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Mais que fait la police?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Elle tire...
            Trop souvent aux USA, il est risqué d'avoir affaire à la police.
      Surtout en Californie et au Texas.
         Il ne fait pas toujours bon être sourd ou malade mental ou  étudiant, ou simple citoyen ou enfant même, ou noir. Surtout noir
    La liste est longue.
      Le  racisme n'est pas absent de ses rangs et la justice est souvent d'une clémence toute particulière
  Etre là au mauvais endroit et au mauvais moment peut être fatal. 
     Le discernement des forces de l'ordre est problématique.
   Des forces mal formées, à la gâchette facile, au sein de ce pays surarmé.
     Au cours des vingt quatre premiers jours de 2015, plus de gens sont morts sous les balles de la police aux États-Unis qu’au cours des 24 dernières années en Angleterre et au Pays de Galles. Ce n’est qu’un exemple.    Que ce soit en raison de notre penchant pour les armes à feu, de notre crainte que tous ceux qui nous entourent en aient une, ou du manque de formation des policiers, un grand nombre d’Américains ne s’étonnent plus de la violence armée manifeste entre civils et policiers.....

    Et c'est là le plus grave:l'accoutumance, malgré des éruptions de protestation.Cela n'étonne plus dans un pays où la police est surarmée et suréquipée, où l'addiction aux armes est ancienne, précoce, et encouragée par un puissant lobby.
   Malgré les protestations régulières, le symptôme Ferguson plane toujours.

 

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Dé-solidarité européenne

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

A la croisée des chemins
                                      L'Europe était bien malade, la voilà à l'agonie. S'en remettra-t-elle? Il faudrait un traitement de choc pour la remettre sur les rails de ses objectifs initiaux, ceux d'avant Masstricht. Le dernier père fondateur, lui, ne s'en remet pas.
   Soit l'UE opère une mutation, soit elle se dissout un peu plus. La crise que nous vivons, malgré les moyens financiers débloqués par la BCE par instinct de survie, est un révélateur des égoïsmes nationaux, qui reprennent le dessus avec force.

 


   Les vives réactions des pays les plus touchés, les moins favorisés, la crispation des pays du Nord sur leurs intérêts à court terme, dans l'urgence absolue, n'augure rien de bon. On nous rejoue la pitoyable crise grecque à une échelle de plus grande ampleur. L'Allemagne ne pliera pas. quitte à se mettre en danger quand les affaires reprendront. Où trouvera-t-elle des débouchés quand les affaires seront de retour?
  Le réflexe de survie ne joue plus, même pour des économies qui risquent de devenir exsangues. Beaucoup d'Allemands lucides s'en désolent, critiquant la rigidité de ceux qui veulent passer pour les bons élèves de l'orthodoxie financière chère à Mr Schaüble. Cela pourrait se payer cher, ajoutant la crise à la crise. Le plan Marshall a été autrefois moins regardant sur la solvabilité des pays sauvés du chaos. Et pourtant le soutien n'était pas désintéressé.
  Mais la division domine.
     La question de la dette, depuis la dernière crise surtout, a été une pierre d'achoppement, souvent un fantasme justifiant tous les blocages, toutes les rigueurs, toutes les restrictions.
 Au bord de l'abîme, on ne demande pas des garanties à celui qui va faire une chute mortelle.   L'heure est à une action rapide, en dehors même des voies dites classiques. On verra après. C'est ce que voulait dire Jupiter: quel qu'en soit le coût...
                 "...  L’extension géographique de l’épidémie de coronavirus a produit une crise sanitaire mondiale. Il faut de toute urgence libérer des moyens financiers très importants, et cela en recourant le moins possible à de nouvelles dettes. Il existe un moyen simple de libérer des ressources financières : il consiste à suspendre immédiatement le remboursement de la dette publique et à utiliser les sommes libérées en matière de santé publique.
   Les Etats peuvent décréter de manière unilatérale la suspension du remboursement de la dette en s’appuyant sur le droit international et sur les arguments suivants : l’état de nécessité, le changement fondamental de circonstances et la force majeure.
   Les souffrances et le nombre de décès sont très clairement aggravés par le sous-financement de la santé publique tant dans les Etats du Sud que dans les Etats du Nord. Les gouvernements et les grandes institutions multilatérales, comme la Banque mondiale, le FMI, ont instrumentalisé le remboursement de la dette publique pour généraliser des politiques qui ont détérioré les systèmes de santé : suppression de postes de travail et de lits d’hôpitaux, sous-investissements dans les infrastructures et les équipements, privatisation de différents secteurs de la santé, réduction des dépenses dans la recherche de traitement, ce qui a profité aux grands groupes privés pharmaceutiques.
    La demande de suspension du paiement de la dette ou de son annulation est revenue sur le devant de la scène à l’occasion de la crise sanitaire mondiale. La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) soutient que les pays endettés doivent pouvoir de manière unilatérale geler temporairement le remboursement de leur dette.
 C’est une position qui est avancée depuis longtemps par le Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) dans des termes sans ambiguïté.
  Quels sont les arguments juridiques qui peuvent appuyer une décision unilatérale de suspension de paiement dans le cas présent ?
    L’état de nécessité : un Etat peut renoncer à poursuivre le remboursement de la dette parce que la situation objective menace gravement la population et que la poursuite du paiement de la dette l’empêche de répondre aux besoins les plus urgents de la population.
   C’est exactement le cas de figure auxquels un grand nombre d’Etats de la planète est confronté maintenant : la vie des habitants de leur pays est directement menacée s’ils n’arrivent pas à financer toute une série de dépenses urgentes pour sauver un maximum de vies humaines. L’« état de nécessité » est une notion de droit utilisée par les tribunaux internationaux et définie à l’article 25 du projet d’articles sur la responsabilité de l’Etat de la Commission du droit international (CDI) de l’ONU..."
         On connaît tous les malentendus et toutes les confusions qui sont derrière cette notion de dette publique et on a oublié l'histoire récente où des dettes furent réduites ou effacées pour permettre une remise en route d' économies en détresse.
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Merkel, noch einmal

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(Il y a peu...)

 

Rebelote. C'était joué d'avance.
                                          Faute de mieux, Angela en reprend pour quatre ans. Mais avec beaucoup d'incertitudes.
    Faute de concurrents à la hauteur des enjeux, à cause notamment  de la déliquescence des partis, qui a des causes internes.

 

    Une élection qui nous concerne aussi. Ce qui se passe à  Berlin ne peut nous laisser indifférents.
 Le SPD s'efface. L'extrême droite fait son entrée. Ce n'est pas par miracle.
   L'Allemagne ne va bien qu'en apparence et pour le moment; l'herbe paraît plus verte là-bas pour nos politiques naïfs.C'est le leitmotiv des libéraux qui chez nous veulent s'aligner sur l'ordolibéralisme de rigueur à Berlin.
     Le débat politique est paralysé, le désintérêt est général, Un sentiment de résignation et de lassitude règne largement en Allemagne, les gens ne croient plus au pouvoir de la politique, qui apparaît comme faible et inapte à changer les choses, cédant le terrain de l’action aux puissances économiques...  Le désastre chez nous est l’absence d’une réelle gauche puissante ! disent certains allemands...
      La ligne économique de la chancellerie, ayant des incidences sur ses voisins, fait de plus l'objet de critiquesA l'extérieur, l'Allemagne se voit critiquée pour sa politique budgétaire combinée à de forts excédents commerciaux. Il y a quelques mois, le Fonds monétaire international (FMI) a incité l'Allemagne à utiliser ses recettes fiscales en hausse pour investir dans des projets d'infrastructures qui renforceront son potentiel de croissance et encourageront les employeurs à augmenter les salaires pour soutenir l'inflation dans la zone euro. Plus récemment, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement a prononcé le même type d'argument que le FMI en ajoutant que ces forts excédents avaient provoqué des déséquilibres au sein des pays de la zone euro. La relance des investissements pourrait donc constituer un défi de taille pour celle qui brigue un quatrième mandat. 
  Mais le fidèle d'Angela, le vrai leader en fait, celui qui disait vouloir  écraser la Grèce pour que cela ne se reproduise plus jamais, reste inflexible, droit dans ses bottes ordolibérales.
     Malgré les tentatives macroniennes récentes,  Berlin domine mais ne répond pas.
  Karl Lamers, un grand spécialiste de la politique européenne, déclare: Je crois qu’ils mènent de facto une politique hégémonique qui ne dit pas son nom et qu’ils n’ont pas de sensibilité pour les propositions européennes que Macron a mises sur la table et que, d’ailleurs, la France demande depuis longtemps. Ils ignorent ces demandes d’une autre politique, ils les sous-estiment. Les avances qui ont été faites par la France ne sont pas du tout reprises ici, alors que cela devrait être un thème déterminant de la campagne. Mais non ! De quoi parle-t-on ici ? On parle de la taxe autoroutière pour les étrangers, du diesel et, au mieux, des retraites et du climat. Or, tous ces problèmes apparemment « nationaux », et bien d’autres, ne peuvent plus être réglés sur un plan uniquement national. Vous pouvez toujours promulguer un décret national sur le diesel, mais la transition vers un autre monde des transports ne peut s’organiser qu’au niveau européen."
 Comme pour les problèmes énergétiques
     En fait, Berlin regarde surtout vers l'Est, son Hinterland, où les salaires sont hautement profitables et Shanghaï compte plus que Madrid ou Rome.
   Il n'y a pas de miracle allemand. Les problèmes de Berlin, malgré une prospérité mal partagée et une forte montée des inégalités, commencent à émerger des mythes entretenus, ce qui n'est pas fait pour rassurer ses voisins.
    Quelles marges de manoeuvre aura la chancelière affaiblie pour aller, si elle en a la volonté et le pouvoir,de créer une minimum de solidarité européenne et d'aider à refonder des institutions vivement critiquées.. 
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- Un Alleamand sur cinq  travaille pour moins de dix euros de l’heure.
De plus en plus d'Allemands sont contraints d'avoir un deuxième emploi.
- Disparités entre les Länder.
L'euro, dopant oublié du pseudo-modèle allemand
 Angela Merkel, la «reine fainéante» de l'Europe.
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La Bourse ou la vie

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Penser l'après crise
                           Un exercice compliqué, étant donné le caractère inédit et soudain de l'événement, les multiples inconnues qui se présentent, dans un processus encore en marche et dont on n' entrevoit pas la fin, même si elle devra bien avoir lieu.
    Mais dans quelles conditions?


  Les économistes de service sont en plein désarroi. L'anticipation n'est pas le point fort dans cette discipline, qu'on a déjà prise en flagrant délit d'erreur au pires moments de l'histoire. Seuls trois ou quatre avaient vu venir la tempête financière de 2008.
  Certains ont pourtant une approche prudente et nuancée en ce qui concerne le "monde d'après", comme Gaël Giraud, qui pointe les questions que nous devrons affronter dans X mois.
  La sortie du confinement ne sera pas celle d'une crise déjà annoncée auparavant, pas seulement par lui. A moins que...une nouvelle forme de capitalisme commence à émerger sous le choc et que les engagements d'Etat ne soient pas seulement circonstanciels, juste pour sauver le navire en perdition. La nécessité de nouvelles formes de souveraineté contre une mondialisation devenue folle ainsi qu'un retour à une finance contrôlée et orientée vers les besoins urgents et vitaux engageant l'avenir au lieu de se perdre dans des spéculations générant inégalités croissantes et risques de crise à répétitions.
   La politique ne se fait pas à la corbeille, disait De Gaulle. L'avenir de l'humanité non plus, où le long terme est la dimension essentielle.
 On parle de nouveau capitalisme. Dans quel sens? Une mutation ou un ravalement de façade? Les propos ne sont pas toujours clairs. On a entendu certains après 2008 parler de changements radicaux et raisonner comme avant après le tourmente, comme si ce n'était qu'épisodique, comme si les crises faisaient partie naturellement du système..
  On a beau poser les bonnes questions, encore faut-il trouver les solutions de fond. Ce qui ne pourra vraiment se faire qu'au niveau international. La Bourse suit pour beaucoup la logique économique, celle que les Etats tolèrent ou encouragent. Si les postulats du néolibéralisme, hérités de l'école de Chicago, ne sont pas mis en cause, on a peu de chances que certains espoirs d'aujourd'hui portent leur fruit.  Quoi qu'il en coûte, disait-il...
   Un monde différent, certes, mais lequel? Celui où la finance devienne un outil au service des hommes, de tous les hommes, de la vie, au service des biens essentiels à la vie. 
 Reste aux économistes, mais pas seulement, à en dessiner les contours et les exigences.
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Point d'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(C'était hier...)

 

Il y a 16 ans.
                         Le 11/9/2001, tristement célèbre; qui reste et restera longtemps dans les mémoires, n'a pas fini de mobiliser plumes et langues. Parfois sans grand souci de rigueur et de vérité.

    Il est vrai que le dossier n'est pas clos, malgré les nombreux rapports, notamment sur les conditions d'entrée dans le territoire, de formation et d'exécution des auteurs surtout saoudiens de la sinistre opération et sur l'incroyable négligence des services de sécurité américains, pourtant avertis de risques majeurs et imminents.
   Les poussières de l'effondrement sont retombées depuis longtemps, mais les échos de cet événement unique et traumatisant dans l'histoire et la conscience américaine n'ont pas fini de hanter les esprits. Un tournant assurément.
   Un événement traumatique qui fut cyniquement exploité par l'équipe néoconservatrice de Bush, pressée de redessiner la carte du Moyen-Orient à leur profit. Avec l'insuccès que l'on sait, les drames qui continuent, dont les conséquences n'ont pas fini de se faire sentir. La guerre d'Irak, démasquée plus tard comme illégitime, fut le point de départ d'une chute de dominos régionaux et de désordres qui ne semblent pas avoir de fin.
  Très vite des doutes s'installèrent aux USA et ailleurs  concernant les déclarations officielles sur l'événement marquant et sur les conclusions de la commission d'enquête mise en place plus tard.
  Les fumées du double crash-suicide n'étaient pas retombées qur des théories fumeuses surgissaient pour tenter d'explique ce qui semblait dépasser l'entendement après avoir créé la sidération.
   Des théories diverses fleurirent. Ce qu'on mit sous le nom de "théorie du complot".        Diverses réfutations furent apportées, plus ou moins convaincantes Il reste beaucoup à dire sur ce dossier. Nous manquons encore de recul historique et il faut s'attendre à de nouveaux éclairages dans un avenir problématique.
         __________Un chroniqueur propose une synthèse approfondie, quoique partielle, qui mérite le détour par la richesse de ses informations. sur lesquelles il y a lieu de discuter. L'auteur s'efforce de tenir compte des rapports les plus sérieux à ses yeux. Nul ne détient la vérité révélée.
      La notion de "complot", à double tranchant, est délicate à manier, souvent source de confusions.
    Il importe de l'utiliser dans un sens adéquat.
Le long dossier,  nécessitant un libre examen, est à parcourir dans cet ordre:
        Les tours du World Trade Center (1/10) – La structure:
           (2/10) – Les crashs et les dégâts immédiats
               (3/10) – Les incendies
                   (4/10) – La fragilisation
                     (5/10) – Les écroulements
                       (6/10) – Les fadaises 1 (chute libre, démolition contrôlée):
                           (7/10) – Les fadaises 2 (les architectes)
                             8/10) – Les fadaises 3 (thermite)
                               (9/10) – Les Rapports d’enquêtes scientifiques
                                    Le Pentagone (1/10)....
      Les ascenseurs, une catastrophe au sein de la catastrophe:
      [La version inédite du cheikh Abou Bassir Nasser Al-Wahishi]
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Guerre des masques

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Démasqués!
              Il ne faut pas se voiler la face, il y a un vrai scandale des masques.
                   Cela commence à se savoir.
   Non seulement du fait du marché tendu de ces petites protections faciales, que l'on s'arrache d'un pays à l'autre, quitte à détourner des cargaisons, à surenchérir sur les prix, dans une concurrence sauvage où la solidarité, parfois proclamée, n'a plus de sens.


   Mais aussi parce qu'on n'a pas cessé de nous tenir un double discours sur l'utilité de ce morceau de tissu, dont on constate enfin aujourd'hui qu'il est un élément protecteur efficace pour soi et pour les autres. Un élément seulement, mais jugé enfin nécessaire et même généralisable. Tous à vos maques! Do it yourself!
   A l'heure où certains personnels soignants en manquent encore, pour ne parler que d'eux, ou n ne sont pas en nombre suffisant, c'est un scandale qu'il faut dénoncer dans la gestion déjà ancienne sous le signe des l'économies à courte vue.
    Magouillages, verbiages, tripatouillages et pillages furent jusqu'ici la logique d'une affaire dont il faudra un jour déterminer les responsabilités. L'urgence ne justifie pas tout. C'est l'ère des prédateurs.
  Des Etats commencent enfin à revenir à des comportements civilisés, des régions aussi. Mais on est loin de pouvoir armer toutes les populations, surtout les plus exposées, comme on le déclare (enfin!) maintenant, après avoir minimisé l'importance protectrice du problème.
   Une longue enquête permet d'affirmer que l'on a (eu) affaire à un mensonge d'Etat, entre gestion non assurée, minimisation du problème et contre-vérités, en fonction des circonstances et des intérêts:
              "...En déplacement, mardi 31 mars, dans une usine de fabrication de masques chirurgicaux, le président de la République Emmanuel Macron a cité beaucoup de chiffres sur les approvisionnements en cours, afin de rassurer les Français qui s’inquiètent de la pénurie de ce matériel médical essentiel pour la protection des soignants.
  Beaucoup de chiffres, sauf un : « 1200 ».
    « 1200 », comme le nombre officiel de personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le vaisseau amiral des hôpitaux publics français, qui ont été contaminés par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
   « 1200 », comme la preuve de la vulnérabilité des soignants, « au front chaque jour », comme le dit le chef de l’État, mais bien souvent sans protection adaptée contre le virus.
   « 1200 », comme le résultat de l’impéritie du pouvoir politique face à une crise sanitaire d’une ampleur et d’une violence inédites.
     Fin janvier et début février, le ministère de la santé, conscient de la faiblesse des stocks d’État, n’a décidé de commander qu’une très faible quantité de masques, malgré des alertes internes. Le matériel a de surcroît mis plusieurs semaines à arriver.
    Après ce premier fiasco, l’État a créé, début mars, une cellule interministérielle dédiée à l’achat de masques. Mais là encore, le bilan s’est avéré catastrophique : lors des trois premières semaines de mars, la cellule n’a pu obtenir que 40 millions de masques, soit l’équivalent d’une semaine de consommation au rythme contraint actuel. La cellule a notamment raté plusieurs possibilités de livraisons rapides.
   Le gouvernement a caché cette pénurie pendant près de deux mois et, en fonction des stocks, a adapté ses consignes sanitaires sur le port du masque. Fin février, le directeur général de la santé préconisait un masque pour toute personne en contact avec un porteur du Covid. Un mois plus tard, la porte-parole de l’exécutif déclarait que c’était inutile…
    Des entreprises dans des secteurs « non essentiels » de l’économie ont continué à consommer des masques, pour des raisons économiques. Exemple : l’avionneur Airbus, qui semble avoir bénéficié d’un traitement de faveur. Dans le même temps, des personnels soignants continuent à travailler sans ces masques protecteurs, faute de stocks suffisants.
   Le gouvernement tente désormais de renflouer les stocks, avec une stratégie à 180° : il faut préparer la sortie de confinement, « où on sait qu’il faudra massivement équiper » la population, ainsi que l’a admis la secrétaire d’État à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, dans une réunion dont Mediapart a obtenu l’enregistrement....
    « La grande erreur aux États-Unis et en Europe est, à mon avis, que la population ne porte pas de masque. » Dans le très sérieux magazine américain Science, un haut scientifique chinois a rappelé, le 27 mars, une évidence face au coronavirus, qui « se transmet par les gouttelettes respiratoires » : « Il faut porter un masque. »
   « Le simple fait de parler peut transmettre le virus, a souligné George Gao, directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, qui fut en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. De nombreux individus atteints sont asymptomatiques, ou ne présentent pas encore de symptômes : avec un masque, on peut empêcher les gouttelettes porteuses du virus de s’échapper et d’infecter les autres. »
    Le problème : mi-janvier, au début de l’épidémie en Chine, les stocks de masques sont quasi inexistants en France.
    Selon nos informations, on dénombre alors moins de 80 millions de masques dits « chirurgicaux » – plus 80 millions supplémentaires commandés avant l’épidémie, mais pas encore livrés – et zéro en stock de masques dits « FFP2 ». Les premiers sont des masques anti-projection de base, destinés à la population, avec une durée de vie limitée à quatre heures. Ils ne protègent pas ceux qui les portent, mais empêchent ces derniers de contaminer d’autres personnes par leurs postillons.
   Les seconds – ainsi que leur version haut de gamme, les FFP3 – sont, eux, des masques de protection respiratoires à destination du personnel soignant. Seuls les FFP2 et FFP3 protègent leurs porteurs. En cas de pandémie, il faut pouvoir en distribuer, au minimum, à tous les personnels de santé les plus exposés : soignants hospitaliers, médecins de ville, pompiers, ambulanciers… Et pourtant, la France n’en a aucun en stock.
   Ce choix n’est pas celui du gouvernement actuel mais de son prédécesseur. En 2013, la ministre de la santé, Marisol Touraine, avait en effet décidé de supprimer les stocks stratégiques de l’État et de transférer cette compétence aux employeurs, qu’ils soient privés ou publics, désormais chargés « de constituer des stocks de masques pour protéger [leur] personnel ».
    Au lieu de jouer la transparence sur cette pénurie – qui n’est pas de son fait –, et d’expliquer que le peu de stock disponible sera réservé en priorité aux soignants, le gouvernement d’Édouard Philippe choisit de ne pas informer les Français. Et d’utiliser de faux arguments sanitaires pour masquer des stocks insuffisants. Il expliquera ainsi tour à tour que les masques sont inutiles pour la population générale, puis qu’ils ne sont pas efficaces car les Français ne savent pas les porter, pour désormais, sur le tard, tenter d’équiper « massivement » la population afin de sortir du confinement...."
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Silence! on brade....

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Guerre économique.
                     Appétit américain et abandon de souveraineté.
                                 Naïveté, impuissance ou complicité?
                   L'affaire Alstom n'a pas fait grand bruit à l'époque.
    Qui se rappelle de l'abandon à Général Electric des trois quarts de son activité la plus sensible, celle qui concerne l'énergie, décisive pour les intérêts nationaux , pour les centrales nucléaires en priorité? 

On peut feuilleter les premières pages

     Un document télévisé de LCP, diffusé avant hier soir, nous rappelle utilement les données d'un dossier peu glorieux pour notre indépendance énergétique, dans un secteur-clé.
        Une véritable affaire d’État, que décrit par le menu le livre de JM Quatrepoints. C'était l'époque ou Montebourg et un certain Macron étaient à la manoeuvre, sous l'arbitrage d'un Président -on va dire- sans doute mal informé ou peu combatif. On n'ose dire indifférent...

      Notre classe dirigeante, tant au niveau des grandes entreprises que de la haute administration, a joué les autruches. Les États- Unis imposent au monde occidental de nouvelles normes dans le droit des affaires, découlant directement d’une évolution récente du Droit américain. Comme la première puissance mondiale contrôle, à travers sa monnaie, l’ensemble des transactions internationales, elle impose ses normes juridiques. Des entreprises comme Alstom n’ont pris conscience que très tardivement de cette évolution, impulsée il y a plus d’une décennie déjà et qui bouleverse certaines de leurs méthodes commerciales.
     L’État a sa part de responsabilité dans cet aveuglement. N’ayant pas vu venir l’offensive judiciaire américaine, il n’a pas vraiment adapté notre droit à ce nouveau paradigme. Il n’a pas su, non plus, élaborer, de concert avec les entreprises, une stratégie globale pour s’adapter à cette nouvelle donne de la guerre économique. Un État qui ne veut plus, ne peut plus jouer son rôle de stratège, d’arbitre, de fédérateur des intérêts de l’entreprise France. Au colbertisme si décrié depuis vingt ans, pourtant synonyme de la grandeur de la France, a succédé le laissez- faire total. Les Allemands chassent en meute. C’est leur force. Aux États- Unis, ce qui est bon pour les entreprises est bon pour le pays et vice- versa. Dans ses fonctions de secrétaire d’État, de 2009 à 2013, Hillary Clinton n’hésitait pas à peser de  tout son poids pour que les grandes entreprises américaines obtiennent des contrats. General Electric en a largement profité. En France, nos managers, sortis des grandes écoles de la République, ont par trop considéré les entreprises comme leur propriété personnelle, alors qu’ils n’en sont que des salariés mandataires. À l’image de Patrick Kron, ils détestent généralement l’État, oubliant tout ce qu’il a fait pour eux et pour l’entreprise qu’ils dirigent. Sans l’État, Alstom, société anonyme à l’actionnariat privé, serait mort en 2004. Sans les coups de pouce de la Coface et les commandes publiques, l’entreprise ne se serait pas maintenue dans le peloton de tête des géants de la construction électrique.
      Voilà pourquoi, en négociant en catimini son accord avec General Electric, Patrick Kron a une responsabilité, au moins morale. Il a voulu mettre tout le monde devant le fait accompli. Il a finalement réussi. La préparation d’un accord a fuité. Le scoop de l’agence Bloomberg, le 23 avril 2014, n’a fait que repousser l’échéance....
 
     Une guerre-fantôme entre géants, où les responsables furent pris de court et lâchèrent prise assez vite sur cet épineux dossier, complexifié à souhait, dont on ne connaît pas encore sans doute toutes les ficelles.
       Un vrai scandale d'Etat, dont l'historique est parfaitement décrit par  Jean-Michel Quatrepoint, qui n'est pas tendre ni sur la direction du groupe ni sur le laisser-aller de l'Etat. Une vente "forcée" pour un plat de lentilles. le couteau sous la gorge, intimidé par le chantage et les énormes pressions américaines.
          Un exemple de plus de la  guerre économique livrée par les USA, aux moyens considérables et aux énormes pressions judiciaires, qui nous ont fait capituler plusieurs fois, notamment dans nos investissements en Iran.
      L'espionnage industriel joue là-bas un rôle crucial, largement encouragé en sous-main, et on sait bien que la NSA ne sert pas qu'à surveiller les terroristes ... Les USA ne sont pas les seuls à ce jeu-là, sauf que leurs moyens sont peu équivalents ailleurs. (*)
       Les lobbies savent y faire en matière de chantage et de pressions.
              On parlera après cela de déclin industriel, comme d'une fatalité....__
                      L'histoire continue...et Siemens a gagné une autre bataille.__
Et demain?...__
       (*) "Parmi les industries ciblées figurent l’aéronautique, l’énergie, les télécoms, le spatial, la robotique et la pharmacie. Des secteurs hautement stratégiques de par leur potentiel d’emplois et d’exportation. Jean-Marie Bockel, sénateur (UDI) du Haut-Rhin et auteur d’un rapport sur la cyberdéfence en 2012, estime le coût pour l’économie française entre 3 et 5 milliards d’euros par an.

     Dans un contexte global de guerre économique, tout le monde espionne tout le monde, y compris entre pays occidentaux pourtant alliés. La France fait partie du club des grandes puissances aux côtés des États-Unis, de la Russie, du Royaume-Uni, de la Chine et d’Israël. Selon Robert Guillaumot, la différence réside dans les moyens. "Le rapport est de 1 à 100 en faveur des États-Unis", précise-t-il.
    L’espionnage américain mobilise 14 agences gouvernementales, dont la NSA. L’avance de cette agence dans les moyens se double d’une supériorité technologique. Maîtres incontestables de l’informatique et de l’internet, les États-Unis disposent de capacités uniques de collecte et de traitement des données. "Ils ramassent tout ce qui passe, explique Robert Guillaumot. Ils ont des outils de traitement assez puissants pour analyser ce gigantesque gisement de données et en extraire en un temps record l’information utile au décideur. Et plus le volume de données est important, plus le résultat est pertinent. La France, qui ne dispose pas de ces capacités technologiques, privilégie une démarche sélective de stockage et de traitement des données."
     Le développement des technologies de l’information et de la communication démultiplie les cibles de collecte de données jusque dans la poche des dirigeants et des cadres d’entreprise, tous équipés de smartphones. Les systèmes d’exploitation de ces appareils (iOS, Android et Windows Phone) sont à 95% américains. Comme ceux des micro-ordinateurs ou des serveurs. Les États-Unis dominent aussi en matière de microprocesseurs, de logiciels applicatifs, d’internet et de services de cloud computing. Autant de monopoles exposant les entreprises françaises à des risques d’espionnage accrus puisque les entreprises américaines dans ces domaines sont suspectées d’offrir une porte dérobée à la NSA.
      Outre-Atlantique, gouvernement et entreprises sont soupçonnés de travailler la main dans la main. L’Advocacy Center se présente comme l’avocat des entreprises de l’oncle Sam à l’export. Selon Bernard Carayon, il va jusqu’à leur fournir des informations leur permettant de remporter des contrats ou des appels d’offres sur leurs concurrents étrangers...."
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Peintre pour temps troublés

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Jérôme Bosh dans son siècle
                   Indépassable, toujours énigmatique et fascinant.
                                                                 Un peintre paradoxal, talentueux, rangé et tranquille, mais d'une extravagance raisonnée. 500 ans après sa mort: toujours vivant.
                  Plongeant dans l'univers du fantasme et des croyances d'époque, surfant sur les terreurs de son temps.
    Un triomphe de folie picturale dans une époque devenue troublée. Des représentations qui enchantent et interrogent à la fois.
   C'est une époque folle, telle que Érasme en fait l'Eloge
                 « Partout, en tous lieux, on trouve maintenant des livres de piété : les doctrines des Pères de l’Église, des Bibles, et tant d’autres livres semblables que je m’étonne de ne voir personne devenir meilleur. Au contraire, on méprise les Écritures et la Doctrine. Le monde demeure dans une nuit profonde et persiste, aveuglé, dans le péché. Les rues sont remplies de fous. Ils mènent leur folie partout mais ne veulent pas qu’on le dise.
    C’est pourquoi j’ai étudié le projet d’équiper pour eux les nefs des fous ! Des fous et des insensés j’ai ici fait le portrait. Et celui qui méprise le texte, ou ne saurait le lire, peut se reconnaître dans les images. Il verra à quoi il ressemble, qui il est en réalité et ce qu’il devrait corriger en lui.
     C’est le Miroir des Fous dans lequel chacun peut se reconnaître. Celui qui s’y mire convenablement comprendra qu’il aurait tort de se prendre pour un sage, car il verra son vrai visage. Nul n’est sans défaut ou peut dire avec assurance : « Je suis un sage et sans folie ! » Celui qui reconnaît sa folie s’en libérera facilement, mais celui qui se vante d’être toujours sensé, est un fou – mon compère. Il gardera une profonde rancune contre moi s’il rejette ce livret.
   Ici on ne lésine pas sur les fous. Chacun y trouve son portrait, chacun avec sa particularité et aussi, pourquoi il y a tant d’insensés.... 
(1494)

_______________________La nuit profonde reste d'actualité...Pas seulement à Alep.
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Rêve européen

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(Il y a trois ans...)

 

Ouverture prometteuse...
                                     ... ou poudre de berlinpinpin?
         Qu'il y ait lieu de refonder l'Europe, l'urgence n'a jamais été si manifeste, comme le note l'européiste convaincu, Jean Quatremer.

     Notre Président serait-il un nouveau Schuman ou un Don Quichotte se laissant entraîner par une rhétorique stimulante, mais vite vouée à l'oubli. A l'Est, c'est le silence poli. La principale concernée a bien à faire en ce moment à Berlin, à la recherche d'une coalition problématique avec des libéraux peu favorables à la voix parisienne du moment.
     Mais comment recoller les morceaux et sur quelles bases? Avec quels pays?

  Sans ostracisme vis à vis des enfants terribles, il n'a pas la zône euro honteuse

Des généralités stimulantes, qui paraissent bien loin des problèmes concrets de fond, notamment ceux des institutions et de la monnaie. Juste une allusion à la nécessité de refondre la zone euro. Ça ne mange pas de pain.
    Les malfaçons du projet demande d'autres ambitions. Il ne suffit pas de réveiller la belle endormie ou plutôt le malade comateux, et de faire un vague diagnostic. Comme il a été dit, l'esprit de Bruxelles n'est pas mis en cause, le Président reste constant, il a toujours affirmé son attachement à l’Union et n’a jamais esquissé de remise en cause profonde de ses politiques économiques et monétaires. Libéral et libre-échangiste, avec un vernis social, il est l’incarnation idoine d’un changement de forme pour une continuité de fond.  Le flou de sa profession de foi (« Je ne suis pas un européiste, pas un eurosceptique, ni un fédéraliste au sens classique ») et de son programme(« Une Europe qui protège les Européens ») n’a pas de quoi inquiéter au sommet de l’UE, tant sa foi dans le credo libéral est attestée. Lui-même est le produit assez pur des milieux politiques et financiers qui l’administrent directement ou indirectement – l’absence de toute mention des lobbies dans son programme étant d’ailleurs significative.

     L' énoncé programmatique se voulant quasi-messianique ne sera  pas viable pour certains, qui voient déjà vite retomber le souffle rénovateur de la Sorbonne et échouer la nouvelle tentative de couple franco-allemand, dernière planche de salut.    
     Un ambitieux projet sur certains points, mais qui laisse dans l'ombre un des idéaux fondateur malmené: la solidarité. Si l'Eutope reste à plusieurs vitesses, ouverte à un libéralisme sans frein, sans fédérer ses projets économiques, ses ressources... en renonçant aux multiples dumpings qui la minent de l'intérieur, elle est assurée de s'enfoncer un peu plus dans la dislocation. L'euro, tel qu'il est, ne peut être un dopant constructeur. Proposer des règles communes ne suffit pas et cela a déjà maintes fois été proclamé.
   En apesanteur dans le lieu hautement symbolique du Gransd Amphi, le Président se sentait sans doute inspiré, tenant un discours incantatoire assez proche celui de Mao à une époque: «Nous sommes au pied du mur, au bord du gouffre, vive le grand bond en avant!»
                                                    I had a dream...
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Ces amis qui nous veulent du bien

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Merci, les microbes!
              Ce qui suscite souvent la peur, parfois la hantise, à tel point qu'ils peuvent engendrer les pires terreurs, est rarement considéré de manière juste avec le recul médical, scientifique nécessaire. Surtout en ces temps de combat.


  Du point de vue de l'évolution, comme du fonctionnement de notre organisme, les microbes nous sont utiles, voire indispensables. Sans eux nous ne serions rien. Même si quelques uns nous jouent parfois de mauvais tours. Mais la vie résulte d'une équilibre de forces qui s'opposent à notre insu. Du point de vue organique et microbiologique, c'est la "guerre", comme le disait le vieil Héraclite, qui voit l'harmonie comme l'ajustement des contraires, un conflit permanent au coeur de tout vivant, sans lequel il ne serait pas ce qu'il est, le produit de l'évolution qu'il est devenu.
  Ils sont partout,           
_           Absolument partout.
   Notre corps héberge dix fois plus de bactéries qu’il ne contient de cellules.
      On en parle souvent avec frayeur.
Si petits, si variés et si dangereux...dit-on

La peste

Pourtant tous n'apportent pas "la peste"...
On peut leur dire: merci les microbes!  Merci Pasteur!
   L'activité de nos amis intimes est indispensable à notre organisme.
    Sans microbes, nous ne serions rien...
Vivant leur vie de microbes, ils nous habitent, nous colonisent, alliés aux fonctions vitales.
  Nous sommes en symbiose avec nos microbes (comme, par exemple, dans la flore intestinale, dont on dit qu'elle pourrait même agir sur notre mental)
____Relations nécessaires, mais relations occasionnellement conflictuelles, parfois à cause de l'homme.
  Entre notre organisme et nos microbes, c'est toujours entre guerre et la paix...
"... Leur activité est indispensable à notre organisme. Il existe ainsi entre l’homme et les microbes une véritable symbiose dont les mécanismes complexes ne peuvent être décryptés qu’avec les moyens de la génétique moléculaire.
Mais ces bactéries provoquent aussi des maladies infectieuses et parasitaires : elles tuent environ quinze millions de personnes chaque année dans le monde. Pour mettre au point des traitements et des vaccins efficaces, il faut comprendre comment elles déjouent les défenses de notre organisme, il faut déchiffrer les règles de la guerre et de la paix entre les microbes et nous."
   Le compromis est la règle.

Les neutrophiles (en vert), les cellules qui défendent en première ligne l'organisme contre les intrus, engloutissent la bactérie Streptococcus pyogenes. Ce mécanislme s'appelle la phagocytose. Cette bactérie est à l'origine des angines rouges

   "Dès que les êtres vivants sont devenus multicellulaires, ils ont dû socialiser avec les microbes, premiers occupants de la planète, et établir avec eux un état de commensalisme, voire de symbiose. Les êtres multicellulaires modèles, comme le vers Caenorhabditis et la mouche Drosophila, ont un microbiote commensal – c’est le terme désormais utilisé pour définir la flore microbienne résidente – et sont sensibles à des pathogènes. Les systèmes gouvernant la gestion de cette interface, qui sont nés de l’adaptation de mécanismes parmi les plus fondamentaux du développement, ont été remarquablement conservés au cours de l’évolution, de l’insecte aux primates supérieurs. « Rien en biologie n’a de sens, sauf à la lumière de l’évolution », disait Theodosius Dobzhansky. La co-évolution homme-microbes ne s’est pas résumée à la reconnaissance et à l’éradication des pathogènes ; elle a aussi mené à la tolérance des microbiotes commensaux. La veille microbiologique de notre organisme est permanenteSi vis pacem, para bellum. C’est sous ce paradoxe que s’est forgé notre système immunitaire : « vaincre l’ignorance, apprendre la tolérance, ajuster la réponse à la gravité de la délinquance », c’est un défi sociétal que nous imposent les microbes..".
  Un combat incertain...
      L'art de la guerre...ne se résume pas à l'offensive...  
« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l'ennemi sera victorieux une fois sur deux. Que dire de ceux qui ne se connaissent pas plus que leurs ennemis ? » (Sun-Tzu)
    Il faut savoir aussi pactiser avec l'ennemi...

       La compréhension de la complexité n'est généralement pas notre fort.
          C'est aujourd'hui la  "guerre" au niveau planétaire, mais il ne faut pas jeter tous les microbes avec l'eau du bain.
                                   __________________________________________

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