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On a tout essayé

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Pour une vraie politique du médicament
(ironic mode) 

_____Il serait temps que l'agence du médicament fasse enfin son travail!
Plusieurs produits ont été diffusés ces dernières années dans le pays sans contrôle suffisant.
Ne parlons pas du Médiator, qui a défrayé la chronique, malgré les honneurs rendus à son fabriquant. 
Quelques exemples les plus notoires, parmi tant d'autres...
Ce n'est pas le bon Dr Even qui me contredira. 

__La sarkozyne à haute dose, recommandée par les  laboratoiresServier, s'est révélée en effet négative (c'est un euphémisme!), malgré sa non-toxicité proclamée. Mais faut-il encore croire les labos et leurs notices?.
Selon Wiki," on a étudié la sarcosine en relation avec une maladie mentale, la schizophrénie. Les premiers résultats suggèrent que la consommation de 2 g de sarcosine par jour comme thérapie ajoutée à certains neuroleptiques (mais pas la clozapine) pour le traitement de la schizophrénie aboutit à des réductions supplémentaires importantes de la symptomatologie, tant positive que négative, aussi bien que des symptômes neurocognitifs, dépressifs et relatifs à la psychiatrie générale qui sont communs à cette maladie. La sarcosine s'est révélée d'une bonne tolérance..." 
Certains médecins on pu cependant constater des symptômes d'hyperexcitation chronique avec crises hypernarcissiques, voire parfois mégalomaniaques et hyperdépensières...très défavorables pour le malade, tant qu'a duré le trop long régime.
En tous cas, ce remède, présenté comme magique, a produit des effets délétères et durables. 
__On a essayé le cahuzac, neurodépresseur hyperactif de dernière génération, issu de bons labos, mais qui génère parfois des trous de mémoire très gênants, qui ne font qu'aggraver le mal précédent et l'état du patient, déjà très affaibli. Guérir le mal par le mal n'est pas ce qu'il y a de mieux.
__Certains pensent que la moscovicine pourrait éventuellement remettre sur pied le patient, mais des experts commencent à en douter, même à l'officine centrale, où le directeur a probablement été victime d'une surdose de certains neuroleptiques,  qui expliquerait une certaine léthargie et irrésolution qui inquiètent par leur durée.
__Certains estiment que le bimélenchonyl, à dose homéopathique, associé à d'autres produits déjà testés avec succès, après quelques expériences bien menées, pourrait avoir un effet bénéfique, voire même révolutionnaire, en s'attaquant aux causes du mal et pas aux symptômes, qui s'aggravent...
____Mon pharmacien a des doutes, mais il est de droite.
Mon médecin est réservé, désinformé par les visiteurs médicaux.
Le Vidal, consulté,  n'est pas clair.
Même Prescrire  reste dans une incertitude méthodologique.
La médecine est vraiment une pratique tâtonnante.
Y a-t-il un médecin sur Agoravox? Le patient est au plus mal!
Docdory, si tu me lis?... 
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Sans horizon et coup de blues

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Tout est gelé.
                       L'horizon est fermé.
          L'esprit est comme figé, sonné par une période qu'on aurait pu espérer moins tragique.

 


          Maisouvaton? Bien malin qui pourrait le dire. En tous cas, on y va...
 Pas forcément vers le pire. Même s'il semble que nous vivions un moment historique peu commun et peu rassurant. Mais comment le savoir précisément? La météo politique est incertaine. L'histoire est erratique.
     Mais tout ne fout pas le camp, ma brave dame..
          Le catastrophisme n'a pas de fondement objectif et relève de croyances individuelles et  collectives bien ancrées dans un période donnée.
    Certains ont intérêt à la paralysie des esprits, ainsi plus facilement conditionnables.
Le pessimisme n'est pas toujours négatif, quand il n'est pas paralysant, quand il force à rester éveillé.
    Et puis le pire n'est jamais sûr
      De cela au moins nous pouvons  être sûr.
                 Demain, peut-être, s'ouvrira une route plus légère et plus claire...
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Deux mots sur le capitalisme

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Sur deux maux principaux
_______________________Les tendons d'Achille du système_______

1)____Le système capitaliste va de crise en crise. Ce n'est pas nouveau.__
C'est dans sa nature de créer sans le vouloir et toujours le savoir des conditions qui, à certains moments de son développement, mettent en péril  sa logique et ses fondements même, le forçant à se renouveler ou à disparaître.
Les libéraux le reconnaissent eux-mêmes, mais pensent que c'est un processus naturel, quasi-darwinien, qui serait justement un aspect essentiel du progrès du système lui-même, son moteur historique...
Mais aujourd'hui, les dogmes libéraux sont en crise.
 Même des banquiers ou des économistes classiques, depuis les débuts de la crise, s'interrogent, à la suite de Marx, sur les causes d'un phénomène qui s'étend et s'approfondit, comme Artus__(1), Aglietta...Gadrey,  l'américain Michael PARENTIet même le très libéral The Economist, qui reconnaît que : " « le culte du court terme a produit des résultats pervers », poussant les managers à prendre de gros risques pour atteindre les résultats annoncés (et ainsi toucher leurs stocks options). Il souligne que le temps de possession d’une action est passé de 8 ans dans les années 1960 à 4 mois aujourd’hui et rappelle que Peter Drucker disait que « les résultats à long terme ne peuvent pas être atteints en additionnant les résultats à court terme » et souligne que les entreprises cotés investissent 4% de leurs actifs contre 10% pour celles qui ne le sont pas."
Paul Poleman, président d’Unilever, qui ne publie plus l’ensemble des résultats financiers, chaque trimestre  avait affirmé à Davos que « les managers de hedge funds vendraient leur grand-mère pour faire du profit ».
Un exemple, celui de l'entreprise DELL met met en évidence le rôle pervers que joue l'actuel actionnariat sur l'investissement et le rôle déstabilisateur de la financiarisation généralisée et mondialisée:
"... Ce qui constitue le néo-libéralisme, dernier avatar du capitalisme mutant, c’est la mondialisation économique sans barrière et le primat de l’actionnaire, qui a complètement perverti l’usage même des marchés d’action. Ce dernier point se révèle particulièrement nocif pour les salariés, on le voit en France avec Sanofi par exemple, où les actionnaires imposent la suppression de postes de chercheurs pour augmenter les dividendes. Mais à moyen terme, il condamne les entreprises elles-même. 
A l’origine et en théorie, quand une entreprise entre en bourse, c’est pour se faire financer, lever des fonds auprès d’actionnaires pour lui permettre d’investir, se développer. Aujourd’hui, c’est l’entreprise qui finance l’actionnaire qui, s’estimant propriétaire et sans limite, réclame des dividendes de plus en plus importants. De même empêche-t-ils les investissements tant que la rentabilité sur le capital investi (ROI dans le jargon) n’atteint pas des sommets de plus en plus élevés. De fait, les grands groupes sont assis sur des montagnes d’or, qui ne servent à rien, à part à justifier les hausses régulières de dividendes.."

 366 milliards d’euros sommeillent dans les coffres des sociétés cotées. Un pactole qui sert surtout à contenter les actionnaires plutôt que d’investir pour relancer l’économie et l’emploi.
Le développement des fonds de pension est un des éléments de ces dérives.

_____2Les inégalités engendrées par le système sont sources d’instabilité, selon l'économiste américain Nouriel Roubini, le seul qui ai vu venir la crise bien avant ses premières manifestations visibles
"L’augmentation de l’endettement tant dans le secteur privé que dans le secteur public et les bulles correspondantes des actifs et du crédit sont en partie la conséquence des inégalités. Une faible croissance des revenus pour tout le monde sauf pour les plus riches au cours des dernières décennies a généré une tension entre moyens financiers et envies de consommation. Les pays anglo-saxons ont réagi en démocratisant le crédit – par une libéralisation financière – ce qui a accru la dette privée, les ménages empruntant davantage pour consommer. En Europe, les ressources fiscales ne permettant plus de financer suffisamment les services publics (l’éducation, les soins gratuits, etc.), les autorités ont creusé le déficit public et la dette. Dans les deux cas, la dette a fini par atteindre un niveau insoutenable.

Dans les pays avancés, les entreprises ont supprimé des emplois en raison d’une demande finale insuffisante, ce qui conduit à un excès de capacité productive et pose question quant à l’avenir. La suppression d’emplois diminue encore la demande finale, car elle réduit les revenus du travail et accroît les inégalités. Le coût du travail d’une entreprise constituant les revenus de ses salariés et suscitant leur demande de consommation, une mesure rationnelle au niveau d’une entreprise peut-être destructive au niveau de la société prise dans son ensemble.
De ce fait l’économie de marché ne génère pas une demande finale suffisante. Par exemple aux USA la diminution du coût du travail a fortement réduit la part du revenu des salariés dans le PIB. Le crédit devenant rare, avec la plus faible propension marginale des entreprises, des détenteurs de capitaux et des ménages aisés à dépenser, les conséquences de décennies de redistribution inéquitable des revenus et des richesses sur la demande agrégée (du travail vers le capital, des salaires vers les profits, des pauvres vers les riches et des ménages vers les entreprises) sont devenues plus marquées.
Ce problème n’a rien de neuf. Karl Marx a exagéré les mérites du socialisme, mais il avait raison de dire que la mondialisation, le capitalisme effréné et la redistribution des revenus et des richesses issues du travail au profit du capital pouvaient conduire le capitalisme à s’auto-détruire. Ainsi qu’il le proclamait, le capitalisme sauvage peut entraîner des épisodes de surcapacité, de sous-consommation et un retour cyclique de crises financières destructrices alimentées par l’éclatement des bulles du crédit et du prix des actifs.
Même avant la Grande dépression, les classes “bourgeoises” éclairées européennes reconnaissaient que pour éviter une révolution il était nécessaire de protéger les droits des salariés, d’augmenter leurs revenus et d’améliorer leurs conditions de travail, de redistribuer les richesses et de financer les biens publics (l’éducation, la santé et système de protection sociale). La pression en faveur d’un Etat-providence moderne a augmenté après la Grande dépression, lorsque l’Etat a assumé la responsabilité de la stabilisation macroéconomique. Il lui a fallu pour cela entretenir une classe moyenne importante en renforçant les biens publics par une fiscalité progressive et en donnant à tous une chance de réussir..."
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Quand l'esprit viendra à Trump

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Et à tous ses admirateurs...
..                      .Il aura coulé beaucoup d'eau dans le Mississippi et le Potomac
     
     Freud l'avait déjà noté en son temps, lors d'un périple de conférence Outre-Atlantique: l'élite du peuple américain était peu réceptive aux idées nouvelles et à la pensée critique.
  Paul Auster, et Philippe Roth, auteurs si connus chez nous, disaient que le nombre de lecteurs de qualité dans leur pays est très réduit, s'amenuise même, au regard de la population.
    A part quelques universités de renom (parfois surfait), le niveau des études supérieures est assez médiocre, et la marchandisation des études est un phénomène spécifique.
 Un certain anti-intellectualisme fait partie de la tradition et  des modes de vie.et revient cycliquement.
          Si la percée de D. Trump a été si forte, c'est largement parce que, à sa manière provocante et peu raffinée, partisan des idées simples, voire simplistes,il a su faire appel au bon sens de ses compatriotes, fustigeant les intellectuels, jugés responsables de tous les maux. Un bon sens, qui dans le discours politique public s'assimile souvent à de la démagogie.           
     Platon l'avait déjà signalé. Ce que Descartes appelait en son temps le bon sens était la saine raison, une raison informée et critique.
       Aux USA, on n'aime pas trop l'esprit cultivé et  les" intellos".
   Seule est valorisée la connaissance utilitaire, dans un empirisme à courte vue de tradition typiquement anglo-saxonne, que nous partageons aussi souvent. 
      L'irrationnel a pignon sur rue, la théorie de l'évolution est objet de foi et,
comme l'a bien montré Richard Hofstadter, l'anti-intellectualisme s'est développé sur un terrain où la religion a pris une place importante et où les études ont le plus souvent été vues comme le moyen de réussir et de gagner de l'argent.
   Le succès de S.Palin le montre, l'anti-intellectualisme fait bon ménage avec certaines formes de populisme
          Dans certaines universités, le succès de D. Trump inquiète quand même.
     De même, heureusement, certains écrivains et journalistes sont sidérés, comme de rares médias.
                       Le nouveau président des américains ne cessait de le dire et de l’écrire : il déteste la réflexion et la complexité. C’est même le fondement du discours politique simpliste qu’il distille avec succès dans un pays où le niveau d’études et d’éducation fléchit dangereusement.
"J’aime à penser que j’ai de l’instinct. C’est pour cela que je n’emploie pas beaucoup de comptables pour empiler les données. Je n’ai pas confiance dans les analyses à la mode du marketing sophistiqué. Je fais mes propres analyses et j’en tire seul mes propres conclusions."

    Le livre The Art of the Deal s’est vendu à des centaines de milliers d’exemplaires. La revendication de la primauté de l’instinct et de l’anti-intellectualisme rencontre un profond écho parmi les soutiens de Donald Trump. Ce dernier a déclaré haut et fort : "J’aime les gens sans éducation." Il a raison. D’un point de vue électoral, ces "gens sans éducation" sont un réservoir de voix qui ne cesse de grossir. Car le système éducatif des États-Unis est dans un état déplorable 

              La question hantera sans doute longtemps encore la société américaine :... comment un homme aussi brutal, inculte, incompétent et vulgaire que Donald Trump a-t-il pu parvenir à ce niveau de la vie politique ? Le phénomène est cependant moins étonnant qu’il y paraît.
    Trump est, à bien des égards, le produit de cette idéologie qui a accompagné la construction du pays : l’anti-intellectualisme. En 1963 déjà, l’historien Richard Hofstadter alertait sur cette face obscure de la démocratie américaine dans Anti-Intellectualism in American Life. L’hostilité envers les intellectuels, la méfiance pour tout ce qui relève de l'esprit critique et de la réflexion théorique apparaît en effet très tôt. « II est ironique, constate d’ailleurs Hofstadter, que les États-Unis aient été fondés par des intellectuels. Car tout au long de notre histoire politique, ou presque, on a traité cette figure en marginal (outsider), en serviteur ou en bouc émissaire. »L’historien l’explique notamment par la montée en puissance des sectes évangéliques au début du XIXe siècle, mouvements qui reposent (contrairement au puritanisme des origines) sur la confiance en l’intuition de l'homme du commun plus qu’en la doctrine et le savoir. Parallèlement, les Etats-Unis glorifient l’homme d’action (aventurier ou homme d’affaires). Les conditions de vie des pionniers conduisent à valoriser les connaissances pratiques, l'ingéniosité, la compétence technique. Et le système scolaire est façonné à l’avenant, pour obéir à un impératif d’utilité : l'anti-intellectualisme a toujours été présent dans l'enseignement américain, insiste Hofstadter. Selon lui, le secondaire « forme » des individus qui ne sauront rien et n'auront guère les moyens de s'en apercevoir – d'autant moins qu'ils seront ensuite soumis à un véritable matraquage publicitaire par les moyens de communication de masse aux mains des entreprises privées. Et c’est bien là le nœud du problème pour Susan Jacoby. Dans The Age of American Unreason, elle souligne que la question n’est pas seulement l’ampleur de l’ignorance des citoyens, attestée par nombre d’études qu’elle cite (un Américain sur cinq, par exemple, pense que le soleil tourne autour de la Terre). Le pire, c’est qu’ils sont persuadés que davantage de savoir ne leur servirait à rien....  
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Nouvelle ligne Maginot?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(C'était en 2013)
 Le grand marché transatlantique , cette vieille idée, est en route.
_________Dans deux ans, il entrera normalement en action. 
__Il y a beaucoup à craindre économiquement et socialement de ce qui peut apparaître à première vue comme une avancée et qui est présenté comme tel par ses promoteurs des deux côtés de l'Atlantique.
Ce nouveau bloc d'échanges économiques a un précédent: l'Alena.
Si on en fait un premier bilan, au Canada comme au Mexique,  les critiques ne manquent pas, car les échanges ne se font pas entre partenaires égaux, mais assurent plutôt le contrôle économique de la puissance la plus forte.
"Contrairement à ce que prétend le courant néo-libéral qui défend encore, malgré tous les démentis passés et récents, la thèse selon laquelle les accords de libre-échange accroissent la richesse et, partant, l’autonomie normative des pouvoirs politiques, ces accords ont au contraire des effets déterminants sur les politiques économiques nationales puisque les autorités ont de plus en plus recours à la privatisation des actifs collectifs, à la dérèglementation, à la libéralisation des prix, ainsi qu’à la réforme des politiques sociales afin d’ajuster la dimension interne de leur gouvernance aux exigences souscrites au niveau externe. C’est ainsi que l’actuel mouvement vers la dérèglementation du secteur des télécommunications, des ressources naturelles, comme les mines, le gaz, l'électricité ou l’eau, facilite l'acquisition d’actifs nationaux ou la mainmise sur les ressources naturelles de la part des intérêts étrangers, une stratégie qui place les autorités politiques dans la position de revoir les conditions d’accueil du capital venu de l’extérieur qui, à son tour, exerce des pressions à la baisse sur l’«allègement réglementaire», pour reprendre le titre du rapport Lemaire, dans des domaines comme le travail ou l’environnement...", estime un observateur canadien.
___On dira que l'Europe représente une puissance d'une autre nature que les partenaires américains des USA et qu'elle saura instituer des formes nouvelles de partenariat équilibré.
Nicol Bricq semble consciente des risques et veut instituer des « lignes rouges » pour éviter des dérives prévisibles.
Mais elle est bien seule dans le silence ou l' acceptation des autres pays européens.
La ligne Maginot, purement verbale pour l'instant, tiendra-t-elle?
On peut en douter, au vu de l'américanophilie assez inconditionnelle des institutions bruxelloises.
______Le déclaration conjointe d’Obama, Barroso et Van Rompuy est assez révélatrice . "Dans cette déclaration, ils « se félicitent des recommandations du groupe de travail de haut niveau sur la manière d’augmenter [les] échanges et le partenariat d’investissements transatlantiques », affirment que « grâce à cette négociation, les Etats-Unis et l’Union Européenne auront non seulement l’occasion d’étendre le commerce et l’investissement (…) mais aussi de contribuer au développement de règles globales de nature à renforcer le système d’échange multilatéral » notamment en libéralisant et en abolissant les barrières douanières.On comprend donc pourquoi Obama parle d’un « commerce transatlantique libre et équitable[qui] soutient des millions d’emplois américains bien rémunérés ». Côté américain, la base des négociations dont il est question est la suivante : ils exigent la levée des restrictions européennes sur l’importation d’OGM, de volaille traitée avec du chlore et de bétail nourri aux hormones de croissance, la dérèglementation en matière de protection des données personnelles pour faire plaisir aux entreprises philanthropiques Google, Facebook et Amazon, l’assouplissement des normes environnementales et sanitaires. Autrement dit, l’extension de la jungle ultra-capitaliste aux deux côtés de l’Atlantique.
En Europe, Cameron et Merkel se réjouissent, estimant qu’un accord « serait une contribution significative pour plus de croissance et plus d’emploi des deux côtés de l’Atlantique ». _______
 _________Comme le dit à sa manière un internaute:
"... l’Europe va entreprendre de nouvelles tractations avec les Etats Unis pour baisser encore les droits de douanes. La GB et l’Allemagne y sont très favorables ainsi que d’autres pays, la France y est favorable moyennant quelques restrictions concernant surtout des produits alimentaires fortement trafiqués etc....Le problème fondamental est que depuis la fin de l’année, le président des US a décidé de suivre les conseils de ses conseillers (tous acquis au libéralisme à outrance) de relancer l’économie US par la planche à billets et donc de jouer sur une valeur du dollar faible. Cette décision US a été prise pour enrayer un chômage énorme aux US ou certaines régions sont carrément sinistrées. De son coté l’Europe continue dans la rigueur et l’assainissement de ses finances à la demande des grands « machins financiers » situés aux USA et dirigés de fait par eux. 
Nous retrouvons là le continu perpétuel de la politique américaine : réclamer un assainissement « financier » et un contrôle de la dette des Etats, commencer à mettre en œuvre cette politique chez eux puis l’imposer aux autres, puis s’en dispenser ..... et de faire porter ses problémes par les autres en les exportant. Autant dire que les pressions des mondialistes sont énormes....mais tout cela ne résulte que du fait que le coté le « public » aux USA est l’affaire des grands conglomérats de banques privées puisque ce sont eux qui sont propriétaires de la FED par des filiales.....Tout ce que j’écris ci-dessus est parfaitement connu et même publié par de nombreux universitaires spécialistes de la finance (comme M Philippe Dessertine par exemple pour citer un universitaire français)
Et c’est un silence de plomb parmi nos élus (droite et gauche dite républicaine).
J’aurais espéré autre chose d’un gouvernement socialiste et cela m’attriste de constater qu’il faut vainement une différence avec la politique de son prédécesseur. Le résultat de la gestion de nos dirigeants acquis à cette forme de mondialisme ne pourra être que désastreux pour nous..." (bo_ dans Agoravox)
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Israël/Palestine: un grand pas...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
....Sur place                                                                  [Petit tour de presse]
                 Netanyahou: c'est לא à l'ONU
                                                                              et F... à Obama
                                                                          Une fois de plus.
                  On pouvait s'y attendre. Avec l'équipe au pouvoir à Tel Aviv.
   _    " Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n'y a personne à qui les rendre »
    _ « Il n'y a jamais rien eu de tel puisque les Palestiniens n'ont jamais existé » disait déjà Golda Maier Premier Ministre Israélien, 15 juin 1969
      _ « C'est le devoir des leaders israéliens d'expliquer à l'opinion publique, clairement et courageusement, un certain nombre de faits qui sont oubliés avec le temps. Le premier de ces faits est qu'il n'y a pas de sionisme, colonisation ou Etat juif sans l'éviction des Arabes et l'expropriation de leurs terres » annonce le Jerusalem Post, organe du Likoud.
  Voilà qui a le mérite d'être clair.
               Tout le reste n'est que broderie.
     Donc Obama serait en guerre contre les Juifs pour le Jerusalem Post. Rien que ça! Malgré le soutien traditionnel et indéfectible, les fonds régulièrement versés,l'appui fidèle avec quelques ratés, une critique à géométrie variable...sans portée. sur le fond. Une bonne conscience morale.
      L'abstention volontaire d'Obama n'a pu être digérée par les inconditionnels du Grand Israël
 La France, c'est la nouvelle affaire Dreyfus. Il faut la quitter. Liberman fait dans la nuance...
      Juste pour une velléité de sommet à Paris, dont on connaissait d'avance le résultat. 
    Avis non partagé par Haaretz, encore moins par l'Association France Palestine Solidarité:  : « Israël semble sombrer dans la folie ", dit I.Amro.  Ou plutôt ses dirigeants actuels, qui en rajoutent un peu à chaque critique, même minime, mélangeant sciemment antisémitisme et critique légitime d'une politique en cours. Une paranoïa fondée sur la peur et l'obstination, mais qui mène à l'impasse, voire pire.
             Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte donc une résolution condamnant la colonisation israélienne. 
     A Tel Aviv on n'en a cure. A Jérusalem-Est: Israël va construire 900 logements de colons:
La question palestinienne redevient brûlante:: "C'est l'aboutissement de huit années de frictions, de tensions, voire de défiance ouverte, comme ce discours que Benyamin Netanyahou est allé prononcer devant le Congrès américain en 2015, dans le dos d'Obama, dans le vain espoir d'empêcher l'accord nucléaire avec l'Iran, farouchement combattu par l'Etat hébreu.
Cela n'a pas empêché les Etats-Unis de rester l'allié numéro un d'Israël, symbolisé par l'accord conclu à l'automne dernier, qui garantit 38 milliards de dollars d'aide militaire américaine à Israël pour les dix prochaines années, soit 20% de plus que pour la période précédente.
Mais dans le même temps, Barack Obama, qui pouvait espérer à son arrivée à la Maison-Blanche être le président de la paix entre Israël et la Palestine sur la base de deux États, s'est heurté à l'obstruction permanente de Netanyahou. Avec un sujet de blocage majeur : les colonies juives de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, l'objet même de la résolution 2.334 - et déjà celui de la résolution 242 de… 1967 -, qui ne cessent de grandir et abritent désormais plus d’un demi-million de personnes (370.000 en Cisjordanie, 200.000 à Jérusalem-Est). En 2010, Israël avait même annoncé la construction de 1.600 logements supplémentaires dans les colonies de Jérusalem-Est en pleine visite du vice-Président américain Joe Biden, un camouflet très mal vécu à la Maison-Blanche.
          Une colonisation qui suit son chemin, quelles que soient les critiques externes et internes:
     "En 2008, le nombre de colons en Cisjordanie approchait les 300.000 selon la Foundation for Middle East Peace et l'organisation de défense des droits de l'Homme B'Tselem. Cette dernière chiffre à 184.700 le nombre de colons à Jérusalem-Est au 31 décembre 2008, soit un total de 475.400 pour la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Rappelons que la population israélienne est de 7,3 millions et qu'en 2005, la population palestinienne de Cisjordanie était estimée à 2,3 millions d'habitants.
En juillet 2010, un rapport de B'Tselem, s'appuyant sur des sources gouvernementales, révélait que le demi-million de colons occupe 42% du territoire de la Cisjordanie dans 121 colonies, une centaine de colonies "sauvages" (outposts), et les 12 faubourgs annexés par la municipalité de Jérusalem avec l'aide du gouvernement.
Les méthodes. Le rapport de B'Tselem décrit les mécanismes par lesquels l'Etat a peu à peu étendu son contrôle en Cisjordanie: les principales méthodes sont la réquisition de certaines zones au nom des "besoins militaires", leur classement en "terres d'Etat" ou l'expropriation pour "besoins publics". Cette politique de colonisation systématique a été officiellement encouragée par des incitations financières et des avantages accordés aux colons encouragés à franchir la "ligne verte". La plupart des colonies profitent du statut de "zones de priorité nationale" qui leur donne droit à des aides au logement et à l'éducation.
Leur statut. Selon la Convention de Genève, les colonies de peuplement sont illégales: l'article 49 précise que "la Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d'une partie de sa population civile dans le territoire occupé par elle".
Pour la communauté internationale, ces colonies qui constituent un fait accompli sont donc illégales.
Dans le cadre des accords d'Oslo, la question des colonies, écartée des négociations pour la période intérimaire, est reportée aux négociations finales. 
Le moratoire sur la colonisation. Après plusieurs semaines de pression des Américains, Israël a proposé, en novembre 2009, un gel partiel de dix mois sur la colonisation, non sans avoir autorisé, deux mois plus tôt, la construction de plusieurs centaines de nouveaux logements. La proposition ne touchait pas les permis de construire déjà délivrés, qui représentent environ 3 000 logements, et excluait Jérusalem-Est. c'est cette période qui arrive à terme.
La position américaine. L'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche a suscité l'espoir du camp de la Paix, avec la nomination, deux jours après son investiture, deGeorge Mitchell comme émissaire spécial pour le Proche-Orient et le discours du Caire invitant à un "nouveau départ" entre l'Amérique et le monde arabo-musulman. L'administration Obama presse Israël de geler les colonies afin de restaurer la crédibilité américaine sur ce dossier. Mais en novembre 2009, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, en visite à Jérusalem, fait volte-face. Alors que les Palestiniens considèrent qu'un gel total de la colonisation doit précéder la reprise des pourparlers de paix, elle estime que l'arrêt de la construction "n'a jamais été une précondition".
Interrogée le 19 septembre pour savoir si elle pensait que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu prolongerait ce moratoire de dix mois au-delà du 26 septembre, Hillary Clinton a répondu: "C'est certainement ce que nous espérons."
Devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le 23 septembre, Barack Obama a rappelé que le moratoire "devrait être prolongé". "
        C'est la  dénégation permanente face à la  réalité
               La remise en question de ce volontarisme expansionniste devient de plus en plus difficile.[*]
                       Ce fut un effet calculé:
    "..Plus les années passent, plus la colonisation entamée en 1967 et fortement encouragée depuis Menahem Begin et la percée du courant nationaliste en 1977, devient une réalité lourde du paysage israélien...Quelque 300 000 colons vivent en Cisjordanie, c'est énorme. Une spirale de la colonisation s'est renforcée au fil des ans, avec de forts soutiens politiques et financiers, y compris à l'égard d'implantations jugées illégales au regard du droit interne israélien mais largement tolérées par l'État. Rappelons par ailleurs qu'aucune colonie n'est légale du point de vue du droit international.
     Plus les colonies sont imposantes, plus la réversibilité politique est une décision difficile, presque impossible à prendre. Et plus la viabilité d'un État palestinien devient aléatoire. L'implantation des colons crée d'ailleurs une réalité dont les plans de règlement tiennent compte : si un partage territorial avec les Palestiniens se fait, environ 220 000 colons, ceux des "blocs de colonies", seraient vraisemblablement rattachés à Israël. »"
              Une impunité qui perdure.
      La résolution 2334 Saluée par les dirigeants palestiniens comme « une victoire du droit international » et dénoncée par les responsables israéliens comme « honteuse », voire « antisémite », la résolution 2334, adoptée vendredi 23 décembre par le Conseil de sécurité des Nations unies, ne mérite en réalité ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Elle sera pourtant tenue pour historique, aussi bien en raison de son contenu que des conditions dans lesquelles elle a été adoptée.
Plus de 35 ans après la résolution 465 de mars 1980, qui dénonçait – déjà – l’extension des colonies israéliennes, jugées illégales, le texte qui vient d’être adopté affirme que l’établissement de colonies israéliennes des territoires occupés « constitue une violation flagrante du droit international et un obstacle majeur à la mise en œuvre de la solution à deux États et à l’instauration d’une paix totale, juste et durable ». Il demande en conséquence à Israël de « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et de respecter toutes ses obligations légales dans ce domaine »
       " La raison de cet échec est simple : les forces politiques actuellement au pouvoir en Israël sont celles-là même qui ont tout fait pour détruire le processus d'Oslo.
  En aucun cas elles ne veulent d'un Etat palestinien. Faut-il rappeler  les positions maintes fois exprimées par Avigdor Liberman qui prône le transfert des Arabes d'Israël, ou par Naftali Bennet qui veut annexer la zone C, celle qui couvre les deux tiers de la Cisjordanie ?"
     On continue à jouer avec le feu:
          L'enlisement est total, tant est grande  la détermination de la droite extrême de Tel-Aviv, malgré l'humiliation affichée, la fureur.irrationnelle d'un Liberman, par exemple. (*)
    Les ultimes  silences désapprobateurs d'Obama: qui a maintes fois louvoyé sur le sujet, n'y changeront rien. L'aide financière annuelle ne sera pas entamée.
    Et qui sauvera le pays de l'impasse dans laquelle elle est engagée depuis la mort de Rabinn, impassetoujours déplorée par une gauche israëlienne qui voit un peut plus loin que les petits calculs de la  Knesset?
  La dernière résolution de l'ONU à l'encontre de Nétanyahou, contre la colonisation des territoires palestiniens: une opération  en cours depuis....des décennies.
                     Ce ne sera jamais que la Nième résolution non respectées par Israël.
     Obama est en colère...mais pas trop. Tel Aviv tient Washington, qui a trop besoin de cette implantation. L'Aipac tient le Congrès. La boucle est bouclée.
    Sauver Israël de sa droite extrême va demander encore du temps... si le point de non retour n'est pas déjà atteint.
   Et les sanctions contre cet État? se demandent certains.
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* Sans crainte de la caricature:
        "La France est même doublement décriée par Israël, puisqu'elle a voté vendredi en faveur de la résolution de l'ONU demandant à Israël la fin de la colonisation des Territoires palestiniens occupés. L'ambassadrice de France avait ainsi été convoquée au ministère israélien des Affaires étrangères après ce vote, comme la plupart des représentants des pays ayant voté la résolution.
 Avigdor Lieberman, ultranationaliste réputé pour ses propos populistes, n'a d'ailleurs pas hésité à appeler les juifs de France à s'installer en Israël, la "seule réponse à ce complot" qu'est la conférence de Paris.
   Evoquant les attentats contre des cibles juives en France ces dernières années et la hausse des actes antisémites, le ministre s'est adressé aux juifs de France :
"Si vous voulez rester juifs et que vos enfants et petits-enfants restent juifs, vous devez quitter la France et venir vous installer en Israël."
  "Ce n'est pas votre pays, ce n'est pas votre terre, quittez la France et venez en Israël", a martelé Avigdor Lieberman, un fervent partisan de la colonisation qui vit lui-même dans une colonie de Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
Près de 5.000 juifs de France ont immigré en Israël en 2016, soit une baisse de plus de 30% par rapport à l'an dernier. En 2014 et 2015, les juifs de France avaient fourni les plus gros contingents de l'immigration juive vers Israël, avec respectivement 7.200 et 7.800 immigrants, probablement convaincus, en partie au moins, par la rhétorique (lancinante et répétitive...) du Premier ministre israélien et de son ministre."
 *           Rappel utile: "Bien avant la création de l’Etat d’Israël, l’OLP, l’Etat islamique ou le Hamas, alors que le mouvement sioniste était encore en gestation, avant le premier congrès sioniste de 1897, un des penseurs les plus respectés de la pensée sioniste Ahad Ha’Am fit un voyage en Palestine Ottomane en 1891. A son retour, il écrivit un article qui s’intitulait « Vérité sur la Palestine » à l’intérieur duquel il mettait en garde les premiers promoteurs du Sionisme : « … les Arabes, comme tous les sémites, possèdent une vive intelligence et une grande astuce. Ils ne se laissent pas tromper par nos activités dans le pays et ils ont compris nos intentions, mais ils gardent le silence, car pour le moment ils n’y voient aucun danger pour leur avenir. Mais lorsque la vie de notre peuple en Palestine se développera au point que le peuple indigène s’en sente menacé, il ne cèdera pas si facilement. Avec quelle prudence devons-nous traiter avec un peuple étranger au sein duquel nous voulons nous installer ! Combien est-il important que nous fassions preuve de bienveillance et d’estime à son égard ! …. Si l’Arabe considère jamais l’action de ses rivaux comme une oppression ou une spoliation des ses droits, alors, même s’il est silencieux et qu’il attend son heure, la rage restera vivante dans son cœur. »"
*   La Déclaration Balfour contenant une promesse passée presque inaperçue:: ""Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays.""
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Euphorie financière, détresse sociale

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
 Non, ce n'est pas le 1er  avril...
___________________________Goldman Sachs conseille à la France de baisser les salaires de 30%.
 _________L'indécence ou la provocation ne semblent  plus avoir de limites...alors que, "Selon Michael Baumgartner, membre du jury, la banque est «l'un des principaux gagnants de la crise financière». Elle «occupe une place prépondérante dans le casino des matières premières [...] Elle a commencé à déstabiliser les prix, et si les prix des denrées alimentaires battent à nouveau tous les records, comme en 2008, de millions de personnes vont tomber dans la famine et la misère».
On dira que ce n'est qu'un "conseil" et que les Etats se garderont bien de suivre cette invitation, suicidaire pour les économies, quoique...la Grèce ne soit pas loin de l'application.
 Le problème, c'est que c'est une manifestation d'un phénomène plus global que l'on retrouve aujourd'hui à Davos, une euphorie financière généralisée...sans régulation réelle.
__Rocard, que l'on classe souvent parmi les réformistes mous, ose une proposition, que certains estiment de simple bon sens, dénonçant l' exorbitant pouvoir des banques privées, qui tiennent les Etats en otage.
C'est tout le système bancaire qui est à repenser, avant qu'il ne soit  trop tard...
"...Michel Rocard et Pierre Larrouturou prennent l'exemple des prêts accordés par la Réserve Fédérale américaine (FED) aux banques privées des Etats-Unis. Bloomberg a récemment révélé que la Banque centrale a prêté aux établissements bancaires en difficultés la somme de 1.200 milliards de dollars "au taux incroyablement bas de 0,01%", précisent les deux auteurs. Sauf que dans le même temps, ces banques et l'ensemble des investisseurs sur les marchés prêtaient aux Etats à des taux beaucoup plus élevés. Des taux qui pouvaient osciller de 6% à près de 9%, soit "600 fois plus que les banques", un niveau évidemment impossible à tenir sur le long terme. L'une des principales victimes, l'Italie, a ainsi vu le niveau de ses taux d'intérêt à dix ans bondir à plus de 7% au mois de novembre.
_Désastre et aveuglement_
Conséquence directe : les Etats doivent s'imposer des cures d'austérité draconiennes pour redonner confiance aux marchés et faire baisser le niveau de ces taux. "Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont obligés de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave", expliquent Michel Rocard et Pierre Larrouturou..."
(l'Expansion)
Rocard remet en cause la fameuse  loi de 1973, à l'origine de cette dérive structurelle.
L'Union bancaire,supposée contrer cette suprématie, n'est pas à la hauteur, loin de là...
 Une réforme minuscule, pourrait-on dire...Scinder les banques est une priorité, réclamée même par certains libéraux. (1)
Où est le changement ?
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Ciel, la dette!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Piqûre de rappel
                         Le serpent de mer ne resurgit plus qu'épisodiquement.
      L'hyperdramatisation autour de la dette publique s'est un peu effacée, même si, comme il faut s'y attendre, elle reviendra dans la campagne qui se prépare..
   On ne parlera pas bien sûr de celle, abyssale, des USA, ni de celle de nos voisins, même allemands.
   Mais la nôtre est toujours vue avec une telle lunette qu'on en oublie, si on en a entendu parler, que 59% de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intéretexcessifs, sur les marchés financiers, dont nous sommes devenus dépendants pour leur plus grand bonheur.
    Voilà qui va à l'encontre de bien des aspects de la langue de bois officielle, souvent culpabilisante et unilatérale à la quelle nous sommes habitués, si on en croit ce rapport, qui n'a rien de fantaisiste [ note-dette.pdf]
      Mais on pouvait déjà le savoir
  Que la dette soit une construction artificielle, résultat de choix politiques discutables, à visée ultralibérale, Michel Rocard, avec d'autres, nous l'avait déjà discrètement signalé.
    Maintenant que sa logique est installée dogmatiquement dans les institutions, il va être difficile de sortit de sa logiqupe perverse (pas pour tout le monde), sans modifier en profondeur la logique du système financier international, tel qu'il est devenu. Il suffit d'écouter là-dessus d'anciens banquiers repentis, comme Naulot.
      La logique du too big to fail, issue de la crise financière évitable, a bien profité aux grandes banques, mais moins au contribuable et au citoyen. Michel Barnier est devenu discret là-dessus.
         Nous ne sommes pas sortis de cette logique, de cet étau.   Un audit citoyen sur la dette se fait toujours attendre.   On évoque le cas de la Grèce, qui masque tous les autres. On y a voulu y sauver surtout ...les banques européennes,  mais pas seulement.   On comprend pourquoi elle peut encore durer.   Sans parler des fonds vautours qui continuent à oeuvrer de par le monde. 
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Contradictions égyptiennes

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(C'était hier, en 2013...)

Où va l'Egypte?___
__________________Qui peut le dire?...
Il y a un an, la situation paraissait entravée, mais un tournant semblait s'esquisser néanmoins.
Aujourd'hui la situation est des plus confuses, pour ne pas dire explosive, comme on le voit aujourd'hui. Tel un volcan prêt à libérer des forces longtemps contenues, l'Egypte semble au bord du gouffre politique et économique.
La transition est problématique. Le pays semble au bord de la rupture. Les tensions sont multiples et complexes, traversant même les groupes protagonistes.
Les Frères musulmans élargissent leur zônes d'influence, gagnent du terrain.
 Leur attitude à l'égard des Salafistes est équivoque.
Mohamed Morsi choisit la méthode dure, en  navigant à vue et en renforçant l'opposition.
Il est de plus en plus affaibli au coeur d'une société divisée:
 "...Derrière la victoire apparente de Morsi se cache en réalité une défaite politique, qui va handicaper le président égyptien au cours des prochains mois, des législatives à venir au printemps jusqu’à l’élection présidentielle qui doit avoir lieu dans un an. Si Morsi a fait passer son référendum, il n’a pas réussi à atteindre la barre décisive des 50 % de participation: 32,9% des électeurs seulement se sont déplacés, un tiers du corps électoral!
Or ce niveau de participation était plus important pour les Frères musulmans que le résultat lui-même. À titre de comparaison, le référendum organisé en mars 2011 par les militaires pour amender la Constitution avait conduit la moitié des Égyptiens à se rendre aux urnes. Quelle part de la population soutient aujourd'hui la politique des « Frères » ? Nul ne le sait, mais la marge de manœuvre du président est bien moindre que ce qu'indique le score du référendum..."
Les menaces sont grandes dans cette phase de transition à peine esquissée. On est tenté de faire un parallèle avec la Révolution Française, ses avancées, ses convulsions et ses échecs, sa difficile gestation sur un siècle. Mais les comparaisons historiques sont rarement pertinentes.
Si Morsi s'obstine, les risques de guerre civile ne sont pas à exclure, tant les tensions sont grandes.

Mais que fera l'armée, qui adopte pour l'instant un certain attentisme, sans renoncer à ses intérêts?...

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Kados à gogo

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Austérité ou pas, il passera quand même.
                      Avec une hotte sélectivement garnie.
                   Tout le monde ne peut pas commander chez Vuitton.
  Il a ses habitudes et ses fervents.
             L'exclure serait s'exclure
       Sa symboliques est encore forte, même si son histoire est récente.
   Du moins chez nous, où l'orgie consommatrice peut atteindre des sommets.
On est loin de l'orange et de la bande dessinée que l'on trouvait avec bonheur après-guerre au réveil sur la table de la cuisine..
   Aujourd'hui, l'échange des cadeaux, c'est parfois une épreuve.
        Si on en fait trop, c'est rarement apprécié. Beaucoup de souci pour trouver le bon dosage, dans la surabondance...
    Père Noel est aujourd'hui un bon publicitaire et  un bon vendeur, au service d'Amazon, de Wall Mart ou de toutes  sociétés soucieuses de faire bondir leur chiffre d'affaire en ces quelques jours saints fastes.
  Faut bien vivre...
     Des jours mercantilisés, où l'on peut encore heureusement trouver des valeurs de gratuité, de rapprochements familiaux, derrière la tradition des cadeaux, qui a son histoire, une histoire bien emballée.
   Face au business  généré, on aurait parfois envie de zapper...s'il n'y avait les enfants.
        Mais des enfants souvent saturés et vite frustrés..
   Pour certains, c'est Super-Noël presque tous les jours..mais on le dit guère.
.La grande fête commerciale est en cours, avec ses prolongements, sans magie.
           Mais chez Carrefour, c'est toujours la fête...

Jan Steen 1665__ St Nicolas


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