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C'est tout pour aujourd'hui

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Ça, c'est du professionnalisme!

__ L'éolien maritime décolle.

__ Au SPD, on aime associer business et politique.
            Sur les traces de Schröder.

__ Pesticides; le lobbying s'intensifie.

__ Pourquoi pas le bambou?

__ La honte nationale continue, hélas!


__ Blanquer amer.

_________Chine: on ne transige pas   >

__ France-England: des mariages ratés.

__ Les vilénies deVillani:
                         Mathématicien dissident, il ne marche plus.
Il a osé affronter le Monarque républicain et prend la tangente.
La ligne droite n'est pas son plus court chemin. Il sait que l'univers (politique) est courbe.
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Sur la révolution numérique

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Points de vue et critiques
                               Elle nous séduit le plus souvent, ce qu'il est convenu d'appeler la révolution numérique, tant son développement si récent et profond s'étend à de plus en plus de sphères de la vie en général, de nos vies particulières en particulier.

Quelques extraits

   Le numérique et sa puissance de calcul a de quoi fasciner, et nous ne sommes qu'au début d'une ère, dont nous mesurons peu les prolongements et les transformations. Elle est aujourd'hui pilotée par des firmes dont la puissance dépasse aujourd'hui celle de certains Etats.
    Mais derrière l'efficacité, le fulgurant développement, le plus souvent non interrogé, se cachent bien des aspects que nous entrevoyons parfois, que nous ne soupçonnons pas le plus souvent, même en nous référant aux prétentions des géants, le plus souvent californiens, qui viennent s'inviter jusqu'au coeur de nos ordinateurs, pour des raisons déclarées a-politiques (nous libérer de la tutelle des Etats) et même parfois humanistes.
    Derrière les déclarations officielles des leaders californiens se voulant apatrides se cachent des aspects que nous devrions interroger, collectivement, et que les Etats devraient examiner de près, eux qui sont parfois sous tutelle. Derrière les progrès en matière de rendement industriel, d'efficacité médicale ou d'exploration et de classement des données, il y a des revers méconnus.
    L'ambiguïté est au coeur des projets peu désintéressés de ceux qui prétendent oeuvrer pour le bien de l'humanité. La récolte massive des données à une visée commerciale non avouée et les outils nouveaux ont parfois des usages discutables en matière de renseignement.
          C'est pour le souligner que vient de sortir une étude intitulée L'Homme nuqui s'efforce, avec ses imperfections, d'explorer les aspects les moins connus et les plus inquiétants parfois de ce qui est déterminant an coeur de notre temps, de notre vie quotidienne. Les Google et compagnie se donnent les moyens de tout savoir de nous et d'orienter nos choix. Nous sommes de plus en plus connus, étant donnée la masse des données qui peuvent être rassemblees sur les différents aspecs de notre existence. Ce qui arrange bien le monde marchand, certains services de renseignements et même, indirectement, le  monde parallèle et masqué de la cybercriminalité.
    Les auteurs parlent de dictature invisible, dictature douce sans doute, mais dont l'efficacité ne cesse de croître, sous des aspects divers et masqués. Avec notre consentement.
    Ces côtés obscurs sont bien mis en valeur et dénoncés. dans les grandes lignes d'un livre qui va plus loin dans l'analyse que ces quelques notes de lecture.
    Toute technologie a son côté obscur, mais celle du numérique, tel qu'il se développe, a une portée considérable. Il ne s'agit pas de revenir en arrière bien sûr, mais de prendre le contrôle d'un méga-outil qui peut, en s'accroissant démesurément, devenir un piège redoutable et efficace pour l'action et la pensée, engendrant ce La Boétie appelait en son temps la servitude volontaire.
      L'emprise numérique est de plus en plus forte et le but des auteurs est de nous en faire prendre conscience. Une masse de plus en plus énorme de donnés circulent et se centralisent à notre insu, pour le meilleur et pour le pire: Depuis 2010, l'humanité produit autant d'informations en deux jours qu'elle ne l'a fait depuis l'invention de l'écriture il y 5300 ans. 98% de ces informations sont aujourd'hui consignées sous forme numérique. Apple, Microsoft, Google ou Facebook détiennent 80% de ces informations personnelles de l'humanité." Le secteur du data (traitement de cette masse de données intimes pour mieux cibler les consommateurs) : un véritable gisement d'une croissance de 40% l'an et dont le chiffre d'affaires atteindra 24 milliards de dollars en 2016.
   La formidable puisssance des algorithmes fait le reste; la surveillance généralisée en est une des conséquences redoutables, que n'aurait pas imaginé Orwell. 
         Le problème majeur est que, selon la règle de Gabor, tout ce qui est techniquement faisable, doit être réalisé, que cette réalisation soit jugée moralement bonne ou condamnable », ce qui amène les Big Data à collecter toutes informations auprès de millions d’individus quelle que soit la nature de cette donnée. Ce n’est pas la qualité de la collecte qui est importante, c’est la collecte elle-même."                              Cet optimisme scientiste n'inquiète pas les gars de la Silicon Valley et ceux qui leur font aveuglément confiance.
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Histoires mêlées

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

De l'osmose aux déchirements      (bis repetita...)                                                                   

                                                                 Arte a diffusé il y a peu une émission très intéressante sur un sujet généralement peu abordé, parce que mal connu par le grand public, qui est pourtant une toile de fond de certains problèmes aigüs toujours présents au Moyen-Orient. Remonter aux origines permet bien souvent d'éclairer et de relativiser les problèmes d'aujourd'hui.
    Une plongée assez méconnue et troublante dans l'histoire longtemps commune des communautés arabes et juives depuis le 7° siècle, d'abord dans la péninsule arabique puis une grande partie du bassin méditerranéen jusqu'au milieu du 20° siècle.
      Un document qui coïncide avec la sortie d'un important ouvrage collectif sur l' Histoire des relations entre Juifs et Musulmans, un livre à plusieurs voix, pas toujours forcément convergentes sur tout, qui va " à l’histoire réelle, tout en ne lâchant pas les mythes qui ont influencé les comportements."
    L'histoire y est rendue dans sa complexité et son dynamisme. On comprend mieux l'intrication des deux cultures et des destins, des relations parfois apaisées, parfois conflictuelles.
   L'objectif des auteurs est ambitieux: "A l'heure où les conflits perdurent au Moyen-Orient, que les relations se durcissent entre communautés, tout porterait à croire, pour des esprits myopes historiquement, que l'animosité entre Musulmans et Juifs existerait depuis les origines, comme entre des extrêmes. Les tensions actuelles observables ici et là, faussent notre jugement et trouble notre vision d'un passé, où les deux religions se sont fécondées mutuellement et culturellement pendant des siècles et ont coexisté plus ou moins harmonieusement dans diverses parties du bassin méditerranéen..."
____Les auteurs parlent dennemis intimes pour désigner l'ambivalence de ces relations à travers les siècles. Quatorze siècles d'histoire commune tout de même, pendant lesquels les influences réciproqques furent multiples... 
   Aujourd'hui, tout est brouillé, surtout depuis la montée des nationalismes européens puis arabes, suite à la dissolution de l'empire ottoman, les nouvelles formes d'antisémitisme en Europe, exportées dans le bassin méditerranéen, la gestation du sionisme depuis T.Herzl et sa concrétisation tragique en 1947, par l' expulsion des Palestiniens.
[Tous les juifs ne sont pas sionistes (certains en refusent encore l'idée et ses funestes conséquences) et tous les arabes ne sont pas musulmans, comme tous les musulmans ne sont pas arabes et il y a des arabes chrétiens et athées et des juifs incroyants... La réalité est moins simple que les schémas simplistes qui circulent.]
    Le recul historique permet de comprendre un peu mieux la complexité et les tension repérables encore en partie aujourd'hui
       Si loin, si proche.... A-t-on affaire à ce que Freud appelait le paradoxe des petites différences? Ce serait trop simple...
A la naissance de Mahomet, en 570, «on pouvait trouver des juifs dans toutes les sphères de la société arabe, nous apprend le chercheur américain Gordon D. Newby, ils étaient marchands, nomades, fermiers, poètes, artisans et guerriers. Ils vivaient dans des forteresses, en ville, ou sous la tente, dans le désert. Ils parlaient l'arabe classique, le judéo-arabe et l'araméen...»
Que l'islam soit né dans un milieu largement irrigué de judaïsme, aucun texte islamique des origines ne le nie. Le premier rédacteur de la vie de Mahomet, Ibn Ishaq, qui écrit sa biographie, la Sira, un siècle après la mort du prophète de l'islam, a même interviewé les juifs quittant Médine pour la Terre sainte au fur et à mesure que les musulmans acquéraient les terres des non-musulmans. Que le Coran reflète une ambivalence vis-à-vis des juifs - de la reprise admirative de leur héritage à la détestation et aux massacres des tribus -, c'est tout aussi indéniable. Mahomet a observé et étudié les juifs, puis tenté de les gagner à lui en reprenant clairement la plupart de leurs rituels et légendes : la prière vers Jérusalem (abolie après la rupture), les interdits culinaires, les jeûnes, les prophètes, la saga biblique..."

   Les  échanges culturels furent très nombreux et très riches, malgré les tensions, perceptibles dès le début. Tensions d'abord peu marquées, parfois plus manifestes, jusqu'aux ruptures parfois brutales [1]
           Les Juifs sont d'abord des arabes comme les autres
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        Hier, la coexistence relativement harmonieuse des Juifs de très ancienne implantation et des Palestiniens était bien visible à Jaffa, avant que la discorde ne s'installe, pour les raisons que l'on sait.
Mais l'israëlisation à marche forcée et la résurgence des mythes, notamment celui de l'exil, les dérives de la militarisation et de la colonisation, qui ont exacerbé des formes d'islamisme intransigeant, ont contribué à créer un fossé, une déchirure, les extrêmes s'attisant, au coeur même du monde juif et de la société israëlienne, dont on voit mal comment elle pourrait être réparée dans un avenir proche. Rompre l'engrenage paraît de plus en plus difficile. Hébron en est le témoin tragique.
_____Espérons que ces documents, à approfondir, contribueront à raviver les mémoires d'un côté comme de l'autre...pour retrouver le meilleur d'un passé, qui n'est pas tout à fait passé.
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