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Obama: entre dire et faire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Obama: entre dire et faire

De compromis en compromissions
_________________Même en pleine Obamamania, qui contrastait tant avec la sinistre mandat précédent, le Présidentapparaissait comme assez énigmatique, derrière son profil lisse et volontariste.
Dés octobre 2008, certains montraient leur scepticisme vis à vis de cette étoile montante.
Fermeté et sens du compromis semblaient être pour lui des atouts majeurs face à la crise qui montait et les ravages qu'elle annonçait.
Puis beaucoup se sont demandés, au vu d'un discours flou et d'une action incertaine, qui est le vrai Obama?, souvent équivoque, en politique intérieure comme dans les affaires extérieures. Mais on lui accordait du temps, qui devait forger son expérience et sa volonté. Tous les espoirs semblaient permis.
Quelques avancées dans le domaine médical, rien de saillant en matières financières, sinon un embryon de réforme peu décisive dans le secteur bancaire.
__La rupture attendue ne venait pas, sinon au niveau d'un certain style. C'est peu dire qu'il a finalement déçu dans son propre camp, et ailleurs.
Il s'est placé lui-même en otage des lobbies, il est resté dépendant des intérêts de la finance, de la puissance des grandes institutions banquaire de Wall Street. Depuis Clinton et ses dérégulations, rien n'a fondamentalement changé. Pourtant, en mars 2007, il déclarait solennellement: "Les jours où [les lobbyistes] dictaient l'agenda de la Maison Blanche sont finis..."
___Mais était-il vraiment possible de sortir du système de caste régnant aux USA?
Comme s'interrogeait le NYTimes: « Is Obama Punking Us ? _"Il est de plus en plus emporté par les événements, en même temps qu’il en est leur prisonnier"
___Son impuissance contre le pouvoir de Wall Street est patente et tragique, on le voit encore aujourd'hui: les démocrates veulent augmenter les impôts des plus riches, les républicains veulent réduire les dépenses sociales. .Comme vient de le signaler le NY Times:
____________________________"L'incapacité d'Obama à demander des comptes à ceux qui ont plongé l'économie américaine dans la crise financière a miné son premier mandat et pourrait lui couper la voie à un second, écrit l'ex-chroniqueur théâtral du New York Times Franck Rich. «Ce qui hante l'administration Obama est ce qui hante encore le pays: l'absence étonnante de sanction contre la cupidité qui a conduit l'Amérique à sa plus grave crise financière depuis la Grande Dépression. Il n'y a eu aucun contentieux juridique, moral ou financier intenté à l'encontre de ces puissants malfaiteurs. Il n'y a eu aucune réforme significative qui pourrait empêcher cette catastrophe de se répéter. Le temps peut guérir la plupart des blessures, mais pas celles-ci. Le chômage chronique reste prégnant, rappelant douloureusement les ravages infligés à des victimes innocentes de cette faillite. Comme Hamlet tourmenté par le fantôme de son père, l'Amérique sera traqué par ses fautes inexpiées, jusqu'à ce qu'elle promette “vengeance tout le reste est rayé effacé, n'a jamais existé
__Par rapport au problème du M.O., une certaine ouverture initiale a fini par laisser place à des renoncements de plus en plus marqués, donnant l'impression de pas en arrière... Il a cédé à l'Aipac.
De compromis en compromissions, le bilan est finalement léger.
______Pourtant, il y a quelques jours, dans le Kansas, il a tenu des propos étonnement lucides et courageux, inhabituels aussi, dont les accents ne sont pas sans rappeler ceux de Bob Kennedy, quelques mois avant sa mort:
"Bien longtemps même avant que la récession ne débute, travailler dur ne faisait plus aucune différence pour la plupart des gens. Un nombre de plus en plus restreint des personnes qui contribuaient au succès de notre économie bénéficiaient véritablement de ses avancées. Ceux qui vivent au sommet s’enrichissaient plus que jamais, du fait de leurs rémunérations et de leurs investissements. Mais la grande masse des autres s’escrimaient avec des coûts en hausse constante et des feuilles de paie pour qui ce n’était pas le cas – et un nombre toujours croissant de familles s’endettaient toujours davantage, pour ne pas sombrer. […] Le château de cartes s’effondra en 2008. […]

__L’histoire est maintenant connue de tous : des crédits hypothécaires accordés à des ménages qui ne pouvaient pas se les permettre, et qui bien souvent n’en comprenaient pas les termes. Des banques et des investisseurs à qui on a permis de reconditionner les risques qui en découlaient et de les revendre. Des paris colossaux – et des bonus colossaux – faits et accordés avec l’argent de quelqu’un d’autre. Des régulateurs dont on supposait qu’ils nous alerteraient quant aux dangers causés par tout cela, mais qui regardèrent ailleurs ou n’avaient même pas le pouvoir de regarder. […]

__Les aciéries qui avaient besoin autrefois de 1.000 ouvriers font aujourd’hui le même travail avec seulement 100, et les licenciements sont du coup trop souvent permanents. Et de tels changements n’épargnent pas les cadres. Si vous étiez guichetier d’une banque, réceptionniste ou agent touristique, la plupart d’entre vous ont été remplacés par un distributeur de billet ou par l’Internet. […]Examinez les statistiques : au cours des dernières décennies, le revenu moyen du 1% au sommet a augmenté de 250% […] Le dirigeant d’entreprise typique qui touchait autrefois 30 fois ce que gagnaient ses employés, gagne aujourd’hui 110 fois plus. Et pendant ce temps-là, les revenus de la grande masse des Américains ont baissé de 6%. […]

__Quand les ménages de la classe moyenne ne peuvent plus s’offrir les biens et les services que les entreprises proposent, c’est l’économie dans son ensemble qui coule […] Les pays qui connaissent moins de disparités ont des économies plus solides et connaissent une croissance plus forte et plus robuste sur le long terme.

_Les inégalités opèrent des distorsions sur la démocratie. Elles amplifient la voix du petit nombre qui peuvent recruter des lobbyistes excessivement bien payés et se permettre des dons au montant illimité aux campagnes des politiques. Le risque est grand que notre démocratie ne soit mise à l’encan et raflée par le plus offrant..."

« Voilà le Barack Obama que beaucoup d’entre nous imaginaient avoir élu en 2008 », écrit avec un certain enthousiasme (et une certaine cruauté?), Robert Reich, ancien Secrétaire à l’emploi de Bill Clinton, à l'écoute de ce discours.

__Alors?...Rattrapage verbal ou éloquence de velléitaire déjà en précampagne, regrettant les rendez-vous manqués?

Qui gouverne finalement à la Maison Blanche?______________« Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.__Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné. » (William BLUM)

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Paris et Bruxelles se rencontrent

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Paris et Bruxelles se rencontrent

Quand Bruxelles et Paris se rencontrent.
_____ Mitterand l'avait déjà reconnu en privé: son pouvoir était réduit à peu de choses, surtout en matières des grandes orientations sociales et économiques.

__ Les dogmes libéraux ont d'abord leur source du côté de la Commission, qui tente, avec plus ou moins de succès et de lenteur, de les imposer aux institutions de chaque pays engagé dans la logique des Traités, dont la logique n'a pas été reconnue par tous les peuples, quand il eut consultation. Pas cette Europe-là!
____ En plein mouvement social, la Commission européenne demande à Paris d'aligner sa législation sur les exigences du patronat, dans le contexte libéral qui est le sien:
___ ... Les prescriptions de Bruxelles transmises mercredi ressemblent à s’en méprendre à un argumentaire du plus dogmatique des néolibéraux. « Dans le contexte actuel de chômage élevé, le coût du travail au salaire minimum risque de freiner l’emploi des personnes peu qualifiées, dit la Commission. Qui préconise de « veiller à ce que les réductions du coût du travail soient pérennisées et que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec la création d’emplois et la compétitivité ». Traduction : que le salaire minium n’augmente surtout pas.
__ Autre point sur lequel insiste la Commission, et qui est au centre de la loi travail : l’exigence de donner plus de libertés aux entreprises pour déroger aux accords de branches, qui protègent pourtant les salariés d’un rapport de force déséquilibré au sein d’un même secteur, et fixent le cadre – salaires, horaires, protections sociales... – dans lequel ils exercent leur métier. « Les réformes menées récemment n’ont donné aux employeurs que peu de possibilités pour déroger aux accords de branche. Cela concerne tous les aspects des conditions d’emploi, notamment les salaires, le temps de travail et les conditions de travail, et limite la capacité des entreprises à moduler leurs effectifs en fonction de leurs besoins », fait valoir la Commission. « Les dérogations aux accords de branche et aux dispositions juridiques générales sur les conditions d’emploi, par l’intermédiaire d’accords d’entreprise, pourraient être facilitées, en concertation avec les partenaires sociaux ». C’est justement ce que le gouvernement veut faire avec la nouvelle loi travail. Les recommandations de Bruxelles reprennent aussi textuellement l’argument selon lequel c’est la protection des salariés en CDI qui pénaliserait les précaire et les chômeurs… Sans expliquer par quel mécanisme une protection précarise...
_ Mais ce n’est pas tout. Le semestre européen demande aussi à la France d’ « entreprendre une réforme du système d’assurance-chômage afin d’en rétablir la viabilité budgétaire ». Et veut aussi que Paris réduise l’impôt sur les sociétés tout en augmentant la TVA. Rappelons que l’impôt sur les sociétés est prélevé sur les bénéfices d’une entreprise, tandis que la TVA pèse de la même manière sur tout le monde, que l’on soit salarié au Smic ou PDG millionnaire. Manuel Valls en fera-t-il son nouvel ordre de mission.
..
__ Une logique que l'on connaît bien: toujours plus loin dans la déréglementation, au nom du sacro-saint marché, d''absence totale de protectionnisme minimum, de compétition intra-européenne, de compétitivité sans solidarité, dans la course au moins-disant social. Le piège de l' Eurozone continue à fonctionner, envers et contre tout, contre les principes de leurs fondateurs, en dépit des échecs.
L'Europe est devenue le dindon du libéralisme économique
___ Curieux, à l'heure où le FMI, ou certaines de ses instances, commence à remettre en question les dogmes friedmanien en usage jusqu'ici, à s'interroger dans son jargon sur certaines orientations considérées jusqu'ici comme incontournables, sans alternatives: ...En résumé, les avantages de certaines des politiques importantes du programme néolibéral semblent avoir été quelque peu exagérées. Si dans le cas de la baisse des obstacles à la circulation financière, certains flux de capitaux tel que l’investissement étranger direct semblent avoir l’intérêt qui leur est prêté, pour d’autres, en particulier les flux de capitaux à court terme, les avantages pour la croissance sont difficiles à percevoir, considérant les risques de plus grande volatilité et de crise. Dans le cas de la consolidation budgétaire, les coûts à court terme en termes de baisse de la production, de bien-être et de chômage plus élevé ont été minimisés, et l’opportunité pour les pays avec plus de profondeur fiscale de vivre avec une dette élevée et de laisser les ratios d’endettement se réduire à la faveur de la croissance, ont été sous-estimés. » Au chapitre des inégalités, l’article est moins allusif. « L’inégalité croissante des revenus est associée à l’ouverture financière et à l’austérité, leurs effets distributifs créent une boucle de rétroaction négative..."
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BCE: indépendance?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

BCE: indépendance?
Un leurre
______Le statut et le mode de fonctionnement de la BCE ont fait débat, dès le début de cette institution, très calquée sur les exigences allemandes du moment et très "engagée" auprès du FMI, dont elle suit la logique, les pratiques et l'idéologie

Les dirigeants de la BCE déroulent le programme du Fonds monétaire international (FMI), avec ses plans d’ajustement :« Nous devons aller vers l’élimination des clauses d’indexation automatique des salaires et un renforcement des accords entreprise par entreprise, de manière à ce que les salaires et les conditions de travail puissent s’adapter aux besoins spécifiques des entreprises. Ces mesures doivent s’accompagner de réformes structurelles, en particulier dans les services — dont la libéralisation des professions fermées —, et, quand c’est approprié, de la privatisation de services aujourd’hui fournis par le secteur public, de manière à faciliter les gains de productivité et à soutenir la compétitivité. »
___Les orientations monétaires de la BCE ne sont donc pas apolitiques, comme la promotion d'un euro fort, la lutte obsessionnelle contre l'inflation, jugée comme le mal absolu, correspondant à une exigence purement allemande.
____M. Trichet et Draghi ne se sont guère manifestés pour contribuer à assainir un monde de finances devenues folles. Ils "n'ont adressé aucune lettre aux patrons de la Société Générale, de HSBC, de BNP Paribas exigeant, puisque la BCE vole à leur secours, que leurs établissements se retirent des paradis fiscaux, cesse de spéculer sur les dettes souveraines, financent l'économie réelle..."
Les silences et les non actions de la BCE ne seraient donc pas politiques, en phase avec les pratiques de la finance internationale, qui n'ont rien appris du choc de 2008?...
____Récemment,"totalement aligné sur les positions allemandes défendues par Angela Merkel, Mario Draghi a réaffirmé l’importance pour les pays de la zone euro de trouver un accord solide sur la réforme des traités, afin de contraindre les pays à adopter des politiques budgétaires rigides, seul moyen selon lui de restaurer la confiance et la crédibilité de la zone euro. Mais son attention allait ailleurs, sur la face cachée de la crise: les risques d’asphyxie du système bancaire européen...".
Sauver les banques, délaisser les peuples en voie d'appauvrissement, avec ses plans d'ajustement structurel, lesquels ont largement échoué là où ils furent appliqués, voilà le programme pour l'instant...
_______________________JC Trichet, le directeur de la BCE, plaidait il y a huit ans déjà pour de profondes réformes structurelles en Europe, dans la plus pure ligne néolibérale. Il prônait notamment des mesures de libéralisation dans les services publics "de manière à faciliter les gains de productivité et à soutenir la compétitivité" (sic). Un dogme un temps mis sous le boisseau, par prudence, mais régulièrement réactualisé _Ce projet reprend du poil de la bête à l'occasion d'une crise majeure qui permet de faire passer plus facilement ces mesures, en jouant sur la peur, la culpabilité, le désarroi et la stupeur. Quand il y a "choc" psychologique et social, la pression idéologique peut s'exercer plus facilement sur des esprits désemparés.
__M. Trichet a laissé ses consignes à son successeur Mario Draghi, lui demandant de "rendre plus flexibles les procédures de licenciement..de privatiser les sociétés municipales (transports publics, voieries..)... de procéder par décrets, d'application immédiate, et non par projet de loi, que le Parlement met toujours du temps à approuver .." On avait déjà remarqué que les coups ultralibéraux s'accommodent mal de délibérations politiques et que, face aux oukhazes des marchés, il n'est pas bon de convoquer les représentants du peuple.
_________Changer le rôle de la BCE est un impératif et une urgence. Des formes de contrôle démocratique doivent être inventées.
"Créée sur le modèle de la Bundesbank allemande, la BCE ne peut plus se contenter du seul objectif de la «stabilité des prix. Elle doit se fixer comme mission, comme aux Etats-Unis, le niveau de l’emploi et de la croissance."
Racheter de la dette n'est pas un objectif en soi.
Les solutions sont politiques
En attendant la réforme nécessaire du système monétaire...
[Modeste proposition pour un new deal européen]

_______« Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées permanentes. Si le peuple américain permet aux banques privées de contrôler l'émission de leur monnaie, d'abord par l'inflation, puis par la déflation, les banques et les sociétés priveront le peuple de toute propriété jusqu'à ce que leurs enfants se réveillent sans-abri sur le continent que leurs pères avaient conquis. »__Thomas Jefferson, président des Etats-Unis d'Amérique

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De Verdun à Hiroshima

Publié le par Jean-Etienne ZEN

De Verdun à Hiroshima

Deux présidents commémorent
________ Une commémoration sans projet, une mémoire sans regret.
__ 100 ans et 70 ans après, !a question resurgit to
ujours: pourquoi?
D'un épisode les plus terribles de la première guerre industrielle à la fulgurance mortifère des bombardements d'un nouveau genre sur le Japon.
__ Verdun, l'acharnement dans la démesure meurtrière, reste encore en partie inexpliqué.
Il y a la succession absurde des événements et la mémoire familiale..
__ Un mémoire meurtrie, mais lacunaire, faite de dénis et d'idéalisations à partir d'un mythe construit après coup, sur fond de propagande..
__ Il y a les récits bouleversants redécouverts, les traces écrites témoignant de l’enfer.

__ Hiroshima: l'enterrement d'une ambition présidentielle.
______Une intervention qui aurait pu être évitée
_ Comme le reconnaissaient très tôt J Byrnes, l'amiral Leahy et le général Eisenhower
_Comme le confirment des analyses plus tardives.
_Comme le suggèrent maintes réactions nippones et de rares survivants.
______
Parmi les rares esprits lucides figure le jeune romancier et philosophe Albert Camus, qui écrit dans Combat, le même jour, un article non signé : « Le monde est ce qu'il est, c'est-à-dire peu de chose. C'est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d'information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d'une foule de commentaires enthousiastes, que n'importe quelle ville d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d'un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Il est permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer une découverte qui se met d'abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles.

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De Verdun à Hiroshima
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De la pomme d'Adam à Apple

Publié le par Jean-Etienne ZEN

De la pomme d'Adam à Apple

____Ma pomme
Des pommes, des poires... (♫ pom,popom...)
Pomme de reinette..
♫♪
________
__Intéressante émission, samedi dernier sur France-Culture
Il était question de la pomme.
Produit naturel, banal s'il en est.
Pas si banal que ça, si on en fait l'histoire, plus ancienne qu'on ne le croit, et pas seulement naturel, si on considère ses aspects culturels et sociaux.
_La pomme, d'origine très ancienne, sans doute caucasienne, a eu une place importante dans les civilisations humaines orientales et européennes, puis plus tard américaines.
La pomme est un produit hautement culturel, non seulement par les abondantes variétés qu'ont su créer les hommes, mais aussi par toutes les représentations et pratiques auxquelles elles a donné lieu.
Il suffit de répertorier toutes les expressions où entre le mot pomme pour mesurer toute la place qu'elle pouvait avoir à une certaine époque.
La symbolique de la pomme est très riche et souvent très ambivalente.
Symbole de bonne santé ("Une pomme chaque matin éloigne le médecin"), d'abondance, d'immortalité, de savoir et de pouvoir, dans la culture celtique, elle fait aussi souvent allusion, par ses formes, à la sexualité, avec son aspect attractif mais aussi parfois maléfique, comme dans le conte de Blanche-Neige.
__Elle est entrée assez tard en compétition avec la poire, celle-ci devenant le fruit du château, propre à la noblesse et aux classes privilégiées, symbole de raffinement, la pomme étant dévolue aux gens ordinaires. Les deux fruits étaient des marqueurs sociaux. La vulgarité était du côté de la pomme rustique croquée bruyamment, la distinction revenait aux riches, qui savaient discrètement déguster dans l'assiette la poire délicate aux multiples parfums.
_Bienvenue au club et ici!
_Et croquez la pomme. Non, pas celle-là, celle-ci!

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De la pomme d'Adam à Apple
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Cumulards

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Cumulards

Certains Américains ont bien de la chance..

Alors que beaucoup d'autres, comme chez nous, cherchent en vain un job, d'autres exercent plusieurs emplois.

Des cumulards!

De plus, le pays connaît un grand nombre de Tanguy bienheureux...

Ne disait-on pas que le chômage baissait Outre-Atlantique?...

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L'oeil des marchés

Publié le par Jean-Etienne ZEN

L'oeil des marchés

L'oeil était à Wall Street et regardait Bruxelles...

_____Hypostasier les marchés, comme aiment le faire nos élites, c'est en donner un image figée, naturalisée et donc terrifiante.
On ne pourrait rien faire contre la pression qu'ils exercent, donc il ne resterait plus qu'à subir, se soumettre, comme devant une puissance externe et imparable, alors que les pouvoirs se sont mis eux-mêmes sous la loi des usuriers, qui aggravent la situation des pays, les plaçant dans un cercle vicieux infernal, compromettant tout remboursement possible de la dette.
"Tout le processus mis en place depuis vingt ans par les libéraux vise à ce résultat : « objectiver » la politique. Lui donner les apparences de la fatalité. La dette, dans ce discours, est devenue une malédiction qu’il faut conjurer. Et la politique d’austérité un impératif venu d’ailleurs. Et le report de l’âge de la retraite l’expression d’une volonté divine. Et le non-remplacement des fonctionnaires… Et la privatisation des services publics… "
_____En ces temps de crise dans la crise, de politique sous tutelle, les marchés, tels qu'ils fonctionnent, mettent en péril la démocratie.
L’œil des marchés sait se faire oublier et a horreur des décisions politiques. Seul le court terme l'intéresse. "Le Wall Street Journal, qui n’est pas l’incarnation d’une pensée alternative, écrivait, au moment du krach de 1987, mais cela reste valable aujourd’hui, que les marchés ne connaissent que deux sentiments : l’euphorie ou la panique. C’est exactement ce qui caractérise la psychose maniaco-dépressive. C’est-à-dire un état où les personnes perdent le contact avec le réel, notamment économique, et peuvent dilapider l’argent. C’est une des raisons pour lesquelles on préconise tutelle et curatelle. Il ne s’agit donc pas seulement de réguler les marchés financiers, mais aussi de les soigner".
___L'heure est aux "experts" paraît-il. La démocratie? On verra plus tard...Les parlements sont marginalisés. Les peuples sont oubliés.
Comme disait Mario Monti: «Je suis parvenu à la conclusion que l'absence de responsables politiques dans le gouvernement faciliterait la vie à l'exécutif, enlevant des motifs d'embarras.» Les réunions rituelles se succèdent et se ressemblent. Encore un nouveau dîner-sommet , simple exercice de communication, pour gagner du temps...
____Le bricolage continue.
"... L'Union a ressorti les ciseaux et les rouleaux de scotch, pour faire ce à quoi elle excelle depuis l'éclatement de la crise en mai 2010: du grand bricolage. Quitte à complexifier chaque fois un peu plus l'échafaudage européen. Cette fois, ce sont les traités qui devraient faire l'objet de subtiles retouches. «Nous sommes terrifiés par l'immobilisme et les bricolages (des dirigeants européens - ndlr), il est temps de changer de stratégie», estime Isabelle Durand, une eurodéputée belge, qui s'exprime au nom d'élus partisans de davantage de fédéralisme en Europe. Pour Guy Verhofstadt, un autre élu belge, chef de file des libéraux au Parlement, les chefs d'Etat «sont en train de perdre du temps, à conclure une réforme totalement improductive des traités»
__Faut-il sauver un système qui nous ruine? Cest le plus sûr moyen de nous ruiner encore plus.
Persévérer, disent-ils...
L'endettement n'est tout de même pas mystérieux (" La source principale des 23 points supplémentaires de dettes causés par Sarkozy provient de la baisse des recettes, pas de la hausse des dépenses"), même si la dépendance des marchés n'est pas d'aujourd'hui et relève d'un choix:
___"...L'internationalisation de la dette française" est une politique volontaire menée par le Trésor depuis plus d'une dizaine d'années. De façon délibérée, le Trésor Public a cherché à accroître la part de la dette détenue par des investisseurs étrangers. Comme l'explique une note du Ministère des Finances de 2000, l'Agence de la dette, devenue depuis Agence France Trésor, s'est vue fixer pour 2001 l'objectif de "contribuer à la poursuite de l'internationalisation de la dette française (actuellement 28 % de la dette française est détenue par des non-résidents) par une politique active de promotion de la dette". Ce n'est qu'en dix années plus tard que le Trésor s'aperçoit du caractère un peu dangereux de cette politique. Comme le note l'Agefi en mars 2011 : "La part de la dette française aux mains des non résidents est repartie à la hausse au deuxième trimestre, après trois trimestres de repli. Elle atteignait 66,2% à fin juin contre 65,2% trois mois auparavant, selon le dernier bulletin mensuel de l' Agence France Trésor. Une trop grande dépendance à l'égard des non-résidents est désormais considérée comme un facteur de fragilité en cas de tensions. La part des non résidents a atteint un pic de 71,1% en juin 2010 après une décennie passée à internationaliser la dette de la France." En 1996, ce taux était de 13%... ...On peut admettre que, la dette augmentant en volume, il était nécessaire d'en chercher une partie croissante à l'étranger, pour ne pas absorber l'intégralité de l'épargne domestique. Néanmoins, l'épargne des français est abondante et pourrait suffire à absorber la plupart de la dette nationale : 5 000 milliards d'euros en mars 2011 pour 1 600 milliards de dettes - lire ce papier des Echos qui se demande si l'on ne pourrait pas utiliser plus utilement l'épargne des français..." _

("L'épargne financière accumulée des Français représente à l’heure actuelle environ 5 000 milliards d’euros, pour un PIB d’un peu moins de 2000 milliards d’euros et une dette publique de quasiment 1600 milliards...Une épargne qui ne finance ni l’investissement de long terme ni les PME/PMI...La vision de court terme prime sur le long terme.")

__Les complicités sont évidentes. La contrainte d'un euro non adapté et les rapports déséquilibrés avec la Chine ont aussi pesé très lourd.

Mais qu'est-ce que les marchés financiers? qui n'ont que faire du futur et qui continuent comme avant. Faut-il donc rassurer les robots?
Pendant ce temps-là, Standard & Poors dégrade le monde .
Réguler disiez-vous?_______________
Pour un new deal européen__Certains acteurs financiers veulent la peau de l'euro

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Le Sultan voit grand

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Le Sultan voit grand

Les projets pharaoniques du Sultan

Un rêve néo-constantinien?

Istanbul, c'est Constantinople...♫♪♫

IL maîtrise même les éléments. Pense-t-il.

IL inquiète aussi la Belgique...
Mais attendons de voir...

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Au fil du net

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Au fil du net

* Deux centrales nucléaires épinglées pour des malfaçons

* Vers un inquiétant géant de l'agro-business ?

* L'Ukraine entre fascisme, ochlocratie et éclatement.

* Quel futur pour l'emploi et le salariat?


* L'endettement des sociétés américaines à son plus haut historique

* La gauche britannique divisée face au Brexit

* USA: un algorithme pour prédire les récidive lèse les noirs

* 8% de la richesse mondiale est détenue dans des paradis fiscaux et 10% du patrimoine européen des ménages est placé dans des paradis fiscaux.

En analysant des données officielles inexploitées, l’économiste Gabriel Zucman évalue, dans La richesse cachée des nations, la part des avoirs mondiaux échappant au fisc. Les champions de l’évasion sont les Russes avec 52 % des capitaux concernés, devant les pays d’Afrique ou d’Amérique latine, qui voient entre 20 et 30 % de la richesse leur échapper. Tout reste à faire.

...C'est surtout la lutte des citoyens contre la fausse fatalité de l’évasion et de l’impuissance des nations

L’argent des banques centrales finit dans les paradis fiscaux

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- Revue de presse

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Irak: bilan astronomique

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Irak: bilan astronomique
(C'était hier...)

Notes sur un départ annoncé
______Très chère payée, l'aventure irakienne, qui devait durer quelques mois.
__En dollars, mais surtout en vies humaines. Une dette un peu plus conséque
nte.
____« Les 250 milliards de dollars engloutis de 2002 à 2005 par les Etats-Unis dans leur guerre contre l’Irak auraient permis de répondre aux besoins de santé de l’ensemble de la population mondiale pendant... six années ! »
____Un engagement dont on n'a pas fini de faire le bilan
Une guerre jugée préventive par G.WBush.
__["103 933 à 113 552 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats, et au moins 250 000 civils irakiens auraient été blessés, auxquels il faut ajouter 4 484 morts (selon Globalsecurity) et 32 226 blessés dans les rangs américains (4 803 morts pour l'ensemble des troupes de la coalition et plus de 36 000 blessés), les morts des sociétés militaires privées, et parmi les combattants irakiens (armée irakienne et insurgés). La guerre a provoqué l’exode d’au moins deux millions d’Irakiens, réfugiés à l’étranger depuis 2003 (principalement en Syrie et en Jordanie, mais également en Europe et aux États-Unis). L'organisation National Priorities Project estime à plus de 807 milliards de dollars le coût de la guerre."_Wiki_]
__On peut parler d'un énorme gâchis et d'un désastre historique.
Une débâcle selon un ancien responsable du Pentagone, d'où l'image et les finances des USA sortent affaiblies.
_________Un retrait en trompe l'oeil dans une large mesure, car on va bientôt s'apercevoir que l'on a affaire à une occupation sous d'autres formes . Il restera des "experts", des formateurs et tout de même trois bases militaires et la plus vaste ambassade du monde, ce qui suffit à contrôler discrètement mais efficacement un pays et ses voisins, dans le sens des intérêts pétroliers bien compris de l'Oncle Sam.
_Quel avenir pour ce pays dévasté, où la division et la corruption semblent durablement installées? L'occupation a ouvert une boîte de Pandore...Al Qaida a trouvé un boulevard. La destruction créatrice, chère aux néoconservateurs bushiens, a bien produit un de ses effets.
_______________Faisant un bilan sur un héritage empoisonné, qu'il avait condamné naguère, Obama parle de "réussite" , avec l'emphase et l' idéalisation d'un général ne voulant pas désespérer ses troupes: "Nous laissons derrière nous un Etat souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple. Nous bâtissons un nouveau partenariat entre nos pays. Et nous terminons une guerre non avec une bataille finale, mais avec une dernière marche du retour"
S'installe un nouveau partenariat, "solide et fiable", où il sera beaucoup question de pétrole, l'objectif premier mais inavoué de la guerre. Pour Cheney, malgré quelques réserves tardives, les dépenses liées à cette guerre devaient être un investissement. On comprend. Des réserves très importantes, qui valaient le déplacement, malgré les revers et le prix . Les compagnies privées comme Blackwater
et Halliburton (dirigée pas Cheney) ont tout de même prospéré...
"Nous sommes là-bas, car le fait d'importance est que cette partie du monde contrôle les réserves mondiales de pétrole, et quiconque contrôle les réserves de pétrole, surtout si c'est un homme comme Saddam Hussein, avec une grande armée et des hommes sophistiquées, aurait la main-mise sur l'économie américaine, et en fait sur l'économie mondiale" (Dick Cheney)
__Donald Rumsfeld, ancien Secrétaire à la défense (ministre de la Défense) insistait sur le fait que l’invasion de l’Irak n’avait «rien à voir avec le pétrole». Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale, a rejeté cette explication: «Il est gênant politiquement d’admettre ce que chacun sait», écrit-il dans ses mémoires. «La guerre d’Irak est pour l’essentiel une guerre pour le pétrole.»
Depuis une vingtaine d'années, le problème du pétrole devenait préoccupant pour les USA («"The USA is addicted to oil ") et l'intervention en Irak, programmée bien avant les événements du 11/9, faisait partie d'un plan concerté.
___Mission accomplished.
____A GW Bush, les compagnies pétrolières, reconnaissantes -(1)...
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-Quand le NY Times fait le bilan d'une guerre et des massacres inpunis
"..Le Washington Post égrène d'autres drames et erreurs de cette guerre. L'éditorialiste David Ignatius juge ici que la plus grande erreur américaine n'aura pas été de faire tomber Saddam Hussein mais d'avoir détruit les infrastructures d'un pays: America’s greatest mistake in Iraq wasn’t toppling Saddam but detonating the infrastructure of the government, the army and the educational and social institutions that made civilized life possible.___Sur la BBC, l'ancien Secrétaire d'Etat adjoint aux affaires publiques, P.J. Crowley, estime que la plus grande réussite du conflit irakien aura été la création d'un gouvernement démocratique. Mais il ajoute que cette guerre aura coûté tant de vies et elle aura tellement porté atteinte aux Etats-Unis que, finalement, « c'est peut-être trop tôt pour le dire, mais ça n'en valait certainement pas la peine »..."
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-Les problèmes qui restent__-Le chaos en cadeau d'adieu __-La transition irakienne a-t-elle eu lieu ?
-Inglorious bastards__-Quand la déraison du plus fort fait loi

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