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Re-souveraineté?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Qui sont les néo-coronaconvertis?      
                                La question de la souveraineté, en ces temps où le phénomène de la mondialisation maximale est l'objet de profondes remises en question, voire de vives critiques, même de la part de certains de ceux qui la défendaient hier avec une foi inébranlable, revient au premier plan  
                  Par conviction ou par opportunisme? La question se pose, à l'heure ou l'Etat, par nécessité, reprend l'initiative, comme ce fut partiellement le cas lors de la crise de 2008, où les positions furent longtemps étroitement  contradictoires sur le sujet. Jupiter  parle de refondation et veux changer de logiciel! Chiche!


          Les récents coronaconvertis, qu'on n'attendait parfois pas, sont-ils crédibles à terme?
   Points de vue:
              ___ ".... La crise sanitaire que nous vivons a fait d’un coup exploser tous les verrous idéologiques et politiques, toutes les idées préconçues, toutes les réserves prudentielles que l’on pouvait opposer à une remise en question majeure de l’éco-système libéral et productif hégémonique depuis la crise des années soixante-dix. De fait, la modernisation de l’État-providence, telle que la concevait le projet macroniste au début de son quinquennat n’apparaît plus recevable intellectuellement ni politiquement praticable en l’état. Il faut changer de braquet, de paradigme, de philosophie de l’histoire et donc de politique, c’est aujourd’hui une évidence.   Toutes les grandes crises qu’a traversées notre pays à l’époque contemporaine ont débouché sur des reconfigurations essentielles de notre éco-système politique et social, à commencer par le choc initial de la Révolution française, qui nous a fait basculer de la société d’ordres à la société de classes, et de la monarchie absolue vers la démocratie représentative. Au sortir du second conflit mondial, en 1945, le modèle de la démocratie libérale issu du XIXe siècle s’est mué en une nouvelle démocratie plus sociale, plus solidaire, plus protectrice, qui s’est appelée l’Etat-Providence. Ce fut en France le fruit d’une évolution intellectuelle commencée dès les années 1920, jalonnée par les acquis du Front populaire, et que l’union nationale de la Libération a rendu possible, par la convergence des gauches, inspirant le Conseil National de la Résistance, et du dirigisme gaullien. La nationalisation de l’énergie, du transport et du crédit, la création de la Sécurité sociale, la création des comités d’entreprise furent les piliers de cette nouvelle démocratie qui se voulait protectrice et sociale, fondée sur la vigilance et l’interventionnisme d’un État à la fois planificateur, stimulateur et redistributeur.      Ce modèle qui avait fait rêver nos grands-parents a volé peu à peu en éclats à partir du moment où la crise des années soixante-dix a inoculé le virus du chômage de masse et de la stagflation dans les sociétés industrielles. Mais l’on voit bien à la faveur de cette crise sanitaire à quel point le remède néo-libéral, administré selon les lois aveugles de la financiarisation mondialisée, a été bien pire que le mal.         Ce que nous indique la crise actuelle, annoncée par celles qui l’ont précédées, c’est que l’Etat-Providence ne doit pas s’adapter aux contraintes de la mondialisation mais bien que la mondialisation doit s’adapter aux exigences de l’État-providence. Il est urgent de rapatrier vers la France un certain nombre d’industries délocalisées par la logique du profit. Il faut nationaliser un certain nombre de secteurs industriels stratégiques et investir massivement dans la réorganisation de notre système de santé, comme le réclament les professionnels depuis des décennies. Idem pour les enseignants, scandaleusement sous-rétribués par rapport à leurs homologues européens ou pour les forces de l’ordre, usées jusqu’à la corde par la crise des gilets jaunes.       Ce réinvestissement massif dans la fonction publique d’État, ces relocalisations, ces renationalisations auront bien sûr un coût, à l’instar des réformes déployées à l’origine de l’État-providence.... 
          __ "...  Nous avons besoin de plus de production de ressources en France et donc d'une adaptation des lois et codes, plus d'affinage et de métallurgie des métaux stratégiques (comme c'était le cas en France avec le Comptoir-Lyon-Alemand-Louyot avant que son actionnariat ne le fasse sauter à la dynamite pour vendre ses stocks de métaux stratégiques), plus de travail dans l'acier en France et en Europe, plus de production dans les turbines énergétiques comme le faisait Alstom en France et en Europe et jusqu'à plus d'usines de machines à laver en France et en Europe. L'ensemble de ces « plus » deviennent une autosuffisance désirée et des emplois choisis, c'est-à-dire les nouveaux dividendes du capitalisme de souveraineté qui n'est pas donc l'antithèse de l'union européenne. Certes, c'est une renaissance moins rémunératrice pour l'actionnaire individuel mais plus enrichissante pour la communauté. A l'image des scientifiques qui effacent magistralement leurs egos et coopèrent pour lutter contre le coronavirus, les politiques devront coopérer pour se sauver de la crise ?

   Bien que nous ne connaissions pas encore le pic de cette crise dont nous espérons pourtant commencer à sortir en fin du deuxième trimestre de cette année, les indicateurs sont mauvais : le marché automobile est attendu à -25 %, le tourisme, et donc l'aéronautique, est prévu en difficulté pendant deux ans, avant de retrouver le « monde d'avant », les statistiques avancées d'achats indiquent une récession et sont historiquement bas en Italie. Dans ces conditions, il est impossible pour les États européens de démarrer un nouveau modèle de capitalisme de souveraineté sans accommodements, sans mutualisation d'une nouvelle dette dont la trajectoire sera stratosphérique. La Banque centrale européenne (BCE) doit avoir un nouveau rôle, gérer cette nouvelle dette, sans exclure de l'effacer d'une manière ou d'une autre, sans nouvelle taxe.
            Nous ne connaissons pas encore le pic de la crise, mais la Chine sort déjà du marasme, son indice d'achats est supérieur à 50. Depuis 30 ans, son intelligence économique a entièrement tourné ses doctrines agricoles, énergétiques et métallurgiques et minières vers sa souveraineté, elle en est championne du monde.
          Il faut donc nous activer car son industrie va bénéficier avant la nôtre d'avantages compétitifs liés aux prix des ressources naturelles. Ceux des métaux sont affaiblis sauf l'or. Les cotations des matières premières agricoles baissent également sauf celles liées au stockage (l'huile de palme, le blé, le thé, le café, le riz). Le prix du gaz naturel est historiquement bas (sous les 2 dollars), le pétrole entre 20 dollars et 30 dollars est déjà surstocké un peu partout. Il tombera à 10 dollars, à moins que plus d'aires de stockage deviennent disponibles et, surtout, si une alliance inédite entre Washington, Toronto, Moscou et Riyad marginalise la guerre énergétique et abaisse de 10 % à 15 % l'offre mondiale d'hydrocarbures. Mais forcer la baisse de la production privée états-unienne est  légalement très hypothétique. De plus, cette cohabitation entre capitalisme privé du pétrole de schiste très endetté et Etats de l'OPEP et OPEP+ porterait le risque d'une méga crise obligataire chez les producteurs nord américain.Avec de tels handicaps, muter d'un ancien capitalisme vers un nouveau rencontre au moins  deux obstacles, l'un technique l'autre moral
           Le premier problème de la souveraineté est sa dimension. Trop courte et elle réplique notre situation de dépendance lamentable liée au laissez-faire d'aujourd'hui, qui s'incarne par des États qui se font une guerre de pirates pour des masques sur des aéroports chinois ; c'est ce que j'ai nommé il y a déjà bien longtemps la « consommation compétitive » dans le cadre de la doctrine des métaux stratégiques lié aux énergies renouvelables. Trop longue et la souveraineté impose la fin de l'interdépendance organisée qui garantit une paix entre nations, notamment celle chère à l'Union européenne. Le curseur a des conséquences populistes évidentes, il doit trouver un juste milieu et sera d'ailleurs différent selon les pays.
        Deuxièmement, il n'y a pas deux mois, l'expression «souveraineté industrielle ou économique » était un oxymore pour les mêmes qui la revendique aujourd'hui. Abandonner la mondialisation et endosser bravement cet autre modèle n'est pas si simple. « Adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré », n'est pas Clovis qui veut. Avant de devenir le bâtisseur de nouvelles doctrines industrielles, énergétiques et agricoles souveraines, avant de muter en un crédible mystagogue de la doctrine du capitalisme souverain, il faut en avoir été un vrai guerrier. C'est à dire être dans l'idée de « l'étrange défaite » de Marc Bloch, avoir souffert dans sa chair d'étranges défaites économiques, en avoir subi les conséquences : être une gueule-cassée de la mondialisation, un blessé du licenciement ou avoir été un mort industriel ; bis repetita: Péchiney, Comptoir-Lyon-Alemand-Louyot, Metaleurop, l'uranium, le nickel, Alstom, le ciment, etc.
          Ces hommes là savent ce que souveraineté veut dire, ils ont éprouvé et résisté à son absence, tout comme les experts de l'intelligence économique qui ont déjà et depuis longtemps dénoncé avec sagesse et réflexions les fausses vérités de la dépendance industrielle. Les inclurent pour bénéficier de leurs vécus est indispensable. Agir différemment, avec indifférence, sera toujours comme être entre deux hésitations, indécis entre deux communicants et cela pousse à la révolte..."
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Un peu de beauté

Publié le par Jean-Etienne ZEN

  Dans ce monde de bruts.

                    Le (long) Moyen-Age, le mal nommé, ne fut pas si "moyen", à bien des points du vue. Il fut même une longue période où se mirent en place les bases de notre monde dit "moderne", au niveau de l'agriculture, de l'organisation villageoise, de l'urbanisation, des techniques, etc...Il connut aussi une révolution dans l'art, introduisit de nouveaux modèles, des inventions originales jusque dans le domaine de l'édition et de l'écriture.                                                                      Des petites merveilles même, au fond des monastères er des châteaux. Par exemple, Les très riches heures du Duc du Berry.  

 

                  Les enluminures du Moyen Age  nous restent comme des chefs d'oeuvre. On ne peut pas ne pas être fasciné devant la richesse et la variété du travail des moines copistes de cette époque, ainsi que par celle de leurs techniques et de leurs thèmes Les premiers manuscrits enluminés datent de l'Égypte pharaonique,   On peut consulter:  L'âge d'or du livre en France. Mille ans de manuscrits enluminés. On ne s'en lasse pas. 



                               A admirer au Louvre ou ailleurs.
 
Les très riches heures de Champagne 
               Celles du duc de Berry 
                     La vie de tous les jours 

                            Les animaux 
                                                    Les plus étranges...
                       Les oeuvres du Maroc et de la Perse nous sont moins connues.
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A voir:
-Sophie-Cassagnes-Brouquet, La Passion du livre au Moyen Âge, éd. Ouest-France 2003.
-Marie-Thérèse Gousset, Enluminures médiévales. Mémoires et merveilles de la -Bibliothèque nationale de France, BNF, 2005.
-Marie-Hélène Tesnière, Bestiaire médiéval. Enluminures, BNF, 2005.
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Hôpital: urgence vitale

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Grand corps malade.
                           On va le soigner, c'est décidé.
   Depuis des années soumises au régime sec , selon une logique purement comptable et libérale, les maisons de santé vont-elles retrouver la capacité de remplir leur mission, avec bon sens et efficacité, comme une priorité nationale?
    Le Chef d'Etat s'y est engagé, dans une nouvelle logique, qui apparaît apparemment comme un renversement de perspective par rapport à celle qui prévalait depuis quelques dizaines d'années, en terme d'économies imposées et de gestion selon les principes du new public management importé du monde anglo-saxon. Faire mieux avec moins de moyens. Une logique réductrice et déshumanisante, qui nous a conduit dans la situation que l'on connaît en cette période de crise pandémique, qui peut se renouveler.


   Depuis longtemps des voix s'élevaient au sein du corps hospitalier pour dénoncer en vain la dégradation pas seulement quantitative et budgétaire, mais aussi qualitative, la qualité des relations dans les équipes soignantes, si importantes pour l'efficacité des soins.Il y a urgence, pas seulement aux urgences
   La conversion du Président semble spectaculaire, comme celle de St Paul sur le chemin de Damas, touché par la grâce:
   « Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, a-t-il dit, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, [pour] notre État-providence, n'est pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe […]. Il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. » Puis, il a fait part de la même conviction, mercredi 25 mars, lors d’un déplacement à Mulhouse pour visiter l’hôpital militaire de campagne qui venait d’y être construit. Il a alors promis qu’« à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital ». Avant d’ajouter : « Beaucoup a été fait, sans doute pas suffisamment vite, pas suffisamment fort. » conversion du Président semble une spectaculaire conversion:
 « Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, a-t-il dit, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, [pour] notre État-providence, n'est pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe […]. Il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. » Puis, il a fait part de la même conviction, mercredi 25 mars, lors d’un déplacement à Mulhouse pour visiter l’hôpital militaire de campagne qui venait d’y être construit. Il a alors promis qu’« à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital ». Avant d’ajouter : « Beaucoup a été fait, sans doute pas suffisamment vite, pas suffisamment fort. »
      IL faudra lui rappeler ses propres propos le cas échéant.
  Ce n'était plus possible de fonctionner comme avant. La crise a agi comme un ultime et violent révélateur de ce qui se passait en silence avant.
   Malade du marché, l'hôpital doit retrouver sa vocation première, humaine.
                     Mais attention à la privatisation rampante, qui a déjà gagné bien des secteurs des établissement de soin, attention aux dérives anglo-saxonnes toujours présentes et à la marche à bas bruit vers des soins à plusieurs vitesses. Certaines forces économiques n'ont pas renoncé à s'introduire un peu plus dans ce marché juteux.
  La Caisse des dépôts, notamment, ne reste pas passive et attend son heure:
                  "Il est prématuré de croire dès à présent qu’Emmanuel Macron a changé. En tout cas, le plan que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) est en train d’élaborer à sa demande pour l’hôpital public, et dont Mediapart est en mesure de révéler la première ébauche, va totalement à rebours de ses déclarations. Ce document expose une série de propositions qui s’inscrivent toutes dans la philosophie néolibérale qu’Emmanuel Macron a toujours défendue par le passé. Privatisation rampante au travers de sulfureux partenariats public-privé (PPP), marchandisation accélérée de la santé : voilà un plan qui tourne le dos aux valeurs de l’État-providence.  Si l’on en croit les critiques que nous avons recueillies auprès de plusieurs experts de l’économie de la santé ou de l’hôpital, ce plan pourrait même attiser de violentes polémiques dans le pays, tant il contredit la posture prise par le chef de l’État depuis le début de la pandémie.    L’origine de ce plan est connue. En déplacement à Mulhouse, mercredi 25 mars, pour visiter l’hôpital militaire de campagne qui venait d’y être construit, le chef de l’État a fait des promesses fortes, mais sans en révéler les modalités, ni les montants, ni le calendrier. Il a juste assuré qu’« à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital ». Sans emporter la conviction, il a encore dit : « Beaucoup a été fait, sans doute pas suffisamment vite, pas suffisamment fort. » C’est dans ce cadre présidentiel que s’inscrivent les travaux préparatoires de la CDC.
  Ce plan est élaboré par la direction de l’investissement de la Banque des territoires, laquelle est chapeautée par la CDC. Selon nos informations, ce travail de réflexion a été engagé sur une commande de l’Élysée, sans que nous ayons pu savoir si la présidence de la République a sollicité d’autres services de l’État ou d’autres organismes. La note, qui est encore une mouture provisoire, a été écrite par deux hauts fonctionnaires de la CDC, Adelphe de Taxis du Poët et Pierre Menet.
   Tous les experts que nous avons interrogés – professeur de médecine, économistes, sociologue – portent sur cette note un regard similaire. S’ils relèvent ici ou là quelques avancées, ils constatent qu’elle ne tire aucun enseignement de la crise sanitaire historique que nous traversons et cherche à poursuivre et même à accélérer les processus de privatisation rampante et de marchandisation de la santé, qui étaient déjà à l’œuvre les années précédentes..."
 assez frappant de relever que du début à la fin, la note ne cesse de mentionner le secteur privé, pour une cascade de raisons, comme s’il était un acteur majeur pour l’hôpital, dont le statut public est ainsi quasiment dissous. Cette référence au privé apparaît évidemment dans les fameux partenariats public-privé ; pour le développement de la « santé numérique », il est aussi fait mention du rôle de 700 start-up qui sont aussi… privées. Dans une note en bas de page, il est aussi fait l’éloge de nombreux assureurs privés qui soutiennent l’« Alliance digitale pour le Covid-19 », laquelle est « composée de Docaposte, la start-up lilloise Kelindi, l’agence Dernier cri, Allianz France et le cabinet d’avocats De Gaulle Fleurance & associés ». Et la note ajoute : « Le consortium est soutenu par AG2R La Mondiale, AstraZeneca, CompuGroup Medical, Johnson & Johnson, La Banque postale assurances, Malakoff Humanis, la plateforme de téléconsultation MesDocteurs et le groupe VYV. »
       Bref, d’une ligne à l’autre, c’est une ode de chaque instant au privé....
  Chargé de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3), le sociologue Pierre-André Juven fait ce constat très sévère : « Le seul affichage du secteur marchand comme solution à la crise est potentiellement périlleux pour les responsables politiques qui cherchent toujours à éviter l’accusation de privatisation de l’hôpital public. L’intrusion encore plus grande du privé (car déjà existante) s’articule donc à celle – moins crispante pour beaucoup d’acteurs – de l’innovation et notamment de l’innovation numérique. » On trouvera sous l’onglet Prolonger associé à cet article la version intégrale de la note que nous a adressée le sociologue. Elle peut aussi être consultée ici......Et Pierre-André Juven ajoute : « Ce document est le révélateur très net des orientations actuelles en matière de réformes de la santé : nécessité de faire plus de place au privé ; croyance forte dans l’innovation numérique comme solution au double enjeu de la qualité des soins et de la contrainte financière ; responsabilisation et individualisation face au risque. Les quatre points généraux du document ne sont qu’un coup de tampon aux stratégies édictées depuis plusieurs années. Loin de remettre en cause les orientations délétères des réformes conduites depuis plus de vingt ans, ils conduisent à accélérer la casse de l’hôpital public. Ce document n’est pas seulement la marque d’une volonté d’étendre l’emprise du privé au sein de l’hôpital public, il traduit la conception technophile, néolibérale et paternaliste qu’une grande partie des acteurs administratifs et des responsables politiques ont de la santé..... »
          Il va falloir veiller à cette stratégie, tout en continuant à s'interroger sur cette troublante conversion...


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Encombrants et dangereux déchets

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Comment s'en débarrasser?  

         Retour au nucléaire

                                                   Hier soir, Arte publiait un nouveau document sur le problème toujours discuté du stockage des déchets nucléaires et des nombreux éléments radioactifs issus du démantèlement des centrales en fin de vie. Un vaste problème est devant nous, qui apparaît vertigineux par son ampleur et sa durée. Quand on sait que ces questions font encore l'objet de débats pas seulement techniques, mais engagent une certaine vision de l'avenir, il ne s'agit pas d'un problème mineur. Les problèmes liées à l'enfouissement sont loin d'être réglés.   On le sait, l'heure est à des choix cruciaux en matière d'énergie. Chaque pays tâtonne, sans claire vision de l'avenir, la tête dans le guidon.. L'Allemagne mise sur les énergies "vertes" et une autonomie complète dans une vingtaine d'années, après le choc de Fukushima. La France parie sur un renouvellement et une extension de son parc nucléaire, en visant de nouvelles technologies à mettre en oeuvre. Après la prolongation hasardeuse de centrales vieillissantes et les déconvenues des IPR, notamment à Flamanville, cet engagement est discuté, parfois vivement, étant donné l'énormité des investissements envisagés, la situation critique de l'endettement d'EDF suite à une politique industrielle et financière souvent erratique.                                                       Le problème du retraitement futur apparaît comme gigantesque, dans l'état actuel des connaissances et des moyens.  Malgré cela, le gouvernement s'engage sans ambiguïtés, en suivant la logique initiée par P. Messmer. Il n'y aura pas débat, pas de referendum, comme en Italie ou en Autriche, comme si cette question n'engageait pas l'avenir de tous et de nos descendants.  S'il y a un problème citoyen, c'est bien celui-là, qui nécessiterait une bonne information et non une politique du secret. La transparence n'est pas toujours de rigueur. Il y a urgence démocratique.                                                                                                      ______Les centrales nucléaires se sont développées sans que l'on s'interroge beaucoup sur la question de l'"après". Que faire à un moment donné de la masse sans cesse croissante des déchets, souvent hautement radioactifs et pour longtemps. Comment stocker tous les produits des démantèlements successifs des centrales dont beaucoup restent toxiques de très nombreuses années?   On nous avait dit que les coûts avaient été provisionnés, que des lieux hautement sécurisés devaient être aménagés. Cela c'était avant...    Mais aujourd'hui le problème nous revient en pleine figure et de manière urgente. C'est l'Autorité de sureté qui met aujourd'hui l'accent sur un impératif et une urgence qui avaient déjà été plusieurs fois signalés. Dans les années qui viennent le problème va devenir critique.    

 

                    Le Japon, confronté à l'urgence, envisage de déverser dans le Pacifique une masse d'eau radioactive dont Tepco ne sait plus que faire, quelques années après l'accident de Fukshima. La faune et la flore marine apprécieront...Les hommes sont les victimes de leur imprévoyance et de leur démesure.   Ces produits seront hautement dangereux pour longtemps. Même sous terre, comme à Bure, qui peut garantir le devenir de ce qui sera entreposé, à l'échelle de milliers d'années?      ____Cela restera un problème pour longtemps. Et même très, très longtemps. La gestion, l'entreposage et l'enfouissement des déchets nucléaires, de plus en plus considérables, posent des problèmes qui deviennent de jour en jour plus aigus. Quel avenir pour les générations qui nous suivent?

  Et il n'y a pas qu'en France que le problème se pose, que ce soit à La Hague, sur le futur site de Bure ou ailleurs.
    L'Allemagne aussi, bien qu'en rupture avec le nucléaire civil, essaie de bricoler des solutions à très long terme. Aux USA, on joue avec le feu.
   Pour quand un vrai débat sur le sujet? 
               L'UE réglemente les bananes, mais pas le nucléaire. Chaque pays fait à peu près ce qu'il veut en ce domaine, dans la plus grande l'opacité.
   On sait que le Japon d'après Fukushima est confronté à des problèmes d'une grande urgence et d'une grande ampleur, en prenant d'énormes risques, notamment avec les terres irradiées et le problème de l'eau contaminée, selon une ancienne pratique banalisée, mais interdite. Tepco bricole dans l'urgence.
   Certes, nous ne sommes pas (ou pas encore) dans cette situation d'urgence  mais la saturation est là et le problème des piscines de confinement reste entier. Il y a touts sortes de résidus radioactifs
   Le problème du stockage des matières les plus toxiques ne cesse de se poser.
     Le dossier est toujours "radioactif", comme celui de l'état de certains sites.
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Un front vraiment commun?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 Pour la saint glinglin?   
                     Dire que la solidarité européenne est à son maximum en ces temps de crise tiendrait de la plaisanterie, si celle-ci n'était pas gravissime. Surtout de la part de nos voisins allemands, qui donnent le ton.


   Certes,les fonds débloqués par Bruxelles ne sont pas négligeables, mais on attendait là-desssus plus d'engagement de la part de Berlin, qui tient à rester dans les clous de son splendide isolement ordo-libéral.
   Oublieuse de sa propre histoire, il n'est pas question pour elle de mutualisation des dettes; continuant à jouer sa propre musique mercantiliste, encore forte d'un euro dont elle a su profiter.
Mais, ce qui est nouveau, c'est que le débat commence aussi à agiter l'Allemagne, qui ne voit pas plus de raisons d'être optimiste que nous sur l'avenir économique de l'après-crise. Mais les réticences s'exacerbent et, en raison du manque de centralisation budgétaire européenne, cela peut se comprendre:
"... Les grands arguments mobilisés contre la levée d’un emprunt européen portent, pour résumer, d’abord sur la durée des aides, d’autant qu’on ignore à ce stade combien de temps va durer la crise sanitaire. Puis, en l’absence d’une politique fiscale, financière et sociale commune, ce sont les questions de l’objet, du contrôle et des garanties de cette dette européenne qui sont posées par les experts de la CDU et nombre d’économistes, comme Jürgen Stark, ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), et Lars Feld, président du Comité d’experts économiques auprès du gouvernement..."
  Aux USA, l'Etat viendra en aide aux Etats défaillants, comme en 2008, mais dans l'UE, chacun est prié de jouer sa propre partition à ses risques et périls, comme la Grèce a été priée forcée de le faire.
 Et voilà pourquoi l'UE n'est qu'un nain politique.
    C'est dans l'adversité qu'on reconnaît ses amis...
 Berlin a sans doute été et est  plus efficace que d'autres pays voisins, mais a eu aussi beaucoup de chances...
   Mais rien n'est joué et nous sommes dans une période historique qui pourrait nous réserver bien des surprises.
Revenir aux fondamentaux, disent-ils...
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Le monde de Black Rock

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Une maison bien sous tout rapport, quoique...

                       On en parlait peu. Beaucoup en ignoraient même l'exitence Mais la question des retraites et la celle du financement de Orpéa, qui a fait grand bruit,  a attiré l'attention sur ce géant sur ses visées et ses pratiques. Le marché de l'or gris l'intéresse aussi. On se souvient d'Orpéa. A Wall Street, on s'intéresse à tout ce qui peut faire grandir encore la maison, qui est déjà une des plus grandes. Ce n'est pas la philanthropie qui l'attire. On ne peut pas dire que le puissant gestionnaire d'actifs soit dans le besoin. Tous les secteurs l'intéressent, le système des retraites, même la santé.

 

                      C'est la société la plus puissante du monde, qui sait faire la pluie et le beau temps dans le monde des affaires, sans être véritablement une banque.  Un mastodonte: "... Une véritable machine à fantasmes. L'influence du gestionnaire d'actifs new-yorkais serait sans limite : lui permettant de dicter la stratégie des plus grandes entreprises, voire d'influencer la politique des Etats... En France, la seule fois où le grand public a vraiment entendu parler de lui, c'était au sujet de la réforme des retraites, en 2019, qu'à en croire la rumeur il aurait lui-même pilotée. "Un tissu de conneries", balaie aujourd'hui un proche du géant dont les bureaux parisiens ont été entre-temps saccagés par des militants écologistes.   


                 ...Si BlackRock n'a effectivement pas le pouvoir d'imposer ses vues partout et tout le temps, il n'en reste pas moins un acteur puissant. Plus puissant que jamais, même. Car loin d'avoir été touché par la crise, le mastodonte en est sorti renforcé. Actuellement, il gère presque 10 000 milliards de dollars d'actifs sur la planète pour le compte de millions de clients particuliers ou professionnels comme les banques, les assureurs et les fonds de pensions. Une situation inédite dans l'Histoire qui lui donne une réelle influence. Mais quelle est la recette de son succès ?    Dire qu'il vit dans un rêve serait sans doute exagéré. Ce qui est sûr, c'est que Larry Fink "nage en plein bonheur", souligne un banquier d'affaires américain de passage à Paris. De New York à Tokyo en passant par les capitales européennes, tout le petit monde de la finance ne parle que de lui et des performances hallucinantes de l'oeuvre de sa vie, BlackRock. Ces derniers mois, la société new-yorkaise qu'il a patiemment bâtie a fait sauter un à un tous les records. Son portefeuille vaut désormais un peu plus de 9 500 milliards de dollars. Un pactole qui fait presque passer les acteurs historiques de la gestion d'actifs, comme ses compatriotes Vanguard (7 500 milliards, tout de même), Charles Schwab, State Street et Pimco, pour des joueurs de seconde division..."                                                                                                  C'est la plus puissante multinationale et pourtant pratiquement inconnue du grand public et qui passe sous les radars, contrairement aux banques. Le changement climatique n'est pas son souci et ses liens avec la macronie ont déjà été contestés. "...Fin 2019-début 2020, BlackRock est au cœur d'une autre polémique quant à sa potentielle influence vis-à-vis du gouvernement français, au sujet du projet de réforme des retraites voulue par le gouvernement dite de « retraite universelle ». Le , des dizaines de grévistes de la SNCF et de la RATP manifestent au sein du siège parisien de BlackRock et lui décernent « une médaille du déshonneur », tout en réclamant le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites. Marianne relève plus largement son influence auprès de l'exécutif français depuis l'élection d'Emmanuel Macron, qui entretient des relations régulières et privilégiées avec Larry Fink et Jean-François Cirelli (qui a reçu une légion d'honneur critiquée) ; en parallèle, ce dernier et BlackRock se montrent élogieux à l'égard de l'action du gouvernement, et l'encours de dette française détenue par BlackRock double pour atteindre 32 milliards de dollars en août 2018.Le , après une première intrusion au début de l'année, pour dénoncer le soutien financier de BlackRock au secteur des énergies fossiles.."                  Ce qui fait problème surtout, c'est son poids sur les marchés financiers et ses capacité à s'allier au monde politique et à leurs décisions, qui doivent rester souveraines.   ______________

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C'était une danse particulière

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

...Appelée "macabre"
                               Celle de la vie et la mort omniprésente.
                                     Suite aux terribles pandémies de peste du 14° siècle, elle a fait son entrée dans une partie de l'art de l'époque et a laissé des traces multiples.
     Un tel malheur collectif incompris a suscité la terreur à travers une partie de l'Europe, qui dans ses croyances a renoué plus fortement avec ses hantises de l'apocalypse.
 Les conséquences furent profondes.


     Un thème qui traverse toutes les époques, qui se retrouve même parfois dans l'inspiration musicale. ♫♪♫
    La grande faucheuse était omniprésente et menaçait, en ces périodes troublées.
 Le thème de la danse macabre apparaît dans des poèmes de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle qui, tel le Dict des trois morts et des trois vifs, évoquaient l'inéluctabilité et l'impartialité de la mort. Deux fléaux contribuèrent probablement à la popularité des danses macabres : la peste noire (milieu du XIVe s.) et la guerre de Cent Ans (1337-1453). Il ne faut pas oublier l'élément de satire sociale que comporte un thème qui souligne vigoureusement l'égalité de tous devant la mort et qui contribua vraisemblablement à son succès. (EU)

    La guerre avons, mortalité, famine...Bref misère domine

Nos méchants corps dont le vivre est très court »...
 
« Mort, qui jamais ne sera lasse
de renverser les rangs, les places,
comme j'aimerai aux deux rois
Dire, si j'en avais l'audace,
Comment de ton couteau de chasse,
Tu rases ceux qui ont de quoi.
Les hauts placés par toi déchoient ;
Tu réduis en cendre les rois... »
« Mort, tu abats en un seul jour
Le roi à l'abri de sa tour
Et le pauvre dans son village... »
(Hélinand de Froimond, Vers de la Mort, strophes XX et XXI)
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Etat et consultants privés (suite)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Consultocratie
                          On le savait: l'Etat a délégué certaines tâches, et non des moindres, à des officines privées, grassement rémunérées, dans des domaines mal définis, pour des résultats jugés parfois discutables. On a confié à des consultants privés des missions qui sont censées revenir à des instances républicaines. Une légèreté pour le moins; une faute diront d'autres. Même si G.Attal a reconnu qu'il fallait revenir à plus de modestie (où de discrétion?), ce qui est un aveu, le mal est fait, le Sénat s'est emparé de l'affaire et a pointé le scandale d'impôts non payés en France par Mc Kinsey qui y a pourtant travaillé. 

 

               L' opacité est totale, le flou est entretenu, aussi bien sur la nature des contrats passés que sur leurs modalités et leur montant.  "...Ce « manque de transparence concerne l’ensemble des marchés publics passés par le gouvernement », relève Mathias Amilhat, maître de conférences à l’université Toulouse-I-Capitole, qui note que les contrats passés avec des entreprises privées, situés dans une « zone grise », ne sont pas soumis aux règles de déontologie instaurées par les lois de moralisation de la vie publique votées en 2013, en matière de transparence et de prévention des conflits d’intérêts.   Enfin, on ne dispose toujours que de peu d’informations sur la nature réelle de ces prestations.  Derrière les intitulés parfois abscons des missions, comme « presta » ou « évaluation externe des services », quel est le travail concret fourni par les consultants ? Quelles préconisations délivrent-ils à l’administration ? Où sont les rapports qu’ils produisent ? Même les sénateurs se sont heurtés à un mur lors de leurs auditions, avec des ministres parfois incapables de justifier la raison d’être de certaines prestations...."                                                                             Le ministre Lemaire fait les gros yeux  a posteriori sur la légitimité des missions attribuées à Mc Kinsey et à d'autres consultants. Le Président, lui, tient une discours ambivalent. Pour lui, tout est clair, sauf que...Quand les instances de l'Etat vont-elles se décider à gérer elles-mêmes leur propres missions d'ordre public et ne pas se soumettre à des règles d'entreprises privées, même supervisées?...  (Affaire à suivre...)
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Sacré pétrole

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Ça tangue aux pays de l'or noir.
                               Dans notre confinement problématique, on peut, si on veut, trouver quelques motifs de satisfaction, qui sont plutôt rares.
  Quoique...
      L'immobilité imposée fait baisser nos factures liées à notre sacro-sainte voiture, qui prend du repos et de la poussière au fond du garage.


   Les compagnies d'assurances font des affaires, du fait des accidents réduits, certaines s'engageant à nous rendre le trop perçu de cotisations et surtout les dépenses dues à l'essence se sont considérablement réduites, ce qui permet certaines économies inattendues.
  Cela du point de vue du consommateur.  Mais du côté des producteurs, des transformateurs  et distributeurs, c'est le bazar.
  Les pays producteurs ne sont plus à la noce, pas tous au même degré, et la zizanie s'installe. C'est la guéguerre aux pays de l'or noir. La consommation chutant drastiquement. les pays trop dépendant du précieux liquide s'affolent, leurs revenus chutant drastiquement. Les prix sont en chute libre. L'or noir est parfois devenu l'excrément du diable, comme disait Juan Alfonso.
  Les tensions entre pays producteurs montent et descendent en fonction de la conjoncture. Avec des compromis boiteux liés à la nécessité. Cela risque de durer...
   On mesure mal les conséquences de cette baisse de consommation et de production assez inouïe. 
 On peut juste espérer qu'enfin plus tard, après le période que nous vivons, qui remet pas mal de choses en question, un réflexion de fond soit engagée sur son usage immodérée jusque là. Notre pétro-dépendance, notre addiction à ce jus de la terre ne pourront de toutes façons plus durer comme avant. La recherche et les investissement en faveur des énergies nouvelles et propres devront être poursuivis et intensifiés. Plus que jamais, c'est le moment d'y penser.
                                                   _______________________

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Dans le désordre

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Entrisme chinois

__ Profits pétroliers

__ French big Quit?

__ Chicago Boy's

 

__ Falsification

 

__ Pourquoi Marioupol?

__ Dubaï made in RSS

__ Préparez les charters    

__ "Choqué". Vraiment?...

__ Grossophobie

__ RSA en question.

__ La guerre, les animaux et les hommes

                  ____ Revue de presse. _________________________

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