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La reprise sera commune

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Ou ne sera pas.
                             C'est le bon sens même. Les dangers font sortir de la langue de bois habituelle.
       Un plan inédit, sans douter pas suffisant, mais nécessaire, à la mesure des périls, pas seulement économiques.

                       "....Depuis déjà quelques semaines, le commissaire européen à l’Économie et ancien premier ministre italien Paolo Gentiloni, 65 ans, a averti que l’Union Européenne pouvait passer « de la Grande Récession (NDT : de 2009, après la crise des subprimes) à la Grande Fragmentation », ce qui précipiterait la chute du marché unique.


 

Après la publication des dernières prévisions économiques, l’homme politique constate que ce risque « devient réel » à mesure qu’une double problématique se fait sentir : l’économie de l’Espagne et de l’Italie continue à se détériorer tandis que l’Allemagne tirera plus facilement son épingle du jeu. Dans une interview accordée au journal espagnol El País ainsi qu’à trois autres médias européens, Paolo Gentiloni défend la nécessité d’un plan de relance massif pour enrayer cette tendance.
    El País : La Commission prévoit une récession plus profonde que prévu et une contraction de la croissance de 8,7% dans la zone euro. Cela oblige-t-il à ajuster le plan de relance ?
    P. Gentiloni : Ces prévisions renforcent les arguments en faveur du plan de relance. Tout d’abord, la relance a déjà été mise en œuvre, mais elle débute seulement et intervient après une récession très dure. Il est nécessaire de soutenir nos économies. Ensuite, les prévisions actuelles sont un peu plus pessimistes que celles pour le printemps, avec des différences très claires entre certains pays.
       Il y a un groupe d’États avec une croissance négative autour de 10 à 11% et un autre groupe avec seulement 5 à 6%. Si l’on prend les années 2020 et 2021, il y a des pays pour lesquels la chute se poursuit entre 4 et 5% après le rebond de l’épidémie, là où d’autres affichent une baisse de 1% voire stagnent à 0%. C’est dans la gestion de cette différence que réside la logique d’une réponse commune à l’échelle européenne. Le risque d’une Grande Fragmentation après une Grande Récession est clairement là.
     P. Gentiloni : Les pays ont réagi à cette crise chacun à leur manière mais avec détermination en consacrant environ 4% de leur PIB en investissements et près de 25% dans des mesures de liquidités, soit 30% environ du PIB en à peine quelques semaines. Ils ont réagi très fermement et avec justesse. Cependant, un risque d’accroissement des divergences entre les États membres est apparu ces dernières semaines.
    Or, c’était un risque pour le marché unique qui devait être pris en charge parce qu’il pouvait devenir une menace pour la zone euro. Ce risque devient-il réel ? La réponse est oui. La différence entre l’Espagne ou l’Italie et l’Allemagne il y a deux mois représentait trois points négatifs, contre quatre ou cinq désormais. Une réponse commune est plus nécessaire que jamais.
     El País : Même validé avant l’été, les effets du plan ne se feront pas ressentir avant le printemps prochain dans le meilleur des cas. Ne craignez-vous pas un automne très compliqué si les États commencent à escamoter des mesures de protection temporaire de l’emploi ou vis-à-vis des liquidités ?
     P. Gentiloni : Après la tenue du Conseil Européen, nous espérons recevoir d’ici octobre les plans de relance nationaux qui visent la résilience. Nous avons besoin de temps pour dialoguer et élaborer ces programmes. Si nous décidons de valider un paquet de 750 milliards d’euros d’investissements, nous devons nous assurer que les plans de relance, bien que propres à chaque pays, seront en cohérence avec les priorités européennes.
    Et en effet, je fais miennes les inquiétudes sur ce qui peut se produire en automne. Notamment, nous devons prendre en compte le risque de défaut chez les entreprises des secteurs les plus touchés par la crise et ses conséquences sociales.
     El País : Est-ce dangereux de sous-évaluer ces conséquences ?
         P. Gentiloni : Oui, si nous regardons les taux de chômage, nous pouvons sous-estimer ces risques parce que ces taux dépendent des mécanismes de protection de l’emploi à court terme, comme les ERTE (NDT : en Espagne, un mécanisme de régulation de l’emploi à contrat court). Par ailleurs, nous allons renforcer ces outils avec le mécanisme SURE mis en place par la Commission Européenne (NDT : mécanisme visant à réduire les risques d’envolée des taux de chômage en situation d’urgence) dont la mise en place est prévue cet automne. Et nous savons d’ores et déjà que les deux tiers environ des États membres souhaitent en bénéficier.
     El País : Ce fonds est doté de 100 milliards d’euros. Est-ce que cette somme suffira pour tous ces pays ?
     P. Gentiloni : À partir des indications que nous ont fournies les gouvernements jusqu’à maintenant, cet outil s’avère être intéressant. À ce stade, nous n’avons pas encore de demandes formelles concernant un budget, mais j’imagine que certaines puissances ne vont pas en faire la demande, donc cela ne devrait pas poser problème. Toutefois, ces mécanismes n’ont pas vocation à rester éternellement.
      Nous avons besoin d’une relance, mais aussi de confiance. C’est l’incertitude liée à la situation épidémiologique actuelle qui rend les choses compliquées. L’approbation d’un plan qui constitue une réponse commune permettrait de faire régner la confiance. Et même dans une situation difficile comme celle de l’Espagne ou de l’Italie, nous pourrions arriver à une relance plus rapide et plus forte en automne prochain. Il nous faut vaincre cette incertitude...."
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Europe au tournant

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

  Maintenant ou jamais?      
                                       Cela va être difficile d'aller collectivement vers la voie d'une authentique solidarité de fait , tant que les institutions resteront ce qu'elles sont, tant que le projet de J. Monnet restera une zône de simple libre-échange au profit des plus favorisés,  où règne une compétition où chaque pays joue de ses avantages au détriment des autres, au niveau de la fiscalité des entreprises, du dumping fiscal notamment.. On l'a vu dans le cas de la Grèce, qui apparaît avoir subi un traitement scandaleux, surtout avec le recul d'aujourd'hui où on lâche sans compter les vannes de la finance pour des enjeux bien plus importants, on le voit aujourd'hui avec les réticences des pays dits  "vertueux", qui résiste à apporter leur contribution dans une crise qui va pourtant les desservir aussi.
                    Il est urgent aborder la question d'une remise en cause de la monnaie unique,  de ses effets délétères au sein d'une crise révélatrice de ses faiblesses congénitales, essentiellement au profit d'une monnaie commune plus souple, permettant d'apporter aux économies autres qu'allemande la possibilité de respirer, de s'ajuster, de créer les moyens d'exporter enfin, au lieu de nous corseter, de nous pénaliser....est considéré souvent comme un tabou, créant une peur paralysante.
     Sur ce problème, beaucoup de socialistes sont dans le déni.
Le rêve de Monnet a échoué en finissant par enfermer l'UE dans les filets  de l'économisme (libéral) et du juridisme , sans âme ni projet politiques. En octobre 1990, François Mitterrand avait prévenu qu’une monnaie unique sans gouvernement européen ne survivrait pas longtemps. L'ordo-libéralisme dominant doit être revu pour ne pas retomber dans les mêmes errements.
     L'oeuvre de Trichet-Delors devient de plus en plus l'objet de critiques élargies.
Tout semble fixé comme dans les tables immuables de la loi, constitutionnalisé.
     Rien n'est plus négociable.
   Mais l'histoire de l'euro a été faite de contingences, au coeur de circonstances particulières: Cela aurait pu se passer autrement. Une autre forme d'Union européenne aurait été possible et reste possible. Mais le creusement des divergences, là où il devait y avoir convergence, a abouti à des dérives prévisibles.
   On colmate les brèches, obstinément, dans la plus grande confusion, sans jamais s'interroger sur les fondamentaux. On ne change pas des équipes qui perdent.
          Non, on peut ne pas être au FN (qui surfe sur les frustrations, les colères),  un disciple de Dupont-Aigan ou un partisan de JP Chevènement pour arriver à la conviction que la monnaie unique ( et non pas commune...), qui a été imposée, représente un carcan devenu insupportable pour la plupart des pays de l'Union, sauf pour l'Allemagne, qui en retire tous les avantages...Elle a d'ailleurs été crée à la mesure de ses exigences et de son ordolibéralisme de principe et en fonction des pressions de la Table ronde européenne, qui sait peser sur les responsables politiques   _(1)
    L'euro serait donc une malfaçon,comme le dit F. Lordon
                                                       "...La tare congénitale de l'euro se tient précisément ici : dans le fait d'avoir constitutionnalisé des contenus de politiques publiques, économique et monétaire en l'occurrence. Rêve néolibéral assurément, mais monstruosité scandaleuse à quiconque conserve un peu de sens aux mots de «souveraineté démocratique». On constitutionnalise les principes généraux de l'organisation des pouvoirs publics, ou bien des droits fondamentaux. Mais la sanctuarisation irréversible, sous la norme juridique la plus haute, donc la moins atteignable, de ce que doivent être et de ce que doivent faire les politiques publiques, c'est une infamie qui ruine jusqu'à l'idée même de modernité politique... de ce qui pèse le plus lourdement sur les conditions d'existence de la population, les politiques économiques, nous ne pouvons plus discuter : les réponses sont déjà tout écrites et enfermées dans d'inaccessibles traités. C'est une monstruosité politique contre laquelle il faut redire que la démocratie consiste dans le droit irrécusable à la réversibilité, à la possibilité permanente et inconditionnelle de la remise en jeu, dans le cadre de la délibération politique ordinaire. La montée générale des extrêmes droites n'est pas autre chose qu'une pathologie réactionnelle, qui doit tout ou presque à cette atteinte fondamentale à la conception que les collectivités politiques se font d'elles-mêmes comme communautés de destin souveraines. 
(voir le début du livre)
     L'auteur n'est pas exempt de critiques, même s'il s'avance prudemment sur le terrain de contre-projets délicats à mener.
   Malgré la complexité d'une remise en chantier et les risques de cette sortie, même négociée, faut-il attendre un désastre économique majeur pour sauter le pas et retrouver des conditions nouvelles d'élaboration d'une Europe unie selon un configuration plus souple, moins contraignante, redonnant du jeu aux souverainetés et à l'histoire des peuples un nouvel élan?
  Les Etats devenus désunis trouveront-ils la voie d'une sortie sans heurt majeur vers un nouveau pacte de coopération?
       Une nouvelle stratégie pour une reconquête politique s'impose, pour ne pas s'enférer dans une démocratie sans démos.

    C'est changer ou disparaître. Nous sommes à un tournant, qui pourrait être fatal ou salvateur...à l'heure où plus que jamais l'union doit faire la force.
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Ultima verba

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Derniers messages 
                              La visite des cimetières n'est pas toujours triste.
          Au Père Lachaise, on peut y faire d'intéressantes découvertes, tout en s'y promenant fort agréablement. 
         On peut difficilement résister au charme étrange  de certains cimetières ruraux anglais, curieusement désordonnés, comme à l'abandon, ou aux couleurs presque joyeuses des cimetières mexicains ou antillais. Il y a aussi les roumains et les autres...
      Mais le plus intéressant est ce qu'on peut lire sur la pierre ou le bois, les ultimes paroles du disparu ou de ses proches.
   Chacun laisse un petit message, avant de partir, comme une bouteille à la vie.
                      Enfin, s'il y pense, s'il peut, s'il en a eu envie...   
Ou d'autres se sont chargés de le faire à sa place,..avec plus ou moins de bonheur, parfois avec un mauvais goût plutôt kitch.
    Il y a des taiseux qui partent discrètement, sans laisser un mot sur la table
 Certains ne laissent pas de message. La plupart même.
Surpris pas la faucheuse. Manque de temps ou d'esprit...
   D'autres choisissent un granit froid, net, mais poli. Sans tralala. Silence éternel.... 
Il y a les laconiques, à la formule sèche et courte, à la romaine, du genre: N'oublie pas que tu es mortel.. Au cas où on l'oublierait...
   Il y a les volubiles, les bavards, qui en font des tonnes, pour attirer les futurs regards. Narcissiques jusqu'au bout...et au-delà. 
   D'autres font dans le conventionnel le plus plat: Au revoir, là-haut.. sans préciser les coordonnées...
D'autres font de l'humour jusqu'au bout. Ils ont ma préférence .Ils n'ont pas pris la mort au sérieux.
  Certains vont jusqu'à se moquer du monde gentiment ou cruellement, ou lancent une dernière blague, comme Allais: Ci-gît Allais - sans retour....ou comme Francis BlancheLaissez-moi dormir ! J'étais fait pour ça !
          Il y a les poètes, comme   d'Alfred de Musset au cimetière du père Lachaise, qui versifient jusqu'au bout: : 
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré;
La paleur m'en est douce et chère
Et son ombre sera légère
A la terre où je dormirai ! 

     Il y a les farceurs  comme le poète Scarron, premier mari de Madame de Maintenon, qu'une maladie, une terrible infirmité empêcha toute sa vie de dormir ! Il rima pour lui-même : 
Passant, ne fais pas de bruit !
Garde que ton pas ne l'éveille,
Car voici la première nuit
Que le pauvre Scarron sommeille ! 

      Il y a aussi les misanthropes ou les fatigués de la vie qui, comme Fernandez (1928-2005) soupirent éternellement de béatitude: Enfin seul! 
______Bref, l'imagination de certains semble sans limites...
                          Les épitaphes, quand elles sortent du conventionnel, font rêver ou sourire, selon le cas. La mort est ce qu'elle est. C'est ce qu'en disent les hommes qui présente un intérêt.
       Non, vraiment, pas toujours tristes, les cimetières.
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Où va le Liban?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Au bord du gouffre.
                         Une crise sans pareille s'est emparée du pays du Cèdre, qui fait redouter beaucoup pour les jours à venir. 
   Une inflation dramatique frappe le pays, même les classes moyennes sont affectées par un pouvoir d'achat qui se réduit de jour en jour.
   "..;En octobre 2019, l’instauration d’une énième taxe avait déclenché un vent de révolte trans-confessionnel sans précédent contre l’incurie de l’État et la corruption des élites. « Il y a eu ce soulèvement populaire, c’était incroyable, historique. Mais ensuite l’alliance entre les banques et les anciens chefs de guerre a fait avorter cette révolte », estime Nabil El Khoury, docteur en science politique. L’hyperinflation a depuis produit une hausse vertigineuse des prix des produits de consommation, notamment ceux issus de l’exportation. Depuis le 1er septembre 2019, la monnaie libanaise a perdu 60 % de sa valeur. ..."


      Même la famine guette, touchant les plus pauvres des pauvres. Le covid n'arrange rien. De mauvais souvenirs hantent le pays.
  Déjà depuis plusieurs années le système politique ne fonctionne plus dans ce pays fragilisé
     Aucune solution ne paraît en vue pour l'instant pour sortir le pays du gouffre et de ses maux:  "...Le désastre libanais est principalement « home made ». C’est le résultat de décennies de mauvaise gestion, de corruption menées par une élite oligarchique et prédatrice. La crise, qui couvait depuis longtemps, a éclaté à l’automne 2019 lorsque la pyramide de Ponzi mise en place par la banque centrale pour financer les besoins en dette de l’Etat s’est finalement écroulée.   Cela dit, le Liban ne vit évidemment pas en vase clos et la conjoncture internationale l’affecte. Les pressions américaines sur la Syrie et sur le Hezbollah ont un impact sur le pays du Cèdre. Tout comme le ralentissement de la croissance dans le Golfe, qui a obligé beaucoup d’expatriés libanais, sources de revenus pour leur patrie, à faire leurs valises. Mais la cause principale de la crise est endogène...."
  Un capitalisme de rente, selon G.Corm, a affaibli le pays, déjà mis à mal par le conflit syrien et la masse des réfugiés accueillis,  Certains parlent même d'une caste mafieuse à l'origine des problèmes actuels.
   La détresse sociale s'accentue et n'annonce rien de bon.
     L'aide du FMI est plus qu'urgente, mais les négociations piétinent.
       Il y a urgence à sauver ce pays et à l'aider à surmonter cette nouvelle terrible épreuve. 
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Privilèges d'Etat

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Tout va bien à Bercy 
                     La République sait se montre généreuse avec ses hauts fonctionnaires, surtout certains.
      En toute discrétion.
  La description que donnait P.Bourdieu d'une certaine noblesse d'État n'est pas dépassée.
    La condition dorée de ces privilégiés, pas toujours inutiles, n'apparaît pas au grand jour. Tout est fait, au contraire, pour que le silence règne.
    Le secret domine le plus souvent sur leurs activités, leurs conditions d'existence, leurs revenus.
    Pourtant, certaines critiques pleuvent régulièrement, comme la dernière, du candidat Macron: "Dans son livre-programme « Révolution », le candidat Emmanuel Macron fustigeait « les hauts fonctionnaires qui se sont constitués en caste ». Il promettait même d’en finir avec leurs « protections hors du temps ».    Or rien de tel ne s’est passé, pour l’heure, sous sa présidence. Et pour cause, lui-même et son Premier ministre sont issus de ce moule (ENA, inspection des finances pour le premier, Conseil d’Etat pour le second) et promeuvent une certaine technocratie. Le livre de Jauvert est d’ailleurs sous-titré « Bienvenue en Macronie ».
 

    Pourtant Maryline Lebranchu avait dénoncé en son temps les pouvoirs exorbitants détenus par une petite caste. En vain.
     Une caste souvent mieux payée que le président, mais surtout se livrant à un pantouflage discutable et constituant des réseaux pas toujours favorables à l'intérêt commun: "D'anciens barons de Bercy se vendent à des multinationales pour révéler les failles des lois fiscales qu'ils ont eux-mêmes élaborées, des énarques incompétents ne sont jamais sanctionnés, des couples de technocrates se font la courte échelle pour privilégier leurs carrières..."
       Une sorte de nomenklatura, qui peut nuire aux décisions prises au niveau décisionnel, surtout soucieuse de ses propres privilèges ou de ceux de certains lobbyistes, à Bercy comme au Quai d'Orsay.
   Des privilèges dont profitent aussi des fonctionnaires moins en vue.
Pour quand des réformes à Bercy et ses fameux verrous? Le retour de l'esprit public, la notion de service d'Etat?
      Tiens, on n'entend pas la Cour des comptes sur le sujet, toujours prompte à fustiger les petits privilèges. Comme c'est étrange...
   Echanges de bons procédés.

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Ségur: et après?...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Cela aurait pu être une très belle et très utile concertation. 
                                                                      Si on avait pris plus de temps et ne pas se contenter de régler quelques problèmes financiers, nécessaires mais insuffisants. C'est loin du compte même, aux dires de ceux qui quotidiennement oeuvrent dans le domaine du soin, à quelque niveau que ce soit.
       Ce n'est pas rien. Mais on est très en retrait de ce qui était légitimement attendu, même si des mesures complémentaires sont annoncées pour un avenir encore incertain. L'essentiel même n'est pas abordé, comme le signalent ceux qui souffrent toujours des nombreux dysfonctionnements d'un système qu'on a voulu rentable, au prix d'une grande désorganisation, de grandes souffrances au travail et même de "désertions", de fuites de personnels soignants, devenues préoccupantes, d'engagements massifs de médecins étrangers généralement sous-payés.
     Ce n'est pas en faisant seulement du quantitatif, en améliorant des revenus (qui n'arrivent pas encore au niveau de la moyenne européenne) que l'on va sortir d'une trop longue crise. La qualitatif, le plus crucial, reste à traiter. En profondeur. 
    Dire qu'il y a encore des attentes est le minimum. Sur des points essentiels, tout reste à faire, notamment comme s'y engage le ministre, sur l'organisation de l'hôpital, les lits, le personnel, l'organisation du travail, la formation...»
   Et le problème de la formation médicale, le manque parfois très problématique de médecins dans de nombreux secteurs... Tout cela fait partie d'une logique d'ensemble qu'il faudra refonder.
 Le sentiment de satisfaction, qui s'est exprimé çà et là, est loin d'être unanime:
      "Pour le moment historique, on y est pas du tout", tacle Jean-Luc Jouve, chef de service d'orthopédie pédiatrique à l'hôpital de la Timone à Marseille et membre du collectif Inter-Hôpitaux. "Ces 183 euros sont encore loin des 300 euros que l'on demandait pour que la France ne soit plus parmi les mauvais élèves des pays de l'OCDE en matière de rémunération des paramédicaux". En pleine manifestation sur l'avenue du Prado à Marseille, Jean-Luc Jouve prévient : "Le Ségur est terminé mais notre volonté de sauver l'hôpital public est intacte. On ne se laissera pas faire!". De nouvelles majorations sont en outre envisagées pour les heures supplémentaires, le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés, tandis que des mesures seront prises pour développer l'intéressement collectif. "Rien de concret !", lâche le chirurgien marseillais qui se dit "déçu". "C’est un geste clivant qui ne concerne quasiment que les paramédicaux. Une manoeuvre politique pour désamorcer le mouvement", estime-t-il.... l'élément fondamental de nos demandes est sa refondation pour une meilleure prise en charge des patients et le retour à une certaine qualité de vie au travail… Or toutes ces questions ont été complètement éludées par le gouvernement". ....        L'accord promet également des "recrutements". Si le nombre exact n'est pas écrit noir sur blanc, l'exécutif "part sur une création de 15. 000 postes", a prévenu Olivier Véran dans un entretien accordé dimanche aux quotidiens du groupe Ebra. "Encore un effet d'annonce, une parole creuse", lance Hugo Huon, infirmier à Paris et membre du collectif Inter-Urgences. "Sur ces 15.000 créations d'emplois, 7.500 sont en réalité déjà budgétés, mais non pourvus. Seuls 7.500 sont créés".     ....Quid des ouvertures de lits que demandent les soignants depuis plus d'un an et demi, de la tarification à l'acte qui conduit l'hôpital à être chaque jour un peu plus rentable ? "Il n'y a rien sur la gouvernance ni la refondation systémique de l'hôpital. Toutes ces demandes fondamentales n'ont pas trouvé de réponses", pointe le chirurgien marseillais Jean-Luc Jouve. Le Président avait pourtant promis, "un plan massif pour l'hôpital" en mars dernier alors que l'épidémie de Covid-19 dévoilait au grand jour les maux de l'institution. "Il faut relancer des discussions, mais je crois que le prochain enjeux, pour nous hospitaliers, ce sera en 2022…", souffle Hugo Huon, du collectif Inter-Urgences. La désillusion est palpable. Et la contestation finalement loin d'être éteinte...."
    Certains expriment plus que de la désillusion et de l'insatisfaction, mais de la colère.

       Bref, on est loin du compte et c'est un travail de refondation qui doit être fait pour parer à toutes les défaillances qui font boules de neige, malgré les rustines ajoutées sans cohérence. Cela dépasse la question des rémunérations, comme on peut le voir dans le film Hippocrate, entre autres.
    Halte à l'absurde course au financement, instaurée dans une logique managériale où faire du chiffre est devenu trop souvent l'obsession des comptables qu'on a placé en haut lieu. La logique du marché a fini par prendre le dessus:
                              "...C’est en 2004 que la tarification à l’activité (T2A) a été introduite par le ministre de la Santé Jean-François Mattei. Cette réforme a bénéficié à l’époque d’un étonnant consensus droite-gauche avec l’influente Fédération hospitalière de France dans un rôle de "go between". Cette réforme était pourtant aux antipodes de l’éthique médicale et des valeurs pluriséculaires de l’hôpital public.  On a voulu imposer une logique de marché à un service public et faire de l’allocation des moyens un levier de restructuration de l’offre de soins. Il faut désormais travailler plus pour gagner plus ! Il faut faire de l’activité à tout prix. Les médecins transformés en chefs de pôles gestionnaires doivent désormais soigner les yeux rivés sur leur compte de résultat !  Quinze ans après, l’hôpital public est à terre et les hospitaliers dans la rue...."
        Oui à la restauration de vrais lieux de soin, dignes de ce nom, qui ne découragent pas le personnel soignant et qui ne fasse du malade, du patient, une sorte de client.   Non à la bêtise managériale qui a sévi trop longtemps. Battre le fer tant qu'il est chaud, comme disait Véran lui-même. Ne plus donner le pouvoir aux directeurs-managers, les yeux sur leurs tableaux excel....
                                                              ______________________________
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Fake news d'ici de d'ailleurs

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

D' hier et d'aujourd'hui.
                                    Les Fake News fausses nouvelles sont, répète-ton, d'actualité.
   Mais pourquoi donc et pourquoi maintenant?
    Comme si le mensonge, la contre-vérité, la manipulation, l'intoxication, la propagande, le bourrage de crâne, grossier ou soft, n'avaient pas toujours existé, à des degrés divers, dans des contextes variés?
  Autrefois ou plus récemment. De manière individuelle ou collective.
  Tromper l'ennemi, ou parfois les alliés, est une vieille pratique d'Etat en maintes occasions.  Tromperies, roueries, fausses promesses abondent, pas seulement en période de conflits.
 Le mensonge d'Etat  n'est pas nouveau.  La guerre froide a été saturée de fausses nouvelles, dans une optique cyniquement machiavélique. 
  On se souvient des mensonges qui ont présidé à la justification de la guerre d'Irak et les autres gros mensonges américains. 
           __Une loi sur les “fake news”, d'où qu'elles viennent est un projet irréalisable ou dangereux.
  Les dénoncer, par contre, quand elles sont reconnues ccomme telles, est toujours possible, après de bonnes investigations et non sur la base de rumeurs.
     “Le grand danger, c’est de donner la responsabilité à l’Etat de dire le vrai du faux, surtout à l'heure de la massification et de l'extension rapide des fausses nouvelles. car l'Etat ne peut être  un arbitre neutre.
   Derrière l’illusion d’un diagnostic, l’expression fonctionne comme un écran, un alibi pour une censure étatique qui masque les causes du discrédit de la parole publique et son histoire.
      La culture, l'esprit critique, l'instruction  l'exigence d'une presse de qualité et libre sont les    meilleurs défenses.
  De nombreux effets pervers découleraient d'une législation imposée en ce domaine.
      Il faut se méfier de ceux qui se déclarent censeurs suprêmes et infaillibles et de la notion de post-vérité, et surtout de ceux qui veulent faire taire toutes critiques, sous prétexte de "fausses nouvelles"
   Ne pas faire confiance à ceux qui disent Faites-nous confiance, on va vous dire ce qui est vrai !”
     Internet n'a pas inventé  les mensonges et force est de constater que les plus dangereux ne sont pas ceux qui circulent anonymement sur les réseaux sociaux mais ceux qui sont proférés de façon très officielle par les gouvernements avec le concours des médias institutionnels....
        On peut tromper une partie du peuple tout le temps  et tout le peuple une partie du temps mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. » (Abraham Lincoln)
       Dans les faits, linformation est (souvent) une guerre, et si lon considère lexploit davoir fait élire un banquier semi-royaliste à la présidence française dans un monde post-2008, on peut en tout état de cause constater que la poignée de milliardaires qui contrôlent la quasi-totalité des médias continue à la gagner.

   Certes, lavènement dInternet a un peu changé la donne. Il semble plus difficile à une info, quelle quelle soit, de ne pas sortir (même si par définition, lexistence dune info demeurée inédite reste invérifiable). Mais le bouillonnement de la toile, son joyeux désordre, son pêle-mêle organique évoquent des hordes barbares se heurtant à lextrême coordination des légions romaines. Le déclin de lEmpire est sans doute amorcé, mais ses outils de propagande restent une machine sur laquelle se fracassent encore des guerriers dépenaillés.
      Internet, combien de divisions ? La supériorité de ladversaire, cest toujours un peu largent, bien sûr, mais, face à la multiplication anarchique des sources et des canaux de diffusion, cest surtout la méthode. Si désormais on peut difficilement contrôler le flux des infos qui sortent, on peut encore agir sur un aspect décisif : la hiérarchisation. 
   Dans le traitement tendancieux de linfo par la presse mainstream (hier on disait « la presse bourgeoise » et le terme était sans doute plus juste, mais ce nest pas la moindre des victoires de la réaction davoir ringardisé la vérité), on peut dégager trois grands cas de figures.
    Premièrement, un événement qui fait la une nécessite une interprétation biaisée, sans quoi le système en vigueur sexpose un peu trop sans masque. Exemple : la crise grecque. Comme il était difficile de minorer lampleur dune telle crise, et un peu gênant davoir à justifier la violence coercitive qua infligé lUnion Européenne (sous limpulsion de lAllemagne, symbole toujours fâcheux) à l’égard dun gouvernement grec démocratiquement élu (à qui on aura quand même fermé ses banques pour le faire plier, cest-à-dire quon était prêà faire crever tout un pays pour sauver le système), on sest employé à tellement en embrouiller les causes que les responsables désignés se sont retrouvéêtre, non plus des banques que la cupidité poussait à pratiquer des taux dusurier toujours plus délirants, mais des petits retraités dont il fallait impérativement diminuer les pensions pour que la dette (la dette, Sganarelle !) puisse être remboursée. Goldman Sachs pouvait ainsi tranquillement continuer sa route (et embaucher Barroso au passage, excusez du peu), pendant quon vouait les pouilleux grecs à une damnation éternelle 

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C'est trop!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Les très riches et les impôts.           
                                        C'est un scandale de payer des impôts, plus d'impôts, quand on est riche, très riche!
   Car on le vaut bien, on le mérite. On contribue pas sa fortune, même jugée excessive par quelques jaloux, à la prospérité générale. Les moins favorisés  ont ainsi la capacité de sortir de leur condition, grâce au dogme du "ruissellement". Un principe qui a pris un peu de plomb dans l'aile ces derniers temps, mais qui fait l'objet d'une vraie foi Outre-Atlantique.


    Mais, dans la bonne conscience générale des quelques petits % des plus fortunés, certains se sentent pris de remords ou réclament qu'on leur demande une participation(oh! pas trop grosse) aux frais que l' Etat engage à l'égard des plus démunis, sur la base de la masse des impôts communs.. Un "putain de pognon" qui s'envole en cette période de crise profonde, qui risque de durer. Il faut sauver l'économie, les emplois;  la grande pauvreté et l'extrême précarité menacent et certains hyper-riches veulent s'engager.
     Mais on ne les écoutepas.... Déjà lors de la crise de 2008, certains comme B.Buffet et même B.Gates se manifestaient pour contribuer généreusement, même s'ils se firent plus discrets ensuite. Et les voilà qui récidivent Ils ont aussi peut-être un peu à perdre à rester trop discret...
      Et ils le font savoir.   Certains mettent les pieds dans le plat:  «À l’échelle mondiale, les recettes fiscales des ultra-riches et des sociétés ont décliné de façon abrupte. Dans certains pays les plus riches paient en fait des taux d’imposition inférieurs à ceux des personnes les plus modestes», dénoncent les 121 fortunés. Ils fustigent la fraude et l’évasion fiscale, ces fléaux «qui ont atteint des proportions épidémiques». D’après l’étude «Who owns the Wealth in Taw Havens», de Alstadsaeter, Johannesen et Zucman, les signataires indiquent qu’environ «8000 milliards de dollars», soit «près de 10% du PIB mondial» sont cachés dans les paradis fiscaux. Par ailleurs, «beaucoup des plus grandes sociétés du monde abusent des paradis fiscaux. Certaines ne paient aucun d’impôts», soulignent-ils..."
     L'enrichissement sans fin ne mène à rien, disent les plus "engagés" aux USA. On n'entend pas chez nous B.Arnaud dire la même chose...Aux USA, certains se souviennent que le Président Roosevelt, pendant la grande crise, mit un point d'honneur à ne pas épargner les plus riches dans l'effort collectif de redressement du pays.
    Le sujet est sur la table, dépassant la question du charity business, mais quand verra-t-il le jour au pays de l'argent roi et du self made man? Voici venu le temps des patriotes millionnaires?...
    Pas de risque, s'ils s'engagent vraiment, de les voir pointer à la soupe populaire...
         Maintenant que des fortunes atteignent des sommets comme jamais, certains font un petit pas, admettant comme Buffet qu'ils payent relativement moins d'impôts que leur secrétaires.
       On attend donc la révolution des grosses fortunes, de leur audace participative, de leur sacrifices sociaux admirables , de leur héroïsme contributif. ...😁💓     ______Donate, please!
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Ehpads: ça déborde

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Ils sont cassés, usés
                           Les personnels jettent l'éponge. Tout en assumant leurs charges. Un travail souvent très lourd et surtout psychologiquement frustrant.
   N'aimeraient-ils pas leur travail? C'est tout le contraire, comme maintes infirmières en hôpital.
    C'est parce qu'ils ne peuvent plus correctement accomplir leur tâche, essentiellement humaines, qu'ils veulent dire leur colère.
    Pourtant une Ehpad, quand on y va pour la première fois ou en passant, cela paraît tourner correctement, surtout les après-midi. Mais il faut y aller tous les jours pour s'apercevoir des dysfonctionnements. Soins trop rapides, peu de présences aimantes, de paroles. de reconnaissance.
   Beaucoup de résidents sont négligés. même dans les établissements les plus huppés.
    On voit souvent des anciens murés dans un silence obstinés, qui n'est pas toujours liés à des perturbations psychologiques, voire psychiatriques.
   On comprend que certains veulent s'échapper, comme celui qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
   Mais c'est un roman. Ou cette dame qui veut surtout rester chez elle jusqu'au bout.
     C'est l'idéal, mais ce pas toujours possible et les soins à domicile sont souvent soumis au même stakhanovisme institutionnel. Quand la famille n'est plus là on ne joue pas son rôle, c'est le triste abandon.
   Certes on a beaucoup investi et rénové depuis une vingtaine d'années. La triste maison de retraite a vécu. Mais l'apparence ne suffit pas.
   Certains soignants parlent de « machines à broyer » développant la culpabilité.
 D'autres de "cynisme à l'égard des personnes âgées", qui est tout autant institutionnel que politique.
  On sacrifie beaucoup dans les ehpad, au profit de l'équilibre des comptes.
  Diverses formes de maltraitance passent souvent inaperçues.
  Certes il y a une grande diversité dans les établissements, mais les plus huppés ne sont pas toujours les mieux lotis. Les failles sont nombreuses.

   C'est la solidarité nationale qui fait défaut.  Une question de choix.       Les rendements financiers ne doivent pas être la logique du système. Chez Orpéa comme ailleurs.
  Les vieux, que nous seront tous, ne doivent pas être de simples éléments de la silver economy.
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L'art de blanchir

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Plus blanc que blanc.
                            On attendait d'une agence européenne s'occupant de sécurité alimentaire qu'elle soit soucieuse de rigueur dans ses travaux de recherche.
    Or, il semble bien que ce ne soit pas le cas. Il y a plus que des doutes.
    C'est même un cas d'école de désinformation.           Même sur les réseaux sociaux. 
   Normalement, L'EFSA s’engage à fournir des avis scientifiques de la plus haute qualité, fondés sur l'expertise de son réseau de scientifiques et de ses collaborateurs, ainsi que sur la qualité de ses informations et de ses méthodologies scientifiques qui respectent les normes internationalement reconnues. [...] L'EFSA s'engage à préserver l'indépendance de ses experts, de ses méthodologies et de ses données de toute influence extérieure.... 
        Pour cinq ans encore, on tolérera l'utilisation du glyphosate, la star des herbicides, même si la France est "autorisée" à prendre des mesures d'interdiction.
   La FNSEA est sous influence et beaucoup d'agriculteurs, souvent victimes du produit, sont  déstabilisés:
                  "Pourtant, d'autres cultivateurs rencontrés par franceinfo ont fait le choix de se passer de l'herbicide, comme Alain Davy, agriculteur dans l'Orne. "Ce n'est pas évident", reconnaît-il. Mais il a réussi à trouver un nouveau mode de fonctionnement, en misant sur une rotation plus fréquente des cultures, pour les empêcher de repousser et en ayant recours au désherbage mécanique pour les herbes les plus résistantes. Sa production a certes chuté de 20%, mais sans herbicide, ses coûts ont aussi baissé de façon "phénoménale", ce qui compense largement la baisse des rendements.
"Les alternatives économiques viables existent, confirme Carmen Etcheverry. Mais il n'y aura pas une solution unique." L'agronome avertit : "Même si les industriels ont déjà dans leurs cartons d'autres molécules pour l'après-glyphosate, ce serait absurde de remplacer une molécule chimique par une autre." Il faut "repenser les systèmes de production" et prendre en compte les spécificités des territoires, des exploitations."
     La "reconversion" au bon sens sera longue et difficile, dans le contexte d'une concurrence souvent faussée générant un productivisme déstabilisant.
  Un des pires scandales sanitaires du XXIe siècle risque encore de durer, d'autant plus que les firmes incriminées savent utiliser avec habileté le double langage et l' arme du doute
   La question en débat crée des remous politiques notamment chez nos voisins allemands, l'empire de Bayer.
    Ce qui est sûr, c'est que le combat, qui va au delà de la firme américaine,  est loin d'être terminé.
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