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C'est la fête...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

...Pour les actionnaires
            En France, où c'est le jackpot, mais pas seulement.
              Au dépends des salaires.
   Une entreprise a besoin de salariés et d'actionnaires.
         Mais de manière équilibrée.
   Or le divorce s'accentue entre les deux, surtout depuis la libéralisation dans la finance dans les années 80 sous l'effet des doctrines hayekienne et friedmanienne.
  Comme le reconnaît un rapport du Sénat
                  Les richesses produites par les grandes firmes du fameux CAC 40 donnent parfois le vertige.
   Le problème qui est posé n'est pas celui de leur ampleur, toujours le plus souvent bienvenue, mais de leur répartition.
     En fait, au lieu d'une répartition selon la règle des trois tiers, telle que rappelée par Sarkozy (un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés, un tiers pour l'investissement), la réalité est toute autre, surtout en France.
  Ce sont les actionnaires, les gros, qui se taillent la part du  lion. Et pas qu'un peu. Surtout en France.
    On le savait depuis quelques années, mais la tendance s'accentue. Dans l'économie à dominante financière dans laquelle nous sommes, des rapports récents convergent pour dénoncer ce déséquilibre grandissant dans la répartition.des richesses produites, aux dépends de l'investissement d'avenir et des producteurs, sans lesquels    aucune richesse ne verrait le jour.
     Un économie de rente s'installe et de super-profits pour les managers. ..Actionnaires, qui ne sont pas ou peu des particuliers. ... Près de la moitié de ces dividendes partent vers l'étranger. 55% seulement restent en effet en France, tandis que 20% prennent la direction de la zone euro et 16% celle des Etats-Unis. En France, les particuliers ne détiennent finalement que 9% de CAC40 et leur part a été divisée par quatre en trente ans. Ce sont des sociétés d'investissement ou des fonds de pension qui possèdent la quasi-totalité des entreprises cotées
  Ce sont les actionnaires qui font la loi, impulsant ainsi des tendances plus spéculatives que productives. Le rendement à court terme est privilégié par rapport à l'investissement à long terme, ce qui est un facteur de risques et de crises. ...En 2016, les entreprises du CAC 40 ont distribué plus de 66% de leurs bénéfices aux actionnaires, contre 30% dans les années 2000. Une exception française, car en Europe continentale les entreprises du CAC 40 sont de loin celles qui versent le plus d'argent à leurs actionnaires. On est loin de la règle des trois tiers prônés par Nicolas Sarkozy. "Ça fait bien longtemps que je pense que la règle des trois tiers est une bonne règle. Sur 100 de bénéfices, il devrait y en avoir 33 qui reviennent aux salariés, 33 qui vont directement dans la poche de l'actionnaire et 33 qui servent à être réinvestis dans l'entreprise. Parce qu'une entreprise doit investir pour continuer à être compétitive", déclarait-il le 5 février 2009...déclaration de bon sens, mais qui a fait long feu.

      La France est championne du monde des dividendes reversés aux actionnaires:...Les richesses n'ont jamais été aussi mal partagées depuis la crise au sein des grands groupes, qui choisissent délibérément une course aux résultats de court terme pour conforter les actionnaires et les grands patrons au détriment des salariés et de l'investissement", a dénoncé Manon Aubry, porte-parole d'Oxfam France, citée dans le communiqué.
   Par exemple, ...le sidérurgiste ArcelorMittal, l'énergéticien Engie et le leader mondial de la gestion de l'eau Veolia sont, dans l'ordre, ceux ayant les taux les plus élevés de redistribution des bénéfices en dividendes aux actionnaires, soulignent les deux ONG.
  Les organisations Oxfam et Basic, notamment, dans le sillage de nombre d'économistes dénonçant les dérives financières d'un capitalisme ....appellent le gouvernement "à reprendre la main sur cette économie déboussolée avec des mesures de régulation ambitieuses", "en préservant la capacité d'investissement et en interdisant que la part des bénéfices reversée aux actionnaires dépasse celle qui est reversée aux salariés".
      Ce partage déséquilibré des bénéfices n'est pas seulement un facteur de risques dans une économie mondialisée mais constitue aussi une menace pour le développement.

    Cette machine à dividendes… et à inégalités, cette tendance aux « profits sans partage » contribue à anesthésier le risque entrepreneurial et à créer et favoriser les conditions d'une précarisation des emplois.
      L'actionnariat a changé de nature comme la gestion des entreprises, avec toutes les conséquences visibles ou invisibles, notamment les nouvelles formes de management brutal et la souffrance au travail.

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Zemmourades

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(Il sévit toujours...)

 

Autant en emporte... 
                                   Peut-on encore sauver le soldat Zemmour?
            Il semble que cela relève de l'opération désespérée. 
   On peut rêver, attendre une conversion tardive...
    De quoi est-il le nom, ce phare de la pensée, qui a causé dans Causeur?
  Pétage de plomb ou fumage de moquette?
 Peut-être a-t-il trop côtoyé les barbares, notre français 110 %, notre Zorro médiatiquie.
Sabre plume au clair, il n'a cependant que respect pour les djihadistes.
 Allez comprendre... 
      En tout cas le succès  est assuré. Pour un temps réduit. Des comètes comme celle-là, on en a déjà vu passer dans le ciel médiatique et entendu dans le  buzz  éditorial.
   Mais qui lui a tendu le micro si complaisamment?
 A RTL, où il officie, on le garde, malgré la consternation (sic!), même si ses collègues ne sont pas d'accord, qui estiment que «une nouvelle étape a été franchie» et qu'il est «de son devoir de faire savoir son aversion» pour ces propos qui «portent atteinte à la mémoire des victimes du terrorisme et à la douleur des familles».  Zemmout serait  " enfermé dans une logique qui peut faire le jeu des tenants du terrorisme mené au nom de l'islam, qu'il prétend combattre.»
    Elisabeth n'est pas trop choquée...
           Un naufrage? peut-être..mais on devient ce qu l'on est....
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Bétonnons, bétonnons...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Europacity:démesure et folie des grandeurs
                           Toujours plus grand, toujours plus cher, toujours plus bétonné, toujours plus dévoreur d'espace agricole.
    Et non-sens économique.
       Le béton gagne de plus en plus de terrain, avec les conséquences connues.
    Après Euro-Disneyland fort discuté en son temps, où l'Etat s'est amplement impliqué dans les infrastructures, voici venir:
   Europacity, projet pharaonique du Grand-Paris, pour le plus grand profit de la maison Auchan, au milieu de champs fertiles, destinés à être bétonnés à jamais.
     Il est prévu un complexe commercial et ludique sur 80 hectares de terres agricoles. Un grand terrain de jeu pour Parisiens en mal de nouveautés.
   Mais, malgré l'agrément de l'Etat, le projet semble menacé
        Ce n'est pas une opportunité économique mais une aberration écologique.
   La ville du Grand-Paris ira jusqu'à Gonesse, où le shopping y sera roi.


    Ce méga-projet franco-chinois avec son ambition d'artificialisation des loisirs clés en main est déjà contesté et n' aura sans doute pas les "bienfaits" escomptés par les concepteurs hors-sol..
  Ce projet d'eldorado, cette nouvelle folie  des grandeurs ira-t-il plus loin que ND des Landes?
       Mais comment faire marche arrière maintenant?
           Le bêtisier d'Auchan ne renonce pas pour l'instant.
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Merci pour de moment...de confidence.

Publié le par Jean-Etienne ZEN

(Ce n'est pas si vieux...)

 

Le capitaine de pédalo aurait-il perdu les pédales?
                                                                                     Un Président devrait dire ça:
         "... Non, je ne me livrerai pas en pâture à l'opinion publique, je ne céderai pas à la pression médiatique,  à l'obscène curiosité publique, au désir de paraître, à l'auto-justification politique. Je préserverai soigneusement des indiscrétions mes problèmes personnels, qui ne doivent en rien interférer avec ma fonction républicaine.....Je ne ferai pas étalage de mes goûts personnels et de mes avis subjectifs et donnerai la priorité au dialogue politique avec le peuple qui m'a élu pour l'éclairer sur mes choix et préparer l'avenir, sous son contrôle...."
       On attendait peut-être un livre sur le bilan lucide  du quinquennat finissant, sur les leçons à tirer de l'action gouvernementale, sur la difficulté et le courage de gouverner, sur le sens, les succès, les échecs et les limites de l'action politique...
              Consternation (même) au palais.! Il a parlé, cédant à des caprices monarchiques:.
                               « J’aurai vécu cinq ans de pouvoir relativement absolu, finalement, puisque c’est aussi ça la Ve République. J’impose à mon camp, qui n’y aurait sans doute pas consenti naturellement, des politiques que je considère comme justes. »
      Un aveu. Le palais est devenu un piège, l' exercice de la fonction présidentielle, trop solitaire et inadaptée pour nos temps complexes. Il est temps de repenser une constitutions nouvelle. 
         On peut concevoir qu'un chef d'Etat puisse écrire (ou dicter) ses mémoires, à ses risques et périls. On peut y apprendre un peu..beaucoup. Chez  De Gaulle, Churchill...même dans les écrits de César...à condition de les confronter aux faits réels et d'avoir un oeil critique sur ces tentatives partielles d'auto-justification, donc de distorsions des faits et de partialité fatale.. On peut admettre qu'un chef d'Etat puisse écrire pour faire état aux citoyens, mieux qu'il pourrait le faire dans un discours officiel factice ou une conférence de presse convenue, de la situation qu'il affronte, pour en présenter les données et les problèmes, dans une perspective strictement politique.
      Mais de là à se livrer intimement, qui plus est dans l'exercice de son mandat, qui plus est de manière informelle à des journalistes peu contrôlés...il y a un monde. On ne gouverne pas avec des états d'âme. Un exercice forcément périlleux, mal perçu.et contre-performant. Le jeu de la confidence est toujours problématique. L'espace privé ne se livre pas impunément aux masses. 
     On s'interroge...Fatigue? Crise de narcissisme exacerbé? Ultime appel au secours?
    Il a perdu les pédales sur son pédalo, qui n'a plus de boussole ou qui navigue à contre-courant.
       Un naufrage, diront les plus sévères. Ou: indigne de la fonction. Ou alors affligeant...Ou un constat indirect d'impuissance, faute d'un projet volontariste.
        Il pédale dans la choucroute. 

       Il nous avait prévenu: je ne suis pas un Président socialiste.

          Le virage attendu n'a pas eu lieu.
                    Moi, Président... Promesses tenues?.. 
                                   Décidément, rien ne s'est passé comme prévu, ....La météo ne fut pas bonne dès le départ. Rain man n'a pas eu de chance. Les dieux l'ont abandonné...
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Comme Crésus

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Pourquoi les riches?                (Bis repetita)

 
...Parce qu'ils le valent bien
     C'est pas le tout de gagner un milliard par an, il faut encore le dépenser. (Coluche)
   Et que de soucis! Gagner 4 millions à l'heure, ce n'est pas une sinécure...Demandez à Bernard. La vie n'est pas simple.
                 __Y a-t-il un sens à avoir tout et mille fois au-delà?...
Par exemple, les locataires de la  Villa Montmorency,  Liliane Bettencourt ...dont on peut s'amuser à calculer le revenu...
 Toujours plus de milliardaires.
      Aux Etats-Unis, 1 % des ménages captent 23 % du revenu global et vivent "sur une autre galaxie"
  La très grande richesse, dont on a parfois pas idée, n'est pas gênante en soi, même si elle ne peut combler le plus ambitieux des hommes. Mille vies ne suffiraient pas pour profiter de tant de fortunes amassées et stériles. Autant d'argent qui ne va pas dans la production, génératrice d'emplois, et qui s'égare dans certains paradis, enfers de l'économie réelle. Et plus personne ne croit à la théorie du ruissellement.
____Ce qui pose problème, c'est sa coexistence avec la masse des personnes vivant de peu ou de rien, les pauvres et les précaires, ceux pour qui dix euros comptent à la fin du mois. C'est l'exploitation qui est faite d'un main d'oeuvre qui coûte parfois si peu, surtout du côté de l'Asie.
Comme le disait il y a peu avec un certain bon sens un certain PP, sur TF1 " Le patron de (votre) chaîne, Martin Bouygues, 2,5 milliards de fortune, c'est inadmissible !"...Il faudrait, je crois, 200.000 ans de travail pour qu'un smicard puisse gagner autant !.. "C'est pour dire la disproportion qui existe aujourd'hui dans cette société-là et on dénonce un système qui est capable de condamner des millions de gens à la pauvreté, au chômage, qui n'arrivent plus à se soigner, à se loger..."
   C'est le temps des riches, les assistés de la France d'en-haut, à la richesse ostentatoire et décomplexée, toujours en hausse.
  Dans la France des inégalités croissantes, où les riches s'enrichissent toujours plus et les pauvres
  Des riches que certains aimeraient parfois imiter, surtout ceux des ghettos de la fricosphère, qui ont parfois une certaine idée de leurs capacités de bienfaisance...
  Ils ont été  les grands bénéficiaires de la crise.
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C'est du propre!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

                                                                        [Notes de lecture]
            La notion de propreté est présente dans notre langage quotidien de manière très fréquente, quoique souvent inconsciente.  
            Elle hante aussi nos valeurs et s'est installée dans nos jugements moraux, qu'on en soit conscient ou non. La métaphore de la tache s'est inscrite aussi dans les valeurs morales et religieuses. La pureté n'a pas qu'une connotation physique. Antithèse de la faute, du péché, elle peut prendre des expressions extrêmes, mythiques,quasi obsessionnelles, comme dans certains courants religieux.. La hantise de la pureté morale, sociale, raciale et politique peut parfois pousser au pire. L'obsessioncathariste n'est jamais définitivement passée.
     Pour ce qui est de la propreté physique, corporelle et environnementale, on voit, à la lumière de certains historiens des moeurs, qu' elle varie beaucoup selon les époques et les cultures. Vigarello est un de ceux qui ont poussé le plus loin sur ce sujet des analyses souvent passionnantes, sur notre rapport au corps en particulier, et les représentations culturelles et morales qui y sont intimement liées, notamment le rapport à l'eau, qui n'a pas toujours été ce qu'il est aujourd'hui, dans sa fonction purificatrice.. Il souligne que:
 Dans l'éventail des conduites de soins, la prise en charge de la propreté et de la saleté corporelle constitue un ensemble de pratiques culturellement et socialement situées. Cette prise en charge s'ancre dans l'histoire du rapport de l'individu à son corps et à celui des autres. Elle sous-tend actuellement l'idée d'une intimité à protéger, à respecter, à dévoiler, à partager. L'appréciation du propre et du sale est une activité cognitive et émotionnelle visant à opposer, ordonner et hiérarchiser des perceptions d'objets ou de personnes. Les larmes, la transpiration, les excréments n'ont pas le même degré de saleté : la hiérarchisation des saletés corporelles repose sur les significations sociales qui leur sont attribuées. Chaque culture, en définissant ce qui est pur ou impur, contrôle les fonctions corporelles de l'individu 
    On peut faire l'histoire de l'hygiène du corps.
       Dans la  Rome antique, l'hygiène avait déjà sa place, sous des formes qu'on ne retrouvera plus au Haut Moyen-Age, malgré les efforts urbains commencés sous Philippe Auguste, qui voyait l'urgence de l'organisation d'une certaine propreté des rues.
   Plus tard, à Versailles, l'hygiène n'était que relative. 
         Le rapport à l'eau varie étonnamment d'une période à l'autre, jusqu'à la généralisation et la banalisation de son usage domestique. 
    L'hygiène du corps a connu bien des formes et des évolutions, jusqu'aux formes d hygiènisme  d'hier et d'aujourd'hui, dans ses aspects individuels et collectifs.
      Dans cette évolution, tous les sens sont concernés, jusqu'aux jugements esthétiques et moraux. Le sens olfactif, le  nez , est lui aussi subtilement impliqué..
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Nuages dans le ciel

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Périls en la demeure?
            Les nuages ne sont pas toujours signes d'orages destructeurs.
               Mais parfois ils annoncent des menaces possibles, sans que l'on soit sûr de leurs déclenchements et de leurs puissances.
  La conjoncture économique, qui est aussi géopolitique, n'est pas bonne, aux dires de nombreux spécialistes. C'est un euphémisme. Surtout en cette période.

  Serions-nous à l'aube d'un basculement imminent? d'une nouvelle crise?
   Il ne s'agit pas de crier "au loup", mais il arrive souvent que l'histoire se répète,  ou... bégaie.
 Il n'y a pas que certaines pratiques bancaires qui inquiètent.
La crise obligataire n'est pas bon signe et les risques d'une récession mondiale s'accumulent
 Certains ne prédisent qu'un "amorti", d'autres évoquent un tsunami financier et d'autres de plus grands risques.
______Comme le diagnostique Martine Orange, qui ne joue pas au devin mais diagnostique une convergence de signes qui devrait inquiéter:
                                                       " ...Il y a des signes qui ne trompent pas. Quand les financiers brusquement redécouvrent l’attrait de l’or, quand ils sont prêts à perdre de l’argent pour le mettre dans des placements jugés sûrs, quand ils commencent à s’inquiéter de la liquidité sur les marchés, c’est que la mécanique financière est en train de se dérégler, que la peur est en train de gagner.
    Depuis le début du mois d’août, le spectre d’une nouvelle crise est revenu planer. Des secousses de plus en plus fortes, de plus en plus fréquentes saisissent les marchés. Mercredi 14 août, Wall Street a connu sa plus forte chute depuis le début de l’année : − 3 % en une séance. Dix jours auparavant, le marché financier américain avait connu une baisse à peu près comparable, avant de se reprendre un peu.
    Les signes de dérèglement les plus patents sont sur les marchés obligataires. Leur univers désormais est celui des taux négatifs, où l’argent ne vaut plus rien, où des banques font payer les déposants pour garder leurs avoirs. Mercredi, les derniers points de résistance se sont effondrés : les courbes des taux des obligations américaines et britanniques sont désormais inversées ; emprunter de l’argent à dix ans coûte moins cher qu’emprunter à deux ans. Cette inversion des courbes, qui n’est pas intervenue depuis 2007, est analysée comme un chat noir par le monde financier. Beaucoup y voient les signes annonciateurs d’une récession imminente.
    Brusquement, les financiers prennent en compte des informations, à l’œuvre pourtant parfois depuis des mois, mais qu’ils avaient minimisées, négligées, voire superbement ignorées. La récession qui menace l’Allemagne et toute la zone euro, l’essoufflement de la croissance américaine, l’escalade des tensions entre la Chine et les États-Unis, le ralentissement chinois, le conflit à Hong Kong, le Brexit, l’Argentine…Tout devient source d’inquiétude et d’alarme.

     Alors que les craquements du monde deviennent assourdissants, des flots de capitaux vont déjà se cacher dans les lieux censés être les plus sûrs. L’once d’or est ainsi revenue au-dessus de la barre des 1 500 dollars pour la première fois depuis 2013. Les signatures jugées sûres, comme celles de l’Allemagne, de la Suisse, de la Suède, de la France, sont recherchées, quel qu’en soit le prix. Toutes les obligations d’État allemandes et suisses, même au-delà de 30 ans, ont des taux négatifs. En d’autres termes, pour garder leurs avoirs en lieu sûr, les investisseurs acceptent de perdre de l’argent. La totalité des titres offrant des taux négatifs dans le monde est estimée désormais à 15 000 milliards de dollars
      « Pour l’instant, certains investisseurs restent encore sur la piste de danse, puisque l’orchestre joue encore. Mais ils se tiennent près de l’issue de secours, au cas où la musique s’arrêterait brutalement », écrivait il y a quelques jours un des chroniqueurs du Financial Times, résumant l’état d’esprit ambiant.
    Et la musique risque de s’arrêter brutalement. Quand ? Comment ? Pourquoi ? Les analystes et les économistes avancent des hypothèses. Chacun a ses explications ou ses obsessions du moment : la Chine, le Brexit, Donald Trump, l’endettement privé. Mais tous dressent finalement un même constat : le système actuel est à bout de souffle.
     L’addition de la crise non résolue de 2008, faute d’avoir voulu tirer les leçons des échecs qui l’avaient provoquée, et des remèdes qui y ont été apportés avec une débauche d’argent gratuit déversé dans le système financier par les banques centrales a contribué à créer une instabilité, des déformations économiques et des niveaux d’inégalité ingérables, sans parler des problèmes environnementaux. Le moindre grain de sable peut gripper la machine, la moindre étincelle mettre le feu aux poudres. Le moindre tweet, surtout.
     C’est un tweet vengeur de Donald Trump, début août, qui a provoqué la nervosité actuelle. Furieux des décisions de la Fed, qui n’allait pas assez loin à son goût, le président américain a annoncé le 1er août une augmentation de 10 % des droits douaniers sur toutes les importations chinoises qui n’étaient pas encore taxées.
    L’annonce a pris tout le monde de court, à commencer par Pékin. Mais elle était surtout à usage interne : « C’est la Fed et non la Chine qui est visée »analyse un éditorialiste de Bloomberg. En poursuivant l’escalade des tensions avec la Chine, le président américain veut forcer la main au président de la Réserve fédérale, avec lequel il est en conflit depuis l’automne, et l’obliger à baisser les taux directeurs américains, voire à renouer avec la politique de rachats de titres (quantitative easing) qu’elle a abandonnée depuis 2015.
    Car Donald Trump est en campagne pour sa réélection. Il a besoin de présenter un bilan, prouvant que sa politique est la bonne, qu’avec lui, « America is back ». Or, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Les formidables allègements fiscaux (baisse de l’IS de 35 % à 21 %, suppression des droits sur les capitaux rapatriés) qu’a consentis l’administration Trump aux grands groupes, pour les inciter à ramener leurs capitaux cachés dans les paradis fiscaux, n’ont pas eu les effets escomptés.
    Selon les estimations, à peine 400 milliards de dollars sont revenus aux États-Unis. Les groupes se sont servis de cet argent pour augmenter leurs dividendes, racheter leurs actions mais pas pour investir et créer des emplois. Ce qui prouve à nouveau au passage l’inanité de la théorie du ruissellement, établie sur un coin de table par l’économiste Arthur Laffer.
      Pendant ce temps, l’État américain a continué à s’appauvrir. En 2018, les recettes fiscales sur les entreprises ont diminué de 22 %, à 263 milliards de dollars, tandis que le déficit budgétaire américain se creusait de 17 % à 779 milliards de dollars. Pour les dix premiers mois de l’année fiscale en cours – l’année fiscale se termine fin septembre aux États-Unis, le déficit a encore augmenté de 27 % à 866,8 milliards de dollars. Il risque de dépasser allègrement les 1 000 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année.
     Mais les résultats de Donald Trump sont encore plus piteux en matière de rééquilibrage commercial, avancé comme justification dans la guerre commerciale avec la Chine. Dans un récent article publié dans le New York Times, l’économiste Paul Krugman reprenait tous les chiffres de cette guerre commerciale lancée contre Pékin depuis un an. Ses conclusions sont implacables : « La guerre commerciale ne marche pas. Elle ne conduit pas aux résultats escomptés par Trump. »
     À l’appui de sa démonstration, Paul Kurgman donne des chiffres : le déficit commercial avec la Chine augmente au lieu de baisser ; les débouchés américains, notamment pour les produits agricoles, se réduisent ; les entreprises n’ont pas ramené leurs activités aux États-Unis mais les ont déplacées vers d’autres pays comme le Vietnam ; et ce sont les consommateurs américains qui finalement doivent payer le prix des augmentations des tarifs douaniers imposés aux importations chinoises. 100 milliards de dollars seraient ainsi prélevés chaque année sur le budget des ménages américains, selon ses estimations.
     D’où les pressions sur la Banque centrale américaine pour qu’elle renoue avec une politique monétaire non conventionnelle. Abaisser les taux dans une économie où tous les ménages empruntent à taux variable, c’est donner une bouffée d’oxygène immédiate aux consommateurs, leur donner le sentiment qu’ils regagnent du pouvoir d’achat. Déverser à nouveau des milliards, c’est soutenir un système financier et des marchés dopés à l’argent gratuit, c’est créer une apparence de richesse censée soutenir l’économie.
    Rien ne prouve que les remèdes déjà utilisés maintes fois par la Fed auront cette fois les mêmes effets. Car ils sont devenus en partie la cause des malaises et des tensions actuelles. Mais ce n’est pas la préoccupation de Donald Trump : l’important est de donner l’illusion du succès de sa politique, d’une économie prospère. Au moins le temps d’une campagne électorale.
     Ayant depuis le début de sa présidence institué le Dow Jones comme baromètre de sa politique, Donald Trump s’est alarmé de sa chute ces derniers jours. Comprenant peut-être qu’il avait été trop loin, il a annoncé le 13 août que la nouvelle hausse des tarifs douaniers pour les importations chinoises, prévue initialement pour début septembre, serait reportée à décembre. Un geste de bonne volonté dans l’espoir de trouver un accord commercial large avec Pékin, a expliqué le président américain. Dans les faits, il semble aussi que l’administration Trump ait pris conscience qu’une hausse brutale des tarifs, notamment sur tous les composants et produits électroniques, jusque-là épargnés, risquait de provoquer une rupture brutale pour les entreprises high tech
     Pendant une demi-journée, Donald Trump a pu se croire maître du monde : le Dow Jones s’est envolé. Le lendemain, la fête était finie : les marchés financiers mondiaux ont plongé durement, l’indice phare de Wall Street en tête. Avec sa mauvaise foi habituelle, Donald Trump s’est défaussé de toute responsabilité, accusant à nouveau dans un tweet vengeur le président de la Réserve fédérale d’être responsable de tout. Puis il a multiplié les déclarations à l’adresse de « son ami » Xi Jinping, lui proposant une rencontre pour régler les différends commerciaux entre les États-Unis et la Chine, et parler du sort de Hong Kong.
     Il y a encore quelques mois, cette invitation aurait pu avoir quelque chance d’aboutir. Mais elle risque de rester lettre morte, désormais. Car le gouvernement chinois a changé d’attitude. Il ne cherche plus, comme il y a un an quand Donald Trump a pris ses premières sanctions douanières, à temporiser, à rappeler son attachement aux traités internationaux, à l’ordre international. Il est désormais décidé à défendre ce qu’il considère comme ses droits et ses ambitions, même s’il lui faut en payer un prix élevé.
    Le monde a pris la mesure de ce durcissement le 5 août. Ce jour-là, le président Xi Jinping a annoncé sa riposte, en représailles aux nouvelles hausses douanières annoncées par les États-Unis. Non seulement la Chine ne reprendrait pas ses achats de soja américain, comme elle l’avait fait miroiter dans les négociations, mais elle laissait filer sa monnaie, permettant au yuan de passer pour la première fois sous le seuil symbolique de 1 dollar pour 7 yuans
     Contrairement à la plupart des pays, la Chine garde un contrôle étroit de sa monnaie : elle encadre les fluctuations du yuan dans un couloir de 2 %, autour d’un cours pivot. Malgré le ralentissement de l’économie chinoise depuis plus d’un an et les sanctions américaines, les autorités de Pékin ont veillé pendant tout ce temps à ne pas laisser tomber la valeur de la monnaie, afin de ne pas être accusées de manipuler leur monnaie en vue de soutenir leurs exportations et d’effacer les sanctions douanières américaines. Le yuan a perdu 10 % de sa valeur par rapport au dollar l’an dernier. Pour certains économistes et même le FMI, il aurait pu chuter beaucoup plus, compte tenu de la situation économique de la Chine.
     Voir les autorités chinoises autoriser la monnaie à passer au dessus des 7 yuans, considérés comme la ligne magique par les marchés, et même fixer ironiquement par la suite le nouveau cours pivot à 7,0001 yuans pour un dollar, ne peut être lu que comme un signe politique. Pékin ne s’en cache même pas d’ailleurs. Dans un communiqué, la Banque centrale de Chine a expliqué que la chute du yuan était « due aux effets des mesures unilatérales et protectionnistes [américaines – ndlr] et aux prévisions à la suite des annonces tarifaires contre la Chine ».
    « Ça s’appelle de la manipulation monétaire », s’est emporté Donald Trump, avant de s’en prendre à nouveau à la Fed. Dans la minute, tous les marchés ont commencé à dégringoler, s’alarmant de l’escalade des tensions entre La Chine et les États-Unis. « Les représailles de Pékin sont massives ; sur une échelle de 1 à 10, elles sont à 11. […] les mesures prises par Pékin ciblent directement la Maison blanche et semblent conçues pour avoir un impact politique maximum », dit Chris Krueger, responsable à l’institut de recherche Cowen.
     Des économistes commencent à évoquer les risques d’une nouvelle guerre des monnaies, chaque pays tentant de soutenir son activité en pratiquant des dévaluations compétitives sur le dos des autres. Les souvenirs des effets dévastateurs des politiques suivies pendant les années 1930 sont rappelés à tous. La comparaison avec les événements de la « Grande Dépression » n’est toutefois pas totalement pertinente. Car il y a une dimension nouvelle par rapport aux années 1930 : la liberté totale de circulation des capitaux.
     Chaque changement de taux, chaque mouvement de monnaie amènent dans les heures qui suivent des déplacements massifs de capitaux, qui, libres de tout mouvement, se déplacent à la vitesse de la lumière, pour trouver des places plus rentables ou spéculer sur les écarts entre les monnaies des uns et des autres. Cette masse de capitaux volants, qui a grossi dans des proportions gigantesques avec la création monétaire débridée depuis la crise de 2008, est désormais un facteur d’instabilité financière, économique et politique majeure, comme le prouvent les derniers événements en Argentine. La Chine n’est pas à l’abri de cette menace. Elle aussi doit gérer au plus près les risques de fuite de capitaux. D’autant que, malgré ses excédents commerciaux gigantesques, sa balance des paiements ne cesse de se détériorer et pourrait devenir négative dès cette année.
      Mais il y a un autre facteur qui inquiète la planète financière dans l’attitude récente de la Chine. Le ton très dur adopté par Pékin, accompagné de campagnes ultranationalistes dans le pays, laisse entendre que la Chine est désormais déterminée à jouer sa partie, à défendre ce qu’elle considère comme ses intérêts et prépare sa population à accepter de lourds sacrifices, si cela s’avère nécessaire. L’approche coopérative que Pékin avait adoptée depuis 30 ans n’est plus de mise.
      Or, le rôle de la Chine a été déterminant ces dernières années. Tout au long de la crise financière de 2008, Pékin a accepté de prendre des mesures extraordinaires pour stabiliser l’économie mondiale, injectant des centaines de milliards pour éviter l’effondrement de ses banques, mais aussi relancer la machine économique, soutenir une demande internationale. Rarement un gouvernement aura mis autant de moyens sur la table en temps de paix pour soutenir les équilibres précaires du monde, rappelle l’historien Adam Tooze dans son livre Ces dix années qui ont changé le monde. Ces mesures, qui se sont traduites par des surinvestissements et un surendettement, sont aujourd’hui une des causes du ralentissement et du malaise chinois.
     Qu’adviendra-t-il si, en cas de crise, le gouvernement chinois n’est plus d’accord pour aider à stabiliser le système économique et financier mondial ? Des économistes assurent que, malgré tout, Xi Jinping n’est pas prêt à tirer un trait sur une politique de soft power, mise en œuvre après le massacre de Tian’anmen, qui lui a été profitable. La façon dont Xi Jinping va gérer la question de Hong Kong dans les jours, voire dans les heures qui viennent dira ce qu’il en est.
    Une des victimes collatérales manifestes de cette escalade des tensions entre la Chine et les États-Unis est l’Europe. Et elle risque sans doute d’être un des terrains d’affrontement privilégiés entre les deux superpuissances à l’avenir.
     L’Allemagne, première puissance économique du continent, est la première atteinte. Son modèle mercantiliste, reposant sur des excédents commerciaux hors norme et leur recyclage financier à Wall Street, est touché au cœur depuis la montée des tensions commerciales mondiales. Elle voit des marchés se fermer, des débouchés disparaître. La Chine, qui était son premier client, est en passe de devenir son premier concurrent. De plus, la spécialisation de son économie, bâtie sur l’industrie automobile, est remise en cause, au fur et à mesure que les questions environnementales deviennent de plus en plus préoccupantes.
     Au deuxième trimestre, l’Allemagne a enregistré une baisse de 0, 2 % de son activité économique. Pour de nombreux observateurs, Berlin n’échappera pas à une récession cette année. La contraction de l’économie allemande a déjà entraîné un ralentissement dans ses principaux pays sous-traitants (Hongrie, Pologne, Tchéquie). Mais elle risque aussi d’emmener avec elle toute la zone euro, qui ne s’est toujours pas relevée de la crise de 2008.
      Pourtant, rien ne bouge. L’Allemagne a ainsi répété ces derniers jours qu’elle se refusait à renoncer à sa règle d’or de l’équilibre budgétaire, comme ne cessent de le lui suggérer de nombreux économistes, afin d’adopter des mesures contracycliques susceptibles de soutenir son économie et celle de l’Europe.
     Alors, une nouvelle fois, la Banque centrale européenne est montée au créneau. Inquiète des risques grandissants dans le système financier mondial, elle a fait savoir de façon tout à fait inhabituelle le 15 août qu’elle était prête à prendre des mesures de soutien hors norme pour venir en aide à l’économie européenne dès le début septembre. « Il est important que nous élaborions un train de mesures important et percutant en septembre. Lorsque vous travaillez avec les marchés financiers, il est souvent préférable de tirer plus fort plutôt qu’en dessous, et de disposer d’un ensemble très solide de mesures politiques, plutôt que de bricoler », a déclaré Olli Rehn, membre du conseil de la BCE en tant que gouverneur de la Banque centrale de Finlande.
      Alors que les taux directeurs de la BCE sont déjà négatifs, que l’institution monétaire a racheté des tombereaux de titres obligataires ces dernières années pour 2 600 milliards d’euros, beaucoup se demandent de quelles armes dispose encore la Banque centrale européenne pour reprendre sa politique de soutien monétaire. Très introduit dans les plus grandes capitales européennes, le fonds d’investissement BlackRock suggère que la BCE ose franchir le dernier pas et fasse comme la Banque centrale du Japon : racheter directement des actions. Ce qui reviendrait purement et simplement à nationaliser les marchés et à débarrasser les investisseurs de tout risque…
    La parenthèse de la mondialisation telle que nous la connaissons depuis 30 ans, depuis la chute du mur de Berlin, est en train de se refermer. Une certaine démondialisation a déjà commencé, sans que l’on puisse savoir à ce stade quelle forme prendra la suite. C’est face à cette décomposition accélérée de l’ordre ancien que les responsables du G7 (États-Unis, Allemagne, Japon, Canada, France, Italie, Royaume-Uni) vont se retrouver à Biarritz entre le 24 et 26 août.
     Cette réunion, comme tant d’autres auparavant, risque de n’aboutir qu’à des déclarations de circonstance. Comme à leur habitude, les responsables politiques, incapables de tirer la moindre leçon de leurs échecs passés, seront tentés de dire qu’il est urgent d’attendre. Comme à leur habitude, ils n’imagineront pas adopter d’autre approche, tant leurs traités, leurs politiques, les principes idéologiques qui les sous-tendent, leur semblent des chefs-d’œuvre indépassables. Au risque du monde…"
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Mais jusqu'où ira Citizen Drahi?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 ...Dans son irrésistible ascension médiatico-financière?
                                                                                          Il est (très) riche, il est discret, il est cosmopolite, il aime les affaires, en France ou à l'étranger, il veut agrandir sans cesse ses acquisitions
     Parti de rien, ce self-made man boulimique est un grand dégraisseur, ce qui fait plaisir aux banques, qui lui ouvre leurs coffres sans hésiter, même avec 50 milliards de dette.
   Il ne dédaigne pas les paradis fiscaux, habitant lui-même le paradis helvète. Pour des raisons qu'on devine.

   Il a appris les leçons de la crise financière: avec un peu d'audace, les banques peuvent être tenues par les c... Quand on contracte un petit emprunt, la banque nous tient, mais s’il s’agit d’un gros emprunt, c’est nous qui tenons la banque, parce qu'elle ne peut pas risquer de perdre une somme importante. 
     Too big to fall, comme on dit à Wall Street. 

        A cheval sur l'écrit et le numérique, il rachète tout ce qu'il peut, même s'il ne connaît rien au métier de la presse, mais il peut ainsi imposer discrètement une censureefficace, surtout indirecte, en plaçant ses hommes, car il détient le nerf de la guerre, comme le rappelle le journaliste Laurent Mauduit, qui a officié à Libération et au Monde, faisant le bilan de la concentration rapide et inquiétante et de la dépendance galopante de la plupart des grands medias, devenus marchandises.
     Pas forcément toujours très rentables, mais constituant un bon retour sur investissement, ne serait-ce qu'en terme d'image et d'influences...comme son partenaire V. Bolloré...et les autres. Une poignée de magnats se disputent la presse, sur les ruines de l'empire Hersant. (*)
      Il bénéficie des aides de l'Etat et l'indépendance de la presse  semble  assez secondaire à notre docteur honoris causa de l'université hébraïque de Jérusalem, mais businessman d'abord.
      Des méchants le considèrent comme une poulpe médiatique à l'appétit sans limite. 
Sa gourmandise semble ne pas avoir de limites, un peut comme JM Messier à une époque. Mais l'opacité est sa passion.
    Il a une vision très particulière de la gestion des ressources humaines, du rapport au pouvoir politique ..; et des lois de la gravitation: 
        Auditionné en  en tant que président-directeur général du groupe Altice par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée Nationale, il défend implicitement pour la France une réduction du nombre de semaines de congés payés et une augmentation du temps de travail au nom de la compétitivité. « Les Chinois travaillent 24 heures sur 24 et les Américains ne prennent que deux semaines de vacances… », « C'est là, le problème pour nous… », affirme-t-il avant d'ajouter « Mon modèle, ce n’est pas les deux semaines de congés payés, mais par rapport à ceux qui travaillent plus, on avance moins vite : ce sont les lois de la gravitation, si vous le permettez… »
    On l'a décrit comme un magnat compulsif, qui semble faire du montage à la Ponzi.
      Tant que les banques font confiance!...Plus il emprunte, plus on lui prète..On ne prête qu'aux riches. 
     Mais jusqu'où ira-t-il, notre financier aux montages financiers risqués?
           Les arbres, même géants, ne montent pas jusqu'au ciel.
                   Tout empire est mortel, surtout s'il est bâti sur du sable.
                        La voracité de l'appétit, la fuite en avant de Mister Drahi en inquiètent plus d'un, abstraction faite des blitzkriegs mortels sur les organes d'information. 
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(*) __ ...Ils se disputent les principaux journaux, télévisions et radios du pays comme dans une gigantesque partie de Monopoly. « La presse se concentre comme tous les marchés matures, et cela entraîne une recomposition du paysage médiatique », décrit au journal Le Monde l’historien des médias Patrick Eveno, notant l’irruption de nouveaux acteurs, notamment d’industriels des télécoms, qui« ont de gros moyens financiers ». Tour d’horizon de ces magnats des médias.
 - Patrick Drahi, 52 ans, est l’investisseur tous azimuts du moment. L’homme d’affaires franco-israélien, qui a lancé en 2013 la chaîne d’information internationale i24News en Israël, a depuis racheté Libération mais aussi le groupe L’Express et BFM TV. À la tête du groupe de télécommunications Altice et de Numéricable-SFR, sa fortune est estimée à 18,6 milliards de dollars.  -- Vincent Bolloré, 63 ans, industriel français PDG du groupe éponyme, défraye la chronique depuis la rentrée 2015. Président du conseil de surveillance depuis 2014 de Vivendi, propriétaire de Canal +, le Breton a profondément remanié la grille et l’état d’esprit de la chaîne cryptée. Le milliardaire a notamment placé ses proches aux postes à responsabilité et empêché la diffusion d’un documentaire sur le Crédit Mutuel et la fraude fiscale.
  - Xavier Niel, 48 ans, est le fondateur d’Illiad, groupe de télécommunications français, maison mère du fournisseur d’accès à Internet Free. En juin 2010, il s’est associé à Pierre Bergé et Matthieu Pigasse pour prendre le contrôle du quotidien Le Monde. C’est la 9ème fortune de France avec un patrimoine de 10,3 milliards de dollars
.- Bernard Arnault, 66 ans, est le propriétaire et PDG du groupe de luxe LVMH. Deuxième Français le plus riche du monde (29 milliards de dollars) derrière sa compatriote Liliane Bettencourt, l’homme d’affaires possède également le groupe Les Echos. En mai 2015, il a fait part de sa volonté de racheter le quotidien Le Parisien au groupe Amaury pour 50 millions d’euros
.- Arnaud Lagardère, 54 ans, héritier du groupe Lagardère, dit vouloir se concentrer désormais surses titres les plus influents, dont le Journal du dimanche, Paris Match ou encore Elle. Ainsi qu’Europe 1 en matière d’audiovisuel. Arnaud Lagardère possède également RFM, Virgin Radio,Public ou encore Télé 7 Jours
 - Serge Dassault, 90 ans, PDG du groupe industriel Marcel Dassault et sénateur Les Républicains (LR) de l’Essonne possède le Groupe Figaro, comprenant les magazines Le Figaro Magazine ouMadame Figaro. Rentable ces dernières années, le groupe estimait avoir la taille critique nécessaire et se concentre désormais sur la numérisation. Il a toutefois cherché récemment à acquérir des titres spécialisés de L’Express-Roularta ou à obtenir une fréquence de télévision TNT en Ile-de-France. (Arte)
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- Guerre dans les Télécoms 
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Billet dominical

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

_ Quand le passé compromet le présent.
                        Un conflit qui s'endurcit.

_ Les vaches méritent mieux.

_ Les Blancs sont évidemment supérieurs.

_ Mais jusqu'où iront-ils?  Le monde à l'envers?
             Des dangers d'une finance hors-sol. Inquiétudes bancaires.

_ Dictature du numérique?
                    Des usages discutables. Des dérives potentielles.

_ Les serpents n'ont pas toujours mauvaise presse.
                      Les mythes s'en emparent.

_ Une éco-radicalité de spectacle.

_ Feu l'Amazonie?

                                  _________________________________________________

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Sainte pizza

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Il Papa, la pizza and ze Big Mac
 
Pizza del Papa
Habemus McDO!
       Place St Pierre,  gronde une sainte colère.
        De ce satanique projet, la Curie n'a cure.
          Vade retro!  McDo  ne passera pas! disent les autres ensoutanés. Il faut chasser les marchands du temple!   
   Quoique...ça peut rapporter gros. Les saintes finances ne sont pas bonnes et la sacrée banque est au bord de la crise..Pas très catholique...
            La tentation est grande... 
    Mais, dans l'enceinte sacrée, les cardinaux  voient rouge.
     François, lui, aimerait de temps en temps sortir, avec les copains, sans chichi ni soutane, pour manger une bonne pizzaarrosé d'un Lacryma Christi..
      Il sait en donner autour de lui, surtout aux pauvres
                    Un vrai papa pizza!
    Lui, il préfère la napolitaine. 
             Mais l'Argentin ne cracherait pas sur un Big Mac.
   L'envie lui vient souvent de faire le mur,  murmure-t-on,  pour en déguster un.
                                                   Habemus McDo!
     Ce pape nous étonnera toujours. Il ne fait rien comme les autres (papes).
                                       C'est un pape-à-part. 
Pour faire le ménage dans la maison, il lui faut manger, et du bon.
     Il fut un temps où François (mieux connu comme Pancho le fouteux, fan de San Lorenzo, condamnant le foot-business, et le capîtalisme- du bout de ses lèvres pies-) était un fervent des stades et un croqueur de fugazzetas.
                                       Libérez François du Vatican! Amen...
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