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Langue de bois

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

L'art de ne rien dire ou d'enfumer son public.
                        ....Tout en donnant l'impression de dire des choses importantes.
   Comme le dit non sans humour un certain bonimenteur, on peut brasser beaucoup de vent avec des paroles et des éléments de langage habilement utilisés.
  La langue de bois, cela s'apprend. Il faut connaître quelques codes. En ayant fait l'Ena ou non. Pour travestir, contourner ou masquer sa pensée.
    A la rigueur, on peut prendre des cours.
        ___Le langage a des pouvoirs ambigüs dont nous pouvons vérifier tous les jours les effets. Elle est aussi bien utilisée pour révéler, dire le vrai, que pour dissimuler et tromper, par des procédés rhétoriques spontanés ou des ruses calculées.
  Parler est rarement neutre, dans les rapports humains, surtout au coeur des questions de pouvoir, quels qu'ils soient. La langue est la meilleure ou la pire des choses, comme disait le vieil Esope.
 Il n'est pas rare que les mots servent à embellir la réalité, à dissimuler ou à détourner le sens, à figer le réel au lieu d'en parler avec vérité, nuances et précision, d'en épouser la complexité.
     _C'est une des fonctions de la langue dite de bois
, la xyloglossie, d'usage courant, qui peut avoir diverses fonctions, notamment de travestir la réalité, de l'adoucir, de la nommer selon des usages acceptables pour le plus grand nombre, par des stéréotypes convenus et sécurisants.
   Elle peut prendre des formes très diverses.
 Dans le domaine des rapports sociaux notamment , elle désigne un manière très particulière d'évoquer la réalité.
   Le 
politiquement correct en est une forme connue.
  Au service d'une idéologie, il contribue à verrouiller un système en neutralisant la critique, en politique, dans l'entreprise ou les codes moraux. Les exemples ne manquent pas.
__Stéréotypé, par habit
ude, convention ou calcul machiavélique, il est souvent un instrument de domination, comme la Newspeak orwelienne, et demande à être décrypté (avec la distance de l'humour) et démasqué, l'ironie étant la meilleure technique pour ce faire, la critique frontale étant le plus souvent vouée à l'échec.
   La ruse suprême consiste à substituer une langue de bois à une autre.
Les mots sont importants et peuvent susciter le sommeil de la raison, comme son réveil. Ils peuvent être subversifs. Par exemple, l'appellation "
citoyen" n'instaure pas seulement en 1789 un simple changement de mots, mais une changement en profondeur de rapports sociaux et politiques.

          ______________________________

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Un sacré coup de vieux!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Le début de l'humanité: une quête sans fin   

                                            Depuis Darwin et surtout les premières fouilles archéologiques significatives sur les traces des premiers signes de l'humanité, les archéologues et les préhistoriens ont fait un travail considérable. Mais nous ne sommes qu'au début d'une ère qui va encore nous révéler bien des surprises. Sans aucun doute.   Il ne se passe guère une année sans qu'un nouveau pas, souvent décisif, soit accompli, en Afrique, notre antique berceau, ou dans d'autres parties du monde. Le hasard et la méthode s'allient pour faire apparaître de nouvelles traces, qui viennent souvent remettre en question les découvertes précédentes et préparer de nouvelles investigations. Comme récemment dans une grotte sibérienne. De modestes indices qui débouchent parfois sur de profondes remaniements des connaissances établies. C'est toujours le domaine du provisoire en archéologie préhistorique. Noun n'avons pas fini de prendre un coup de vieux, qui relativise énormément la période historique accessible surtout grâce aux traces écrites.. Il faut toujours s'attendre à des révolutions dans la connaissance toujours provisoire de l'évolution.   Les grandes migrations ne datent pas d'aujourd'hui, qui nous ramènent à nos origines modestes où le hasard génétique et le climat jouèrent un rôle décisif.

 

           La grande famille humaine s'élargit encore. Au delà de ce que l'on osait imaginer il y a cinquante ans encore.
         C'est en creusant, l'oeil averti et l'esprit en éveil, que l'on découvre des mondes insoupçonnés, à partir d'indices ou de reliefs souvent minimes.
     Depuis qu'elle s'est ouverte à la préhistoire, notre petite histoire a ouvert des horizons autrefois inimaginables et nul ne peut prédire où les recherches nous mèneront encore, dans le gigantesque puzzle déjà élaboré, mais encore bien partiel et lacunaire.
    Depuis le tournant Darwin, de palier en palier, notre vision de l'humanité a progressivement été bouleversée.
    Et cela continue. D'autres révolutions nous attendent encore.


        Voici quelques dernières nouvelles des hommes.
   Il faut toujours s'attendre à des surprises, parfois de taille, dans le domaine de la recherche préhistorique, cette discipline si jeune qui n'en n'est qu'à ses débuts et qui élabore des hypothèses toujours nouvelles, sur la base de nouvelles découvertes.
    Tout est toujours moins simple que ce que l'on croyait. Il faut toujours s'attendre à des surprises
  C'est ainsi q'en Indonésie, un chercheur australien a découvert des traces osseuses de celui qu'on allait appeler, pour sa petite taille "hobbit" ou Homo floresiensis, qui est « est très certainement le descendant d’Homo erectus qui ont atteint l’île de Flores il y a plus d’un million d’années. Il y a 700 000 ans, et très probablement bien avant, les effets du nanisme insulaire se sont fait sentir sur ces populations isolées. C’est un cas unique au sein des primates. Homo floresiensis semble avoir ensuite relativement peu évolué du point de vue de la taille comme de celui de ses productions lithiques. »
     Notre cousin de Flores n'a pas fini de nous étonner.
  Depuis le Néanderthal, que de chemin parcouru!
L'Indonésie est devenue un champ d'exploration inattendu.
     Dans la grotte de Callao, aux Philippines, il reste aussi encore beaucoup à chercher et surtout à interpréter sur homo luzonensis.
    Tout se complique: on conjugue de plus en plus l'humanité au pluriel.
           "...En 2003, sur l'île de Florès, en Indonésie, de petits Hommes furent trouvés et appelés « Hommes de Florès », ou « Hobbits ». Onze ans plus tard, d'autres restes humains, ressemblants aux premiers mais plus anciens ont été découverts sur cette même île. Ils seraient en fait les ancêtres des « Hobbits ». De plus, puisque ces nouveaux fossiles évoquent Homo erectus, notre ancêtre, ces petits Hommes sont... nos cousins ! Ils auraient subi le phénomène évolutif du nanisme insulaire.    C'est probablement la fin des controverses autour de « l'Homme de Florès », cet hominidé dont plusieurs individus ont été trouvés en 2003 dans une grotte de l'île de Florès, en Indonésie. Datés de 50.000 ans et ne mesurant qu'un petit mètre, pour 25 kg, avec une petite tête, ce qui leur a valu le surnom de « Hobbit » (d'après les personnages imaginés par l'écrivain anglais J. R. R. Tolkien), ces humains-là intriguaient au plus haut point. Certains y voyaient des Homo sapiens difformes, atteints d'une pathologie qui restait à trouver, évoquant une trisomie.    D'autres en faisaient une espèce à part, Homo floresiensis, que l'évolution aurait conduit vers une petite taille après l'arrivée sur cette île, par un processus de nanisme insulaire, connu chez d'autres espèces animales, quand les ressources se font plus rares. Sa position dans la famille humaine reste méconnue, avec deux hypothèses en lice : une filiation avec Homo erectus (un ancêtre d'Homo sapiens), avec Homo habilis ou encore avec des australopithèques, peut-être déjà de petites tailles.      Deux études, parues dans Nature, viennent éclairer l'histoire d'un jour nouveau. En 2014, des restes ont été trouvés dans une autre grotte de la même île, sur le site de Mata Menge : un morceau de mandibule et six dents. Une récolte modeste mais bouleversante. La mandibule s'apparente à celle de l'Homme de Florès mais avec une taille encore plus petite que celle des fossiles de la grotte de Liang Bua (celle de la découverte de 2003). D'après les auteurs, il s'agit bien d'un individu adulte. Elle s'apparenterait davantage, ajoutent-ils, à H. erectus qu'à H. habilis. De plus, les dents semblent intermédiaires entre celles de H. erectus et celles de l'Homme de Florès de la grotte de Liang Bua. Nous partagerions donc un même ancêtre (H. erectus) avec l'Homme de Florès, qui devient un cousin....par la méthode des isotopes de l'argon(évaluant le rapport 40Ar/39Ar). Le résultat est lui aussi étonnant : 700.000 ans. Exit, donc la parenté directe avec H. sapiens puisque notre espèce n'existait pas encore. L'hypothèse qui est ainsi consolidée est celle d'une filiation avec H. erectus et un phénomène de nanisme insulaire, qui a par exemple, soulignent les auteurs, abouti à des éléphants mesurant 1 m au garrot, sur des îles de Méditerranée, et à des mammouths nains, retrouvés en Crète.
       Parvenu sur ces îles indonésiennes, ce descendant de H. erectus, confronté à des ressources alimentaires plus rares, se serait adapté au fil des générations par une taille plus faible. Les outils les plus anciens retrouvés sur l'île indiquent, selon Gerrit van den Bergh, coauteur des deux études, que H. erectus a dû arriver il y a environ un million d'années. La conclusion en rejoint deux autres.    Celle de Matthew Tocheri, du Muséum d'histoire naturelle de Washington, qui, en 2007, sur la base de comparaisons anatomiques, situait à au moins 800.000 ans la séparation entre notre propre lignée et celle ayant conduit à l'Homme de Florès. Et celle de Karen Baab, en 2013, rapprochant le Hobbit avec H. erectus. En quelques centaines de milliers d'années, l'espèce a pu augmenter sa population en réduisant sa taille, comme les éléphants de Sicile ou de Malte..."____________________
    ______ Un bon site de référence  
    _____________

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Dans l'Nord

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Y a pas qu'des corons ♪♫♪ 
                                        Un ville parfaite, une cité idéale, ça n'existe pas.
    Mais une agglomération qui tend à l'amélioration de la qualité de vie de ses habitants, pour le présent et l'avenir, on peut en trouver.
   Notamment au coeur de l'ancien pays minier, il y a peu en déshérence, se distingue un élu dynamique aux idées bien arrêtées, qui voit loin.
   Là où on ne l'attend guère. En plein coeur du pays des corons, encore largement défavorisé, après la saignée des années 80, on assiste à un début de renouveau limité, le chômage étant encore à un niveau élevé.
      Loos est une ville à part dans la région, qui a déjà un pied dans l'avenir, s'efforçant de l'inventer sans tapage jour après jour. Des projets écologiques qui marchent.
  Les habitants entrent peu à peu dans la dynamique inaugurée de manière volontariste par un maire pédagogue, quelque peu visionnaire, dont on commence à parler, même au-delà du pays minier.
   Une dynamique nouvelle se met peu à peu en place dans cette cité modeste et encore défavorisée, qui contredit la fatalisme généralement attribué aux populations de l'ancien pays des gueules noires, qui ne renient pas leur passé mais s'engagent sur de nouvelle voies, exemplaires.
___
- On vient parfois de loin, voire de très loin...
- Faire un saut à deux pas.
- Non loin, on peut visiter.
- Un peu plus loin...

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Don Quichotte à Bruxelles?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

  Le français fout le camp du champ des institutions.

           L'anglais s'impose partout, aux dépends des autres langues, pourtant recommandées à l'origine. A Bruxelles comme ailleurs. Les anglo-saxons ont fini par s'imposer massivement, comme un peu partout dans le monde du business et même, à l'état dégradé, dans la vie quotidienne, qui impose son nouveau "patois". Sans réelle justification . Question de "prestige", de soft power et de poids économique. Il est certainement trop tard  pour redresser la barre au coeur des institutions européennes, qui ont suivi le mouvement. Malgré les tentatives désespérées pour le faire.    La globishmania a depuis longtemps gagné les esprits, même au pays gaulois, parfois jusqu'au ridicule.  IL ne s'agit pas de valoriser une langue parmi les autres, mais de respecter un équilibre et les règles prescrites à l'origine. Le départ de Londres, qui longtemps imposa ses valeurs, n'y changera rien sans doute.     

 

 

            "...La France ne désarme pas. Alors que l’anglais s’est imposé à tous les étages des institutions européennes, à l’oral comme à l’écrit, Emmanuel Macron, comme nombre de ses prédécesseurs à l’Elysée, continue à se battre pour que la langue de Molière ne disparaisse pas des enceintes communautaires.   A quelques semaines de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (UE), au premier semestre 2022, le gouvernement prépare une nouvelle offensive. Dans un communiqué du 22 octobre, publié après la remise d’un rapport sur « la diversité linguistique et la langue française en Europe », le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, et son homologue à la francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne, ont annoncé « un plan d’action pluriannuel » pour promouvoir le multilinguisme à Bruxelles. Il y a quelque chose qui relève du donquichottisme dans ce combat, tant il semble perdu. « La place de la langue anglaise au sein des institutions européennes est devenue prépondérante, voire hégémonique », écrivent les auteurs du rapport, qui ont travaillé sous la direction de Christian Lequesne, professeur de science politique à Sciences Po Paris. Quelques chiffres permettent de mesurer à quel point les vingt-trois autres langues officielles de l’UE ont en effet quasi disparu du paysage communautaire. Et le français, même s’il résiste mieux que les autres, ne fait pas exception..."                                                               Un nivellement par le bas qui a fini par faire consensus. Le plus petit commun dénominateur appauvri a fini par prendre le dessus. Cela vaut aussi au niveau des institutions internationales, malgré l'existence de notre langue en Afrique et au Québec, plus vigilant que nous sur le sujet. Une langue, c'est une culture, un mode particulier de pensée, une identité. D'autant plus que ne n'est pas le meilleur anglais qui prévaut, mais une forme dégradée, normalisée, standardisée de la langue de Shakespeare . _______________

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