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Les (demi-)vérités de Giscard

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 VGE sur le tard...
                            La vérité sort parfois de la bouche des ...anciens
                                                                    Eloignés des affaires, à l'ultime étape de leur vie, parfois pour continuer à exister au moins médiatiquement, certaines anciennes figures de la République, qui ne vivent pas de peu, se rappellent à notre bon souvenir et semblent éprouver un plaisir parfois malin (pervers?) à mettre les pieds dans le plat, à revenir les yeux à demi-ouverts sur leurs actions passées et leurs conséquences.
Des aveux ou des demi-aveux souvent tardifs, qui ne manquent pas toujours d'intérêt. 
     Giscard fut un président se voulant atypique, avec son mode de rupture vis à vis d'un certain protocole empesé gaullo-pompidolien, sa proximité plutôt jouée avec le peuple, son allure résolument moderne. On changeait d'époque, après un Mai 68 qui avait ouvert une brèche dans la société française jugée sclérosée. Il fallait selon lui ouvrir les portes de cette puissance moyenne.et la faire entrer dans la nouvelle ère libérale qui s'annonçait, la mondialisation heureuse.
   Il fut, avec la foi d'un croyant, un des pères fondateurs des institutions européennes...mais reconnaît aujourd'hui que son oeuvre a dérapé.
  Comme J. Delors, l'autre initiateur désabusé, un géniteur qui ne reconnaît plus son enfant.
      Pourtant la troisième voie ouverte par Valy ne pouvait aboutir essentiellement qu'à dissoudre peu à peu la souveraineté en aboutissant à un vaste marché libéral satisfaisant pleinement les intérêts américains.
    Le Traité de Lisbonne ne fut, comme il le reconnaît qu'une copie presque illisible des précédents traités. Une ruse électorale en quelque sorte.
  «Dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boîte à outils. La boîte, elle-même, a été redécorée, en utilisant un modèle ancien, qui comporte trois casiers dans lesquels il faut fouiller pour trouver ce que l'on cherche.»
   Ardent militant d'une nouvelle Europe, Il finit par en briser les dogmes.
         Notamment en envisageant (inconstitutionnellement) une sortie possible de la Grèce qu'il a contribué à faire entrer contre l'avis de l'Allemagne (  La Grèce, berceau de la démocratie, ne peut jouer en deuxième division) et reconnaissant finalement qu'il était absurde de la faire entrer  dans la zone euro..
   Repentance, cynisme ou inconsciente?
        Sur la crise russo-ukrainienne, il se fait remarquer par ses remarques non orthodoxes, mais ne manquant pas de bon sens.
  ,        VGE: l'apôtre d' une modernisation contestée, aux zônes d'ombre reconnues?
  Favorisant l'entrée des capitaux privés danx la gestion financière de l'Etat et affaiblissant l'autonomie budgétaire, dont nous héritons aujourd'hui, après une ére de désindustrialisation poursuivie par Mitterand, d'inspiration thatcherienne. L'OMC dictait une nouvelle religion., Lamy, (même un peu repenti), était son prophète.
    Un miroir des contradictions de la construction européenne, aujourd'hui déséquilibrée et à l'arrêt, bienen panne..sur le bas côté d'une route aujourd'hui sans panneau indicateur...
         On attend le dépanneur... 
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Casse du siècle?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

La bourse et les malins
                             Le scandale aux dividendes n'a guère attiré l'attention, mais ces opérations frauduleuses à grande échelle (une de plus!) n'ont pas échappé à certains observateurs perspicaces et obstinés. Le Monde, entre autres, qui n'est pas spécialement un journal de gauche a découvert le pot aux roses.

       Un casse fiscal majeur du siècle sans doute, aussi simple qu'inventif.
   Un manque à gagner important pour les finances publiques, c'est à dire pour nous, nos écoles, nos hôpitaux, nos routes,etc..
    Des profits juteux pour certains particuliers et, pour les banques, des affaires en or.
 Les banquiers fraudeurs, et pas n'importe lesquels, ont joué le jeu à fond. L'enquête se poursuit au sein d'établissements honorables qui ont pignon sur rue et déontologie en berne.
...Les éléments que Le Monde a pu consulter suffisent à prendre la mesure de l’implication des deux géants bancaires français dans ce que le patron du fisc allemand a qualifié de « crime organisé ». A elles seules, BNP et la Société générale apparaissent dans au moins une dizaine de schémas mis en place dans le seul objectif de générer des profits à partir d’artifices fiscaux. Le Crédit agricole n’a pas été visé par les perquisitions, bien que sa branche Caceis soit aussi intervenue dans de nombreux montages....
     Un tour de passe-passe qui coûtait quand même plus de cinquante milliards au fisc, dont Kerviel avait déjà dénoncé les mécanismes.
 Certains diront que c'est peu par rapport à la somme estimée de l'évasion fiscale totale, aux formes variées, qui grève le budget de l'Etat, qui met de moins de moyens pour faire la chasse aux fraudeurs, qui ont souvent une longueur d'avance. Comme l'usage de la drogue dans le sport.
    Mais ce sport fiscal nous coûte cher, à l'heure où l'on racle les fonds de tiroir du côté de Bercy, où manque dans la cagnotte nationale un certain nombre de milliards, selon l'enquête partielle mais sérieuse de Antoine Peillon pour La Croix.
    La BNP se fait de nouveau remarquer. Mais il paraît qu'on ne touche pas à la quatrième banque mondiale. Too big to fail. Elle aura peut-être à payer quelques millions dérisoires, une goutte d'eau...
   Et on dira que l'Etat manque de moyens!
        Selon La tribuneC'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour le collectif des "citoyens en bande organisée". Ce dernier a déposé plainte contre X pour escroquerie et blanchiment de fraude fiscale aggravées auprès du parquet national financier, après la révélation de manipulations frauduleuses dans le cadre du scandale "Cum Ex", a annoncé, ce mardi le député socialiste Boris Vallaud, l'un de ses instigateurs"C'est une plainte contre X déposée lundi pour établir la réalité des faits, leur ampleur, et quelles sont les responsabilités", a déclaré M. Vallaud, fondateur du collectif des "citoyens en bande organisée" qui rassemble 250 personnes.. "Cet argent manque à nos services publics, à nos écoles, à notre protection sociale et au pouvoir d'achat des Français, a souligné Boris Vallaud. En Allemagne il y a eu des poursuites judiciaires sur ces faits, mais pas en France."
   Cette plainte s'appuie sur le travail d'enquête de 19 médias, dont Le Monde, a mis à jour des manipulations sur les dividendes impliquant des banques et des fonds financiers. Ces derniers ont ainsi lésé une dizaine de pays européens de près de 55 milliards d'euros d'impôts depuis 2001. En se basant sur des documents judiciaires en provenance d'Allemagne où ces manoeuvres, qui concernent à la fois des cas de fraude et d'optimisation fiscale, ont été découvertes en 2012, les médias ont découverts que le gros de la facture, soit quelque 46 milliards d'euros, est lié à une pratique d'optimisation baptisée "Cum cum". Cette technique, située selon ce groupe de médias "à la limite de la légalité", joue sur la fiscalité différenciée entre investisseurs nationaux et étrangers.
      Cum cum: il fallait l'inventer. Les manoeuvres en cause, qui durent depuis des années, demandaient bien des complicités.

      En France, "jusqu'à trois milliards d'euros par an" auraient été perdus pour les finances publiques à cause de ces manœuvres, selon Le Monde, qui assure que les trois principales banques françaises (BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale) y ont eu recours. A ce propos, le 18 octobre dernier, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a assuré que les grands établissements bancaires français ayant eu recours à des manipulations frauduleuses dénoncées dans le cadre du scandale "CumEx" allaient devoir rendre des comptes devant la justice....         On attend de voir...et on verra Bercy au tournant.       Dans le monde merveilleux de l'évasion fiscale, on n'a sans doute pas tout vu.      On vous explique tout pour ne pas payer d'impôts sur les dividendes, au cas où... Les Allemands ne décolèrent pas, comme s'ils découvraient la lune.________________________
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Dedans ou dehors?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(C'était il y seulement trois ans...)

 

 Vers une Europe encore plus light
                                                  (Re) tirez (-vous) les premiers, Messieurs les Anglais...
                   Double jeu  ou chantage masqué?

         Vers un repli encore plus marqué ou un nouveau mariage de raison?
   Fort de son succès électoral, Cameron surfe sur une opinion toujours divisée. Si les milieux d'affaires tiennent à rester par intérêt amarrés fortement au continent, on le comprend, l'opinion est flottante. Une ligne de partage traverse le parti conservateur lui-même.
     La situation est d'autant plus incertaine que le royaume traverse des divisions internes. 
 Le pragmatisme libéral qui a inspiré la politique anglaise depuis Thatcher prend une autre tournure, avec la perspective d'une sortie possible, d'une rupture des quelques liens restant. Les remous internes aux coeur de la zone euro, la dernière affaire grecque semblent jouer le rôle d'accélérateurs.
   Les européistes souhaitent vouloir crever l'abcès, mais considèrent que Londres a plus à perdre qu'à gagner à larguer les amarres du seul point de leurs intérêts. Mais si le coup d'accélérateur de Cameron débouche sur un divorce, la logique britannique ne changera pas fondamentalement son attitude consistant à venir à Bruxelles comme elle viendrait au FMI ou à une toute autre organisation internationale, sans perspectives politiques.  Un business comme un autre...
     ...Le Royaume-Uni continue de s’interroger sur son appartenance à l’Europe. A la stupeur des Américains : « J’apprécie un Royaume-Uni fort dans une Union européenne forte » dit Barack Obama. Mais comme le déclarait David Cameron en annonçant son référendum : « Pour nous, l’Union européenne n’est pas une fin en soi »
  «Je n’ai aucun attachement émotionnel» aux institutions de l’Union européenne", dit-il.
         Il pose ses conditions: une plus grande flexibilité est attendue de la part du continent.
              Un Europe peut-être, oui, à la mode britannique, version Thatcher-Cameron, qui ouvre la voie à une dérégulation maximale, beaucoup plus grande que celle que propose Bruxelles, dans sa logique libérale..
  Depuis le fameux I want my Money back de Maggie, on retrouve aujourd'hui les mêmes exigences
à Down Street.
  On peut comprendre la nouvelle ligne londonienne, à la lumière de la crise européenne, des impasses d'une monnaie inadaptée, sauf pour l' Allemagne, des doutes profonds qu'inspirent ses impasses actuelles.
  Si l' Europe devait se reconstruire sur de nouvelles bases, de manière plus ressérrée et plus politiquement intégrée, la perte d'Albion ne serait pas un drame. 
   Peut-être assiste-t-on à un début d'une redéfinition de nouvelles alliances futures, dans un espace resté seulement un vaste marché libéral, qui arrange bien les intérêts anglo-saxons?...
   Wait and see...
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Toujours plus vite!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

La vie- TGV
                Difficile d'échapper au mouvement général qui inconsciemment nous entraîne vers un avant , dont l'horizon, mal défini, ne cesse de fuir, à la mesure de notre hâte.
      Un phénomène historique et culturel auquel nous échappons difficilement, du moins dans la vie active. C'est tout un mouvement ou l'innovation rapide, dans le contexte d'un concurrence effrénée, devient la règle et où nos esprits sont en permanence sollicités par des aspirations sans fin, des projets toujours indéfinis et mouvants, donc des insatisfactions, des frustrations qui se renouvellent perpétuellement, si nous nous laissons entraîner comme fétus de paille dans le tourbillon de la "vie moderne".
     Nous sommes devenus malades du temps, parfois jusqu'à la pathologie, après lequel nous courrons en permanence, piégés par nos désirs qui ne peuvent être comblés, même par les tous derniers objets en pointe de l'innovation..qui ne durent guère, les toutes dernières tendances érigées en idéaux..
      Les points d'ancrage dans le présent nous font de plus en plus défaut.
        Être affamé de temps ne provoque pas la mort, rassurent John Robinson et Geoffrey Godbey, mais, comme l’avaient observé les philosophes antiques, empêche de commencer à vivre. »
    Nous finissons par ne plus être satisfaits de rien, puisque rien ne paraît avoir de fin, dans la course somnambulique qui nous projette sans cesse en avant, un horizon qui  fuit sans retour. Et nous en avons si peu conscience, sinon par intermittence.
   Comme le dit justement quelqu'un, l'essentiel d'un voyage n'est pas l'arrivée mais le chemin. rejoignant Montaigne sur ce point, qui s'efforce, par un travail sur soi, d'arrêter la promptitude du temps qui nous happe.
     Le temps d'exister se réduit subjectivement dans le maelstrom de la vie constamment investie autour de nous par le culte de la performance et de la fuite en avant. Après la 4G, la 5G...
    Dans l'univers marchand qui nous squatte, des biens qui nous possèdent, plus que nous les possédons, rien ne doit demeurer en l'état.         L'obsolescence programmée est même souvent devenu un des fondamentaux de l'univers marchand.
     Le temps blesse mais peut aussi paradoxalement réconcilier.
         Place au futur! devient le mot d'ordre dominant.
                      Il y a urgence à ralentir!
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Des millions d'amis

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Facebook: I like! 
                         Que des amis!
                                                   Merci Facebook!
      Hier, j'étais esseulé. Aujourd'hui, j'ai des milliers d'amis.
Grâce à Facebook.
Demain peut-être des milliards...Le bonheur en plus...
             Déjà il y avait les gentils gazouillis de Twitter. 
     Là, c'est la marche vers une grande fraternité mondiale, comme même Kant ne l'aurait pas rêvé.
 Facebook construit une paix universelle virtuelle?
      Et moi qui croyais naïvement que c'était déjà rare et précieux d'avoir un seul ami, un vrai.... 
N'allez pas croire que la firme  le service ait des arrières pensées commerciales.
  Ou que (horresco referens!) elle se livrerait à un quelconque flicage.
Non, non, non!
  Sa mission n'est pas désintéressée.
         Un copain malin, serein et sain.
  Contrairement à ce que prétendent certaines mauvaises langues...
Il faudrait être juste concernant notre robot  bien algorithmé grand rassembleur de l'humanité.
   Il mériterait le Prix Nobel de la paix...
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Métier à risques?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Où va l'école?
               Certes,on n'est pas aux USA ou  à O.K.Corral.
                                                 Ni même à la journée de la jupe.
      Mais le fait, que l'on appelle divers, a tout de même de quoi inquiéter.
    Même si la question n'est pas nouvelle. Mais elle prend de nouvelles formes.

       Certes, l'enfant a des droits, cela va maintenant de soi. Mais on insiste peu sur la notion de devoir et dans de  nombreux cas celle de travail semble s'être s'évanouie.
      Oui, notre système solaire est malade et à force de valoriser la" tolérance", d'ouvrir l'école au monde, de privilégier le ludique, les dérives se sont faites de plus en plus nombreuses, à l'image aussi de la société. La bienveillance n'est pas la fausse tolérance et l'abandon des règles nécessaires à la vie en commun.
    On en est arrivé à une silence et à une chape de plomb où la notion même d'enseigner finit bien souvent par perdre son sens.
  Les témoignages ne sont pas rares d'enseignants, impuissants et isolés, qui ne peuvent plus exprimer leur vécu difficile, l'administration minimisant les faits selon une loi du silence qui doit beaucoup au carriérisme et à la myopie. Une administration qui réagit toujours trop tard et partiellement.
     Pas de vague! devient trop souvent le mot d'ordre tacite.
        La médecin refuse de voit le malade en face, les dérives quotidiennes ne peuvent que perdurer.
La question des normes et des valeurs  est souvent éludée et l'intimidation est courante.
  Le tout sécuritaire ne sera pas le remède aux dérives, car une grande partie du problème se trouve en dehors de la classe, trop peu souvent soulignée.
   Les valeurs sociétales dominantes semblent s’éloigner toujours davantage de celles portées par l’École. Pour que l’élève accède au savoir, il lui faut contrôler ses pulsions a minima, accepter au moins temporairement une discipline qui permet la réflexion et l’entrée dans le travail, s’engager dans une démarche active s’inscrivant dans la durée et réclamant sens de l’effort. Il en est tout autrement dans notre société dominée par un individualisme devenu la valeur de référence, où l’univers de la consommation donne à voir – et permet à ceux qui en ont les moyens – d’accéder au plaisir le plus vite possible, sans effort et apparemment sans limites. Ce « capitalisme pulsionnel » (Stiegler, 2006) devient le moteur de notre économie et imprègne en profondeur les comportements individuels. Il cible en particulier les jeunes, cherchant à capter leur attention à travers l’image et le son (de télévision, d’ordinateur, de téléphone portable). Langage privilégié de cette pulsion, la publicité ne cesse d’user de l’inversion des places générationnelles (Marcelli, 2003), présentant l’enfant comme tout-puissant et omniscient, l’adulte comme inconsistant, faible, ignorant et sans intérêt. Quant à la télévision, elle produit chez les élèves une attention plus fragmentée, difficilement capable d'intégrer la continuité. Plus généralement, elle cherche à garder le téléspectateur sous emprise par toutes les formes d’effets possibles et imaginables, avant de lui permettre de réfléchir et de penser (Meirieu, 2007). Un tel contexte rend l’action éducative et pédagogique paradoxale, puisqu’on reproche aux enseignants de ne plus jouer leur rôle alors même qu’une action de leur part irait à contre- courant des valeurs que notre société promeut.
        L'école républicaine  perd ses valeurs et la question des normes et la question de l'autoritéet du respect est au coeur du débat.
     Les renoncements et les complaisances accumulées ne doivent plus nous étonner.
         C'est le règne quasi généralisé de l'enfants roi et des parents consommateurs plus que citoyens.
  Comme disait déjà Platon dans la République:
        « Lorsque les parents s’habituent à laisser faire leurs enfants ; lorsque les enfants ne tiennent plus compte de leurs paroles ; lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves ; lorsque finalement les jeunes méprisent les lois, parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien ni de personne, alors, c’est en toute justesse, le début de la tyrannie. Oui ! La jeunesse n’a que du mépris pour ceux de ses maîtres qui s’abaissent à la suivre au lieu de la guider. »
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La nature est-elle capital(e)?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(Il y trois ans...)

 

 A la veille de la COP 21...qui ne débouchera sans doute sur rien de contraignant...
                                       Où il sera beaucoup question de nature, du point de vue climatique.
           On évitera d'évoquer le business dont elle fait l'objet de plus en plus, sous prétexte de protection.
               Comme le rappelle opportunément Arte,
     On se trouve confronté à des tendances économiques lourdes qui vont à contre courant de l'esprit de la manifestation parisienne à prétention hautement écologique.
     A l'heure où les terres s'appauvrissent du fait du développement del'agrobusiness, l'accès à l'eau se restreint pour beaucoup, des espèces disparaissent à jamais ...La nature prend de plus en plus une valeur marchande.
       On le sait, on le voit, la finance peut envahir tous les secteurs de la vie et même...de la mort
          On peut spéculer sur tout, même sur la couleur du futur chapeau de la reine d'Angleterre ou sur l'éventualité d'un tsunami sur les côtes chiliennes...
            Ce qui n'a pas de prix en soi devient monétisés, avec les meilleurs sentiments:
    Encore embryonnaire il y a quelques années, ce marché est aujourd'hui l'un des plus prometteurs en terme de profit. Son mode de fonctionnement est simple. De plus en plus de sociétés financières ou d'assurances, parfois précédées par les économistes, attribuent un coût à la nature. Combien vaut la forêt d'Amazonie ? Quelle est la valeur marchande de l'incessant labeur de pollinisation accompli par les abeilles ? Jusqu'ici, l'"invisibilité économique" de la nature ne jouait pas en sa faveur : les marchés n'aiment ni l'abondance ni la gratuité. Mais avec la raréfaction des ressources et la disparition programmée de certaines espèces, l'équation a changé. La loi de l'offre et de la demande peut maintenant s'appliquer aux richesses naturelles. Ainsi, des banques et des fonds d'investissements, pourtant responsables de la dernière crise financière en date, achètent d'immenses zones naturelles riches en espèces animales et végétales menacées. Monétarisées et financiarisées, ces réserves sont ensuite transformées en produits boursiers possiblement spéculatifs. On peut donc acheter des actions "mouche", "orang-outan" ou "saumon". En investissant dans ces titres, les entreprises polluantes obtiennent des "certificats de bonne conduite" qui les dispensent de suspendre leurs activités les plus néfastes... 
    L'enquête dresse un vaste panorama des intérêts en jeu et des lobbies en action autour de ce "nouveau" capital naturel, se demandant au final quelles valeurs défendent réellement ceux qui attribuent un coût à la nature. Une nouvelle crise financière pourrait en effet résulter de la spéculation et de l'effondrement de ces nouveaux marchés...« Ecosystememarketplace » siégeant à Washington, prédit que « la nouvelle vague des profits viendra de ces marchés environnementaux ».
      L'avenir est radieux pour une nouvelle vague de profit, au nom du développement durable...
. Bank of America-Merrill Lynch, JP Morgan, Citigroup...tout les grands groupes sont présents

                 Mais, le vernis environnemental dont se parent les entreprises qui investissent ce nouveau créneau a déjà commencé à craquer. Au Brésil, le cas du géant minier Vale est édifiant. Il se targue de lutter contre la déforestation de l’Amazonie, mais ne plante qu’un seul type d’arbre, l’eucalyptus. Appauvrissante pour la terre, cette variété est en revanche susceptible d’être revendue pour la production de biocarburants. En attendant, coté en Bourse à l’index du développement durable, Vale est rémunéré chaque année par les marchés financiers pour ce prétendu « investissement vert ».
           Pourtant on nage en pleine absurdité en considérant la nature comme un capital:
                   L'ensemble de la nature   devient une marchandise cotée.La nature est un sous-système du système financier, un « capital » qui génère des « flux de services » évalués par des organismes de notation. Ecologues et climatologues sont recrutés pour orienter les cat bonds, ces « obligations catastrophe » qui émergent comme les nouveaux fleurons de l’écoblanchiment. Désormais, les acteurs financiers peuvent spéculer sur la dégradation des écosystèmes...
     On croit rêver, mais les banquiers et assureurs en parlent avec le plus grand sérieux, le sérieux qui sied à des investisseurs friands de tout.
        Un dévoiement de la notion de valeur, une perversion de sens, de la notion de gratuité. 
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Points de vue

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

__ Un fan fétichiste qui ne mégote pas.

__ Libre-échange: quand tout s'embrouille.

__ Gallica: on ne s'en lasse jamais.

__  Le pétrole de nouveau d'actualité en Guyane, après Schell.

__ Journal d'un médecin de campagne.

__ Retour sur la libéralisation des transports.

__ Démantèlement du nucléaire: un saut dans l'inconnu?


__ Quand l'armée US était en Sibérie

__ Stratégique, l'Arctique?
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Vers une uberisation généralisée?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

L'avenir du travail en question
                                                     Les tendances vers l'uberisation sont-elles des menaces  ou des chances pour le travail de demain?
     Derrière ce mot fourre-tout , ne se cachent pas que des fantasmes.
   En liaison étroite avec le développement des algorithmes, on peut s'attendre à des disparitions ou à des transformations profondes de certaines taches et de certains métiers.
   Les décisions s'automatiseraient et se feraient  à  notre place.
Et pas seulement au niveau du travail, mais aussi de la gestion globale desdécisions humaines  
  ...La gouvernementalité algorithmique est une stratégie de neutralisation de l’incertitude – et, en particulier, de l’incertitude générée par la spontanéité des comportements humains. C’est que, dans ce monde en réseau, c’est l’incertitude comme telle, c’est-à-dire l’excès du possible sur le probable, le mode conditionnel de «ce que peuvent les corps», qui devient la cible du pouvoir...
      Un pas serait franchi vers une rationalité politique, une gouvernance technocratique et sans aléas, allant outre les méandres imprévisibles des passions et de la volonté humaine.
      Un rêve technocratique ou un enfer qui aurait l'apparence du Meilleur de mondes, sans imprévu, parfaitement planifié, sans innovation humaine?

          L'homme algorithmé imposerait sa logique sur le hasard et l'incertitude, dont les marchés ont horreur.
Certains y pensent du côté de la Silicon Valley 

        C’est Le Monde qui nous fournit cet article annonçant la mise en place par Amazon de Flex, une nouvelle méthode de management où des individus deviennent livreurs en acceptant les offres que leur propose le géant de la vente en ligne.

Evidemment, quand ils ne livrent pas, ils ne sont pas payés, et ils ne sont pas directement salariés d’Amazon, uniquement des prestataires employés pour une tâche bien précise limitée dans le temps.
Pour ceux qui travaillent en freelance, rien de nouveau là-dedans. Néanmoins, c’est une manière de travailler pertinente pour des prestations individualisées et ponctuelles qui se répand dans des domaines où le besoin en main-d’œuvre est récurrent, et où cette méthode ne vise dès lors que la diminution des frais à tout prix plutôt qu’une réelle efficacité.
Un tel mode de gestion dépend de l’offre et de la demande. Quand tous les livreurs opéreront de la sorte, ils seront totalement à la merci des conditions des grossistes, puisque privés d’une protection sociale.
En somme, quand ils n’ont pas de mission, ils ne mangent pas. Et pourtant, ils ont un travail...
    Une nouvelle forme du contrat 0 heure, comme en UK? 
             Pour autant, à en croire Rue89, ils ne devraient pas se plaindre, car une relève arrive, qui ne menacera pas, elle, de se mettre en grève.
   Les robots ne sont plus seulement des machines placées dans des usines qui, après avoir amplifié les capacités des ouvriers, ont capté le savoir technique pour réduire leurs servants à de simples appendices remplaçables. Désormais, ils envahissent aussi les rues.
  Les robots autonomes sont vraisemblablement la prochaine révolution du travail. D’ici vingt ans, une fois les véhicules autonomes généralisés, il n’y aura plus ni chauffeur routier, ni conducteur de bus ou taxi.
  Aucune connaissance technique procédurale ne semble pouvoir leur échapper, et pourtant, chaque politique continue à parler de nouvelles créations d’emploi, ne faisant alors qu’empirer les choses, faute de se poser les vraies questions...
        La bataille n'est-elle pas déjà perdue, même dans le domaine de l'art ou celui de l'écriture?.
                    Un nouveau contrat social, comme le pense Bernard Stiegler sera-t-il suffisant pour réguler, voire enrayer une tendance lourde, qui constituerait une révolution d'une plus grande ampleur que toutes les autres?
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Points d'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

__ Un épisode assez mal connu de la 2de guerre mondiale:
           La bataille de l'eau lourde: une opération audacieuse en plusieurs phases, qui finit par ôter aux Allemands tout espoir d'accéder à la mise au point de la bombe atomique.
               Un des derniers résistants norvégien s'en est allé.
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__ Le directoire: une période mal connue.
                                Une consolidation des acquis révolutionnaires, mais inégale et inachevée, qui se termine mal.
                    Le Consulat mènera à l'Empire.
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__ Robespierre: figure contestée hier et aujourd'hui
                      Une figure plus compliquée que certaines images d'Epinal qui ont la vie dure.
  
     Injustement diabolisé, déjà par les Thermidoriens il fut aussi instrumentalisé. avant de retrouver un statut plus historiquement fidèle.

     Un point d'histoire à revisiter, dans le mouvement révolutionnaire et sa complexité.
       
     On se dispute encore son image,pas toujours avec la rigueur souhaitée.

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