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Urinothérapie

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

         Le bon Lavoisier, qui avait lu Anaxagore,  pouvait-il prévoir toutes les incidences futures de ce principe universel?
      Le pipirecyclage semble devoir connaître un destin prometteur, énergétiquement utile.
               Se soulager pour pouvoir se chauffer, se guérir...eh oui! C'est possible..
   Il existe bien des caca-bus à Bristol.
      Elémentaire, mon cher Watson....
            Voilà bien des raisons de faire tomber quelques tabous.
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Si Versailles....

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

...M'était conté
                      Mariage, anniversaire...
   Carlos, tel le Grand et flamboyant Condé, ne lésine pas sur les moyens.
          Noblesse oblige.
  Des fastes princiers à la vie monacale nippone, la transition est rude.    
          La faute à l'ordinateur?
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         Des images qui auraient dû rester cachées. Ce jeudi, L’Obs se fait l’écho d’une vidéo plutôt étonnante découverte sur YouTube. Mise en ligne sans être référencée, c’est-à-dire introuvable sans avoir l’URL, elle dévoile sur plus de huit minutes l’ampleur de la démesure que fût la fête organisée par Carlos Ghosn, en mars 2014, pour ses 60 ans, à Versailles.    L’hebdomadaire se fait ainsi l’écho de travelling dans la galerie des Glaces, d’un personnel et de figurants en costume époque Louis XIV, ou encore d’un somptueux feu d’artifice dans les jardins du château.
      Surtout, cette vidéo met particulièrement à mal la défense de Carlos Ghosn. L’ex-boss de Renault-Nissan, inculpé au Japon pour détournement de fonds, entres autres, s’était contenté d’évoquer une soirée de remerciements pour les partenaires de l’alliance. Suffisant pour justifier les quelques 634.000 euros déboursés pour la soirée par RNBV, une filiale de Renault-Nissan? Pas vraiment.
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Alibaba et les quarante z'erreurs

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 Il monte, il monte
                     Comme un soleil d'Orient.
       Sourire candide, main sur le coeur, tel un Amazon de nouvelle grandeur.
   Mais, fait rarissime pour un Chinois conquérant qui ne voudra jamais perdre la face, il sort de sa caverne, se met à table et reconnaît ses erreurs.
      Ce Baba-cool en a trop fait, dit-il. IL passe à confesse publiquement, mais sans aller jusqu'à s'autopunir.
   Trop d'argent (deuxième fortune de Chine), trop de soucis.
             Sincérité ou fausse humilité, dans une subtile  stratégie commerciale?
     Plus modeste en tout cas que l'Alibaba du Qatar. 
         C'est pas demain qu'on verra B. Arnault avouer les soucis que lui cause sa fortune..
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Point d'histoire (2)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

L'autre 8  MAI 1945: 
                               Les "événements" de Sétif.
                                       Le vrai début de la guerre d'Algérie...
         Un mardi pas comme les autres.
    En plein liesse de la libération officielle de la France, ce qui se déroula à Sétif et dans les environs passa, quand ce fut connu, comme une révolte sans grande importance ni portée, quand ce fut même saisi dans sa vraie dimension. Minimisés, déformés, les affrontements violents furent même longtemps refoulés.
      Le tabou et censure firent leur oeuvre. la sévère éruption ne fut pas analysée pour ce qu'elle fut, dans le cadre d'une décolonisation qui par ailleurs commençait. Par cette répression brutale des premières flambées de revendication nationale, on se préparait un avenir tragique par aveuglement.
    Ce ne fut que très tardivement que vint une reconnaissance officielle. de ce qu'on appela enfin un massacre, occulté pendant des années.
    L'enclenchement fut annonciateur des événements qui plus tard prirent des formes plus radicales et plus longues. Le bilan fut terrible et laissa des traces indélébiles dans les mémoires et marqua les esprits, surtout chez ceux qui luttèrent en France contre l'occupant.
   Certains ne se se firent pas d'illusions sur les conséquences futures d'une situation qui ne pouvait pas durer:
    En France, les forces politiques issues de la Résistance se laissent investir par le parti colonial. « Je vous ai donné la paix pour dix ans ; si la France ne fait rien, tout recommencera en pire et probablement de façon irrémédiable », avait averti le général Duval, maître d’œuvre de la répression.

    Dans son rapport sur les massacres de Sétif, le général Tubert écrit :« La raison d’Etat, la commodité d’une répression aveugle et massive permettant de châtier quelques coupables parmi les milliers d’innocents massacrés, l’immunité administrative de “fait” couvrant par exemple, le sous-préfet de Guelma, fit délibérément et sans excuse arrêter et fusiller, sans autre forme de procès, des musulmans de la ville dont les familles réclament encore en vain une enquête, un jugement ou même une simple explication. »
        D'autres, comme Albert Camus, natif du pays, diagnostique bien une crise et non de simples incidents et reconnaît que:

   « ...le peuple arabe existe », qu’il « n’est pas inférieur sinon par les conditions où il se trouve ». Plus encore, en proclamant que « l’Algérie est à conquérir une seconde fois », il énonce implicitement que, pour l’instant, elle est perdue pour la France - l’Algérie des Algériens s’entend. S’il traite ensuite des problèmes économiques et sociaux, il convient de porter attention à sa formulation : « La crise la plus apparente  dont souffre l’Algérie est d’ordre économique. » La misère, le dénuement, la famine, c’est en effet ce qui se voit, ce qui apparaît le plus immédiatement. Mais Camus marque bien que la crise « tient aussi à la conviction où ils [les Arabes] sont que cette faim n’est pas juste ». Ils n’admettent pas que seules les rations des Algériens soient réduites. Le fond du problème est donc une question de justice. Les articles des 18 et 20-21 mai disent tout l’essentiel de l’évolution politique algérienne. Camus a bien perçu que la politique dite d’assimilation est maintenant rejetée par toute la population algérienne. Ce qu’on appelle alors politique d’assimilation signifie l’accession des « Arabes » aux droits civils et politiques des Français - en bloc ou, plus souvent, progressivement -, éventuellement à la citoyenneté française elle-même. Quant à l’égalité sociale effective, objectif incompatible dans toute sa rigueur avec la colonisation, on s’en tient à la formule de l’« élévation » du niveau matériel des « indigènes » (terme encore officiel en 1945). Or Camus sait que l’objectif de l’assimilation, qui avait pu mobiliser une partie de l’opinion algérienne en 1936-1937 (Messali Hadj restant cependant opposé à ce mouvement), est maintenant perçu comme inaccessible ..."
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L'agriculteur et le glyphosate

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Les lobbies ont encore gagné
                                             Jusqu'à quand?
                 Le désaccord sur l'interdiction des herbicides continue, mais le rapport de force n'est pas encore en faveur de ceux qui ont pris conscience des dangers de produits hautement toxiques, pas seulement pour leurs utilisateurs.
    Le glyphosate de Monsanto divise l'Europe, 
    Plus d'une centaine de produits ont été retirés en France, mais rien n'est joué.
    Les puissants lobbbies continuent leurs pression pour faire pencher la balance en leur faveur, malgré les résistances de certains pays, organisations, associations et particuliers directement concernés par les effets des herbicides diffusés encore à haute dose.
      Bruxelles va donc autoriser à nouveau la vente et la diffusion de ce que certains ont appelé la peste de nos campagnes, dont on retrouve des traces parfois importantes jusque dans nos villes et... les urines de nos parlementaires! 
   L'association Monsanto-Bayer prévue ne serait pas une bonne nouvelle. 
                On sait, depuis les études de M. Robin, que les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides:
      L'agrobusiness ne peut plus nier les effets de ces produits.
Diverses publications, à la suite de l'étude de M.Robin, le soulignent suffisamment. 
   La mobilisation des agriculteurs victimes  n'est pas encore suffisante pour amorcer un tournant.décisif, pas seulement dans les consciences individuelles et les témoignages.
    Les incidences familiales commencent à être mieux connues.
             Le bombe sanitaire  n'a pas encore révélé tous ses pouvoirs de nuisances.
Il est temps de sortir de certains errements agricoles.
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Point d'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Mai 1945                                                                   [éléments pour une recherche]
                 Ils furent environ un million, du moins au début.
   Un million de soldats allemands prisonniers des forces alliées, sur le territoire français ou ailleurs, qui furent mobilisés pour travailler au titre de la reconstruction du pays, selon le principe: qui détruit répare.


   Un épisode mal connu jusqu'ici et vite oublié, mais qui laissa des traces.
  L'armée américaine concéda à la France une charge qu'elle ne voulait pas ou ne pouvait pas assumer elle-même.
       On trouvera ici de nombreux détails à approfondir sur une question refoulée, mais qui revient sur le devant de la scène, notamment par l'intermédiaire d'un livre lu récemment, qui se fait l'écho du témoignage d'un soldat allemand, capturé en Norvège, mais qui se retrouva pas hasard en France dans des conditions parfois extrêmes, à peine imaginables, pour être affecté notamment dans des opérations de déminage dans l'Ouest du pays. Jusqu'en 1948, le début de la guerre froide amenant les rapports franco-allemands à évoluer vers une certaine formes de réconciliation.
    C'est en lisant le livre de Werner Scheider, écrite pas sa fille sous sa dictée, que l'on peut prendre un contact intime avec un aspect de cette captivité paradoxale. 
    Oui, ce fut vraiment un sale temps pour les Allemands, dont beaucoup vécurent dans des conditions à peine descriptibles, subissant la vindicte ou au mieux le mépris ou l'indifférence et affrontant des conditions matérielles parfois terribles. Le boche paiera, cela paraissait la norme, sauf dans les campagnes où les relations au travail furent moins rudes et où certains prisonniers se fixèrent définitivement, souvent pour ne pas retourner dans l'Est d'une Allemagne encore exsangue. Les institutions de la Croix Rouge ne fit pas vraiment leur. travail.
      La question resta longtemps taboue, comme les conditions souvent arbitraires et cruelles de certaines détentions. Les archives ne manquent pas, ainsi que de nombreux documents.  (1)
  Un dossier toujours controversé, plus par les conditions d'existence des "PG", que par le fait de leur mise au travail forcé, dans des conditions très contrastées.
     L'historien Théfilakis a consacré sans doute une des meilleures études sur ce phénomène auquel mirent fin les aléas de l'histoire, au cours de cette période tragique. (*):
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              "...Les 700 000 prisonniers allemands se sont vite transformés en main-d'oeuvre bon marché. Histoire inédite d'une captivité qui marqua les prémices de la réconciliation.  "Il est si gentil, Rodolf." A Chambéry, le patron qui l'emploie depuis 1945 comme ouvrier carrossier ne tarit pas d'éloges sur les manières irréprochables et le fabuleux rendement de son prisonnier de guerre allemand. Rodolf mange à la table familiale, accompagne ses hôtes à la promenade du dimanche et reçoit même en cadeau un dictionnaire pour améliorer son français. Un scandale aux yeux du Dauphiné libéré, qui s'émeut en août 1946 : "A lui, évidemment, nous n'avons rien à reprocher. Il aurait bien tort de repousser la gentillesse de la famille. Mais contre celle-ci - et tous ceux qui ont souffert de l'Occupation seront d'accord avec nous -, nous demandons à M. le préfet des sanctions sévères."     L'épisode est révélateur de la situation créée par la présence en France de 700000 prisonniers allemandsentre 1944 et 1948. Une étrange captivité de guerre en temps de paix, étudiée par Fabien Théofilakis dans cette somme nourrie d'archives inédites. Histoire oubliée aux conséquences pourtant décisives sur l'avenir des relations franco-allemandes. _____Entre punition et rachat: Parmi ces prisonniers, 70% ont été cédés aux Français par les Américains, qui se délestent ainsi d'une charge onéreuse. Renversement des rôles : la défaite du Reich fait de l'occupant un captif de l'occupé. Après quatre années de souffrances et de ruines, l'Allemand doit payer. Insultes, crachats, coups de crosse, entassement dans des camps insalubres où sévissent le typhus, la faim, le froid : les soldats tombés sous la coupe des Français commencent leur captivité dans des conditions douloureuses. Prévoyant une catastrophe sanitaire, la Croix-Rouge sonne l'alarme dès 1944. 
     Comment employer ces centaines de milliers de bras ? Ils répareront tout simplement ce qu'ils sont censés avoir détruit. Pour les vainqueurs, ce labeur forcé vaut à la fois punition et rachat. Par dizaines de milliers, les prisonniers vont travailler au fond de la mine. A eux de gagner la bataille du charbon ! D'autres seront affectés au secteur agricole ou aux travaux de déminage. N'est-ce pas à ceux qui ont posé les mines de les enlever ? Il y en a plus de 100 millions sur le territoire.
    Peu à peu, la logique de rentabilité l'emporte pourtant sur la volonté de punir. Au fil des mois, les prisonniers sortent des camps pour participer à l'économie civile et sont placés chez des particuliers. A travers ces contacts quotidiens, les relations entre vainqueurs et vaincus se libèrent du manichéisme hérité de la guerre. Avant de s'évader, le captif d'un notable de Pauillac, en Gironde, lui laisse ces quelques mots : "Travail bon, mangé très bon, contant très bon. Mais liberté." 
     La captivité allemande, souligne Théofilakis, fut une étape capitale sur la longue route menant du statut de "Boche" à celui de compatriote européen. Un premier pas vers la réconciliation. A l'heure des débuts de la guerre froide, elle fut aussi un enjeu diplomatique entre la France et les Etats-Unis, soucieux de faire se relever l'Allemagne face à la menace communiste.  (Les Prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949, par Fabien Théofilakis. Fayard, 758p)
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OUT!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

[Déjà trois ans...]

 

Good Luck!
                  Lever l'ancre est l'opération la plus facile.
                                          Surtout quand les amarres sont légères.
         Le problème est de fixer le cap et de naviguer en des eaux incertaines, celles du grand large que  souhaitait Churchill.
    De Gaulle avait vu clair quand il voyait Londres comme un sous-marin des USA.
         Mais, depuis, beaucoup d'eau a coulé dans la Tamise,  au pied de la City.
  Comme pour  un pétrolier géant, difficile d'amorcer un virage pour voguer d'après une carte qu'il va falloir redessiner.
            Louanger ou accabler n'a guère de sens. Un cocktail de raisons les plus diverses et les plus contradictoires ont produit un effet peu surprenant pour les esprits avertis, après les crises chypriotes, grecques, et les autres en sourdine, après les errements accumulés d'une Europe sans autre capitaine que les intérêts particuliers, soumis à la tutelle des marchés, dans une concurrence érigée en principe, contre l'esprit des fondateurs, la productivité à tous prix étant devenu l''objectif essentiel. Un monde hobbesien sous un vernis rousseauiste. Un monde hayekien sous une apparence entretenue d'humanisme kantien et schumanien.
     Quelles que soient les raisons, bonnes ou mauvaises, des votes anglais, les tares d'une Europe devenue ce qu'elle est n'ont pas échappé, notamment aux plus déshérités des sujets du Royaume.
   Des fleuves de commentaires se déversent dans le médias sur un événement dont on ne percevra l'importance historique que dans des décennies, sans doute. Ce n'est ni un cataclysme ni un passage anecdotique. Les réactionsà chaud  sont à prendre avec circonspection.
  Un saut dans l'inconnu, c'est sûr,  une plongée politique dans l'incertitude, ça va de soi. 
     Le pragmatisme intéressé ( un pied dedans, un pied dehors) a connu ses limites.
Le vote des britanniques met gravement l'Europe à l'épreuve, dit gravement notre Président.
Le populisme et les extremismes n'expliquent pas tout, servant même de couverture commode, et il reste à se demander comment faire sortir l'Europe de l'épreuve qu'elle s'est choisie depuis les années 80. On entend peu là-dessus J.Delors et P. Lamy.
    Cette Europe là, de la guerre économique, de la sujetion financière, de l'inertie productive et de la précarité ne pouvait conduire qu'à une impasse.
 Derrière le bouc émissaire anglais, il y a problème allemand.   -(*)
    Dans un document secret intitulé « La stratégie allemande post-Brexit », révélé vendredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt, les experts du ministre des finances Wolfgang Schäuble écrivent que la Commission, la France et l’Italie risquent d’« utiliser l’incertitude du moment pour davantage d’intégration », notamment avec un budget de la zone euro ou une garantie européenne des dépôts bancaires. Une tentation que l’Allemagne devrait combattre de façon « déterminée », disent-ils.
Dans une tribune publiée en mars dans le quotidien conservateur Die Welt et intitulée « L’Europe a besoin de l’influence libérale des Britanniques », Wolfgang Schäuble exprimait déjà ouvertement ses sympathies et ses craintes : « L’Europe n’a pas seulement besoin de la capacité des Anglais à déclencher des réformes… L’Europe a besoin de la Grande-Bretagne aussi parce qu’elle aide l’Union européenne a toujours se souvenir de ses racines libérales et parce qu’elle considère que la Commission européenne doit fonctionner comme un organe qui règle les problèmes. » °]
      Dire stop et réfléchir, c'est bien, mais c'est une mutation qu'il faudrait mener, en  revoyant la copie depuis le début, en réécrivant tous les traités passés par ruse ou par force. Un vernis de façade ne trompera personne et une béquille de plus ne sera d'aucun secours.
    Des décennies perdues. Le chantier est immense, demandant de nouveaux plans, une renégociation des traités, dans la perspective de solidarité et de convergences.
     C'est le Guardian qui donne une des clés des échecs successifs, la source de nos problèmes, 
pour sortir du piège dans lequel nous nous sommes enfermés.
___________ 
_- Points de vue____________________________

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Trump: faiseur de miracles?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Les affaires tournent du tonnerre, le business reprend comme jamais, le frein mis aux importations booste les affaires, les banques de nouveau déréglementées prêtent sans frein et même les salaires remontent...un peu.
   La fin décrétée du libre-échange et du multiculturalisme a du bon pour Trump, préparant à coup sûr sa réélection. Tant que l'embellie se maintient, ce qui est un pari osé.

     Le chômage serait en voie d'être jugulé. Du rarement vu depuis longtemps, dit-on.
   Mais les chiffres annoncés du taux de chômage officiel ne sont-ils pas trop bas pour être vrai?
 Si l'on regarde de près, la réalité masquée , les angles morts d'une société encore malade, la réalité apparaît toute autre. Et dans tous les pays, on triche toujours avec les données statistiques sur ce sujet sensible, qui n'est pas sans effet sur l'opinion.
     C'est largement un outil politique
  Plus de vingt millions de personnes, si l'on en croit certaines sources, seraient rayées des listes, le sous-emploi persiste et l'exercice de plusieurs jobs assez courant, même pour un grand nombre de retraités.
 De plus les chômeurs sont trés contrôlés.
  Bref, il faut regarder la réalité dans sa complexité, qui minimise le triomphalisme, et tenir compte d'autres facteurs déterminants, comme par exemple l'état de la dette abyssale surtout et la situation d'obésité morbide dans laquelle elle se trouve, avec tous les risques de nouvelles crises redoutées par certains économistes. Certaines bulles sont inquiètantes.
 Les vieux démons ne sont pas loin...
    L'embellie, toute relative, a un prix et comme toute sortie du marasme par les temps qui courent, n'est certainement pas destinée à durer, là comme ailleurs.
         Pourvou qué ça doure, comme disait Letizia Bonaparte...
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Une autre Europe?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 Tout le monde est pour, résolument pour...
                       Chacun, qu'on n'entendait guère jusqu'ici, y va de son couplet.
  C'est le temps des yaqua, des fautque...
       Le Brexit: une chance pour l'Europe?
 Peut-être, mais pour quelle Europe et à quelles conditions?
     Questions qu'il aurait fallu poser au début... 

Dissoudre le peuple?

     Chacun y va de ses commentaires et propositions, parfois affolées, de ses incantations souvent purement rhétoriques ou vides de sens et de projet.
    Pascal Lamy: "il faut changer de logiciel"
          Bla bla...
    François Fillon: "La réforme de l’Europe est une obligation vitale"
                 No panic!
     M. de Sarnez: " Il faut une Europe plus démocratique et plus politique
       Pas faux, mais il aurait fallu y penser avant. Comment l'organiser?
     Mélanchon: "Il faut repartir d’une page blanche» 
            Sensé, mais peut-on maintenant repartir à zéro?
     Des mesures simplement administratives, contre la bureaucratie, des coopérations  militaires ou de surveillance ne suffiront pas à rebâtir un projet "dénaturé", dont la gestion ordo-libérale convenait bien à l'Oncle Sam. Les Chicago boys ont fait école jusqu'à Bruxelles.
      L'Allemagne ne veut pas d'une solidarité européenne qu'impliquerait même un début de fédéralisme (à supposer qu'il soit possible). La voie ultra-libérale de Cameron lui convenait assez bien  ..Même si la gauche allemande commence à se démarquer de Merkel:
    Il y a un  problème allemand.et franco-allemand. 
             Dans un document secret intitulé « La stratégie allemande post-Brexit », révélé vendredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt, les experts du ministre des finances Wolfgang Schäuble écrivent que la Commission, la France et l’Italie risquent d’« utiliser l’incertitude du moment pour davantage d’intégration », notamment avec un budget de la zone euro ou une garantie européenne des dépôts bancaires. Une tentation que l’Allemagne devrait combattre de façon « déterminée », disent-ils.
 Dans une tribune publiée en mars dans le quotidien conservateur Die Welt et intitulée « L’Europe a besoin de l’influence libérale des Britanniques », Wolfgang Schäuble exprimait déjà ouvertement ses sympathies et ses craintes : « L’Europe n’a pas seulement besoin de la capacité des Anglais à déclencher des réformes… L’Europe a besoin de la Grande-Bretagne aussi parce qu’elle aide l’Union européenne a toujours se souvenir de ses racines libérales et parce qu’elle considère que la Commission européenne doit fonctionner comme un organe qui règle les problèmes. »  
       On n'est pas sorti de l'auberge...
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Happy Silicon Valley

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Le rêve?
             A quelques pas de San Francisco émergea un jour une cité idéale.
   Une sorte de paradis de la recherche de pointe, voué essentiellement au numérique, aux recherches d'avant-garde, à la pensée et l'élaboration du monde de demain, de plus en plus dématérialisé.
  D'un avenir idéal où pourrait se créer aussi l'homme futur, avec la société qui va avec, 

 

complètement repensée, sur la base de l'horizontalité la plus parfaite.
  Certains objectifs dépassent déjà les espérances initiales, mais l'utopie concrète érigée là-bas et ailleurs révéla assez vite ses failles.

    Après avoir parlé de rêve californien, les observateurs non béats en détectent et en analysent aujourd'hui les limites, les défauts, voire parfois une certaine violence, sous des apparences cool et bon enfant.
    On est passé parfois du rêve au cauchemar (*)
 Le paradis s'est transformé dans certains secteurs en dictature douce, où l'idéal libertaire s'est transformé peu à peu en monde impitoyable, la fabrique d'un monde parfois inquiétant , où l'addiction et la captation de l'attention deviennent de fait un objectif, à des fins de marchandisation.
   Les critiques ne manquent pas, au sein même de la cité radieuse et de ses dérives institutionnelles, économiques et idéologiques. La petite souris des débuts a parfois accouché de monstres à la vocation dominatrice du monde des esprits et de la haute finance.
     La siliconisation accélérée du monde, et surtout de son esprit, parfois équivoque, parfois dangereux, suit son chemin, là, et maintenant ailleurs...
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(*)       ...L’informatique et internet ont été des rêves. Des rêves de liberté, d’émancipation, d’égalité, et pour l’heure, ils sont en passe d’être dénaturés et confisqués. De lentement glisser vers la dystopie. Sacrifiés sur l’autel du profit et de la cupidité. Car si l’essor des technologies numériques a eu des effets positifs indéniables, facilitant la libre expression, la communication, la collaboration et l’accès à la connaissance, il a délaissé les aspirations et utopies originelles.
     Les années 2010 ont vu une hyper-concentration des pouvoirs au profit de quelques acteurs. Google s’accapare 90% des recherches dans le monde. Facebook compte plus de 2 milliards d’utilisateurs actifs. Ces deux géants ont une influence sur 70% du trafic sur internet.
   Les années 2010 ont aussi été synonymes de désenchantement quant aux intentions de ces multinationales. Affaire Snowden et espionnage massif des citoyens, revente des données personnelles à l’insu des utilisateurs, jeu d’influence sur les élections, fake news, culte du secret et opacité à tous les niveaux… Désormais, la liste est longue.
    Ces entreprises, de fait, ne rompent en rien avec les mauvaises pratiques de leurs aînées. S’ajoute à cela, le projet, totalement contraire à l’esprit d’internet et de ses créateurs, de rétrécir l’espace dans lequel nous évoluons, de refermer et de clôturer le vaste territoire que représente le Web.
  Comme l’avait fait remarquer le chercheur Evgeny Morozov dans un article paru en 2012, nous ne parcourons plus le Web mais le voyons à travers le prisme –réducteur– des réseaux sociaux et, aujourd’hui, des applications. Nous ne flânons plus sur le Web, nous n’explorons plus cette immense contrée qu’il a été jadis, nous naviguons dans un périmètre toujours plus réduit, borné par nos amis ou par les frontières posées par les concepteurs d’applications.
    Naviguer sur Facebook, ce n’est pas naviguer sur le Web. C’est rester prisonnier de l’écosystème façonné par Marc Zuckerberg et ne pas en sortir. Prisonnier d’une bulle....
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