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Points d'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

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Nez: en avoir ou pas

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Nez: en avoir ou pas

______L’odorat est un sens mal aimé, mal connu, mais aux pouvoirs insoupçonnés.

Le "nez", métaphore aux aspects multiples, peut être un objet d’étude passionnant (surtout pour un NEZ ZEN...)

Je vais donc mettre un peu mon NEZ dans un sujet rarement évoqué, parfois jugé peu convenable ou peu digne d’intérêt : une anthropologie de l’odorat, le sens généralement le moins valorisé, le plus profond,le plus mystérieux, longtemps le plus associé à l’animalité.

_____Ce sens subtil peut-être plus ou moins éduqué (les parfums, les vins...), son intensité et sa sélectivité varient selon les périodes historiques et les cultures, le conditionnement social.


_______ L’hygiénisme s’imposera au 19° siécle. Ses excès et ses dérives (parfois morales) à notre époque, avec la chasse obsessionnelle aux "mauvaises petites odeurs", même les plus tolérables autrefois, auraient fait rire nos aïeux. Les paysans d’antan "sentaient la vache", mais ne le remarquaient pas...

Avec le développement de la ville, tout change très vite, du moins d’abord pour les classes privilégiées. Mais si les cloaques de Paris n’existent plus, dans certains quartiers de Dakar ou du Caire, le nez occidental est un peu à la peine.Mais ce qui sent mauvais n’est pas forcément ce qui pollue.
L’usage excessif des déodorants ne nous coupe-il pas d’une partie concrète de notre existence ? Ne serions-nous pas devenus, par l’effet d’un conditionnement marchand, des handicapés du pif ?...
_______["L’abaissement de la tolérance vis-à-vis des mauvaises odeurs joint à l’émergence de l’hygiène corporelle et à la mode des parfums délicats constituent des faits historiques se situant dans les années 1750. Tout à coup, il y a des lieux où l’imprégnation est devenue extrême, la puanteur soudainement insoutenable, la menace imminente. Les années passant, des voix s’élèvent pour constater que cet abandon, ces spectacles de boues, d’égouts à ciel ouvert, d’ordures déposées au pied des murs nuisent à la renommée de la cité. Mieux encore que les textes des scientifiques, les récits des voyageurs « délicats »] expriment cette différence nouvellement apparue..."
L’étude des parfums à Versailles aux XVIIe et XVIIIe siècles nous en dit long sur la médecine et les fantasmes d’une époque encore si proche de la nôtre...

____L’odeur peut être enivrante, attractive, mobilisant les fibres les plus profondes de l’individu, érotique parfois (fabuleux marché pour les parfumeurs !), ou désagréable, répulsive, quand elle est associée à la mort, à la charogne. Le parfum des "cocottes" attirait ou éloignait : l’odeur et la morale se mariaient intimement. Dis-moi ce que tu sens, je te dirai...
Une rose respirée peut changer l’humeur et le rapport affectif à la nature. L’odeur d’un cadavre, plonger l’individu dans une sorte d’ effondrement psychologique. L’un fuira les odeurs d’hôpital, l’autre sera attiré par l’odeur si particulière du jeune chiot. Extrêmes variations subjectives de l’odorat et de ses affinités...


___La puissance et le développement de l’odorat plongent leurs racines dans la toute première enfance : les premières odeurs, celles du corps de la mère, reconnue à distance, alors qu’il ne voit pas encore, celles du lait nourricier...celle des excréments, neutres ou attirants au début pour le bébé, attraction narcissique refoulée sous l’effet de l’éducation _stade anal_ (qui s’obstine à appeler "caca", tout ce qui "sent mauvais", mais aussi tout ce que les conventions réprouvent)

_____ On comprend que la psychanalyse se soit intéressée à ce sens , parfois toujours en éveil, hyperdéveloppé dans certains cas, parfois dormant, anormalement réduit, pour des raisons obscures. Le roman de Süskind nous donne une idée vertigineuse des contrastes et des pouvoirs d’une capacité olfactive hors du commun, dans un cadre où Grasse est un des acteurs...
Pour approfondir : on peut y mettre son nez avec profit...

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Alors là!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Alors là!

Noir, c'est noir...♪♫♪

Y a-t-il un espoir?

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Austerite anglaise

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Austerite anglaise

Massacre Outre-Manche

Certains journaux anglais soulignent l'extrême dureté, voire l'excès de sévérité du plan d'austérité et ses risques...
_"La hache tombe sur les pauvres".(Guardian)
_______"Le pays est divisé. La hache est tombée. Le massacre a commencé." (Newstatesman)
...Ainsi que la résignation quasi-générale
_"Comment en sommes-nous arrivés à un tel niveau de docilité et de servitude ?"



George Osborne inflige une purge sans précédent à l'économie britannique
"The Economist parle carrément d'un tour d'écrou dans les dépenses publiques « sans précédent » dans l'histoire britannique. Un tour de plus. Les coupes à la hache annoncées par le ministre britannique des Finances sont les plus sévères depuis soixante ans. Certains commentateurs remontent même jusqu'aux années 1920. L'austérité anglaise coûtera 1,3 million d'emplois . Une fin de cycle était annoncée, après le bilan mitigé de Blair et de son successeur, aujourd'hui c'est la plongée dans l'inconnu. Un pari qu'il faudra payer cher...même en laissant filer la monnaie.
"Depuis son arrivée au pouvoir en mai, le gouvernement de coalition entre conservateurs et libéraux-démocrates s'est fixé pour priorité de résorber le déficit structurel des dépenses publiques. Avec 175 milliards d'euros, il représente aujourd'hui 11% de la richesse nationale, un taux record en Europe. Pour parvenir à ses fins, George Osborne ne recule devant aucun tabou." « Aujourd'hui, la Grande-Bretagne sort du précipice et nous nous attaquons aux factures laissées par dix années de dettes. Le chemin sera difficile, mais il nous conduira vers un avenir meilleur. »
__Les humbles sujets de sa Gracieuse Majesté peuvent être rassurés...
Mais n'est pas Churchill qui veut...et l'ennemi n'est pas extérieur.
__La "pauvre reine" voit son budget réduit de 14%, participe à l'effort national".(God save!..). Comment a-t-on osé? Shoking!
Les pauvres riches sont mis aussi à contribution, mais rassurons-nous, ils sont juste égratignés. Mais dans l'ensemble, "ce sont bien les plus pauvres qui seront les principales victimes de la rigueur, comme l'analyse le très respecté Institut des études fiscales." « Le fardeau le plus lourd sera porté par les épaules les plus solides. » On est rassuré!

Plus qu'une douche écossaise, un coup de massue so british . Même Maggie n'est pas allée si loin. Voilà où mènent plus de trente années de déréglementation ultralibérale, d'abandon étatique, d'ivresse financière. La City n'a même pas protesté...

L'Europe entre dans le jeu du "toujours plus d'austérité", dira-t-on. ...On sait que les agences de notation privées veillent au grain, même si elles jouent un double jeu, comme on l'a vu dans le cas de la Grèce. L'Europe entière est asservie aux dicktats des grandes banques, qui ont joué sans contrôle et à courte vue, même contre leurs propres intérêts, tout en ayant été renflouées par les Etats ("too big to fall"), et qui entendent se refaire du gras, comptant sur les élites pour faire le boulot. Un remède de cheval, qui va se révéler vite toxique pour le pays, car aucun signe de reprise ne se dessine dans les prochaines années , et la pauvreté d'un très grand nombre ne pourra que s'accentuer. Sans relance ni consommation, c'est la récession assurée pour longtemps..Merci les agences de notation!...Il faudra un Dickens pour décrire ce que vont devenir certains quartiers de Leeds ou de Manchester

________________________.Bien sûr, la gentry, comme les marchés, applaudissent. Il se trouve même des journaux français bien-pensants pour approuver ces mesures.Le plan Cameron y est plébiscité :"« Experts de l’UMP et du PS, prenez d’urgence le TGV pour Londres –s’il n’y a pas grève ». L’ironique injonction provient du Monde, historiquement chrétien-démocrate, en à peine un édito le quotidien a viré sa cuti. L’appel libéral-conservateur de Londres a retenti jusqu’à Paris. En plein conflit social sur les retraites, plus globalement sur les acquis sociaux, l’éditorialiste du Monde tente un détour par la Grande Bretagne pour mettre en avant le concept « d’austérité juste », tel un message subliminal envoyé tant aux élites réformatrices qu’aux masses contestataires – encore qu’il ne fait aucun doute que les premières lisent beaucoup plus Le Monde que les secondes… le Monde n’en démord pas, le plan d’austérité a « le mérite de la détermination et d’être administré avec le souci d’une certaine justice sociale ». Même Pierre Rousselin, l’éditorialiste du Figaro, s’interroge sur ce « remède de cheval » : « Une telle austérité budgétaire est un double pari, économique et politique. David Cameron veut agir vite et compte sur le secteur privé pour assurer la croissance. Mais la faible reprise actuelle ne risque-t-elle pas d'être tuée dans l'œuf par un excès de rigueur ? »_En 1987, après huit années de gouvernement, Le Monde tirait un bilan « ambigü » du thatchérisme. Plus de 20 ans plus tard, alors que l’Europe affronte une tempête économique et sociale, le fantôme du thatchérisme hante à nouveau la Grande Bretagne. Entre temps, Le Monde a changé… "

Pourtant les gens modestes et les classes moyennes vont être les premières victimes: "Les subventions allouées au logement social vont être divisées par deux, les prestations sociales plafonnées, le chômage de longue durée rogné, les aides aux handicapés, le budget de la police va diminuer de 20%, celui des universités de 25% -mais les droits d'inscription vont s'envoler avec la suppression du plafond actuel de 3 500 euros par an. Les collectivités locales (-28%) et la culture (-33%) sont les principales victimes de la rigueur qui, en revanche, épargne relativement les écoles, la santé et, plus surprenant, l'aide au développement, dont le budget va bénéficier d'une hausse de 37%. C'était une promesse de campagne de David Cameron. Si elle est tenue, le Royaume-Uni pourrait devenir, dans cinq ans, le premier pays de l'OCDE à honorer l'engagement de consacrer 0,7% du PIB à l'aide internationale. Au total, 91 milliards d'euros de dépenses publiques vont purement et simplement disparaître d'ici 2015, pour ramener le déficit à 1% du PIB. Même Margaret Thatcher n'avait pas osé aller aussi loin. 490 000 emplois vont être supprimés dans le secteur public et le gouvernement a déjà prévenu que des licenciements secs seraient inévitables. Pour engranger des économies supplémentaires, l'âge officiel de départ à la retraite sera fixé à 66 ans dès 2020..."


Cependant, les Britanniques semblent résignés face à ce plan de rigueur drastique
"Les mesures radicales annoncées à Londres relèguent les projets de Nicolas Sarkozy au rang de « réformettes ».
_Pourtant, au Royaume-Uni, grève et manifs ne sont pas à l'ordre du jour. L'opinion britannique soutient -pour l'instant- la politique d'austérité de son gouvernement.Il faut dire que l'opinion anglaise est par tradition révérencieuse et légitimiste par rapport au pouvoir et a pleinement intégré l'idéologie néolibérale
"Ils n'étaient que quelques dizaines à protester mollement, pancartes à la main, devant le Parlement de Westminster, lorsque George Osborne a dévoilé, mercredi 20 octobre, son plan de rigueur pour les cinq ans à venir. Les coupes à la hache annoncées par le ministre britannique des Finances sont les plus sévères depuis soixante ans." "Aujourd'hui, le pays est derrière Monsieur Osborne. Mais cela pourrait changer dans un an, quand le chômage augmentera et que le niveau de vie commencera à tomber", estime le Financial Times. Pour contrer les pertes d'emplois dans le service public, le gouvernement table en effet sur une reprise de l'économie et des créations d'emplois dans le privé. Mais pour l'éditorialiste Johann Hari du Independent, cette perspective est peu crédible. "Pour que le privé puisse créer des emplois, il faudrait que ce secteur connaisse la plus grande croissance depuis trente ans. Or qui pense que cela va vraiment arriver ?" écrit-il. "Le Times, qui salue ce moment "historique" ou le pays a "redessiné un état qui peut enfin vivre selon ses moyens", s'interroge toutefois sur l'impact des coupes sur les plus pauvres. Le gouvernement a annoncé des réductions des aides sociales de 18 milliards de livres [20,2 milliards d'euros]. "C'est là que ce posent le plus de questions quant aux choix de M. Osborne", écrit le quotidien de droite. Moins nuancé sur cette question, le Guardian titre en première page : "La hache tombe sur les pauvres". "Même les statistiques de l'Etat montrent qu'un dixième des plus pauvres va perdre une plus grande proportion de son salaire que la moyenne", affirme l'éditorialiste Polly Toynbee en couverture du quotidien de gauche. Pour le NewStatesman, le pays ne va pas tarder à réagir contre ces mesures qu'il juge inéquitables. "Les Britanniques ne font plus la grève, et ils ne descendent certainement plus dans la rue comme ailleurs en Europe", explique l'hebdomadaire de gauche. "Mais cela ne va-t-il pas changer ? Le pays est divisé. La hache est tombée. Le massacre a commencé".

Un plan d'austérité (un peu)critiqué, mais finalement accepté :"Aujourd'hui, le pays est derrière Monsieur Osborne. Mais cela pourrait changer dans un an, quand le chômage augmentera et que le niveau de vie commencera à tomber", estime le Financial Times. Pour contrer les pertes d'emplois dans le service public, le gouvernement table en effet sur une reprise de l'économie et des créations d'emplois dans le privé. Mais pour l'éditorialiste Johann Hari du Independent, cette perspective est peu crédible. "Pour que le privé puisse créer des emplois, il faudrait que ce secteur connaisse la plus grande croissance depuis trente ans. Or qui pense que cela va vraiment arriver ?" écrit-il

Des Anglais bien trop mous?"Comment en sommes-nous arrivés à un tel niveau de docilité et de servitude ?" "John Monks, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, a incontestablement raison lorsqu’il souligne que les gouvernements européens doivent écouter leurs travailleurs autant que les marchés, et que le tournant de l’austérité risque de faire basculer une reprise fragile dans la récession ou la stagnation. C’est ce qui se profile d’ailleurs en Espagne, où les économistes prévoient un taux de croissance de 0,5 % alors qu’a été adopté un budget qui divise quasiment par deux le déficit sur deux ans. Le plus gros problème de l’économie européenne n’est pas l’explosion des dépenses publiques, mais l’effondrement de la demande et des revenus. Les gouvernements qui imposent à leurs fonctionnaires de travailler plus longtemps et pour moins d’argent devraient d’abord faire en sorte que ces emplois existent._ Ceux qui soutiennent que ces grèves sont insignifiantes devraient aussi mesurer ce qu’il en coûtera de les ignorer. Une Union européenne dirigée pour et par ses élites est vouée à connaître des chocs populistes du genre de celui qui lui a été administré quand elle a tenté de se doter d’une Constitution. La démocratie n’est pas une expérience qui n'existe qu'une fois tous les cinq ans. Les gouvernements, à commencer par le britannique, doivent écouter leur électorat lorsqu’il exprime sa souffrance.

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Desole

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Desole

Je suis désolé!
Je ne savais pas....
Je ne l'ai pas fait exprès...
Devant le juge, je suis vraiment désolé.
L'inventeur de la Kalach est désolé, mais content quand même.
Je suis désolé pour le bruit ou de m'être énervé
Désolé de vous avoir tiré dessus!
Madoff devait être désolé d'avoir ruiné tant de monde.
Je suis désolé de vous avoir blessé, de vous avoir trompé sur un produit.
On est désolé pour tout et à tous propos: pour le plus insignifiant ou le plus grave
On ne s'excuse plus, mon bon monsieur, on est juste désolé
Ça ne mange pas de pain.
Au lieu d'être vraiment en sympathie, on est désolé.
Au lieu de reconnaître courageusement ses torts, on est désolé.
Pour esquiver une responsabilité ou un devoir de réparation, on est désolé.
Pour justifier son manque de courage, masquer son devoir de savoir et d'attention..
On est désolé.
Désolé, on vous dit!
Un voile commode d'auto-justification, de déresponsabilisation parfois, qui fait partie des locutions propres à la nouvelle langue de bois d'aujourd'hui, technique d'évitement, de défense, de minoration.
Bon, c'est décidé, je ne serai plus désolé...
Désolé d'être désolé!
Y'a pas de souci...

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Spatial menu

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Spatial menu

Surtout, ne pas oublier de manger dans sa capsule

Menu spécial pour voyage spatial

Cultivons notre mini jardin

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Cameron, man of genius

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Cameron, man of genius

Very good Idea, indeed !

Obliger les chômeurs à travailler gratuitement:

Une idée «so british» !

_______

Sarko en a rêvé (eh!oui! on s'en souvient)
__Cameron l'a fait...

______

Dans le cadre innovant de l'austérité à l'anglaise, Cameron pouvait encore faire mieux et il le prouve: il propose le bénévolat forcé ou allocation supprimée pour les chômeurs

Shocking ?.. Not at all!

"Le Premier ministre britannique, David Cameron, a eu une brillante idée pour lutter contre le chômage qui touche 5 millions de personnes au Royaume-Uni : faire travailler gratuitement les 1,4 million de demandeurs d’emploi longue durée que compte l’Angleterre ! Cette mesure figure dans le cadre d’une projet de réforme du système d’allocations chômage britannique.

"Selon ce projet, pour conserver leur allocation hebdomadaire de 65 livres sterling (75 euros), les chômeurs de longue durée devront effectuer au moins trente heures de travail gratuit par semaine au profit de la collectivité, pour une période de quatre semaines. Ils réaliseraient des travaux manuels ou d’entretien de la voirie au bénéfice de services municipaux ou associations. Ces programmes seront obligatoires, et les chômeurs qui refuseraient d’y prendre part perdraient leur allocation chômage pendant au moins 3 mois." (Le Parisien)

__L’idée séduit aussi en France. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin, Benoist Apparu, secrétaire national de l’UMP et secrétaire d’Etat au Logement et à l’Urbanisme, a jugé l’idée "excellente", même si elle lui paraît très difficile à mettre en oeuvre."
Nettoyer les rues, aider les associations, etc.. Autant d'occasions de ne pas créer d'emplois dans ces domaines ou d'en supprimer peut-être; pourquoi pas? Et comment chercher un emploi quand cette activité demande un temps plein.
C'est tout bénéf!
Malin, le Cameron!...

A moins qu'il ne considère que ces chômeurs le seront définitivement

___________Malheureusement pour notre jeune et fringant conservateur, ancien élève d'Eton Collège, certains sujets de Sa Gracieuse Majesté (qui se tait royalement, as usual...) émettent quelques réserves:

"Le projet a soulevé l'inquiétude du chef de l'Eglise anglicane. "Je suis très inquiet. Je ne pense pas que cela soit juste", a indiqué l'archevêque de Canterbury Rowan Williams. "Les gens qui se battent pour trouver du travail, et qui se battent pour un avenir sûr, sont entraînés encore plus dans une spirale d'incertitude, et même de désespoir lorsqu'ils sont mis sous pression de la sorte", a-t-il commenté."

"Gauchiste!", répondent certains...

-Cette proposition gouvernementale révélée par la presse britannique ce week-end n’en finit pas de susciter de vives critiques. La fureur des associations de défense des chômeurs et de l’opposition était attendue. "Il nous faut des réformes qui traitent les chômeurs avec dignité et qui ne soient pas des insultes", s’est ainsi insurgé lundi le Child Poverty Action Group (Association de lutte contre la pauvreté infantile). Les Travaillistes aussi ont déploré cette nouvelle mesure : "les membres du gouvernement devraient tout simplement avoir honte", a estimé John Trickett, un député travailliste spécialiste de l’exclusion. La condamnation par l’archevêque de Canterburry, Rowan Williams, devrait affecter d’avantage Ian Duncan Smith, qui se présente comme le plus catholique des ministres..."

__Faire bosser gratuitement les chômeurs : vraiment "une excellente idée !"
Et si Cameron nous indiquait le chemin de la future 'Europe sociale?..
_____________Mais Cameron ne va pas assez loin..
A sa place, je restaurerais les Workhouses du 19°Siècle....

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Londres en tête

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Londres en tête

L'envers du décor

Londres est devenue une capitale attrayante.
Souvent méconnaissable pour celui qui l'a connue l il y a quarante ans.
Certains diront qu'elle n' a pas le prestige de Paris, remodelé par Hausman, modernisé par Pompidou et les autres. Mais devenu cher: les prix de l'habitat ont rejeté à la périphérie une population modeste.
Mais pour la capitale de Sa Gracieuse Majesté, les affaires marchent du feu de Dieu. La ville s'affiche et se vend:
____London First: Open for Business
Sauf que...
Si la saleté d'autrefois a disparu ,une autre s'est développée.
L'argent sale y règne comme nulle par ailleurs.
A tel point que même le patron s'en inquiète (discrètement)
_______La City, cet empire dans le royaume, est moins clean que l'apparence rénovée qu'elle offre
Un monde peu fréquentable , qui laisse indifférent, quand il est connu...
L'immobilier est aussi touché, devenant un paisible refuge au bord de la Tamise.
Mais D.Cameron se fâche tout rouge: « Je veux que la Grande-Bretagne soit le pays le plus ouvert du monde aux investissements. Mais je veux m'assurer que tout cet argent soit propre »
Voilà qui va faire mal!
It's a Joke...
___On le sait, malgré les réformettes de façade, les mesures purement esthétiques, le système financier est intact, les lessiveuses à argent sale fonctionnent toujours bien, le shadow banking reste prospère... On voit mal comment cela pourrait changer dans un proche avenir.
Tant que l' 'hydre mondiale exerce son empire.

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Bouteille à la mer

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Bouteille à la mer

Rien ne vaut les vieilles bouteilles

Elles ont souvent beaucoup à nous dire...

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Du lard ou du cochon

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Du lard ou du cochon

Dur, dur d'être un cochon!

Ou un porc , comme on veut...

----__Je me considère comme injustement traité et j'aimerais que les hommes qui me connaissent bien militent pour la défense de mon espèce, pour les "droits du cochon", souvent déconsidéré moralement et maltraité physiquement.
Je suis à la fois la fois ou tour à tour déprécié et apprécié, méprisé et valorisé. C'est selon. Allez comprendre!...Je subis le poids d'une déjà longue histoire alimentaire chargée d'une symbolique riche et contrastée .
--Cette ambivalence est ancienne, sans doute depuis que les hommes m'ont adopté, que je me suis moi-même attaché à eux. Car je suis très sociable, même s'il m'arrive parfois d'être grognon.
---------Je suis en fait très familier et attachant. Proche de la famille, je me nourris souvent de leurs restes et vaque autour de la ferme, toujours curieux, les yeux vifs malicieusement cachés derrière mes oreilles souvent tombantes. Du moins c'était comme ça autrefois...
-----J'envie mon cousin corse ou vietnamien, qui a moins de contraintes spatiales, et parfois je rêve de la liberté totale de mon ancêtre supputé, le sanglier.
----------Mais à force de côtoyer les humains, j'apprécie de ne pas avoir le souci de chercher ma nourriture. Il faut savoir choisir dans la vie! Evidemment , la contre-partie fâcheuse de cette sédentarité forcée mais confortable est de prendre de l'embonpoint, de "faire du lard", de vite dépasser le "poids idéal" et de réjouir le fermier qui me tâte souvent, rêvant déjà de boudin et de côtelettes grillées...C'est le but du jeu. Un cochon anorexique ne ferait pas de vieux os.
_-------Je suis plus propre qu'on ne le dit si on m'offre de bonnes conditions de vie et si l'on prend soin de moi. Ce sont les hommes qui nous rendent "cochons".
------Je ne supporte pas le confinement et la trop grande promiscuité. J'ai ma fierté. Je proteste contre les conditions faites à mes frères esclaves des industriels de la bidoche, immobilisés sur un minimum de place, tenant à peine sur leurs pattes et subissant force piqûres et fast food insipide. Je préfère pommes de terre, petit lait et reliefs de repas à heure fixe, que me propose la fermière soir et matin, avec un mot gentil.
-------Les enfant m'adorent, quand je suis petit. Sur mon compte, on a forgé pour eux historiettes, chants et contes moraux.
Il est vrai que je suis du genre plutôt gentil, pas agressif pour un sou, sauf si on me maltraite. Je n'ai pas un caractère de cochon, quoiqu' on dise. Je sais ce que je veux, c'est tout! Je suis un animal très familier et, si l'on l'on sait me prendre, je peux même faire le bonheur de la famille, en compagnie du chien et du chat. Certains aujourd'hui m'élèvent uniquement pour le plaisir de la compagnie. Le rêve!

-----Je suis bon à tout de bout en bout,du groin jusqu'à la queue.Les hommes savent le reconnaître justement, quand au grand jour du meurtre rituel festif, "la fête du cochon", ils me rendent un juste hommage en se mettant à festoyer, à boire et à chanter:

Tout est bon dans le cochon
Du groin jusqu'au jambon, c'est bon.
La rate et les rognons,
La queue en tire-bouchon, c'est bon.
Désormais je veux chanter le cochon Le pâté, le saucisson.
Répétons sur cet air polisson:
"Qui c'est qu'est bon c'est le cochon. C'est bon....."


_______Bon, je le suis même pour la médecine,dans les laboratoires où je sais rendre d'utiles services à mes cousins les hommes,malades (insuline, greffes de peau, organes...) .
Je suis si proche de lui, même si cela ne lui plaît pas toujours de le reconnaître...
__C'est peut-être du fait de cette proximité spatiales et physiologiques que les hommes ont des attitudes très ambivalentes à mon égard, faites d'intérêts et de dégoûts, voire de tabous ancestraux dans certaines cultures (comme ici aussi). ("...Parmi les ruminants et parmi les animaux à sabot fourchu et fendu, vous ne pourrez manger ceux-ci : le chameau, le lièvre et le daman, qui ruminent mais n'ont pas le sabot fourchu ; vous les tiendrez pour impurs. 8. Ni le porc, qui a bien le sabot fourchu et fendu mais qui ne rumine pas : vous le tiendrez pour impur. Vous ne mangerez pas de leur chair et ne toucherez pas à leurs cadavres". (Deutéronome, XIV, 7-8)

_Je me demande bien pourquoi... Difficile à comprendre pour un cochon. Est-ce que je diabolise les hommes, moi? Les hommes me surprendront toujours par leurs croyances parfois bizarres. Ils se compliquent souvent bien la vie.
_Bon pour ma chair, je le suis aussi pour tous les préjugés
___________Les hommes m'utilisent beaucoup pour exprimer ce qu'ils sont eux-mêmes...ils appellent cela projection. "Cochons" eux-mêmes à bien des égards, ils m'attribuent du coup leurs propres défauts et vices. Je suis même parfois un contre-modèle éducatif (" travailler comme un cochon"). Il leur faut bien un bouc émissaire, les pauvres! Les plus proches sont souvent les premiers visés. Il est arrivé que Le cochon soit toujours coupable. Belle manière de faire de l'anthropomorphisme à bon compte et de s'innocenter soi-même!...
("A Falaise, en 1386...on est allé jusqu'à vêtir un cochon_de mauvaise vie?_ d'habits humains pour l'exécuter, et inviter les paysans à voir le spectacle avec leurs porcs pour que ça leur serve de leçon ! La fréquence de ces procès d'animaux reste un mystère, mais une chose est sûre : neuf fois sur dix, cela concernait des cochons..").
Sont cons, les hommes!

________J'ai cru deviner qu'ils m'aiment et prennent soin de moi surtout pour les sausissons et tout le parti qu'ils tirent de moi, la vaste gamme des produits salés, fumés qu'ils sont habiles à fabriquer avec tant de talent et de diversité, de la Flandre à la Corse...Je leur rends de grands services...alimentaires. C'est la cochonaille qui les motive. Je les connais bien, les hommes...
Car je les les ai côtoyés depuis des siècles; j'ai déjà une longue histoire, mon origine est ancienne.
__Je suis devenu une référence de premier plan en milieu rural, le roi des campagnes! La prospérité paysanne aurait-elle pu se développer sans moi? ( "...le cochon fut longtemps la viande favorite des habitants des campagnes, « n'y ayant point de paysan , rapporte Vauban dans ses Oisivetés, si pauvre qu'il soit, qui ne puisse élever un cochon de son crû par an »).

________Je suis à l'origine de traditions encore vivaces dans nos campagnes. Hélas! les viandeurs bretons sont en train de les tuer et les supermarchés m'ont réduit à un produit banal et insipide..Adieu boudin frais du jour, saloir, fumage lent et amoureux. Je hais le progrès, qui a tué le vrai cochon à peu près partout, sauf dans de rares régions où vivent encore d'heureux cochons...Mais ailleurs...
On ne vend plus que du sous-cochon, de la cochonnerie.
Beurk! Cochon!__________________

Toute allusion à des souvenirs d'une enfance rurale n'est évidemment pas fortuite.

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Du lard ou du cochon
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