chine et le Japon. Au Sud, par la Mer Noire et la jonction caucasienne avec la mer Caspienne" (JDR)_____
        Le systeme Poutine est spécifique et il faut composer avec lui, avec intelligence et pragmatisme, mais sans concessions, ce qu'on sait bien faire à Berlin..
  Il est temps de sortir des clichés. 
Le systeme Poutine est plus complexe que l'on pense..
     La Russie nous surprendra toujours
__________La question de l'Ukraine a  réveillé de vieux fantasmes et a suscité maintes désinformations. La situation y est moins simple que celle qu'a présenté et que présente une certaine presse.
    La tentation de la guerre est dangereuse
                    ,Le « grand jeu » autour du pétrole et du gaz n'est pas près de s'arrêter, tant d'intérêts européens y étant impliqués
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LU

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

___ Gros trou d'air et  panne sèche.
         Mais que se passe-t-il chez Airbus?   Alliance en vue?
                  C'est grave, docteur?
Les Américains sont en embuscade, comme dans d'autres affaires.
   Heureusement que pour certains les parachute sont dorés...

___ Nouveau krach: certains s'inquiètent.
                              On n'a rien appris...Un risque sous-estimé.

__ Dette de la Grèce : quand Le Maire plagie… Varoufakis !

               Sortir des mensonges passés sur la crise..

__ Pierre Gattaz: pour une contrôle journalier des chômeurs. Comme en Angleterre?

                 Les chômeurs feraient de "l'optimisation" et l'ISF est un "poison".

__  Glyphosate : le pire scandale sanitaire du XXIe siècle
                    Pollution "calamiteuse" des eaux.

__ Donald Trump nous trompe sur l'Iran.

__ On peut mourir écolo...et pas cher.

__ Le tour de passe-passe de la CSG. 

__  L'avenir de l'Allemagne n'est pas plus radieux que le nôtre .

                            Merkel tiraillée entre Macron  et sa future coalition.
                                   Géopolitique-fiction (?)
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Demain l'emploi

Publié le par Jean-Etienne ZEN

C'est l'histoire emblématique de Mr Dupont, qui n'a pas le moral...

           A l'heure des délocalisations généralisées, au coeur d'une économie ouverte à tous les vents et sans régulation autre que purement financière, il ne voit pas comment retrouver un emploi.
                               La question de l'emploi obsède aussi nos dirigeants.
Pourtant, il y aurait, dit-on, des métiers d'avenir. 
     Mais la valse à mille temps continue et les travailleurs précaires et/ou pauvres sont en croissance.
 Le lien entre croissance et emploi n'est pas évident  et les jeunes sont particulièrement touchés.
     La croissance, cette ardente obligation, ce fétiche invoqué, peut même se faire sans emploi;
     Pour différentes raisons, pas seulement à cause de la robotisation galopante. 
    La France industrielle est à l'encan, même s'il reste encore quelques beaux restes.
Dans l'horizon qui est le nôtre actuellement, la notion de plein emploi n'a pas de sens, surtout après les dernièresmesures. 
    La compétitivité, ce leit motiv, est une notion pleine de confusions, surtout dans un système devenu cannibale.
"...Relancer la croissance est un voeu pieux si n’est pas menée, avant de définir son financement, une réflexion sur sa nature. Cela suppose de non seulement définir des objectifs d’investissement en cohérence avec les besoins fondamentaux – comme le financement d’une transition énergétique de plein exercice – mais également d’instaurer une répartition égalitaire de la richesse afin notamment de ne pas relancer l’endettement à grande échelle, cette machine à faire de l’argent en faisant travailler l’argent. Pour apurer le passé, deux solutions complémentaires se présentent : la réalisation du cadastre de la fortune et sa taxation en grand, mesures préconisées par Thomas Piketty, et la restructuration ordonnée de la dette publique sous contrôle démocratique."
                                           Mais Mr Dupont reste malgré tout optimiste... ☺
 

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Où va-t-on?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

    Adieu mouches, papillons...oiseaux.

                          Une catastrophe silencieuse:

           En trente ans, près de 80 % des insectes auraient disparu en Europe:
                "En moins de trois décennies, les populations d’insectes ont probablement chuté de près de 80 % en Europe. C’est ce que suggère une étude internationale publiée mercredi 18 octobre par la revue PLoS One, analysant des données de captures d’insectes réalisées depuis 1989 en Allemagne ; elle montre en outre que le déclin des abeilles domestiques, très médiatisé par le monde apicole, n’est que la part émergée d’un problème bien plus vaste....

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TISA: en toute discrétion

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

(Déjà trois ans...)

TISA pour ça...
                       Aidons les USA à stimuler leur économie!
                                           Les « Really Good Friends » ont besoin de nous...$$

                                                                                           Le Traité transatlantique, en cours de négociation, est en passe de changer la face de l'Europe, en vassalisant des pans entiers de l'économie, sous couvert d'harmonisation et d'entraves à la concurrence.
  Cela ne suffisait pas...
      En toute discrétion (l'opacité continue), se déroule à Genève des négociations visant à franchir un pas de plus pour libérer tout un marché potentiellement fructueux de la (dite) tutelle des Etats, dans l'esprit d la RGPP,  (AGCS), mais à une échelle beaucoup plus large et systématique.
      Le TISA (ou Accord sur le commerce des services)-Trade in Services Agreement- vise à favoriser une libéralisation toujours plus poussée du commerce des services (santé, transports, énergie, eau, etc.). Une négociation qui se déroule dans le plus grand secret et qui enthousiasme la Chambre de commerce des Etats-Unis qui voit déjà l'Amérique mettre la main sur le marché mondial des services.
              Un marché immense, où la réglementation n'aurait plus cours, mais seulement les intérêt économiques de puissants groupes, avides de mettre la main sur les services publics de l’eau, de l’éducation, de la santé, des transports, mais aussi toutes sortes de données, financières ou autres. 
          Ce accord mené dans le plus grand secret vise à restreindre la capacité d’intervention de la puissance publique et à faciliter l’autorisation des produits financiers dits « innovants », conçus pour contourner les règles bancaires et  largement considérés comme responsables de la crise de 2008.
 Dans un communiqué diffusé en février 2014, la Chambre de commerce des Etats-Unis ne cachait pas son enthousiasme à propos des perspectives ouvertes par cette négociation : « Il ne fait pas la une des journaux mais ce nouvel accord passionnant a le potentiel d’enflammer la croissance économique américaine. Les services sont clairement une force pour les USA qui sont de loin le plus grand exportateur mondial de services. Le TISA devrait élargir l’accès aux marchés étrangers pour les industries de service. Le TISA ne fera pas les gros titres de sitôt mais sa capacité à stimuler la croissance et l’emploi aux Etats-Unis est plus que significative  ». La chambre de commerce américaine évalue un marché accessible de 1400 milliards de dollars.
    Des profits faramineux en vue. « Ces négociations sont l’opportunité la plus prometteuse en deux décennies pour promouvoir le commerce des services à l’échelle internationale », s’enthousiasme le lobby de l’industrie des services aux États-Unis. La Coalition internationale des industries de service (GSC), dont fait partie le Medef, est encore plus explicite : cet accord a été conçu « pour apaiser la frustration des entreprises, en raison de l’impasse du Cycle de Doha en matière de services », écrit-elle.
  [... These negotiations are the most promising opportunity in two decades to advance services trade internationally. The last major services agreement was the General Agreement on Trade in Services (GATS) in 1995.
In the intervening years, the international trading environment for services has changed radically as a result of technological advances, global data flows, innovative business practices, and the widespread use of the Internet by consumers. In addition, many new competitors have entered services markets, many of whom are owned or controlled by foreign governments...]

              Tout cela dans le dos des peuples...et loin des instances élues.
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Il était une fois la Lybie

Publié le par Jean-Etienne ZEN

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Un ventre qui "panse"

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Révolution intestinale
                                  Voilà qui aurait laissé Descartes pensif...
                                                         Si le cortex, le cerveau supérieur, conditionne notre pensée rationnelle, la réflexion consciente, qui est au commande dans notre vie physiologico-émotive et même tout simplement organique?
     Certes le système nerveux central est essentiel pour le fonctionnement du tout, mais de manière partielle et modulée.
                              "Le système nerveux central n’aurait pas pu tout gérer, il aurait fallu mobiliser des millions de neurones
L’évolution a choisi une méthode plus efficace, des neurones dans l’intestin !
C'est le 2eme cerveau : le SNE, le système nerveux entérique. 
Ce 2eme cerveau  dénombre près de 100 à 200 millions de neurones. Le système digestif communique avec l’encéphale grâce au nerf vague qui renseigne le cerveau sur ce qui se passe dans l’intestin et qui donne des ordres aux muscles intestinaux ..."
             Sur cette question complexe et passionnante, larecherche avance.
Sur cette partie du corps oubliée ou méprisée, l'intérêt se polarise de plus en plus.
     L'intestin est plus qu'un simple tuyau musculaire  et de son fonctionnement, vital, dépendent d'autres fonctions, psycho-physiologiques notamment. 
           Parler de deuxième cerveau à propos du ventre n'est certes pas à prendre à la lettre, mais 
suggère une réalité que l'on ne soupçonnait pas il n'y a pas si longtemps.

"...L’intestin n’a pas comme seul rôle la digestion des aliments, comme il l’a été reconnu pendant longtemps.
Les travaux de M.D. Gershon, chercheur américain, présentent l’intestin comme un véritable deuxième cerveau : il contient plus de 100 millions de neurones, sécrète au moins 20 neurotransmetteurs identiques à ceux produits par le cerveau (sérotonine, noradrénaline, dopamine…), produit 70 à 85 % des cellules immunitaires de l’organisme, héberge 100 000 milliards de bactéries. Tous ces composés, présents localement, sont en étroite relation avec l’ensemble de l’organisme. 
Au cours du siècle dernier, il était admis que le cerveau commandait l’intestin. Aujourd’hui, il apparaît que l’intestin fonctionne, en partie, indépendamment du cerveau, sécrétant ses propres neurohormones, en fonction de son environnement local : alimentation, stress, infections… 
Ainsi est né le concept d’intestin intelligent, organe doué de multiples fonctions, parmi lesquelles la protection de l’organisme.
L’intestin représente une véritable frontière entre le milieu extérieur et l’organisme proprement dit sur une longueur de plus de 7 m et une surface avoisinant celle d’un cours de tennis (soit environ 200 m2 ). Il assure ainsi une protection efficace vis-à-vis des bactéries, virus, toxiques et allergènes présents dans la lumière intestinale grâce à trois lignes de défense en étroite relation : la flore intestinale, l’épithélium intestinal et le système immunitaire intestinal..(."www.caducee.net/.../Dossier%20de%20presse%20MED%20final.doc)

                Cette complexité inouïe ne manque pas de troubler et de remettre en question l'image que nous avons de nous-mêmes et de nos rapports avec la nature et l'évolution toute entière.
                               Qui suis-je finalement? se demande un internaute curieux, dans une synthèse originale mettant l'accent sur l'écosystème global et chaotique qu' est notre corps, malgré la prééminence du cortex., qui nous différencie nettement du monde animal.
       Ce qui paraît nous nuire est pour nous vital, comme les microbes, le monde immense des bactéries, qui peuplent nos intestins et soutient la vie.
La flore intestinale joue aussi avec notre mental 
      Le cerveau du bas n'a pas qu'une fonction physiologique. Les émotions en dépendent.
Notre muraille de Chine interne mérite mieux que le mépris habituellement adressé à nos entrailles,
devenus maintenant l'objet d'études intenses:
                    L’intestin fait partie de ces organes peu nobles, «tripes» cantonnées, imagine-t-on, aux basses besognes. Mais à Toulouse, dans le laboratoire de toxicologie alimentaire (Toxalim) de l’Inra, il est au contraire l’objet de toutes les attentions. Une star scrutée avec une insatiable curiosité, et délivrant peu à peu les secrets de son fonctionnement, de ses liens avec le cerveau et avec notre santé. «L’intestin a le même nombre de neurones que le cerveau. Il est le seul organe à avoir son propre système nerveux et il regroupe 80% des cellules immunitaires de l’organisme..
     «La durée de vie des cellules du tube digestif, c’est quatre jours. Tous les quatre jours vous avez un intestin neuf !», s’enthousiasme Jean Fioramonti. A ses côtés, avec la même conviction, son collègue Eric Houdeau, responsable de l’équipe «développement intestinal, xénobiotiques et immunotoxicologie», renchérit : «L’intestin, ce n’est pas qu’un tube avec une entrée et une sortie !» Il se plaît au contraire à réhabiliter l’intestin, à le décrire comme «une muraille de Chine, avec une armée sur les créneaux, et une autre derrière les murs pour défendre notre organisme. Des armées qui laissent passer les amis et bloquent les ennemis. Avec de bons soldats : les bactéries qui vivent dans l’intestin, notre microbiote (qu’on appelait autrefois la flore intestinale), mais il peut y avoir un problème de vigilance des autres armées !» Un filtre sélectif donc, composé de milliers de cavités microscopiques, les villosités, et de millions de cellules épithéliales. Mission : acheminer le bol alimentaire en analysant les aliments, en les triant, pour laisser passer dans le sang les nutriments et les sels minéraux dont l’organisme a besoin, mais rejeter les bactéries pathogènes ou les aliments non assimilables qui seront éliminés par le côlon.
L’intestin est donc en première ligne face à tout ce qui peut être toxique dans l’alimentation. Or c’est justement à la sécurité sanitaire de l’alimentation que s’intéressent les chercheurs de Toxalim . Ils étudient l’impact des contaminants chimiques de plus en plus nombreux dans une nourriture industrialisée et dans les emballages de celle-ci, ainsi que leurs liens potentiels avec le développement de pathologies comme le diabète, l’obésité, le cancer…"
     La  bricoleuse évolution ne cessera jamais de nous étonner...
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