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Vieillir....

Publié le par Jean-Etienne ZEN

              C'est quoi, être vieux? me demandait un jour mon petit fils, en toute naïveté....

    Bonne question, sans arrière-pensée, à l'égard de quelqu'un qui ne se sent pas tel ou qui ne veut pas assumer un tel qualificatif. Moi, vieux, non jamais...ou plus tard! Plutôt crever! On a le temps de voir venir...et je hais ce terme, cédant peut-être à la mode contraignante de la bien-pensance qui parle d'"aînés", de "seniors"...Pour refouler une vieille crainte, celle du déclin, dont on on ne veut reconnaître où il mène? On euphémise ce qui est pourtant peu amène, si on en croit Jacques Brel. Suffit de visiter un ehpad. Même si la lutte finale peut être vécue de bien des manières. La sérénité épicurienne peut être donnée aux plus chanceux, pas forcément aux plus volontaires, car des fois tout vous abandonne, jusqu'aux facultés de l'esprit, peu à peu ou soudainement. Quand tout se déglingue et que l'on rafistole avec de plus en plus de peine. Jusqu'à se laisser aller...  Mais seule vaut la vie!                                                                                                                                              O vieillesse ennemie?... comme disait Don Diègue.Mais de quelle infamie est-il question? et de quelle vieillesse parle-t-on?

__Vieux Crétois serein photographié par mes soins__

 

  ____Une notion bien multiforme, relative, mal cernée et culturellement marquée. (*)
         A une époque, on était considéré comme "vieux" dès la soixantaine et même plus tôt.. Aujourd'hui, ce terme est mal reçu. On a inventé des équivalents plus soft et plus graduels.
    On vieillit peu à peu, sans s'en rendre compte, jusqu'au jour où des signes ne trompent pas, où l'évidence s'impose, physiquement et/ou psychiquement.  Rares sont ceux ou celles qui, comme Gisèle Casadessus, gardent, au-delà de cent ans, des facultés presque intactes.
   Aujourd'hui, après une longue période de dépréciation dans notre culture, la mode est aux vieux, mais pas trop. Le troisième âge, notion récente, est l'objet d'attention , souvent commercialement intéressée. C'est d'abord l'âge des seniors sur papier glacé, des seniors privilégiés, qui se mettent à vivre à pleines dents, consommateurs jusqu'au bout de loisirs et d'évasions.
  L'or gris est un bon filon et les seniors valent de l'or.
    Un marché d'avenir...Un gisement à exploiter dans les nouvelles silver valley


             Il y a du pognon à se faire dans ce géronto-business, où l'on est sommé d'être consommateurs jusqu'au boutSauf si des mamies font de la résistance...
  Vieillir, nul n' y échappe, mais comment?
      Mourir, la belle affaire, mais vieillir...chantait Brel. 

     Il est vrai que le grand âge, appelé le "quatrième" est un problème lourd, même en EHPAD.
      La solitude  est le problème majeur.
       C'est la période de L'homme à la casse (selon Colette Plat)
  On dénonce aujourd'hui la « mort sociale » de nombreuses personnes âgées.
       Le continent gris ouvre bien des portes sur les multiples aspects historiques et culturels de la vieillesse. Entre idéalisme et dépréciation.
    Une histoire de la vieillesse en Occident montre comment chaque culture, chaque époque fabrique un type de vieillard conforme à ses valeurs.
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         (*) "Les anthropologues remarquent fréquemment l'importance des privilèges dont jouissent les personnes âgées dans les sociétés traditionnelles actuelles : pour l'Asie du sud-est, Georges Condominas notait : « le privilège de la vieillesse se trouve sur tous les plans. Le vieillard, entouré d'affection, a droit à des tas de faveurs. On trouve normal qu'il profite de ce qui lui reste de force pour obtenir des satisfactions de tous ordres … Si le vieillard est ainsi entouré de prévenances, ce n'est pas par devoir de protéger un être affaibli, mais parce que le bonheur irradie et profite à l'entourage de l'homme ainsi favorisé. Atteindre le grand âge est considéré comme un bonheur dont on se réjouit, surtout si le vieillard a une nombreuse descendance. C'est alors un homme comblé ! On ne peut pas, comme chez nous, le mettre à l'écart, l'éloigner dans une maison de retraite, il reste au milieu des siens, car il est la preuve manifeste de la réussite du groupe . De son côté, pour l'Afrique noire, Louis-Vincent Thomas observait le prestige considérable dont jouissaient les vieux dans les vingt-deux ethnies qu'il a pu étudier : « Expérience, disponibilité, éloquence, savoir, sagesse, voilà ce que justifie l'image idyllique que le Négro-africain se fait du vieillard. Et ceci malgré la réalité des vieux séniles, égoïstes, tyranniques ou acariâtres, comme partout dans le monde. C'est qu'une société de pure oralité a besoin de ses vieux, symbole de sa continuité en tant que mémoire du groupe et condition de sa reproduction. Alors, pour rendre plus supportable leur pouvoir et aussi pour se valoriser en les valorisant, le groupe n'hésite pas à les idéaliser. Puisqu'on ne peut rien faire sans les vieux, autant leur accorder toutes les qualités. Et confondre leur somnolence avec le recueillement de la méditation ....C'est ce rôle social, au départ si important, qui va sans cesse être remis en cause dans les sociétés historiques occidentales. Expérience et sagesse du vieillard se trouveraient contestées dans des types de sociétés plus complexes. "
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Varia

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Opacité

__ Porosité

__ Méfiance                          

 

__ Unanimité

__ Recrutement

__ Ambivalence 

__ Séparatisme

__ Divergences

__ Smicardisation

__ Green Deal

__ Climat-adaptation

__ Risques majeurs

__ Du fleuve à la mer

__ Fléau sanitaire

__ Exploitations agricoles

__ Excellence et diversité

__ L' homme prévisible?               ______________________________

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Quelle inflation?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Un phénomène cyclique       (notes de lectures) 

                    Durable ou passager, événementiel,  circonstanciel ou structurel, subi ou entretenu, interne ou général, parfois explosif, le phénomène est complexe à analyser. Celui que nous vivons en Europe, dont on nous dit qu'il est la conséquence de la montée des des coûts des matières premières et du renchérissement du prix de l'énergie, ne semble pas affoler outre mesure les économistes ni les responsables politiques...pour l'instant. Des ajustement salariaux se mettent en place, plus ou moins adaptés, plus ou moins équitables pour tenter de maintenir, vaille que vaille, un certain pouvoir d'achat, du moins pour les premières victimes du phénomène. Phénomène monétaire se répète dans l'histoire: on l'a vu pendant la période giscardienne où il fallut passer à l'indexation des salaires sur les prix (qui n'est pas aujourd'hui à redouter), on n'a pas oublié la terrible et folle inflation galopante dans l'Allemagne des années 20, qui ne fut pas pour rien dans l'affaiblissement de la République de Weimar, où ce qui se passe aujourd'hui dans certains pays... Un peu d'inflation maîtrisée est souvent souhaitée pour stimuler l'économie dans les période de stagnation, trop d'inflation subie peut mener au désastre et au chaos. La monnaie n'est pas seulement un moyen d'échange indispensable et neutre, il a aussi un pouvoir, parfois redoutable, selon le rôle qu'on lui fait jouer. Le dollar fait aussi la loi, tout en facilitant les échanges internationaux, mais selon des règles fixées à Wall Street, des taux de change décidés par la Fed, selon les intérêts de la première puissance mondiale, qui jouit du pouvoir de faire marcher à son gré la planche à billets. Le nature de la monnaie est ambigüe, toujours entre violence et confiance...   

                       Les périodes inflationnistes se suivent et ne se ressemblent pas. Le phénomène inflationniste peut être conjoncturel 'comme sans doute celui que nous traversons, ou structurel, effet d'un système qui dysfonctionne pour des causes intérieures ou extérieures. Elle est souvent l'expression d'un rapport déséquilibrés entre force productives, capital et producteurs de la valeur réelle. Le contexte joue une valeur fondamentale.          ____ "...Nous sortons d'une décennie dans laquelle les principales banques centrales ont eu recours au quantitative easing pour éviter l’effondrement financier. Par exemple, la BCE a largement maintenu les marchés financiers sous perfusion, en accumulant des actifs risqués dans son bilan, pour éviter l’effondrement généralisé des prix. Certes, ces achats d’actifs furent financés par émission de monnaie de réserve. Mais contrairement à une croyance trop répandue, le stock de monnaie circulant dans l’économie réelle de la zone euro n’a pas augmenté significativement durant cette période...."   Un phénomène complexe à analyser, qui ne tombe pas comme un phénomène naturel, dont les causes se situent dans un système économique et son fonctionnement, fonctionnement qui peut-être politiquement modifié, comme le soulignait Keynes, fustigeant les lois aveugles du marché.________

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Europe: toujours plus large?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Mais jusqu'où?

              Du pain béni pour les multinationales.   "... Le paradoxe est... que l’élargissement de l’Europe à l’Est ait pour effet, à court et moyen termes, d’affaiblir sérieusement les perspectives d’autonomie stratégique européenne, renforçant, au contraire, les moyens dont dispose Washington pour peser sur le cours de la construction européenne. Aussi, l’élargissement le plus significatif et le plus réel n’est pas celui de l’Europe, mais celui de la puissance américaine en Europe..."                                                                                                                   Depuis 2004 Pour la huitième fois, au cours d'une longue histoire, toujours problématique. Des craintes sont diffuses.                                                                                                  La question ne cesse de rebondir.    Les promesses faites envers l'Ukraine ravive la question de l'élargissement de l'Europe, qui n'a jamais cessé de faire périodiquement problème. A l'époque du "Bénélux", aucun souci: les échanges entre petits pays voisins furent envisagés comme une solution logique, surtout à le suite d'un guerre dont il fallait se relever en commun. PH Spaak en fut un ardent défenseur.     Mais l'idée des pionniers étaient d'aller beaucoup plus loin, sous l'instigation de J. Monnet, avec l'impulsion de Schuman, de de De Gasperi, encouragés par le grand frère d'Outre-Atlantique, dans le contexte de la Guerre froide. Toute une histoire assez tortueuse, une évolution que contestait au début De Gaulle, qui y voyait une possible dilution de souveraineté, l'intégration  trop marquée aux désiderata de Washington, le risque d'un simple marché sans entraves où la finance deviendrait la norme. Il caressait le rêve d'une autre Europe, "de l'Atlantique à l'Oural"  L'histoire a parlé et nous vivons au coeur d'une autre logique, dans une histoire assez chaotique. Une Europe à plusieurs vitesses, qui se redéfinit en se faisant, dans un processus dont on ne voit pas la fin, dans un affaiblissement politique régulièrement contesté. Nous sommes loin d'en avoir fini avec ce stop and go parfois un peu aveugle où la cohérence est défaillante et où les promesses à géométrie variable sont liées à des capitales qui ont en arrière-plan des objectifs différents t où la question de l'Otan vient embrouiller les débats. Ne parlons pas de la bureaucratie envahissante, souvent hors sol.                Les nouveaux arrivants ne sont parfois pas dans les clous, comme la Pologne et la Hongrie, qui jouent leur jeu propre. Qu'en sera-t-il du Kosovo, et, mieux, de la Turquie, toujours théoriquement candidate. On se prend légitimement à douter d'une possible conduite commune dans l'avenir, vu que c'est déjà une cacophonie périodique sur divers sujets et chaque pays tire la couverture à lui en matière de solidarité, de fiscalité, etc...Le cas récent de la gestion de la crise grecque a été un exemple  révélateur des défaut d'une élargissement qui s'est fait sans analyse sérieuse des situations concrètes 

 

 

     D'élargissements en élargissements, on peut se demander combien de décennies un terme (et lequel?) sera atteint et de quelle nature il sera. La question se pose régulièrement, avec ses crises, ses échecs, son Brexit, ses relances et ses incohérences. Il y a dix ans déjà, on se posait des questions qui restent toujours en suspens: Les illusions d'une Europe sans limites géographiques claires sont tenaces.___Est-ce vraiment une bonne nouvelle pour la Croatie?  Certains Croates ne sont pas enthousiastes, c'est un euphémisme. Le pays risque de déchanter, si on la mène à marche forcée selon le catéchisme bruxellois, vers l'ordre néolibéral en vigueur.__ "...La Serbie espère ouvrir des négociations d'adhésion en janvier ou encore le Kosovo obtenir un accord de stabilisation et d'association, première étape vers l'adhésion. La Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro sont aussi dans les starting-blocks, comme l'Albanie. Au-delà, l'Islande a entamé des négociations pour son adhésion et la Géorgie, l'Ukraine ou encore l'Arménie rêvent un jour de faire partie de l'Union. Sans parler de la Turquie. Or pour l'Union européenne, ces élargissements risquent de devenir de véritables pièges. A 27, l'Europe est déjà largement ingouvernable. Toute décision, comme en témoignent celle sur le budget de l'Europe ou celle sur le mandat du commissaire européen pour négocier - enfin - un accord de libre échange avec les Etats-Unis, donne lieu à de longues palabres, des querelles sans fin entre Etats membres. L'Union européenne n'a toujours pas non plus été capable d'adopter une position commune face à la guerre civile en Syrie. Comment, à plus de 30, demain, parviendra-t-elle à faire entendre une seule voix face à l'Amérique, à la Chine, à la Russie, voire à l'Inde ? Certes, en termes comptables, l'intégration de tous les pays de l'ex-fédération de Yougoslavie ne coûtera au budget européen qu'à peine 10 milliards d'euros. Mais il reste encore d'immenses écarts de niveau de vie entre ces pays et le reste de l'Union. Pour beaucoup de nouveaux membres et de candidats, l'adhésion à l'Union européenne est perçue avant tout comme une prolongation de leur engagement vers l'Alliance atlantique, et non pas comme la reconnaissance d'une véritable identité européenne. On s'achemine donc de plus en plus vers une Europe à géométrie variable, avec des pays censés être intégrés comme les 17 dans l'euro - cette intégration étant elle-même source de très grandes difficultés -, les 22 de l'espace Schengen - espace au fonctionnement imparfait lui aussi - et les autres. L'Union européenne doit se décider, enfin, à fixer ses frontières et à redéfinir sa raison d'être. Même si aujourd'hui, avec l'arrivée de la Croatie, elle peut se vanter d'atteindre à nouveau l'objectif de ses pères fondateurs : « faire régner la paix en Europe ».Ce processus arrange tout à fait les partisans d'une Europe simple zône de libre échange, telle que le Royaume-Uni qui  a réussi à l'imposer, rendant maintenant impossible la création d'une future entité politique cohérente et indépendante ou  même une éventuelle et problématique structure fédéraliste...    The Economist avance que l'élargissement a été une des réalisations les plus réussies de l'UE et qu'il faut continuer à intégrer de nouveaux pays...la puissance des USA a besoin d'un grand marché européen mais certainement pas d'une puissance européenne concurrente...    _Les négociations pour un grand marché transatlantique  sont la dernière manifestation de cette volonté d'hégémonie économique, dictée par les multinationales. On peut aller jusqu'à dire qul'entrée de la Croatie va permettre de rendre l'Union européenne encore plus ingérable. Et donc à Washington de mieux diriger l'ensemble.    ___   Objectif bientôt atteint?...Entre deux chaises..______Quant au fédéralisme...       __    _______________________________

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L'Ukraine encore...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Points de vue   (à débattre, nuancer et prolonger)

                       La première victime d'une guerre c'est toujours la vérité...

           Il est souvent nécessaire de prendre ses distances vis à vis du discours dominant et des medias qui s'en font souvent l'écho. Quel que soit l'engagement qui mène Kiev à défendre une cause qui se justifie et les efforts héroïques déployés pour défendre sa spécificité. Il y a bien un agresseur et un agressé, mais trop souvent on escamote le passé, l'histoire,  qui nous renvoient à une vision simplifiée et anhistorique des choses et passe sous silence des aspects du problème moins politiquement corrects.   


                                                                                                                 ___On a déjà évoqué le rôle de l'Allemagne, surtout d'abord en la personne de Schröder, dont les intérêts à court terme ont précipité les problèmes énergétiques de l'Europe. Il y a aussi le rôle spécifique  d' A Merkel, dont on vient de connaître des propos plus que "maladroits", révélateurs d'intentions cachées à l'égard de Moscou, au sujet de l'affaire de la place Maidan, largement instrumentalisée, et des accords de Minsk, qui lui semblait une manoeuvre pour "gagner du temps.":   ..... "Dans un entretien avec le journal Die Zeit, le 7 décembre 2022, l’ex-chancelière Angela Merkel a regretté l’offre faite en 2008 à la Géorgie et à l’Ukraine d’entrer dans l’OTAN. Elle a surtout confessé que l’accord entre Kiev et Moscou, signé à Minsk en 2015, avait seulement pour but de gagner du temps et de permettre à l'Ukraine de renforcer son armée en vue d'un affrontement jugé inévitable !   C'est la confirmation que Kiev ne s'est jamais résigné à l'autonomie du Donbass et l'émancipation de la Crimée, malgré le souhait exprimé par leurs habitants. Quant au gouvernement américain, il persiste sur la ligne Brzezinski : détacher à tout prix l'Ukraine de la Russie et couper celle-ci de l'Europe.    La déclaration de Mme Merkel valide hélas notre analyse des origines de la guerre en Ukraine et surtout notre prémonition quand, dès 2015, nous avons entrevu la guerre et l'assujettissement de l’Europe à Washington (la preuve ici)... Pour l'heure, toutefois, la plupart des observateurs français réfutent cette analyse à l'image de l'historien François Godement.    Un an après son départ de la chancellerie, Angela Merkel révèle les dessous de la diplomatie euro-atlantique (note). Elle éclaire les zones d’ombre du processus qui, en vingt ans, a conduit à l'ensauvagement de la Russie et à la ruine de l'Ukraine.     Le 25 septembre 2001, Vladimir Poutine, tout nouveau président de la Russie, était ovationné par les députés du Bundestag après un discours en allemand dans lequel il en appelait à une coopération mutuellement profitable entre l’Union européenne et la Russie. Dans le même temps, les États-Unis, inquiets pour leurs approvisionnements en hydrocarbures, devaient renoncer à mettre la main sur les gisements russes....Angela Merkel ne s’y trompe pas : « Je pensais que c’était une erreur de vouloir faire adhérer à l’OTAN l'Ukraine et la Géorgie. Ces pays n'étaient pas en état de le faire et les conséquences d'une telle décision n'avaient pas été réfléchies, tant en ce qui concerne l’OTAN que l’attitude de la Russie vis-à-vis de la Géorgie et de l'Ukraine, » déclare-t-elle à Die Zeit, le 7 décembre 2022, dans un long entretien curieusement intitulé : « Hatten Sie gedacht, ich komme mit Pferdeschwanz ? » (« Pensiez-vous que je viendrai avec une queue de cheval ? »).                                                    Tout se gâte brusquement en 2014. La population de Kiev est remuée par les Américains soucieux de détacher l’Ukraine de la Russie. C’est l’objectif revendiqué par le conseiller de la Maison Blanche Zbigniew Brzezinski. Victoria Nuland, Secrétaire d’État adjointe dans le gouvernement de Barack Obama, évalue le 13 décembre 2013 à 5 milliards de dollars les sommes dépensées par les États-Unis depuis 1991 pour cet objectif. Il s’ensuit la révolution « EuroMaïdan » : de violentes manifestations chassent le président ukrainien et installent un nouveau parlement pro-européen et qui plus est pressé d’entrer dans l’OTAN.....                               A. Merkel poursuit: " « L'accord de Minsk était une tentative de donner du temps à l'Ukraine. Elle a également utilisé ce temps pour devenir plus forte, comme vous pouvez le voir aujourd'hui. L'Ukraine de 2014/15 n'est pas l'Ukraine d'aujourd'hui. Comme vous l'avez vu lors de la bataille de Debaltseve [ville ferroviaire du Donbass] début 2015, Poutine aurait facilement pu les envahir à l'époque. Et je doute fort que les pays de l'OTAN auraient pu faire autant qu'ils font maintenant pour aider l'Ukraine. Il était clair pour nous tous que le conflit était gelé, que le problème n'avait pas été résolu, mais cela a procuré à l'Ukraine un temps précieux. »                                                                                                                                                                       Le mal est fait et on ne voit pas comment on sortira d'une situation de plus en plus inextricable. Les négociations interviendront bien forcément un jour, mais à quel prix?   _______________

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De Gaza à Jérusalem

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Points de vue et questions (Tour de presse)

           Le piège de la vengeance aveugle, de la loi du talion.

                          Si une riposte s'imposait, la vengeance guerrière et jusqu'au boutiste est plus qu'une terrible erreur: une faute.

 

 

        Une tragédie et une fuite en avant en même temps qu'une  impasse dénoncée par des Israëliens eux-mêmes, surtout ceux qui attendent leurs otages, qui ne semblent plus être un souci pour Netanyahou et son équipe. Quel espoir reste-t-il après le chaos? Des fruits amers sans doute, comme cela a été souvent souligné. Que deviendront les enfants des nombreuses victimes qu'on peine à dénombrer. Un génocide? L'usage du terme est discuté. L' avenir est compromis. Des lendemains difficiles s'annoncent pour Israel. En Cisjordanie, on sait ce qu'il en est. L avenir est bouché... Les dissensions  qui apparaissent à Tel Aviv sont-elles des promesses de changement? On verra... Mais la radicalité du pouvoir risque de s'imposer encore longtemps. et . Des expulsions sont envisagées. Le retour du bâton est cruel.                                                                                    Comment concilier des antagonismes aussi radicaux, et venir à bout d'une rage en partie compréhensible? des Juifs de l'extérieur, comme de l'intérieur peuvent difficilement se faire entendre.      Des refusnik se manifestent mais certains ont la mémoire courte.               On attend peu de l'intervention inattendue de Barak à La Haye....  

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Mais où est passée l'excellence?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

L'école, encore une priorité nationale?                                                                                                                                                             Une question qu'on peut se poser. Même si on n'est pas académicien. Même si on pourrait se poser la question plus modeste: où est passé le niveau, le simple niveau attendu, acceptable, notamment dans sa propre langue, sa maîtrise normale, ainsi que celle de la culture générale ? On ne peut demander à tous les élèves d'être "excellents", cela va de soi, même si cette notion est toujours  relative, dépendante pour une part des critères d'appréciation et du niveau d'exigences, implicitement ou explicitement demandé, dans un domaine donné, à un moment donné. Avec le développement de la scolarisation prolongée et généralisée, les exigences demandées ("80% au bac"), on aurait pu s'attendre à une montée du niveau, en ce qui concerne les matières de base, notamment. Or, c'est la déconvenue. C'est peu de dire que le niveau monte, comme on se plaisait à le dire il y a encore une décennie. Certains jettent l'éponge. Il y a peu d'enseignants qui ne se plaignent de la chute des performances, parfois spectaculaires, notamment dans la matière de base, qui conditionne tant d'autres: la langue maternelle. Même  en université. Même au niveau des nouveaux professeurs recrutés à la hâte, pour pallier un manque d'attractivité du métier. On n'en est plus à s'interroger sur l'utilité du point-virgule ou sur la pertinence de l'accent circonflexe. S'il n'y avait que l'orthographe!... Le bateau coule...Il n'y a pas qu'une question de pédagogie. Il n'y a pas de mystère, même si les causes sont pas toutes l'effet d'un système en crise, pourtant toujours en réforme...Ce n'est pas l'intelligence artificielle qui le sauvera, pas plus que les neuro-sciences.. La réduction du temps scolaire n'est pas une cause à écarter.  Le français, qui vient de loin, tel qu'il s'est constitué, n'est pas tombé du ciel et il continue à se modifier lentement.

                        Le niveau monte...dans la contre-performance.
     Ce n'est pas seulement l'école qui va mal, c'est la culture qu'elle est censée diffuser qui pose problème.  Aux dire de ceux qui sont en première ligne, comme de ceux qui constatent en aval les effets d'un système qui ne remplit plus sa mission.
    Un immense défi et une immense faillite, dont les causes sont multiples et ont déjà été analysées. En vain. Le savoir est en péril, les exigences se réduisent. les effets sont parfois stupéfiants.
                  L'école va mal. Tout le monde le déplore. Peu proposent des solutions. Les réformes se suivent et se ressemblent...La dernière en cours renforce ces tendances sous son aspect de "modernité" et  laisse peu d'espoirs à un possible renouveau.
   La culture générale se réduit de plus en plus et les apprentissages deviennent de plus en plus empiriques et minimalistes.

 Le ministre ne consent à revoir la copie que sur des détails techniques.
   La lecture n'est plus une priorité; on se contente de bases communicationnelles
 Ce n'est pas le recours aux problématiques neurosciences qui fera des miracles.
Certains constats d'acteurs du terrain devraient alarmer (*)
  ___L'école est devenue un grand corps malade.
              Comment la reconstruire?
   (*)     Point de vue:      ____           C'est le cri d'un révolté. Professeur de philosophie en lycée et membre du Conseil supérieur de l'éducation (CSE), René Chiche publie un ouvrage où son attachement à l'institution scolaire se mêle à une rage sourde face à son état de ruine. Dans "La désinstruction nationale" (éditions Ovadia), cet homme engagé déplore que le niveau de ses élèves soit désormais proche du néant. La faute à l'empilement des réformes, aux pressions de la hiérarchie, à la dégradation des programmes ou encore à la fragilisation des Humanités, entre autres. Entretien;

             Ce qui a déclenché mon envie d'écrire, c'est tout d'abord le niveau inacceptable atteint par mes élèves. En classe, j'ai face à moi des élèves qui sont le produit de l'école : ils ont passé 15 ans en salle de classe et se retrouvent pourtant dans un état dramatique de quasi-illettrisme. Et cela, je ne peux plus le supporter. L'autre raison profonde, c'est que beaucoup de choses ont été écrites sur l'école, mais de manière souvent trop dogmatique. Avec un seul but : descendre des ennemis politiques ou décrédibiliser des positions opposées. Ce que j'ai voulu faire, au contraire, c'est écrire un livre pour le grand public, pour la société toute entière, en proposant une place de choix au sujet lui-même : l'école. Parce que nous sommes tous responsables de son état actuel. Surtout, derrière ce sujet, il y a la question de la République. Parce que c'est à l'école que tout commence, c'est la mère de toutes les batailles. Qu'elle n'instruise plus ne peut amener que de graves déconvenues pour toute notre société.
  Les copies de philosophie que vous corrigez sont en majorité, dites-vous, d’une "extrême-pauvreté". À tel point que vous parlez du français comme d’une "langue étrangère" pour certains. À qui la faute ?
    Il y a des causes qui sont très connues, comme par exemple la diminution du nombre d'heures de français et de philosophie, les modifications successives dans les programmes... Mais il y a quelque chose de plus fondamental derrière cette situation : le triomphe des Sciences humaines sur les Humanités. L'usage de langue, c'est l'instrument de la connaissance et de la pensée. Or, cet instrument ne peut s'acquérir comme tel que par la lecture de classiques, de grands auteurs. Pendant les années 70, l'université a commencé un processus de destruction de cet héritage pour promouvoir l'étude d'auteurs comme le psychanalyste Jacques Lacan, par exemple. Résultat : les professeurs, une fois en classe, ont ensuite développé une capacité à déployer un discours complètement artificiel sur des auteurs classiques qu'ils n'ont jamais lu. N'ayant que peu intégré cette culture classique, ils n'ont d'autre choix, devant les élèves, que de proposer autre chose. Ce sont les conséquences de ce mouvement que mon témoignage veut illustrer

  Vous dites craindre des conséquences sur ce que vous appelez "la conscience des électeurs". Pourquoi ? Avez-vous pu constater, en classe, des signes avant-coureurs ?
  Bien sûr. Il se trouve que j'enseigne dans un lycée moyen, je sais donc qu'il y a pire. Et généralement, quand on parle de l'école, on parle du pire. Mais le pire n'est pas forcément représentatif. Ce qui est plus intéressant, c'est de regarder la moyenne en face. Je crois que mes classes sont représentatives de cette "moyenne". Je dois l'avouer, mes élèves sont très gentils... Mais ils ne savent, en général, rien. C'est-à-dire qu'ils ont été portés, pendant toute leur scolarité, dans un système qui ne leur a pratiquement rien donné, rien transmis. Ils sont donc une matière première idéale pour tout type de manipulations. Je ne dis pas que tout cela a été fait pour en arriver là, mais c'est un effet que je constate. Il suffit de lancer n'importe quel sujet pour observer qu'ils n'ont aucune distance critique.
    Vous rapportez d'ailleurs un événement au lendemain de l'attaque de Charlie Hebdo où une élève refuse d'effectuer une minute de silence en citant un texte religieux qu'elle a trouvé sur un obscur site Internet…
   C'est presque un autre sujet qui est celui de la lecture. Où est-ce qu'on apprend la langue ? On l'apprend auprès de ceux qui ont porté un haut niveau de l'expression : les auteurs. Mais aussi par le dialogue, l'échange... Quand on zappe toutes ces cases, on n'a plus aucun repère. N'importe quel discours devient la référence absolue. Le fanatisme, sous sa forme religieuse ou sous sa forme politique, naît ainsi. Le cas de cet élève symbolise parfaitement cela. Il y a quelque chose de très grave : Internet, par Wikipédia notamment, a donné l'illusion que le savoir pouvait se dispenser de la lecture. Comme si savoir une chose pouvait se résumer au fait d'en avoir vaguement entendu parler. L'école, finalement, au lieu de faire ce qu'elle a toujours fait, c'est-à-dire former l'esprit, se cantonne désormais à donner des informations partielles en disant qu'il s'agit là de "savoirs". Mais ce n'est pas du savoir, ça ne forme pas l'intelligence ! Ce qui forme l'intelligence, ce sont des exercices comme la dissertation par exemple. Or, aujourd'hui, on constate que de plus en plus d'élèves arrivent en Terminale sans en avoir fait une seule de toute leur scolarité. Il n'est donc pas étonnant qu'ensuite, quand on leur demande d'exprimer, ils ne savent pas le faire. Et ça donne les copies que je lis... L'école ne forme plus à penser, alors les élèves se contentent de croire.
     Dans ce cas, l'école est-elle encore, comme vous l'appelez, "l'institution laïque par excellence" ?
   Ce qui est certain, c'est qu'elle ne remplit plus son rôle. Plus inquiétant encore, on a l'impression que l'école ne sait plus très bien quel est son rôle, sa fonction... Tout ceux qui ont la responsabilité de l'école, les ministres et les hauts fonctionnaires de l'institution, n'osent plus prononcer le mot "instruction". Pourquoi je parle de la "désinstruction" ? Parce qu'aujourd'hui, c'est un mot tabou. Si vous prêtez l'oreille au discours de ceux qui représentent l'institution, ils n'ont qu'un seul mot à la bouche : la "réussite". Bien sûr, tout le monde veut la réussite. Mais la réussite de nos élèves ne doit pas se faire à n'importe quel prix. Le problème c'est que, quand on fait de la réussite un but, tous les moyens sont bons pour y arriver. Et les moyens les plus courts sont les meilleurs, notamment en bradant les diplômes.
    Vous visez notamment les fameux "pédagogistes" et leurs "petits soldats de la désinstruction chargés d’exterminer les Hussards noirs d’antan". Vous dites que la "désinstruction constitue" pour eux "une rente de situation". Qu’entendez-vous par là ?
    Il y a des gens, qu'on appelle les "pédagogistes", même si cette expression me gêne parce que la vraie pédagogie se moque de la pédagogie, qui sont en quelques sortes des bonimenteurs. Car au lieu de faire, ils parlent sur ce qu'il faut faire. Ils font des thèses avant de faire carrière. Le plus connu c'est bien sûr Philippe Meirieu. Ou encore, aujourd'hui, Laurence de Cock, très active sur les réseaux sociaux. Son cas est révélateur. Elle a passé son Capes d'Histoire et Géographie, s'est intéressée aux Sciences de l'éducation, a passé une thèse, est devenue chargée de cours à l'université, grâce à cette position elle publie des livres et a fini par être un des principaux soutiens aux différentes réformes de Najat Vallaud-Belkacem, sous le mandat de François Hollande. Ces gens-là ne sont nuisibles que lorsque la gauche est au pouvoir parce qu'elle leur donne un poids exagérée dans l'institution. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le terrain. Or, eux, ne s'y intéressent pas, ils ignorent la situation que je relate et que tous les enseignants constatent, tout comme les causes de cette situation. Le résultat est prévisible : les professeurs se résignent, se découragent.
  Quelle est la clé du problème, selon vous ?
   Le salut peut venir de plusieurs choses à la fois, il n'y a pas une seule solution miracle. Il y a une frange de l'opinion qui est ce que j'appellerais les "parents réels", qui tranche avec les "parents professionnels" qui eux font de la politique et sont dans le refus systématique. Dans cette première catégorie, il y a ceux qui veulent que leurs enfants réussissent, bien évidemment et qui ont encore du respect pour une profession qui elle-même ne se respecte plus. Il faut se reposer sur cette base pour faire que les professeurs redeviennent des hussards qui n'attendent pas uniquement que le ministre les respecte, les considère. Le respect, on ne le réclame pas. On se respecte soi-même pour redevenir respectable. Il faut reconstruire un corps professoral qui n'a été que trop abîmé. Aujourd'hui, les professeurs rasent les murs, sont sans cesse en train de s'excuser, craignent la pression de la hiérarchie... Ils n'osent pas affirmer ce qu'ils sont ni leur autorité. Les injonctions de la hiérarchie sont malheureusement un frein. Parce que si vous n'avez pas les épaules, aujourd'hui, vous finissez par faire comme tout le monde : donner des notes auxquelles vous ne croyez pas, dire aux élèves qu'ils ont réussi alors qu'ils vont se casser la figure dans le Supérieur...

 

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Petit survol dominical

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Colères

__ Dérives

__ Révoltée

__ "Déportation"

__ Hypothèses

__ Humiliations

__ Data Brokers

__ Marqués à vie

 

__ Remplacements

 

__ Fausses pistes?

__ Interdire l'AfD?

__ Elnet: pas net               

__ Evasion fiscale

__ Médecins étrangers

__ Réarmement agricole?

__ Nanoplastiques partout

         _________________Revue de presse ____________

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Précarité énergétique

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Et pourtant, elle existe... (bis repetita)

       Certains se demandent même s'ils pourront encore se chauffer en 2023... Elle existe bien, même si elle est invisible à nos yeux, en période hivernale "normale" déjà, sous nos latitudes. Se chauffer correctement par grand froid fait partie des nécessités, qui touchent plus de monde que l'on croit, que nous finissons pas oublier, quand nous sommes en capacité de faire le plein d'énergie et d'avoir des murs correctement isolés. L'hiver qui vient risque d'être redoutable pour ceux qui sont touchés de plein fouet pas des hausses inouïes des matières premières énergétiques, même un peu compensées. On se souvient des grands froids de 1954 et des appels d'un certain abbé Pierre pointant du doigt certaines conditions d'habitat de l'époque et la détresse thermique.                                                                                                                                                      Il y a à ce niveau des inégalités profondes mais invisibles. "... les ménages les plus aisés, qui vivent souvent dans des maisons individuelles récentes et qui peuvent ajuster leur température de chauffage, ont tendance à consommer plus que ce que leur diagnostic de performance énergétique indique, comme nous l’avons relevé dans un article de recherche publié en 2021.   En approfondissant cette relation entre niveau de revenu et poids de la consommation énergétique (en se basant sur des données françaises récentes récoltées dans le cadre du projet de recherche PEPSI), nous obtenons que ceux qui déclarent préférer le confort thermique plutôt que de réaliser des économies d’énergie gagnent 7 965 euros de plus par an que la moyenne des ménages...."                      

 ____Il est des formes de pauvreté qui se voient, d'autres qui se font plus discrètes, d'autres qui passent inaperçues, même en milieu urbain. Le manque de ressources ou de revenus suffisants n'est qu'un aspect des nouvelles formes de pauvreté. Le fait de travailler, souvent à temps partiel ou de manière discontinue peut coexister avec une forme de précarité .Les travailleurs pauvres sont de plus en plus nombreux.
Nos sociétés s'installent dans une sorte de précarité généralisée, qui peut affecter un jour tout un chacun et cette précarité s'exprime sous diverses formes.
___En cette période hivernale, elle se manifeste par la précarité énergétique "qui relève d'une difficulté à accéder techniquement pour son logement à des sources d'énergie outre le fait d'avoir des difficultés à les payer."
Se chauffer devient un luxe pour un nombre croissant de personnes et de familles, d'autant plus que l'on assiste à une hausse constante du prix de l'énergie.
On estime que le manque de chauffage, l'inconfort qu'il génère, les maladies qu'il peut engendrer, affectent environ 9 millions de précaires .
Il arrive que se chauffer rend (très) pauvre, du fait de la vétusté de l'habitat représentant souvent un gouffre énergétique, une passoire à KW.
Selon l'INSEE, plus d'un ménage modeste sur cinq déclare souffrir du froid dans son logement

_Si le gouvernement commence à se pencher sur la précarité énergétique, c'est bien tardivement et de manière bien trop limitée, sans agir sur les causes. Les outils existent cependant. Pour ce qui est du mal-logement, une des sources du problème, il existe des solutions. Pas que de la com'...
Selon des données qui demandent à être actualisées, "..Les tarifs sociaux de l'énergie profitaient l'an dernier à moins de la moitié de leurs ayants droit potentiels, estimés à environ 2 millions de personnes, selon la Commission de régulation de l'énergie. Philippe Pelletier, le président du comité stratégique du plan bâtiment Grenelle, avait alors préconisé un plan global de près de 4 milliards d'euros en dix ans, dont 1,7 milliard à la charge de l'Etat, pour aider ces plus démunis à réduire leurs factures de chauffage et d'électricité. A la fin de 2010, le nombre de foyers bénéficiaires du tarif social, qui était encore de 940 000 à la fin de décembre 2009, a encore chuté à 650 000, soit une baisse de 31%..."    ___________________

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iA générative (2)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Espoirs fous ou/et soucis à se faire

                                       Les débats sur l'IA générative continuent. Au fur et à mesure des progrès fulgurants accomplis en peu de temps dans ce domaine. Et de tous ceux qui s'annoncent. Mais aussi de la concurrence qui va bon train et des avis toujours aussi partagés sur l'intérêt et les risques de certains de ses usages. Les perspectives offertes par certains laissent songeurs. Semble s'ouvrir un horizon sans fin dans bien des domaines. Les superstars s'affichent à Davos. Malgré des réserves concernant  ce continent encore vierge.                                                                                  ___  Car des "dérapages" possibles apparaissent déjà. Ce n'est sans doute qu'un début. Déjà un film a été créé à 100% par l'IA. On comprend l'inquiétude des artistes et producteurs de Hollywood, les soucis qui apparaissent dans le monde de la finance responsable et de toux ceux qui peuvent se trouver en péril dans des activités jugés obsolètes. C'est une partie de la production et donc de l'emploi qui peut se trouver affectéé par une révolution inédite mettant en péril la créativité...Les enjeux sont énormes. Elon Musk lui-même met en garde. Une "bascule anthropologique" se produit sous nos yeux sans doute. Cela fait débat. IL y a encore à y réfléchir, sachant que la pensée vraiment créative ne pourra jamais être remplacée, dans les domaines où elle est centrale. Ce serait une leurre d'attendre de l'IA qu'elle en vienne à prendre des décisions à notre place: même dans le trading haute fréquence, la pratique médicale de haut vol, la gestion des affaires humaines sociales et politiques, exigeant la prise en compte décisive de valeurs, de choix humains discutés. Déjà aux USA, l'IA est utilisée dans l'assistance à la prise de décision judiciaire...                                                               ___ Pour tout dire, le domaine de la conscience humaine, du sens à donner à nos pratiques individuelles ou collectives ne pourra jamais être laissés à celui du calcul et de la logique informationnelle, aussi sophistiquée soit-elle. Il a des malentendus sur la notion d'"intelligence", qui doit être repensée dans son sens le plus intime et le plus décisif. "Que sais-je?" disait Montaigne. Des montagnes de données, même fiables, ne nous aideront pas à éclairer, entre autres, la vieille question de fond: to be or not to be? Pourquoi mon existence et quel sens lui donner in fine?....Savoir tout ou presque sur l'organisme et les fonctions cérébrales, comme le rêvent certains doux utopistes de la Silicon Vallée, ne nous fera pas avancer d'un pouce concernant la lancinante question du "pourquoi". Sans tomber dans l'anathème, il est temps de (re)penser une évolution qui dépasse toutes les anticipations anciennes.

Comme le pense un philosophe, 

 

"...De la science au droit, de la médecine aux questions militaires, l'intelligence artificielle bouleverse tous nos champs de compétence. Tous ? Non ! En philosophie, l'IA ne sert à rien. Le prototype d'agent conversationnel ChatGPT, qui peut répondre à toute question, trouver une recette de cuisine à partir du contenu d'un réfrigérateur, rédiger un article ou composer un poème sur le sujet de notre choix, qui puise dans l'intégralité du savoir disponible pour en livrer une synthèse en quelques secondes... se trouve comme une poule devant un couteau quand on lui demande de réfléchir. Quelle énigme ! Pourquoi le geste tout simple qui consiste à trouver une problématique, c'est-à-dire à transformer une question en problème pour en faire la colonne vertébrale d'une réflexion, demeure-t-il hors de sa portée ? À quoi tient cette singularité, ce je-ne-sais-quoi ? Pourquoi la pratique de la philosophie est-elle inaccessible à l'intelligence artificielle ? Et pourquoi l'humanité demeure-t-elle un casse-tête pour la machine ? C'est la même question...." 

                    ___________________________

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