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Les tribulations de Jean-Claude

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Juncker, hélas!
                    Après la reconversion heureuse de José Manuel, qui s'active de son côté au service de Goldman Sachs, la banque des banques, Jean-Claude fait le job comme il peut à Bruxelles.
       Entre deux verres, il s'occupe, à la tête de la Commission quasiment autoproclamée, ne sachant plus où donner le la tête dans une Europe qui tangue, entre Orban et Salvini, les enfants terribles.
       Il a perdu sa boussole
  Mais où va l'Europe? se demandait il y a peu un croyant, défenseur fédéraliste, qui fait une critique sévère des dérives de Bruxelles et ne mâche pas ses mots. Si les fidèles s'y mettent...
       Il est vrai que Jean-Claude a commis quelques négligences. Rien de plus
   De plus, occupé comme il est, il n'a pas vu un phénomène qui se passe (aussi) dans son pays, le petit paradis luxembourgeois.
   Il aurait même tout fait pour freiner des quatre fers contre des mesures de rétorsion.
      L'évasion fiscale: une faute mineure, sans doute...
  Le parlement se réveille parfois pour manifester quelques désapprobations, puis se rendort.
    Une affaire chasse l'autre. Dépité, il n'est plus écouté. Parfois, il est vertement critiqué, marchant parfois sur des oeufs.
     Mais c'est décidé, l'année prochaine il va tailler ses rosiers.
           Grosse fatigue!...

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Personne n'est parfait

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Pas même Eric Zemmour.

                                   Eric est un personnage indispensable dans le PAF français.
   Pourrait-on s'en passer? Un des plus grands z' emmouristes humoristes de notre temps.


   Ses zemmourades ont l'art de distraire le public, comme cette dernière en date:

   Eric Zemmour « n’aime pas les descendants d’esclaves ».
      « Comment vous expliquer ? Ils ne lui reviennent pas. Les descendants d’esclaves, c’est pas son truc. Est-ce la couleur de leur peau qui le met mal à l’aise ? Leur histoire ? Leur culture ? Les trois ? On ne sait pas, mais c’est comme ça. Inutile d’épiloguer, il faut se faire une raison. On est comme on est. Zemmour n’aime pas les descendants d’esclave. Notre chroniqueur vedette est raciste. Personne n’est parfaitEt si c’était ce qui faisait précisément son charme ?..En revanche, nous certifions que Zemmour n’a rien contre les descendants d’esclavagistes. Nous pouvons jurer qu’il n’a jamais eu une parole déplacée à leur endroit. Mais, les descendants d’esclaves, comment vous dire ? Il ne les sent pas, ça le dérange, ça l’incommode, ça ne lui sied pas, ça l’offusque, ça lui gâche un peu le paysage. Ça vous pose un problème ? »    Les descendants d’esclaves pourraient-ils avoir la politesse de ne pas être des descendants d’esclaves. Ce serait la moindre des choses, non ? Leur existence répugne à Zemmour. Merci pour lui.
     Il a ses préférences, comme tout le monde.. Certains aiment mieux la fraise que la framboise, d'autres préfèrent le palestinien modéré au rabbin ultra-orthodoxe d'extrême droite, etc......
                   Le petit problème avec lui, c'est qu'il lui arrive parfois d'avoir des difficultés à apprécier l'Autre.
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Ça baigne pour eux

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Grand écart
                    Nous ne sommes pas les premiers, mais nous ne sommes pas mal placés et...nous faisons des progrès.
   Au train où ça va, nous serons tous millionnaires, comme nous y invitait Jupiter.
       Le ruissellement, cela marcherait. Il suffirait d'y croire.

   Les chiffres sont régulièrement en hausse, et la spéculation et la concentration aidant, il y a bon espoir que les fortunes continuent leur irrésistible  ascension.
   En route pour une société de plus en plus duale?
   Des ministres montrent l'exemple. A nous de suivre leur pas.
     Encore un effort et (presque?) tous le seront...enfin il faudra du temps.
   L'inconvénient, c'est qu'il n'y a pas que les revenus, déclarés ou non, qui comptent, mais aussi et souvent surtout le patrimoine, transmis ou non par héritage.
   Bref, on progresse quand même...
      Sauf que, il ne sont pas rares ceux qui ne vivent qu'avec moins de mille euros par mois.
  Mais il y a de l'espoir, et, comme on dit, l'argent ne fait pas le bonheur.
      Certains diront qu'il y a encore trop de pauvres et de plus en plus en plus de précaires. Mais Paris ne s'est pas faite en un jour et, pour l'abondance partagée, il faudra attendre encore un peu.
    Demain, il y aura un pognon de dingue pour tout le monde, et pas seulement pour quelques happy few, bien nés ou requins en affaires.
    On va faire mentir les chiffres.
       Un peu de bonne volonté et d'optimisme devait suffire, pour réduire, voir effacer ce que d'aucuns considèrent comme une anomalie, ou le produit normal d'un système qu'il faut changer.
  Tout le monde n'est pas né sous la même étoile, mais l'ordre social, contrairement à celui de la nature, est là pour être changé.
    La reproduction, ce n'est pas un mécanisme d'ordre matériel, mais un phénomène historique. Et sur l'histoire nous pouvons peser.
                                        Si on veut...
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Servier à la barre

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Dix ans après! Dix ans...

                    "Tromperie aggravée", telle est la sentence pour une entreprise pharmaceutique dont la rigueur scientifique et surtout déontologique n'a pas été la valeura phare. C'est le moins que l'on puisse dire.     Le laboratoire Servier a commercialisé sciemment un médicament, détourné de son usage initial, dont il pouvait connaître non seulement l'inutilité, mais aussi les dangers souvent mortels. Une attitude criminelle. Une sentence trop clémente.                                                                                                           Une affaire en or, qui ne devait pas durer, malgré le lobbysme intense et les autojustifications constantes. Plus de trente ans de super-profits, qui pose le problème du contrôle public de l'industrie pharmaceutique, la plus rentable de toutes. C'est la confiance dans le système sanitaire français qui se trouve gravement entamé. Mais aussi une prise de conscience permet à cette occasion de s'installer. Mais si Irène Frachon n'avait pas poursuivi avec obstination et courage sa recherche, en serait-on arrivé enfin là?

 

                Servier s'en tire finalement bien, étant donné la gravité des faits, les conséquences de leurs méfaits dans le temps. L'agence du médicament a failli lui aussi. L'ANSM est aussi en cause, donc les services de santé de l'Etat et indirectement les conflits d'intérêts entre les laboratoires pharmaceutiques et une partie du corps médical et des chercheurs.                   _____ L'heure de vérité a enfin sonné au sujet de ce médicament qui a montré sa nocivité pendant un certain nombre d'années? On le voit au terme de cette procédure toujours reportée. La montagne accouchera-t-elle d'une souris ou permettra-t-elle de mettre à jour tous les niveaux de responsabilité et les arcanes de décisions mortifères, se demandait-on il y a un an?  Une affaire en or, certes, mais une déontologie défaillante, pour utiliser un euphémisme... Un trafic d'influences à plusieurs niveaux, favorisant la toute puissance de Servier. (*) Malgré les dénégations, il est avéré que: Entre 1976 et en 2009, près de 5 millions de personnes se sont vu prescrire du Mediator. En croisant plusieurs bases de données de l'Assurance maladie, on a pu calculer la surmortalité induite par les pathologies provoquées par cette molécule et estimer le nombre total de décès dus au Mediator, pendant toute la durée de commercialisation et au-delà, à environ 2 000 morts....Malgré les discours déresponsabilisant, le rôle de l'Etat est aussi en question, dans son rôle de contrôle et de régulateur.    Cette affaire emblématique de santé publique, qui a mis en cause le deuxième groupe pharmaceutique français, a montré l’échec des autorités sanitaires et a révélé les liens incestueux que peut entretenir l’industrie du médicament avec certains experts scientifiques et hauts dirigeants français, doit être jugée lors d’un procès-fleuve qui doit s’ouvrir lundi 23 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour ne s’achever qu’au printemps...                ___Par extension, c'est toute une partie de la production pharmaceutique, extrêmement rentable, qui est aussi en question. Le Mediator est un cas emblématique de nombreux dysfonctionnements de notre système de santé, insuffisamment réglementé.                          ________________________________________________

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Dissoudre le peuple?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Mais quel peuple?
                          Quand un peuple devient ingouvernable aux yeux d'un gouvernement sans principes et entrave ses décisions arbitraires, la bonne décision serait-elle de le dissoudre afin de gouverner à sa guise?...
...Selon la préconisation humoristico-critique de B.Brecht visant le régime autocratique  de son époque.

  Question absurde, bien sûr, mais doit-on pour autant idéaliser le peuple, cette notion si équivoque, enjeu de tant de discours politiques de toutes tendances. Une notion indispensable mais piégée. Parfois idéalisée de manière mythique, comme si elle était par définition source de vérité et de pouvoir éclairé?
     Un constat: le peuple vote (trop) souvent de manière discutable à un moment donné, parfois même contre ses propres intérêts.
   Les exemples surabondent dans l'histoire récente: sans parler du plébiscite en faveur d'un führer jugé libérateur, il y a ceux du Brésil, très récent, ceux des USA, qui dérivent.
  Les joueurs de flûte ont parfois du succès, jouant sur la flatterie et les peurs, réelles ou fabriquées, à la faveur d'un contexte difficile. Une rhétorique habilement menée peut aboutir au pire des régimes.   Comment une majorité peut se précipiter dans les bras d'un homme dit providentiel qui prétend les libérer, alors qu'il joue habilement, machiavéliquement, sur les tendances à la servitude volontaire d'une partie de l'opinion? Question problématique et déstabilisante, surtout après coup. Comment une grande majorité d'Allemands, passée par les urnes, a pu se précipiter de manière somnambulique dans le drame qui se préparait?
    Rien de nouveau depuis Platon.
         De quel peuple parle-t-on, cette notion ambiguë, surtout depuis la Révolution? Une notion mobilisatrice mais dont certains usages ne cadrent pas avec les exigences démocratiques proclamées, parfois perverties verbalement et dans les faits. Une démocratie dite populaire ne se construit pas que par des mots.
  Une ambiguïté souvent soulignée, venue de divers horizons.
 Des confusions qui affectent aussi la notion de populisme, souvent trop rapidement vilipendée.
   Le mot peuple signifie trop ou trop peu, selon l'acception qu'on lui donne dans tel ou tel contexte historique ou champ de réflexion politique.


 ...Il est possible de soutenir que l’ambiguïté qui caractérise la notion de « peuple » n’est ni accidentelle, ni préjudiciable à son usage politique ou philosophique, voire que c’est cette ambiguïté qui en fait l’intérêt, parce qu’elle en soutient sa fonction politicienne donc polémique. Que veut dire Mirabeau ? Que notre « peuple » renvoie à trois termes, donc trois sens en latin : la nation, c’est-à-dire ici l’ensemble des citoyens, détenteurs de droits politiques, le populus ; le « petit peuple » (Montesquieu), la plebs, par opposition à l’aristocratie ; la foule ou la canaille, la multitudo ou la turba, la populace caractérisée par ses mouvements violents, irrationnels. L’exigence de clarté conceptuelle voudrait qu’on bannisse un tel mot, incapable de nommer ce qu’il vise. L’intelligence politique du Marquis y voit un avantage : le peuple n’est pas une chose simple qui pourrait se ranger sous une étiquette claire. Il procède au contraire, dans son existence politique, du nom qu’il reçoit, en raison des relations et des conflits dans lesquels il est pris. Le peuple n’est pas une réalité substantielle. La multiplicité des hommes que l’on nomme « peuple » est populusen tant que formant une nation, entité juridique douée d’une volonté unifiée ; plebs si on ne prend en compte que cette partie de la nation, socialement définie par son dénuement, voire sa pauvreté ; vulgus, voire canaille si on se place du point de vue méprisant des « Grands » qui lui reprochent la grossièreté dans laquelle ils la tiennent[3]. Mais c’est justement cette dernière dénomination qui révèle l’intérêt du politique dont la tâche semble bien être de nouer ensemble ces deux aspects. Machiavélisme de Mirabeau qui ne confond le Prince, ni avec les Grands, ni avec le Peuple. En régime républicain, c’est-à-dire sous le principe de la représentation, il faut à la fois s’adresser à la plèbe  au nom du populus, et tenir en respect l’aristocratie en raison du même principe, en lui faisant miroiter la menace du vulgus...
     Le peuple est toujours au centre de polémiques qui ne tarissent guère, quand on a compris que toute société est traversée par des contradictions et des conflits d'intérêt.
    Sans une éducation digne de ce nom et particulièrement une éducation politique éclairée, la notion de peuple ne risque guère de sortir du flou et parfois des contradictions.
      Un peuple peut se tromper et être trompé, mais cette notion est incontournable. On ne peut en faire l'économie, à condition de le clarifier à chaque usage.__L'exalter Ou le former?

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L'Afrique et son histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 La mal connue

                L' histoire du continent africain reste encore largement à faire. Il était supposé être immuable, dès qu'il fut découvert. Et le préjugé dura, renforcé par l' aveuglement colonial, qui avait besoin de maintenir le mythe de peuples-enfants, qu'il fallait mener au niveau de notre histoire, considérée comme LA référence et le modèle.        Depuis quelques décennies surtout, les études africaines, avec leurs limites, ont modifié enfin notre regard. L'histoire de ce continent dit mineur  a une histoire que l'on ne soupçonnait pas à une époque, histoire que l'on continue à mettre à jour peu à peu malgré les difficultés liées au manque d'archives.     Hors du fait que, c'est bien établi, l'Afrique de l'Ouest est le berceau de l'humanité. Certains peuples étaient déjà des navigateurs et des marchands: "...la palme d'or de la navigation revient très certainement aux Somaliens. Si, aujourd'hui, la Somalie rime avec pauvreté et piraterie, il y a quelques siècles, elle était plutôt synonyme de cités portuaires florissantes et abritait des commerçants qui faisaient partie des meilleurs de l'océan Indien. Ils entretenaient des contacts commerciaux avec l'Arabie, l'Inde, la Perse, l'Égypte, la Chine, Venise et, plus tard, le Portugal...."

          Oui, l'Afrique a une histoire. Et quelle histoire! Partiellement connue. Largement méconnue.  Contrairement aux nombreux préjugés toujours tenaces, entretenus par l'ignorance, les clichés longtemps répandus, certains propos publics, même en haut lieu:

 On se souvient du Le discours de Dakar où Sarkozy déclara sans sourciller, sans doute victime de son "nègre" , disent les plus indulgents: " le « drame de l'Afrique » vient du fait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès ."   Les Africains seraient donc restés de grands enfants, qu'il (nous) resterait à éduquer. Un ethnocentrisme qui régna au coeur de l'entreprise coloniale et dont il reste des traces.    Un européocentrisme étriqué, un essentialisme tenace et une ignorance sidérante. 
             On le sait mieux maintenant, l'Afrique a une histoire. On peut le savoir...
 Certes, l'Afrique bouge sous nos yeux actuellement, du moins certains pays plus que d'autres, chapeautés par l'aide chinoise ou non, certains ne s'étant pas encore relevés de la potion amère du FMI et des fonds vautour.
  Mais elle l'a toujours fait, si l'on met entre parenthèse la période coloniale où l'Europe se partageait le gâteau.
       Ce continent oublié, ce passé occulté nous revient aujourd'hui après quelques siècles de silence. Pour les colonisateurs, l'Afrique était une page vierge où l'Europe allait inscrire ses valeurs, au nom d'une civilisation de référence et d'intérêts bien compris. Pour s'installer en Afrique et l'exploiter en toute bonne conscience, il fallait bien "infantiliser" ce continent de grands enfants, comme l'avait bien vu déjà ironiquement Montesquieu:
   "Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres._Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves._Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre._On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne, dans un corps tout noir..."
 

 

    Après la période coloniale, la Françe-Afrique a pris le relai, faisant mine de gérer l'indépendance, comme au Gabon, où Sarkozy, et d'autres, ont réécrit l'histoire
   Paris a forcé la main aux Africains: "... l'indépendance imposée aux Africains, bien que décidée par Paris avec la bénédiction de Washington au gré des préjugés les plus réactionnaires et de vils calculs, fut présentée comme le triomphe des idées progressistes, de la liberté, de la modernité politique et, ironie suprême, de la volonté des Africains."
    L'Afrique de "Papa" n'est pas tout à fait finie... L'imposition du franc CFA reste une des traces de cette subordination.

  L'Afrique, si diverse, n'est "en retard" que par rapport à nos modèles de développement, mais elle pourrait bien nous étonner par les chemins originaux qu'elle pourrait prendre à l'avenir. "L'Afrique est mal partie", disait R. Dumont après les décolonisations officielles, mais elle pourrait bien un jour nous surprendre..  _____________________________

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L'essence et l'existence

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Philosophiquement non conforme
                                                  Que Jean-Paul Sartre me  pardonne, lui qui évoluait dans des sphères de pensée moins triviale, mais il faut bien le dire: l'essence précède l'existence. Et non l'inverse. 
   Sans l'essence, c'est le néant. Pour être -homo automobilis- il faut faire le plein. 
           Primum vivere...
       Pour beaucoup et...tant qu'il y aura du pétrole.

 


     Etant donnée la mobilité généralisée, la nécessité d'aller gagner sa croûte de plus en plus loin de chez soi, le manque de transports en commun et ...l'augmentation périodique du précieux dérivé du pétrole, dont le coût varie selon des fluctuations pas toujours très claires, parfois géopolitiques, parfois monétaires, parfois spéculatives, beaucoup de ceux qui rament tous les jours ne peuvent éviter de passer à la pompe, chez Mr Total ou chez BP.
    Tant que les sources d' énergie ne sont pas fondamentalement modifiées, tant que d'autres moyens de locomotion moins onéreux ne sont pas généralisés. Quid des projets macroniens annoncés, notamment pour les banlieues et les campagnes reculées?
    Comme disait Mme Michu, à 1,50 euro le disesel, même les rêves subissent l'inflation.
    Oui, le carburant est cher, mais...
 Le nez dans le guidon volant, on se demande où va l'argent? Question légitime,

                   Mais Sartre avait tout de même raison:
-L'homme existait avant l'essence.
-Il existera après.
-Et il peut souvent s'en passer.
    En tous cas, l'essence, c'était hier...
        Sa naissance est très récente à l'échelle de l'humanité.
            Demain, elle peut faire défaut.
                Après-demain, elle s'épuisera, inévitablement. Le pic est proche, s'il n'est déjà là.
                               Il faut s'y préparer.
                                       C'est bientôt le début de la fin.
          Le peak oil  approche..Même si les violons ne sont pas accordés entre les pessimistes (réalistes?) et les (relatifs) optimistes. En tous cas, c'est inéluctable. L'avenir, c'est demain.
  La transition énergétique, il faut s'y préparer. Et on n'est pas trop bien parti.
            La transition ne sera pas facile. Mais on tarde à en prendre le chemin.
                  Après l'essence, il y aura toujours des hommes...
                      Qui devront réinventer leur avenir, l' énergie étant la base de tout.
   Alors, faut-il alléger la facture pour le consommateur moyen, l'impôt indirect étant le plus injuste qui soit, en préparant sérieusement une transition énergétique raisonnée, sachant que le tout électrique ne peut être une solution généralisable? 
                       La réponse est politique.
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Billet dominical

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Dubaï: fac cachée. Tout est possible.

__ Comment qu'on freine?

 

__ Bas les masques..

 

__ Amazon: chers syndicats!

__ Exemplaire?

__ Kafkaien!

__ Pape et sous-pape

__ Sanofi, bonne affaire?

__ Trappes à la trappe ?            _____________________

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USA: quand viendra la civilisation

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Banalité de la tuerie de masse
                                             Une de plus..
                  Mais en progrès par rapport à l'année dernière...
     Encore un effort!
  Pour le moment, 2018 ne fait pas aussi « fort » que 2017, qui avait compté jusqu’à huit fusillades de masse en une journée (le 21 août 2017), puisque au pire, elle comptabilise sept tueries – le 5 août dernier.
     On répertorie un peu moins de tueries cette année. On ne parle pas des morts individuels, victimes souvent de l'humeur de ceux qui portent parfois ostensiblement une arme à la ceinture, comme dans certains Etats.
     Seule, sans doute, l'Afrique du Sud fait mieux, à sa manière.
   Trump a raison: il faut être armé, pour lutter contre les menaces armées .Même les enseignants et les étudiants. C'est par le mal que l'on guérira le mal. Il fallait y penser...D'ailleurs, comme le vulgarise la puissante NRA, ce n'est pas l'arme qui tue, mais l'homme qui l'utilise.
     «Comment arrêter un sale mec armé d'un flingue? Avec un bon mec armé d'un flingue.» Argument imparable.
     Logique. La NRA applaudit au discours des pro-guns, Il ne faut surtout pas froisser la prospère organisation, sous peine de perdre d'intéressants soutiens financiers quand on est élu.
     En Absurdoland, ça se passe comme ça.
 On a beau, à chaque fois pleurer et prier, Dieu n'entend pas le cri des mères. On s'en remet au destin.
    En Floride, par exemple, tout continuera, malgré les opposants et quelques avancées ici ou là dans la législation des armes, qui sont souvent d'assaut. Il y a des grandes surfaces où l'on peut faire de bonnes  affaires.
       Notre Père qui êtes aux Cieux  que ton nom soit sanctifié [...]. Que la liberté de porter des armes soit préservée, et celle de protéger nos familles. Amen.
        C'est par cette prière collective réunissant 80.000 personnes que s'est ouvert le Salon annuel de la National Rifle Association (NRA) il y a deux semaines à Louisville, Kentucky. Trois jours durant, ces fans de Charlton Heston et de John Wayne ont fraternisé sur des airs de country, offrant l'un des spectacles les plus authentiques du Midwest américain. L'un des plus glaçants aussi, à l'image de ces petites filles réunies autour du stand « shoot like a girl », prouvant qu'il n'est jamais trop tôt pour manier un pistolet outre-Atlantique.___Le « business » des armes ne s'est, de fait, jamais aussi bien porté. Les Etats-Unis comptent désormais plus d'armes à feu que d'habitants. Leur nombre s'établirait à 357 millions, pour une population d'un peu moins de 320 millions. La montée du terrorisme a évidemment accentué la tendance. Mais encore plus décisives ont été les menaces de Barack Obama de limiter les ventes d'armes, via un contrôle systématique des acheteurs. « Les chiffres le prouvent : la peur de restrictions sur les ventes a un effet plus puissant que les tueries et les attaques terroristes. Barack Obama est le meilleur vendeur d'armes de la planète », résume Louis Navellier, qui dirige un fonds d'investissement du même nom à Reno (Nevada).___Rien qu'en décembre dernier les fabricants ont vendu 1,6 million d'armes aux Etats-Unis - leur meilleur mois depuis deux décennies, à l'exception de celui qui a suivi la réélection de Barack Obama en 2012. Le plus gros fabricant américain, Smith & Wesson, a ainsi vu ses profits doubler l'an dernier. Sa valeur en Bourse a décuplé depuis que Barack Obama est entré à la Maison-Blanche (+1.087 %).

         Quand prendra fin le cauchemar américain et celle du dogme biblique du Deuxième amendement?
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La Commune et ses échos

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 "Chimère mémorielle"? (note de lecture)

                           Cet événement résonne encore aujourd’hui, non sans poser encore des problèmes d'interprétation, comme c'est le cas au sujet de tout fait historique majeur, malgré sa brièveté, dont les échos se font sentir encore dans notre présent. C'est une séquence historique qui a été  instrumentalisée, comme cela arrive souvent pour les événements marquants, qui posent encore des problèmes d'interprétation, où le consensus fait problème.                                                               "...  La Commune de Paris a notamment été enrôlée au service du Front populaire, avant de revenir spectaculairement sur le devant de la scène à partir de mai 1968, « en opposition à un PCF jugé fossilisé », et, ces dernières années, d’irriguer la gauche radicale comme « questionnement libertaire de la démocratie », selon les termes de l’historien Jacques Rougerie, ou comme modèle de défense d’un espace autonome, présent dans les ZAD ou la prose du Comité invisible.   De manière plus inattendue, « une partie de l’extrême droite subversive – des boulangistes aux identitaires, en passant par les fascistes français – s’est efforcée de s’approprier la Commune ». Au point que Jacques Doriot (1898-1945) monta avec ses troupes, en 1944, au mur des Fédérés pour honorer les morts de la Commune en même temps que ceux de la division SS Charlemagne, construisant, ce faisant, « une chimère mémorielle, un assemblage improbable et monstrueux ».           Ces appropriations politiques successives se sont ajoutées à la persistance d’une légende rouge comme d’une légende noire de l’événement, sensible jusqu’à nos jours, par exemple dans le Métronome de Lorant Deutsch qui, au prétexte d’une flânerie dans Paris, assimile en réalité la Commune au vandalisme, selon les cadres d’une vulgate réactionnaire ancienne.   Tout cela a contribué à ensevelir la séquence historique sous des mythes et des « fantasmes se rapportant à ce qu’était et ce que voulait être la Commune » qui font que, paradoxalement au regard des milliers de références bibliographiques la concernant, « la Commune de Paris reste assez mal connue ».              Pour pallier cela, l’ouvrage puise au fort renouvellement historiographique qui a eu lieu depuis le centenaire de l’événement et entrelace trois modes d’écriture pour saisir un événement dont la désignation même n’est pas consensuelle puisque le mot « commune » demeure un fourre-tout.    Même si, rappelle le coordinateur de l’ouvrage, l’idée communaliste a « mûri lentement depuis la chute de l’Empire autour de plusieurs idées-forces : la levée en masse pour défendre la patrie envahie – avec le rappel du glorieux précédent de l’an II –, la mise en place d’institutions républicaines capables de promouvoir des mesures authentiquement démocratiques et sociales dont la nature reste encore à définir, la restitution aux Parisiens de leurs libertés municipales ».       Le premier type d’écriture est constitué par les biographies d’environ 500 acteurs du soulèvement, en continuité avec l’œuvre pluri-décennale entreprise par le Maitron, ce Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, aujourd’hui accessible en ligne. Les notices ont été choisies parce que les vies qu’elles retracent ont été profondément marquées par la Commune, comme aboutissement, épisode central ou point de départ de leur existence et de leur engagement. Elles permettent d’appréhender concrètement la grande diversité des parcours idéologiques qui ont pu mener à la foi communarde.

__Un travail collectif qui compte__
 

 

                  Le second est formé de synthèses à la fois concises, problématisées et documentées sur quasiment tous les aspects historiques de l’événement. On voit comment la Garde nationale, avec son fonctionnement démocratique lui permettant de révoquer ses officiers, ne facilita pas toujours l’efficacité militaire, sans lui nuire systématiquement.     On comprend pourquoi la marche sur Versailles des 3 et 4 avril fut trop tardive et sans succès, parce que de nombreux acteurs du soulèvement ne voulurent pas accentuer le risque de guerre civile et tinrent à doter la Commune d’une légitimité incontestable en organisant des élections avant de pousser l’avantage militaire offert par le soulèvement du 18 mars 1871.                                On cherche les causes du soulèvement à la jonction de trois dynamiques « distinctes mais confluentes » qui entrèrent en résonance à ce moment précis : le processus politique de républicanisation de la France sur le long terme, le contexte économique et politique ayant favorisé le développement d’organisations ouvrières et la montée de l’action revendicative, mais aussi la dynamique patriotique dans la cadre du conflit franco-prussien et dans une capitale assiégée par les troupes allemandes depuis le mois de septembre 1870.                         On analyse « la morale de la Commune ». Ou comment le discours anticommunard des années 1870 imposa une lecture morale, ou plutôt immorale, de la Commune, lui refusant un quelconque projet politique et social et mettant en scène des insurgés fondamentalement immoraux dans un désordre général.    Cela recouvrit ce fait que les communards insistèrent constamment « sur la rupture morale qui caractérisait le monde nouveau fondé sur la révolution politique et sociale » et sur une « nécessaire morale citoyenne », stigmatisant les « voleurs » et encourageant les comportements vertueux, même si « sa morale n’était pas forcément celle du camp adverse ».   On découvre aussi « les oppositions à la Commune dans Paris ». En effet, au-delà de la lutte entre « Paris » et « Versailles », et si la Commune a joui d’un indéniable soutien populaire, elle « n’a à aucun moment fait l’unanimité au sein de la population parisienne et son action a été entravée par des oppositions plus ou moins vives » : les « Amis de l’ordre », les « francs-fileurs » qui s’opposèrent par inertie en fuyant la capitale ou encore les conspirations et tentatives de sabotage.  La chute de la Commune fut d’ailleurs saluée par plusieurs manifestations de joie, sans même parler des 400 000 dénonciations, le plus souvent anonymes, qui affluèrent après la reddition de la Commune.    .....                          Les auteurs de cet ouvrage collectif jugent aussi que l’événement relève moins d’une « lutte des classes » que d’une cristallisation d’« antagonismes sociaux » et s’avère avant tout républicain et socialiste, mais au sens que ce mot possède au XIXe siècle et non au XXe.   Les rapports entre la République et la Commune constituent l’un des autres sujets fondamentaux des sections de l’ouvrage consacrées à mettre à plat l’état des controverses sur le sujet. Comment, déjà, expliquer ce paradoxe : « La Commune fut républicaine et pourtant, dans leur majorité, les républicains condamnèrent l’insurrection. »       Au-delà de la diversité des républicains, dont la majorité considérait que la Commune allait à l’encontre de la légalité et conduisait au désordre, beaucoup œuvrèrent pour une conciliation avec l’Assemblée nationale réfugiée à Versailles. Mais une fraction non négligeable d’entre eux jugeait que la Commune pouvait « favoriser la restauration de la monarchie, alors que la République était fragile », après sa proclamation toute récente dans un contexte d’occupation prussienne, après la défaite de Napoléon III et la fin du second Empire.      Le nœud du débat porte alors sur la question de savoir s’il est possible d’affirmer, comme l’ont fait les partisans de la Commune et leurs descendants, que celle-ci a sauvé la République, en ce sens que le sacrifice des combattants parisiens aurait interdit tout retour au passé monarchiste. Une question longtemps débattue, à laquelle il n’existe toujours « pas de réponse consensuelle ». Certains jugent que, même si les royalistes étaient majoritaires au sein de l’Assemblée élue en février 1871, leurs désaccords étaient trop nombreux pour imposer une restauration.                                                                                                          En réalité, jugent les auteurs de cette somme collective, « la Commune constitue bel et bien le moment où un basculement, à la fois politique et psychologique, s’opère » vers l’acception d’un régime républicain, même si l’on continuera longtemps à discuter dans quelle mesure cette République fut sauvée par le sacrifice des communards montés « à l’assaut du ciel », selon les termes célèbres de Karl Marx..." (Merci à Médiapart)

                  ___L'aspect militaire de la commune a été moins évoqué.__________________

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