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Europe: nouvelle potion libérale

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Europe: nouvelle potion libérale

Pacte de compétitivité ou de régression?
______Révolution ou involution?Le plan franco-allemand pour la zone euro ne fait pas l'unanimité. "Initialement proposé par l’Allemagne, le pacte promeut l’application de six mesuL’abolition de l’indexation des salaires sur l’inflation. C'est déjà le cas en Allemagne. Mais le Luxembourg, la Belgique, l’Espagne et la Slovaquie sont concernés par ce changement. De son côté, Nicolas Sarkozy a indiqué que l’indexation du salaire minimum en France ne serait pas concernée.

  • La reconnaissance mutuelle des diplômes pour faciliter la mobilité des travailleurs en Europe.
  • La prévision d’un taux minimim d’impôt sur les sociétés. L’Irlande est dans la ligne de mire. Dublin possède l’impôt sur les sociétés le plus faible d’Europe. Il s’établit à 12,5%.
  • L’ajustement des systèmes de retraites sur le développement de la démographie
  • L’obligation pour les Etats membres d’inscrire dans leur constitution une «règle d’or» sur le respect des règles budgétaires européennes
  • L’établissement d’un régime national de gestion de crises à destination des banques
  • _Les mesures ne viseront que les membres de la zone euro, mais d’autres Etats pourront les adopter, a précisé Nicolas Sarkozy._Interrogée, dimanche 6 février dans l’émission C Politique (France 5), sur la perte de souveraineté des Etats membres qui adopteraient ce pacte, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde a concédé: «Je suis d’accord avec vous.» Avant d’ajouter: «Il faut que l’on avance ensemble dans la même direction»..." Laquelle?....
  • ______________________Trop tôt ou trop tard? Au plus mauvais moment.« Angela Merkel a désormais basculé du côté européen », se réjouit-on à Paris : « elle s’est résolue à plus d’Europe, mais elle veut que ce soit une Europe plus allemande ».

Autrement dit, si Berlin est prête à renforcer la solidarité financière européenne, c’est-à-dire à pérenniser et à renforcer le FESF, dont elle est la principale garante devant la France, c’est à condition que la zone euro s’engage à procéder à une série de réformes structurelles destinées à améliorer sa compétitivité comme l’a fait l’Allemagne au prix d’une décennie de sacrifices sociaux et salariaux. « Pour la chancelière, la zone euro doit harmoniser ses normes sociales et fiscales, mais cela ne doit pas se traduire par un abaissement de tous en terme de compétitivité », explique-ton à l’Élysée.Quadrature du cercle?
Ces mesures seront gravées dans le marbre constitutionnel.
________Les décisions sont reportées en mars.
" Pour empêcher une nouvelle crise qui pourrait être fatale à la monnaie unique, l'Allemagne et la France ont convaincu vendredi leurs partenaires européens de convoquer en mars un sommet exceptionnel de la zone euro. Leur objectif est de resserrer la convergence des politiques économiques, budgétaires et sociales des dix-sept États membres, afin d'instaurer une discipline générale qui s'impose à tous. De quoi rassurer les marchés et renforcer la compétitivité de l'Europe face aux pays émergents."
La discussion sur les détails entraine déjà des mises en question.
Ce pacte survivra-t-il aux critiques déjà vives de nombreux pay__Un pas de plus vers une Europe ultralibérale, conforme aux voeux des agences de notation (" « Nous avons un problème de crédibilité vis-à-vis des marchés, car la zone euro n’est pas perçue comme suffisamment unie », reconnaît-on à l’Élysée. Autrement dit, il faut que les dix-sept pays qui partagent l’euro s’intègrent davantage en se dotant d’un « gouvernement économique » et remédient ainsi à son défaut de conception originel : une politique monétaire unique, des politiques économiques souveraines, ce qui a abouti à la catastrophe actuelle."), mais qui suscite de vives réserves surtout dans les plus petits payFaut-il écouter les leçons de l’Allemagne ?
__Le Luxembourg, la Belgique réagissent vivement: "Nous n'accepterons pas que notre modèle de concertation sociale soit détricoté", a réagi vendredi le Premier ministre belge, Yves Leterme dont le pays applique notamment l'indexation des salaires sur les prix à l'instar du Portugal ou du Luxembourg. "Je ne suis pas contre la convergence économique, mais nous devons laisser les moyens d'y parvenir dans les mains des Etats membres"
L'Espagne de même...
En France, le P.S. réagit négativement, y voit "une menace sur le modèle social" , tout comme NDA dénonçant "les casseurs de l'Europe"
__Une Europe, toujours plus austère, toujours moins démocratique, agenouillée devant les diktats de la finance mondiale, dont a déjà vu certains effets désastreux?
"...Le pire semble encore à venir avec cette Europe, qui, pour reprendre un bon mot d’Emmanuel Todd, « utilise sa propre puissance économique pour se torturer ». C’est exactement ce que semble proposer le nouveau plan franco-allemand. S’il y a des idées intéressantes (plancher d’imposition, plan de gestion de crise des banques), le fond du plan
L’Allemagne souhaite mettre fin à l’indexation des salaires sur l’inflation : organisant en clair une baisse du pouvoir d’achat des travailleurs ! Cette Europe n’a pas compris que la quête sans fin de la compétitivité est totalement illusoire sachant que le salaire minimum au Bangladesh est de trente euros. De combien faudra-t-il baisser les salaires pour que le vieux continent soit à nouveau compétitif à l’échelle mondiale ? Ne faudrait-il pas chercher à éviter une telle course au moins-disant salarial ?
Enfin, le fait de constitutionnaliser des règles budgétaires poursuit la même logique anti-démocratique de cette Europe qui veut absolument limiter le choix réel des citoyens et entraver la marge de manœuvre des gouvernements nationaux. Après la suppression des politiques monétaires nationales avec l’euro, voici que l’encadrement des politiques budgétaires (soumises à la Commission puis encadrées constitutionnellement) promet de ligoter plus encore les capacités d’actions des États.
Le seul point positif de ces derniers mois est de montrer le vrai visage de cette Europe, soucieuse d’augmenter son pouvoir et son contrôle des États, et qui mène une véritable politique antisociale au service de la finance et des multinationales. Les masques sont tombés : aux peuples de réagir !" risque d’enfermer notre continent dans une stagnation économique prolongée et empêcher toute croissance. (L.P.)
L'Allemagne joue contre son propre intérêtL'Allemagne, un modèle à relativiser
La France ne doit pas copier l'AllemagneLa souveraineté économique des Etats bientôt enterrée?
Jacques Sapir: Pourquoi les politiques d'ajustement vont échouer__L'europe sociale n'aura pas lieu__Acharnement thérapeutique

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Postures

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Postures


Quelle posture adopter?

Dépasser les postures, dit Valls aux partenaires sociaux.
Mais Manu lasse certains par ses postures.
On dit qu'il serait en mauvaise posture.
Quel pataquès!
Langue de bois ou im-posture?
On en perd son catalan...
On marche sur la tête.
De l'air!
Je vais me remettre à mes postures..
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UK: pompe à phynance

Publié le par Jean-Etienne ZEN

UK: pompe à phynance
Des paradis encore plus paradisiaques
______Le G20 s'était engagé: on allait voir ce qu'on allait voir...

_____ls avaient dit : "C'est fini! plus jamais ça!"
Mais comme l'avait bien vu Jacques Attali : « Les Anglo-Saxons n'ont pas supprimé les paradis fiscaux, ils ont éliminé leurs concurrents »
-"La City de Londres fait partie des plaques tournantes essentielles dans le blanchiment d’argent.Installer la Grande-Bretagne parmi les nations vertueuses équivaut donc à placer une tenancière de bordel dans un jury de prix de vertu" (Cuénot)
___On aurait pu croire un temps à une vraie mise en question
Mais non, c'était un leurre. Pourtant Mme Merkel avait dit:" Aucun acteur, aucun marché, aucun produit ne doit échapper à la réglementation.»
__"C'était en septembre 2009, en pleine bourrasque financière... Le Président français cherchait à forcer le destin face à ses homologues du G20. Coup de génie ou coup de bluff ? Observateur précis des circuits financiers, Xavier Harel penche pour la seconde hypothèse. Preuves à l'appui. La plus convaincante est celle qui repose sur l'analyse de l'activité des places off-shore. Car contrairement aux idées reçues, ces pays à très faible imposition vivent surtout grâce aux grandes entreprises et non aux particuliers fraudeurs du fisc. Exemple (p. 85) avec l'industrie des trusts de Jersey :903 sociétés de trusts installées sur l'île anglo-normande en 2007 .Fin 2006, le think tank Tax analysts évalue leurs encours à 450 milliards de dollars ;Seul un tiers de ces investissements, 138 milliards de dollars, est le fait de particuliers._Autre exemple : aux Etats-Unis, sur les 700 milliards de bénéfices engrangés à l'étranger en 2004, les entreprises ont payé 16 milliards de dollars d'impôts, soit un taux réel d'imposition de 2,3% ! Contre un taux d'imposition normal de 35%… cherchez l'erreur_« C'est le vrai scandale, car c'est celui dont on ne parle pas, est l'utilisation par les grandes entreprises des paradis fiscaux pour y loger leurs bénéfices et payer le moins d'impôt possible. »
_______La pompe à phynance refonctionne bien à la City
Sans complexe: le Royaume-Uni devient un super paradis fiscal
"L’ancien premier ministre britannique Gordon Brown avait surpris en 2009 par son agressivité envers les paradis fiscaux. Un ensemble de décisions confirment désormais que son successeur David Cameron entend développer encore plus le rôle de la place de Londres comme paradis fiscal. Une première mesure vise à attirer les plus fortunés au Royaume-Uni en leur offrant rien de moins que des lois migratoires spécifiques. Jusqu’à présent, un étranger ne peut obtenir un titre de résident permanent (et les avantages fiscaux qui vont avec pour ses revenus hors Royaume-Uni) qu’au bout de 5 ans. A partir d’avril, cette contrainte ne sera plus réservé qu’à ceux incapables d’amener plus d’un million de livres sterlings (1,2 million d’euros). Ceux qui arrivent avec 3 millions bénéficieront du statut en 3 ans, et à 10 millions et plus il ne faudra plus que 2 ans !.. les entreprises ne sont pas oubliées. Il y a d’abord la volonté du gouvernement de ramener le taux d’imposition sur les bénéfices de 28 % actuellement à 24 % en 2014. Mais un gros cadeau supplémentaire est en route pour les plus grandes et les plus internationalisées d’entre elles. La loi britannique actuelle stipule que les filiales à l’étranger paient bien sûr leurs impôts aux gouvernements étrangers et que si la maison mère britannique veut rapatrier le reste des profits en Angleterre, elle devra payer en impôt sur les bénéfices la différence entre le taux étranger et le taux britannique de 28 %. Le gouvernement souhaite que cette mesure soit supprimée. Il ne reste plus aux entreprises britanniques qu’à développer leur présence déjà grande dans les paradis fiscaux – les 20 premières entreprises y comptent plus de 1000 filiales – pour localiser leurs profits offshore et tout rapatrier sans impôt ! Un véritable scandale fiscal... Comme nous l’avions montré dès 2006 avec Ronen Palan (et encore plus en 2010 ici), le Royaume-Uni est le premier paradis fiscal mondial. Le remarquable tout récent livre de Nick Shaxson est venu en apporter de manière bien plus percutante la démonstration. Après une phase coopérative de lutte contre les paradis fiscaux à la fin du gouvernement travailliste de Gordon Brown, la coalition actuelle dirigée par les conservateurs renoue avec la stratégie parasite qui est depuis longtemps celle du Royaume-Uni..."
__La moitié des places financières dépendent plus ou moins de la Grande-Bretagne_Certaines élites donnent l'exemple.__La moralisation financière annoncée attendra...Sarkozy part en guerre, mais oublie son voisin d'Outre-Manche, tout en condamnant le...Costa Rica!__On peut toujours faire son marché sur le net..
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Au fil du net

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Au fil du net

* Dernières nouvelles de Grèce

Nouvelles pressions

* USA: "abstention" massive des citoyens noirs de Flor
ide

* Faut-il faire tomber Alep?

* Selon le Pentagone, Daech est plus fort en Afghanistan

* Selon New Stateman, risque de tempête financière
Des risques sérieux

* En Irlande, la face cachée de la croissance
La colère pousse les gens à renouer avec la politique

* Syrie: quand un "Un Oeil sur la planète" se fait le porte-voix de Dam
as.

* L'anti-Merkel: Sarah Wagenknecht

* Comment Ronald Reagan est devenu reaganien

* Chers étudiants! Comme aux USA?

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Travail: repenser l'organisation

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Travail: repenser l'organisation

Management brutal (suite)
___Travailler à en mourir ?
__La mise à mort du travail (France 3):"Dans un monde où l’économie n’est plus au service de l’homme mais l’homme au service de l’économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n’ont atteint un tel niveau. Les histoires d’hommes et de femmes que nous rencontrons chez les psychologues ou les médecins du travail, à l’Inspection du Travail ou au conseil de prud’hommes nous révèlent combien il est urgent de repenser l’organisation du travail..."
__Objectif du réalisateur : "pointer les idéologies dominantes en matière de management, qui conduisent depuis vingt ans les salariés à toujours plus d'isolement et de détresse, et montrer comment on invite des ouvriers à optimiser leur production pour pouvoir mieux les virer ensuite. Démonter, enfin, le cynisme des mécanismes financiers qui poussent des fonds d'investissement géants à s'offrir des sociétés à crédit pour leur faire cracher toujours plus de cash. "Ça ressemble beaucoup à la décadence d'une civilisation", juge le psychiatre Christophe Dejours. On en sort glacé d'effroi." >videos
_Stress et risques psychosociaux
____Un document assez complet: Quand le travail tue
___Le Karoshi : la mort au travail
Japon: Un ingénieur de Toyota meurt d'épuisement
Eloge du bien-être au travail
Le travail à coeur
Le burn out : Le syndrome d'épuisement professionnel

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Merci pour le séjour!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Merci pour le séjour!

Gîte pas cher
_____ Faute de logement, l'intermittente de l'Elysée s'est installée pour un temps au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré.

Il y a de la place, malgré un confort relatif.
____Dans le Palais, Madame de Maintenant veille à la déco et aux fleurs.
Comme Madame de Pompadour autrefois en ces lieux, qui y élevait aussi des moutons.
___Aujourd'hui, les moutons, on ne les rassemble (secrètement) que le mercredi matin.
On dit qu'elle ne paye pas de loyer, mais rend en échange quelques menus services.
Elle soutient courageusement le maître de maison dans les tempêtes présentes et à venir.
__ Un appui moral apprécié
Mais quid, après?...
___NB: L'ancienne pensionnaire, Mme de T. Davant, a rénové la façade, dit-on.
Heureusement qu'il y a Closer!
[Ci-jointe,une photo du gîte-en1824-]
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Des objets et des hommes

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Des objets et des hommes

Obsolescence programmée
__________________Comment vendre des objets qui durent trop longtemps?
Réduire volontairement leur durée de vie, les fabriquer pour être prêts à jeter .
_____"Diffusé hier soir sur Arte à 20.40, le documentaire Prêt à jeter prend l’exemple des ampoules pour illustrer cette invraisemblable dérive et remonte le cours de l’histoire pour expliquer aux téléspectateurs comment cette idée est venue aux industriels. Celles-ci étaient d’abord conçues pour durer. Et puis la baisse des achats, une fois le produit ancré dans la plupart des foyers, les a poussés à développer des ampoules moins résistantes au temps. Le but ? Fidéliser le client et surtout générer plus de profits grâce à des achats récurrents.
__Un cartel de fabricants a décidé qu’il en serait ainsi. Une phrase dans une publicité les a interpellés : « un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires ». Regroupés sous le nom de Phoebus, ils ont décidé que dorénavant l’ampoule devait s’user plus vite et ne plus durer que 1000 heures au lieu des 2 500 originelles. Une réduction considérable que l’arrière-petit-fils du fondateur de Philips justifie par le fait qu’« à l’époque, le développement durable n’était pas au centre des préoccupations ». Pas sûr que l’excuse tienne encore longtemps la route, si tant est qu’elle ait jadis été recevable…Le courtier en bourse Bernard London a théorisé l’obsolescence programmée en 1929, année du fameux krach boursier de Wall Street, point de départ d’une crise financière mondiale, en expliquant ses avantages pour relancer l’économie. De magouilles privées en théorie publique, l’obsolescence programmée a fait son petit bout de chemin jusqu’à réguler complètement les systèmes de production. Un produit garanti à vie n’attendra pas que vous mourriez pour cesser de fonctionner."

_ç___"Au début du XXe siècle, alors que la société de consommation prenait son envol, le consommateur recherchait avant tout des produits de qualité. Les fabricants avaient besoin d'identifier les produits. Les marques firent ainsi leur apparition et devinrent les gages de cette qualité. Mais le système avait ses limites. Avec des produits qui duraient dix ou vingt ans, que pouvait-on bien vendre aux consommateurs ? Apparut donc, dans les années 1920, le principe d'obsolescence programmée. L'idée ? Chaque produit doit « s'autodétruire » un certain temps après l'achat, ce qui oblige le consommateur à racheter du neuf. La rumeur raconte ainsi, qu'au début, les bas en Nylon étaient de tellement bonne qualité que les femmes n'en achetaient qu'une ou deux paires par an. Pour y remédier, on créa le « bas qui file », et les ventes explosèrent.
De nos jours, ce principe fait des ravages : les téléphones mobiles ont une espérance de vie de trois ans, les téléviseurs ont des coûts de réparation prohibitifs... Bref, un produit usé, c'est un nouveau produit vendu. Tourné aux quatre coins du monde, ce documentaire espagnol revient sur les dégâts de ce modèle de croissance aberrant, alors que les ressources de la planète s'épuisent. "Patrick Fournier
_____________Le système capitaliste de production de masse se heurte vite à des contradictions: comment vendre durablement des produits relativement durables sans saturer les marchés à un moment donné? Le renouvellement des objets fabriqués, par leur desig
n,leur nouveautés (obsolescence psychologique) et leurs performances , l'appel à la publicité pour susciter l'acte d'achat, stimuler le désir, qui ne doit jamais être saturé, le recours à l'emprunt facilitant le passage immédiat à l'acte d'achat...autant de moyens qui ont permis la pérennité de la production, comme le recours à l'ouverture de nouveaux espaces de marchés. Ce schéma fonctionne à peu près tant qu'il y a assez d'acheteurs en croissance, à pouvoir d'achat suffisant. Dès qu'un crise s'installe du fait de surproduction et/ou de baisse de pouvoir d'achat, la machine à produire tend à se bloquer et les profits à décroître.
D'où la nécessité de faire baisser la durée de vie des produits par des moyens divers. La durabilité n'est plus un argument de vente, du moins dans les produits électroniques et ménager
s. Nos appareils sont programmés par les fabricants pour mourir rapidement
Par exemple, l’iPad est fabriqué pour être rapidement obsolète
Cette politique délibérée du prêt à jeter ne va pas sans conséquences néfastes.
L'épuisement des ressources naturelles, l'absence de recyclage efficace, la pollution exportée par les déchets toxiques sont les aspects les plus critiques.
Les objets ont déjà une longue histoire.
La crise est l'occasion de revoir notre mode de consommation, notre mode de vie en général, qui ne peut-être durable dans un monde fini et au coeur d'inégalités flagrantes, comme André Gorz l'avait déjà fait remarquer naguère.
-Raccourcir la durée de vie des produits pour inciter à consommer plus?
___________________-Econoclaste:discussion critique-

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NEP: une urgence

Publié le par Jean-Etienne ZEN

NEP: une urgence
Au pied du mur

_____ Les incantations sur la reprise paraissent bien vaines.
Comme soeur Anne, on ne voit rien venir...
Les rustines et les sparadraps n'auront que des effets limités. S'ils en ont..
Le problème ne se réduit pas à l'Hexagone car les économies sont interdépendantes.
____A sa création, il fut question en Europe de convergence, de politique concertée de grands travaux, notamment dans le domaine de l'énergie, des infrastructures.
Mais finalement, chacun joue sa petite musique de son côté, souvent au dépens des autres ou essaie de sauver ses meubles.
Il est plus que temps de revenir à l'inspiration intiale et de mettre sur pied une nouvelle politique économique. (NEP)
____ Il y a une alternative, contrairement à ceux qui ne voient l'austérité que comme seule voie possible. C'est le statut de l'euro-mark, qui joue au détriment des pays hors de la logique de l'ordolibéralisme cher à Berlin, qui est aussi en cause. Stiglitz et Krugman, entre autres, ont analysé l'absurdité de cette position, potentiellement suicidaire.
______ D'où l'appel urgent de 80 économistes pour;sortir de l’impasse économique, dont on se demande s'ils sera entendu, à Bercy, comme à Frankfort.
__ En voici les termes:
____________Il est possible de réenchanter l’avenir, y compris en matière économique. Tel est le sens de cet appel. La gravité de la situation l’exige : nous tenons aujourd’hui à souligner ensemble en tant qu’économistes – par-delà nos sensibilités très diverses – que des alternatives crédibles existent pour sortir de l’impasse.
Le chômage, la précarité, la difficulté à boucler ses fins de mois, marquent la vie de millions de nos concitoyens. Aux souffrances de la vie matérielle s’ajoutent la perte d’espérance, le sentiment que l’avenir est bouché pour notre pays et nos enfants. Les élections régionales ont, après bien d’autres, sonné l’alarme. Les causes de la désespérance sociale ne sont pas qu’économiques, mais nul espoir ne renaîtra si la donne ne change pas en la matière.
Que faire ? Les partisans du libéralisme économique plaident pour réduire plus drastiquement encore la dépense publique, démanteler le droit du travail, remettre en cause la pourtant si indispensable réduction du temps de travail et diminuer le coût du travail par la compression des salaires et des prestations sociales. Cette thérapie de choc a été appliquée e, Europe du Sud (Espagne, Grèce, Portugal..). Elle y a entraîné un effondrement de l’activité, une explosion du chômage et de la pauvreté.
La dette publique elle-même s’est fortement accrue, la réduction du produit intérieur brut (PIB) entraînant spontanément une contraction des recettes et une hausse du rapport dette sur PIB. Les pays européens sont ainsi engagés dans une course mortifère à la compétitivité par l’austérité dont l’objectif se résume à prendre des parts de marché et des emplois aux pays voisins.
Il est temps d’abandonner cette politique qui conduit à l’enlisement sans fin dans la crise. Pour répondre à l’urgence économique et sociale, redonner espoir aux classes populaires, nous proposons à nos concitoyens, aux mouvements associatifs, syndicaux et politiques d’ouvrir un débat sur la mise en œuvre d’un plan de sortie de crise autour de trois volets.
_________Un nouveau pacte productif à la fois écologique et s
ocial Les besoins ne manquent pas : investissements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (rénovation thermique des bâtiments, transports collectifs, énergies renouvelables…) ; construction de logements ; programmes urbains afin de mettre fin aux ghettos, de refaire mixité et égalité ; nouveau pacte social en faveur de l’éducation, de l’hôpital, de la culture, de la sécurité et de la justice ; aide aux personnes en perte d’autonomie et accueil de la petite enfance. Non délocalisables, ces activités permettraient de créer des centaines de milliers d’emplois. Autour d’elles, il est possible de retrouver le chemin d’un nouveau type de plein emploi avec des emplois de qualité, sans discrimination selon le sexe ou l’origine.
Il est de temps de remettre en cause ces règles néolibérales qui ont fait de l’Union européenne le grand malade de l’économie mondiale
La reconstruction sur de nouvelles bases de notre économie suppose de sortir de la logique du mépris généralisé. Des chômeurs soupçonnés d’être responsables de leur situation, alors que c’est l’organisation défaillante de l’économie qui est fautive. Des pauvres suspectés d’être un fardeau social, alors que la société ne leur alloue que de faibles ressources. Des fonctionnaires accusés de n’être pas productifs, alors qu’ils contribuent au PIB et que leur production, les services publics, permet de réduire massivement les inégalités. Des travailleurs du privé accusés d’être des nantis indûment protégés par le droit du travail, alors que les conditions de travail sont de plus en plus difficiles.
Cette reconstruction exige la mobilisation de l’ensemble de la société. Les services publics qui demandent àà être pleinement réhabilités afin que les fonctionnaires assument mieux leurs missions d’intérêt général, de façon moins bureaucratique, en associant les usagers. L’économie sociale et solidaire, indispensable pour le développement de biens communs, pour que l’économie collaborative et du partage qui se développe ne soit pas synonyme d’« uberisation », de précarité aggravée.
Les entreprises, où les collectifs de travail, avec des salariés d’autant plus impliqués qu’ils sont respectés et reconnus, doivent être reconstruits contre les logiques financières et spéculatives qui dominent aujourd’hui la plupart des grands groupes et écrasent les sous-traitants. Les cadres dirigeants, les chefs d’entreprise, souvent étranglés par les exigences des banques et des actionnaires, doivent ss dissocier de la stratégie agressive du Medef pour s’inscrire pleinement dans la transition écologique et sociale.
______Un programme de soutien à l’activité et à
l’emploi Les enquêtes auprès des entreprises le montrent, ce sont avant tout les carnets de commandes dégarnis qui bloquent l’activité, l’emploi et l’investissement. Les besoins ne manquent pourtant pas, nous venons de le voir. Afin de les satisfaire , nous proposons un programme de soutien de 40 milliards d’euros par an, financé pour une part par le redéploiement de sommes consacrées au pacte de responsabilité, dont l’échec en matière d’emploi et d’investissement est patent, pour une autre part par un recours à l’endettement, à l’instar de ce que n’ont pas hésité à faire les Etats-Unis.
_____Les règles européennes ne permettent pas ces politiques de relance
C’est le dernier volet : il est temps de remettre en cause ces règles néolibérales qui font que l’Union est devenue le grand malade de l’économie mondiale. L’excédent commercial de la zone euro s’élève à 3 % de son PIB, ce qui témoigne d’une demande interne clairement insuffisante. Cela justifie une hausse des salaires et des prestations sociales, en particulier de l’ordre de 10 % pour les bas revenus.
Cette hausse devrait être plus importante dans les pays qui accumulent des excédents commerciaux excessifs (8 % du PIB en Allemagne deux fois plus qu’en Chine. L’introduction de l’euro dans des économies hétérogènes et sans mécanismes correcteurs a conduit à des déséquilibres majeurs. L’euro est de facto sous-évalué pour l’Allemagne, surévalué pour les pays d’Europe du Sud dont la France. Les règles néolibérales actuelles demandent à ces derniers de regagner en compétitivité par la déflation interne (baisse des salaires et des dépenses publiques), ce qui alimente leur récession, et partant limite leurs investissements et donc leurs possibilités de redressement.
C’est l’inverse qu’il convient à présent de promouvoir : la hausse des dépenses dans les pays excédentaires permettrait de réduire par le haut les déséquilibres commerciaux et ds juguler les pressions déflationnistes que la Banque centrale européenne ne peut contrecarrer seule. Au-delà du plan Juncker, qui n’est quasiment pas financé, un véritable plan d’investissement européen, centré sur la transition écologique et déployé de façon plus ample dans les pays en difficulté, doit enfin voir le jo
ur.
La France doit proposer cette réorientation à ses partenaires européens et notamment à l’Allemagne (laquelle vient déjà d’engager plus de 10 milliards d’euros afin d’accueillir les réfugiés). En cas de blocage, elle devra proposer aux pays qui le souhaitent (le Portugal, la Grèce mais aussi d’autres, dont l'Italie et l’Espagne, ces quatre pays représentant avec la France plus de 50 % du PIB de la zone euro) de s’inscrire dans un pacte de reconstruction faisant primer l’urgence économique et sociale sur les règles néolibérales.
Accompagnée de mesures visant à réorganiser drastiquement les banques, à rompre avec la finance libéralisée et le dumping fiscal et social, y compris au sein même de l’Union, cette stratégie est la seule à même de refaire l’Europe
.
La France meurtrie a besoin d’un nouvel horizon. La sortie du sombre tunnel politique dans lequel elle est engagée ne passe pas uniquement par l’économie. Mais elle restera hors de portée si l’on s’acharne à poursuivre des politiques néolibérales qui creusent les inégalités, alimentent le désastre social. Il est temps de mettre en œuvre une politique économique alternative.
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Pic pétrolier: encore...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Pic pétrolier: encore...

(C'était il y a peu...)

Des avis convergents sur l'essentiel
__Quels que soient les pronostics, les estimations, reposant sur des données incomplètes ou pas toujours fiables, une chose est sûre: nous allons inéluctablement vers un pétrole rare.

Un pétrole rare, donc cher, qui nous obligera à de douloureuses conversions énergétiques, d'autant que nous ne nous sommes pas préparés aux défis immenses qui nous attendent, que nous avons peine à réaliser.Beaucoup de bricolages durant cette période de transition, mais pas de réflexion de fond sur le problème d'ensemble, au niveau mondial. Inertie et manque d'imagination.
__Le compte à rebours a commencé. A Cork, l’ancien président de la Shell, Lord Oxburgh, prévoyait que la demande surpasse la production d’ici 20 ans et que le baril pourrait atteindre 150 dollars."Nous allons tels des somnambules vers un problème qui va se révéler très grave, et il pourrait être trop tard pour faire quoi que ce soit le jour ou nous en prendrons pleinement conscience» juge-t-il.
____Il est hautement probable que le pic du pétrole se situe autour de 2011 ,bien que les experts se divisent entre( relativement) pessimistes et optimistes.
Si de nouveaux gisements deviennent exploités, ils le seront à un coût élevé, et , la demande augmentant, avec le développement de la Chine et de l'Inde, le pétrole pourrait atteindre assez vite des sommets, faisant monter les prix de manière automatique et instaurant des situations de pénuries.
_____Comme le dit Bernard Durand, " Après une longue période de silence, d’occultation puis de déni, il est tout d’un coup largement reconnu que le Pic Pétrolier (Peak Oil) mondial, c’est-à-dire le moment où les quantités de pétrole disponibles à la consommation à l’échelle mondiale vont atteindre leur maximum possible, va avoir lieu incessamment. L’offre globale de pétrole va ensuite diminuer, et les quantités de pétrole disponibles par habitant de la planète diminueront plus vite encore. _ Pour autant on ne parle guère de la façon dont va se répartir cette offre entre les pays consommateurs. En particulier, quelle part de ce gâteau en voie de rétrécissement vont pouvoir récupérer les pays consommateurs n’ayant pratiquement pas de ressources pétrolières sur leur sol, comme c’est le cas de la plupart des pays européens ? Car ces pays ne pourront avoir recours qu’à des achats sur le marché international pour satisfaire leurs besoins en pétrole._Or les quantités de pétrole qui seront mises sur le marché par les pays exportateurs vont obligatoirement décroître plus vite que leur production : non seulement ils vont utiliser une part de plus en plus grande de celle-ci pour leur propre développement, mais aussi leur population va augmenter. Ils voudront également conserver en terre une partie de leur pétrole pour préserver l’avenir._ Ce phénomène est déjà en cours, et l’on prévoit que les quantités exportées, qui ont déjà diminué de 5 % de 2005 à 2010, diminueront encore d’environ 5 % de 2010 à 2015 (figure 1). Les avis divergent sur la suite : l’Association for the Study of Peak Oil and gas (ASPO) s’attend à un déclin de plus en plus rapide, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), toujours optimiste, s’attend à une quasi stagnation pendant encore 20 à 30 ans."
__Selon lui, la pénurie avance à grands pas. Il est temps de sortir de notre situation d'aveuglement et de déni. La responsabilité est collective.
____L'Assemblée Nationale se penche bien tardivement et bien timidement sur le problème.

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FMI: un peu mais pas trop...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

FMI: un peu mais pas trop...

Que des avantages!
De l'altruisme à l'utilitarisme.
Certains pensaient naïvement que
l' accueil des réfugiés, âprement discuté en Europe, était le résultat d'un élan du coeur, d'une générosité qu'on a pu voir fleurir dans les gares allemandes.
Mais du point de vue du Dr Schaüble, dans une Allemagne en constante dénatalité, cet afflux est du pain béni, n'en déplaise aux Saxons.
Ce nouvel apport de main d'oeuvre souvent formée favorisera une pression (encore plus forte) sur les salaires, ce qui donnera de quoi payer plus facileemnt les pensions d'une vieillesse montante.
Il n'y a pas de petit business:
... l’effet à court terme de l’arrivée des réfugiés sur le PIB européen devrait être positif, souligne le FMI. La croissance du PIB pourrait ainsi gagner 0,05% en 2015, et 0,13% en 2017...
Au cas où on les paierait trop...
Tout un challenge!

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