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Touche pas à mon Europe!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

    Un tabou?

                                 Les négociations en cours dans l'opposition se heurtent sur la question de l'Europe. Non pas sur le principe de l'intégration en elle-même, qui ne fait pas problème, mais sur les modes de fonctionnement et notamment la ligne néolibérale suivie par Bruxelles.  Ce ne serait pas la première fois qu'un certain nombre de dogmes seraient contestés, depuis De Gaulle, P. Seguin, JP Chevènement et les nombreux opposants au traité de Maastricht si contesté. Même J. Delors n'a pas ménagé des critiques, reconnaissant pudiquement des "erreurs"... Adhérer à l'Europe peut se comprendre de bien des manières: il y a les dévots inconditionnels et les critiques légitimes d'une institution qui n'a pas jusqu'ici toujours tenu ses promesses. Oui à l'Europe, mais quelle Europe? toujours en gestation en s'élargissant...  L'unanimité n'est pas au rendez-vous entre les minimalistes, adorateurs du libre marché et les fédéralistes, attendant  un problématique (ou fantomatique) Etat unique au détriment des souverainetés nationales destinées à s'effacer pleinement.. Sans aller jusqu'à un frexit, une prise de distance par rapport au carcan juridique de Bruxelles est possible et nécessaire, comme une distance par rapport à l'hégémonie de fait de l'Allemagne


                                             __ Il y a bien des choses à modifier dans la gestion européenne?  C'est un fédéraliste convaincu qui le dit, en dénonçant ses failles et ses tares, mais sans remette en question l'idéologie qui sous-tend la construction, l'arrimage atlantiste originaire. __ Emmanuel Macron dénonçait (sur Europe 1) “cette Europe ultralibérale”“qui ne permet plus aux classes moyennes de bien vivre”L'UE n'est pas un club où le libre marché est la loi suprême. __L'idéal des fondateurs était un peu plus ambitieux. Les institutions européennes sont un chantier, qu'il importe de faire évoluer sans tabou, les citoyens devant être partie prenante dans ce chantier permanent. Dire que l'Europe tourne rond serait mentir. Son autonomie par rapport à l'oncle Sam fait encore largement problème. Il est temps de redynamiser, de réinventer des institutions à bout de souffle.   J. Delors est lui-même aujourd'hui moins en phase avec lui et avec la ligne de la Commission, du moins en parole: "Je refuse une Europe qui ne serait qu'un marché, une zone de libre-échange sans âme, sans conscience, sans volonté politique, sans dimension sociale. Si c'est vers ça qu'on va, je lance un cri d'alarme...  Le modèle économique européen doit se fonder sur trois principes : la concurrence qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit."... disait-il...Mais la réalité est loin des déclarations d'intention. La concurrence (libre et faussée!) fonctionne bien, merci!. Manquent les deux derniers principes... Y'a encore du boulot!                                                                                                                                    On ne s'étonnera pas donc qu'aujourd'hui on remette le projet sur le chantier..  Mais jusqu'où?...  ________

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Too big to fail

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Hypothèses pour demain
                                    Trop énorme pour sombrer...
      ...Disait-on des très grosses banques pendant la crise de 2008.
         Les Etats ne pouvaient que les soutenir, car leur importance était telle dans l'économie que leur effondrement auraient entrainé celle de pans de production d'importance et de manière massive. Donc il fallait les sauver, quelles que fussent leurs erreurs et leurs fautes, dans une économie où la finance avait pris le premier plan.
    Toutes proportions gardées, on peut dire la même chose de la chute des économies actuelles, bien que les causes soient complètement différentes, sans oublier que beaucoup de banques ne sont pas si  solides que cela, à commencer pas la Deutsche Bank, et qu'il faudra peut-être dix ans pour se relver.


    Il faut sauver l'économie, c'est une évidence, ainsi que ses fondamentaux. C'est déjà en route, ça se discute encore au niveau d'une Europe qui semble sortit de sa torpeur et de ses égoïsmes. Mais pour combien de temps le mot d'ordre "quoi qu'il en coûte" pourra-t-il tenir?
   Sauver l'avenir ou le changer, en réorientant l'économie et en inventant de nouvelles productions porteuses d'avenir: un immense défi nous attend, mais personne n'est sûr qu'il soit réussi dans ses grandes lignes, tant sont grandes les forces qui tiennent au monde d'avant, tant l'Etat a perdu de pouvoir pour mettre le pays sur de nouveaux rails, même s'il se fait pour un temps stratège. Macron n'est pas Roosevelt.
  Nous sommes à un point de bascule où tout peut devenir possible et où il est difficile d'anticiper quoi que soit, même s'il n'est pas interdit d'espérer. Mais sans trop rêver. L'urgence crée la nécessité, mais elle peut être aussi pleine de risques...
  Comme dit un analyste, dans une approche très ambivalente:  
          ".... Pour que ce monde d’après advienne, il faudrait une modification substantielle des fondamentaux de notre mode de vie et de notre modèle de développement économique. Et, disons-le tout de go : ces dimensions ont peu de chance d’évoluer en profondeur.

Non seulement parce que nos sociétés ont une inclination naturelle à l’inertie, mais aussi parce que notre système économique mondialisé est en quelque sorte devenu… « too big to fail » (trop gros pour échouer).   Cette expression, employée à l’origine pour les banques, traduit l’idée que la chute d’une organisation aura de telles répercussions que les pouvoirs publics ne peuvent plus se permettre de la laisser disparaître, quelles que soient ses difficultés.    Osons une rapide analyse articulée autour des principales catégories d’agents et de quelques exemples emblématiques qui semblent indiquer que c’est désormais l’ensemble du système économique mondial, qui n’a jamais été aussi interdépendant, auquel on peut dorénavant accoler l’étiquette « too big to fail ».   Résultante logique de plusieurs décennies d’accélération sur le front de la mondialisation économique et de la libéralisation des échanges commerciaux et financiers, jamais dans l’histoire nos économies n’ont été aussi interconnectées. Les chaînes de valeur sont fragmentées à l’échelle de la planète, les dettes publiques et privées sont toujours plus largement détenues par des intérêts étrangers, le prix des matières premières se détermine sur des marchés financiers globalisés, et les grandes entreprises visent un marché d’emblée mondial, et ne réalisent plus qu’une faible part de leurs activités dans leurs pays d’origine.   Ce niveau d’intrication inédit a rendu les grandes économies mondiales plus interdépendantes que jamais. Ainsi, la crise sanitaire de la Covid-19 nous a privés de nombreux biens de consommation dont une part substantielle du processus de production se trouve délocalisée à l’autre bout de la planète.    Réjouissons-nous toutefois. C’est parce que nos économies sont interdépendantes et que la crise sanitaire n’a épargné aucune d’entre elles que nous ne devrions pas connaître, même au plus fort de la crise économique qui se profile, une récession aussi forte qu’elle n’aurait pu l’être.    En effet, l’ensemble des États et des banques centrales ont décidé, dans des temps record, des injections massives de liquidités pour soutenir l’économie, en s’affranchissant d’ailleurs de tous les dogmes de maîtrise des déficits publics qui ont guidé leurs politiques ces dernières années.    Certes, des asymétries existeront, et certains États étant plus durement touchés que d’autres manipuleront le levier budgétaire avec moins de parcimonie. Mais dans l’ensemble, à la sortie de la crise sanitaire, les grandes économies de ce monde se seront davantage endettées… auprès d’elles-mêmes, de leurs populations, et d’investisseurs étrangers. Et le bilan de la plupart des banques centrales sera hypertrophié....      Bien naturellement, cette analyse pourra être interprétée selon le prisme du réalisme par certains, de la dystopie pour d’autres. Comme toute vision prospective un rien provocatrice, elle n’a pour autre objectif que d’ouvrir le champ des possibles, de heurter nos imaginaires et d’inviter à l’introspection et la réflexivité.    Il n’y a pas de fatalité à ce que nos sociétés, que nous avons présentées comme profondément enclines à l’inertie, reproduisent à l’identique les schémas du passé.    Mais, c’est précisément parce que les forces de rappel sont multiples et puissantes, qu’aucun changement structurel majeur ne pourra advenir sans un élan volontariste partagé entre les sphères politique, entrepreneuriale, et citoyenne. Le « monde d’après » sera ce que nous déciderons d’en faire, collectivement. Pour le pire, mais peut-être bien, pour le meilleur....."
                                            __________________________________
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Course aux armements: le rebond

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Il y a de quoi réjouir le états-majors et les marchands...mais inquiéter le citoyen                                                                                                          Comme  avant 1914, mais dans des proportions immensément plus importantes, une nouvelle course s'engage, disproportionnée, qui ne poura être que ruineuse. Les dépenses militaires explosent de par le monde, en dehors de toute "logique" de guerre, au delà du pensable. Sans doute par fidélité à la maxime si tu veux la paix, prépare la guerre..., comme on l'enseignait dans les écoles de guerre. On est loin des exigences minimales et, depuis longtemps, de l'évidente nécessité de se défendre le cas échéant..                                       ____Ne demandez pas comment vont les affaires dans l'industrie de l'armement. Tout baigne...                  "...Les dépenses militaites ont pour la première fois dépassé 2 000 milliards de dollars dans le monde pour atteindre 2 113 milliards de dollars (environ 1 947 milliards d’euros), en progression de 0,7 % en terme réel par rapport à 2020, dont la moitié pour les membres de l’OTAN. Les cinq pays les plus dépensiers par ordre décroissant (Etats-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie) représentent 62 % du total – avec une domination américaine écrasante...."     C'est la septième année consécutive que l'accélération se poursuit. Le conflit ukrainien aura sans aucun doute un effet multiplicateur.   

 

                                       Le complexe militaro-industriel US, dont mettait en garde Eisenhower à son époque (« Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. »— Extrait du discours de fin de mandat du président Eisenhower, 17 janvier 1961)...n'est pas près de faire faillite, comme le reconnaît cyniquement une industriel du secteur: «....Je ne m’excuse (donc) pas pour cela. Je pense qu’une fois de plus, nous reconnaissons que nous sommes là pour défendre la démocratie et le fait est que nous finirons par en tirer un certain bénéfice au fil du temps. Tout ce qui est expédié en Ukraine aujourd’hui, bien sûr, provient des stocks, soit du DoD [le ministère de la Défense], soit de nos alliés de l’OTAN, et c’est une excellente nouvelle. Nous finirons par devoir les réapprovisionner et nous en tirerons un avantage pour l’entreprise au cours des prochaines années.»                                                                                                                           L'Allemagne elle-même sort du grand tabou et attend d'être approvisionnée par Washington, dont les stocks sont abondants, malgré les gâchis irakien et afghan. Berlin a fait ses choix...à ses risques et périls. La solidarité européenne attendra. La nouvelle logique de guerre en Europe n'a rien pour rassurer, face à l'ours de Moscou qui continue son chantage au pire. Berlin s'interroge sur ses orientations passées...                                        En tous cas, les affaires tournent et le monde continue d'être sur une pente dangereuse, bien au-delà des simples nécessités défensives du moment, pour le plus grand bonheur des marchands. Ah! Dieu que la guerre est jolie...😱______________

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Vertueuse Allemagne?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Pendant ce temps-là les affaires continuent...
                                                  Depuis que le pays d'Angela a adopté le modèle anglo-saxon de développement ultra-libéral et financier, il y a bien des dysfonctionnements qui se sont introduits dans ce que certains continuent d' appeler le "modèle allemand" et son mercantilisme discutable.

        Après l' affaire de la Grèce où Schaüble s'est impliqué à fond pour faire un exemple, après les "déboires" de la Deutsche Bank, qui continuent, celle de VW...une nouvelle affaire met Berlin en émoi. Et pas une petite. Elle risque d'ébranler un moment le monde des affaires. Comme si rien n'avait été retenu de certains scandales retentissants de la dernière crise. Une maison si "sérieuse..."
     On se souvient de l'affaire à peine croyable de Enron aux USA et de ses conséquences.
Un "désastres complet" disent certains experts, qui ont cru sans doute naïvement que le ménage avait été fait dans le monde des groupes bancaires et assuranciels, après les constats amers de 2008
       "...S'ajoutant aux affaires du Dieselgate chez Volkswagen ou de malversations chez Deutsche Bank, la chute de ce prestataire de services financiers sur le segment en plein boom des paiements électroniques - concurrent d'entreprises comme le français Worldline, le néerlandais Adyen ou l'américain Square - jette une ombre sur la réputation de sérieux et de solidité économique de l'Allemagne.    Cette affaire est "un désastre complet", s'est exclamé lundi Felix Hufeld, président du gendarme financier du secteur, la BaFin...."
   Une enquête est menée. C'est bien le moins. Ce sont les clients modestes qui risquent d'en subir les conséquences redoutées.
     Cela jette une ombre sur la réputation de sérieux et de solidité économique de l'Allemagne.
C'est l'autorité de supervision financière qui est surtout dans le viseur. Il ne suffit pas de dire que c'est une "honte" après coup. Ce n'est pas une affaire morale. c'est d'une autre nature....et cela interroge encore plus sur la réalité ou la solidité des mécanismes de contrôle voulus, du moins officiellement, dans les années qui suivirent le choc de 2008.
       Plus jamais ça, disait Nicolas. Mais quel pays est à l'abri, si l'on fait confiance ainsi aux marchés financiers et à leur supposée  fonction régulatrice?
                                                      ___________________________

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Voiture électrique: le rêve?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

On en parle (encore) __ L'électromobilité: un pari risqué.

             Ce serait une illusion de croire que la généralisation encouragée de la voiture électrique pour demain et pour tous serait la voie idéale pour sortir de nos dépendances traditionnelles et  des effets nocifs sur la nature et la santé des énergies traditionnelles..      . Le remplacement d'un système par un autre, voie dans laquelle s'engagent la plupart des grands constructeurs, sous l'incitation des pouvoirs politiques, s'avère être une impasse. Il est probable, dans l'état actuel de nos connaissances, sauf sauts technologiques possibles, que la production des moyens de locomotion ne pourra rester que marginale. Si l'on en croit un nombre d'experts non lobbyistes, la généralisation du déplacement tout-électrique ne peut être qu'un mythe donnant bonne conscience. Il n'y a pas de voiture propre


                                                                                                      La publicité devient envahissante: tout pour la voiture électrique, la voiture de demain!... La percée semble irrésistible. le climat va y gagner, la "voiture propre" est en route, en attendant les autres moyens de   locomotion...  Mais est-ce vraiment LA solution? L'euphorie est-elle justifiée? A t-on bien mesuré les tenants et les aboutissants de la nouvelle voie présentée comme salvatrice, voire miraculeuse? Rien n'est moins sûr quand on se penche sur le problème et que l'on y regarde d'un peu plus près...La généralisation des moyens de locomotion "tout électrique" ne peut être qu'un rêve, même paré de toutes les vertus.  Il va falloir d'urgence renoncer à un engouement naïf et repenser tout le problème.                                                                                                                                                            Comme le remarquent plusieurs spécialistes, il y a le problème, en amont, des "terres rares", de leurs conditions d'exploitation, qui rend le problème de la " propreté" pour l'instant plus qu'aléatoire....En plus des problèmes de dépendance qui ne manqueront pas de se poser. Il y a une part d'illusion à s'engager tête baissée sur une voie qui semble convenir à tous ceux qui alertent sur les périls climatiques.                                                                         _________"...Le tout-électrique ne diminuera le total des émissions de GES [gaz à effet de serre] que de moins de 1 % par an, avec un impact nul ou presque sur la santé. En France, les transports sont responsables du tiers des émissions de GES. Au sein des transports (route, aérien, maritime, rail), la route est responsable de 75 % des émissions. Il y a actuellement un million de ventes de voitures neuves 100 % électriques dans l'Union européenne (UE), ce qui représente 7,5 % du total des ventes. Il s’agirait donc de passer à 15 millions de véhicules électriques vendus annuellement en 2035. Remarquons d’emblée que l’interdiction des voitures neuves à moteur thermique ne changera pas grand-chose en termes d’émissions car les 300 millions déjà en circulation dans l’UE ne seraient pas concernés. En outre, le secteur sensible du fret, qui représente le quart des émissions de GES de la route, a été « sagement » évité par la Commission.    « Les politiques qui prennent ou cautionnent de telles décisions négligent totalement l’impact environnemental désastreux de la production des batteries et de leur fin de vie. »   Ceci d’autant plus que le « zéro émission » des véhicules électriques avancé par la Commission et repris par les pseudo-écologistes est un mythe qui néglige, volontairement ou non, qu’il faut fabriquer les véhicules électriques, recharger leurs batteries avec de l’électricité, puis les recycler. Or, chacune de ces étapes consomme de l’énergie et produit des émissions ! Un site indépendant, développé par le Luxembourg Institute of Science and Technology, indique modèle par modèle le niveau des émissions, tant pour les véhicules thermiques que pour les électriques : on constate qu’à puissance équivalente, sur l’ensemble de leur cycle de vie, les émissions de GES des véhicules électriques, si elles sont évidemment inférieures, représentent tout de même entre 25 % et 50 % de celles d’un véhicule thermique. Et pour les hybrides, les émissions sont logiquement plus importantes. Dès lors, reprendre le mythe du « zéro émissions » des constructeurs, du « c’est bon pour la planète » des écologistes à courte vue, est une tartufferie. Ce faisant, l’État et la Commission tendent une perche aux constructeurs automobiles qui trouvent une occasion inespérée de se repeindre en « vert », notamment Volkswagen, compromis dans le Dieselgate, un scandale de présentation frauduleuse des émissions polluantes, dont il est piquant de constater la communication durant l’Euro de football sur le thème « Way to zero », « la route vers le zéro émissions » (sic).                                                                        De plus, l'impact est nul sur la qualité de l’air : du fait de ces émissions non nulles, et compte tenu du stock de 300 millions de voitures thermiques et de l’exclusion des transports routiers, même si les 15 millions de véhicules neufs vendus à compter de 2035 sont électriques comme l’escompte la Commission, les émissions du secteur routier ne diminueront que de 2 % par an. Et l’impact sur le total des émissions de GES sera lui inférieur à 1 % !..."                                                    Les politiques qui prennent ou cautionnent de telles décisions négligent totalement l’impact environnemental désastreux de la production des batteries et de leur fin de vie. En effet, une seule voiture électrique exige de 250 à 600 kg de batteries de type « Lithium-ion », et en moyenne 400 kg ! Par simple multiplication, rien que pour les 15 millions de voitures neuves escomptées en 2035, il faudra produire… 6 millions de tonnes de batteries par an ! Et si les 300 millions de voitures sont remplacées par de l’électrique, il faudra donc produire 120 millions de tonnes de batteries !                                                          Sans oublier non plus l’électronique embarquée pour gérer l’énergie, bien plus présente que dans un véhicule thermique. J’ai déjà relevé l’impact écologique exponentiel des batteries et composants électroniques des téléphones portables et du tout-numérique lié à l’extraction des terres rares et métaux lourds qu’ils contiennent : jusqu’à une tonne de terre concassée pour un seul gramme de matériau utile. C’est le cas des principaux composants des batteries - cobalt, lithium, manganèse, nickel, graphite…- dont les procédés d’extraction sont très gourmands en eau, stérilisent les sols et polluent durablement les eaux, provoquant de graves affections. Et les éventuelles innovations technologiques espérées avec les condensateurs seront tout aussi polluantes.                          Dit autrement, pour améliorer de quelques pourcents la qualité de l’air des Européens, on s’apprête à provoquer une pollution majeure ailleurs. Ainsi de la Chine, qui accapare les deux tiers de la production mondiale de batteries, avec le respect de l’environnement que l’on sait, ou de la République démocratique du Congo dont les terres sont définitivement retournées et concassées pour extraire le cobalt. Mais pour nos « modernes » tartuffes, qu’ils soient à la Commission, au gouvernement, à la mairie de Paris ou « écologistes » autoproclamés, l’essentiel est que cette pollution ne se produise pas sur les quais de Seine...."   _______________

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Quand sautent les boulons

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Des boulons et des vices.

                                Etre statufié. Un idéal longtemps revendiqué par les "grands",  une longue tradition historique pour se rendre visible longtemps, pour assurer un présence mémorielle auprès de la longue suite des vivants. Revendiquer un peu d'immortalité, en quelque sorte; depuis les pharaons jusqu'à Foch, en passant par Napoléon. Se retrouver aux yeux du public comme un symbole de permanence, en quelque sorte hors du temps, toujours dans les mémoires, quitte à devenir un mythe idéalisé.

 

   Certains sont devenus de marbre ou de fer sans l'avoir voulu, du fait d'une reconnaissance plus ou moins tardive, venus de tous les horizons historiques: on ne mettra pas sur le même pied Montaigne, Pasteur...ou Bugeaud, Ceaucescu..
                                     Ce n'est pas très difficile de faire tomber une statue. Surtout à plusieurs. Surtout quand le ressentiment est fort vis à vis de ce qu'elle représente, réellement ou dans l'imagination populaire, à un moment donné de l'histoire. Les statues de Staline et autres n'ont pas résisté longtemps après la chute du Mur.  Good bye Lenin rappelle ces moments.
     Il y a des fois où cela se justifie assez bien de faire tomber ce qui était l'objet d'un culte imposé. Cela l'est moins quand rien de marquant ne le justifie. Ce peut être un acte politique fort, symbole de transformations profondes. Mais aussi un acte assez peu légitime, surtout longtemps après, surtout quand il y a erreur sur la personne, son véritable rôle, sa vraie nature. Quand la mémoire s'emballe ou se trompe de colère, faute de connaissances et de contextualisation, en référence à des luttes présentes.
   L'histoire officielle se trouve parfois mise à mal dans l'assaut contre certaines figures statufiées, mais le défaut de mémoire, l'aveuglement dû à la colère présente peuvent aussi être impliqués. Parfois jusqu'au vandalisme sans retenue. Des actes cathartiques qu'on peut facilement expliquer. Malgré les efforts parfois tardifs de pédagogie:
     "...Le déboulonnage est une façon de transformer le sens des statues mais ce n’est qu’une façon parmi d’autres. La ville de Bordeaux, qui a été un port négrier français, vient d’installer des éléments explicatifs sur les plaques des rues qui portaient le nom de philanthropes de la ville qui avaient par ailleurs participé activement à la traite des esclaves. Cela s’est fait à l’aide d’une commission qui a regroupé des associations, représentants politiques, chercheurs, anthropologues, sociologues ou historiens. Cette réflexion a même abouti à la création d’une nouvelle statue, celle de l’esclave Modeste Testas, qui représente la souffrance des esclaves..."
    La frénésie moralisante n'est pas toujours la meilleure des choses. Rebâtir une mémoire juste et complète est l'oeuvre la plus utile et la plus urgente. Pour éviter l'anachronisme et les confusions. Pour cause de lectures problématiques de l'histoire.
          L'histoire à l'épreuve de la rue n'est pas toujours la plus nuancée...C'est une euphémisme.
                                _____________________________________________________
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Mots et maux

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Suspect...

__ Enfin!

__ Ouf!

__ Etrange...

__ Possible

 __ A-hu-rissant!

__ Scandaleux

__ Fantasmes

__ Influence

__ Repli

__ Alerte!

__ Reddition?

__ Apocalypse?

 

__ Profs

__ Cadeau!

__ Spin Doctor

__ Craintes et tremblements

__ Prisons: pousser les murs. Encore... __________________

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