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La bible et le fusil

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
 Une petite ville si tranquille...
_____________________Les mots manquent encore pour qualifier et expliquer l'horrible drame de Newtown, qui consterne l'Amérique.
Une fois de plus!
Comme le signale avec tristesse et un certain fatalisme Michael Moore, auteur d'un documentaire sorti en 2002 sur la fusillade de Columbine, qui a aussitôt publié sur Twitter : "Trop tôt pour débattre d'une nation dingue de flingues ? Non, trop tard. Au moins TRENTE-ET-UNE fusillades dans des écoles depuis Columbine", déclare-t-il.
Obama se sent obligé de réagir, mais il s'avance en territoire miné, connaissant le pouvoir d'influence de la NRA (aujourd'hui bouleversée...-sic!-), qui tient la politique...:"Nous reconnaissons les traditions de la possession d’arme qui ont été transmises de génération en génération, que la chasse et le tir font partie de notre héritage national le plus cher..." 
Le président démocrate n’a pas vraiment d’intérêt politique à adopter une approche trop favorable à un contrôle des armes à feu "Mais je crois aussi qu’un grand nombre de propriétaires d’armes à feu conviendraient que des AK-47 doivent être entre les mains de soldats, pas de criminels. Que ces armes de guerre appartiennent aux champs de bataille, pas aux rues de nos villes",
 __ Le lobby pro-armes est un véritable poison, la liberté de tirer 100 cartouches sans recharger ne pose pas problème et il est plus facile d'acheter une arme qu'un camembert...
______Certes les armes parlent aussi ailleurs sur ce continent, surtout au Brésil et au Mexique (où les narcos criminels s'alimentent aux USA) , mais le rapport aux armes, surtout de gros calibre, est spécifique aux USA, enraciné dans une culture et une histoire particulière et encouragé par des lobbies puissants, dont le  NRA.. est la plus connu (Armez-les tous, disent-ils...) On connaît le slogan largement diffusé: ce n'est pas l'arme qui tue, mais l'homme. Jamais on ne s'interroge sur les conditions qui rendent certains hommes capables de se livrer régulièrement à des tueries sans nom...
L'hypocrisie règne, même en plus haut lieu. La compassion et la prière tiennent lieu d'analyse, jusqu'au prochain massacre...
________________Comme le dit un internaute qui pointe des valeurs sous-jacentes à une certaine culture de mort, propre à son histoire:
" Le fait que cet événement se soit passé encore une fois de plus aux States, n’est pas étonnant. Il est à la croisée de plusieurs paramètres, qui ne peuvent que le réamorcer.
Toutes les larmes de crocodiles versées, médiatiquement, par les responsables politiques et les habitants, ne veulent dire qu’une seule chose : Nous préférons l’émotion à la réflexion. Dans ce sens, nous ne voulons pas changer.Nous assumons donc le prochain passage à l’acte.
Les enfants sont les victimes expiatoires de notre manque de courage,Nous préférons garder nos panoplies de cow boys, et nos postures infantiles.Ce pays a une particularité. Il s’est construit sur l’expropriation des terres, sur le meurtre et sur le crime. Il s’est construit sur un mensonge : Un pays vide, pour des gens sans terres.L’ouest, la frontière, c’était le modèle, le pays où l’on pouvait tout se permettre, où l’on pouvait prendre sa revanche. Le fait est que les pionniers, dans leur grande majorité, étaient des exclus de l’ancien monde, pour ne pas dire des repris de justice, avides de prendre leur revanche, et de le montrer ensuite. Il existe sans doute à l’état inconscient une culpabilité, une peur que l’histoire ne soit pas finie. Un retour de ce qu’on a volé. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont là tous à hurler sur la bible, comme dans un exercice conjuratoire. Le fusil, la bible, voilà les deux composantes de l’identité. N’essayez pas trop de leur prendre. Autant tenter de piquer une de leur drapeau,accroché au toit de leur maison
" (sic)
_____________________Difficile de discerner la véritable personnalité du jeune tueur, si on y arrive un jour....
Une  pulsion de mort aux composantes multiples a sans aucun doute été à l'oeuvre, qui relève probablement de la psychiatrie, mais pas seulement...Une chose semble sure: les conditions de l'environnement particulier dans lequel il baignait contribuent à mieux comprendre comment la peur (dont on sait qu'elle est un puissant ressort de violence potentielle) a pu conditionner une psychologie envahie par une certaine folie apocalyptique:
 La mère du tueur de Newtown « se préparait au pire », accumulant les armes, au cas où...
Elle" se préparait à la faillite économique. C’est une crainte à la mode chez les preppers ces derniers mois. Arte a consacré un reportage aux preppers anglais et rencontré Simon Dillon, un habitant de la banlieue de Manchester qui craint une bulle inflationniste en Angleterre, comme dans les années 20.‘"Je me prépare à l’effondrement de l’économie. Regardez ce qui se passe en Grèce. Les gens ont faim et n’ont plus les moyens de s’acheter à manger pour la simple raison que le pays est en faillite. Et ça peut arriver n’importe où ailleurs. Donc si tout part en vrille, c’est bien de faire des réserves.’.."
Influencés par les rumeurs de fin du monde,  toujours réactualisées depuis les mythes ancestraux, relayées par certains films, comme 2012, ces gens entretiennent une sorte de besoin de catastrophe
 L'apocalypse n'est certes pas pour demain, mais les peurs alimentées par la crise, ou ce qui en est perçu à travers le prisme de certains medias, renouent avec celles des vieux messianismes.
Quand la raison s'égare ou s'éclipse, il n'est pas étonnant de voir surgir un monstre sous le fragile vernis d'humanité.
Dans ce pays qui comporte bien des valeurs et bien des failles, le mythe américain, ou ce qu'il en reste, est une fragile construction. La Destinée Manifeste bat de l'aile...
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-_Les armes ne tuent pas...
-Pauvreté: un mot banni 
- Après la tuerie de Newtown, les ventes d'armes ont bondi aux Etats-Unis
- Les professeurs américains bientôt armés ?
- Pourquoi tue-t-on aux États-Unis beaucoup plus qu'ailleurs ?
- Armer les professeurs : après la tuerie de Newtown, l'idée fait son chemin
- Une ex-élue du congrès américain, rescapée d'une fusillade, face au lobby des armes à feu
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Trés chers zémirs

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Des amis (in)fréquentables
                                             Qui s'y frotte s'y pique...                                                                    [ Notes de lecture]
                                                Deux journalistes mettent les pieds dans le plat.
       Sans toutefois casser la baraque, comme il leur est reproché par des personnalités mises en cause.
     Malgré les bonnes affaires, les marchés juteux, le rapprochement de l'Etat français et de certains
pays du Golfe ne sont pas sans ambigüités et sans conséquences.
   Les gros contrats, surtout militaires, sont bons pour nos affaires, quel que soit l'usage éventuel du matériel vendu (et parfois revendu)
   Quitte à oublier les Droits de l'homme et à oser des convergences aventureuses sur le conflit syrien.
   Quitte à fermer les yeux sur l'influence exportatrice du wahhabisme, aux puissants moyens, dans les pays travaillés par les formes de radicalisation et d'intégrisme mortifère
    Mais les langues se délient, les dénégations aussi.
  Des honneurs exceptionnels furent même rendus et des renvois d'ascenseurs contestés ne manquent pas de se faire jour..
   Une diplomatie française sous influence, jugent les auteurs
      Aujourd'hui, il existe un axe entre Paris et Riyad. La France est le bénéficiaire involontaire des relations de plus en plus difficiles entre l’Arabie saoudite et les Etats-Unis », analyse l’historien Jean-Paul Burdy, maître de conférences à Sciences Po Grenoble.
   L’alliance entre le Royaume et les Etats-Unis reste d’actualité, mais les Saoudiens ne digèrent pas le bilan de l’administration Obama dans la région. La liste des reproches est longue, qu’il s’agisse des efforts américains pour conclure l’accord nucléaire avec l’Iran, de la volte-face syrienne de Washington qui a renoncé à frapper le régime de Bachar el-Assad en 2013 ou du lâchage du président égyptien Hosni Moubarak en 2011.
       Sur cette relation américano-saoudienne distendue, la France joue donc sa partition, d’autant que les sujets de convergence ne manquent pas. A propos de la Syrie, Paris et Riyad s’affichent dans le camp de ceux qui refusent aujourd’hui tout compromis avec Bachar el-Assad. A Riyad, on se souvient aussi de la fermeté de la France dans les négociations sur le nucléaire iranien. Cette entente s’exprime également à propos du Yémen, de l’Irak ou encore du Liban. Car depuis l’accession au pouvoir du roi Salman cette année, la priorité de l’Arabie saoudite est clairement réaffirmée : il s’agit de lutter sur tous les terrains contre l’Iran et ses alliés.
     La convergence franco-saoudienne « peut poser des problèmes, selon l’ancien diplomate français Denis Bauchard, car dans le grand affrontement entre sunnites et chiites et par delà entre l’Arabie saoudite et l’Iran, la France peut donner l’impression d’avoir choisi son camp ». Aujourd’hui conseiller spécial sur le Moyen-Orient à l’IFRI, Denis Bauchard ajoute : « C’est un peu contraire à la tradition politique française qui a toujours évité de prendre un parti trop net dans ces affrontements. Même si les relations avec l’Iran ont parfois été très difficiles, il n’y a jamais eu autant le sentiment que l’on se ralliait au camp sunnite. »
     Le Qatar s'intéresse beaucoup à nos affaires pour faire les siennes...
         Le problème est que une certaine élite française a pris l'habitude d'avoir ses entrées à Ryiad ou à Doha. Donnant donnant. les petits cadeaux entretiennent l'amitié.
     Et la France se qatarise peu à peu.
           Problème d'influence et d'intérêts à courte vue.
   Alors que l'Arabie saoudite est largement responsable des événements syriens et du développement monstrueux de Daesh, qui ne manque pas de financement et de matériel, même si les Américains ont préparé le terrain de la dislocation fatale et si les enjeux pétroliers ont joué un rôle non avoué..        
    Comme le disent les auteurs, les dirigeants français n'ignoraient rien ou presque du jeu saoudo-qararien en Syrie, mais celui-ci paraissait marginal par rapport à l'objectif de faire chuter Assad.bien que des diplomates avaient mis en garde  le ministre Laurent Fabius.
   Sans remonter trop en amont, les accords pétroliers avec les USA en 1945 ont créé les conditions d'une puissance et de relations qui ne furent  pas seulement financières.
Et les relations incestueuses furent d'abord le fait des USA,  quand les djihadistes étaient leurs amis,
comme l'avouait Hillary Clinton.
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Mon village.fr

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Fontaine-lès-Hermans-62- __(Photo personnelle)__Cliquez pour agrandir_
 __Ils sont plus de 36000 en France.
Tous ne sont pas classés officiellement comme les plus beaux.
Mais ils sont encore nombreux, loin des villes qui grignotent l'espace rural, a avoir conservé leur identité et leur charme, malgré les mutations démographiques et les transformations de l'espace, comme celui-ci ou celui-là.
Longtemps, le village fut déprécié, lieu d'un passé qu'on ne voulait plus voir dans la fièvre urbaine et industrielle des Trente Glorieuses, au coeur d'une modernité qui tournait le dos aux traditions ancestrales, au temps quasi immobile de la vie rurale. Signe des temps, on en recherche aujourd'hui le calme et l'authenticité, loin de la ville qui a cessé d'exercer ses charmes.
__Le retour aux sources, la quête des racines se fait aujourd'hui évident et massif, soit physiquement soit intellectuellement, par l'intérêt et la recherche. Nous sommes tous des enfants des enfants de la campagne.
  Les villages de France reviennent au premier plan, l'histoire locale attire de plus en plus, pas seulement les spécialistes
Le goût du passé reprend vigueur. La recherche des origines hante nos esprits en pleine crise d'identité.
Georges Duby, avec son Histoire de la France rurale, éleva la recherche, de la préhistoire à nos jours, à un niveau encore jamais atteint.
Jacque Legoff fut un éclaireur, décrivant notamment la Fin du village, ou plutôt d'un certain type de village, ses transformations jusque dans les années 80. La naissance des villes a changé beaucoup de choses.
Robert Fossier a contribué à des recherches pointues sur l'origine de nos villages.
 On la situe généralement en France aux alentours de l'an mille, avec sa nouvelle organisation de l'espace, ses transformations des moeurs et des structures sociales, avec l'accentuation de l'emprise ecclesiastique,  mais des études récentes, à la lumière de l'archéologie, montrent que certains se sont constitués beaucoup plus tôt.
Les débats entre historiens sont toujours en cours:
"Définir le village comme un fait de peuplement spécifiquement médiéval, irréductible à la comparaison, c’est voir une forme émerger dans sa perfection rassurante, c’est s’interdire d’en comprendre la genèse. C’est aussi s’enfermer dans une tautologie : le village présente la quintessenc de la société rurale médiévale, car il n’y a de village que médiéval. De la campagne à la ville, de la ferme à l’agglomération, de la périphérie au centre, s’entrecroisent des liens d’une complexité infinie que le modèle du système de peuplement peut aider à comprendre en éclairant certaines lignes directrices..." 
Les villages français ont encore de beaux jours devant eux... 
Il était une fois... mon village
Naissance et grandeur du village médiéval
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Dissoudre le peuple

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
 Qui aurait mal voté
                                                                                       [Pour parodier Brecht]
     Bonne nouvelle : Hillary Clinton a perdu.
         Mauvaise nouvelle : Donald Trump a gagné.
            Bonne nouvelle: La mondialisation financiarisée a (peut-être) perdu 
                Mauvaise nouvelle: rien de bon à attendre de l'América first.
                    Bonne nouvelle;: il ne sera sans doute pas en mesure de réaliser le quart de ce qu'il a dit.
                         Mauvaise nouvelle: les sondeurs se sont trumpés.
..

Sale coup pour l'establishment!...dont Donald fait partie.
                  Une surprise? Pas vraiment...Pas pour tous..
     Face à l'ouragan, pas totalement imprévisible, que dire?
         Tout le monde peut se tromper, mais à ce point!..
                .Rendez-vous dans cinq ans. Ou peut-être avant...
      Il faut dire que le choix n'était pas simple pour une majorité de déclassés et d'apeurés et que le discours (l'hameçon) anti-élitiste, pas toujours cohérent, a bien fonctionné, que la démagogie s'est donnée libre-cours, que les institutions désuètes ont marché comme avant, excluant les outsiders,  réduisant; grâce aux dollars, la compétition à un duel propice à tous les débordements, toutes les outrances.
    On peut faire appel à toutes les raisons qu'on veut , il y a quelque chose qui échappe dans le contexte de l'événement, de la crise profonde qui traverse le pays.
      Des causes très complexes et enchevêtrées ont joué, que les historiens du futur percevront mieux
     Un problème qui vient de loin
 The Donald a beau passer pour un clown et faire parfois assaut de démagogie, il représente bien l’Amérique profonde. S’il a été élu, c’est par rejet de Wall Street et des élites que représente trop Hillary Clinton. La classe moyenne lui donne sa chance pour ne pas finir de sombrer dans la pauvreté et tomber plus bas encore (13 % des américains bénéficient de bons d’achat alimentaires)
Car sous les dérapages verbaux contre les Homos, les femmes ou les latinos perce un programme : redonner du travail aux américains et rendre à leur pays sa puissance économique moribonde. Les Etats-Unis sont submergés de produits made in China et ne produisent plus rien. Sur place même, les immigrants font une concurrence aux Américains et tirent les salaires vers le bas !...
    Un événement inattendu pour beaucoup, mais pas forcément un séisme. 
             Wait and see.... Le tombeur d' Hillary mettra forcément du bourbon de l'eau dans son vin, réalisme politique, diplomatie et économie obligent.
     Des promesses attendues par un certains nombre d'Américains, mais d'autres inquiétantes 
                  L'empire empire et le colosse a des pieds d'argile.
   Non, le peuple n'a pas toujours raison
      Même si le résultat des urnes ne peut être contesté
 Le pays de Washington n'est pas un modèle de démocratie et l'éducation citoyenne y reste à faire ainsi qu'une information digne de ce nom.
                    __ L'anti-intellectualisme fait des ravages dans la vie américaine, au grand désespoir des plus éclairés. Et Trump le revendique au nom du "bon sens". Et cela est peut être le plus inquiétant.
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Voir Paname

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Jean-Claude Lafarge    
Sainte-Chapelle

Paris ne s'est pas fait en un jour
_________________________Mais peut se visiter en deux
 -En bus
____En bateau 
-En ballon
____A vélo 
-En calèche 
___En 2cv 
-En rollers...
__En chansons ♪♫
____Et même...à pied!  Avec un guide malin 
_________________________________On ne s'en lasse pas.
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Délires et politique

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Aux USA et ailleurs...
_______________________La vie politique américaine est régulièrement traversée par des mouvements de fond irrationnels, souvent silencieux, parfois bruyants et inquiétants, parfois limités et circonstanciels ou souvent plus larges, comme les dérives droitières et ultra-droitières qui se manifestent depuis le début de la crise, se cristallisant aujourd'hui sur la personne d'Obama.
On assiste à des vagues paranoïaques qui se déploient sur fond de peurs, de désarroi, de manque de culture politique, de développement des messianismes et de défaillance  des élites politiques. (1)
De Goldwater et du maccarthysme en pleine Guerre Froide au Teaparty aujourd'hui, on retrouve, malgré les différences de contexte, des constantes.  Dans les années 50, l'ancien Président Reagan participait à Hollywood  à un vaste mouvement de chasse aux sorcières, dont Einstein disait qu'elles avaient "déjà largement miné le caractère démocratique de notre société "
__Les théories du complot, aux USA comme ailleurs, se développent en introduisant dans la vie politique et l'histoire des éléments de conspiration supposée, parfois à vaste échelle (comme la conspiration du judaïsme mondial instrumentalisée par le nazisme) 
L’histoire serait une conspiration, ourdie par des forces dotées d’une puissance quasi transcendante et qui ne peuvent être vaincues qu’au terme d’une croisade sans limites. L’adepte du discours paranoïaque appréhende l’issue de cette conspiration en termes apocalyptiques. Il a toujours le sentiment de se trouver face à un tournant majeur : c’est maintenant ou jamais que la résistance doit s’organiser....(R Hofstadter
Récemment, certains ont interprété le massacre de Newtown  comme le produit d'un complot hébreu ou en le mettant sur le compte d'Obama.
____Pour Richard Hofstadter, il a «bien existé des actes de conspiration au cours de l’histoire et (que) ce n’est pas être paranoïaque que de prendre acte de leur présence (par ex. le plan secret de la CIA visant à renverser le gouvernement de Allende, au Chili_-Ndlr_). Mais, poursuivait-il en substance, il n’y a pas une différence de degrés mais une différence de nature entre le fait de repérer des complots ça et là dans l’histoire, et celui d’envisager que l’histoire puisse avoir pour moteur «une vaste et gigantesque conspiration (…) ourdie par des forces démoniaques dotées d’une puissance quasi transcendante».....Dès lors que le secret est inhérent à toute stratégie politique, l’existence de complots, d’ententes discrètes, de machinations au service d’intérêts cachés, ne peut jamais être complètement exclue. Mais en historien des idées, c’est moins les complots réels qui intéressent Hofstadter que «la dimension non rationnelle de la politique»: les mythes, les fantasmes, les représentations qui, il faut y insister, ne font pas moins l’histoire que ne la font les conspirations —dans le sens où «tout ce qui est secret peut souvent être présenté sans trop exagérer comme relevant d’une conspiration». Hofstadter appréhende ainsi la politique comme un univers où se déploient des styles rhétoriques, des postures symboliques, des systèmes de croyances qu’il convient d’étudier pour ce qu’ils sont et pour le rôle crucial qu’ils jouent dans l’histoire. Ainsi écrit-il: «La politique est aussi une arène où sont projetés des sentiments et des pulsions n’ayant que très peu de rapports avec les enjeux manifestes. (…) La compétition politique elle-même est profondément influencée par la manière dont elle est perçue, ressentie».
___Le développement du  conspirationnisme: fait souvent le bonheur de certaines élites, qui y voient un moyen de maintenir le peuple dans l'ignorance et la confusion, détournant son regard de l'essentiel.
"...Le conspirationnisme n’est pas la psychopathologie de quelques égarés, il est le symptôme nécessaire de la dépossession politique et de la confiscation du débat public. Aussi est-il de la dernière ineptie de reprocher au peuple ses errements de pensée quand on a si méthodiquement organisé sa privation de tout instrument de pensée et sa relégation hors de toute activité de pensée. Cela, nul ne le dit mieux que Spinoza : « Il n’est pas étonnant que la plèbe n’ait ni vérité ni jugement, puisque les affaires de l’Etat sont traitées à son insu, et qu’elle ne se forge un avis qu’à partir du peu qu’il est impossible de lui dissimuler. La suspension du jugement est en effet une vertu rare. Donc pouvoir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugement, c’est le comble de la stupidité. Si la plèbe en effet pouvait se tempérer, suspendre son jugement sur ce qu’elle connaît mal, et juger correctement à partir du peu d’éléments dont elle dispose, elle serait plus digne de gouverner que d’être gouvernée » (Traité politique, VII, 27).
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- LA THEORIE DE LA THEORIE DU COMPLOT

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La rage

Publié le par Jean-Etienne ZEN

C'est avec la rage au ventre que beaucoup d'Américains vont et iront aux urnes.
                                     Du moins ceux qui voteront, ceux qui peuvent encore voter.
    Par résignation plus que par choix. Par exclusion, par lassitude et par révolte aussi.
Une révolte qui vient de loin.
    En se bouchant le nez, dans ce cauchemar public.
         Piégés par ce jeu de dupes et craignant le pire pour la suite.
              Comme cela s'est déjà passé aux jours les plus sombres de l'histoire de leur pays.
  Le point de vue de la presse nationale reflète en partie l'état d'esprit d'un électorat victime, déboussolé.
    L'épisode Sanders aurait peut-être pu déboucher sur d'autres perspectives, mais tout le système l'interdisait.
     Dans cette triste téléréalité, beaucoup manque de mots pour décrire la situation et leur "choix"
Mon Dieu! que dire? est une expression souvent entendue, un terrible constat d'impuissance et d'affliction.
    La presse US reflète largement cet état d'esprit, à la fin de ce duel entre  « une menteuse calculatrice ou un menteur maladroit », même si elle en reste aux symptômes, reflétant un sentiment d' écoeurement assez généralisé. Ambiance...:
__________________
                                                             Les éditorialistes ont sorti les dictionnaires et se sont un peu lâchés pour décrire leur calvaire lors de cette course à la Maison Blanche : « bizarre, moche et décourageante » ou « pitoyable et surréaliste » dans le New York Times. « La plus abyssale de ma vie », pour un chroniqueur du Washington Post.
      Parmi d’autres, voici ce qu’on peut lire : « la plus moche de l’histoire politique moderne des Etats-Unis », « sordide, criarde, débordante de boue et engluée dans la corruption », « un cauchemar politique », « une émission de téléréalité politique » ou même « un processus sinueux et torturé qui nous interroge sur la solidité de notre démocratie ».
Notre métaphore préférée reste celle trouvée par le Miami Herald. C’est simple et ça illustre en quelques mots les hauts et les (très) bas des derniers mois :     « Si cette élection présidentielle était un vol commercial, on aurait tous des sacs à vomi sur les genoux. »
La presse américaine sent qu’elle va bientôt sortir  d’un long tunnel, mais personne ne se réjouit. Les éditoriaux suintent la déprime. Quelques lignes d’optimisme apparaissent, presque coincées entre deux constats catastrophiques. C’est le dépit qui règne. Dans le Huffington Post, le professeur de journalisme Joe Peyronnin écrit :« Le phare de la démocratie a été sali par une rhétorique calomnieuse qui a abîmé le caractère et la stature des Etats-Unis. Peu importe l’issue, la guérison sera longue et difficile ».
     Le 8 novembre, les Etats-Unis éliront leur 45e président(e). Il y aura peut-être un « ouf » de soulagement chez certains en cas de victoire de Hillary Clinton, mais il sera temporaire. Les observateurs médiatiques se rassurent comme ils peuvent en répétant, comme le chroniqueur du Charlotte Observer, le très américain adage : « it’s going to get worse before it gets better », ça va empirer avant de s’améliorer....
...Comment en est-on arrivé là ? Et à qui la faute ? On peut, comme le New York Times, blâmer la campagne et l’attitude de Donald Trump – « un prédateur sexuel, un businessman imposteur, un menteur qui promet de détruire des millions de familles immigrées et d’emprisonner ses opposants » – et « contempler la catastrophe qui se profile si on se réveille mercredi matin avec un président Trump ».« Voici une question venue du futur : en 2016, nous n’avions jamais été aussi près d’élire un tyran ignorant et dangereux. Qu’avez-vous fait pour l’arrêter ? »
      On peut constater qu’au-delà du seul Trump, les Américains doivent choisir entre « deux des candidats les plus nases, peut-être de l’histoire ». Hillary Clinton a beau être favorite des sondages, elle reste l’une « des candidates à la présidence les plus impopulaires de l’histoire ». « Le pays est forcé de choisir entre Hillary Clinton, une menteuse calculatrice, et Donald Trump, un menteur maladroit, écrit le toujours très en forme Miami Herald. Des millions d’Américains vont voter dans le seul but de minimiser les dégâts. »
    On peut aussi, comme le suggère la radio NPR, « se regarder dans le miroir » et se rendre compte que tout ceci est peut-être aussi un peu la faute des citoyens américains:« Les Américains et leurs élus sont plus polarisés que jamais. Le compromis est devenu un gros mot. On fait de moins en moins confiance aux médias et au fact-checking et on se contente d’informations moins crédibles pour réaffirmer son point de vue. »
    Si Trump existe politiquement et qu’il « a encore une chance de gagner », après tout ce qu’il a fait et dit pendant la campagne, c’est à cause « de nos profondes divisions politiques, raciales, de classe, de genre et géographiques », écrit le Washington Post. « Ce cycle de méfiance a engendré du pessimisme, peu importe le taux de chômage très bas et d’autres indicateurs statistiques », ajoute un Los Angeles Times nostalgique de 2008, quand le slogan du « changement » promis par un jeune Barack Obama donnait des ailes: « Les images qu’évoque cette campagne sont : les débris des enquêtes du FBI, la vulgarité d’un candidat, des accusations de malhonnêteté, des sous-entendus racistes, des insultes misogynes. »
 ...Le cauchemar que fut cette campagne pour certains médias ne prendra pas fin comme par magie. « Si vous pensez que cette élection a été moche, les quatre prochaines années seront bien pires », prévient le Seattle Times. Une présidence de Hillary Clinton pourrait être « contaminée » par « le vil esprit » de campagne qui l’a précédée, craint le Washington Post. « Tout laisse à penser que ses adversaires républicains vont tenter de mettre un terme prématuré à sa présidence en s’alliant avec des médias conservateurs résolument hostiles et, apparemment, des agents de droite au sein du FBI. »
     Malgré les recommandations du FBI de ne pas entamer de poursuites, l’affaire des e-mails risque de poursuivre Mme Clinton jusqu’à la Maison Blanche. Certains républicains rêvent déjà « d’un procès et d’une destitution », comme ils avaient tenté de le faire à Bill Clinton après l’affaire Lewinsky, écrit le Seattle Times, qui prédit « une paralysie des réformes et un débat politique totalement polarisé dans notre capitale »« Si les électeurs sont furieux contre Washington maintenant, ils seront devenus de véritables révolutionnaires en 2020 si aucun des problèmes de notre pays ne sont réglés. »
    Entre deux prédictions de chaos et de blocage, on est quand même tombé sur un paragraphe qui, en prenant pas mal de recul et en relativisant, nous rappelle que les Etats-Unis ne sont pas plus près du précipice en 2016 qu’ils ne l’étaient en 1968 (des émeutes, les assassinats de Robert Kennedy et Martin Luther King, la guerre au Vietnam) ou même en… 1861, comme le rappelle le journaliste Andrew Ferguson : « Le pays est divisé et c’est très moche. Mais nous avons été bien, bien plus divisés par le passé. Comme en 1861, où nous étions littéralement en train de nous entre-tuer,ou en 1865, après que la moitié du pays a été détruite. »
___________________
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Microbes, chers amis

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Ils sont partout...
___________________Absolument partout.
 Notre corps héberge dix fois plus de bactéries qu’il ne contient de cellules.
On en parle souvent avec frayeur.
Si petits, si variés et si dangereux...dit-on
La peste
Pourtant tous n'apportent pas la peste...
On peut leur dire: merci les microbes!  Merci Pasteur!
 L'activité de nos amis intimes est indispensable à notre organisme.
Sans microbes, nous ne serions rien...
Vivant leur vie de microbes, ils nous habitent, nous colonisent, alliés aux fonctions vitales.
Nous sommes en symbiose avec nos microbes (comme, par exemple, dans la flore intestinale, dont on dit qu'elle pourrait même agir sur notre mental)
____Relations nécessaires, mais relations occasionnellement conflictuelles, parfois à cause de l'homme.
Entre notre organisme et nos microbes, c'est toujours entre guerre et la paix...
"... Leur activité est indispensable à notre organisme. Il existe ainsi entre l’homme et les microbes une véritable symbiose dont les mécanismes complexes ne peuvent être décryptés qu’avec les moyens de la génétique moléculaire.
Mais ces bactéries provoquent aussi des maladies infectieuses et parasitaires : elles tuent environ quinze millions de personnes chaque année dans le monde. Pour mettre au point des traitements et des vaccins efficaces, il faut comprendre comment elles déjouent les défenses de notre organisme, il faut déchiffrer les règles de la guerre et de la paix entre les microbes et nous."
Le compromis est la règle.
Les neutrophiles (en vert), les cellules qui défendent en première ligne l'organisme contre les intrus, engloutissent la bactérie Streptococcus pyogenes. Ce mécanislme s'appelle la phagocytose. Cette bactérie est à l'origine des angines rouges

"Dès que les êtres vivants sont devenus multicellulaires, ils ont dû socialiser avec les microbes, premiers occupants de la planète, et établir avec eux un état de commensalisme, voire de symbiose. Les êtres multicellulaires modèles, comme le vers Caenorhabditis et la mouche Drosophila, ont un microbiote commensal – c’est le terme désormais utilisé pour définir la flore microbienne résidente – et sont sensibles à des pathogènes. Les systèmes gouvernant la gestion de cette interface, qui sont nés de l’adaptation de mécanismes parmi les plus fondamentaux du développement, ont été remarquablement conservés au cours de l’évolution, de l’insecte aux primates supérieurs. « Rien en biologie n’a de sens, sauf à la lumière de l’évolution », disait Theodosius Dobzhansky. La co-évolution homme-microbes ne s’est pas résumée à la reconnaissance et à l’éradication des pathogènes ; elle a aussi mené à la tolérance des microbiotes commensaux. La veille microbiologique de notre organisme est permanente. Si vis pacem, para bellum. C’est sous ce paradoxe que s’est forgé notre système immunitaire : « vaincre l’ignorance, apprendre la tolérance, ajuster la réponse à la gravité de la délinquance », c’est un défi sociétal que nous imposent les microbes..".
Un combat incertain...
 L'art de la guerre...ne se résume pas à l'offensive...  
« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l'ennemi sera victorieux une fois sur deux. Que dire de ceux qui ne se connaissent pas plus que leurs ennemis ? » (Sun-Tzu)
Il faut savoir aussi pactiser avec l'ennemi...

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L'Amérique de Trump

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Le symptôme Trump
                                Quoi qu'on dise de ce candidat, il ne tombe pas du ciel.
          Ces élections atypiques en disent plus sur l'état actuel des USA et leurs institutions que sur les candidats eux-mêmes.
     Quand, si près du but, les sondages _plus ou moins fiables_ oscillent de jour en jour, dans une incertitude qui laisse perplexe. ,
   On n'arrête pas de s'interroger sur la montée et le relatif maintien de la popularité du phénomène Trump dans certains milieux et dans certains Etats.
    C'est l'occasion pour les analystes de faire une sociologie politique d'un pays en mutation, qui nous est finalement si étranger.
    Les slogans de Trump sont révélateurs « Faire que l’Amérique soit grande à nouveau » (Make America great again) –... quirenvoie à la conviction qu’il y a quelque chose d’immuable et d’essentiel dans la nation américaine, et que c’est à cela qu’il faut que le pays revienne.
      Un mythe étrange, expression de désarrois profonds, de peurs latentes qui s'enracinent dans un passé ancien et dont on a déjà vu des résurgences.
     Conséquence, entre autres, des dégâts d'une mondialisation et d'une financiarisation sans frein, qui a profondément modifié le paysage industriel du pays, renforcé la précarité, laminé les classes moyennes.
   Effet aussi des profondes évolutions démographiques, dans le pays constitué pourtant par des immigrations diverses et nombreuses
      De 2000 à 2016, la population « blanche » et « non-hispanique » est passée de 78 % à 69 % de la population totale. Et selon les projections, elle ne constituera plus la majorité entre 2040 et 2050.
La réaction d’une partie de cette population – surtout les hommes avec un bas niveau d’instruction et de revenus – a été de réaffirmer une idée, normative et prescriptive, de ce que les États-Unis sont et doivent être. Une idée fondée sur une sorte d’essentialisme, comme le montrent les fréquentes références aux Pères fondateurs et à une Constitution sacralisée et dés-historicisée. Conformément à cette vision, les États-Unis seraient un pays blanc, chrétien (ou judéo-chrétien) et anglophone. Le slogan de Trump – (Make America great again) – renvoie à la conviction qu’il y a quelque chose d’immuable et d’essentiel dans la nation américaine, et que c’est à cela qu’il faut que le pays revienne.
     Le New american Dream, ce rêve impossible, est bien compromis, d'un côté comme de l'autre.
        On assiste à une paradoxale et vaine volonté de  reconquête démographique 
et à un populisme chrétien d'extrême droite qui se renforce et se durcit, dans le sillage de Tea Party.
    Sans aucun doute, la fin d'une époque, un retour imaginaire à celle de l' America first.
         Le jeu de dupes électoral apparaît crûment pour ce qu'il est.
    Le spectacles est triste, dans une bien  triste Amérique, qui ne manque pourtant pas d'atouts. 
 L'Amérique n'est plus l'Amérique, ce paradis chanté et célébré.
     Il n'est pas non plus devenu l'enfer, selon le manichéisme dominant dans certains milieux.
   Mais c'est la fin d'une hégémonie mondiale, irréversible et la fin d'une fausse évidence, celle de l'excellence des institutions, comme le dit Oliver Stone, et plus profondément JR MacArthur.
 L'ennemi est intérieur, à multiples visages. "Notre principal ennemi, c'est nous-mêmes", avouent les plus lucides.
   D'où le besoin d'en recréer, à l'extérieur, selon un mécanisme bien connu.
      D' où le complotisme et les délires, les relents de guerre froide...
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Un Japonais chez les Ch'tis

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
 

___________________De Tokyo à Loos-en-Gohelle, un chemin improbable...
Un artiste japonais l'a trouvé, découvrant une région, à  travers le prisme de ses souvenirs, de son imagination et de son objectif...

________________Les terrils sont pour le photographe des monuments commémoratifs. Comme il l’explique... le mot « histoire » n’a pas, en japonais, le double sens qu’il revêt en français : la grande histoire (historia) et le récit (fabula). Les terrils sont l’histoire dans sa double acception : traces du passé minier d’une région et récits de lieu, occupation collective comme individuelle d’un espace.
Les photographies de Naoya Hatakeyama sont souvent vides de toute trace humaine : c’est le lieu qui concentre les récits passés et à venir. Des lieux qui, par la magie d’un regard, ne sont plus seulement liés au Nord de la France mais rappellent les montagnes japonaises, en particulier les représentations du mont Fuji... (Mediapart)


 
Naoya Hatakeyama
 

 Les Corons, c'est pas le Japon...♪♫♪
 Mais les terrils peuvent fasciner un photographe japonais
Ils n'ont pas la magie du mythique Fuji, mais ne sont pas sans vie.
_________C'est un monde varié, loin d'être triste, enfin reconnu.
Ils sont devenus des écosystèmes complexes, ouverts à la curiosité de tous, connaissant parfois une seconde vie, comme à Noeux-les-Mines (ou Noeux-les-Neiges...)

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