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Capitalisme financier criminogène (1)

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Criminogène? 
                            Ah bon? pourtant les bonnes nouvelles s'accumulent.
                                                      Enfin, si on peut dire... 
        Pour  la plupart des grandes banques et des groupes financiers, l'année a été bonne: un bénéfice record pour  les 1.000 premières banques de la planète, même si les bilans sont plus contrastés en Europe.    Champagne!
   Comme en 2012, un grand cru. 
          Sauf que....derrière cette façade comptable en trompe l'oeil se cachent de nouveaux risques. 
   Les banques sont toujours les championnes de l'opacité. 
Pire, le  monde financier en général est grangrené par la fraude.
       Ce ne sont pas de dangereux extrémistes, de méchants gauchistes, de naïfs Robin des bois, de vilains complotistes ou des attérés effarés qui l'affirment.
   Mais des économistes critiques, qui n'ont pas ou plus le nez dans le guidon des petites ou grandes affaires et ne sont pas ou plus guidés par la peur ou l'intérêt.
   Tous  se sont penchés sur les mécanismes bancaires que la crise a révélés et qui ne sont pas réglés sur le fond, malgré quelques toilettages de surface, à grand renfort de bruyants G8 à l'usage de l'opinion déstabilisée.
  ____________     Paul Jorion n'est pas le seul à analyser le problème.
                                           Issu du sérail, le banquier Naulot, en a fait état dans un libre récent.
     Un peu plus tôt, le magistrat Jean de Maillard a montré par le détail comment la fraude est un rouage essentiel du système financier tel qu'il fonctionne depuis un certain nombre de décennies dans les échanges mondialisés. Un étude qui se heurte à une grande indifférence de la part des milieux concernés, des marchés financiers hors-sol, avec leur dysfonctionnement structurel, ce qui n'est pas étonnant. 
      Un ancien trader fait de son côté une critique sans concession d'un système qu'il connaît bien, même s'il ne va pas jusqu'à remettre en cause certains fondements. 
    "Compte tenu de ce parcours, le brûlot qu’il vient de publier sur «les dysfonctionnements des marchés financiers», titre de l’ouvrage, n’en est que plus éclairant sur les causes de la dernière crise et sur les motifs qui expliqueront la prochaine Car toutes les leçons n’ont pas été tirées et les risques existent toujours; ils ont juste été déplacés des banques vers les marchés. Or, «pour être tranquille en matière systémique, il faudrait supposer que ces risques seront mieux supportés par les acteurs de marchés. On peut en douter», commente l’auteur. Rien n’est donc réglé..".
      Certains banquiers s'en prennent eux aussi à un dévoiement qu'ils ont pu observer et qu'on n'a pas fini de décrypter.
  Mais leurs voix comptent si peu... 

         Jeau-François Gayraud, spécialiste de grande criminalité, dans une analyse approfondie et sans concessions évoque, lui, le nouveau capitalisme criminel, aux déviances frauduleuses, inédites dans l'histoire, jusque dans les pratiques obscures du trading haute fréquence. La régulation, dérisoire, n'y a pratiquement aucune influence. (*)

              Déni et aveuglement (parfois complicité) sont les  attitudes générales des agents dits régulateurs ou politiques en charge de veiller à cette économie particulière, souvent souterraine, le plus souvent opaque, parfois mafieuse, jouant contre l'économie réelle,  qu'elle devrait servir. 
        Franklin Delano Roosevelt aurait-il eu la même mansuétude vis à vis du gouvernement des banques, dont le pouvoir a été à peine écorné? Roosevelt qui disait publiquement: "...Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l’antagonisme de classe, l’esprit de clan, le profiteur de guerre. Ils avaient commencé à considérer le gouvernement des États-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé. Jamais dans toute notre histoire ces forces n’ont été aussi unies contre un candidat qu’elles ne le sont aujourd’hui. Elles sont unanimes dans leur haine pour moi – et leur haine me fait plaisir. Je peux dire que lors de mon premier mandat ces forces menées par l’égoïsme et la soif du pouvoir ont trouvé un adversaire à leur hauteur. J’aimerais pouvoir dire à l’issue de mon deuxième mandat qu’ils ont trouvé leur maître..."
__Les banques, ayant tant reçu des Etats, ne disent même pas merci, les ingrates!
         Elles continuent même à spéculer en douce, comme la plus importante de toutes, qui donne l'exemple, en toute légalité, Goldman Sachs Elles ne risquent pas trop d'être inquiétées: on a tant besoind'elles! Too big to fail and to jail...Elles ne souhaitent qu'une chose: qu'on continue à les laisser faire.
                     Comme le remarquait, outré, un ancien directeur de la Banque Mondiale: 
                  "Les banques sauvées grâce à l'argent public se retournent vers ceux qui les ont sauvées en disant: payez vos dettes! Leur arrogance est inacceptable " (J Stiglitz)
     Ou, comme disait son célèbre compatriote:
                   « Le gouvernement devrait créer, émettre et favoriser la circulation des monnaies et des crédits nécessaires à la satisfaction du besoin de dépense du gouvernement et du besoin d’achat des consommateurs.L’adoption de ces principes doit permettre aux contribuables d’économiser le paiement d’un gros volume d’intérêts. L’argent cessera de gouverner et se mettra au service de l’humanité. » (Abraham Lincoln)........
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Mort d'une républicaine éclairée

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Héritier en héritage 
                          Une pensée en mouvement
                                          Une grande dame s'en est allée.
     Non sans nous laisser un héritage culturel de grande valeur.
      Un pas de plus pour l'humanité. Dans le sillage d'Olympe de Gouges et de Simone de Beauvoir, mais avec un éclairage ethnologique et historique
           La pensée de Françoise Héritier restera et fructifiera. Comme ses combats. Elle a su allier théorie et pratique, n'hésitant pas à s'engager dans les luttes pour la libération des femmes. Mais jamais de manière unilatérale et étroite. Toujours en prenant en compte les relations hommes-femmes, qui sont nécessaires pour saisir les mécanismes culturels et historiques qui les fondent.   Et en les considérant comme un problème politique majeur.
    Une anthropologue ouverte sur le monde et éclairée, sortant des problématiques réductrices:
        « Nous ne vivons pas la guerre des sexes, mais le fait que les deux sexes sont victimes d’un système de représentation vieux de bien des millénaires. Il est donc important que les deux sexes travaillent ensemble à changer ce système. L’oppression et la dévalorisation du féminin ne sont pas nécessairement un gain pour le masculin. Ainsi, lorsque les positions des sexes ne seront plus conçues en termes de supériorité et d’infériorité, l’homme gagnera des interlocuteurs : il parlera avec les femmes d’égal à égal. Alors, les hommes n’auront plus honte de leur part dite « féminine » où s’exprime, selon la norme socialement convenue, les émotions et les affects. Il n’est pas évident que l’égalité des personnes supprime entre elles le désir et l’amour ».
    Nous n'aurons jamais fini d'explorer les voies qu'elle a tracées, ce que (tous) les hommes doivent à Françoise Héritier,
     Dans les traces de Lévi-Strauss, un autre passeur d'humanité, elle apprit à forger les outils intellectuels qui l'ont amenée si loin et...si près de nos problèmes, généralement mal compris parce que nous sommes rendus myopes à nos propres vies et nos relations quotidiennes, qui nous semblent faussement naturelles. Or, comme elle le répète: «Rien de ce qui nous paraît naturel n’est naturel» 
                         Pendant toute ma période active, j’ai eu la conviction profonde que les choses pouvaient changer. Je continue de le penser bien sûr. Je me fonde en cela sur l’idée que, dans le rapport hommes-femmes qui est un rapport de domination, il n’y a rien qui soit dicté par la nature. Et c’est en même temps un rapport que l’on trouve dans toutes les sociétés du monde. J’ai été amenée à former l’hypothèse qu’au fondement du social, il y a la domination de l’homme sur la femme, et que c’est le premier grand système idéologique. Parce que les hommes n’enfantent pas directement avec leur propre corps, alors que les femmes enfantent des filles et des garçons, ils ont fait en sorte que les corps féminins soient à leur disposition. Cela a entrainé toute une série de mises au point techniques qui ont privé les femmes de la liberté d’user de leur corps librement : elles appartiennent à des hommes, - à un père, à un frère, à un oncle, … qui les cèdent à un mari -, et ces hommes décident de leur sort. Ceci depuis le tréfonds de l’humanité, depuis Neandertal, jusqu’à aujourd’hui. Ce que j’ai mis en évidence, c’est qu’on a posé une relation d’antériorité de l’homme sur la femme, une antériorité du masculin. Cette histoire d’antériorité n’est pas à prendre à la légère : dans ce que j’appelle la valence différentielle des sexes, on établit un rapport de supériorité de l’homme sur la femme en tant qu’il est considéré comme antérieur. De la même façon que les parents sont antérieurs aux enfants et que les aînés sont antérieurs aux cadets, on a établi un rapport tel que les filles sont toujours les cadettes des garçons.     Cela a été inventé par l’esprit humain, et donc par définition, c’est quelque chose que l’esprit humain peut détruire car ce n’est pas ancré dans un substrat biologique qui ferait que les femmes seraient naturellement inférieures et dépendantes....(Entretien avec M.Rotfus)

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Point d'histoire

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 Verdun 1916 
                                             .Comme si c'était hier...

                      La course au désastre atteint là son apogée, mais non sa fin.
                 Qui l'avait vraiment voulu? Jaurès avait parlé pour des sourds.
Pourtant, Berlin l'avait décidé: c'est là qu'il fallait en finir, saigner définitivement l'ennemi pour sortir du bourbier et atteindre enfin Paris. L'extermination comme objectif.
       Ce devait être rapide...comme toujours. Le cauchemar dura 10 mois. 
  300 jours de Trommelfeuer et d' orages d'acier,  d'ambiance dantesque, qui resta gravée dans les mémoires.    Combien de rues de Verdun en France?... 
    Le 21 février 1916, à 7h15 du matin, commença LA bataille. Un déluge de sang.
      Sous Verdun, beaucoup témoignèrent, des sans plumes comme des écrivains: Génevoix, Dorgelès, Barbusse... 
      Freud , qui perdit deux fils dans cette guerre, désabusé après avoir longtemps tergiversé, y vit une confirmation de l'hypothèse psychanalytique de la pulsion de mort, encore très discutée aujourd'hui. «Nous descendons d'une lignée infiniment longue de meurtriers qui avaient dans le sang le plaisir du meurtre, comme peut-être nous-mêmes encore» (*)
    Sa pensée en fut durablement affectée.
         En 1933, à la veille d'un nouveau cataclysme, il échangea avec Einstein: pourquoi la guerre?  
            Tout ça pour ça! 
                                       Les pertes ont été considérables, pour un gain en territoires conquis nul. Après 10 mois d’atroces souffrances pour les deux camps, la bataille aura couté 378 000 hommes (62 000 tués, plus de 101 000 disparus, et plus de 215 000 blessés, souvent invalides) aux Français, 337 000 aux Allemands. 60 millions d’obus (une estimation parmi d'autres, aucun chiffre officiel n'existe) y ont été tirés, dont un quart au moins n'ont pas explosé (obus défectueux, tombés à plat, etc.) et 2 millions par les allemands le 21 février 1916. Si l'on ramène ce chiffre à la superficie du champ de bataille, on arrive à 6 obus par m2...
           Terrible bilan!
Plus jamais ça! dirent-ils.
                        Malheureusement, il y eu Stalingrad, Monte Cassino, Hué, Bagdad...
_________________ 
   (*)"... La guerre à laquelle nous ne voulions pas croire éclata et fut pour nous
une source de... déceptions. Elle n'est pas seulement plus sanglante et plus
meurtrière qu'aucune des guerres du passé, à cause des terribles perfectionnements
apportés aux armes d'attaque et de défense, mais elle est aussi,
sinon plus, cruelle, acharnée, impitoyable que n'importe laquelle d'entre elles.
Elle ne tient compte d'aucune des limitations auxquelles on s'astreint en temps
de paix et qui forment ce qu'on appelle le droit des gens, elle ne reconnaît pas
les égards dus au blessé et au médecin, elle ne fait aucune distinction entre la
partie combattante et la partie non combattante de la population, elle viole le
droit de propriété. Elle renverse tout ce qu'elle trouve sur son chemin, et cela
dans une rage aveugle, comme si après elle il ne devait plus y avoir d'avenir ni
de paix entre les hommes. Elle fait éclater tous les liens de communauté qui
rattachent encore les uns aux autres les peuples en lutte et menace de laisser
après elle des rancunes qui rendront impossible pendant de longues années la
reconstitution de ces liens.
Elle a révélé encore ce fait à peine concevable que les peuples civilisés se
connaissent et comprennent si peu que les uns se détournent des autres avec
haine et horreur. Une des grandes nations civilisées est même devenue tellement
haïssable que l'ayant proclamée « barbare », on avait essayé de l'éliminer
de la grande communauté civilisée, bien qu'elle ait prouvé ses aptitudes à
la civilisation par des contributions de tout premier ordre. Nous voulons bien
espérer qu'un historien impartial réussira à montrer que c'est la nation dont la
langue est la nôtre et dans les rangs de laquelle luttent ceux qui nous sont
chers qui a le moins violé les lois de la morale humaine..."

_________________________________

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Où va l'Arabie saoudite?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Ça bouge, du côté de Ryiad
                            Une simple révolution de palais? une purge pour l'hégémonie d'un seul?

Un Macron du désert?

  Il semble que ce soit un peu plus que cela. Une jeune macroniende 35 ans a pris le volant du pays des Saoud et s'engage à vouloir l' ouvrir aux vents frais d'une modernité que semblent réclamer une jeunesse de plus en nombreuse et impatiente, un nombre toujours plus grand de femmes toujours mineures et mettre davantage sous contrôle l'hégémonie des religieux constituant une sorte d'Etat dans l'Etat, représentant un rigorisme whaabite freinant toute transformation d'importance.
    La tâche est immense, et il n'est pas sûr q'un tel projet aboutira dans un futur proche.
   Une sorte de tournant de l'histoire pour ce pays paradoxal, prêt à s'engager hors du seul chemin de la rente pétrolière, qui, à l'ombre des USA, a longtemps fait ses beaux jours.
    A la pointe du progrès technique le plus avancé, la société saoudienne reste figée dans un carcan culturel et politique d'une autre époque, prisonnière de ses pétrodollars, sources de dépenses de prestige et de luxe tapageur pour une minorité parasitaire, les princes gravitant autour d'une figure dominante.
  La montée d'une jeunesse plus ouverte, la fin programmée du pétrole  ne sont pas sans jouer un rôle dans une possible mutation, un certaine modernisation de l'autoritarisme, comme on l'a dit. Jusque là, tous les princes confondaient les finances publiques avec leur deniers personnels.
   Une esquisse de progrès dans ce monde féodal, mais où la Rolex a un marché assuré, où les 4*4 de luxe ont remplacé le chameau, où se dessine au niveau des moeurs, une petite évolution au royaume.
      Il sera permis aux femmes d'avoir un permis. Après le vélo, on progresse. En Arabie Saoudite, les femmesprennent le pouvoir_. sont aussi autorisées enfin à voter pour la premiere fois. Mais attention, seulement aux municipales... C'est toujours ça, après le vélo à petite dose...et le fouet pour les stimuler.
   Quelques libertés se mettent en place peu à peu, sous la pression et la nécessité d'un avenir plus problématique.
    Comme le remarque Juliette Bénabent, Ultime liberté : pouvoir se rendre en famille à des événements sportifs... dans trois stades du pays, à partir de 2018. Il faudrait se réjouir de voir les femmes saoudiennes bénéficier de la magnanimité du prince Mohammed ben Salmane (MBS pour ses fans), qui avait déjà annoncé il y a quelques mois, qu’elles pourraient conduire à partir de juin 2018. Devant des investisseurs étrangers réunis à Riyad, le prince explique désormais vouloir « détruire » les « idées extrémistes » et revenir à « un islam modéré, ouvert au monde, ouvert à toutes les religions. » Dans son désir de développer le tourisme, le royaume wahhabite pourrait même autoriser les femmes (étrangères) à porter le bikini dans certaines stations balnéaires de luxe… La Saoudienne de la rue, elle, demeure intégralement voilée – même au volant de sa voiture –, sous la surveillance du Comité pour la promotion de la vertu et de la prévention du vice. Elle continue d'être soumise à la tutelle d’un homme pour voyager ou signer le moindre contrat, n’a pas le droit de faire du sport en public, et si elle est infidèle, encourt le fouet ou la lapidation. Encore un effort...
   Un très gros effort même
            L'establishment religieux n'est pas près de s'effondrer au pays qui a vu naître le whaaabisme.
   Certains parlent d'une révolution de velours. Il est vrai que les riches princes mis à l'ombre ne souffrent pas trop du sort qui leur est fait. Au pays du luxe tapageur, on a mieux que la prison de la Santé pour les mettre à l'ombre. Et l'ombre à Ryiad n'a pas de prix..
   Qui peut prévoir ce que deviendra cet épisode de «Game of Thrones» du prince héritier, qui veut en apparence tuer le père?
  Difficile à dire, à l'heure des reconversions d'autant plus difficiles qu'elles ont tardé, des revers essuyés dans la région, auYémen notamment, et surtout dans le désordre qui s'installe sur les ruines de la Syrie, cette sorte de guerre froide qui se rallume entre sunnites et chiites, lourde de conflits nouveaux à venir, débordant la région.
       Avec l'Iran, rien ne va plus. Riyad a été un des principaux financiers de Saddam Hussein pendant la guerre entre l'Irak et l'Iran (1980-1988). Avec l'affaiblissement de l'Irak après la guerre du Golfe (1991), l'Arabie et l'Iran deviennent «les deux principales puissances régionales», relève Clément Therme, chercheur à l'International Institute for Strategic Studies (IISS), pour qui leur rivalité est d'abord «géostratégique». Riyad voit comme une menace pour sa propre sécurité l'influence régionale grandissante de l'Iran, avec les guerres en Irak et en Syrie, et la poursuite du programme balistique iranien. Pour l'Iran, qui s'estime encerclé par des bases américaines et menacé par les arsenaux constitués par ses voisins auprès des États-Unis, les missiles qu'il développe sont purement défensifs.
           Quels facteurs conjoncturels favorisent les tensions?
 «La première cause des tensions actuelles est liée à l'affrontement par intermédiaires entre l'Iran et l'Arabie Saoudite», estime Clément Therme, en citant les théâtres de guerres en Irak, en Syrie et au Yémen. Pour Max Abrahms, professeur à l'université américaine Northeastern de Boston et spécialiste des questions de sécurité internationale, la rivalité «saoudo-iranienne est devenue encore plus marquée» avec l'affaiblissement récent du groupe djihadiste État islamique (EI) en Irak et en Syrie. Cette concurrence «est devenue le principe organisateur des alliances au Moyen-Orient, rappelant en cela la Guerre froide, qui partageait les pays en deux camps», estime-t-il. Pour Clément Therme, «l'arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis a libéré les énergies anti-iraniennes dans la péninsule arabique» car Washington «a pris fait et cause (...) pour son allié saoudien», et contre l'Iran. Une attitude américaine tranchant avec celle de l'administration de Barack Obama (2009-2017), marquée par la signature d'un accord historique sur le nucléaire iranien."
                      Affaire à suivre...
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Français en souffrance

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

 Pauvre  Victor Hugo
                                    Aurait-il pu imaginer le traitement qu'on lui fait subir au fond de nos cités, à ce bouffon de ta mère?
                                         Est-ce le crépuscule de la langue au bac français?
      Certes, c'est une fiction (quoique!!...), mais elle est significative. Ce n'est pas encore le naufrage de l'expression écrite, du moins dans certains milieux, mais la dérive est là, assez généralisée. Il y a du souci à se faire sur l'avenir du fançais, qui survit certes, mais comment?
      Sans faire dans la généralisation, le catastrophisme ou la nostalgie, n'assiste-t-on pas au début d'une évolution inquiétante. Certes la littérature est encore bien vivante, mais les lecteurs?...
   Une langue, c'est un héritage, un trésor...qui risque de ne pas survivre à l'uniformité généralisée. Avec la réduction constante des heures consacrées à son enseignement, depuis les années 80 surtout, des critiques s'élèvent: au nom de la spontanéité, de l'ouverture au monde, de la modernité, on a voulu alléger, simplifier, ouvrir, tolérer...
         Le français a vu son enseignement se réduire comme peau de chagrin et s'insérer dans la nébuleuse de la communication. On peut avoir son bac scientifique (avec mention) avec un 5 en français et un 4 en philo...Mais en fac, il faut réparer les dégâts et apprendre au jeune ingénieur à rédiger un rapport correct et compréhensible... 
       Communiquer est devenu la loi et les prophètes, comme dans les écoles de commerce  Mais quoi, comment? Nous voici dans l'ère des communiquants, du performatif, du formalisme, de l'utilitaire.
    Une certaine logique de l'ignorance parfois revendiquée par des bateleurs officiels, une évolution des moeurs axée sur le moindre effort, une capacité d'attention devenue problématique, un consumérisme conquérant  ...ont créé le terreau d'un moindre souci de la langue et de l'effort qu'elle demande nécessairement , de la lecture. Le ludique et le formalisme ont pris le dessus, mais le mal être s'installe. Michea a bien noté que l'acte même d'enseigner est devenu problématique.
     Des linguistes montent au créneau:
                « La perte d’une langue est toujours un malheur » ditA.Rey.
       Claude Hagège, défend la diversité des langues face au poids d'une pensée unique, imposée par les lois du marché : « c’est-à-dire de la pensée qui a pour support l’anglais et qui est une pensée néolibérale, dont nous sommes tous les victimes, à commencer par les pays d’Occident, aussi ceux d’Asie du sud-est, à savoir des pays qui sont entiérement rangés sous la bannière du néolibéralisme. C’est-à-dire du profit à tout crin ; sans aucune considération d’ordre culturel ; sans aucune considération d’ordre humain, social... mais avec seulement un attrait pour le profit immédiat... »
  Il veut bien sûr critiquer la domination du globish, pas de l'anglais, langue belle et difficile, s'insurger contre le  tout-anglais, qui tend à devenir la norme, contre l'anglomanie, qui gagne tous les secteurs et qui étonnent nos cousins du Québec...
   La maîtrise d'une langue ne produit pas seulement un plaisir, c'est aussi un moyen de résistance, comme le suggère A. Huxley:
     Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
    Lire ou ne pas lire, that is the question...
Revenir au plaisir du texte...c'est bien là l'essentiel.

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Linguistiquement correct

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Une guerre pichrocoline?
                                        Accords et désaccords.
              Après la bataille de l'accent circonflexe, la querelle du prédicat, etc...voici la guerre ouverte contre la suprématie (grammaticale) du masculin, résidu d'un passé dont on veut faire table rase.

Sans doute pas la lutte finale...
  Les Hongrois n'ont pas ce souci et les Allemands osent utiliser le neutre pour désigner des personnes: (das Mädchen: la fille)
   A chacun son sexe. Outre-Rhin, le soleil est féminin (die Sonne) et la lune, masculin ( derMond)
      Allez comprendre...
C'est que chaque langue a son histoire et son arbitraire..Le genre n'y échappe pas.
     La grammaire de ma grand'mère va-t-elle se remettre de certains assauts furieux d'aujourd'hui, quand l'apprentissage des simples base linguistiques devient si problématique?
   Les combats sont engagés. Les premières salves ont été tirées par les plus offensif(-e)s.
Certain(-e)s sont monté(-e)s fissa au créneau, d'autres relativisent et appellent à l'armistice, certain(-e)s ironisent ou s'amusent doucement.
  Si on dit:
          La cafetière de mon quartier est une vraie philosophesse.
         L(e-a) cha(t-tte) des voisins est gourmand(e).
         Dominique, Camille et Claude sont  cousin (-e??)s?..
                Hum...c'est embarrassant...
     Bien sûr, une langue est chargée d'histoire et de culture, elle reflète toujours des préjugés d'époque...mais c'est l'usage qui l'a façonnée et des transformations continueront à se faire petit à petit, entérinées par l'Académie.
     Inutile de casser les codes par une opération commando.. La grammaire n'y est pour rien.:
   Certains sont remontés, dénonçant un coup de force historique. Les crispations sont à leur comble. 
 D'autres freinent de tous leurs fers: «Aucun débat à avoir là dessus, une règle de grammaire ne se change pas, même pour complaire les désirs de féministes frustrées». Un commentaire mentionnant l’accord dit «de proximité» longtemps usité en français est réfuté par l’argument: «Arrête de raconter des conneries, la grammaire ne doit pas changer». Plus bas, on songe aux dégâts à venir: «Comment débiliser encore davantage le peuple, en appauvrissant la langue».
      Certains ne se sentent plus: D’autres critiques dévastatrices portent ici et là des coups terribles à la «rééducation idéologique» à l’œuvre, mais on ne peut que constater le caractère composite de la résistance aux «féminazis»... Diable! aux armes citoyens?...
    La guerre est déclarée...contre les "macho-fossiles"du Quai Conti:
        En France, on ne plaisante pas avec la langue. Elle a son histoire, bien sûr, mais aussi son gardien : quai Conti, quarante académiciens dotés d’un bicorne, d’une cape, d’un habit vert et d’une épée veillent sur le bon usage du français avec une attention jalouse. Cette compagnie de lettrés tient son mandat du cardinal de Richelieu : les lettres patentes de Louis XIII consacrant son existence ont été enregistrées par le Parlement en 1637. Dans ce texte, Louis, roi de France et de Navarre, appelé par Dieu à la conduite de l’Etat français, proclame sa volonté d’enrichir la langue « de tous les ornements convenables à la plus illustre et à la plus ancienne de toutes les monarchies qui soient dans le monde ». L’Académie, conclut-il, aura pour mission de « rendre le langage français non seulement élégant mais capable de traiter tous les arts et toutes les sciences ».

  Aujourd’hui, certaines féministes rêvent pourtant de bousculer ce bel ordonnancement linguistique régi par une institution vieille de bientôt quatre siècles. Le monde a changé, proclament-elles,"
       Nos cousins québécois prennent une distance diplomatique et plus apaisée par rapport aux radic(aux-ales):
       Le très sérieux Office québécois de la langue française évoque d’ailleurs, pour l’accord de l’adjectif, deux constructions : la règle « habituelle », qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin, et la règle de proximité, qui n’est pas « incorrecte grammaticalement »« A quand la France ? », demandent malicieusement les pétitionnaires d’Internet.
                                                                         Mais où mettre l'égalité en premier lieu? Dans les codes ou dans le réel?
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Sarko, saint et martyr,...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

(C'était il y a trois ans...)

Sarkofin?
              Il eut son fan club, le clan du Fouquet's et de la Villa Montmorency.
                  Il a aujourd'hui ses détracteurs, même dans son propre camp, divisé mais libéré de son emprise.    Nicolas Sarkozy de retour?  Un suicide politique...
          Sic transit...Le bling bling, c'est fini.

Blanc comme neige...

La sarkolâtrie est mise à mal
        C'est la fin d'un système plus que d'un individu, dont le bilan reste encore à faire, l'inventaire à approfondir.
    On a encore du mal à porter un jugement global sur une aventure politique singulière, qui fit tant de bruits, sans doute une parenthèse dans la succession des présidences sous la Vème République, une dérive, où le goût du pouvoir presque pathologique se mêla à l'affairisme, rendue possible par la rencontre d'une ambition spécifique et d'institutions déséquilibrées, permettant l'exercice d'un exécutif trop peu contrôlé. 
     Les affaires le rattrapent, plus précises.
Son calendrier politique est en difficulté.
________Il se présente comme LA victime, justiciable non ordinaire. Classique système de défense. 
Il rejoue pathétiquement mais avec aplomb le grand air  du martyr de la justice (*), ce qui fait dire au juriste P.Bilger, qui pour une fois ne tourne pas autour du pot, que le roi Sarkozy est de plus en plus nu.
    On a pu parler de sarkoberlusconisation, pour caractériser un certain style de vie et de pouvoir, une contestation de l'institution judiciaire, dont il s'estime la victime, pour la discréditer publiquement.
     C'est la démocratie qui est mise à mal.
_____________________ 
     (*)"Le numéro est un peu usé, mais l’artiste le connaît sur le bout des doigts. Après l’inoubliable tribune dans Le Figaro pour dénoncer des écoutes téléphoniques selon lui dignes de la « Stasi », Nicolas Sarkozy a encore déroulé ces éléments de langage visant à le faire passer pour un martyr de la justice, mercredi soir, dans une interview enregistrée dans ses bureaux puis diffusée par TF1 et Europe 1, juste après sa mise en examen dans l’affaire Azibert-Herzog. À grand renfort de formules péremptoires, de contre-vérités, de fausses questions et de doubles négations, il a tenté vaille que vaille de convaincre qu’il était la victime d’un hypothétique complot des juges et d’une non moins hypothétique « instrumentalisation politique » de la justice (on peut lire le verbatim intégral de son interview ici). Un entretien aux relents berlusconiens.
        Premier argument de l’ex-chef de l’État : il serait la victime d’un « acharnement » de certains juges. « Profondément choqué » par sa garde à vue, l’ancien ministre de l’intérieur et chantre de la « tolérance zéro » pour les délinquants l’assure : « Il y a eu une volonté de m’humilier en me convoquant sous le statut de la garde à vue qui n’est pas normal. » Choqué de se retrouver « à deux heures du matin » face à « deux dames », les deux juges d’instruction qui l’ont mis en examen pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel », chefs d’accusation qu’il qualifie sérieusement de « grotesques », Sarkozy demande ceci : « Ne pouvait-on pas me convoquer ? » « Moi qui ai un casier judiciaire vierge, est-il normal d’être traité comme ça ? » Le Code de procédure pénale le permet pourtant, et la chose n’a rien d’anormal, même si elle est rare pour une personnalité politique. Pas à une contradiction près, Nicolas Sarkozy assure pourtant ne demander ni passe-droit, ni privilège…
   Pour preuve de la douleur subie, et du sort injuste qui lui est fait, l’ancien président s’est encore indigné des écoutes téléphoniques dont il a été l’objet dans l’enquête sur le possible financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Un soupçon étayé par plusieurs témoins et sérieusement documenté, mais que Nicolas Sarkozy juge pour sa part « absurde » et insultant. « Est-il normal que je sois écouté dans mes conversations les plus intimes depuis le mois de septembre de l’année dernière ? » s'émeut Nicolas Sarkozy. Ces fameuses écoutes téléphoniques qui l’ont visé, là encore, Nicolas Sarkozy feint d’oublier qu’elles ont été décidées par des juges d’instruction indépendants, Serge Tournaire et René Grouman, et qu’elles sont a priori légales.
Qu'importe. Si autant de juges sont à ses basques, ce n'est pas parce qu'il a pu enfreindre la loi, mais parce qu'on lui en veut personnellement, martèle l'ex-président, qui semble vouloir s'en convaincre lui-même. « Cela fait 35 ans que je fais de la politique. Jamais aucun responsable politique n’a été autant examiné par des magistrats, des policiers. Aujourd’hui, il y a peut-être une vingtaine de magistrats qui s’occupent de moi, des dizaines de policiers, et je suis écouté dans tous mes téléphones depuis plusieurs mois. On ne trouve rien. On ne trouvera rien », lâche-t-il..." ( M.Deléan)
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L'appêtit de Drahi

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Il veut être partout
                                  Les yeux plus gros que le ventre
                                              Citizen Drahi est un boulimique, un empereur à crédit. 

 

                  Il expliquait devant une commission sénatoriale le 8 juin 2016 qu'il dormait plus facilement avec ses 50 milliards de dettes qu'avec les 50 000 francs qu'il avait empruntés à ses débuts, en 1991. Et pour cause, les banques continuent à le financer volontiers, elles lui proposent même de s'endetter encore plus qu'il ne le fait
       Merci les banques! Jusqu'à quand?..
   Des placements pas toujours très rentables mais avec retour sur investissement escompté en terme d'image.
     Depuis 2002, c'est l'envol. Une trajectoire aventureuse, qui pourrait rappeler celle de Jean-Marie Messier.
      Aïe! aïe! Les financiers commencent à perdre confiance. (*)
  C'est mauvais signe. Malgré le soutien de Netanyahu, au pays de son coeur.
             L'empire empire.
   Les cost killers sont appelés à la rescousse.
     Mais l'atypique aventurier financier ne sera-t-il pas victime de sa boulimie, pas seulement dans la téléphonie?
   Les paradis fiscaux ne suffiront sans doute pas à éviter la casse, pas plus que la ruse à la TVA réduite.
    Les critiques pleuvent. Plus dure sera la chute?
             Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel....
  Dur, dur! d'être un magnat multimédia, qui a souvent mal au portefeuille coeur en perdant un client.
_________
(*)    ...La surprise est que les milieux financiers ne réalisent que maintenant qu’Altice est une construction qui ne repose que sur la dette et les effets de levier. Dès le rachat de SFR, le groupe apparaissait comme une structure surendettée. La folie des acquisitions qui a suivi la prise de contrôle de l’opérateur français, tout comme les grands discours sur la convergence, n’étaient pas sans rappeler ceux de Jean-Marie Messier au temps de Vivendi.      De 33 milliards d’euros juste après le rachat de SFR, la dette du groupe atteint 51 milliards d’euros aujourd’hui. Le groupe, éparpillé dans des structures logées pour l’essentiel dans des paradis fiscaux (Luxembourg, Pays-Bas, Guernesey), n’a pas l’assise capitalistique pour contrebalancer cette montagne de dettes. Altice n’est qu’un gigantesque LBO (leverage buy-out). Tout l’empire repose sur les capacités opérationnelles des différentes activités, qui doivent payer les dettes et se racheter encore et toujours, pour assurer leur survie.... 
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Le Tour, plus que du spectacle

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

(C'était en 2014...)

L'avenir est au vélo.   C'est sûr.
                                            Mais le Tour a t-il un avenir?
                                                 (Bonne question! Merci de l'avoir posée. )
             C'est moins sûr...
 Si le football fait partie de l'horizon culturel brésilien, le Tour est devenu une institution hexagonale, avec sa mythologie, analysée pour la première fois par Roland Barthes.
____________________Quand on fait le tour du Tour, toujours aussi populaire, malgré tout et tout ce qu'on sait, bien des questions se posent encore sur cette organisation, qui a plus d'un tour dans son sac, ce business, où la notion même de sport est sujette à caution...
        Tous savent que certains rouleurs nous ont roulés...
Mais le dopage, c'est terminé, ont-ils répété, après avoir viré Virenque.. On a tellement aimé y croire...Certes, les pilules ne font pas tout, mais rien n'est réglé, bien sûr.... L'imagination est sans limites et les labos ont toujours une longueur d'avance sur des contrôles aux normes assez particulières...Pas seulement dans le cyclisme.
_________Les responsabilités sont bien partagées 
Mais le dopage élaboré et sophistiqué  est la conséquence d'un système
Depuis les années Tapie-fric, on a " un système à double vitesse où les coureurs sont systématiquement les boucs émissaires et où les dirigeants fédéraux, les organisateurs, les managers d'équipes et les staffs médicaux s'en sortent (presque) les mains propres. Dans son nouvel opus, Fin de cycle. Autopsie d'un système corrompu (éditions de La Martinière), Pierre Ballester revient sur l'échelle des responsabilités et sur les différents acteurs qui ont contribué à pourrir le cyclisme depuis quinze ans..."
     Le shadow sporting a sa logique propre, générant une manne très inégalemnt répartie:
       "... Après une première hausse entre la seconde moitié des années 1970 et la première moitié des années 1980, le gain du vainqueur explose : le vainqueur du Tour, qui en 1980 gagne « seulement » 8 fois plus qu’un coureur moyen, gagne, en 2000, 25 fois plus que lui..."
____________Le spectacle fait oublier l’argent
   "... Sans doute le Tour de France ne serait-il pas une si belle compétition si l’appât du gain n’avait pas conduit des journaux à organiser la course, des entreprises à sponsoriser des équipes, et des coureurs à gagner l’épreuve. L’histoire quantitative du Tour de France permet aussi d’objectiver et de mieux comprendre les évolutions de divers aspects de la course : le règlement de l’épreuve, le nombre de coureurs participants et leurs nationalités, le parcours de la course et sa difficulté, son caractère spectaculaire et stratégique, ainsi que les pratiques de dopage.
L’histoire du Tour offre un aperçu saisissant des évolutions économiques, sociales et culturelles, mais aussi politiques, de la France au XXe et au XXIe siècle..."
             Heureusement, il y a d'autres tours de France... 
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Dieu est-il en RTT?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Ou aux abonnés absents?
                            C'est la question que l'on est tenté de se poser bien souvent.
    Quand on voit comment "il" laisse se déployer la folie des hommes. Sous toutes ses formes.
      Une bibliothèque ne suffirait pas à en décrire le dixième, sans remonter jusqu'au problématique déluge, événement favorisé par un Dieu vengeur, selon les textes, pour faire un grand nettoyage terrestre. Bon débarras les pervers! On recommence à zéro avec Noë, sur du costaud. Las! ça n'a pas marché longtemps...
     |Ça continue, et ce n'est plus un mythe. C'est le b******, et pas qu'un peu!
  Il suffit de jeter un oeil sur la situation actuelle en Syrie, de se pencher sur ce qu'est devenu Alep, la splendeur passée, et tant d'autres villes.  On a envie aussi de pleurer sur le sort du Yemen, devenu un chaos sans nom. Après l'Irak et l'Afghanistan.
   Le Liban est un dans une effervescence dangereuse, à la croisée de conflits qui le dépassent.
     Ce sont presque tous les pays du Golfe arabo-persique qui suscitent l'appréhension.
       Aux USA, la maladie des armes engendre un massacre par semaine.
          Etc, etc, etc On finit hélas! par s' y habituer.
 Depuis St Augustin, on s'échine à trouver des justifications à ces folies récidivantes, à rendre rationnel l'irrationnel. Le mal serait la contrepartie de la liberté des hommes, mis à l'épreuve. Il serait même nécessaire pour que le bien existe, comme l'estime l'armée des théologiens, comme le prône aussi Leibniz, qui ne s'embarrasse pas des détails; il s'agissait de sauver le Créateur, de sauvegarder son image. La théodicée devenait une tâche difficile: comment défendre l'indéfendable? Mais si Dieu est Dieu, s'il est tout puissant et s'il sait tout, même à l'avance, même le pire prévisible, pourquoi s'est-il mis à une tâche créatrice vouée à l'échec répétitif.?
    Mystère, dira-t-on. L'entourloupe est bien connue, pour contrer le scepticisme toujours émergeant, qui ne peut longtemps s'enfermer dans des paradoxes insoutenables.
     Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? disait Voltaire.
     Tous les théologiens, tous les idéologues de toutes les religions passées, présentes - et à venir - se sont heurtés ou se heurteront - au problème fondamental qui hante l’humanité depuis que celle-ci a pris conscience de son état : le problème de l’existence du mal. ..comment un dieu peut-il être à la fois bon et mauvais, puisqu’on suppose que le Bien, sacralisé et placé au plus haut degré de l’échelle des valeurs, est l’essence même de ce dieu ? Toutes les religions, tous les systèmes théologiques ont posé comme postulat l’existence d’un dieu infiniment intelligent, infiniment bon, et l’on ne comprend pas que, tout à coup, ce dieu bon puisse commettre le mal, ou tout au moins qu’il puisse permettre l’existence parallèle en lui, ou à côté de lui, d’un être infiniment intelligent, certes, mais aussi infiniment mauvais.» (Jean Markale)
  Débats insolubles et vains, qui nous enferment dans des impasses rationnelles et des querelles présupposant une foi. La question de fond..
      Ne doit-on pas conclure,  que l'humanité est encore ensauvagée, que l'humanité n'est qu'un vernis fragile qui peut sauter plus facilement qu'on ne le croit, mais qu'il est vital de renforcer sans relâche.   L'homme civilisé reste encore à construire. Uns tâche autant individuelle que politique.
      Comme disait Nathalie Goulet, à propos du conflit du MO, J'ai peur que nos enfants et nos petits-enfants assistent encore longtemps à cette guerre fratricide en terre Sainte où le Dieu des 3 religions monothéistes est sensé demeurer.   Je crois que Dieu est en RTT ou que, comme beaucoup d'entre nous, il a renoncé à tenter de juguler la folie des hommes."
    Le téléphone ne fonctionne plus. Les SMS non plus...
 

Ce qu'est Alep devenue...
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