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L'ami américain

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Le "grand frère" est ingrat

                        Il n'est pas nécessaire d' avoir lu Machiavel pour s'apercevoir que les relations entre les Etats n'ont rien à voir avec celles qui caractérisent les rapports amicaux, encore moins familiaux. Hegel le répète aussi: les Etats n'ont de relations à d'autres qu'en fonction de leurs intérêts, à long ou à court terme, réels ou supposés, légitimes ou non. Ce sont des "monstres froids", même s'ils ont un vernis démocratique. C'est la base même du fameux "réalisme" en politique, qui est souvent loin du monde des sentiments humains, mais qui n'est pas nécessairement hostile, qui peut être associé à des alliances, durables ou de circonstance.                     ____ Des affaires récentes nous le rappellent, en ce qui concerne les rapports France/USA: celle de l'opération, humiliante pour nous, de Général Electric à l'égard de Framatome, opération industrielle mais politiquement inspirée, et celle du récent volte-face des Australiens qui renoncèrent in extrémis à un achat conséquent de sous-marins français, jugés finalement moins performants que ceux que proposaient les USA, soucieux d'avancer leurs pions dans le Pacifique face aux défis de la Chine. Biden essaie maladroitement de renouer un lien rompu avec Paris, mais avec quelle "maladresse"!           La récente affaire  des sous-marins australiens , les remous qu'elle engendre, même au sein des partenaires européens, vient nous rappeler que l'"amitié" entre Etats n'est qu'une façon de parler (même si on peut évoquer éventuellement de "bonnes relatons", toujours provisoires). Il ne faut pas se fier au vocabulaire diplomatique ni au langage convenu. Se rappeler que les Etats, dans le contexte international, ont d'abord des intérêts, politiques, économiques, géostratégiques, légitimes ou discutables.             .         ___Que les USA ait fait un choix qui n'est pas le nôtre, que l'Australie ait changé son fusil d'épaule, voilà qui ne devrait pas nous étonner, même si nous ne connaissons pas les dessous du dossier, malgré le courroux de Paris, qui aura peut-être un petit lot de consolation...Biden, qu'on plaçait au pinacle, pour le coup a fait du Trump. La Realpolitik s'est imposée.    On devrait se souvenir que ce n'est pas la première fois que les USA nous font de "mauvais coups" au cours de relations souvent assez mouvementées. Malgré Lafayette et le partage ancien d'idéaux communs. 

 

 

         ___  Il est utile de revenir sur le passé, comme le fait, de manière fouillée et intéressante, le livre de Branca:  L'ami américain.    Il met le doigt sur des rapports difficiles que nous ne connaissons guère ou que nous avons oubliées. Dans notre guerre au Vietnam à celle de l'Algérie, et même pendant la seconde guerre mondiale, l'oncle Sam nous a joué des coups pendables, évoqué dans les mémoires de De Gaulle ou dans certaines déclarations ultimes de Miterrand (« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. ») Sans parler de l'affaire irakienne ou syrienne...                                   "...Pourquoi de Gaulle refusa-t-il, en 1964, de présider les commémorations du vingtième anniversaire du débarquement allié en Normandie ? Parce qu'il se souvenait que, sans sa volonté farouche de faire échec aux plans de Roosevelt, la France ruinée de 1944 n'aurait pas été traitée autrement que l'Allemagne vaincue, privée d'une fraction de son territoire et placée sous administration militaire américaine. Pis, c'est sur une partie des élites de Vichy que, durant tout le confit, la Maison-Blanche avait misé pour barrer la route à l'homme du 18-Juin.   Grâce aux archives déclassifiées, mais aussi à des témoignages inexploités, il est désormais possible de raconter pour la première fois cette " guerre de trente ans " qui, de 1940 à 1969, opposa le Connétable de la France libre à la volonté de puissance des Etats-Unis. Alors que, aux instants les plus cruciaux de la guerre froide, le soutien du Général resta toujours acquis à Washington, le Département d'Etat et la CIA ont beaucoup tenté pour l'éliminer de la scène internationale. Du financement du FLN algérien au concours prêté à l'OAS, de l'espionnage nucléaire à la corruption d'une partie de la classe politique française, en passant par l'enrôlement d'Hollywood dans la croisade antigaulliste, Eric Branca raconte avec verve l'histoire secrète et inédite d'un conflit rendu d'une brûlante actualité par l'élection de Donald Trump...."                                                                                                                               Bref, les relations franco-américaines n'ont jamais été un long fleuve tranquille, même au sein de l'Otan, qu'il a fallu quitter un temps et dont on devrait abandonner le projet définitivement du fait de son caractère désuet et des aventures où cette organisation d'une autre époque peut encore nous entraîner contre notre gré et nos intérêts...Florence Parly manque de recul historique.______

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Drame à Huwara

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Le chaos s'organise.

                         Haaretz, le seul journal "libéral" d'opposition qui reste en Israël, sioniste malgré tout, ne manque pas de courage depuis longtemps et sait faire entendre sa voix (minoritaire) dans des circonstances qui se tendent et se dramatisent dans le contexte israëlien d'aujourd'hui, qui commence à inquiéter pas seulement une partie de la population, mais, plus timidement,  certaines puissances "amies", qui s'effraient de la radicalisation d'un pouvoir soumis aujourd'hui aux extrêmistes les plus radicaux. Une limite a été franchie. Des colons ont fait la loi en toute impunité, à un niveau encore jamais atteint. Le chaos de Huwara commence à inquiéter des puissances européennes traditionnellement "amies". Une nuit de Cristal"? comme ose titrer un quotidien juif américain. Le journaliste franco-israëlien Charles Enderlin ne mange pas ses mots. Il y a dans ces derniers événements, où l'armée israëlienne est restée bien passive, comme elle l'a toujours été vis à vis des colons extrêmistes, quelque chose d'inédit en même temps que tragique, faisant redouter pire encore.   


                                                                                                                    C'est Israël contre Israël. La réforme du système judiciaire est en train de mettre le feu au poudre dans le pays, qui se droitise à l'extrême, dans une cécité renversante     . C'est une fuite en avant qui est aussi une impasse, pilotée dans l'ombre par un groupe de réflexion libéral. Beaucoup d' Israëliens éclairés se posent la question des risques courus pour la démocratie. La crainte du pire envahit les esprits à Jérusalem. Un pas de plus aussi dans les luttes internes, mettant en péril l'unité fragile d'un pays complexe?      L'historien isaëlien Daniel Batman est on ne peut plus clair: La maison brûle.. Si Nétanyahou et sa coalition atteignent leur but, le système judiciaire sera totalement contrôlé par le gouvernement qui choisira et nommera les juges, non seulement pour la Cour suprême, mais pour l’intégralité du système de justice. L’équilibre des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire aura vécu. Nous serons entrés en dictature. Les citoyens n’auront plus aucun moyen de se défendre contre le pouvoir. Qu’il s’agisse de leurs droits civiques, de la protection de leurs biens, de leur droit d’opposition politique, ils n’auront rien à attendre du gouvernement. Qui ne protégera que ceux qui le soutiendront. Irréel ! Mais c’est ce qui pourrait nous arriver.      Nétanyahou est un politicien populiste. Ce n’est pas nouveau. Il y a eu d’autres dirigeants populistes en Israël et ailleurs dans le monde. Même en Europe. Mais ce que Nétanyahou est en train de faire aujourd’hui en dénonçant l’opposition entre le peuple et les élites, c’est franchir le pont qui le rapprochera de ce qu’il risque de devenir : un dirigeant fasciste.
Je pense qu’il en est conscient, car il est tout sauf stupide. Il est même très intelligent. Mais je ne sais pas s’il mesure qu’il entraîne le pays vers des périls jamais affrontés jusque-là. Je ne parle pas des dangers qui menaçaient le pays entre 1967 et 1973, ni des risques dont on peut se protéger avec un mur de sécurité. J’hésite même à prononcer les mots « guerre civile », mais ce pourrait être quelque chose comme ça. Des affrontements, des violences dans les rues comme Israël n’en a jamais connu jusqu’à présent...."_____________

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Zemmour et les z'arabes

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Faut pas pousser! Charles...

      Et ne pas se mettre martel en tête.

              Si on en croit notre frère prêcheur, ce serait l'invasion. Plus même, la submersion 😱, comme dit sa vraie fausse-concurrente, qui fait dans la surenchère...                                                                                        Charles Martel, reviens! pour bouter les zarabes hors du royaume, loin de Poitiers de St Denis ou de Roubaix. Il y eut Charles...magne. et le fameux Charles Martel. ...dont le nom fut revendiqué par un certain groupe d'extrême droite.       ____L'histoire explique ce que l'on veut, disait P.Valéry, ou plutôt on peut l'instrumentaliser,  tordre les faits à sa convenance, jusqu'à l'invention, en fonction de certains objectifs pas toujours avouables. La manoeuvre est vieille comme le monde. Certains mythes historiques ont la vie dure et peuvent encore avoir prise sur les esprits ignorants.....


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La vache et le Président

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Il fallait y être

                            Le rituel annuel a été respecté. Comme tous les ans, le Président s'oblige à descendre dans l'étable, à se montrer au milieu de la gente bovine et à partager fromage, rillette et saucisson. Depuis Chirac surtout, le rituel est bien rodé, avec son lot d'imprévus, de prises à parti, d'altercations viriles, de mises en demeure. La routine, quoi....Comme on s'en doute, il fut quand même un peu question d'agriculture et des problèmes qu'elle affronte dans ce tournant historique, au coeur d'un commerce mondial impitoyable et d'une crise climatique qui interroge. 


                              Les questions de fond comme celle de l'indépendance alimentaire ne fut pas vraiment évoquée. Le déclin relatif de notre capacité agricole encore moins: "...La France importe près de 63 milliards d'euros de denrées alimentaires, soit 2,2 fois plus qu'en 2000. La plupart des secteurs sont touchés : un poulet sur deux consommés en France est importé ;   56% de la viande ovine consommée en France est d'origine importée ; 28% de la consommation de légumes et 71% de la consommation de fruits sont importés...."   Les grands distributeurs ne sont pas pou rien dans le renchérissement des prix, mais il y a une problème à la source. Et au niveau mondial, le défis sont nombreux. La souveraineté alimentaire est en question. Les fractures sont nombreuses. L'agriculture intensive de par le monde ne va pas sans effets pervers. Au niveau mondial, on peut noter une forte instabilité et nombre d'incertitudes   ___________

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Petit billet dominical

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Micropolluants

__ Même Jeff!

__ Utopie (?)

__ Banalisation

 

__ Bataille du rail?              

 

__ Résilience russe?

__ Aujourd'hui la Caspienne?

__ Pollution éternelle

__ La honte et la morale

__ Fin de l'âge d'or coréen?

                      _______________Revue de presse ___________________

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Une nouvelle Grèce?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Angela va se faire voir chez les Grecs et regrette...un peu

                              Le "mouton noir" aurait-il vécu? Il n'est pas si loin  le temps de l'austérité renforcée qui mit le pays sur le flanc et une bonne part de la population dans un état critique, parfois au bord de la misère. Sans parler des institutions mises à mal ou placées sous contrôle et des bijoux de famille bradés à vil prix. La privatisation  à marche forcée a été imposée: tout y est passé, des ports aux aéroports... C'était le lourd tribut que Berlin et les libéraux de l'Europe du Nord imposaient au pays hélléne, devenu "paresseux", tricheur et trop dépensier; l'enfant gâté qui n'avait pas joué le jeu des grands, en matière financière, à l'heure où la crise avait amené des banques, européennes notamment, à profiter de sa faiblesse, à commencer par Goldman Sachs. Pour sauver les banques, un régime draconien lui fut imposé. La cure toucha tous les secteurs, jusqu'au système de santé, presque ruiné. La nasse avait bien fonctionné.                                                                                                       ___La dame de fer du Nord de l'Europe vient enfin de le reconnaître à mi-voix: Athènes a trop souffert, elle le regrette...(snif!..😭) Schaüble y a été un peu fort pour défendre le système néolibéral et le pouvoir des banques. Aujourd'hui, le regard a changé, comme par enchantement. Tout est sous contrôle. Le régime athénien est passé du "bon côté", les déficits n'inquiètent plus et on est prêt à tout vendre à Athènes, même l'armement le plus coûteux et le plus disproportionné pour ce petit état. Il faut dire que la donne a changé dans le secteur: la Turquie proche en inquiète plus d'un, la question des réfugiés aussi, que le nouveau régime essaie de parquer...Athènes est revenue "korrekt" pour les intérêts des pays vertueux du Nord et aussi pour l'Otan. Qui aime bien châtie bien...L'enfant turbulent est redevenu sage, soumis. Angela n'est pas angélique. Les faux-culs ont triomphé.

 

 

           ______Comment ne pas ironiser froidement sur ce retournement si rapide?                 "....Atthènes vient d’offrir un Noël anticipé à ses armées : vingt-quatre avions de combat Rafale et trois frégates dernier cri, en attendant des F-35 et des hélicoptères Sikorsky, sans oublier drones, torpilles et missiles. Les officiers grecs ne seront pas seuls à la fête puisque des groupes d’armement français, Dassault en particulier, comptent au nombre des principaux fournisseurs d’Athènes.       Il y a six ans pourtant, les autorités européennes et le Fonds monétaire international (FMI) — la « troïka » — imposaient leur férule à un pays ruiné, asphyxié, ravalé au rang de protectorat. Ils passaient la moindre de ses dépenses à la paille de fer afin de contraindre la Grèce à rembourser une dette dont même le FMI admettait le caractère « insoutenable ». Encouragée par l’Allemagne, la « troïka » s’était acharnée contre les dépenses sociales. S’ensuivirent des hausses fulgurantes des taxes et des cotisations maladie, un report à 67 ans de l’âge de la retraite (dont les pensions furent amputées quatorze fois de suite), des baisses des allocations-chômage et du smic (de 32 % pour les moins de 25 ans), des hôpitaux bondés privés de moyens et de médicaments, etc.        Les crédits militaires ne sont pas soumis à une vigilance financière aussi intraitable. Leur part est en effet passée de 2,46 % du produit intérieur brut (PIB) de la Grèce en 2015 à 2,79 % du PIB l’an dernier. Le record de l’Union européenne. Pour autant préparer la guerre, les Grecs doivent tenir à la paix... En vérité, le pays se juge menacé par la Turquie, qui multiplie les provocations en Méditerranée orientale et qui depuis bientôt cinquante ans occupe illégalement une partie de Chypre. Ce qui n’empêche pas les deux États rivaux d’appartenir à la même alliance militaire. Ni Berlin de compter au nombre des principaux marchands d’armes d’Ankara.     En 2015, lorsque le « printemps d’Athènes » fut écrasé par les banques européennes, Le Figaro se distingua par sa férocité. Il estima que, même exsangue, la Grèce, un « patient qui préfère gifler son médecin », devait régler rubis sur l’ongle ses créanciers. Faute de quoi, s’indignait le journal conservateur, à qui la quasi-totalité des médias du pays emboîta alors le pas, « chaque Français paierait 735 euros pour l’effacement de la dette grecque » (1). À l’époque, cette dette s’établissait à 177 % du PIB du pays. En décembre dernier, elle a dépassé les 205 %. Mais Le Figaro a cessé de s’inquiéter pour les créanciers européens. Pourquoi ? Nul n’oserait imaginer que c’est parce que la Grèce a eu l’idée d’orienter ses emplettes vers les arsenaux du groupe Dassault, propriétaire du Figaro (2).     Toutefois, le happy end ne sera complet que le jour où des sous-marins turcs achetés en Allemagne couleront des frégates grecques fabriquées en France. Athènes se résoudra alors sans doute à racheter aux Chinois, à qui il a dû les vendre sur injonction de la « troïka », des ports grecs où abriter ses navires. Et, le couple franco-allemand ayant démontré sa plasticité, l’autonomie stratégique de l’Europe sera presque réalisée…"

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Un dernier mot?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Sur les retraites...

        Ou plutôt sur cette nouvelle mouture qui nous est proposée....Il y a ce qu'on croit, ce que l'on dit et ce que l'on répète. Sur la base de données approximatives, d'injonctions venant de haut, de répétitions prenant valeur de vérité. Il y a encore beaucoup à dire sur une (nouvelle) réforme sortie du chapeau des experts de Bercy, alors que certains pays qui ont réfléchi à des modifications sans doute nécessaires, ont mis parfois une dizaine d'années avant d'arriver à des conclusions imparfaites, comme en Suède... Pourquoi tant de hâte et d'obstination, sur les injonctions de Bruxelles? Ne s'agirait-il pas d'abord de rassurer les marchés, très attentifs, comme l'a dit A.Minc?  Il y aurait des progrès à faire...  


                                                                                                                Point de vue: il y a des élément d'impensé dans les mesures qui sont avancées, que peu de gens comprennent toujours bien, d'autant plus que la voix gouvernementale cafouille parfois, comme sur la question des carrière longues...."...Évoquons d’abord l’abandon de la question du chômage. Celui-ci est aggravé dès lors que des emplois sont rendus indisponibles par le fait de reculer l'âge de la retraite. Le partage du travail, en revanche, permettrait de lutter contre le chômage tout en gardant la retraite à 62 ans. Il faut donc en finir avec le sophisme selon lequel "on vit plus longtemps donc on doit travailler plus longtemps". Cette affirmation est fausse par son abstraction. L'égalité devant la mort n'existe pas. Et la différence d’espérance de vie selon les métiers a des conséquences lourdes. Pour l'ouvrier qui meurt 8 ans avant un cadre supérieur, travailler plus longtemps c'est aussi mourir plus tôt, et ne pas pouvoir profiter de la retraite.                                           Quant aux gains de productivité du travail, il est scandaleux de les passer sous silence quand on entend souligner le déficit prétendu des personnes qui assument le financement des retraites par rapport à celles qui en jouissent. Quand on souligne qu'en 1950 il y avait quatre "actifs" pour un retraité, alors qu'en 2020 il y en a "seulement" 1,7, on abdique tout sens historique. On oublie que si les quatre actifs produisaient des biens mesurables par l'indice 400, 1,7 "actifs" produisent aujourd'hui des biens mesurables par l'indice 1200 (INSEE). Qu'a-t-on fait des gains de productivité ainsi multipliés par 10 ? Le capitalisme définirait-il la seule manière possible de les utiliser ? Par quel paradoxe le progrès de la productivité peut-il conduire à repousser l'âge de la retraite ? Objection : « Le travail produit beaucoup plus dans le même temps donc on peut travailler moins sans risque pour l’économie ». La logique du capitalisme mondialisé est autre. Il joue la géographie des délocalisations contre l’histoire des conquêtes ouvrières pour réduire le coût du travail.                                Aggravation du chômage, allongement de la pénibilité, absence de prise en compte des gains de productivité… Évoquons d’abord l’abandon de la question du chômage. Celui-ci est aggravé dès lors que des emplois sont rendus indisponibles par le fait de reculer l'âge de la retraite. Le partage du travail, en revanche, permettrait de lutter contre le chômage tout en gardant la retraite à 62 ans. Il faut donc en finir avec le sophisme selon lequel "on vit plus longtemps donc on doit travailler plus longtemps". Cette affirmation est fausse par son abstraction. L'égalité devant la mort n'existe pas. Et la différence d’espérance de vie selon les métiers a des conséquences lourdes. Pour l'ouvrier qui meurt 8 ans avant un cadre supérieur, travailler plus longtemps c'est aussi mourir plus tôt, et ne pas pouvoir profiter de la retraitQuant aux gains de productivité du travail, il est scandaleux de les passer sous silence quand on entend souligner le déficit prétendu des personnes qui assument le financement des retraites par rapport à celles qui en jouissent. Quand on souligne qu'en 1950 il y avait quatre "actifs" pour un retraité, alors qu'en 2020 il y en a "seulement" 1,7, on abdique tout sens historique. On oublie que si les quatre actifs produisaient des biens mesurables par l'indice 400, 1,7 "actifs" produisent aujourd'hui des biens mesurables par l'indice 1200 (INSEE). Qu'a-t-on fait des gains de productivité ainsi multipliés par 10 ? Le capitalisme définirait-il la seule manière possible de les utiliser ? Par quel paradoxe le progrès de la productivité peut-il conduire à repousser l'âge de la retraite ? Objection : « Le travail produit beaucoup plus dans le même temps donc on peut travailler moins sans risque pour l’économie ». La logique du capitalisme mondialisé est autre. Il joue la géographie des délocalisations contre l’histoire des conquêtes ouvrières pour réduire le coût du travail                                     Financer les retraites...Voilà le leitmotiv ressassé, sur la base d'une approche comptable partiale qui passe sous silence le rôle possible des cotisations patronales, et des augmentations de salaire, pour un partage plus équitable des gains de productivité. L’impensé des économistes néo-libéraux favorables aux réformes actuelles est l'accroissement vertigineux, depuis 1975, des inégalités entre les revenus du capital et ceux du travail, et des inégalités de patrimoine.   Comparons les Trente Glorieuses (entre 1950 et 1983) et l'âge de la mondialisation capitaliste (entre 1983 et 2016). Entre 1950 et 1983, les revenus ont progressé de 4% par an pour la majorité de la population, et les plus hauts revenus ont progressé d’à peine 1% par an. La solidarité redistributive a bien fonctionné. Pour les 33 années qui suivent, c’est l’inverse qui se produit. Entre 1983 et 2016, le revenu moyen des 1% les plus aisés a progressé de 100% (en sus de l’inflation), et celui des 0,1% les plus aisés de 150%, contre à peine 25% pour le reste de la population (soit moins de 1% par an). Les 1% les plus riches ont alors capté 21% de la croissance totale, contre 20% pour les 50% les plus pauvres. Les chiffres confirment aussi la forte croissance des plus hauts patrimoines. Les entreprises du CAC 40 ont distribué 60 milliards d'euros de dividendes en 2019 battant le record de 2008. La solidarité s'est donc effondrée, à rebours du modèle social français. En France, la fin des « Trente Glorieuses », conjuguée avec le premier essor d’une mondialisation capitaliste débridée, a consacré le démantèlement des conquêtes sociales et tout particulièrement des services publics, forme de salaire indirect qui tempère les inégalités. Denis Kessler, vice président du CNPF (devenu le MEDEF) a indiqué le vœu du patronat dans la revue Challenges, le 4 octobre 2007 :« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer... Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! » Un vœu parachevé par M. Macron, soldat zélé du MEDEF, récent fossoyeur du code du travail, du statut de la SNCF, des allocations chômage, et aujourd'hui des retraites.              A qui profitent ces réformes ? Les statistiques de l’INSEE en témoignent. Voyez les rémunérations exorbitantes des dirigeants et le niveau abyssal de leur fortune. Et c’est une telle ploutocratie qui s’insurge contre l’idée d’une majoration des cotisations patronales destinées à conforter les retraites par répartition ! On mesure cet égoïsme de classe et les bénéfices secondaires qu’elle en tire dans la perspective d’une retraite par capitalisation, accessible seulement à ceux qui ont les moyens d’épargner. Du pain bénit pour les fonds de pensions et les assurances privées. En France, un salarié travaille 45 jours par an pour payer les dividendes des actionnaires. En 1981, c’était 10 jours.                                                                     Quant aux nouvelles pénibilités, elles justifient des régimes spéciaux de retraite. Le gouvernement l'a prouvé en décidant de maintenir pour les policiers un régime spécial. Que ne fait-il la même chose pour les autres métiers pénibles ? Comment peut-on prétendre que la pénibilité du travail des cheminots a disparu avec la locomotive à vapeur ? Le stress du conducteur d'un TGV lancé à 340 km/heure est bien réel, de même que le fait de travailler à toute heure. Comme pour les mineurs jadis, voués à la mort par les coups de grisou et la silicose, nombre de professions sont aujourd’hui pénibles. Refuser de prendre en compte le port de charges lourdes est une honte. Les déménageurs et les ouvriers du bâtiment, pour ne citer qu’eux, apprécieront ce refus réaffirmé par le président de la République, en cela fidèle serviteur du Medef.      Quant aux 28 suicidés de France Télécom, leur sacrifice, récemment condamné par la justice, pourrait nous rappeler le stress angoissant d'un qui-vive permanent lié au turn-over des postes. Pensons également aux enseignants sous-payés, qui dans les classes subissent de plein fouet le dénigrement de l'Ecole par des parents déboussolés, l'indiscipline et l'irrespect d'enfants à qui on n'inspire plus le goût et le respect de l'Ecole comme du savoir qui les émancipe. Il en va de même de la multiplication ubuesque de tâches administratives diverses. Christine Renon, directrice d’école à Pantin, s’est suicidée le 21 septembre 2019 en disant sa souffrance dans une lettre bouleversante. Pensons aussi aux infirmières, si mal payées, stressées par la misère des hôpitaux publics, victimes de la réduction de la dépense publique. Pendant ce temps, les cadeaux fiscaux vont bon train pour les plus riches. Cet inventaire des nouvelles pénibilités n’est pas exhaustif, et il faudrait le relier avec la différence de l'espérance de vie.                                                                                      Aggravation du chômage, allongement de la pénibilité, absence de prise en compte des gains de productivité… Pour le philosophe Henri Peña-Ruiz, auteur notamment de « Marx quand même » (Plon), « Entretien avec Karl Marx » (Plon) et « Karl Marx penseur de l’écologie » (Seuil), bien des arguments en faveur de la réforme des retraites méritent des objections en règle.   Évoquons d’abord l’abandon de la question du chômage. Celui-ci est aggravé dès lors que des emplois sont rendus indisponibles par le fait de reculer l'âge de la retraite. Le partage du travail, en revanche, permettrait de lutter contre le chômage tout en gardant la retraite à 62 ans. Il faut donc en finir avec le sophisme selon lequel "on vit plus longtemps donc on doit travailler plus longtemps". Cette affirmation est fausse par son abstraction. L'égalité devant la mort n'existe pas. Et la différence d’espérance de vie selon les métiers a des conséquences lourdes. Pour l'ouvrier qui meurt 8 ans avant un cadre supérieur, travailler plus longtemps c'est aussi mourir plus tôt, et ne pas pouvoir profiter de la retraite.                                                                                                                                       Quant aux nouvelles pénibilités, elles justifient des régimes spéciaux de retraite. Le gouvernement l'a prouvé en décidant de maintenir pour les policiers un régime spécial. Que ne fait-il la même chose pour les autres métiers pénibles ? Comment peut-on prétendre que la pénibilité du travail des cheminots a disparu avec la locomotive à vapeur ? Le stress du conducteur d'un TGV lancé à 340 km/heure est bien réel, de même que le fait de travailler à toute heure. Comme pour les mineurs jadis, voués à la mort par les coups de grisou et la silicose, nombre de professions sont aujourd’hui pénibles. Refuser de prendre en compte le port de charges lourdes est une honte. Les déménageurs et les ouvriers du bâtiment, pour ne citer qu’eux, apprécieront ce refus réaffirmé par le président de la République, en cela fidèle serviteur du Medef.    Quant aux 28 suicidés de France Télécom, leur sacrifice, récemment condamné par la justice, pourrait nous rappeler le stress angoissant d'un qui-vive permanent lié au turn-over des postes. Pensons également aux enseignants sous-payés, qui dans les classes subissent de plein fouet le dénigrement de l'Ecole par des parents déboussolés, l'indiscipline et l'irrespect d'enfants à qui on n'inspire plus le goût et le respect de l'Ecole comme du savoir qui les émancipe. Il en va de même de la multiplication ubuesque de tâches administratives diverses. Christine Renon, directrice d’école à Pantin, s’est suicidée le 21 septembre 2019 en disant sa souffrance dans une lettre bouleversante. Pensons aussi aux infirmières, si mal payées, stressées par la misère des hôpitaux publics, victimes de la réduction de la dépense publique. Pendant ce temps, les cadeaux fiscaux vont bon train pour les plus riches. Cet inventaire des nouvelles pénibilités n’est pas exhaustif, et il faudrait le relier avec la différence de l'espérance de vie.                                                          Quelle différence d'espérance de vie, et de vie en bonne santé, entre les catégories sociales les plus aisées et les plus démunies ? Place aux chiffres de l’Insee.  Entre 2012 et 2016, le niveau de vie des personnes situées parmi les 5 % les plus aisées atteint une moyenne de 5 800 euros mensuels. Parmi les personnes les plus aisées, à la naissance, les hommes ont une espérance de vie de 84,4 ans. En revanche, parmi les 5 % de personnes les plus modestes, dont le niveau de vie moyen n’atteint que 470 euros par mois, les hommes ont une espérance de vie de 71,7 ans. Les personnes les plus aisées vivent donc en moyenne 13 ans de plus que les plus modestes. Pour les femmes, un tel écart est plus faible : à la naissance, l’espérance de vie parmi les 5 % de personnes les plus aisées atteint 88,3 ans, contre 80,0 ans parmi les 5 % les plus modestes, soit 8 ans d’écart. Selon l’enquête Santé et protection sociale de 2014, 11 % des adultes issus des 20 % les plus modestes ont renoncé à consulter un médecin au cours de l’année, contre 1 % des adultes issus des 20 % les plus aisés....."  (Merci à H. P-R)  ______________

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Conte de fées libéral

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 On (n')a (pas) tout essayé     [ Bis repetita...]

                             Changer de bible.  On nous raconté de belles histoires depuis les années 80, ou plutôt on nous a masqué les évolutions (les choix) en cours, présentées comme modernes, voire inéluctables.
      L'Etat a donné aux marchés un espace de plus en plus important jusqu' à être phagocyté par eux. D'où les renoncements et les abandons, les collusions et le piège s'est installé: on a tout essayé, comme disait L.Jospin, impuissant, la "gauche" ayant peu à peu enfilé les oripeaux de la droite libérale. Depuis les années 70, c'est la même chanson, avec des étapes, des variantes, des inflexions, comme celle que nous connaissons aujourd'hui avec un certain, mais sans doute provisoire, "réarmement" de l'Etat dans certains secteurs; nécessité (et covid) oblige...
   Les conflits d'intérêts et les passages continus des décideurs du public au privé et vice-versa ont favorisé une évolution observée à peu près partout, sous l'influence d'une finance mondialisée de plus en plus puissante et d'une rente qui atteint des sommets, devenue l'alpha et l''oméga des grands groupes industriels. Les instances étatiques se trouvaient entravées dans leurs décisions et favorisaient même le développement de puissances financières qui imposaient leur loi, la spéculation prenant le pas sur la production. Les secteurs publics régressaient ou entraient dans le giron des intérêts privés
    A la suite des "révolutions libérales" de Thatcher et Reagan, la loi des marchés devaient devenir la loi et les prophètes pour la plus grande prospérité des peuples au niveau mondial.
   There is no alternative, disait Maggie, qu'on a pris l'habitude de traduire par le sigle TINA.
      L' 'Etat était devenu le problème et non la solution, selon les dogmes de Reagan.
  L'ultralibéralisme gagnait des points dans les choix et les orientations majeures. L'extrême, c'est le minarchisme, dont la principale égérie fut Ayn Rand.  Hayeck et l'école de Chicago, avec Milton Friedman, conseiller de Pinochet, furent les livres de chevet de la Dame de fer, dont Fillon, il y a peu, vantait les choix politiques et économiques, l'Etat abandonnant ses fonctions de contrôle et de régulateur et ne gardant que le minimum, ses fonctions régaliennes.
    L'Etat est peu à peu devenu le servant des groupes financiers et des multinationales, facilitant leur pénétration et leurs concentration. Ce que Roosevelt avait condamné en son temps.
          ___Assisterait-on à un début de retournement?
  Des signes sembleraient l'indiquer: des économistes, qu'on dit atterrés, veulent remettre les choses à l'endroit, contre la colonisation par de puissants intérêts privés de certaines structures de l'Etat, notamment dans le courant né de la crise.
   On constate aussi que de rares voix s'élèvent, au sein du très conventionnel FMI, pour remettre en cause des choix politiques asservis à des intérêts qui font du lobbying permanent et du chantage à l'emploi, critiquant même les décisions funestes prises à l'égard de la Grèce par une Europe à la ligne étroitement néolibérale.
    Un autre monde est possible, disent certaines voix, qui veulent changer un logiciel aux effets pervers.
  Le retour à l'Etat régulateur est enfin de plus en plus demandé, au service de l'intérêt général, pour retrouver les principes fondateurs et démocratiques.
    Oui, il faut envisager des alternatives, retrouver de nouveaux chemins, sortir du tunnel, du piège, qui peut mener à de nouvelles crises, l'Etat ayant déjà renfloué les banques en notre nom et nous faisant payer les intérêts d'une dette qui n'était pas fatale.
     Comme le signale Gilles Ravaud, le monde a changé ! Si vous plongez dans les travaux de recherche des économistes, dans les gros rapports des institutions internationales, voici ce qui ressort : il y a trop d'inégalités, trop de finance, les salaires ne progressent pas assez, il faut plus d'investissements publics, lutter contre les paradis fiscaux et promouvoir la lutte contre le changement climatique !
   Le libéralisme économique a perdu la bataille intellectuelle. Il peut perdre la bataille politique. Une mondialisation régulée, c'est possible, une finance au service de l'économie aussi. L'Europe n'empêche pas les politiques nationales : la France peut développer sa propre politique industrielle, faire reculer le chômage, réduire les inégalités, sortir du " tout croissance ". Et pas besoin d'en passer par le rejet de l'autre, comme Trump, ou par le rejet de l'Europe, comme avec le Brexit. On peut, aujourd'hui, suivre une voie progressiste et écologique sans sortir de la mondialisation ou de l'Europe.
    Laisser faire les marchés livrés à eux-mêmes est le contraire des tâches bien comprises de l' Etat investisseur et stratège, qui doit retrouver ses fonctions, dans l'esprit de Philadelphie, largement oublié, après les impératifs du consensus de Washington.
  La loi du marché n'a pas que des conséquences matérielles.
     La régulation est une nécessité, de plus en plus affirmée. Toute la question est celle du passage réel à une autre logique, à un renversement des priorités,  au delà de l'échelle nationale. Avant qu'une nouvelle crise, plus cruelle, nous oblige à le faire. Le contrôle et l'assainissement bancaire est loin d'être acquis.
       Au moins déjà au niveau européen. Il y a encore du chemin à faire...
          A condition de sortir de l'ornière d'une certaine économie de complaisance 
et des bréviaires en vogue ___________________

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Prof's

Publié le par Jean-Etienne ZEN

     En première ligne

                Elle a été une victime malheureuse.. L'enquête suit son cours. Pas la peine d'en rajouter à la douleur et à la consternation. Beaucoup de profs sont en plein désarroi. On les comprend. Etant donné le contexte de l'acte meurtrier, sur fond de profond malaise dans l'EN                                             Si l'heure est à l'émotion partagée, à la colère aussi, la déploration a ses limites. Laissons à la presse faire ses choux gras de l'affaire, frôlant souvent l'indécence. Nous ne sommes pas aux USA, où les pleurs des familles ne changent jamais rien. Et attendons l'aboutissement de l'enquête pour y voir plus clair.   


                                  Mais il conviendrait déjà de s'interroger sur cette tragédie qui n'avait peut-être rien de tout à fait inéluctable. On peut la juger comme une conséquence de l'épuisement d'un système, sa faillite par maints aspects (même si un acte extrême comme celui-là est peu prévisible).  Il y a des précédents, sans parler de l'affaire Paty. . Surtout, il y a une faille dans le suivi des élèves connus comme pathologiquement marqués. Il n'y pas que la performance qui baisse, une certaine forme de "bienveillance" ne vient rien arranger. L'école dite "inclusive", telle qu'elle est pratiquée en France,  montre ses limites                                                                                                                         Le repérage et le suivi psychiatrique de certains élèves ne peut être que défaillant, la où l'abandon psychiatrie est devenu la règle. "...Il faut un  suivi adapté entre les conseillers principaux d'éducation du collège et ceux du lycée. On voit arriver des élèves qui ont des problèmes visiblement psychiatriques, avec des comportements bizarres. On a déjà alerté l'administration et le ministre. Mais il n'y a toujours pas cette démarche de signalement, avant ce moment particulier d’un changement de cycle comme l’arrivée au lycée..”  Sans oublier nombre d'adolescents déstructurés.   Et le psychiatrie est devenue le parent pauvre en France. Ls médecins scolaires, n'en parlons pas; ils ont disparus. Les infirmières, insuffisantes, se débrouillent avec les moyens du bord. Ces conditions dégradées, malgré l'engagement des profs, n'expliquent pas tout, mais ne peuvent pas ne pas être évoquées.                                                                                                Avis d'un prof très concerné:

 

...Ce jeune homme a 16 ans, cela peut donc avoir été diagnostiqué. après, effectivement il faut attendre les résultats de l'enquête, mais il ne peut pas en être arrivé avec une arme dans son sac sans qu'il n'y ait eu de soucis auparavant... J'ai personnellement un élève de 3e détecté schizophrène, il est sous traitement lourd, m'a agressé physiquement, a été exclu provisoirement de mes cours, est revenu; j'ai envoyé un mail à ma direction expliquant que je ne me sentais pas en sécurité avec lui en classe; je n'ai jamais eu de retour de mail... aujourd'hui,je me dis que cette prof d'espagnol (je le suis aussi), ca aurait pu être moi... et j'ai peur...  ____________________
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Oripeaux royaux

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Il disaitLe roi ne peut mal faire.

                    Ca va de soi. Mais l'Oint n'ira plus loin.

                            L'immunité demeure. La constitution est en question. Le Roi du silence..a parlé  Mais la royauté n'est plus ce qu'elle était...

   Le grand chambellan, lui, subit en silence.

        Comme disait Audiart:"La justice, c'est comme la Sainte Vierge: si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s'installe."

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