Accord à l'arraché
Enfin!
Un début de virage mais non une révolution communautaire.
Berlin prendrait-elle enfin conscience des propres intérêts?
Si on peut parler d'un accord historique, ce n'est pas encore un premier pas vers une intégration rêvée et solidaire. L'Europe reste encore trop souvent un épicerie ou chaque pays veut faire prévaloir d'abord ses intérêts, chaque pays jouant le rôle de marchand de tapis
Un rapprochement par nécessité, par intérêt. Non pas par idéal.
Le bras de fer a été long malgré l'urgence.
Un sorte de Plan marschal? Si l'on veut, mais pas à la hauteur des besoins et de la crise qui s'annonce.
Problème: à l'échelle de l'union, qui contrevient à ses propres règles,tout est à repenser;
" L’attitude qu’ont chacun des quatre États est certes sujette à caution. Mais les quatre frugaux ne sont pas les seuls à tenter d’obtenir des concessions sur le plan de relance et, par ricochet, sur le futur budget européen. La Hongrie et la Pologne, pourtant largement bénéficiaires du plan à venir, réclament à leur tour qu’aucune contrepartie en matière de respect de l’État de droit ne soit invoquée pour le prochain budget européen. La République Tchèque semble de son côté vouloir accepter le plan tel quel, mais à condition qu’elle bénéficie sur le prochain budget de rallonge Ce qui s’exprime ici est moins une attitude individualiste que la conséquence de la logique de l’Union européenne. Les élites pro-européennes ont beau jeu de vouloir dénoncer l’attitude des quatre frugaux. Mais ces derniers ne tentent-ils pas de respecter à la lettre le Traité de fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) et le Traité de l’Union européenne (TUE), dont la naissance a été rendue possible par le Traité de Maastricht ? Dans un colloque organisé à Zurich en février 2019, Mark Rutte rappelait à juste titre qu’il était pour davantage d’Europe et pour un accroissement du rôle de cette dernière sur la scène géopolitique mondiale. Il ajoutait, non sans malice, que chacun devait en interne respecter scrupuleusement les règles fixées en commun et ratifiées par tous les États membres : « Mais un accord est aussi un accord en ce qui concerne l’euro et le Pacte de stabilité et de croissance. Car ici aussi, faire entorse aux règles peut contribuer à l’érosion du système tout entier et nous ne pouvons rien accepter de tel ». La pandémie du coronavirus est bien venue ébranler l’édifice européen et son caractère exceptionnel oblige les États et l’Union européenne à activer des outils eux-mêmes exceptionnels. C’est d’ailleurs la ligne portée par l’Allemagne qui a effectué un retournement spectaculaire sur la question en quelques mois. Suffirait-il dès lors d’une crise exogène pour affriander les plus frugaux des Européens, alors que ce sont ces derniers qui se sont montrés, en apparence, comme les plus droits dans leur respect des institutions et des règles budgétaires ?
Une solidarité très partielle, comme dit J.Quatremer., qui n'est pas tendre vis à vis des défauts congénitaux du "modèle" européen.
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