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Pour ne pas en finir... (rappel)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Avec les retraites.
                 Le brouillard s'épaissit.
                    On mélange tout et on ne comprend (presque) rien. Intentionnellement, sans aucun doute. La technicité du dossier et l'ambition du projet n'expliquent pas tout. Le dialogue social est le grand absent des projets en cours.
   On utilise en haut lieu les régimes dits spéciaux comme prétextes, qui ne concernent que 3 ou 4 %  des retraités potentiels. Ce qui ne signifie pas qu'il ne faut pas en parler. L'essentiel n'est pas là.
   Ce n'est qu'un aspect mineur de la question des retraites, qui n'a pas d'ailleurs l'aspect d'urgence que l'on présente. La Suède a mis une dizaine d'années pour y réfléchir et c'est loin d'être satisfaisant.
   Un pas en arrière, le lendemain contredit. Des déclarations officielles qui ne convergent pas. Le flou est entretenu ou alors c'est l'incompétence ou la précipitation qui est en cause.


  Le brouillard est entrenu à dessein (*)
    ..Notre système de retraites est-il au bord de l’effondrement ? Y-a-t-il urgence, en 2025, à demander des sacrifices supplémentaires aux Français ? Le gouvernement le prétend. Mais quand vous lisez le rapport du Conseil d’orientation des retraites, il n’en est pas question. Ce rapport dit qu’il n’y a pas de dérapage du régime de retraites. Le déficit procède des choix du gouvernement, alors veut-il faire des économies ? Ou une réforme de justice comme il le prétend ? Il faut avoir en tête qu’il y a d’autres modes de financement possibles pour améliorer le fonctionnement du système. Nous avons un fonds de réserve des retraites, les régimes complémentaires ont des réserves, environ 150 milliards d’euros. Depuis 2002, les Français ont fait des efforts pour rembourser le trou de la sécu. On y est quasiment, ce sera fait en 2024. Nous sommes capables de résorber un déficit.
   Les pertes sont prévisibles pour beaucoup de catégories, souvent les plus exposées.
  Le fameux financement n'a pas l'urgence qu'on nous présente, surtout quand on se projette vers un avenir qui peut modifier considérablement la donne.
                   ...Il n'est pas inutile de rappeler que le déficit des retraites a été artificiellement creusé par la décision du gouvernement, contraire au principe fixé par la loi Veil de 1994, de faire peser sur le budget de la sécurité sociale les dépenses extraordinaires prises pour apaiser les gilets jaunes sans que l'Etat ne les compense. Quand bien même, ce déficit n'a rien d'inéluctable : il pourrait non seulement être ponctuellement allégé par les réserves prévues à cet effet, mais surtout compensé durablement grâce à plusieurs milliards de nouvelles recettes disponibles dès 2024.
        Si l'on en croit certains experts...Le système de retraite français était déficitaire de 2,9 milliards d’euros en 2018, soit environ 0,1 % du produit intérieur brut (PIB), selon le Conseil d’orientation pour des retraites (COR). Ce déficit est cependant bien moindre qu’en 2010, où il avait atteint 0,7 % du PIB.    Mais selon un autre rapport du COR publié en novembre, le déficit du système pourrait atteindre entre 7,9 milliards et 17,2 milliards d’euros en 2025.    Ces perspectives ouvrent un débat politique : d’un côté, les partisans d’une stricte rigueur budgétaire estiment que ce déficit n’est pas tenable et plaident pour une réforme des retraites avant 2025. De l’autre, une partie de la classe politique considère qu’il ne s’agit au fond que d’une dépense de protection sociale parmi d’autres et que l’équilibre financier du système de retraite n’est pas une fin en soi.
   Un échec couru d'avance? comme le remarque Elie Cohen, qui ne passe pas un gauchiste. La montagne risque bien d'accoucher d'une souris.
    Casser la retraite par répartition semble bien être la finalité d'un réforme qui ne dit pas son vrai nom.   Les 300 milliards de revenus financiers, les dividendes qui ont triplé... c'est un des point aveugles de l'affaire. Il suffit de chercher....On n'a pas tout essayé.
   Tout s'explique. Le débat continue...
                                       _______________________________

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Vite fait

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Evasion au Canada

__  Gaz ou pas?

 __ Exceptionnel Cavaillès

 

__ Recrutement profs

 

__ Vichy en cause                       

__ Trumpé!

__ Israël: jusqu'où?

 __ Silence, on tire

__  Et le courant?  

__ Brennilis: indifférence    ___________________________

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Faute de goût

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Certains font n'importe quoi.
                                            C'est vrai ça!
   Mourir un lundi, ne convient pas. En début de semaine, on crée des perturbations inutiles dans les activités qui reprennent leur cours.
  Le mardi n'est pas non plus un jour faste, car c'est le jour où les médecins sont le plus débordés.
  Mercredi n'est pas adapté, étant jour de congé pour les scolaires, qui ne doivent pas être traumatisés en famille par de tels événements.
      Jeudi pourrait convenir, à la rigueur.
 Ne parlons pas des vendredis et samedis, trop proches du week-end, qu'il serait  dommageable de troubler.
    Quant au dimanche, n'en parlons pas! Quelle faute de goût! Plutôt crever.
        Il est des circonstances où cela devait être prohibé.
     Mais mourir le jour de son anniversaire est assez remarquable, façon de clore un cycle, mais ce n'est pas donné à tout le monde.
         De toutes façons, on peut toujours se faire aider.
                                     _______________________________

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L'heure des leurres

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 La vie est un combat._____Quand les défenseurs sont débordés....

                                        Le corps garde bien des mystères, malgré les progrès accomplis depuis les pionniers de la médecine comme Claude Bernard. En cette période de pandémie, il est soumis de façon exceptionnelle à bien des agressions de la part d'un virus qui change régulièrement de visage et de stratégie, plongeant parfois la recherche médicale dans la perplexité et relançant les explorations au coeur de cette complexe usine chimique qu'est un organisme vivant. Un corps vivant est comme un champ de bataille où se livrent en permanence des combats silencieux parfois incertains, où la médecine intervient occasionnellement, avec ses moyens et ses limites, pour appuyer des forces de défense parfois débordées.   La vie est un combat contre les formes d'agression et de dissolution.     Cette métaphore de la bataille est intéressante, même si elle a ses limites. Elle a au moins une vertu pédagogique. ___Comme dans cet article:

            "La défense de l’organisme humain face aux envahisseurs est sophistiquée. Si vous aimez jouer aux petits soldats de plomb, vous allez adorer l’immunologie, la science qui étudie les mécanismes de nos défenses. Nos soldats de l’immunité emploient des armes destructives comme les anticorps, recrutent de nombreux fantassins ou lymphocytes capables d’exercer un rôle précis selon le type d’armes ou la stratégie de défense qu’ils utilisent. Dans d’autres circonstances, les équipes de surveillance utilisent des espions, les lymphocytes-mémoire, qui possèdent l’identité de l’intrus et pourront tenter de le traquer et de le neutraliser parfois pendant plusieurs années. La découverte de la vaccination permettra, dans certaines maladies, de susciter une véritable réaction de défense au moyen de leurres et d’une scène de combat factice mimant l’intrusion du véritable ennemi.

 

 

                  LES DÉFENSEURS SONT NOMBREUX. CE SONT D’ABORD LES CELLULES CIRCULANTES DU SANG, LES LEUCOCYTES ET LES LYMPHOCYTES. IL Y A AUSSI, FIXÉS DANS LEUR CITADELLE POUR UNE MISSION DE SURVEILLANCE PARFOIS TRÈS LONGUE, LES MACROPHAGES ET LES CELLULES DENDRITIQUES. PARMI LES LEUCOCYTES, LEURS GRADES ET LEURS FONCTIONS SONT DIFFÉRENTS, LEUR COSTUME AUSSI, RECONNAISSABLE PAR COLORATION, LORS D’UNE PRISE DE SANG ET D’UNE ANALYSE HÉMATOLOGIQUE. LES PLUS NOMBREUX SONT LES POLYNUCLÉAIRES NEUTROPHILES, DÉNOMMÉS SOUVENT « POLY NEUTRO » SUR VOTRE FEUILLE D’ANALYSES. CE SONT DES GENDARMES MOBILES CAPABLES DE MIGRER DEPUIS LE SANG VERS LE FOYER D’INFECTION OÙ L’ARRIVÉE D’INTRUS MICROBIENS EST DÉTECTÉE. ILS ENCERCLENT ET NEUTRALISENT L’ADVERSAIRE.                        ____ENSUITE ON TROUVE LES POLYNUCLÉAIRES ÉOSINOPHILES. ILS SONT IMPLIQUÉS DANS LES RÉACTIONS ALLERGIQUES, ET S’EN PRENNENT SURTOUT AUX PARASITES QU’ILS DÉTESTENT. ENFIN, IL RESTE LES LYMPHOCYTES, UN GROUPE D’ÉLITE À PART, AVEC PLUSIEURS NIVEAUX DE COMPÉTENCES. IL S’AGIT SOIT DE LYMPHOCYTES B SOIT DE LYMPHOCYTES T. LES B RELÈVERAIENT PLUTÔT DE LA MARINE : ILS LIBÉRANT DES ANTICORPS QUI SONT DES SORTES DE TORPILLES, TANDIS QUE LES T FONT PENSER À DES FANTASSINS PARTANT EN CAMPAGNE DANS LES TISSUS. QUANT AUX MONOCYTES, CE SONT DE JEUNES APPRENTIS FRAÎCHEMENT APPELÉS QUI ATTENDENT LEUR LETTRE DE MISSION ET CIRCULENT DANS LE PLASMA AVANT DE RECEVOIR L’ORDRE DE REJOINDRE LE CHAMP DE BATAILLE DANS L’ORGANE QUI LEUR A ÉTÉ ASSIGNÉ.                                           CES COMBATTANTS DISPOSENT DE TOUTE UNE GAMME D’ARMES VARIÉES. IL Y A DES BALLES CLASSIQUES, DES ENGINS D’ENCERCLEMENT COMME LES MACROPHAGES, ET AUSSI DES LANCES INCENDIAIRES RESPONSABLES D’UNE ACTIVATION DE L’INFLAMMATION : LES CYTOKINES. ON TROUVE AUSSI DES TORPILLES COMME LES ANTICORPS NEUTRALISANTS LIBÉRÉS PAR LES LYMPHOCYTES B, ET PARFOIS DES MISSILES SOL-AIR COMME CERTAINES IMMUNOGLOBULINES LIBÉRÉES DANS LES BRONCHES ET LES MUQUEUSES. ENFIN N’OUBLIONS PAS CEUX QUI UTILISENT DES MINES, C’EST-À-DIRE LES LYMPHOCYTES TAPIS DANS LES GANGLIONS, PRÊTS À IMMOBILISER L’ENNEMI. PARFOIS, LE COMMANDEMENT SUPRÊME SITUÉ DANS LA MOELLE OSSEUSE RECRUTE AUSSI DES TUEURS PROFESSIONNELS : IL S’AGIT DES LYMPHOCYTES T « TUEURS ». IL N’Y A PAS ENCORE D’ARMES NUCLÉAIRES MAIS IL EXISTE DES ARMES CHIMIQUES SURTOUT LIBÉRÉES PAR LES MACROPHAGES. D’AUTRES ARMES PLUS SOURNOISES SONT UTILISÉES PAR LES ESPIONS OU CONTRE-ESPIONS, LES LYMPHOCYTES T RÉGULATEURS DONT LES MÉTHODES SONT PARFOIS PEU ORTHODOXES.   IL S’AGIT DES PHAGOCYTES, DONT CELLES QUI AGISSENT EN PREMIÈRE LIGNE DE LA DÉFENSE : LES GLOBULES BLANCS, ET LES MACROPHAGES CONTENUS DANS TOUS LES ORGANES. ELLES CAPTENT ET DIGÈRENT LES MICROBES AU NIVEAU DU SITE D’INFECTION ET ENSUITE NETTOIENT LES DÉBRIS ET LES CELLULES MORTES ISSUES DE L’INFLAMMATION. ELIE METCHNIKOFF, BACTÉRIOLOGISTE RUSSE, DÉCRIVIT POUR LA PREMIÈRE FOIS LE MÉCANISME DE PHAGOCYTOSE EN 1882.                            NOS GRANDS-MÈRES DÉJÀ UTILISAIENT L’EAU DE JAVEL POUR TUER LES BACTÉRIES ET LES VIRUS : MAIS NOS CELLULES L’AVAIENT DÉCOUVERTE BIEN AVANT ELLES ! LES PHAGOCYTES QUI MANGENT LES BACTÉRIES LES DÉTRUISENT EN PRODUISANT DEUX SUBSTANCES CHIMIQUES FORTEMENT BACTÉRICIDES : L’EAU OXYGÉNÉE ET L’ACIDE HYPOCHLOREUX, QUI N’EST AUTRE QUE LE CONSTITUANT ACTIF DE L’EAU DE JAVEL.                                   À L’ENDROIT D’UNE PIQÛRE AU BOUT DU DOIGT, 3 SIGNES SONT RÉVÉLATEURS D’UNE INFLAMMATION, AU LIEU PRÉCIS OÙ SE LIVRE UNE BATAILLE CONTRE LES INTRUS. C’EST ROUGE, CAR LES VAISSEAUX SANGUINS SONT DILATÉS PAR LES SIGNAUX D’ALERTE LIBÉRÉS PAR LES GENDARMES LOCAUX. ENSUITE, ÇA GONFLE, CAR LA PAROI DES VAISSEAUX LAISSE PASSER DE L’EAU ET DES LYMPHOCYTES PERMETTANT DE PRÉPARER LA DÉFENSE SUR LE TERRAIN. ÇA FAIT MAL : C’EST DÛ À L’ACTIVATION DES DÉTECTEURS SENSITIFS, QUI SONT SENSIBLES À LA PRESSION QUI AUGMENTE LOCALEMENT SOUS L’EFFET DE LA DILATATION DES VAISSEAUX. CES DÉTECTEURS CUTANÉS ALERTÉS ENVOIENT ALORS AU CERVEAU UN SIGNAL QU’IL « TRADUIT » SOUS LA FORME D’UNE PERCEPTION DOULOUREUSE LOCALISÉE À L’ENDROIT OÙ SIÈGE L’INFLAMMATION.                                           NOTRE SYSTÈME DE DÉFENSE UTILISE DES ANTICORPS, QUI AGISSENT UN PEU COMME DES TORPILLES. IL S’AGIT DE GROSSES MOLÉCULES LIBÉRÉES PAR LES LYMPHOCYTES B. ELLES PEUVENT SE DÉPLACER DANS TOUT LE COURANT CIRCULATOIRE ET AGIR À UNE GRANDE DISTANCE. CERTAINES SONT MUNIES DE 2 CHARGES : LES IGG, D’AUTRES DE 5 CHARGES, LES IGM. LES IGM SONT PLUS DESTRUCTIVES, ELLES SONT PRODUITES LORS D’UNE INFECTION RÉCENTE. UNE FOIS LES MACROPHAGES PRÉVENUS DE L’INFECTION, CEUX-CI SONT CAPABLES AUSSI D’ENVOYER DES MISSIVES SUR LA SÉVÉRITÉ DU COMBAT EN DIRECTION D’AUTRES ORGANES, EUX AUSSI IMPLIQUÉS À TERME DANS LA LUTTE CONTRE L’ENNEMI.            IL EXISTE ENVIRON 800 GANGLIONS LYMPHATIQUES, DE LA TAILLE D’UN POIS CHICHE, RÉPARTIS DANS L’ENSEMBLE DU CORPS. ILS SE COMPORTENT COMME DE MINUSCULES CASERNES QUI PRÉPARENT LEURS COMBATTANTS – LES LYMPHOCYTES T ET LYMPHOCYTES B – À L’ACTION. ON Y TROUVE AUSSI DES GRADÉS : MACROPHAGES ET LYMPHOCYTES T MÉMOIRE. EN CAS DE DÉTECTION DE BACTÉRIES OU DE VIRUS CIRCULANT DANS LE SYSTÈME LYMPHATIQUE, LES GANGLIONS S’ACTIVENT ET GONFLENT. LE MÉDECIN PARLE ALORS D’UNE ADÉNOPATHIE, SIGNE D’INFECTION LOCALISÉE À LEUR VOISINAGE. CES GANGLIONS DÉTECTENT DES DÉBRIS DE LA BATAILLE, LES ANTIGÈNES, QUI SONT AUTANT D’INDICES OU DE RESTES D’ARMES PROVENANT DE L’ENNEMI.                                                                           DIFFÉRENTS TYPES DE LYMPHOCYTES COMPLÈTENT NOTRE ARSENAL DE DÉFENSE. ON CONNAIT LES LYMPHOCYTES T TUEURS, QUI AGISSENT SOUVENT SEULS, PRÊTS À DÉGAINER FURTIVEMENT EN CAS DE RENCONTRE D’UNE CELLULE ÉTRANGÈRE. IL Y A AUSSI DES LYMPHOCYTES T « RÉGULATEURS ». CEUX-LÀ VEILLENT À ÉVITER QUE SE PRODUISENT CERTAINS ÉVÉNEMENTS RARES : DES OPÉRATIONS DE SABORDAGE DE CERTAINES UNITÉS QUI DÉTRUISENT LEURS PROPRES SOLDATS ET CONDUIRONT AUX MALADIES AUTO-IMMUNES, OÙ LES COMBATTANTS DÉTRUISENT LES PROPRES CELLULES D’UN ORGANE, QUAND LE « SOI » EST CONFONDU AVEC UN « AUTRE » HOSTILE ET SE DÉTRUIT LUI-MÊME. ENFIN, IL EXISTE DES CELLULES T « MÉMOIRE ». IL S’AGIT DE QUELQUES VIEUX COMBATTANTS RESCAPÉS D’UNE BATAILLE TERMINÉE QUI FINISSENT COMME RÉSERVISTES. N’AYANT PAS OUBLIÉ LEURS RÉFLEXES, ILS SONT CAPABLES DE SE REMOBILISER ET DE REPRENDRE LE COMBAT JUSQU’À PLUSIEURS ANNÉES APRÈS L’INFECTION.                                 LA VACCINATION EST UN MOYEN EFFICACE DE TROMPER NOS DÉFENSES… POUR MIEUX LES RENFORCER. IL S’AGIT D’INTRODUIRE DANS LE CORPS UN FAUX-MICROBE, C’EST-À-DIRE UN VIRUS OU UNE BACTÉRIE INACTIVÉE : IL OU ELLE GARDE SON UNIFORME DE COMBATTANT ÉTRANGER ET EST DONC RECONNU COMME UN INTRUS HOSTILE PAR LES SENTINELLES DE NOTRE DÉFENSE, MAIS EN RÉALITÉ SES ARMES SONT INOFFENSIVES. EN CAS D’INTRUSION ULTÉRIEURE D’ENNEMIS DU MÊME TYPE, MAIS CETTE FOIS OFFENSIFS ET BIEN ARMÉS, LES LYMPHOCYTES ET LES MACROPHAGES, LES AYANT DÉJÀ RENCONTRÉS, SAURONT IMMÉDIATEMENT LES REPÉRER ET IDENTIFIER LA MENACE. LA VACCINATION ADOPTÉE DANS LE MONDE ENTIER, DEPUIS LES TRAVAUX DE JENNER PUIS DE PASTEUR A PERMIS DE COMBATTRE LA VARIOLE, QUI SÉVISSAIT DEPUIS AU MOINS 3000 ANS, ET QUI FUT DÉCLARÉE COMPLÈTEMENT ÉRADIQUÉE EN 1980. ELLE A BIEN SÛR ÉTÉ UTILISÉE CONTRE BEAUCOUP D’AUTRES MALADIES, NOTAMMENT LA RAGE, ET AUJOURD’HUI LA COVID.  LES MÉCANISMES DE NOS DÉFENSES UTILISENT DES ARMES NOMBREUSES ET UNE ORGANISATION DE COMBATTANTS COMPLEXE. L’ÉQUILIBRE ENTRE LA SURVEILLANCE DES INTRUS ET L’ACTION DÉFENSIVE EST DÉLICAT. IL PEUT Y AVOIR DES DÉBORDEMENTS EN CAS D’EXCÈS DE LA RÉPONSE DEVENUE PRO-INFLAMMATOIRE. DE FAÇON SILENCIEUSE, ELLE PEUT ALORS ABOUTIR À UNE DÉGRADATION DE PLUSIEURS ORGANES : OS, ARTICULATIONS, VAISSEAUX SANGUINS. LE SURPOIDS, SI COURANT ACTUELLEMENT DANS BEAUCOUP DE RÉGIONS DU MONDE, EST UN FACTEUR DE RISQUE DU DÉRÈGLEMENT PRO-INFLAMMATOIRE DES MACROPHAGES, QUI PEUT CONDUIRE À L’APPARITION DE MALADIES CARDIO-VASCULAIRES."     (MERCI À L'AUTEUR)   ______

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Collapsologie et éco-anxiété

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Eco-pessimisme? Un peu, mais pas trop...
              [Quelques notes à titre de petite piqûre de rappel.]
                                               Entre paralysie et action malgré tout.
         On le dit et onle répète: les choses sont graves et il faut faire vite. Des hypothèses, on est passé aux quasi-certitudes. Trop d'indices convergent maintenant, même si tout ne fait pas système, même si une vision synoptique nous échappe vu la complexité et la diversité des facteurs en cause.
   Ce n'est pas la planète qu'il faut "sauver", mais les possibilités de vie humaine  future, au vu des mutations climatiques en cours.
  Mais comment gérer l'urgence étant donné le poids des habitudes et la puissance des intérêts en jeu, qui ne comprennent guère le long terme. ni même le moyen terme, qui instrumentalise l' ignorance et le scepticisme?


 C'est comme vouloir arrêter ou faire virer sur mer un super tanker sur une courte distance.
 Si la situation est si critique, si l'irréversible nous guette, que faire?
 Certains réfutent la notion  de collapsologie, qui, comme les termes au suffixe"logie", semble s'apparenter à une science. Ce qui n'est pas le cas, même si différentes sciences ont leur mot à dire sur cette dénomination vague et anxiogène, si un faisceau d'indices convergents ne permet plus le douter.
  L'urgence climatique n'est plus un mythe dénoncé naguère par Claude Allègre et quelques climato-sceptiques qu'on entend de moins en moins, elle est une exigence reposant sur des faits de mieux en mieux cernés, même si beaucoup de causes nous échappent.
  La question est de savoir si l'on n'en fait pas parfois un peu trop et trop mal, au risque de créer un effet de sidération paralysante, compromettant toute réflexion de fond, toute action et réaction. Comme les survivalistes et les autres, plus lucides..
  L'attentisme joue en notre défaveur et l'action individuelle paraît dérisoire. La panique crée la sidération forcément passive et outrancière, défavorisant toute réaction d'ampleur. Les COP se suivent et se ressemblent trop.
 Le climat a toujours été un agent historique majeur. Il l'est devenu avec plus d'évidence. Nous sommes, à n'en pas douter, dans une phase de mutations rapides et les incantations ne suffisent pas.
  Les économistes sont partagés pour l'instant. Les scientifiques ne parlent pas toujours unanimement. La jeunesse est plus sensibles et mobilisée.


   Mais la "fin du monde", vieille antienne, n'est pas un thème mobilisateur. La collapsologie est à la mode, mais source de fantasmes ambigüs. La peur peut être paralysante.
  Les fictions d'apocalypse ne font pas avancer la réflexion. C'est la croissance capitaliste  qui est en question et sa logique financière. Dans ce domaine, c'est souvent le double langage ou le déni.
   Une autre pensée politique est nécessaire. Les enjeux mobilisent trop peu.
  Le pire n'est jamais sûr, mais il faut changer de braquet.
    Hans Jonas nous avait naguère déjà préparé à la considération des risques majeur et, pour nous préparer, à donner un nouveau sens au monde qui s'annonce.

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Moderna et les autres

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Les surprofits des laboratoires pharmaceutiques           

            Je ne suis pas "antivax". J'ai reçu ma troisième dose, plus par prudence que par conviction intime, faisant confiance à une majorité de spécialistes de la santé. Mais, il va bien falloir en parler et en reparler encore.... L'industrie pharmaceutique est une activité privée, extrêmement concentrée et rentable, non contrôlée par les Etats, les pouvoirs publics, mais qui vivent (et comment!) des dépenses de ces états en matière de santé publique. Une santé qui n'a pas de prix, mais qui a nécessairement un coût.      Les actionnaires y font des profits comme nulle par ailleurs, surtout en cette période d'aide publique pour la production des vaccins, les Etats faisant souvent de le surenchère entre eux, aux  dépends des pays les plus pauvres. Il n'y a pas un secteur de l'activité de production qui ait un tel niveau de rentabilité. C'est le moment d'investir dans le secteur, disent les conseillers financiers...                                                                                      ___C'est un quotidien économique, habituellement modéré, La Tribune, qui tire lui aussi la sonnette d'alarme, se faisant le porte voix de plusieurs organisations de santé ou humanitaires, et qui fait un rappel sur des engagements pris mais non suivis d'effets:                                               " La "People's Vaccine Alliance", qui compte parmi ses 80 membres l'association Oxfam et le programme Onusida, exhorte les géants pharmaceutiques à lever immédiatement les brevets protégeant les vaccins anti-Covid. La coalition dénonce les bénéfices faramineux engrangés par les grands laboratoires, alors que seulement 2% de la population des pays à faibles revenus sont vaccinés. "Il est indécent que quelques entreprises empochent des millions de dollars de bénéfices chaque heure, alors que seulement 2% des personnes dans les pays à faible revenu ont été entièrement vaccinées contre le coronavirus", a déploré Maaza Seyoum de la branche africaine de People's Vaccine Alliance et African Alliance. Cette organisation a fait un calcul à partir des résultats financiers des trois géants pharmaceutiques qui dominent la vente de vaccins anti-Covid. Selon elle, Pfizer, BioNTech et Moderna engrangent un profit combiné de 65.000 dollars par minute grâce à leurs vaccins contre le Covid-19. Le trio réalisera des bénéfices avant impôts de 34 milliards de dollars cette année, soit plus de 1.000 dollars par seconde (ou 93,5 millions de dollars par jour.)      Après des résultats déjà spectaculaires, Pfizer et Moderna avait décidé d'augmenté le prix de leur vaccin contre le coronavirus dans le cadre d'un accord avec l'Union européenne. Le vaccin Pfizer est alors passé de 15,5 euros à 19,5 euros et celui de Moderna de 19 euros à 21,5 euros.          Ces groupes pharmaceutiques ont amassé des profits massifs en vendant l'immense majorité de leurs doses à des pays riches, aux dépens des nations moins développées qui restent très faiblement vaccinées, déplore l'association. De leur côté, AstraZeneca et Johnson & Johnson vendent pour l'instant leurs vaccins à prix coûtant.     L'alliance déplore aussi qu'en dépit d'un financement public de plus de 8 milliards de dollars, Pfizer, BioNTech et Moderna ont tous rejeté les appels à transférer la technologie des vaccins à des producteurs dans des pays à faible revenu par l'intermédiaire de l'OMS, "une mesure qui pourrait augmenter l'offre mondiale, faire baisser les prix et sauver des millions de vies".          La People's Vaccine Alliance, qui compte parmi ses 80 membres Oxfam et Onusida, exhorte aussi les géants pharmaceutiques à lever immédiatement les brevets protégeant les vaccins anti-Covid, via une initiative de l'Organisation mondiale du commerce, autour de laquelle les tractations continuent.     Et l'inégalité vaccinale a un coût mondial, estimé à 2.300 milliards de dollars en 3 ans. Selon le centre de recherche The Economist Intelligence Unit (EIU), les deux tiers de ces pertes seront subies par des pays émergents, faute d'un taux de vaccination élevé, ce qui va ralentir leur rattrapage économique avec les pays plus développés, alimenter la pauvreté et augmenter le risque de troubles sociaux dans ces zones...." 

 

 

             Dans la grande 'industrie, les dysfonctionnement et les conflits d'intérêts ne manquent pas. L'industrie pharmaceutique n'échappe pas à la règle.   D'autant plus qu'elle est florissante et qu'elle jouit d'une clientèle quasiment captive,  dans le cadre de la politique des Etats en matière de santé.     On a déjà beaucoup évoqué les pratiques peu orthodoxes de certains labos pharmaceutiques et, régulièrement, depuis la fin de la guerre, des scandales éclatent, de l'affaire de la thalidomide à celle du Médiator  La puissance du lobby des labos a déjà souvent été mise en cause, par des institutions, même gouvernementales ou médicales, mais aussi par des particuliers. Tout le monde est malade en puissance et peut être confronté à des prescriptions de médicaments peu fiables, franchement inutiles ou défectueux, voire dangereux.     L'industrie pharmaceutique n'est pas une industrie comme une autre et devrait être mieux encadrée par la puissance publique, comme il est souvent rappelé, souvent en vain.     Le sociologue Q. Ravelli vient de remettre à jour cette nécessité en analysant, de l'intérieur, le fonctionnement des dessous de l’industrie pharmaceutique , tel qu'il a pu l'observer sur le terrain, pointant l'abîme existant entre le discours, au nom de la santé, et la pratique, qu'il ne manque pas d'analyser.        Il s'attache surtout à la question si discutée aujourd'hui des antibiotiques et notamment de la Pyostacine D'où le titre de son ouvrage: La stratégie de la bactérie.  Malgré ses manques, ses imperfections, ce voyage au cœur de l’industrie pharmaceutique est d'un grand intérêt et devrait réveiller les instances officielles qui souvent s'assoupissent... Les conflits d'intérêts sont si nombreux et souvent si masqués que ce contrôle est une tâche de tous les instants. De plus les labos ont des stratégies très élaborées et savent résisterDe plus, dans cette industrie aux profits parfois exorbitants, quoi qu'elle dise,  les prix  sont fixés  de manière obscure Alors qu'on nous répète régulièrement que les pratiques des labos sont contrôlées, on est encore loin du compte,  d'énormes progrès restent à faire, leur intrusion subtile dans la formation et la pratique médicale reste à  dénoncer encore. Même si c'est pire ailleurs...    Le malade n'est pas un consommateur comme un autre.

        *__Lire aussi: Covid: une mine d'or pour les laboraroires. ____ La grippe profite à l'industrie pharmaceutique. ______ Les poids lourds de Big Pharma.___________________________
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Fermer les bibliothèques?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

To read or not to read?
                                       Si, comme le disait Hugo, dans l'esprit du Siècle des Lumières, ouvrir une école c'est fermer une prison, alors il y a du travail en perspective pour les travaux publics anglais. Ecole et incitation à la lecture sont en connexion et quoi de mieux qu'une bibliothèque publique et vivante pour former l'esprit des jeunes et des moins jeunes? Il n'y a pas que la musique qui adoucit les moeurs.
   Au nom de sacro-saintes économies, on continue à fermer beaucoup de bibliothèques au pays de Sa Gracieuse  Majesté, depuis Gordon Brown, dans la droite ligne instaurée par la très libérale Maggie. Un sou est un sou et il n'y a pas lieu de le gaspiller, au nom d'un solide pragmatisme, qui fait la part plus belle aux produits financiers de la City où rien n'est trop beau.
   Depuis 2010, 773 bibliothèques ont fermé au Royaume-Uni. Ce nombre, révélé par l'Institut agréé des finances publiques et de la comptabilité (Cipfa) dans sa dernière étude annuelle et relayé par le Guardian, montre l'impact de la politique d'austérité mise en place par le gouvernement britannique. À l'exception de l'Irlande du Nord, il reste actuellement 3.583 bibliothèques outre-Manche, soit 35 de moins que l'an dernier.
Cette situation s'inscrit dans le contexte de baisse budgétaire voulue par le gouvernement conservateur précédent, dans le domaine des services au sein des collectivités locales (-29,6%). Des coupes budgétaires qui se ressentent aussi dans le nombre de salarié·es du secteur, passé de 24.000 en 2010 à 15.300 l'année dernière....
  Cela, au point d'inquiéter l'auguste Chambre des Lords et de révolter un certain public . Les conséquences se font sentir.
    Ce business ne fait pas recette pour les gestionnaires à courte vue, même si, alerté, l'humaniste Boris Johnson veut renverser le cours des choses. Mais il a tellement promis...

 


  Heureusement on ne brûle pas (plus) des livres, comme en Chine actuellement. C'est déjà ça.
    En France, commencerions-nous à prendre le même chemin, ça et là, par souci de bonne gestion municipale? Il est vrai que les bibliothèques ne sont pas très rentables...
 En tous cas, surtout en cette période charnière de déferlement du numérique, le débat se poursuit.
 La fuite en avant technologique fait se poser de nouvelles questions, mais le numérique ne prendra jamais toute le place, malgré le nombre toujours plus élevé de e-livres et l'accès plus facile à des archives de qualité comme Gallica. On le constate d'ailleurs. L'accès gratuit au livre traditionnel n'est pas près de s'éteindre.
  La bibliothèque n'est pas seulement le premier pays de l'écrivain, mais devrait l'être pour tous. C'est un lieu d'échanges vivant et un espace de convivialité souvent enrichissant.
     Pourquoi lire? Question en apparence simple, mais à laquelle chacun pourra répondre pour des raisons toujours intimes.
          Lire restera toujours une activité précieuse, dès qu'on y a goûté, et une façon de faire bien l'homme, comme disait Montaigne.
                                      _______________________

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La fatigue s'installe

Publié le par Jean-Etienne ZEN

La fatigue n'est plus ce qu'elle était. 

         Avec son cortège de symptômes multiformes. De rebonds en rebonds, la pandémie revient, sous des formes imprévisibles, déconcertantes, prenant de court les meilleurs épidémiologistes. La lumière, entrevue à certains moments, s'estompe une nouvelle fois. La lassitude s'installe, sapant les projets même  diffus, nous rivant aux perspectives à court terme, mettant à mal nos projections dans le futur, sans lesquels aucune vie digne de ce nom ne peut vraiment se construire. La lassitude sourde, la fatigue généralisée, comme une nébuleuse paralysante, deviennent comme la norme avec laquelle il va falloir vivre encore sans doute assez longtemps.

 

         Il est difficile de cerner la notion de fatigue et d'en donner une définition. C'est d'abord un ressenti qui peut être de tonalités différentes. Quand on se plaint (ou non) de fatigue ressentie (ou non), on ne sait pas toujours ce que l'on vise et on a parfois bien des difficultés à la décrire, encore plus à en saisir les causes. Sauf pour la fatigue physique, dite "bonne fatigue", qui suit une activité physique assez longue et intense.     Mais il y a des fatigues plus indéterminées, qui affectent surtout le psychisme, des dimensions plus intimes, sur lesquelles il est plus difficile de mettre des noms.    Et c'est là qu'il y a des déterminations historiques et culturelles qui jouent à notre insu. La fatigue du paysan du Moyen-Age, ou plutôt son ressenti, n'est pas celle du déprimé d'aujourd'hui, accablé pas ses tourments intimes ou par le poids et la durée d'une solitude comme celle que nous pouvons vivre dans le contexte de la covid. La fatigue purement physique est de moins en moins au premier plan aujourd'hui. Il y a la fatigue et la perception de la fatigue. Et il existe des fatigues intimes dont les origines peuvent être très diverses, pouvant parfois passer pour imaginaires aux yeux des autres.

 

           Vigarello, spécialiste de l'étude historique des moeurs et des sentiments, insiste sur ce point dans un ouvrage récent, où il s'efforce de montrer "...comment ce qui semble depuis toujours ancré dans les chairs s’inscrit aussi, au fil des siècles, dans les consciences, les structures sociales et leurs représentations, jusqu’à se redéployer et nous atteindre au plus profond. »    Une étude d'un concept multiforme, dont la généalogie s'impose. Les fatigues dites chroniques, souvent complexes à déterminer prennent souvent le pas sur les autres plus classiques, plus somatiques. Les souffrances particulières dues à certaines conditions de travail, à un management parfois brutal, à une lassitude sans nom ne sont pas toujours évoquées ou reconnues, comme le reconnaît C. Dejours.   _________________________________

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Vu de Stockhom

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Un modèle en trompe l'oeil.
                              On nous présentait la Suède comme un paradis pour retraités. Encore une référence qui a du plomb dans l'aile, même si ce n'est pas l'enfer et si c'est pire ailleurs.
   Nos chefs d' Etat ont parfois des lubies. Faute de solutions, ils se tournent souvent vers des modèles supposés: après le rêve américain de Giscard-JJSS, vint le modèle japonais, puis coréen, enfin allemand. On en revient.


     Notre Maître des horloges s'est tourné vers la Suède, son modèle, dans un projet trop vite ficelé. Après Hollande, qui regardait souvent au Nord, qui virait libéral.
   Sur le point des retraites, le paradis n'existe pas là-bas, malgré une dizaine d'années d'élaboration.
Résultats: -Les perdants du nouveau système sont nombreux.
                 -Les retraités pauvres ne sont pas une rareté.
                 -Le système par points n'est pas une garantie.
   C'est un goût amer pour beaucoup de scandinaves qui ne s'y retrouvent plus, dans un système à géométrie variable.
      Le modèle scandinave n'est pas si idéal que ça, si l'on veut bien y regarder de près. Il faut cesser de s'y référer de manière mythique ou naïve.
      Selon l'économiste Husson, les clauses cachées changent tout ...
         Comme il l'exprime ici
                      .... Les réformes des retraites contiennent souvent une clause cachée, à savoir que la part des retraites dans le revenu national ne doit plus augmenter. L’adoption de cette règle, souvent baptisée soutenabilité financière, entraîne – arithmétiquement – une baisse relative de la pension, dès lors que le nombre de retraités augmente plus vite que celui des actifs (voir annexe pour une démonstration). Dès lors, quel que soit le système de retraites, les réformes ne se distinguent que par le choix des dispositifs adoptés pour faire respecter cette règle générale qui implique un appauvrissement relatif (voire absolu) des retraité·e·s.
Plus fondamentalement, il s’agit d’une inversion totale de logique sociale. Un système par répartition pur obéit à une logique des besoins: à partir de normes sur l’âge de la retraite et le taux de remplacement (le rapport entre pension et revenu d’activité) on calcule le montant total des pensions et on en déduit rétroactivement le taux de cotisation. Un système pur de comptes notionnels ou par points fonctionne selon une logique comptable: on se fixe le montant total des pensions, et le taux de remplacement, ou l’âge de la retraite, compatibles avec cette contrainte en découlent. Une autre différence, sur laquelle on reviendra, est que l’on passe d’un système régi par des normes sociales à un autre où l’ajustement est en grande partie le fait de comportements individuels.

Dans le cas suédois, la réforme est assez radicale, puisqu’elle se fixe comme objectif une baisse de la part des retraites jusqu’à 7% en 2070. Le graphique ci-dessous illustre cette trajectoire: il fait apparaître un net décrochage avec la mise en oeuvre de la réforme à la fin des années 1990, puis un rebond avec la crise. Ensuite, la courbe devrait reprendre son mouvement à la baisse. Cette courbe est construite à partir de données officielles d’Eurostat et de la Commission européenne pour les prévisions [2]. Si ces dernières sont évidemment soumises à de fortes incertitudes, les projections démographiques à long terme sont en revanche plus fiables. C’est la seconde courbe du graphique qui décrit l’évolution passée et prévue du ratio de dépendance. Ce ratio qui rapporte la population de plus de 65 ans à la population en âge de travailler (20 à 64 ans) augmente à peu près régulièrement, passant de 29% en 1995 à 43% en 2070.
La stagnation, voire la baisse de la part des retraites, combinée avec une augmentation du ratio de dépendance conduit mécaniquement à un appauvrissement relatif des retraités. Le taux de remplacement, c’est-à-dire le rapport entre la pension moyenne et le revenu d’activité moyen est programmé pour passer de 50,5% en 2016 à 32,6% en 2070....
        _____Et si on changeait de logique?
                                                         __________________________

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Système Baba

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Hanouna, hélas!

                 Le dispensable animateur artificiellement surmédiatisé continue son jeu ambigü. Tant qu'il y a du buzz, le spectacle continue, d'un niveau qui afflige. Il en faut pour tous les goûts, diront les plus tolérants laxistes.   Sauf que ce n'est pas tout à fait innocent. S'il n'était qu'un bateleur, le barbu, ce serait déjà triste. Le pire est qu'il attire dans sa nasse certaines figures du show biz et de la politique et s'ingénie à faire monter la pression dans son émission, pensée plus qu'on ne croit.....                                                                                             Le danger semble dérisoire, mais n'est pas là où on le croit. Il faut lire entre les lignes. Ce n'est pas si innocent. "...Les clowneries du géant du PAF révèlent quelque chose de notre époque...Depuis une décennie, les réseaux sociaux ont bouleversé le rapport à la réalité. Le monde d'Internet est bruyant, et ce bruit ne s'arrête plus. Par les réseaux, il est devenu assourdissant, masquant raisonnements et argumentations ; il ne laisse aucun répit, une tendance en chassant une autre à un rythme effréné. C'est l'univers de Hanouna : fils de son époque, il s'y (com) plaît comme un poisson dans l'eau. Sa « communauté » – les fameux « fanzouzes » – lui donne un sentiment de puissance et de légitimité. L'ambiguïté est là : il se pose en porte-parole – le titre de son livre est emblématique, Ce que m'ont dit les Français – des internautes, mais presque par définition ceux-ci sont volatils, le plus souvent anonymes et difficiles à quantifier. Pourtant Hanouna se réfugie à l'envi derrière le « on dit sur les réseaux » pour aborder absolument tous les sujets, rendant ironique, voire cynique, le slogan qu'il fait reprendre en chœur par le public à la fin de chaque émission : 

 

          Réduction de le non-pensée au même dénominateur. Mais ce n'est que de la télé....dit-il.  Il sait aussi se faire le bouffon de Bolloré, sur la chaîne du "patron", et créer le buzz à tous prix en recherchant l'excentricité à outrance. Avec des intérêts masqués: privilégier la démarche zemmourienne, qui est aussi celle de son protégé. Une question de priorité, de déséquilibre de traitement, de fausse objectivité... Toutes les opinions se vaudraient: suprême confusion, qui s'inscrit bien dans l'air de temps, au service d'intérêts masqués.                                "....Il n'est jamais simple de publier à charge sur Hanouna : peurs – souvent irraisonnées – de son influence médiatique, de ses humeurs tempétueuses, de ses puissants protecteurs... C'est qu'en une décennie d'existence télévisuelle, son ascension a été irrésistible. Il s'est rendu incontournable, jusque dans les débats politiques et sociétaux, et tous les avenirs lui semblent désormais possibles. Et pourtant, aucune étude sur le fonctionnement même de ses émissions n'a cependant été réalisée. Surprenant paradoxe, quand on comprend à quel point Hanouna symbolise un changement complet de société depuis deux décennies : rejet de toute verticalité, omniprésence des réseaux sociaux, triomphe de l’infotainment, fin annoncée de la télévision... Alors qu'il fait paraître un livre au titre symptomatique "Ce que m'ont dit les Français", il est temps de se demander, à la manière du Roland Barthes des "Mythologies", ce que Hanouna dit de la France du XXIe siècle. Car en dépit de ce qu'il clame rituellement à la fin de chaque émission, la télé ce n'est pas que de la télé !...."_________

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