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Faire bouger l'Allemagne...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 ...Et l'Europe?
                      L'Allemagne ordolibérale de Merkel-Schaüble pèse d'un tel poids sur la marche des affaires de l' Europe, que beaucoup s'en inquiètent depuis longtemps, même au pays de Goethe.

     Il semblerait que notre nouveau Président s'en soucie: E.Macron est allé à Berlin à plusieurs reprises, avec l'ambition de faire "bouger" l'Allemagne, en déclarant qu'un changement de traité n'était ni un tabou ni une fin en soi."
    Déclaration louable, mais pour l'instant bien formelle, vite de contenu, quand on connaît la détermination et la rigidité des positions de Berlin, pour qui la notion de convergence, de solidarité européenne, d'unification bancaire n'est plus du tout son horizon et qui semble ne pas voir le problème que pose le statut de l'euro, taillé à son avantage et celui de ses énormes excédents commerciaux, qui condamnent ses partenaires à une relative austérité largement subie. Tout se tient avec une monnaie commune, qui ne profite pas à tous.
          Martin Schulz croit, lui aussi, à une nouvelle initiative en Europe, rappelant au passage que

les Allemands ont l’impression, à cause de M. Schäuble [ministre CDU des finances], qu’ils sont les seuls à financer l’Europe. On oublie que les Français contribuent à hauteur de 20 %...mais ses chance de réélection en automne semble bien compromises.

    D'autres, comme le wallon Paul Magnette, veulent replacer les élus au cœur du processus, ce qui n'est une mauvaise idée,mais qui ne va pas à l'essentiel. C'est le coeur même du réacteur des institutions de Bruxelles qu'il faut repenser, puisque l'ancienne
et toujours vague idée de fédéralisme est repoussée aux calendes...grecques.
       Ce n'est pas en faisant ce que l'Allemagne exige de nous et des autres qu'une solution pourra naître (c'est ce qu'à fait Hollande en vain), mais en changeant globalement l'orientation du projet européen, en y intégrant l'Allemagne, en allant à contre-sens d'objectifs qui n'ont d'européens que de nom: le tir de barrage préventif dans la presse allemande contre d’éventuelles revendications à venir d’Emmanuel Macron. Ainsi le grand hebdomadaire Der Spiegel titrait à la Une le 12 mai dernier “Cher Macron”, en jouant sur le mot cher, avec en sous-titre : “Emmanuel Macron sauve l’Europe… et l’Allemagne doit payer”. Quant à la chancelière, elle a immédiatement fait savoir qu’elle ne pouvait rien faire pour réduire l’excédent extérieur allemand dû, selon elle, à des éléments qui ne dépendent pas de son action : l’excellence des entreprises allemandes combinée à la politique monétaire trop laxiste de la Banque centrale européenne.
     Revenir à une part de souveraineté bancaire, monétaire, notamment, semble bien une nécessité. .          On doute que Macron veuille aller jusque là. 
         La BCE, dans ses opérations de sauvetage, se heurte aux limites de sa politique monétaire/  ...Tous les déséquilibres économiques et financiers, tous les dysfonctionnements entre une Europe du Sud de plus en plus déclassée et une Europe du Nord, emmenée par Allemagne, attirant comme un aimant toutes les richesses et les potentialités de l’Union ...
         Il y a nécessité, sous peine d'échec, de reprendre le projet européen, largement dénaturé du fait de ses choix ultralibéraux, de dissiper les grands malentendus qui pèsent sur lui depuis l'origine, depuis les rêves de Jean Monnet, qui n'étaient déjà pas sans arrière-pensées.
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La solution

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Faits d'hiver aux USA.
                                 Une nouvelle fusillade, comme on ne les compte plus au pays de l'oncle Sam, et de la très influente NRA, qui a pignon sur rue et sur assemblées.
 C'est devenu une routine, là où les armes, parfois les plus lourdes (on 'est jamais assez protégé!), se vendent encore comme des petits pains.
    Mais une parade radicale a été trouvée.
  Il fallait y penser. Les Zuniens ont du génie.
      Cela va bientôt être la fin des tueries de masse en constante augmentation, notamment dans les établissements scolaires.
  Armer les enseignants et les étudiants ne suffisait pas, comme le préconisait le shérif de la Maison Blanche.
    Offrir ou faire acheter des boucliers pare-balles aux élèves, voilà la solution. Un cadeau utile. A mettre discrètement dans le sac, à côté de la tablette numérique.
    Une offre vraiment bienvenue, après la 291e fusillade dans une école depuis 2013, sans parler des autres.
  Ainsi sont préservés l'esprit du sacro-saint deuxième amendement et...les intérêts philanthropiques de la NSA, qui n'a comme souci que de veiller à l'auto-défense des honnêtes citoyens. Comme elle dit.
    Jamais sans mon arme! Mais aussi jamais sans mon bouclier!
        Que du bon sens. Le GI sur le terrain de combat a bien son gilet pare-balles. Et en Floride, comme dans le Connecticut, c'est la guerre. Pire. L'ennemi est partout. Inattendu, non identifiable. Le voisin, prêt à péter les plombs, le copain renvoyé injustement de son établissement, le déséquilibré hors de contrôle.
   En Absurdoland, il faut s'attendre à tout, partout.
   On est dans l'ordre de l'intime, le marché des armes- pas que des petites!- est grand ouvert et il y en souvent plusieurs dans le salon familial.
     En mars dernier, le New York Times faisait part d'un bien triste constat: depuis la tuerie de l'école primaire Sandy Hook, le 14 décembre 2012 dans le Connecticut, 148 personnes sont tombées sous les balles d'assaillants dans le milieu scolaire. Ces tueries de masse ont boosté le marché des équipements et systèmes de protection aux États-Unis. Rien que l’année dernière, les ventes ont atteint les 2,7 milliards de dollars (environ 2,3 milliards d’euros). Car la sécurité a un coût: les plaques Unequal avoisinent les 130 euros...."
   Gagner sur les deux tableaux, il fallait y penser.
         Les protestations de masse contre l'utilisation aveugle et ultra-permissive des armes de tous calibres n'ont pas produit l'effet escompté. Pas plus que les larmes d'Obama. Dur, dur, d'aller contre le business ambiant. 
     Pray and cry: c'était tout ce qui restait à faire. Maintenant, il y a protect yourself with Unequal.
       Un grand progrès. On a bien des boucliers anti-missibles. A échelle plus réduite, avec les boucliers personnels, nulle doute que la mortalité accidentelle ou volontaire violente va baisser spectaculairement.

  Puisqu'on ne peut pas contrôler le développement  des guns (c'est génétique), on va pouvoir permettre aux fêlés de la kalach'  d'exercer leur passion sans risques.
        En attendant que la civilisation vienne adoucir les moeurs et contrecarrer les habitudes ancestrales, puisqu'il n'y a plus de bisons ou d'Indiens à shooter, sortez votre bouclier!
     On peut toujours s'inspirer des paroles d'EinsteinLa folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent.
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Connaissez-vous Ayn Rand?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Une philosophie politique "impossible"        [notes]                
Il est des systèmes de pensée politique que l'on peut qualifier de plus ou moins d'utopiques (même si l'utopie d'aujourd'hui peut être la réalité de demain, comme le suggérait Victor Hogo...), qui prônent, surtout depuis le XIX° siècle, et précisent les conditions d'une société où la solidarité et le partage deviendraient des valeurs dominantes, à l'heure où l'individu livré à lui-même, était soumis à l'arbitraire de ses employeurs, sans règles ni droits contre  l'association pour la défense de ses intérêts légitimes. Owen, Proudhon, Bakounine, Marx, Jaurès, chacun à sa manière...Les luttes ouvrières sont marquées par des idées émancipatrices qui montraient le chemin.

 

                          Mais  il est une écrivaine au destin singulier, au parcours compliqué, se réclamant d'un Nietzsche mal compris, qui prône une éthique de l'égoïsme, du chacun pour soi, qui est devenue  l'héroïne des libertariens aux USA, que l'on pourrait qualifier d' odieuse et moderne, comme le fait un commentateur.

   Elle a inspiré plus ou moins fortement la "pensée" économique de Reagan et de toux ceux qui ont suivi la voie de l'ultralibéralisme, en poupe depuis les années 70. Elle continue à avoir une influence sur une certaine droite américaine, notamment sur Mitt Romney. Elle allait jusqu'à juger comme immoraux les programme soçiaux.

    La réussite et l'enrichissement individuels comme idéal, l'égoïsme comme horizon: c'est devenu le leitmotiv du monde des affaires, contre l'exigence de solidarité sociale demandée par Roosevelt.

  L'idéal est l' individu sans liens...:, comme si ce pouvait être un but assignable, une réalité vivante.

    Un retour à l'"individualisme possessif", terreau et conséquence de la "révolution conservatrice" chère à Margaret Thatcher, fidèle lectrice de Hayek,Friedman, De Mises...

    Rand est passée de fait de l'individualisme radical à l'éloge du conformisme néolibéral, qui s'emploie à dissoudre les liens de solidarité et à désarmer l'individu face aux pressions marchandes.

Un retour à l'"individualisme possessif", pointé déjà par Hobbes.

Même beaucoup de ceux qui défendent encore la pensée de Ayn Rand voient assez vite les impasses où elle conduit.

     Et, pour le moins, la philosophie ultralibérale d’Ayn Rand passe mal de la théorie à la pratique 

       A l'heure où les valeurs de solidarité sont en baisse, de dérégulations en prétendues "modernisations", on peut encore lire Rand, comme vaccin pour s'immuniser un peu plus contre un certain individualisme, valeur en hausse dans le monde du business et de la société imprégnée par les valeurs mercantiles, mais destructrice du tissu social et source de violences.

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Laïcité

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Toujours y revenir      (Petite piqûre de rappel) 
                           A l'heure où l'intolérance monte, où les intégrismes, les fondamentalismes s'affirment ici comme ailleurs, en sommeil ou en action.                                                             Contre la laïcité positive ou la laïcité libérale...
    Voilà une notion, récente dans l'histoire des hommes, qui souffre de variations sémantiques qui dénaturent parfois son sens profond et qui nécessite de fréquentes mises au point.
   Une notion qui prête souvent à équivoque, qui peut être détournée de son sens, qui peut être aussi parfois instrumentalisée. Les principes de la laïcité, contrairement à ses détracteurs, s'inscrivent dans l'exigence de la liberté mais aussi de la vie apaisée en commun. Liberté de croire, mais aussi de pratiquer, à condition que cela ne trouble ni le respect dû aux personnes , ni l'ordre public. Le domaine des convictions intimes ne relève pas de la fonction étatique.   La laïcité va dans le sens de la pacification des rapports humaines, respectant la diversité potentielle des adhésions intimes.
    On voit bien ce que représente (encore) son contraire, le confessionnalisme agressif, l'intrusion du religieux dans la vie sociale et politique, sourde, insidieuse ou violente comme dans l' Egypte d'aujourd'hui ou le mouvement évangélique aux USA sous plusieurs formes ou ailleurs, les tentatives de groupements de s'immiscer dans la sphère de l'Etat à leur profit.
   Cette notion, mise en musique par les pionniers comme Condorcet et Ferdinand Buisson, peut être biaisée par des politiques eux-mêmes, par ignorance , intérêt ou arrière-pensée.
     La laïcité n'est ni positive, comme le disait Sarkozy, ni "libérale" comme le prétend Macron.
   Marlène Schiappa, brisant le silence ou l'ambiguïté du gouvernement, fait un rappel nécessaire aux valeurs fondatrices de la République.

    La laïcité bien comprise ne peut être marquée du sceau de la  radicalisation.        Elle peut être seulement exigeante et vigilante. Parler à son égard de religion laïque n'a pas de sens. 

   Qu'elle soit régulièrement en débat est normal et nécessaire, au-delà des idées reçues.
    La laïcité, c'est une liberté.
      Mais jamais définitivement et solidement établie. Elle restera toujours un combat.
   Il importe de sortit de l'ambiguïté macronienne sur le sujet.
               La paix civile est à ce prix.
   La laïcité est d'abord un principe d'unité, de portée universelle, contre tous les communautarismes religieux diviseurs et conflictuels et les risques de dérives sectaires.
__Une longue histoire. Un combat, un long combat, une vigilance permanente, de nouvelles réaffirmations quand changent les bases historiques, culturelles, quand surgissent de nouveaux lobbies, de nouvelles intolérances ou de prétentions hégémoniques de groupes religieux. L'idéal de Condorcet et de J.Ferry est toujours à réactualiser, sans céder aux pressions et aux "accomodements", aux dérives anglo-saxonnes, états-uniennes surtout.
_De ce point de vue, "
La Laïcité est inséparable de valeurs, issues des Lumières, valeurs liées à une distinction claire entre ce qui est savoir et ce qui n'est que croyances. L'Ecole n'a pas à respecter ni à reconnaître des croyances particulières, car ce n'est nullement son affaire. Elle doit surtout se garder de mélanger les genres afin de préserver la liberté intellectuelle et critique des futurs citoyens, rendre possible une certaine distance à l'égard des identités, de l'ordre de la vie privée.". Distance, mais non renoncement.
__Le problème soulevé aujourd'hui par les manifestations parfois ostensibles d'un certain islam en France et en Europe oblige à redéfinir plus clairement la notion de laïcité, sans tomber dans le piège du rejet agressif et global d'une croyance souvent paisiblement pratiquée par ceux qui s'y réfèrent encore. Certains critiques de l'Islam, au nom d'une laïcité instrumentalisée, n'hésitent pas à franchir le pas de l'exclusion culturelle ou
 du racisme masqué.
___Ce débat peut aider à mieux poser le problème.
Un débat qui ne sera jamais clos, on peut le prévoir aisément...

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Qui sont les fous?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

L'ami de Montaigne a tout dit, ou presque.
 Il pensait  à la bonne folie qui pousse des hommes à dépasser leurs limites, hors de toute "sagesse" conforme, pour créer et explorer de nouvelles voies.
Contre l'immensité de ceux qui font dans la démesure et l'absence de raison, victimes de leurs passions aveuglantes, dont le narcissisme le plus exacerbé et le dogmatisme le plus étroit produisent toujours les mêmes effets: la certitude en tous points, l'intolérance, l'exclusion.

Il y a toujours un peu de folie dans l'amour mais il y a toujours un peu de raison dans la folie. (Nietzsche)
                                                                    ______________________________

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Les douze travaux d'Hercule

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(Déjà deux ans...)

 

Bien joué!              [mode ironico-critique]
                                                 Un chantier (presque) sans faute.
                                                                 La traversée peut commencer.
               Le paquebot France, rénové et flambant neuf, a repris la mer.
    Après quelques avaries initiales et quelques réparations d'urgence en salle des machines, le navire est lancé sur les eaux tumultueuses de la mondialisation malheureuse.
   Mais le Grand Timonier a assuré la maîtrise de son équipage et a fixé le cap  pour des terres nouvelles, avec sérénité et détermination.
   Ce ne sera pas l'Eldorado, il faudra même beaucoup souffrir, comme l'a annoncé le second, aux yeux d'azur. Mais, on n'a rien sans rien et c'est pour notre bien. Après la rénovation initiale, l'espace est dégagé pour une aventure sans pareille.
    Lumineuse, mais non sans péril.
          Une tâche herculéenne attend le tout jeune nouveau capitaine que l'Europe nous envie . Il y a tant à faire! La sérénité et la détermination président aux destinées du maître du paquebot France-Europe, sorti tout droit des chantiers de rénovation..
       Jupitérien, il assume. Le carnet de bord est chargé.
   Le libéralisme égalitaire est le fanion de bord, flottant vaguement sous des cieux prometteurs.
_____Les projets sont multiples et ambitieux:
    C'est la fin d’une forme de néoconservatisme importé, donc le début d'une ère post thatcherienne, si on a bien compris.
        La culture managériale va prendre la place des affrontements tribaux des partis d'antan.
    On entre dans la troisième dimension, celle de l'apolitisme, du royaume des simples experts souhaités par le maître Rocard.
   Le Patron trace de nouvelles routes pour rénover  Bruxelles, qui ne doit plus être un supermarché.
          C'en est fini du dumping commercial 
     Poutine devient enfin un interlocuteur incontournable et le problème syrien pourrait sortir de son impasse mortifère. Un virage diplomatique?  Il serait temps.
    Pour l'Europe, ce sera dur, mais à coeur vaillant rien d'impossible (*)
          C'est comme pour la révolution écologique en préparation. Ambitieuse.
   Il faudra revoir les horaires de travail de l'équipage, sans provoquer une révolte à bord.
             Vastes projets!
       ____ Certains diront que l'équipage n'est peut être pas à la hauteur, que la conduite macronienne est un peu surfaite, qu'il veut tout faire sur la lancée de son succès et que les échecs attendent le valeureux mais téméraire et prétentieux pionnier, qui va se confronter à une réel encore mal connu et à une inexpérience évidente.
        Mais tout baigne pour l'instant dans les eaux  calmes de la Mer de la Sérénité macronienne
       Le capitaine est partout: sur le pont, dans la salle des machines et il veille au grain, l'oeil fixé sur un horizon quinquennal prometteur.
    ______Sauf que cette ambition et cette boulimie présentent des risque de sérieux revers. Le gros temps n'est pas à exclure et le bateau, moins solide qu'on ne croit,pourrait devenir galère Si le président se "monarchise" en oubliant l'unité, il prend alors le risque de se voir reprocher une gouvernance personnelle et narcissique, comme ce fût le cas de Valéry Giscard d'Estaing..
    A quoi servira un Premier minstre?
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La peste

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Ils ne mourraient pas tous...
                                     Mais beaucoup étaient frappés.
    La santé de nos agriculteurs toujours en question.


    Depuis les travaux de Marie Robin surtout, les doutes ne sont plus permis. L'agrochimie de papa pose problème, c'est un euphémisme, pas seulement pour la santé des hommes. La qualité des sols, la flore comme la faune se dégradent ou régressent, compromettant l'avenir.
  Heureusement les prises de conscience et les résistances commencent à s'étendre, même au royaume de Monsanto-Bayer.
  L'Argntine se donne à fond, tandis que le Vietnam a dit non. La France louvoie dans l'ambiguïté, reste encore un des meilleurs consommateurs européens de "Bayanto". Et pourtant, trouver des solutions alternatives urge, à l'exemple de certaines exploitations qui innovent, soucieuses de l'avenir, sans sacrifier trop à la rentabilité.
  Dans la panoplie de la chimie à usage agricole, le SDHI est particulièrement visé pour sa dangerosité.
  Un lourd dossier . Les effets de l'agro-business sont mieux en mieux connus. Pas seulement pour les enfants. Il y a urgence. De multiples avis convergent.
  Comment s'en débarrasser? là est la question 
Les résistances et les dénégations sont intenses. Les lobbies continuent leur travail de désinformation jusqu'à Bruxelles. Malgré quelques aveux, on sème le doute. pour retarder les décisions, qui ne peuvent être finalement que politiques., dès lors que la santé publique est en question. We feed the World, mais à quel prix?
    Le chemin de la mutation sera encore long...
       Au nom des saints dogmes de l'OMC, la santé a moins d'importance que les intérêts des firmes phytosanitaires.
          Malgré les intentions du ministre de l'agriculture, on continue à employer en France de plus en plus de pesticides:
       ... Voilà ce que révèlent les statistiques que le ministère de l’agriculture a rendues publiques mardi 8 mars. Présentées en périodes lissées de trois ans afin d’intégrer les variations climatiques, elles dessinent une tendance moyenne à la hausse de 5,8 % entre 2011 et 2014. Mais si l’on s’en tient au tout dernier bilan, 2014 apparaît comme la deuxième année noire consécutive. La consommation  de produits phytosanitaires dans le secteur agricole a bondi de 9,4 % par rapport à 2013, qui avait déjà connu une augmentation de 9 %... : les agriculteurs ont acheté 16 % de produits phytosanitaires en plus en 2014. Parmi ces derniers, ceux qui utilisent des molécules suspectées d’être cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction humaine, accusent une hausse de 13 % à 22 % selon l’indicateur retenu.... le nombre de traitements est de l’ordre de 2,7 sur les choux-fleurs, 8,5 pour les cerises, 10 sur les melons, 12 pour la tomate, 19 dans la viticulture, 35 sur les pommes. Mais les rendements ne progressent pas pour autant : céréales, oléagineux, poires, pommes, betteraves sont moins productifs qu’en 2009..."
                       Evitez les pommes, traitées plus de trente fois.!..  
_______________L'Europe s'apprète à à prolonger la mise en vente d’un herbicide, le glyphosate, pourtant de plus en plus contesté pour ses effets cancérogènes. Le feu vert devait être donné par les Etats membres ces 7 et 8 mars. Selon une note à laquelle a eu accès Le Monde, le vote s’annonçait d’ailleurs "sans fracas". Il était en effet question d’autoriser le glyphosate jusqu’en 2031.
Le lobbying intensif mené par les industriels s'avérait une fois encore fort efficace, puisque l’avis favorable émis au préalable par l’Autorité européenne de sécurité des alimentas (EFSA) était fondé, relève Le Monde, sur des études… "réalisées par les industriels eux-mêmes" ! Et le quotidien de souligner la "crise de confiance"  envers les institutions.
     L’un des principaux composants de son produit phare est controversé : le désherbant Roundup, retiré partiellement du marché.
  Les effets, même OGMisés, sont loin d'être anodins...
     La santé des personnes passe avant les intérêts de certaines multinationales
         La France n'est pas la seule touchée.
            Et si… on bannissait les pesticides?
                         De la ferme expérimentale de la Bourdaisière, en Touraine, à la ferme du Bec Hellouin, en Normandie, l’Institut national de recherche agronomique (INRA) s’intéresse à la rentabilité de plusieurs fermes qui fonctionnent en agro-écologie.
         De plus en plus, l’agriculture biologique apparaît aussi comme un moyen d’être payé le prix juste pour sa production. Pour le céréalier Philippe Fourmet, c’est le système conventionnel qui fragilise économiquement les agriculteurs : « C’est quand vous avez des années difficiles que vous vous apercevez que vous êtes d’une fragilité extrême et que vous dépendez totalement de l’extérieur. »

Le passage en agriculture biologique serait-il une forme d’émancipation? Les agriculteurs reprennent le contrôle sur la manière dont ils cultivent, mais aussi, dans de nombreux cas, sur la manière dont ils vendent. AMAPRuche qui dit ouimagasins de producteurs, vente à la ferme… les réseaux de distribution en circuit court se multiplient.
                Les méfaits des pesticides sont mieux connus. Une bombe sanitaire.
    Un espoir: 
                 ... Les scores remarquables des 1 900 fermes qui se sont engagées dans le réseau Dephymis en place à partir de 2012 dans le cadre d’Ecophyto, pour expérimenter des modèles de production inspirés de l’agro-écologie et diffuser la bonne parole. En deux ans, ces exploitations ont réduit leur recours aux pesticides : les grandes cultures de 10 %, l’arboriculture et la viticulture de 12 %, les légumes de 15 %, la canne à sucre de 22 % et l’horticulture de 38 % !
Ecophyto 2 devrait donc s’attacher à étoffer ce réseau de pionniers, le faire passer à 3 000 exploitations, puis à 30 000 et même à « 300 000 ou 400 000 agriculteurs qui vont se convaincre mutuellement », pronostique-t-on au ministère. En attendant, la culture bio a progressé de 5,4 % en 2014, puis de 11,8 % en 2015 pour atteindre un peu plus de 4 % de la surface agricole nationale.
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Garder la mémoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Dans la série: on n'arrête pas le progrès:
                                                              Bonne nouvelle: on peut retrouver la mémoire.
        Qui dira l'importance de la mémoire?
   Non seulement collective, à travers les récits historiques construits.
  Mais aussi et surtout individuelle, à l'intérieur de cadres sociaux qui la structure.
   De St Augustin à Proust, on a décrit l'importance, la complexité, les ombres et les lumières d'une fonction absolument constitutive de l'homme.
    Sans mémoire, c'est l'identité qui s'estompe.
            Nécessaire, la mémoire est aussi fantasque et a la fâcheuse tendance à subir des dégradations plus ou moins dommageables, notamment à partir d'un certain âge, surtout si elle n'est plus activement sollicitée. La mémoire s'use...surtout si on ne s'en sert pas.
  La mémoire a la caractéristique désagréable de s'estomper, de se perdre, plus ou moins, selon la forme, l'activité, le degré d'attention, le stress, l'âge, occasionnellement ou durablement. On ne peut se souvenir de tout, la mémoire est par nature sélective, heureusement, Mais parfois, elle en fait trop, à nos dépens.
                ___Mais on a enfin trouvé enfin un moyen de la retrouver.
  Comme on peut aujourd'hui aisément retrouver ses clés de voiture, son portable ou toute autre objet malencontreusement égaré. Voire sa belle-mère sur une aire d'autoroute...
  Ce n'est pas une blague. On n'arrête pas les progrès de l'informatique, de la miniaturisation et de la géolocalisation.
   Votre portable vient à votre secours, par le biais d'un petit objet bien précieux et bon marché. A condition...de pas l'oublier.
   Ne balisez plus! Une micro-balise se souvient pour vous.
      Ne perdez plus votre calme, le microtechnologie vient vous rassurer, véritable béquille mémorielle.
      Elle est pas belle, la vie?
          Bientôt, on pensera pour vous, foi de Google...
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A la trace

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Tous pistés?
                     Attention où on met la souris.
         Big Brother vous guette. O Tesquet nous prévient. Après d'autres et la CNIL.

  "..Né en 1987, Olivier Tesquet est journaliste à Télérama. Depuis dix ans, il s’intéresse à la façon dont le numérique, et plus particulièrement la surveillance, recompose notre environnement. Il a produit et animé l’émission « Tout est numérique » à l’été 2018 sur France Inter et a reçu le Prix Relay de la meilleure enquête en 2019. Il est également l’auteur de Comprendre WikiLeaks (Max Milo, 2011) et coauteur de Dans la tête de J. Assange..."

     Dans la navigation numérique, quelques précautions s'imposent, sans être sûr d'obtenir jamais la sûreté absolue.On peut cependant limiter les possibles pistages de toutes sortes. Le risque peut être réduit. Avec un bouclier, c'est mieux. 
     Souriez! vous n'êtes plus pistés...
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Des insectes et des hommes

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Mouches, moucherons, moustiques et Cie.

                                                  Sont-elles bêtes, ces bêtes qui viennent parfois mourir sur nos pare-brises.
    Mais de moins en moins souvent.
                                      C'est un signe.
      Les insectes se font de plus en plus rares.
            Plus beaucoup de papillons dans mon jardin, de coccinelles non plus..
         Les oiseaux aussi diminuent, par voie de conséquence. Du moins certains.
                    Et si notre sort dépendait aussi de celui des insectes?
On connaît le problème des abeilles, qui est préoccupant.
  Mais il y a tous les autres, dont on parle moins.
     La pollution et le changement climatique contribuent à leur réduction.
               Sales bêtes?...Non, elles ne sont pas si bêtes.
      On a toujours besoin d'un plus petit que soi.
                                        Sans les petites bêtes, t'es rien.
                                                             Pas seulement les abeilles.

De plus elles ont parfois l'intelligence de venir s'offrir à nos repas.

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