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Il roule, mais philosophiquement

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Il n'est pas pourtant un petit rouleur, Guillaume

                Un cas.  8° au dernier Tour de France quand même! La compétition, il est tombé dedans très petit. Se dépasser lui-même est son défi, sans avidité de gloire à tout prix, sans souci de vedettariat, sans animosité au sein du peloton. Il est juste régulier, sans gros coup d'éclats.  On parle à peine de lui. Quand il n'est pas sur son vélo, il est dans les livres, s'imprégnant de la pensée de Nietzsche, le philosophe du dépassement. En roulant, pas de théorie, il "pense avec son corps", il pratique la sagesse de l'effort, parfois jusqu'aux limites. Un rare mariage entre pédalage et spéculation    . Et ça roule...    Il aime "juste rouler"...

             On dit que Socrate marchait beaucoup dans les rues d'Athènes, et, à l'occasion d'une discussions de rencontre, il lançait mine de rien ses interlocuteurs sur des sujets qui n'étaient pas au niveau des pavés:   Qu'est-ce que la vérité? la justice? la beauté?..ces questions surgissaient d'elles-mêmes au bout d'un certain temps, pas toujours résolues, mais au moins mieux posées.
  Sans en avoir l'air, il pratiquait une certaine ironie bienveillante et pédagogique, propre à déstabiliser son interlocuteur et à l'aider  à reconsidérer son point de vue, surtout par des interrogations orientées provoquant le doute et la remise en question.
      Certes, la machine vélocipédique n'était pas encore d'actualité, qui aurait pu aider le futur exclu de la cité à étendre son pouvoir d'influence.
   Karl Drais et les autres viendront plus tard, avec leurs machines à évasion, à rêver, à s'auto-propulser vers d'autres horizons.
 Si Platon aussi réfléchissait pedibus cum jambis,  pour le cyclosophe Guillaume Martin, graine de champion, le guidon et la pensée sont compatibles. La pensée lui vient en roulant, même à fond la caisse.
 Certains autres en font aussi une machine à penser et à équilibrer les émotions, à activer les neurones.
      Le vélo, c'est tout bon.
                           Et c'est bon pour tout et pour tous
                                   La cardiologue vous le dira, l'écologiste aussi, sans parler de l'urbaniste avisé. La bagnole n'a plus d'avenir en ville.
    Mais ça sert aussi à régénérer les neurones, à stimuler la pensée, et finalement à tourner rond.
 Suffit pas d'en parler.

 

   Du moins si on ne joue pas son Amstrong ou Pantini, certaines substances à l'appui.
     Pour un philosophe, ça va plus loin, ça aide à mieux penser et à aller à l'essentiel. Ça génère une attitude d'esprit particulière et souvent des idées neuves surgissent en roulant, re-cyclant celles qui, usées, sont un poids pour l'esprit, une inertie épistémologique.
  Déjà Socrate l'aurait dit...si l'on en croit Francis, qui voit dans la pratique cycliste plus qu'une passion possible, mais aussi un entrainement à la pensée renouvelée.   Sans être un super-champion. Si on ne reste pas la tête dans le guidon.
  Le vélo peut aider à réconcilier le corps et l'esprit, la théorie et la pratique et à stimuler une certaine sagesse du corps, les deux étant interdépendants, comme le reconnaissait Nietzsche.
      Mais on peut avoir aussi le nez dans le guidon, devenir une machine roulante obsédée par la performance, c'est possible aussi.

         Guillaume est plutôt dans la lignée d’Alfred Jarry, Jules Renard, Cioran ou encore Maurice Leblanc, grands écrivains cyclistes, Bernard Chambaz allie dans cet essai souplesse des mots et ressort de la pédale. Mouvement, espace, durée, effort : tous les amateurs, passionnés, fous de vélo, trouveront au fil des réflexions de l’auteur de quoi réfléchir à leur tour sur des notions pour eux bien concrètes. Car détrompons-nous : le vélo n’est pas détaché des idées ! De concept en concept, convoquant avec espièglerie les plus grands philosophes – Heidegger, Kant, Spinoza ou encore Husserl –, Bernard Chambaz dévoile une autre facette du vélo : celle d’un objet qui prolonge notre être et nous donne à penser....
      
 Et il a des émules, comme Eric Fottorino, qui dit justement: le vélo est un jeu d'enfant qui dure longtemps. Même comme ancien directeur du Monde. Il n'y a pas que des bourrins ou des Texans cow-boys sur le Tour, qu'on l'aime ou pas.
                      Il roule et il pense. Plus ou moins bien, mais il le fait:
          Même si c'est souvent, à un certain niveau, penser ou panser.  La chute n'est pas exclue. Mais il faut savoir aventurer sa vie, comme disait un certain penseur.
      L'expérience intime du vélo nous ramène à Descartes: pedalo, ergo sum...
        Il n'y a pas que la santé et le loisir qui comptent. Depuis le début, la petite reine occupe souvent la pensée des hommes.
       Comme disait l'autre: Quand je pédale je tourne rond...

          Qui veut penser plus loin ne ménage pas sa monture...

_______ On peut le trouver ici ou ici.  ou ...
                   ___________________________________________

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Varia

Publié le par Jean-Etienne ZEN

1.__ Relocalisations nécessaires 

2.__ Tribalisme et clanisme

3.__  Accord en trompe l'oeil?

4. __ Portables en question

5. __ Défaut de paiement?

6.__ Uber et Manu

7.__ Réticenses allemandes

8.__ France en miettes

 

9.__ Journalisme de cour

 

10.__Le niveau baisse

11.__ Ne pas recopier!                 

12.__ Trafic humain

13.__ Pha-ra-o-nique!

14__ Pauvre Google!

15.__ Exigences européennes

16.__ Un génie?                                        ________________________

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Inégalités croissantes

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Ce n'est pas une nouveauté

       Mais elles s'approfondissent au niveau mondial.  Surtout en cette période critique de pandémie, qui les voit se creuser avec plus d'évidence. De rapports en rapports, l'évidence s'impose: les écarts s'approfondissent. Les chiffes parlent d'eux-mêmes, selon le rapport d'Oxfam: • Les richesses des 1 % les plus riches de la planète correspondent à plus de deux fois la richesse de 90 % de la population (6,9 milliards de personnes). Les disparités se creusent, différemment selon les pays.

 

 

 

          "...• Les milliardaires du monde entier, c’est-à-dire seulement 2 153 personnes, possèdent plus de richesses que 4,6 milliards de personnes, soit 60 % de la population mondiale.
• En France, 7 milliardaires possèdent plus que les 30 % les plus pauvres et les 10% les plus riches possèdent 50 % des richesses.
• Si quelqu’un avait pu économiser l’équivalent de 8 000 euros par jour depuis la prise de la Bastille (14 juillet 1789), il n’arriverait aujourd’hui qu’à 1 % de la fortune de Bernard Arnault.
• Dans le monde, les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes.
• Les femmes assurent plus des 3/4 du travail domestique non rémunéré et comptent pour 2/3 des travailleurs dans le secteur du soin.
• Les 2/3 des milliardaires tirent leur richesse d’une situation d’héritage, de monopole ou de népotisme
."                                                                                                                                                    
Un constat global qui ne fournit pas les causes de ces clivages. Le problème des patrimoines, plus que celui des revenus, prend une place déterminante dans ce déséquilibre. En France, malgré une certaine redistribution, les écarts se creusent aussi, spectaculairement....                             ___________" Les plus riches captent encore plus de revenus et de patrimoine que les plus pauvres, et ce au détriment des Etats qui s'appauvrissent. Et même parmi les plus riches, les femmes sont encore loin d'en profiter à parts égales. Ces trois constats sont issus du très dense dernier rapport du World Inequality Lab...Ce nouveau rapport du World Inequality Lab, codirigé par les économistes Thomas Piketty, Lucas Chancel, Gabriel Zucman et Emmanuel Saez, se présente comme la synthèse la plus exhaustive des "travaux de la recherche internationale sur les inégalités mondiales". Et il est vrai que les très nombreuses sources sur lesquelles s'appuient la centaine d'économistes qui y a participé, permettent d'obtenir un tableau complet de la situation des inégalités mondiales en matière de revenus, de patrimoine, de pollution et climat, ou encore d'accès à la richesse entre les hommes et les femmes, et entre pays... Sans surprise d'ailleurs, les inégalités de richesses, qui sont plus fortes aujourd'hui que jamais, sont mises en lumière en quatre chiffres : les 10% les plus riches détiennent 76% de la richesse mondiale, tandis qu'à l'inverse, les 50% les plus pauvres n'en possèdent que 2%. Cet écart ne cesse de grandir depuis des décennies. De façon générale, les inégalités dans le monde se creusent et la crise sanitaire n'arrange rien.
".....__________

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Orthographe: combat d'un autre âge?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 La "science des ânes..."

                       ...Disait -on naguère pour parler de ceux qui vantaient les vertus d'une orthographe parfaitement maîtrisée, aboutissement de l' histoire complexe d'une langue  reçue en héritage. La dictée, au certificat d'étude, avait une valeur centrale et aujourd'hui encore, l'orthographe imparfaite, approximative, est souvent un critère de sélection sociale et professionnelle, même si les exigences se sont déplacées. Elle reste un marqueur social, un critère de distinction, elle est un élément important dans une lettre de motivation, d'où l'insistance scolaire toujours vive sur son importance, malgré les heures qui se sont réduites en français et des méthodes d'enseignement souvent contestées.                               On dénonce une dérive dans la maîtrise de l'expression écrite, les exigences minimales d'apprentissage n'étant plus assurées. Ce n'est pas seulement l'effet d'un recours abusif aux tablettes et aux correcteurs orthographiques, mais peut-être plus une dispersion de l'attention et un intérêt moins affirmé pour sa langue et surtout peut-être la régression de la lecture et de l'exercice de composition écrite dans le cadre scolaire. Le "retour à la dictée" par injonction ministérielle ne produira pas ses fruits si des conditions matérielles en classe ne sont pas assurées, si une certaine ligne pédagogique n'est pas modifiée. Le retour au totem de la dictée sera une vaine incantation si l'attention aux structures de la langue, la grammaire, ne sont pas précocement étudiées; ce qui ne cadre pas avec les démarches dites ludiques des apprentissages scolaires, depuis des décennies.     


                                             Comme dit une enseignante: "..."On charge effectivement la barque : on nous demande de faire de l'histoire des arts, de l'éducation à la citoyenneté, de l'oral, des rédactions… Donc les fondamentaux comme l'apprentissage de la langue, notamment de la grammaire, et de l'orthographe, diminuent forcément. Et le reste ne suit pas : on ne peut pas construire une pensée et un discours riche, nuancé et précis. Rendez les heures de français ! Quand j'étais collégien, j'avais 5 à 6 heures de français par semaine. Les dernières années où j'enseignais, autour de 2017. On était tombé à 3 h et demie. Et les élèves sont de plus en plus nombreux par classe. Ils arrivent en sixième, sans avoir acquis les fondamentaux. Derrière, il n'y a pas de miracle."____Rachid Santaki ajoute : "On a aussi des élèves aujourd'hui qui ont des temps de concentration beaucoup moins importants."   __Le niveau baisse : de quoi parle-t-on ?Mais si le temps consacré au français est moindre, la question du niveau est à interroger, explique Florie Cristofoli-Coulon : "Il faudrait peut-être se poser la question de comment est mesuré le niveau. Si on mesure des techniques, des automatismes, le niveau baisse peut-être. Mais est-ce vraiment le rôle de l'école ? Doit-on former des automates qui réussissent aux tests ou forme-t-on à la pensée complexe, à la réflexion sur la langue, aux liens faits avec la littérature ? L'orthographe n'est pas là pour réussir la dictée. L'enjeu, de l'orthographe est de pouvoir mieux comprendre les textes qu'on lit, mieux écrire pour être mieux compris, pour pouvoir faire l'écriture qui permet de diffuser des idées, de convaincre, etc.    Donc le niveau baisse, mais les recherches montrent que, au niveau de l'argumentation, de la capacité à confronter ses idées, les élèves ne sont pas en reste, même si on a du mal à travailler ce genre de choses à l'école parce qu'effectivement on parle beaucoup des fondamentaux et qu'il faudrait connaître la base avant d'aller à l'activité complexe. Et moi, je défends le fait que tout apprentissage est complexe."   ____Philippe auditeur, et enseignant à Sens déplore le nombre d'élèves par classe qui ne permet pas d'approfondir, mais surtout souligne-t-il "Quelle place a l'orthographe dans la société. S'il n'en est question qu'à l'école, quel sens cela a ? Et à quoi va leur servir dans leur vie cette discipline ? Si on envisageait ces disciplines sous l'angle de la communication, on arriverait mieux à intéresser les élèves."  ____ Rachid Santaki s'inquiète : "Depuis dix ans, avec cette casquette de romancier, j'ai eu l'occasion d'intervenir en classe. Je vois vraiment une différence. Entre 2011-2012, ces élèves de collège et de lycée prenaient un livre. Aujourd'hui, ils ne touchent même pas de livre. Ils sont dans de la vidéo et de l'audio. Cette fracture existe. Ce n'est pas pour jeter la pierre aux écrans, mais c'est une réalité. Ensuite, il faut expliquer aux élèves qu'on a besoin pour justement connaître les mots, leur sens, et leur donner une force. Mais également pour trouver un stage et pour l'insertion professionnelle."  _____Julien Soulié : "On peut le déplorer, mais l'orthographe est un marqueur social, qu'on le veuille ou non."                                                                                                                    Un déclin inéluctable?... Au fond, Voltaire faisait pas mal de "fautes d'orthographe"...à une époque où les règles n'étaient pas encore bien fixées et les exigences sociales de l'écriture moindres. Ne parlons pas de Montaigne...   ______________

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Complaisances et passivités

Publié le par Jean-Etienne ZEN

It's a long way

          Il a encore des "progrès" à faire. La rhétorique, le culot et l'invective ont dominé un débat de façade. Mais les failles sont là. Il ne vient pas de rien. Avec des soutiens masqués ou ouverts. Mais la "reconquista" a déjà du plomb dans l'aile.

___Comme avec Nicolas...___
 

 

           Point de vue: Des réactions molles ou complaisaisantes: " On aurait pu s’attendre, au lendemain de tels événements, à une condamnation unanime et sans ambiguïté de la classe politique. Encore aurait-il fallu que cette dernière soit à la hauteur du moment que nous traversons. À la place, nous avons entendu le président du Sénat, Gérard Larcher, troisième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire, expliquer que « la provocation peut inciter à cela ». Nous avons également écouté Valérie Pécresse, candidate Les Républicains (LR) à l’élection présidentielle, conseiller de « vivre avec sang-froid » ce type de « provocations ».       Fin octobre, Anne Hidalgo, elle aussi candidate à la présidentielle, s’était alarmée de cette atonie générale, en appelant au « réveil » de chacun·e avant qu’il ne soit « trop tard »« Personne ne va dans la rue pour manifester [alors qu’Éric Zemmour] vous explique que le général de Gaulle et Pétain, c’est la même chose... Et il n’y a pas une manif dans les rues de nos villes, vous croyez que ça, c’est un pays qui va bien ? », lançait la maire socialiste de Paris. Le PS était pourtant introuvable dans le cortège qui a traversé les quartiers populaires de la capitale pendant le meeting de Villepinte.         Au cours des dernières vingt-quatre heures, nous avons également rafraîchi plusieurs fois le fil Twitter du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dans l’attente de l’un de ces messages de condamnation dont il a le secret. Nous avons guetté une expression, un micro tendu, un communiqué, quelque chose. Rien. Pas un mot. Son binôme à Beauvau, Marlène Schiappa, s’est insurgée (sur CNews) contre les huées visant Alain Juppé, avant de renvoyer dos à dos (sur LCI) l’extrême droite et l’extrême gauche, dans un exercice de confusionnisme à faire pâlir l’histoire politique française.                    Les autres commentateurs et commentatrices n’étaient pas en reste puisque, dimanche soir, sur les plateaux de télévision, on pouvait entendre certain·es saluer « le courage » d’Éric Zemmour et son « coup de force politique ». Des heures entières de bavardage étaient consacrées à savoir si, oui ou non, il avait parlé à toute la droite, à seulement une partie de la droite, à l’extrême droite, mais l’extrême droite fait-elle partie de la droite ? Dans le même genre, des journaux titraient sur « les habits de candidat » enfin revêtus et décryptaient son « discours de “reconquête” ».     Au même moment, dans une autre matinale de radio, l’ancien ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, aujourd’hui patron des député·es La République en marche (LREM), condamnait rapidement ces violences, avant de s’empresser d’ajouter : « Mais, en même temps, je regrette qu’on refuse dans notre débat démocratique des idées qui sont différentes des nôtres, même si je les condamne, ces idées, je pense qu’elles ont le droit de s’exprimer. » Il s’enorgueillissait, au passage, que la majorité n’ait pas participé à la manifestation contre l’extrême droite organisée dimanche.    Voilà plusieurs mois déjà que des journalistes, des élu·es, des militant·es politiques, des syndicalistes, des libraires et des manifestant·es sont harcelé·es, intimidé·es, menacé·es de viol ou de mort par des sympathisants d’extrême droite. À travers elles et eux, c’est l’ensemble de la société qui est intimidé dans l’indifférence quasi générale, à commencer par celle d’un pouvoir politique et de prétendant·es à l’Élysée qui ne voient pas plus loin que le second tour de l’élection présidentielle.         Les militant·es de SOS Racisme, qui avaient dimanche pour simple idée de dévoiler des tee-shirts sur lesquels était inscrit « Non au racisme » – on a connu des slogans plus choquants –, ont été agressé·es par des personnes dont certaines sont membres d’un groupuscule néonazi. Pourtant, la puissance du retournement des valeurs et de la perte de sens est actuellement telle, que de victimes, ils et elles sont devenu·es coupables. Coupables de « provocation ». En d’autres temps, des responsables politiques dignes de ce nom auraient parlé de lutte contre l’extrême droite. Mais aujourd’hui, ils préfèrent composer avec elle.      La droite LR a dérivé si loin depuis les années Sarkozy qu’elle n’étonne désormais plus personne en parlant de « grand remplacement » comme d’autres commentent la météo ou le dernier Almodóvar. Persuadée que cette fuite en avant lui permettra de ramener dans son giron les classes populaires, une partie de la gauche s’est, elle aussi, mise à labourer le terrain des idées rances. En ressort un débat public indigent, dominé par les antiennes antisémites, xénophobes et racistes, au milieu duquel Marine Le Pen peut se frotter les mains.     Son principal adversaire de 2017 n’est pas étranger à cette situation. Non content d’avoir laissé ses ministres alimenter des débats sans fin sur « l’islamogauchisme »juger la présidente du Rassemblement national (RN) « trop molle »recycler son vocabulaire et sauter sur la moindre polémique lancée par la fachosphère, Emmanuel Macron a plusieurs fois affiché son attrait pour la droite la plus extrême. Un coup de fil à Philippe de Villiers, un autre à Éric Zemmour, des clins d’œil à Michel Houellebecq, des confidences à CNews et Valeurs actuelles...    Avec un art maîtrisé de la démagogie et une pratique assez médiocre de la triangulation, le chef de l’État a largement participé à la légitimation des figures, des idées et des véhicules qui ont permis la candidature de l’ancien polémiste. Les remparts se sont ainsi transformés en passerelles. Désormais, l’extrême droite est appréhendée comme tout autre adversaire politique. Ses propositions sont débattues avec sérieux. Et ses factieux sont relégués au même rang que les militant·es antiracistes. Cette pente peut conduire loin. Y compris jusqu’au pire....  [Ellen Salvi     ________

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Retraites: de Karl à Manu

Publié le par Jean-Etienne ZEN

   Retour d'expérience       

              En Suède aussi, on a institué une réforme des retraites, dans l'esprit le plus libéral, rompant avec des décennies d'Etat social et protecteur. L'instigateur principal des nouvelles mesures prises donne son point du vue après coup, au vu des effets produits,  et invite notre Président à ne pas reproduire les mêmes "erreurs".. Une bonne partie des retraités ont été paupérisés et se trouvent souvent dans l'obligation de trouver un autre job. Pour vivre, simplement.   Le "modèle suédois" a cessé d'exister, entrant comme les autres dans la "loi du marché".                                                                                                                               Evidemment, ce conseil n'aura pas d'effet, on s'en doute. Même si, sur des points de détails, on peut s'attendre à quelques petits réajustement, sous la pression parlementaire et populaire. On aura beau répéter qu'il n'y a pas le feu au lac, comme on le répète au COR: "..Le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), Pierre-Louis Bras, a donné un autre son de cloche concernant l’équilibre du système, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, jeudi 19 janvier. Selon lui, « les dépenses ne dérapent pas (…). Les dépenses de retraites sont globalement stabilisées et, même à très long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre », a exposé M. Bras, s’appuyant sur le dernier rapport annuel du COR, qui projette quatre scénarios économiques. ("Les dépenses de #retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, el… https://t.co/uY5vkouXI1)   Toujours selon lui, « dans une seule hypothèse, on revient à l’équilibre en 2045 ; dans l’hypothèse qui sert de référence dans le cadre de la réforme, le déficit perdure jusqu’en 2070 ». Et de conclure : « Le gouvernement (…) a fait un choix. »           Un choix politique.                                                                           D'autres voies sont possibles...Quitte à se déjuger...

 

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Ukraine: vrais périls

Publié le par Jean-Etienne ZEN

|Un billet déjà ancien, mais totalement dépassé?]

  Huile sur le feu.

                                Démonstration de force, sans aucun doute... La décision de Clinton d'élargir vers l'Est  l'OTAN est à l'origine des problèmes récurrents du côté du Donbass, contrairement aux engagements de Bush père. Pure bêtise géopolitique. Evident aveuglement par intérêt mal compris et court-termisme lourd de conséquences.   Comme l'Otan représente les intérêts de la puissance impériale, le projet d'étendre la zône d'influence de Washington débouche sur les tensions d'aujourd'hui, qui ne sont pas nouvelles.                      ___L'Oncle Sam avance ses gros sabots dans une situation compliquée, issue d'une histoire complexe. Ce qui va rendre toujours plus difficile tout compromis, toute tentative de normalisation. Le soutien militaire, avoué ou non, ne pourra qu'envenimer les choses, compromettre tout compromis futur. "Attitude provocatrice" osent certains. Il y a une ligne rouge à ne pas franchir. S'il n'y a pas à crier au loup, la situation peut évoluer avec une diplomatie adaptée et des visées moins rigides, comme en Iran ou dans d'autres conflits passés qui ont amené les ambitions de Washington vers un mur. Mais l'Europe vassale suit... C'est mettre de l''huile sur le feu.                                                                                                                                                     Comme on le disait il y a sept ans déjà, rien n'est joué à Kiev. Le temps semble  suspendu, dans l'attente des élections du 25 mai, tandis que les initiatives continuent d'un côté comme de l'autre. J.Kerry défend l'idée d'un retrait de l'influence poutinienne sur le pays, tandis que la Russie souhaite un acheminement de l'Ukraine vers un fédéralisme, tout en prônant l'apaisement: « Nous partageons la nécessité de trouver des points d'accord pour arriver à un règlement diplomatique de cette crise »

  Mais les braises couvent encoremême si le gouvernement provisoire fait enfin un peu le ménage.
Pourtant, le parti neo-fasciste SVOBODA qui fit environ 10% de voix aux dernières élections y dispose de 6 ministres sur 19.
      La réalité est plus complexe que ce qu'en disent nos medias de référence.
             Confronter les points de vue sortant de la langue de bois mal informée est toujours utile. Sortir de la morale un peu courte et d'une histoire mal revisitée permet de prendre en compte des éléments de géopolitique qui nous échappent souvent.
 Voici des avis qui ne coïncident pas toujours, mais qui révèlent quelques lignes de convergence.
Par exemple:
     1) Celui de J.Attali, qui par ailleurs dit parfois des bêtises, a produit là-dessus un article intéressant et presque à contre courant de la bien-pensance:
  "...Qu’on ne s’y trompe pas. On n’a jamais lu sous ma plume une approbation du régime actuel de la Russie. Ni de sa stratégie internationale. Et je ne parle ici que de l’intérêt de l’Occident, et plus précisément de l’Europe. Et, pour moi, l’intérêt de l’Europe n’est pas de se lancer dans un affrontement avec la Russie. Mais au contraire de tout faire pour intégrer notre grand voisin de l’Est à l’espace de droit européen.
Les historiens de l’avenir auront à mon sens beaucoup de mal à comprendre pourquoi nous nous sommes lancés dans une escalade aux conséquences potentiellement terrifiantes avec la Russie, pour s’opposer au vote majoritaire d’une province russophone, russe pendant des siècles, et rattachée en 1954 à une autre province de l’Union soviétique par le caprice du secrétaire général du parti communiste d’alors, Nicolaï Krutchev. Un rattachement jamais pleinement reconnu par la majorité des habitants de la Crimée, qui ont toujours voulu conserver leur autonomie à l’égard du gouvernement de Kiev, comme l’affirmait encore la première constitution ukrainienne de 1992.
Aujourd’hui, la Crimée, et la Russie ont choisi de profiter du chaos issu de l’arrivée à Kiev d’un gouvernement fortement antirusse pour se retrouver. En quoi cela nous gêne-t-il ? Pourquoi refuserait-on aux habitants de la Crimée de vouloir choisir leur destin, contre l’avis du pays dont ils sont membres, alors qu’on s’apprête à autoriser les Ecossais à voter sur le sujet, et que les Catalans ont bien l’intention d’en faire autant ? Protestera-t-on contre « l’amputation du territoire de la Grande-Bretagne » si les Ecossais choisissent l’indépendance ? Et que fera-t-on si la Moldavie, la Biélorussie, ou la partie russophone du Kazakhstan réclament leur rattachement à la Russie? Nous nous en mêlerons ? De quels droits ? Au nom de la stabilité de l’idée de nation ? Mais l’a-t-on imposé à la Tchécoslovaquie ? A la Yougoslavie ? Au Kurdistan irakien ? A Gaza ? S’y opposerait-on si le Québec décidait de son indépendance ? Et que ferait-on si la Wallonie demandait son rattachement à la France ?..."
                                              2) Celui de  Jean-François Kahn:   " ....La sphère médiatique, au sens le plus large, fait preuve, à propos des événements d’Ukraine, de Crimée et de Russie, d’un tel binarisme, d’un tel simplisme, d’un tel infantilisme, que l’on assiste à une autre aberration : le retournement pro-Poutine d’une bonne partie de l’opinion. Cela fait des années que l’on perçoit cette déplorable évolution : une approche de plus en plus bichromique, bicolore et, incidemment, néoconservatrice, des grandes questions internationales, un partage du monde entre des gentils qui ne peuvent se conduire que de façon séraphique et des méchants qui ne constituent qu’un ramassis de Belzébuth : un manichéisme de plus en plus puéril qui n’est pas étranger à la redoutable désaffection du public envers ce qui devrait constituer le coeur et l’âme de la démocratie : les médias... si comparer Poutine à Hitler (certains ont osé) est d’une confondante idiotie, l’homme s’apparente plus, en effet, à un nouveau tsar qu’à un démocrate moderne. On peut à cet égard se demander, d’ailleurs, pourquoi Eltsine, lui qui était bien pire, bénéficia d’une telle indulgence : parce qu’une Russie en voie de quart-mondialisation plaisait ? Or, si un envoyé spécial à Berlin, du temps du nazisme, avait systématiquement décrit, pour complaire, une Allemagne dévaluée, dévalorisée, minable, aux abois, il aurait, fût-ce inconsciemment, péché à la fois contre l’objectivité journalistique et contre la cause du camp démocratique. A-t-on le droit de poser cette question : un pays où la plupart des éditoriaux, parlés ou écrits, paraissent avoir été rédigés par Bernard-Henri Lévy (membre du Conseil de surveillance du Monde) constitue-t-il un exemple de pluralisme ?
Oui, la brutalité avec laquelle a été bousculée, en Crimée, la légalité internationale est inadmissible. Mais pourquoi, lorsque les nouvelles autorités de Kiev ont décidé, dans un premier temps, d’abolir le statut de la langue russe dans les territoires russophones, nos médias n’ont-ils pas mis en garde contre cette décision provocatrice et aventureuse ? Pourquoi le non-respect de l’accord signé par les ministres européens, dont Fabius, à Kiev n’a-t-il suscité dans les médias aucun regret ? Pourquoi aucune prise de distance à l’égard de certains propos extrémistes (c’est une litote) tenus par les leaders radicaux de la révolution de Maïdan, alors que ces outrances faisaient évidemment le jeu de la Russie, qui les a instrumentalisés ?...
 Il y a deux principes aussi défendables l’un que l’autre. Le premier, c’est le respect de l’intégrité territoriale des nations. En fonction de quoi, une sécession de la Crimée, même votant son rattachement à la Russie, est incontestablement condamnable. L’autre principe est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. En fonction de quoi l’OTAN est intervenue militairement pour aider le Kosovo à s’émanciper de la Serbie, ce que souhaitait la majorité de sa population. Les deux principes étant souvent contradictoires, il convient, en droit international, de privilégier une fois pour toutes l’un ou l’autre. Soit l’intégrité territoriale, soit le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Ce qui, en revanche, n’est pas soutenable, c’est de se réclamer de l’un de ces principes les jours pairs et de l’autre les jours impairs..."
       3) Celui de  Hubert Védrine,  qui avance cinq propositions pour sortir de la crise ukrainienne.

        4) Celui de  Jacques Sapir, qui souligne la responsabilité des pays européens dans cette affaire.
       
        5)  Celui de Hélène Carrère d’Encausse, spécialiste de l'histoire de la Russie, remet quelques vérités sur le tapis.

        6) Celui, un peu plus tranché, de JL Mélenchon.

_______Si on tient compte des interventions officielles et secrètes des USA en Ukraine, malgré la désescalade diplomatique provisoire, on aura une idée un peu plus complexe et nuancée que la soupe qui est servie journellement sur nos medias favoris.
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-Point de vue 
La presse dit-elle la vérité au sujet de l’Ukraine ?
-  Union Européenne et Russie : les inquiétants malentendus de deux visions diplomatiques
-  Aux racines économiques du conflit ukrainien

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Intelligence artificielle: jusqu'où?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

On n'arrête pas le progrès...

                                           Plus besoin de réfléchir par soi-même?! Voilà des étudiants qui rendent des travaux qui ont été générés pas un logiciel de pointe, gratuitement. Certes, ce n'est pas encore parfait, mais, nous dit-on, bientôt, on n'y verra que du bleu. GPT-3, notamment, est capable de vous produire un texte qui tient debout en quelques secondes. Il suffit de demander. Pas besoin d'être fûté ou grand connaisseur dans une matière donnée. Une ou deux phrases pour lancer le bidule et c'est parti...les algorithmes vont plonger à vitesse "grand V" dans les profondeurs du web pour faire sa cuisine et vous fournir sans effort un plat préparé tout chaud, de qualité moyenne et standard, mais respectable. On appelle ça le word embedding. "...Ce modèle de langage est basé sur 175 milliards de paramètres. Il est capable de rédiger du contenu de manière autonome à partir des champs sémantiques des mots...."                                                                                                       Et la création dans tout ça, me direz-vous? C'est justement ce qui fait défaut. L'originalité et la création personnelle ne peuvent surgir de l' intelligence artificielle, même si elle rend bien des services par ailleurs, comme une médecine, par exemple. Les enseignants, notamment, s'inquiètent de certains usages banalisés de ce nouvel outil, où la tricherie peut prendre une grande place. L'aspect éthique de la question ne peut être éludé sur plus d'un point. 

            "...Qu’est-ce que ChatGPT a dans le ventre ? Des textes, qu’il a digérés grâce à des algorithmes… GPT-3 (Generative Pre-trained Transformer 3) est le modèle de langage de ChatGPT, une architecture de réseau de neurones de 175 milliards de paramètres qui utilise des représentations linguistiques préentraînées provenant d’énormes bases de données (Wikipédia, pages Web) pour produire des textes qui imitent le langage humain dans plusieurs langues. Par construction, le modèle n’a fait qu’enregistrer des informations sur les mots et parties de mots et leur contexte d’apparition..."    Les résultats sont, paraît-il, bluffants, et semblent en partie comme sortis de l'activité cérébrale humaine, du moins par certains aspects, mais ne donnent pas l'apparence d'une "création" authentique.                                                          Sous cette forme ou sous une autre, l'IA, toujours plus sophistiquée, empiète de plus en plus sur différents secteurs de l'activité humaine. Pour le meilleur ou pour le pire? Toujours la même question se pose, liée à la question du sens à donner au progrès humain.... ___________

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Trafiquants de l'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Tordre les faits  ou les respecter?

                        Pour manipuler les foules ou les éduquer?.   L'histoire peut être une connaissance rigoureuse, quand elle est confiée à des spécialistes formés et critiques, en dehors de tous préjugés, de manière neutre et documentée. Mais elle peut s'avérer dangereuse si elle est manipulée, instrumentalisée par des esprits, souvent incultes, qui veulent l'utiliser à leur convenance, sans souci d'objectivité, à seule fin de conditionner les esprits, souvent ignorants, pour les mener à une interprétation faussée et parfois dangereuse du passé. C'est ainsi que Hitler sut flatter le passé glorieux et mythique de son pays pour conditionner les esprits à épouser sa doctrine.   C'est ainsi qu'un certain Z. refait l'histoire à sa façon, selon ses visées idéologiques, après l'histoire bling bling de Nicolas  Le danger est toujours possible de faire dire au passé ce qu'il ne signifiait pas.                                                        C'est en ce sens que l'écrivain Paul Valéry disait: L’Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré. Ses propriétés sont bien connues. Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution et rend les nations amères, superbes, insupportables et vaines. ...Oui, si le récit du passé, faussé et manipulé, devient un outil de propagande. Comme avant et après la guerre de 14, d'un côté comme de l'autre du Rhin.

                L'histoire n'est pas une science au même titre que les sciences "dures" celles de la nature. Malgré la rigueur qu'elle exige, elle laisse une large place à des interprétations rationnelles et contrôlées.    On n'a pas fini d'en débattre..   Il y a les faits et l'interprétation des faits.  _____Par exemple, au sujet de l'histoire encore chaude de la naissance  d'Israël. De nouveaux historiens commencent à être écoutés dans leur réinterprétation de l'histoire dite "officielle", notamment sur la question de la Terre dite "promise". _____ Par exemple, sur la défaite de 1940.  Une défaite qui ne doit rien au hasard. Rien n'était inéluctable. L'illusion du déterminisme est tenace. Il est toujours temps de revoir nos propres mythes et même certains fantasmes Il y peut y avoir tout un art de tordre les faits.  L'art de l'historien est de prendre la maximum de recul par rapport au présent pour interpréter, de manière toujours renouvelée, les données du passé proche ou lointain. Ce qui n'est jamais une tâche achevée, car le présent, par ses limites et ses points de vue, conditionne toujours en partie la lecture du passé. L'objectivité est un idéal vers lequel il tend en sachant que sa tâche ne sera jamais achevée , à la lumière de nouveaux documents, grâce à des méthodes renouvelées. C'est ainsi qu'on n'aura jamais fini d'écrire l'histoire de la Révolution Française.                                           ___Le danger est que le politique s'empare du passé, du moins ce qu'il veut en retenir, pour valoriser la lecture qu'il veut en donner, pour favoriser ses vues et ses projets.   Les hommes au pouvoir et qui tiennent à le conserver, comme les autocrates, souvent par tous les moyens,  n'aiment pas les historiens. L'histoire donne trop d'exemples en leur défaveur et témoigne toujours d'une chose: tout régime arbitraire connaît un jour une fin. La considération du passé souvent les gêne comme un obstacle à leur domination. Ils essaient souvent de l'instrumentaliser en leur faveur, soit en inventant des généalogies, comme autrefois, soit en idéalisant ce qu'ils considèrent comme allant dans leur sens, soit en taisant des aspects qui les désavantageraient. L'histoire peut parfois être revisitée ou peut être malmenée, jusqu'à des pressions sur les historiens eux-mêmes.

 

     Ainsi, "La Fédération internationale pour les droits humains publie un document, « Crimes contre l’histoire », qui recense les atteintes systématiques menées ces dernières années par Moscou contre les historiens pour imposer un récit officiel et autolégitimer le pouvoir."                __Les historiens sont parfois vus comme des gêneurs, des empêcheurs de gouverner en tond. On comprend pourquoi. Ils ravivent une mémoire qui peut en perturber plus d'un, en faisant l'histoire de l'esclavagisme, par exemple. L'équilibre entre le relativisme et l'engagement dans le présent est toujours un problème. Les dérives sont encore nombreuses  D'où l'importance de faire l'histoire de l'histoire et de son implication dans l'histoire réelle. Le récit (toujours provisoire ) du passé demande le plus souvent une approche critique.   Cela fait partie du travail de l'historien, mais pas seulement, qui sait qu' une relecture des représentations du passé fait partie intégrante de l'étude des faits, qui sont toujours établis à une époque donnée, qu'ils en portent la marque, les limites et l'idéologie.

    Hier comme aujourd'hui.
       L'histoire s'est longtemps construite sur l'idée d'un roman national, flatteur et parfois mobilisateur, mais douteux du point de vue théorique..
    Instrumentaliser les faits ou les sortir de leurs contextes pour mieux agir sur les esprits est une dérive permanente. 
   Des récits non critiqués ont toujours la vie dure dans l'imagination.

      _____Des Gaulois à De Gaulle, il y a fort à faire parfois pour établir le vrai.
                             Charlemagne a-t-il inventé l'école ? Y-a-t-il un secret des Templiers ? Jeanne d'Arc a-t-elle sauvé la France ? Marignan fut-elle une victoire si importante ? Marie-Antoinette fut-elle une ravissante idiote ? Y-a-t-il eu un génocide vendéen ? Jean Moulin a-t-il été trahi ? La France est-elle malade de la guerre d'Algérie ?..
Des Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution... Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution... Des Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution... Gaulois, nos prétendus ancêtres, à la vie politique la plus récente, notre histoire est truffée de lieux communs, de légendes, d'idées reçues, d'erreurs gravées dans le marbre par l'écriture d'un roman national au 19ème qui a coïncidé avec l'apparition des manuels scolaires de la IIIe République. Laurent Avezou revisite 2000 ans d'histoire et cent mythes qui ont fait la France, en en décortiquant les raisons et les origines. A l'aune des derniers travaux d'historiens, il apporte des réponses claires, simples et précises. Il fait ainsi toute la lumière sur un récit souvent sujet à caution et à polémiques. L'histoire de France est une oeuvre en perpétuelle évolution...  Une relecture des représentations populaires, plus ou moins forgées par l'école, mais aussi de leurs prédécesseurs manquant de données, de recul ou de moyens techniques (par exemple, en archéologie, en génétique, en linguistique, etc...)Il est donc dans la nature même de l'historien de produire des vérités toujours partielles, provisoires, parfois biaisées et de se donner les moyens de se corriger en permanence et de remettre en question des croyances et des mythes qui sont loin d'être toujours innocents.

          Une histoire "plurielle" dans une France qui a changé reste à réinventer, en gardant un regard critique sur ses propres productions et celles de son époque.
    Déconstruire les mythologies nationales est une nécessité permanente, malgré les résistances.
       Nous ne sommes pas encore tout à fait sortis de l'histoire à la Jules Michelet.
         Des barbares aux Gaulois, en passant par Charlemagne, Charles Martel et les autres...il est essentiel de dépoussiérer, de rectifier, de relativiser. A la lumière de nouveaux faits, de nouvelles méthodes, de nouvelles recherches.
               La Vérité historique est toujours un horizon...les vérités peuvent toujours s'affiner.    ________

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Petit billet

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Chapeau!

__ Faudrait savoir...

__ Deux poids, deux mesures

 

__ Cirque médiatique                        

 

__ Nouvelles esclaves

__ Bonnes affaires

__ Eviter le pire

__ Il est temps

               __________ Revue de Presse ________________

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