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Nouveau gag à Flamanville

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Officiellement, c'est une "anomalie sérieuse"

N'est-ce pas plutôt un désastre?

Abandon du projet ou reprise ruineuse des travaux?

Difficile à comprendre ...

Encore un scandale EPR

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Français en péril

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Français en péril

Pauvre Victor Hugo !
Aurait-il pu imaginer le traitement qu'on lui fait subir au fond de nos cités ?
Est-ce le crépuscule de la langue au bac français ?


Certes, c'est une fiction, mais elle est significative. Ce n'est pas encore le naufrage de l'expression écrite, du moins dans certains milieux, mais la dérive est là, assez généralisée. Il y a du souci à se faire sur l'avenir du fançais, qui survit certes, mais comment ?
Sans faire dans la généralisation, le catastrophisme ou la nostalgie, n'assiste-t-on pas au début d'une évolution inquiétante. Certes la littérature est encore bien vivante, mais les lecteurs ?...
Une langue, c'est un héritage, un trésor...qui risque de ne pas survivre à l'uniformité généralisée. Avec la réduction constante des heures consacrées à son enseignement, depuis les années 80 surtout, des critiques s'élèvent : au nom de la spontanéité, de l'ouverture au monde, de la modernité, on a voulu alléger, simplifier, ouvrir, tolérer...
Le français a vu son enseignement se réduire comme peau de chagrin et s'insérer dans la nébuleuse de la communication. On peut avoir son bac scientifique (avec mention) avec un 5 en français et un 4 en philo...Mais en fac, il faut réparer les dégâts et apprendre au jeune ingénieur à rédiger un rapport correct et compréhensible...
Communiquer est devenu la loi et les prophètes, comme dans les écoles de commerce Mais quoi, comment ? Nous voici dans l'ère des communiquants, du performatif, du formalisme, de l'utilitaire.
Une certaine logique de l'ignorance parfois revendiquée par des bateleurs officiels, une évolution des moeurs axée sur le moindre effort, une capacité d'attention devenue problématique, un consumérisme conquérant ...ont créé le terreau d'un moindre souci de la langue et de l'effort qu'elle demande nécessairement , de la lecture suivie et exigeante. Le ludique et le formalisme ont pris le dessus. Michea a bien noté que l'acte même d'enseigner est devenu problématique.

Des linguistes montent au créneau :
« La perte d’une langue est toujours un malheur » dit A.Rey
Claude Hagège, défend la diversité des langues face au poids d'une pensée unique, imposée par les lois du marché : « c’est-à-dire de la pensée qui a pour support l’anglais et qui est une pensée néolibérale, dont nous sommes tous les victimes, à commencer par les pays d’Occident, aussi ceux d’Asie du sud-est, à savoir des pays qui sont entiérement rangés sous la bannière du néolibéralisme. C’est-à-dire du profit à tout crin ; sans aucune considération d’ordre culturel ; sans aucune considération d’ordre humain, social... mais avec seulement un attrait pour le profit immédiat... »
Il veut bien sûr critiquer la domination du globish, pas de l'anglais, langue belle et difficile, s'insurger contre le tout-anglais, qui tend à devenir la norme, contre l'anglomanie, qui gagne tous les secteurs et qui étonnent nos cousins du Québec...

La maîtrise d'une langue ne produit pas seulement un plaisir, c'est aussi un moyen de résistance, comme le suggère A. Huxley :
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.

Lire ou ne pas lire, that is the question...

Revenir au plaisir du texte...c'est bien là l'essentiel.

(NB : Merci à Robin Guilloux, qui m'a inspiré)

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Israël: fuite en avant

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Israël: fuite en avant

_____Point de non retour?

De nouveau, Gaza 2008?

D'après Charles Enderlin, médecin et journaliste franco-israëlien, l'extrême droite israëlienne s'inspirant de Liberman et des ultra-orthodoxes, ayant actuellement le plus d'ascendant sur Netanayou, cherche à établir un point de non retour dans la processus de colonisation de la Cisjordanie, qui affecte déjà 60% du secteur.

____Les thèses de Jabotinsky fleurissent à nouveau au sein des groupes radicaux sionistes, religieux ou non. Là est la clé des nouvelles tensions actuelles, à la suite d'une succession de violences, pas seulement symboliques, dont Livni elle-même s'inquiétait.

Les négociations, c'est fini. C'était prévisible...

_____Personne de très sérieux n'y a jamais cru.. Elles ont avorté, comme c'était prévisible...Shimon Peres a montré que Tel-Aviv s'ingéniait le plus souvent à torpiller un accord en vue, comme s'il avait besoin d'ennemi pour justifier sa politique intérieure et son soutien à la colonisation en Cisjordanie, qu'il promet sans cesse d'arrêter, mais qui ne cesse de s'étendre, surtout en période de négociations. C'est ainsi depuis Sharon. L'impunité est toujours la règle.

Je veux vous dire ceci très clairement, ne vous en faites pas à propos de la pression américaine sur Israël, nous, les Juifs, contrôlons les États-Unis, et les Américains le savent.” disait cyniquement Ariel Sharon parlant à Shimon Peres, le 3 octobre 2001, rapporté à la radio Kol Yisrael.

______Au train où vont les choses, il n'y aura pas d'Etat palestinien, avouait Ziyad Clod, ancien négociateur à Annapolis. Quand vous ne négociez pas la paix, quand vous vous montrez sourds à toutes les injonctions de l' ONU, le résultat n'est pas étonnant: vous obtenez la haine.

« Les négociations auraient dû commencer par une décision de geler la construction des colonies. Mais nous avons pensé que nous ne pouvions l’obtenir à cause de la composition du gouvernement israélien, donc nous avons laissé tomber. » Interrogé par le célèbre journaliste Nahum Barnea, du quotidien israélien Yediot Aharonot, dans le cadre d’une enquête sur l’échec des négociations israélo-palestiniennes, ce responsable américain resté anonyme poursuit : « Nous n’avions pas réalisé que [le premier ministre Benyamin] Netanyahou utilisait les appels d’offres de construction dans les colonies pour assurer la survie de son propre gouvernement. Nous n’avions pas non plus réalisé que la poursuite de ces constructions permettait à des ministres de saboter de manière très efficace le succès des négociations. (...) Ce n’est que maintenant, après l’échec des pourparlers, que nous avons appris que ces constructions [de quatorze mille logements] signifiaient l’expropriation de terres à grande échelle. »

______Les diplomates américains font mine de découvrir la politique du fait accompli menée par Tel-Aviv et les effets destructeurs de la colonisation, alors que Washington détient les clés, économiques notamment, pour résoudre le problème.

La culture de la peur, depuis longtemps entretenue, dans ce pays en crise, très divisé malgré les apparences, sert les intérêts des ultra sionistes, qui ne veulent plus entendre parler d'un futur Etat palestinien.

_______Il y a en Israël une « individualisation » très forte lorsque des citoyens et des soldats sont enlevés ou tués. Les individus sont mis en exergue, les autorités mettent en avant leur biographie, on fait intervenir la famille, tout cela autour du thème : « Israël n’abandonne jamais un de ses citoyens et se mobilise pour sa sauvegarde ». Parallèlement, on met en avant l’idée que les Palestiniens, eux, n’ont pas ce même respect de la personne. C’est l’occasion de grandes célébrations nationales pour resserrer le lien au sein de la société, pour cultiver le thème de la menace permanente à laquelle devrait faire face l’État d’Israël, et donc de la nécessaire solidarité dont l’État doit bénéficier au sein de la communauté internationale.

La paradoxe de la situation actuelle est que les autorités sont plutôt dépassées par l’ampleur du phénomène d’identification aux victimes et des appels à la vengeance. Il y a eu le meurtre du jeune Palestinien, la police a été déployée pour tenter de protéger les Palestiniens. Fait rarissime : Nétanyahou a pris la parole pour appeler les Israéliens à la retenue.

Une situation créée de toutes pièces depuis des décennies, le meurtre de Rabin, cherchant une solution négociée, ayant constitué un tournant symbolique..

__Abbas est paralysé. Pour le Hamas, il n'y a pas d'autre option que la fuite en avant. Qu'on le regrette ou le condamne ou non.

Le problème de l'impossible réconciliation entre le Fatah et le Hamas, dont les velléités de réconciliation n'ont été qu'un leurre , n'arrange rien pour l'instant. Mais cette division convient parfaitement au gouvernement actuel israëlien, qui n'a eu de cesse de l'entretenir. La stratégie d'Israël est de repousser toute solution politique.

__C'est l'impasse d'un Etat devenu ethnocratique

Une fuite en avant dangereuse?...Il faut peut-être (un peu) relativiser, géostratégiquement parlant. Mais la relative modération du gouvernement israëlien peut ne pas durer.

_______Plutôt une nouvelle guerre pour rien, mais non sans victimes civiles, avec de possibles et graves dérapages, car se pose vite le problème: que faire après?

"...C’est une logique de rivalité où, du côté palestinien, les éléments les plus radicaux autour du Djihad islamique veulent à tout prix mettre fin au processus de réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Ils sont donc prêts à toutes les provocations pour pousser les Israéliens à surréagir, et ainsi contraindre le Hamas à rejoindre la lutte et entrer dans un schéma d’affrontement. C’est d’ailleurs tout le dilemme du premier ministre Netanyahou : il veut frapper, mais pas trop fort, si je puis dire. Car plus il en rajoute, plus il va remettre dans le jeu le Hamas et tous les groupes palestiniens, alors même que le Hamas est à son niveau historique le plus bas, en termes de soutien populaire et de proximité avec ses alliés à l’intérieur de la bande de Gaza ou à l’international. Or le fait que le Hamas soit au plus bas représente paradoxalement une chance historique pour Israël et son gouvernement de traiter avec le mouvement. C’est sans doute pour cela que le gouvernement israélien n’accepte pas par ailleurs le principe de la réconciliation entre le Hamas et le Fatah..."

____Sur le principe radical qu'il n'y aura pas d'Etat palestinien, l'avenir s'annonce bien noir. Israël joue contre son camp et compromet son avenir. Beaucoup d'Israëliens, souvent découragés, le savent...La force n'est pas une solution. _Hollande ne fait que conforter le récit isralien_

Comme le dit S.SandNous avions le devoir de privilégier la diplomatie, de ne pas commettre ce massacre de civils.” ______

- Israël se trompe de guerre à Gaza

- Likoud-Hamas: la guerre des monstres

- Israël does not want Peace

- Israël et le Hamas: ennemis ou partenaires? (*)

- Gaza : une opération bien orchestrée qui en cache une autre ? (**)

- Pourquoi l’histoire se répète

- Le piège de Gaza

- Netanyahou à nouveau dans le piège

- Les souffrances de Gaza: Noam Chomsky

- Il n'y a pas de solution militaire

- Le jeu trouble de l’Egypte

- Les partis pris du traitement médiatique

-Manifestation juive à N.Y.

- Que s'est-il vraiment passé pendant la guerre israëlo-arabe de 1948?

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Le bateau, l'homme et la mission

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Le bateau, l'homme et la mission

________ [Modestes pistes pour une recherche]

____ La frégate Hermione, dont beaucoup ignoraient l'existence, conduisit le marquis de La Fayette en 1780 rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance, dont on peut approfondir ici les causes et le contexte, sur fond de rivalités entre la France et l'Angleterre.

La révolte américaine fut un bon prétexte pour tenter d'affaiblir la puissance voisine.

En février 1782, alors que la guerre bascule en faveur des insurgés américains que Louis XVI soutient, la frégate regagne la France, selon Wiki

L' homme qui prit en main cette aventure, courageux et complexe, habile propagandiste, s'engagea moralement et physiquement dans les luttes contre l'occupation anglaise, finissant par rejoindre les proches de Washington.

_______A son retour en France, le Marquis poursuivit son activité, parfois ambigüe jusqu'au Trente Glorieuses. Il s'engagea courageusement aux côtés des révolutionnaires français, partisan de l'insurrection, mais s'attira vite une animosité populaire certaine, par ses positions finalement jugées trop modérées, louvoyantes, voire pro-royalistes. Toute son ambigüité peut se résumer dans son propos: : « Pour la révolution, il a fallu des désordres, car l'ordre ancien, n'était que servitude, et, dans ce cas, l'insurrection est le plus saint des devoirs ; mais pour la constitution, il faut que l'ordre nouveau s'affermisse, et que les lois soient respectées."

_______ Le chantier de la reconstruction est terminé

L'aventure continue, dans un tout autre contexte...

BON VENT!

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Vous avez dit Charles Martel?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Vous avez dit Charles Martel?

___ Il y a l'école et ses mythes

Il y eut Charles...Magne

Et le fameux Charles Martel

___ Non pas qu'ils n'existèrent pas

Mais ils furent bien instrumentalisés

Quand on refait l'histoire de l'histoire

___ Une victoire assez facile sur une razzia arabe...

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L'école et le numérique

Publié le par Jean-Etienne ZEN

L'école et le numérique

Demain, tous programmeurs!

A vos tableaux tablettes!

L'école doit être moderne, disent-ils...

On entend ce discours depuis les années 80 , où l'on a commencé à ouvrir l' école sur la vie, c'est à dire à tous les vents. Où elle s'est convertie à l'entreprise, jusqu'à en mimer l'esprit, où la culture de papa devait être délaissée au profit des technologies modernes, où les lettres devaient céder le pas à l'utilitaire, faire la place à la sacro-sainte communication...

Aujourd'hui s'ouvre l'ère du colonialisme numérique: la culture est au bout de la tablette. Foin des fondamentaux, des apprentissages de base! Place à la magie du numérique, qui sauvera le monde...et l'économie.

La maîtrise du langage écrit n'est plus assurée, jusque dans les facs et les écoles d'ingénieurs, l'orthographe de base est devenue une vieille lune, la lecture est en chute libre.

Et en voudrait prendre encore du temps sur le français qui a rétréci comme peau de chagrin, l'histoire, etc... pour enseigner le code informatique à l'école!

C'est un académicien qui le dit! " L'écolier français fera-t-il bientôt des lignes de code à côté de ses lignes d'écriture ? Dans un monde où l'ordinateur prolonge nos cerveaux, la capacité à programmer et plus largement à maîtriser ce qui se passe derrière l'écran est en train de créer une nouvelle élite. A eux les emplois de demain, certes, mais aussi l'usage plus intelligent des appareils courants. « L'informatique façonne le monde moderne. Il faut casser la frontière entre ceux qui sont capables de créer, et ceux qui resteront des consommateurs d'écrans », résume l'académicien et professeur au Collège de France, Gérard Berry...

Mais "Est-ce à l'école d'enseigner ces langages que l'ordinateur sait interpréter ? « Oui », répondent 87 % des parents interrogés par BVA pour Syntec Numérique dans une consultation rendue publique mercredi 21 mai. Le 14, un rapport d'information sur le « développement de l'économie numérique », signé par les députées Corinne Erhel (PS) et Laure de La Raudière (UMP), insistait déjà sur la nécessité d'« éveiller les élèves dès l'école primaire » et de créer « un enseignement dans le secondaire ». A cette convergence de plus en plus large s'opposent les tenants de l'idée que l'école ferait bien d'enseigner à lire et compter à tous ses élèves avant de se fixer d'autres missions… Fût-ce l'apprentissage de ce qui va devenir, selon certains, la langue universelle de demain..."

Donc, dès septembre, dès le primaire (pourquoi pas la maternelle?), avec des formateurs non formés, on fonce vers le nouvel eldorado de la connaissance, la nouvelle langue de Leibniz... en plus de l'anglais...et diverses matières dites d'ouverture...

Le ministre a de l'ambition, il envisage aussi "un grand programme en faveur de la filière industrielle française du numérique éducatif". D'ici 2020, "70% des élèves du primaire et de collège et 100% des enseignants" seront équipés "en PC-tablettes dotés de ressources pédagogiques numériques"

Avec la fin des notes sanctions, qui consacre l'effondrement de l'orthographe (normal, on ne fait plus que trois ou quatre dictées par an...), voici le début du numérique valorisant, qui abolira le traumatisme des mauvaises notes...

Le colonialisme numérique est en route, nouvelle illusion scolaire.

Vive la logique binaire et la pédagogie de la tablette!

____________ Ce coup de gueule lancé, qui ne relève pas d'un combat d'arrière-garde mené par un papi nostalgique du porte-plume, de l'encrier et du tableau noir, qui passe beaucoup (trop?) de temps devant son écran, l'école doit, bien sûr, dans une mesure raisonnée, intégrer les outils de son temps. Le numérique fait partie de notre horizon et il y a sur ce sujet bien des apprentissages à mener.

Puisque son usage commence de plus en plus tôt et de manière totalement anarchique, que peu de parents jouent dans ce domaine leur rôle de modérateurs et de pédagogues, il reviendrait d'abord à l'école d'apprendre le discernement dans l'usage culturel de l'outil informatique.

Apprendre à mener collectivement une recherche en privilégiant la réflexion critique à l'égard des sources où l'on se noie le plus souvent. Développer un sens aiguisé de l'exigence sélective pour mettre de l'ordre dans le désordre immense des données numériques, en évitant les habituelles dérives du copier-coller, hantise des prof de facs, etc...Il y a là-dessus beaucoup à faire, même si certains le font déjà.

Mais peut-on mener ce difficile et exigeant programme sans bases culturelles solides, sans (osons le mot!) une instruction digne de ce nom? L'esprit ne peut s'enrichir que sur des fondements déjà assurés.

Avant un plan informatique démesurément ambitieux, un plan pour sauver l'école de ses maux accumulés est la première des urgences....

Mais la rue de Grenelle, annexe de Bercy, est-elle encore capable d'entendre ce langage-là?

_____________

-Un point de vue par B.Stiegler

-Le net et ses pièges.

-Comment arriver au web3 critique?.

______

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Valls des régions

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Valls des régions

(Fin de) la Valls des régions.

Le découpage, c'est selon...

La partie était annoncée laborieuse.

Elle l'est plus que prévu. L'enlisement guette.

Les révolutionnaires de 1789-90 avaient été plus rapides et plus efficaces pour faire une réforme révolution d'une autre ampleur, au cas par cas, sur les ruines des anciennes provinces.

Tous les jours, ou presque, on a des surprises. Un jour c'est Martine qui ne veut pas de la Picardie, un autre jour, c'est le Centre qui ne veut pas être dépecé (Mais où s'arrête le Centre? __ Lors des débats au Sénat, Jean-Pierre Raffarin se réveille brusquement : « Que fait-on de la région Centre ? ». « Merci de vous en souvenir », lui répond Jacqueline Gourault (Loir-et-Cher), avant de balancer cette réplique d’anthologie :« La région Centre n’est pas une région où il ne se passe rien. » ___ )...

Comment s'y retrouver dans les multiples critères de regroupement administratif possibles? Va-t-on se résoudre à se rabattre sur la carte des fromages?...(*)

Le développement disproportionné de la région parisienne et son importance économique aux dépens d'autres bassins n'est pas la moindre difficulté et l'ombre du FN plane sur maintes tractations.

La carte des régions évolue encore (et encore)...

".. C'est le quatrième scénario de carte des régions examiné par le Parlement depuis le lancement de cette réforme des collectivités qui ambitionne de "transformer pour plusieurs décennies l'architecture territoriale de la République"...

Ce n'est pas la première fois que la carte des régions évolue via des amendements du Parlement. Dans un premier temps, le Sénat avait tout bonnement supprimé la carte pour manifester son opposition à la réforme. Puis, le projet voté en commission de l'Assemblée la semaine dernière prévoyait une région Nord-Pas-de-Calais inchangée et des fusions Picardie-Champagne-Ardenne, Limousin-Aquitaine et Centre-Poitou-Charentes..."

La guerre des chefs (-lieux) a bien lieu, à la gauloise. Comme celle des métropoles.

Où est la cohérence?

Certains comparent la découpe – proposée par le gouvernement, supprimée par le Sénat, rétablie et corrigée en commission à l’Assemblée, modifiée par les députés PS – au tracé des frontières en Afrique par les puissances coloniales...

________Faute d'avoir réfléchi longtemps à l'avance au bien fondé, à la possibilité, au coût d'une telle réforme, on est dans l'improvisation permanente et c'est in fine le prince qui charcutera tranchera, s'il le peut..

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EPR

Publié le par Jean-Etienne ZEN

EPR

Une "anomalie sérieuse" ...

...ou un désastre?

AREVA va pas.

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Dérapage portugais

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Dérapage portugais

Sainte mais grande piraterie

____ Qui compromet un peu plus l'avenir de ce pays, qui n'avait pas besoin de cela.

Il est parfois des banques qui ne sont saintes que de nom...

C'est toujours la tourmente et l'hémorragie sociale à Lisbonne.

__ Au-delà de la paupérisation et de la souffrance sociale d'un pays, c'est l'exode massif de sa population qui traduit tout le mal-être de la société portugaise face à l'austérité. Soixante-dix mille Portugais quitteraient le pays chaque année pour l'OCDE, 120 000 pour le gouvernement. Quelle que soit l'origine des chiffres, ils font état d'une véritable hémorragie, signe que le pays se vide de ses forces vives. Un exode qui n'est pas sans rappeler celui des années 70 sous la dictature lazariste, un traumatisme encore présent dans tous les esprits. Au total, on estime entre 300 000 et 700 000 le nombre de Portugais qui auraient émigré depuis 2011. Une hypothèque sur l'avenir d'un pays qui voit partir toute une génération de jeunes, le plus souvent diplômés.

___ La rigueur se porte bien, l'évasion fiscale mieux encore..

Plus dure sera la chute...si chute il doit y avoir encore.

__ L'Esprit (Espirito) n'a pas inspiré l'élite portugaise et la sainteté (Santo) n'est pas d'actualité...

__On est plus proche de la finance criminogène que de la saine gestion bancaire, qui ne fait pas que dysfonctionner...

De l’évasion fiscale à grande échelle en somme, qui puise son modèle dans les méthodes de la célèbre banque suisse UBS. D’anciens cadres de l’institution helvète se retrouvent d’ailleurs à la tête du réseau portugais, Michel Canals en particulier, en charge du convoi des fonds. Un long voyage. De Lisbonne à Zurich, Genève puis au Cap Vert où l’argent arrivait sur un compte de la banque BPN (Banco Português de Negócios) avant d’être rapatrié au Portugal sur les comptes d’une autre banque, la BCP. D’importants mouvements, dans différents établissements qui n’ont curieusement pas immédiatement éveillé les soupçons des autorités de régulation.

____ Une affaire grave et sans précédent

Aujourd'hui, il est difficile de connaître l'impact que les prochains scandales à propos de la gestion de la banque auront sur l'économie portugaise. Néanmoins, cité par I, l'analyste Pedro déclare : "Une situation de ce type dans une entreprise cotée en Bourse – la BES a été la plus grande banque du pays en terme de capitalisation boursière cette année – affecte l'image de toutes les autres entreprises." Après l'annonce de la hauteur des pertes de la BES, le titre a perdu 26,6% dans la matinée, devenant ainsi la plus grande chute de tous les temps d'une action à la Bourse de Lisbonne.

C'est bien sûr l'Etat qui va opérer le renflouement, pour éviter l'effondrement de ce qui reste de l'économie nationale, voire la contagion aux autres pays.

Mais quelles poches l'Etat va-t-il faire? La nouvelle Bad Bank va-t-elle laver plus blanc?

"...Les actionnaires et créanciers non prioritaires de Banco Espirito Santo seront appelés à « assumer les pertes » découlant « d'une activité bancaire qu'ils n'ont pas suffisamment contrôlée », a prévenu dimanche le ministère des finances du Portugal. Parmi les actionnaires figure, avec une part de 14,6 %, le groupe français Crédit agricole, qui devra dévoiler l'ampleur des dégâts lors de la présentation de ses comptes mardi..."

___ There is no alternative, disent-ils...

Comme disait un ancien directeur de la Banque Mondiale:

"Les banques sauvées grâce à l'argent public se retournent vers ceux qui les ont sauvées en disant: payez vos dettes! Leur arrogance est inacceptable " (J Stiglitz)

Plus que des ravalements de façade, on attend encore une Nuit du 4 Aout dans le domaine des féodalités financières. ______

-L'avis d'un banquier

-Finances et relations politico-médiatiques au Portugal

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Un mal étrange

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Un mal étrange

__ Un mal qui répand la terreur...

Pire que la peste!

___ Il faut le vivre pour pouvoir en parler.

Un mal qui vient de loin...sur lequel la volonté n'a que peu de prise. La phorophobie...

___ Tout petit déjà, je pâlissais à la vue d'un képi, de la casquette du facteur ou du chef de gare.

Il a fallu me contraindre pour entrer en CP. Je traînais les pieds.

L'école me terrorisait. L'instituteur faisait partie de mes cauchemars.

Toute perspective d'examen me nouait les entrailles.

___Pour mon service armé, j'ai franchi à reculons la porte de la caserne et j'évitais les gradés autant que je pouvais. Les galons m'épouvantaient.

Tout ce qui me poussait en dehors du cocon familial me causait une angoisse indicible.

Le jour de mon mariage tant redouté, j'ai bafouillé devant un maire un peu désemparé.

Entrer dans un bureau de poste pour acheter des timbres me demande encore un effort inouï.

___Toute démarche administrative me donne des boutons.

Un passage en préfecture me fait blémir et perdre mes moyens.

Quand je croise le maire de ma commune ou l'un de ses agents, je change de trottoir en baissant les yeux.

Une simple visite médicale renforce mes symptômes. Mon médecin s'interroge toujours sur mes tremblements.

___La clinique me panique

Malgré mes scrupules et mon honnêteté reconnue, il m'est même arrivé d'oublier de payer mon loyer.

La simple vue d'un formulaire me glace le sang.

__________ Mais par dessus tout, le simple fait de penser à mon percepteur me terrorise.

La feuille d'impôts est ma hantise. Je la remplis toujours la veille de l'échéance, la peur au ventre, y passant des heures interminables, avec la crainte permanente d'oublier une pièce essentielle.

Le plus dur (qui dira combien j'ai souffert!), ce fut d'aller un jour à l'hôtel des impôts pour réparer un oubli signalé:une prime de 50 euros non reportée sur ma déclaration. Il faut dire que la peur affecte sérieusement ma mémoire. (*)

J'en tremblais et je perdais ma voix. C'était si sérieux que je dus prendre un repos de quelques jours.

Je sais, c'est con, mais c'est comme ça. J'ai beau me raisonner, croyez-moi, c'est dur! Personne ne me comprend, même mes proches. En matière de pathologie, la condamnation n'est pas de mise.

Ce mal porte un nom, je viens de l'apprendre de la bouche même d'un compagnon de souffrance, n'en déplaise à certains spécialistes médiatiquues mal informés: "phobie administrative"

____ Je sais maintenant que je ne suis pas le seul à souffrir de cette pathologie funeste, cette maladie virale . Merci Thomas!

Cela me soulage (un peu)...☺

(*) On peut maintenant faire un déclaration de phobie administrative

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