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Le peuple, problème de l'Europe

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 Le peuple, par sa faute, a perdu
           La confiance du gouvernement
               Et ce n’est qu’en travaillant doublement
                  Qu’il pourra la regagner.
                             Ne serait-il pas plus simple
                               Pour le gouvernement
                                    De dissoudre le peuple
                                            Et d’en élire un autre ?
     La critique de Bertold Brecht met l'accent sur le décalage qui peut se produire dans un régime  qui ignore ou quitte les voies de la démocratie et parfois en trahit les principes essentiels.
 La notion de peuple est une notion d'emploi délicat et non exempte d'ambiguïté.
   Le pire régime l'a revendiqué pour cautionner ses propres projets antidémocratiques.
   Notion floue, qui ne prend un sens politique fort qu'avec l'avènement de la démocratie, partiellement chez les Grecs anciens, plus pleinement avec la période révolutionnaire, où il s'identifie à la souveraineté, quand s'effondrent les institutions féodales et royales. Le peuple souverain, oui, mais éduqué, éclairé, ne délégant temporairement son pouvoir qu'à des représentants librement choisis et contrôlées, selon des règles acceptées par tous.
     C'est dire qu'en démocratie tout est  toujours imparfait et, telle qu'elle fonctionne, qu'il existe toujours un décalage plus ou moins marqué entre le peuple et ses représentants. Décalage d'intérêts, dans une démocratie parfois purement formelle.
      La légitimité réduite du peuple en Europe telle qu'elle fonctionne fait problème, comme le mettent en évidence les débats de fond sur le déficit de souveraineté, à propos du Brexit, après le  cas de la Grèce, les referendums oubliés...
      Le Brexit , malgré ses malentendus et ses ambiguïtés sanctionne vingt années d’errements de la construction européenne, dont les dirigeants (Commission, Conseil, Parlement européen, Cour de Justice) ont voulu, construit, consolidé un espace économique et social mettant systématiquement les travailleurs et leurs systèmes de protections en concurrence, vue par les élites comme le moyen de dynamiter les avantages sociaux obtenus par les salariés dans le vieux monde keynésien des années 70. Dans ce combat douteux, les gouvernements britanniques de droite et de gauche ont joué un rôle moteur. C’est un commissaire anglais conservateur, Sir Leon Brittan, qui a mis au point la doctrine de la concurrence sans frein de l’Union européenne, qui a conduit au démantèlement des grands groupes industriels. C’est aussi un conservateur John Major, qui refuse la directive temps de travail. C’est le travailliste Tony Blair qui refuse la charte sociale européenne, etc…
  L'Europe s'est donc faite dans le dos des peuples, dans les intérêts des gagnants d'une mondialisation ultralibérale, avec la complicité des élites.
       La consultation du peuple, rare et biaisée, n'a été qu' un alibi pour entériner des décisions déjà prises et enrobées de discours à l'apparence démocratique.
   L'isolement des élites, souvent autoproclamées, apparaît de plus en plus.
    Une grande part des institutions européennes et de leurs décisions échappe au contrôle de ceux à qui on a demandé la confiance et à qui on a caché l'essentiel.
     Comme le signale assez bien JP Chevénement.
            On ne s'étonnera pas du développement du national-populisme en Europe, symptôme  de l'abandon progressif de souveraineté et conséquence de l'installation d'une austérité pour le grand nombre, surtout suite à une crises révélatrice. 
      L'exigence d'une autre Europe fait son chemin, mais le renversement sera difficile. Les changements actuellement reconnus comme nécessaires risquent de se limiter à des aspects seulement annexes ou superficiels, sans toucher les questions de fond.
   Sauver l' Europe, disent-ils. Oui, mais comment? Sinon en recréant un espace enfin réellement démocratique, une autre forme de légitimité,  (*)
       Mais, au vu des résistances, des dénégations et des aveuglements en tous genres, on peut redouter (ou souhaiter?) une issue plus que problématique.
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                (*) , l’actualité des semaines les plus récentes suffit à illustrer à quel point l’UE est empêtrée dans ce que les milieux bruxellois appellent une « poly-crise ». Confrontée à sa propre désagrégation, embarrassée par la gestion de ses frontières, aux prises avec une crise économique et sociale interminable, l’UE voit sa légitimité s’effriter de manière significative. Non seulement les opposants à l’intégration européenne existante ont gagné plusieurs référendums, mais de nombreux scrutins ont vu la montée en puissance de forces politiques étrangères aux trois familles (conservateurs, libéraux et sociaux-démocrates) qui gouvernent l’Union ensemble. 
___Le consentement populaire à ce consensus élitaire est bien en train de décliner, comme l’indique également une récente enquête du Pew Research Center.  
Avant même le résultat du référendum sur le Brexit, de nombreux responsables politiques évoquaient d’ailleurs la nécessité d’initiatives pour redonner du sens à l’intégration européenne, ou en tout cas juguler tout risque de contagion. Fait révélateur, la revue scientifique Politique européenne fêtait récemment son cinquantième numéroen s’interrogeant sur la façon de prendre en compte le désenchantement produit par l’UE. Le professeur Yves Mény, présenté comme un « Européen convaincu » et défenseur assumé du traité constitutionnel en 2005, y affirme sans ambages que les « outils extrêmement intrusifs » de l’UE ne se sont guère accompagnés d’« instruments de légitimation suffisants », et même que « le pouvoir [à ce niveau] est aujourd’hui détenu par des bureaucrates ».
     Le fameux scepticisme qui rôdait autrefois en marge de ce champ d’études aurait ainsi tendance à gagner même les plus fervents partisans de l’Europe...
     Le territoire physique de l’UE est mouvant et tend à l’expansion, le marché commun est particulièrement ouvert à la globalisation productive et financière, les systèmes légaux publics de l’UE ne sont plus considérés comme les seuls producteurs de droit (comme en atteste la reconnaissance croissante de normes globales et/ou d’origine privée), et ce sans qu’un sentiment significatif d’appartenance commune ait été créé. La consolidation du centre européen par les élites dirigeantes de l’UE, mais sans possibilité d’intégrer les citoyens dans une communauté politique préalablement structurée sur les plans territorial, juridique, économique et culturel, nourrit l’impuissance des électorats nationaux. Il ne faut dès lors pas s’étonner de leur loyauté déclinante envers leurs systèmes représentatifs et les traditionnels partis de gouvernements, ni de leurs réponses déplaisantes lorsqu’ils sont invités à s’exprimer sur des enjeux spécifiquement européens...
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En deux mots

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

- Les bus gratuits, ça marche à Dunkerque.
       Le bus à hydrogène, ça marche à Béthune.

- Le pillage de Google.

Musique neuronale.

- Plus d'impôts, demandent-ils. Chiche!

- Un histrion au 10 Downing Street?


- Sortir de prison aux USA...
              Un monde à part et un business aléatoire.

Voltalia: l'avenir?

- Les premières foot girls.  >>

- Chute d'un sultan?

- Il ne suffit pas de traverser la rue...
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Un homme capital

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Haut, très haut dans le firmament des supernova winners, à des années-lumières des plus privilégiés d'entre nous, pauvres terriens,..
    ...Il règne dans une hauteur stratosphérique
Dans un monde  prodigieux.
    Il fait partie de ceux qui ont de la chance.
 Quand il vous tombe 1 million d'euros chaque heure, on  se croirait dans une histoire belge.
Mais non. Et il n'est pas le seul
   Ils sont même de plus en plus nombreux...Comme les pauvres.
    Bienheureux ceux qui pensent que la fortune n'est qu'une affaire de mérite.
Ceux qui croient dur comme fer au mythe du self made man.
   On ne les remerciera jamais assez..
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(Nouveaux) cancans du Vatican

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Un Vatican à l'encan?
                           Ce pape à part en a marre. On lui met des bâtons dans les roues de sa papamobile.
     On pourrait bien lui faire un jour le coup du père François...à François.  Il y a des précédents...
Il n'y pas que des enfants de choeur dans la Cité.
   On dit qu'il est au bord de la dépression, surtout après les révélations de Sodoma, qui lui révèle l'existence de lupanars à deux pas de chez lui. Même des ensoutanés de haut niveau ne seraient pas épargnés. Il s'en doutait un peu, mais à ce point! 
On dit que l'auteur en rajoute un peu. C'est possible.Mais des faits troublants sont là, qui ne remettent pas seulement en question le célibat imposé.
    On ne va tout de même pas fermer la boutique!   
   Il est souvent obligé de mettre de l'eau dans son vin.. de messe.
        Il est découragé et en perd la foi certains jours. La Curie est incurable.
         Pourtant, il en voulait, au début.
L'aficionado argentin de San Lorenzo  voulait dépoussiérer, donner un coup de crosse dans les officines vaticanes, bousculer les en-mitrés fossilisés et les mettre au musée, donner un coup de pied dans la fourmillière  rouge et violette,
  Mettre le b***** bazar dans la Curie, pour retrouver la simplicité des origines.
  Revoir le problème des finances gérées à la petite semaine sans trop de questions et traquer le business en tout domaine.
      Mais l'armée des monsignori embagués et encalottés fait de la résistance...depuis la Renaissance.          Il y a eu des papes en pire.
 N'est pas Luther qui veut et la prison dorée de la colline sacrée a freiné ses élans. C'est plus qu'une institution, c'est un piège feutré.
   Sur le trône de Pierre, le fondateur, dont on sait qu'il s'asseyait sur le sable du désert ou les cailloux de Tibériade, l'un ne sera resté que 33 jours. Suspect. Lui, il dure, mais il s'épuise.
       Il peste en vain contre l'usage diabolique des portables en plein office divin. Mais oùvaton?
   Jésus n' en avait pas, juste un vieux vélo, et Pierre ne roulait pas en Lamborghini. 
     C'est le comble! Vade retro Samsung!... Il a osé le dire:
               Quels fragments de nos vies parviennent encore à échapper à la smartphonite aiguë, cette affection virale poussant une grande partie de nos contemporains à filmer tout ce qui leur passe sous les yeux : plat au restaurant, célébrité dans la rue, belle-maman promenant le chien ? L’invasion des téléphones portables a atteint des proportions telles que même le pape François a décidé d’en faire un sujet lors de son audience hebdomadaire place Saint-Pierre. « Cela me rend tellement triste quand je célèbre la messe […] et que je vois tant de téléphones portables en l’air. Pas seulement des fidèles, mais aussi des prêtres, et même des évêques. » Et d’ajouterdans un sourire réprobateur : « Mais s’il vous plaît ! La messe n’est pas un spectacle… » A peine prononcé, le sermon circulait déjà sur les réseaux sociaux, filmé par des centaines de téléphones portables. Vertigineux!...
     Mais il y a pire!
          Du côté de certaines pratiques ensoutanées, on en apprend de belles...Mein Gott! Dio mio!
  Satan est dans les rangs. Une purge s'impose, fissa. Mais ce sera plus dur que de réformer le FMI.
     A son âge, il aurait aimé prendre un peu d'aise.
     Il n'a plus la patate d'un Macron qui bouscule tout sur son passage.
       On murmure qu'il envisagerait de se retirer doucement dans sa pampa argentine.
                 Mais qu'est-il allé faire dans cette galère? Ah! cette satanée fumée blanche.
                            S'il avait su...
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Nez en moins

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

.. Et c'est la catastrophe..ou presque.
                                                   Le Pif n'est pas un gadget.
                   La perte de l'olfaction, l'anosmie, n'est pas sans conséquences.
        Perdre l'odorat, c'est perdre une partie de soi-même. Déficit de sensation, jugée, à tort, inférieure, mais aussi rupture avec une part de son passé.
  Sentir, ah! sentir...le parfum d'une rose, celui  du chocolat, l'odeur des bois après l'orage, du foin sec sur les prés.. Un monde subtil, riche et divers, dont on n'est le plus souvent peu conscient.
     Sentir c'est vivre. Plus pleinement.
Certes pas comme un félin, mais sentir en humain, dans un monde de sens.
 Humer l'effluve des choses, ça s'éduque aussi, ças'apprend. Tout n'est pas inné. 
      Le cerveau a du nez, pourrait-on dire. 
          Quand on pense « odeur », on pense bien sûr à la parfumerie. Mais aussi à la gastronomie et à l’œnologie, ces dernières plutôt sous l’angle du « goût », en oubliant que c’est l’odorat qui leur confère leur grande richesse. Elles émergent aussi, dans notre imaginaire olfactif, sans doute à cause de leur importance exceptionnelle...
            Tout un monde:
               Quand on pense « odeur », on pense aussi à ces moments « madeleine de Proust » où, d’un seul coup, un parfum nous ramène à notre enfance ou bien nous rappelle un être cher.
    Mais on oublie l’essentiel : en effet, qu’est-ce qui n’est pas odorant dans notre vie de tous les jours ? Refaisons mentalement notre parcours olfactif quotidien. Café du matin, produits de toilette (quand on ne se met pas du déodorant… parfumé) ; puis on descend les ordures dans le local-poubelle (hum !) et on entre dans sa voiture odorisée, fragrance… voiture. Les transports en commun peuvent être « ambiancés » (musique, odorants) et, malgré soi, on y partage le bouquet corporel humain. Dehors, en plus des émanations automobiles, la boulangerie diffuse ses effluves de viennoiseries...
         Avoir du nez est plus qu'un avantage.
                   Proust en savait quelque chose...Mais pas seulement.

     Lecteur, as-tu quelquefois respiré

 

          Avec ivresse et lente gourmandise

 

                Ce grain d’encens qui remplit une église,

 

                  Ou d’un sachet le musc invétéré ?

 

                     Charme profond, magique, dont nous grise

 

                                  Dans le présent le passé restauré ! »

                                                                     (Baudelaire)______________________________

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Terre féconde

Publié le par Jean-Etienne ZEN

La vie cachée des sols
                       Notre Terre nourricière est faite d'un équilibre riche, complexe et fragile.
           Que nous ne soupçonnons guère.
     La fabrique de la vie qui la constitue demande un autre gestion des sols  que celle, technocratique et court-termiste, que nous lui imposons de plus en plus, sous l'impulsion des marchands de machines et de certains  entrants, qui nuisent aux sols, ne les considérant que comme de simples supports.
  Avec le développement de la culture intensive et de l'agrobuseness, les sols s'appauvrissent de plus en plus. Notamment du fait de la multitude des produis entrants développés par l'agrochimie, qui contribue à réduire ou à détruire les constituants vitaux essentiels à la vie des sols.
    La monoculture sur de grands espaces, souvent par déforestation, accentue cette régression, de Bornéo à l"Amazonie de la Beauce au Middle West.
 
  Nous avons oublié que la vie des sols conditionne la nôtre.
       Nous sommes des hommes et Homo vient de humus. Nous  retournerons à la terre, comme humus. Le mot "homo" est lui-même apparenté à "humus",la terre,le sol,le grec "khamai" signifiant "à terre". Les Romains nommaient donc l'homme "le terrestre", par opposition aux dieux (cf. humilité, de même racine).
   Faute d'humilité et de savoir, nous tuons à petit feu ces sols qui vont devenir improductifs, sous les impératifs, non seulement démographiques, mais surtout les exigences de rentabilité et de mécanisation qui les accompagnent.
      L'homme oublie trop souvent qu'il ne peut vivre hors-sol. Sans les vers, notamment, ces laboureurs du sol, ses racines sont bien compromises.
    Le déclin de la diversité est une vraie menace, comme l'indique clairement Claude Bourguignon. 
      Le perte progressive des vers de terre, des insectes et des oiseaux n'est pas anodine. La vie microbienne se réduit.
  Le problème n'est pas seulement chimico-commercial, il est aussi politique.
    L'agriculture biologique pourrait nourrir, à certaines conditions, plus d'hommes qu'on ne croit.
A condition que soit revue dans l'urgence la gestion mercantile des ressources agricoles en reconquérant une souveraineté alimentaire, véritable et rapide.
  La biodiversité est toujours menacée
    L'agriculture dite moderne, pas seulement dans le Middle West ou l'Argentine, nous mène à des impasses.
    20% des terres cultivées dans le monde serait affectées.
      La chimie  c'est bien, mais pas trop et pas n'importe comment. Sans ses obscurs alliés, la terre n'est plus rien.
                  La vie des sols conditionne la nôtre.
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L'angliche, c'est fashion

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Honni soit qui mal y pense 
                                Mais qu'est-ce qui leur prend aux frenchies?
                 Sans jamais avoir lu Shakespeare dans le texte, ils ont un singulier british-globish-tropisme. 
      Quitte à oublier la richesse de leur langue, pourtant toujours proclamée inégalable. Il n'y a pas de langue supérieure. Mais c'est la nôtre. Point!
     Il est vrai que c'est l'heure de la mondialisation, sous la bannière anglo-saxonne.
       Cela ferait rager  plus d'un Québecois, tabarnak!
     Et rire certains Américains, même dans le NY Times:
                      "...Ce phénomène d’anglomanie qui semble se généraliser dans toute la France et dont les illustrations ne laissent pas d’étonner. La langue de tous les jours en est affectée ; dans les commerces, les médias, les publicités, en politique, on emprunte directement à l’anglais pour faire moderne, tendance, à la page, pour se distinguer de la « plèbe » restée franchouillarde, pour marquer son appartenance à un monde unifié, globalisé, interconnecté, électrostatique, sans frontières. Les emprunts à l’anglais sont de plus en plus délibérés, choisis à la manière d’une signature, d’un logo, d’une image de marketique qu’on lance à la volée pour épater le Gaulois ; plus l’emprunt est fracassant, grossier, tonitruant, meilleure est la réclame. Ainsi à la télévision française organise-t-on des « Talk », comme si la langue française était sans ressource pour nommer une émission de variété..."
               Un virus qui s'introduit partout, le plus souvent sans justification.
    Ça fait moderne, branché, fashion, 'in'...indeed!
        Même mon coiffeur, qui n'est jamais allé au-delà de la deuxième leçon de la méthode L'anglais sans peine, a son enseigne: "hair'coif"...Ça décoiffe!
     Vachement branché! Et le bon sens près de chez nous?...
 L'anglomanie frappe de plus en plus fort.
           What à pity!...
                               Reviens, Guillaume! 
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Iran (3)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

La guerre de Téhéran n'aura pas lieu
                                                      Pour pasticher Giraudoux.
   Malgré la surchauffe et l'agitation verbale.
      C'est du moins ce qu'on peut raisonnablement déduire actuellement.
 Le vieil antagonisme entre les deux pays se réveille une nouvelle fois, après les apaisements établis sous une présidence qui voyait un peu plus loin que le bouffon  d'aujourd'hui, qui en en rajoute, au risque de se contredire. Mieux vaut affaiblir les mollahs par davantage de modernité et d'ouvertures commerciales et culturelles, que par  des menaces, le lendemain contredites, qui contribuent à durcir l'opinion autour des plus radicaux.
  Et puis il y a les alliances. La Chine réagit pour l'instant timidement et Moscou a déjà prévenu. La succession des échecs au MO, surtout depuis le va-t'en-guerre Busch, constitue un frein à tout engagement. Et l'on sait que les négociations finissent toujours par l'emporter...comme en Afghanistan, dans des conditions non souhaitées. De guerre las....
   La guerre des mots a bien lieu, mais la guerre sur le terrain a été présentée comme irréaliste et contre-productive. Quant aux missiles, ils ne pourraient n'avoir qu'un impact limité.

      La réélection est dans le viseur à la Maison Blanche, empêtrée dans ses contradictions.
                    Un point de vue qui ne manque pas d'intérêt:

      " Lorsqu'il publia son roman épistolaire en 1721, Montesquieu ne s'imaginait peut-être pas que sa chère Perse serait dans l'oeil du cyclone géopolitique 298 ans plus tard... Beaucoup a déjà été dit, ici ou ailleurs, sur la crise du Golfe 3.0 ou 4.0 (on ne compte plus). Contentons-nous de revenir sur les tous derniers éléments pertinents. .....

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Le jeu de l'OTAN

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Autant en parler encore...
                        A quoi joue cette institution d'une autre époque, née de la guerre froide, dont les interventions contestées notamment au Kosovo, en Lybie et aujourd'hui en Syrie ont suscité et suscite encore plus d'une critique.
    Dans le panier à crabes syrien, l'institution militaire, comme les USA, aux intérêts convergents, joue un rôle équivoque.
     "Même si les combats en Syrie n'ont pas lieu sur le territoire de l'Otan, cette crise menace  la sécurité de ses membres. Mais l'Alliance reste étrangement inopérante, au point que Leon Wieselter, de la Brookings Institution, dénonce la « faillite morale de la politique américaine et occidentale en Syrie ". Washington a visiblement renoncé à peser dans l'ouest du pays, préempté depuis octobre par l'intervention russe. Il se concentre sur la seule destruction de l'Etat islamique (Daech), à l'est ou en Irak. On peut comprendre que les Occidentaux rechignent à s'impliquer dans un tel bourbier, où tout intervenant extérieur est obligé de s'allier avec des criminels, puisque plus aucun belligérant n'est « modéré " depuis longtemps...
     Des critique et des résistances se font jour au sein même de l'Europe.
             Malgré l'avertissement des  Russes, qui ont bien des raisons de se sentir de plus en plus encerclés,l'OTAN renforce ses moyens militaire en Europe de l'Est.
  Malgré les dissensions, les vieux démons de la guerre froide sont toujours là . L'Europe, nain politique, militaire et diplomatique, ne s'est pas donné pas les moyens de se positionner de manière indépendante face aux USA, contrairement à la ligne préconisée jadis par De Gaule.      L'Atlantisme connaît même une nouvelle vigueur, malgré les mises en garde des esprits encore critiques.
    Comme le dit PM de la Gorce: "Les Etats-Unis ont (ainsi) pu faire de l’organisation politique et militaire de l’Alliance atlantique l’un des instruments privilégiés de leur politique étrangère."
Et Pierre Conesa d'ajouter: "La stratégie européenne de recours à la force doit se différencier des concepts américains de destruction et avancer une stratégie de neutralisation..Enfin , l'Europe pourrait disposer de son propre système d'évaluation de crises et non plus dépendre des renseignements américains.."  
   Quel sens attribuer à l'élargissement?
     S’il s’agit d’établir un cordon sanitaire autour de la Russie, érigée en nouvel adversaire virtuel, l’alliance hésitera à s’étendre jusqu’aux Etats les plus proches géographiquement de la Russie, et sa garantie de sécurité sera limitée aux Etats les moins menacés. Si, par contre, la Russie est implicitement intégrée dans l’alliance, ne serait-ce que par son statut d’ex-superpuissance associée aux Etats-Unis, tous les élargissements deviendront possibles au sein d’une coalition du  Nord industrialisé , dont l’esprit sera celui de la Charte atlantique de 1941 (qui tentait d’énoncer les principes de la démocratie dans les relations internationales), plus que du traité de 1949.
      Le rôle de l'OTAN aujourd'hui apparaît comme de plus en plus discutable 
             Son budget est aujourd'hui financé au trois-quarts par les Etats-Unis, qui gardent dès lors une position dominante au sein de l'organisation. L'Union européenne laisse donc une partie de sa souveraineté défensive à son allié américain, qui a cependant obtenu des membres, début septembre, une augmentation de leurs dépenses militaires de 2% du PIB d'ici dix ans. Rien n'est sûr pour autant, car les Alliés européens ne semblent guère avoir les moyens, ni même l'envie. Pour Olivier Kempf, les Européens "ne souhaitent nullement renoncer à une protection américaine qui les autorise à un comportement de 'passager clandestin'. Autrement dit, qui leur permet de profiter de l’assurance d’une protection extérieure, tout en leur permettant de faire des économies dans le domaine de la défense."
  .... Au risque de nouvelles aventures...
            Comme le disait Tom Daschle, ancien chef de la majorité au Sénat et conseiller du sénateur Barack Obama, (17 août  2008: «Si nous avions travaillé de manière préventive avec la Russie, avec la Géorgie, en nous assurant que l’OTAN avait le genre de capacité, la présence et l’engagement idoines, nous aurions pu peut-être éviter ça» [L'invasion de l’Ossétie du sud par la Géorgie et la riposte russe subséquente ]. 
  Et le vieux sage James Madison (1751-1836), quatrième président des USA,: «De tous les ennemis des libertés publiques, la guerre est peut-être le plus redoutable parce qu’elle comprend et développe le germe de tous les autres ennemis 
     Sortir de l'OTAN semble donc être une solution rationnelle, pour ne plus être entraîné dans des aventures militaires qui ne nous concernent pas, comme à l'époque bushienne., ou qui sont des erreurs monumentales,comme en Libye.
    Tant que l'Europe sera un nain diplomatique et militaire, on aura à s'interroger sur la vraie nature de l'Otan, comme nous y invite  le journaliste Robert Parry. 
            OTAN le savoir..
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- Point de vue
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Le monde à l'envers?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Les taux négatifs:une aubaine?  
                                        Ce phénomène transitoire, mais destiné à durer encore un moment,  peut paraître intéressant à court terme . Des loyers de l'argent si bon marché, parvenant parfois à descendre sous la barre des 0%, voilà qui n'est pas banal et qui semble violer les lois du marché, voire le bon sens.
      Certain économistes voient dans ce phénomène une source d'inquiétude à plus long terme pour l'économie réelle. On ne voit pas celle-ci en profiter pour investir à moindres frais, par contre on voit flamber le cours de l'immobilier, aux dépends des foyers modestes.
     Pour les Etats comme pour les particuliers, la dette tend à ne plus devenir un souci. Les banques, encouragées par les banques centrales et pour des raisons de marketing, offrant même l'occasion de faire de bonnes affaires.
     C'est le monde à l'envers, un phénomène presque surréaliste, qui voit les détenteurs de capitaux de délester d'une partie de leurs revenus, en cette période de déflation.
    Pourquoi ce phénomène, qui semble défier le bons sens? 
           "...Dans la zone euro, l’action de la BCE inscrit les marchés dans un contexte de taux très bas, voire parfois négatifs. Une politique monétaire qui tient au fait que la banque centrale n’a plus beaucoup de marge de manœuvre pour relancer l’économie. Des taux très faibles, voire négatifs, permettent d’exercer une pression à la baisse sur le taux de change et d’inciter les acteurs économiques à faire circuler l’argent dans l’économie réelle plutôt que de le laisser dormir dans un coffre, où il ne rapporte rien"....
       Mais rien n'est garanti et les effets pourraient être négatifs:

              "  ... La pensée dominante prétend en effet que les entreprises augmentent leurs dépenses d’investissement pour produire davantage chaque fois que les taux d’intérêt diminuent – sans tenir compte de l’évolution conjoncturelle.  En fait, comme Keynes l’observa déjà de son temps, les entreprises n’investissent pas davantage si les perspectives de vente ne sont pas encourageantes pour accroître le niveau de production. Cela signifie qu’il n’est pas suffisant (voire qu’il n’est pas nécessaire) de réduire les taux d’intérêt de la politique monétaire pour induire les entreprises à investir davantage dans le système économique.    De l’autre côté, l’introduction de taux d’intérêt négatifs incite les banques à prendre davantage de risques sur le marché immobilier, octroyant plus facilement des crédits hypothécaires aux débiteurs privés et institutionnels qui veulent avoir accès à la propriété de leur logement ou gagner des rentes suite à la location de leurs immeubles. Cette bulle du crédit induit une surchauffe des prix immobiliers qui peut créer les conditions pour l’éclatement d’une crise immobilière et bancaire...".
    Le bonheur des uns fait le malheur des autres.
    La politique de quantitative easing porte des fruits ambigüs.
  Les épargnants ne sont pas à la fête.
  Les Etats se font moins de souci pour leurs dettes, mais le risque d'une bulle obligataire n'est pas exclue.
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