Race et histoire
Le racisme: toujours à l'ordre du jour, hélas! (Point de vue)
L'histoire le fait resurgir en différentes circonstances, sous des formes diverses, souvent masquées, et il tend à se (re)manifester dans des contextes nouveaux, mais toujours avec le même vieux fond qui vient de loin.
On se rappelle des études de Levi Straus, faisant de claires distinctions entre ethnocentrisme et racisme et démontant la vanité intellectuelle de la notion de race, même non formulée, qui ne repose sur aucun fondement scientifique. S'il y a des variétés bien plus importantes qu'on ne le croit dans l'humanité, pas seulement culturelles, il n'y a pas de race pure, ne serait-ce que du fait des multiples brassages génétiques qui n'ont pas manqué d'avoir eu lieu dans la très longue histoire des hommes.
Ce qui n'empêche pas la résurgence irrationnelle d'une idéologie, pas toujours formulée, mais souvent instrumentalisée. Les événements récents témoignent de résurgences parfois violentes de ce qui paraissait pourtant résolu en surface
Un vieux passé qui ne passe pas revient sur le devant de la scène, conditionnant une mémoire souvent mal orientée et des actions non sans confusions.
Sous sa forme esclavagiste institutionnalisée, le racisme d'exploitation est loin d'avoir été un phénomène seulement occidental, aussi cruel fut-il.
Il n'y a pas eu que le Code noir
L e déboulonnage, compréhensible parfois, souvent irréfléchi ou outrancier auquel nous avons assisté, qui n'est pas nouveau, est trop souvent le fait d'une mémoire courte et mal informée. Pour Léopold II, ça ne pose guère de problème, Pour Jules Ferry, il faudrait regarder de près ses positions dites coloniales, souvent plus nuancées qu'on le dit, si on lit bien.