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Les pauvres exagèrent

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 C'est bien vrai ça!    [Bis repetita]

                            D'abord parce qu'ils sont beaucoup trop nombreux,Et ils sont largement responsables de leur sort, même si certains font des efforts. Et en plus, ils votent souvent contre leurs intérêts.

 Et puis...nous assistons à trop d'assistance
    Et aux dépens de qui? je vous le demande.        Et puis ils en veulent trop, jaloux qu'ils sont. Même une voiture (pour aller peut-être travailler); Même un téléphone portable (pour être joint pour un mini job qui pourrait éventuellement se présenter). On ne sait jamais...
    Et puis ce sont de mauvais consommateurs, qui économisent le moindre sou, qui mettent en péril le système de production et le commerce, qui dépensent un pognon de dingue.......Et ils voudraient avoir des dents de stars...
       De mauvais citoyens. 
  Si on leur faisait crédit?
     Prêter aux pauvres: une vieille idée... qui peut même rapporter gros, vu leur nombre et leur naïveté.
         Les banquiers US ont su y faire... 
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Erreurs fatales

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Nous avons baissé la garde

                   Nous n'avons pas vu venir le danger et, jusqu' à la veille de l'"opération spéciale" en Ukraine il y a un an, peu croyaient à un engagement si proche et si déterminé des troupes russes. Nous vivions encore avec certaines illusions nées de la fin de la guerre froide et l'ère post-eltsinienne. L "doux commerce", comme disait Montesquieu, devait pouvoir retisser des liens économiques normaux, de nouvelles interactivités et de ce fait d'apaisement. Le chef du Kremlin allait devoir se ranger dans un ordre international plus normal. Une sorte de "fin de l'histoire", comme disait Fukuyama....Mais nous avions mal jaugé les blessures profondes laissées par la gestion aberrante du pays dans les années 1990, le pillage des ressources, la montée d'une oligarchie, d'un ploutocratie sans scrupule, qui ruina le pays et discrédita les timides ouvertures démocratiques.                                                                       ____Nous n'avons rien vu venir. Nous avons fait preuve de naïveté. Les homme d'affaires se tournaient vers Moscou, vers les nouveaux marchés et les nouvelles ressources. L'Allemagne de Schröder montra l'exemple. Mais un certain impensé impérial revint en force, sur les traces de Catherine II, pour reconquérir les zônes périphériques, élargir l'espace de contrôle et de domination. On fut tenu à choisir son camp, malgré les griefs accumulés à l'égard de l'Otan, déclaré en état de "mort cérébrale".,                       _______Selon T. Gordadzé, "....Moscou a été et demeure toujours un empire. Un empire qui s’ignore, ou du moins qui refuse d’être considéré comme tel. Du temps de l’URSS, les manuels passaient rapidement sur les conquêtes tsaristes des siècles précédents. Chaque extension était décrite comme un rattachement volontaire de peuples adhérant au giron russe au nom du progrès. C’était une lecture téléologique : toute cette histoire devait mener à la révolution d’Octobre et à la fraternité entre les peuples. Or les conquêtes territoriales ont été accompagnées d’une violence extrême : tortures, déportations, massacres et même génocides – 800 000 Tcherkesses, parfois appelés Circassiens, ont par exemple été exterminés au début des années 1860, les survivants étant par la suite contraints à l’exode vers l’Empire ottoman...."...Nous avons oublié et avons cédé à de nouvelles naïvetés, des illusions tenaces:


"... Ce désastre sans nom qui meurtrit le monde russe et ruine l’Europe puise ses origines dans notre fol oubli de l’Histoire. Après la chute du Mur de Berlin et l’implosion de l’URSS, nous avons cru au paradis sur terre. Les gouvernants européens ont réduit leur dépenses militaires en confiant le soin de leur défense à l’Oncle Sam. La France s’est alignée sur ses partenaires en supprimant le service militaire.    Les dirigeants européens ont fait le pari d’abolir leurs vieux États-nations et de remplacer la Communauté européenne de 1957, basée sur la coopération intergouvernementale, par une entité abstraite à l’image de la défunte URSS. Cette Union européenne née il y a 30 ans, en 1993, a été fondée sur le présupposé que le libre-échange, la libre circulation des capitaux et des hommes et la promotion de l’individu au détriment du collectif allaient nous garantir paix et prospérité et convertir le reste du monde à nos valeurs libérales et libertaires.   Nous nous sommes « installés dans une sorte de déni de la guerre, de sa possibilité même en Europe, » déplore Stéphane Audoin-Rouzeau qui y voit « une très grave illusion, à dire vrai impardonnable », car la guerre n’a rien à voir avec la rationalité économique. C’est d’abord un phénomène politique, comme l’ont signifié bien avant nous Machiavel et Clausewitz, et « expliquer le politique par l’économique me paraît un raisonnement marxisant complètement dépassée », souligne l’historien.   Avant 1914, beaucoup de dirigeants « raisonnables » pensaient que la guerre entre puissances européennes était « irrationnelle » d’un point de vue économique et financier, du fait qu’elle amènerait la ruine des uns et des autres. Ils avaient raison ! Mais cela n’a pas empêché la guerre d’éclater.   Même chose en 1939 : les considérations économiques sont absentes du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Hitler était guidé par un projet politique et racial destiné à établir une domination millénaire du Volk allemand. La guerre est aussi un « acte culturel » qui implique toute la société et qui fait qu’une population a priori pacifique comme le peuple ukrainien peut basculer immédiatement et d’un bloc dans la guerre quand celle-ci lui est imposée. Ainsi qu’on l’a vu, « ce basculement est bien plus facile qu’on ne le croit, parfois même presque immédiat, » note l’historien.  Félicitons-nous que l’effet cumulé des deux guerres mondiales ait amené les Européens à rejeter la guerre. Mais cela ne suffit pas. « Rejeter la guerre et être capable de l’éradiquer sont deux choses largement distinctes. C’est parce que nous les avons confondues que nous avons été saisis de stupeur le 24 février 2022, » écrit encore Stéphane Audoin-Rouzeau.Après avoir vécu pendant une génération dans la croyance post-soviétique en une « fin de l’Histoire » (Francis Fukuyama), nos dirigeants peuvent ainsi mesurer combien il est illusoire de compter sur les sanctions économiques ou un renversement du président Poutine pour amener la Russie à la reddition…   [ Hérodote.net_André Larané]______________

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Procrastinez-vous?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Pas (trop) grave....

        Il eût fallu que vous ne procrastinassiez pas, diraient certains esprits moralisateurs.
              Il ne faut jamais remettre au lendemain...
   Oui, parfois, mais..
     Est-ce toujours le fait d'une indécision de nature, voire d'une aboulie constitutionnelle?
  Est-ce vraiment aussi une tendance pathologique, comme le suggère Mr Larousse, une tendance pathologique à différer, à remettre l'action au lendemain?
    Ne pas remettre à demain ce que l'on peut faire le jour même: est-ce toujours un bon principe?
Comme le disait paradoxalement Montherlant, il faut toujours tout remettre au lendemain. Les trois quarts des choses s’arrangent d’elles-mêmes.
  Les avis sont partagés.
       Il y a ce qui peut attendre, et ce doit être fait impérativement.
Ce peut être une forme de sagesse de savoir parfois attendre, pour ce qui n'est pas immédiatement urgent.
  Une porte qui grince à huiler, un livre à lire...tout cela souffre de pouvoir attendre.
Vouloir tout faire tout de suite, céder au virus de la vitesse n'est pas bon pour l'esprit, qui a besoin de respiration. La précipitation n'est pas toujours bonne conseillère.
 Vouloir s'arrêter de fumer n'est pas simple et on peut s'y préparer sur plusieurs mois, en laissant mûrir cet engagement difficile.
   Demain, je ne procrastinerai plus, disent certains... qui ainsi procrastinent.
C'est donc assez ambivalent
__Il y a des cas où ce peut être assez gênant.
         Si, par exemple, je n'arrête pas d'attendre le tout dernier moment pour remplir la rituelle feuille chère à Bercy.
          Je m'arrange pour différer au maximum l'envoi de ce précieux document à mon percepteur local.
   Je suis alors atteint, m'a dit mon psychologue, d'un mal étrange:
       Un mal que l'on nomme phobie administrative.
   Heureusement je ne suis pas le seul à être affecté par cette pathologie assez tenace.

          Pourtant, je ne suis pas un grand délinquant financier, Cahuzac n'est pas mon ami et je n'ai pas de compte aux Îles Caïmans.  J'ai même conscience (héroïsme suprême!) de la nécessité civique de l'impôt, même si sa répartition me pose plus d'un problème.
    Mais je suis incurable. C'est pas trop logique et c'est pathologique.
         Que ceux qui sont dans le même cas que moi lèvent le doigt.
            Nous pourrions mettre en place un groupe d'anonymes administrativo-phobiques. Juste pour partager et adoucir nos tourments périodiques...

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Israëliens en colère

Publié le par Jean-Etienne ZEN

La rue ne désarme pas

                                  Surtout à Tel Aviv. Contre la grave dérive gouvernementale Surtout après Huwava. La surdité du pouvoir et le risque de dictature ne sont pas des mythes. Au bord de l'irréparable? Le Sionisme radical, dans le plus pur esprit de Jabotinsky et de ses épigones serait-il en train de se réaliser?                                           ___   La Cisjordanie vit des heures dramatiques. Israël se fracture. C'est Israël contre Israël.  "...Pourtant accoutumé aux outrances, l’espace public israélien a pris ces derniers jours une tournure quasi apocalyptique qui fait parfois dire qu’Israël serait au bord de la rupture, voire de la guerre civile, avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement Nétanyahou et sa volonté de remettre en cause l’édifice institutionnel du pays. Emmené par des ministres partisans du suprémacisme juif, au premier rang desquels Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, le gouvernement entend faire passer un train de « réformes » contestées massivement et toutes les semaines dans la rue...."   Est-ce la fin d'un mythe? Celle d'une fiction déjà démontée par les nouveaux historiens israëliens, comme Slomo Sand. La cécité est totale. Le colons radicaux jubilent. Mais la colonisation reste un point aveugle, trop peu évoquée, dans ses principes comme dans ses effets....

        * Discours de  Yuval Noah Harari: 

 Discours du Professeur Yuval Noah Harari au cours de la grande manifestation du samedi 4 mars 2023 à Tel-Aviv, sur le coup d'État en cours en Israël. Merci à ma cousine Martine Hazan pour la traduction.
Chères amies et chers amis, nous sommes au cœur d'une tempête historique, cette tempête n’éveille en nous ni colère ni haine, mais elle éveille la peur. Nous sommes angoissés, nous n’en dormons pas la nuit, nous avons simplement peur. Et c'est tout à fait normal !
Il y a des moments dans l'histoire où la peur reflète une véritable réalité , il y a des moments dans l'histoire, où la peur est une émotion utile, car elle nous pousse à agir ! Aujourd'hui, nous avons une excellente raison d'avoir peur et nous avons une excellente raison d'agir.
Ce que fait ce gouvernement n'est pas une réforme - c'est un coup d'état ! C’est exactement à cela que ressemble un coup d'état !
Les coups d'État ne se matérialisent pas nécessairement avec des chars dans les rues. De nombreux coups d'État dans l'histoire ont été concrétisés à l’abri des regards, avec des stylos et du papier, et au moment où les gens avaient compris le sens des textes qui y étaient couchés, il était déjà trop tard pour résister.
L'histoire est pleine de dictatures créées par ceux qui sont arrivés légitimement au pouvoir.
La signification de l'ensemble de lois que le gouvernement essaie de faire passer est simple - à partir de maintenant, le gouvernement pourra abolir totalement nos libertés !
61 membres de la Knesset pourront adopter n'importe quelle loi raciste, oppressive et sinistre qu’ils pourront imaginer.
61 membres de la Knesset pourront également modifier le système électoral à leur guise, et nous ne pourrons donc plus les écarter du pouvoir !
Quand on demande aux dirigeants qui soutiennent ce coup d’État : « Qu'est-ce qui malgré tout, constituera un frein pour le gouvernement avec ce nouveau régime, et qu'est-ce qui protégera les droits de l'homme ? », la seule réponse qu'ils donnent est : « Faites-nous confiance ».
Avec tout le respect que je vous dois - nous ne vous faisons pas confiance ! Vous mettez en pièce la convention qui, depuis 75 ans, maintient notre société unie et vous attendez de nous qu'on vous fasse encore confiance ?!
Netanyahou, Levin, Rothman, nous ne vous faisons pas confiance, car nous savons ce que vous voulez - vous voulez un pouvoir illimité ! Vous voulez nous imposer le silence et nous dire comment vivre ! Vous voulez nous dire quoi manger, quoi porter, quoi penser et qui aimer.
Mais vous ne comprenez pas à qui vous avez affaire. Les Israéliens ne sont pas du bois dont on fait des esclaves ! Nous, Israéliens, nous sommes têtus, nous sommes libres et personne n'a jamais réussi à nous faire taire ! Nous ne vous permettrons pas de transformer Israël en dictature !!
Alors que va-t-il se passer dans les semaines à venir ? Ils continueront à essayer de faire passer les lois tyranniques. Ils continueront également à nous traiter d'anarchistes et de traîtres, et exploiteront, voire se feront l’instigateur d’un événement immodéré pour réprimer la protestation. Pour notre part, nous continuerons à manifester et nous veillerons à ce que les juges de la cour suprême bénéficient du soutien du peuple et soient animés de la volonté pour invalider les lois de la tyrannie. Et que se passera-t-il si le gouvernement n'accepte pas la décision de la Cour suprême ? Nous entrerons alors dans ce qu'on appelle une « crise constitutionnelle ». Une crise constitutionnelle est une terre inconnue où il n'y a ni lois ni règles !
À qui la police obéira-t-elle alors - au gouvernement ou au tribunal ? A qui obéiront le Shin Bet et le Mossad, à qui obéira Tsahal ? Et la question la plus importante sera - que feront les citoyens ? Les sondages sont clairs - une grande majorité de citoyens israéliens s'oppose aux agissements du gouvernement. Mais les sondages n'arrêtent pas la tyrannie. L'histoire montre que les citoyens sont la dernière et la principale ligne de défense de toute démocratie. La démocratie est une convention selon laquelle les citoyens doivent respecter les décisions du gouvernement - à condition que le gouvernement maintienne les libertés fondamentales des citoyens. Lorsqu'une des parties viole cette convention, l'autre partie ne doit pas continuer à la respecter !
Quand un gouvernement tente d'établir une dictature - les citoyens sont autorisés à s'y opposer !!
Il s'agit d'une heure historique pour les citoyens d'Israël, espérons que ce ne soit pas également notre dernière heure . Nous devons relever la tête maintenant - ou la garder baissée pour le reste de notre vie ! Nous devons élever la voix maintenant - ou nous taire pour toujours ! C'est le moment de manifester, c'est le moment de crier, et c'est aussi le moment de ne pas s’exécuter !
Par exemple, en tant que professeur d'université, j'espère que tant que le coup d'État continuera, nous fermerons toutes les institutions universitaires en Israël ! Nous devons, bien sûr, continuer à soutenir nos étudiants en ce moment difficile, mais il faut arrêter les cours ordinaires et ne parler que de démocratie, des droits de l’homme et de liberté.
Et si l’un de nous a des difficultés à se mettre officiellement en grève, - je suis convaincu qu'en tant qu'Israéliens nous trouverons les moyens ingénieux pour baisser de régime et de déroger aux directives. Chacun d'entre nous peut mettre un petit bâton dans les roues du coup d'État. Et enfin, comme tout Israélien qui se respecte, je voudrais profiter du fait qu'on m’a donné un micro pour transmettre quelques messages personnels.
Esther Hayut et Gali Bahrav-Miara, vous avez été investies d’une des fonctions ’des plus difficiles et des plus importantes de l'histoire de l'État d'Israël. C'est une énorme responsabilité, et c'est un grand privilège ! Il ne faut pas plus d’une heure à certains pour passer à la postérité. C’est votre heure ! N'abandonnez pas et n'hésitez pas - protégez notre liberté !
Au président Herzog et aux chefs des partis d'opposition - protégez notre liberté, elle n’est pas négociable ! Quand un tigre vient nous dévorer, il est impossible de faire un compromis et de le laisser nous dévorer à moitié ! Et aux réservistes qui hésitent - ne soyez pas au service des dictateurs ! Votre pacte est avec la démocratie israélienne, pas avec ses fossoyeurs !
A Tsahal, au Shin Bet, au Mossad et à la police israélienne - si par malheur le moment de vérité arrive, faites le bon choix ! L’Histoire se souviendra de vous comme de ceux qui auront protégé les citoyens, pas les dictateurs !
À tous les manifestants qui sont venus ici ce soir et à tous ceux qui participent aux dizaines de manifestations dans tout Israël - vous êtes l'espoir de la démocratie israélienne ! Si nous persévérons dans le combat, ensemble nous vaincrons !!
Et enfin, en notre nom à tous, je désire transmettre un message clair à Netanyahou, Levin, Rothman et leurs amis - c'est vrai, vous disposez de 64 sièges, mais cela ne veut pas dire que vous êtes autorisé à vous asseoir sur tout !
Ne touchez pas à notre liberté !
Stoppez le coup d'État - ou nous stopperons le pays !!
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La face cachée du numérique galopant

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Vous avez dit "dématérialisation"? 

                      Nous ne sommes qu'au début d'un processus massif et mondial: la généralisation de la numérisation des sociétés, dans des domaines de plus en plus variés et élargis: de la communication privée aux plus complexes, administratives ou industrielles. La formule papier régresse inexorablement pour communiquer avec son percepteur, voire son médecin. Nous allons à marche forcée vers un monde que l'on dit de plus en plus "dématérialisé". Et la 5 G laisse entrevoir des dimensions nouvelles. Il n'y aura pas de réversibilité, on s'en doute, malgré les défaillances parfois problématiques: on le voit quand un hôpital est paralysé par un piratage inattendu, quand un service ne répond plus suite à une panne massive de réseau. S'est mis en place un système certes performant mais fragile et énergétivore, quelles que soient les précautions et les rustines.

 

 

      Mise à part cette fragilité, il y a un aspect ignoré que l'on peut appeler la "pollution numérique", car ce que nous considérons comme "'immatériel" est tout à fait matériel, avec des impacts non négligeables sur l'environnement. Le bilan carbone n'est pas neutre, loin de là, que ce soit dans l'extraction des matières nécessaires ou dans l'énergie croissante que nécessite son fonctionnement. Certains l'avaient déjà noté depuis un moment;   G. Pitron étudie le problème sous toutes ses facettes, après un travail minutieux de recherche, comme il l'avait déjà fait avec la question du "tout électrique" dans le domaine automobile, jugé déraisonnable si l'on y regarde de près. Nous allons à grands pas vers une "obésité numérique", dont nous ne sommes guère conscients, une fuite en avant inscrite dans le processus en cours, qui connaîtra, certes, des mutations, mais qui ne changera pas de nature. De ce point de vue, l'avenir peut paraître hallucinant. Le problème est que nous pourrons de moins en moins envisager un retour en arrière, ni même des inflexions significatives. Du moins avec les perspectives d'aujourd'hui. "Pour un selfie de plus..." comme note l'auteur, un like envoyé, multiplié des milliards de fois, des masses de messages et des photos envoyés à la vitesse de la lumière, nous contribuons à renforcer l'impact écologique que nous souhaitons réduire par ailleurs. Notre ignorance sur la question est savamment entretenue surtout par ceux qui vivent de ces flux numériques toujours plus importants.  ...Autant de questions que les utilisateurs d’outils connectés en tout genre ne se posent pas.                                            _____Et pourtant, la légèreté du net pourrait bien s’avérer insoutenable. Trois ans après sa formidable enquête sur les dessous des énergies vertes, "La guerre des métaux rares" (plus de 70.000 exemplaires toutes éditions confondues, traduit en plus de 10 langues) , Guillaume Pitron nous propose une enquête fascinante qui interroge le coût matériel du virtuel...."                                                         _ Sommes-nous au bord d'une prise de conscience sur les véritables coûts du développement incontrôlé des géants du net auquel nous participons allégrement, aveugles à la face cachée du système? Il y a beaucoup à apprendre sur les toujours croissantes consommations électriques de data center, etc...Plus de 10 % de la consommation mondiale électrique serait actuellement affecté à leur fonctionnement.

 

 

       "Les chiffres sont édifiants....« Lorsque j’ai découvert les chiffres de cette pollution, je me suis dit : “Comment est-ce possible ?” », se rappelle Françoise Berthoud, ingénieure de recherche en informatique. Les dommages causés à l’environnement découlent d’abord des milliards d’interfaces (tablettes, ordinateurs, smartphones) qui nous ouvrent la porte d’Internet. Ils proviennent également des données que nous produisons à chaque instant : transportées, stockées, traitées dans de vastes infrastructures consommatrices de ressources et d’énergie, ces informations permettront de créer de nouveaux contenus digitaux pour lesquels il faudra… toujours plus d’interfaces.  Pour réaliser des actions aussi impalpables qu’envoyer un courriel sur Gmail, un message sur WhatsApp, une émoticône sur Facebook, une vidéo sur TikTok ou des photos de chatons sur Snapchat, nous avons donc édifié, selon Greenpeace, une infrastructure qui, bientôt, « sera probablement la chose la plus vaste construite par l’espèce humaine  ».    Les chiffres sont édifiants : l’industrie numérique mondiale consomme tant d’eau, de matériaux et d’énergie que son empreinte représente trois fois celle d’un pays comme la France ou le Royaume-Uni. Les technologies digitales mobilisent aujourd’hui 10 % de l’électricité produite dans le monde et rejetteraient près de 4 % des émissions globales de dioxyde de carbone (CO2), soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial. « Si les entreprises du numérique se révèlent plus puissantes que les pouvoirs de régulation qui s’exercent sur elles, le risque existe que nous ne soyons plus en mesure de contrôler leur impact écologique », avertit M. Jaan Tallinn, le fondateur de Skype et du Future of Life Institute, qui travaille sur l’éthique des technologies ...."         _____________________

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Survol dominical

Publié le par Jean-Etienne ZEN

__ Les perdants

__ Privilège du dollar

 __ Indonésie en proue

__ Une Suisse frileuse 

__ Vieillissement actif?

__ Réforme pour qui?

__ Il est temps

__ Bébés écrans

 

__ Bagnoles allemandes   

 

__ Moment singulier

__ Panique banquière?           

__ Pollueurs d'ampleur

__ Qui l'eût cru?                                      

__ Incertitudes énergétiques

__ Ils auront notre peau!

__ Pauvre cochon!...Et pourtant tout est bon.

 _______________Revue de presse  ____________________

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Demain la justice?...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Faut-il y croire?

                         Des Etats généraux: pour quoi faire? Il semble qu'enfin une réelle prise de conscience s'amorce sur une question de fond qui pourrit la vie sociale et politique depuis des années: celle des dysfonctionnements de l'institution judiciaire, parent pauvre depuis des lustres. Mais il est à craindre que ce soit un Nième projet qui risque de ne pas aboutir, d'être reporté aux calendes grecques ou d'accoucher d'une souris. Car le moment est mal venu, en fin de mandat présidentiel, et l'on sait trop ce que devient le sort d'un projet de cette ampleur, si mal préparé et si mal défini. Il ne suffit pas de dire que l'institution va mal; qu'elle connaît trop de dysfonctionnements, il faut d'abord et déjà cerner le problème majeur qui en est à l'origine. Et ce pourrait être le début d'un virage doctrinal. Il ne suffit pas de parler des lourdeurs de l'institution, de dénoncer ses lenteurs ou certaines de ses dérives, pour ne pas parler de son indépendance réelle. Il n'y a pas que des problèmes qualitatifs, il y a l'aspect quantitatif, qui détermine bien des lenteurs, la question des moyens. Car, c'est connu et chiffré, reconnu par un rapport sénatorial, la justice française est singulièrement sous-financée, elle est une des plus pauvres de l'espace européen. Elle est à bout de souffle, au bord de l'implosion. Et l'on s'étonne de sa lenteur, même si l'hyper-judiciarisation y est pour quelque chose.

 

               Il est plus que temps de réparer une institution malade, aux moyens notoirement insuffisants, très en retard sur le reste d'autres pays comparables, lui donner les capacités d'un fonctionnement normal, rapide, efficace, remédier aux lenteurs justement critiquées,  qui dénaturent l'institution.          8% d' augmentation du budget qu'on a réduit drastiquement au cours des ans, c'est moins que rien, mais il y aura lieu de continuer dans ce sens pour rattraper un retard considérable.                                                            IL faudra de temps...De l'institution, il fut surtout demandé du rendement jusqu'ici. La qualité et l'efficacité n'étaient pas les priorités. au nom des sacro-saintes économies, de l'austérité proclamée, du désengagement progressif de l'Etat.      Voilà ce qui fut exigé de l'institution, surtout depuis le début des années noires de l'austérité, malgré quelques ajustements passagers mais superficiels.   Comme à l'hôpital, comme dans les facs, qui reçoivent moins que les grandes écoles...comme dans toute la fonction publique où l'esprit du public management a été érigé en norme.          Avec comme conséquences unepénurie de moyens (jusqu'au manque de papier et, plus grave, de personnels, avec un grand nombre de dysfonctionnements, une accumulation des dossiers en retard, un fatigue parfois extrême et inévitablement une certaine culpabilisation face aux tâches surhumaines.    Les charges de travail s'alourdissent, ce qui n'est pas sans répercussions sur un certain nombre de personnels, croulant sous la charge et parfois au bord du burn out...

 

        __ Un document diffusé sur LCP, la chaîne parlementaire, pointait un certain nombre de ces dysfonctionnements. et sur la souffrance au travail spécifique qui affecte les plus exposés.
                           La Justice est injustement traitée:
   Le budget consacré à la justice est descendu au 35ème rang européenLe nombre de procureurs pour 100.000 habitants est l'un des plus faible d'Europe: 2,9 pour 100000 habitants... et la France est un des rares pays où la performance du juge est primée.
 On se demande parfois comment ça peut quand même fonctionner.
           Cahin-caha. Malgré tout. Avec des bouts de ficelle parfois.
    Avec si peu de moyens..

Même si l'importance des dotations n'est pas toujours en soi un gage de qualité.   Mais leur déficience n'est pas sans conséquences dans son fonctionnement normal. 
        Ce n'est pas d'aujourd'hui que date le malaise au Palais.
 L'état des lieux est préoccupant depuis longtemps.
     C'est de notoriété publique.
Une institution sinistrée, 
    Une sous-dotation qui explique bien des lenteurs, bien des dysfonctionnements. 
        La lamentable affaire d'Outreau ne s'explique pas que par une succession d'incompétences. Les très maigres moyens alloués à la traque de la corruption, de la grande fraude fiscale et de la délinquance financière sont notoirement connus...(*) Ce sont des sommes considérables qui manquent au budget de la France.... Autre chose que la petite délinquance!
...La France consacre 58 euros par an et par habitant à sa justice, c'est-à-dire deux fois moins que l'Allemagne (le modèle tant vanté par ailleurs…). Avec 86 euros par an et par habitant, l'Espagne dépense également largement plus que l'Hexagone. C'est aussi le cas du Royaume-Uni (79) ou encore de l'Italie (72).
Un autre indicateur intéressant est le nombre de magistrats par habitants. Là encore, la France est largement sous dotée : on y recense près de 11 juges professionnels pour 100 000 habitants (en tenant compte des juges administratifs), contre 24 en Allemagne, 18 au Portugal, 15 en Belgique
      L'institution est dans la misère. 
    La Commission européenne pour l'efficacité de la justice (CEPEJ) publie son rapport d'évaluation des systèmes judiciaires européens après une enquête effectuée auprès de 45 pays membres du Conseil de l'Europe. Les chiffres ayant servis à ce rapport sont ceux arrêtés fin 2012.    Ce rapport est accessible en cliquant sur ce lien: lhttp://www.coe.int/t/dghl/cooperation/cepej/evaluation/2014/Rapport_2014_fr.pdf . Selon ce rapport, la France est au 37e rang (sur 45) en matière de budget du ministère de la justice. Le gouvernement français et l'Assemblée national allouent 61 euros par habitant pour le service public de la justice, contre 114 euros en Allemagne ou 89 euros en Belgique.    La classement de la France selon le critère du nombre de magistrats par habitant place le pays très en dessous de la moyenne des 45 pays du Conseil de l'Europe.

La France n'a que 10,7 magistrats du siège pour 100.000 habitants contre 11,2 en Italie, 24,7 en Allemagne, ou 19,2 au Portugal, la moyenne européenne étant 17,41.
Cette misère magistrale est encore plus dramatique pour les magistrats du parquet puisque la France ne dispose que de 2,9 magistrats du ministère public pour 100.000 habitants contre 6 en Allemagne ou 7 en Belgiqu
La déshérence de la justice française est tout aussi inquiétante s'agissant des fonctionnaires puisque la France n'en compte que 33,2 pour 100.000 habitants, alors que la moyenne pour les 45 pays du Conseil de l'Europe est de 53,8.
Cette situation dégradée de la justice française est bien connue et elle est ancienne. La corruption a de l'avenir...
                 Ne parlons pas de l'état des prisons...notre scandale. 
 
_____« Juger plus », et plus vite, a toujours suscité de vifs commentaires. « La chaîne pénale évoque trop le travail à la chaîne, écrivait en 2010 Loïc Cadiet, professeur à l’école de droit de la Sorbonne, et le culte du taux de réponse pénale risque de rendre moins vive la nécessité d’une réponse pénale de qualité, qui ne se mesure pas à l’encombrement des prisons, mais à la réinsertion des condamnés (6). » Le SM pourfend une « justice d’abattage », dont les audiences de comparution immédiate seraient l’archétype.    Dans le cadre d’un atelier avec des jeunes gens du Val-d’Oise en insertion professionnelle, nous assistons en janvier à l’une d’elles, à Paris. « Une justice de Blancs qui jugent les Noirs », énonce un participant après avoir analysé la composition du tribunal, du parquet, puis celle du box des prévenus, et remarqué la diversité présente sur les bancs de la défense et parmi les forces de l’ordre. Nous faisons remarquer qu’au cours de l’audience, où se sont enchaînés les violences sur conjoint et les vols de portable, un avocat noir a cependant obtenu une relaxe pour son client. N’y avait-il pas plus de proximité sociale entre le tribunal et le plaideur qu’entre ce dernier et les prévenus de la journée « Une justice de riches qui jugent les pauvres », complète alors l’un des jeunes gens.    Si, en 2018, une ouverture sociale était décelable grâce à la diversification des concours de recrutement à l’École nationale de la magistrature (ENM), sur 100 magistrats en fonction (ils sont environ 8 500), 63 étaient issus des groupes sociaux les plus favorisés — enfants de chefs d’entreprise, de cadres, de membres des professions libérales ou des professions intellectuelles supérieures — et 12 seulement provenaient des classes populaires salariées (employés ou ouvriers) (7)« Les collègues sont loin d’avoir tous conscience de ce rapport de domination sociale », estime notre juge pour enfants dans le Sud.   « Avec les comparutions immédiates au pénal et les affaires familiales au civil, on fait du chiffre, reprend une autre juge, en Bretagne. C’est une vitrine. Nous faisons comme si tout allait bien pour la carrière du chef de la juridiction. » « Le flux et le budgétaire sont aujourd’hui au cœur de l’activité judiciaire, estime M. Janas, à Lyon, qui regrette que « cela éloigne la justice de sa mission première, qui est d’apaiser les tensions sociales ». « Nous sommes entrés dans une vision budgétaire qui se désintéresse du contenu, sans méthode de gestion des ressources humaines. Cela épuise les troupes », ajoute Mme Béatrice Brugère, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats (Force ouvrière). Le mouvement n’a pas de frontières : « L’indicateur statistique devient un prescripteur, il entraîne une dénaturation de l’office du juge », déplore Mme Manuela Cadelli, juge à Namur et figure syndicale en Belgique (8). De celui-ci, on ne prend en compte ni l’écoute, ni la qualité, ni la motivation, « toutes choses gazeuses que vous ne pouvez pas chiffrer, alors que l’usager, lui, exprime un autre besoin que du quantitatif »....._____________________
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Heures sombres

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Pouvait-on encore s'imaginer?...

                    ...Que reviendraient encore les feux de la mitraille et même les corps à corps sanglants dans des tranchées?

Une telle fureur se déchaînant encore sur une terre  déchirée

Un retour aux heures les plus sombres, de tels aveuglements

Qui ne mèneront, c'est sûr, qu'à de dérisoires et minuscules  conquêtes 

Aucun vrai bénéfice.  Des empires vacillants, mais des morts pas milliers, des ruines déjà là et des pleurs assurés.

On connaît la chanson.  Comment dire cette folie et la rage contenue? Dieu étant encore aux abonnés absents.

On croyait avoir compris que s'en était fini, mais non, une fois de plus il faudra reconstruire, pas seulement des maisons, mais un homme nouveau, une civilisation branlante....

 

 

      Pourquoi la guerre, malgré les accords frêles? Qui nous délivrera du chaos annoncé? Pas seulement au bord si proche du Dniepr... La guerre oubliée se rappelle à nous, l'esprit encore hanté par les conflits d'hier...Les analyses d'experts, les conseils de stratèges ne sauront nous apprendre à repenser le monde et les rapports de force....Les somnambules avancent aveuglés comme jamais...

   Depuis Démocrite, depuis Hobbes et Shakespeare rien n'a vraiment changé sinon une surenchère au niveau des moyens....

    Triste banalité d'un jour comme les autres. J'ai connu le conflit de 40-45 et bien d'autres après. Ma mort se fait proche dans un chaos nouveau, dont l'ampleur m'effraie pour ceux qui resteront...

                    _________________

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Zemmour-sphère

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Il est partout! 

                   Ou presque. Grâce à qui? Sur le ondes de son protégé "smiling Killer", où le micro lui est généreusement offert. Tel qu'en lui-même. Et en plus, dans la multitude d'émissions  et de  commentaires qui gravitent directement ou non autour de sa personne: du pain bénit pout lui, dans sa vraie-fausse campagne qui cristallise les frustrations, les rancoeurs , les colères de toutes natures. Il sait où il va, même si ce n'est pas la victoire, il suit sciemment un chemin bien balisé, sans souci des nuances, des analyses, des mises en perspectives. Plus c'est gros, plus ça passe.                                                                             Ses habits modernes font passer dans un public, déjà acquis, les idées les plus anciennes, les plus éculées, les plus rances aussi. Depuis le général Boulanger en passant par Maurras, il fait du jeune avec du vieux quitte à tordre les faits et l'histoire. Il n'est pas à un "détail" près...quitte à faire du copié-collé. Il n'a rien inventé, quand certains crient au génie. Glorifier la royauté, absoudre Pétain et son régime, rien ne l'arrête; l'histoire est instrumentalisée selon ses voeux et ses fantasmes. L'amalgame ne tue pas, les ignorants n'y voient que du bleu, ne retenant que les paillettes. Les erreurs ne comptent pas: humanum est...Les moutons suivent, comme derrière Trump, dans l'indifférence générale, le vide politique affligeant. Il a son équipe en plus de son sponsor. On a créé un "monstre", en banalisant certains propos...L'hypermédiatisation fait de l'audience et l'audience fait du fric. In-con-tour-nable?

 

                             "...Dans cette campagne présidentielle, Éric Zemmour, sans parti et sans programme connu,  veut s’imposer par ses mots. Un déluge de mots qu’il impose depuis plus de dix ans à des médias toujours plus friands de ses saillies et de ses « dérapages ». Une logorrhée qu’il promène de plateaux de télé en studios de radio et qu’il étale aussi, en graphomane accompli, dans des pamphlets best-seller, écrits aussi vite qu’il parle : Premier sexe (Denoël, 2006), Mélancolie française (Fayard, 2010), Le Suicide français (Albin Michel, 2014) … Un discours qui ressasse sans fin les mêmes obsessions : la haine des immigrés, des femmes, des musulmans, des homosexuels, mais aussi des contre-pouvoirs, médiatiques ou judiciaires, lui qui n’a que mansuétude pour la délinquance en col blanc. Admirateur de Renaud Camus, Éric Zemmour défend depuis des années la thèse du « grand remplacement », popularisé par le théoricien d’extrême droite. Une thèse raciste et complotiste dont s’est notamment réclamé le tueur de Christchurch (Nouvelle-Zélande) qui a abattu cinquante personnes dans une mosquée.   La vague migratoire qui va submerger la France et la soumettre est la principale obsession du journaliste du Figaro.   « Nous vivons depuis trente ans une invasion, une colonisation, qui entraîne une conflagration », a-t-il affirmé dans l'émission C à vous en septembre 2016.   Lors de la Convention de la droite en septembre 2019, il avait tenu un discours explicite sur le « grand mal français ». « Aujourd’hui nous vivons une inversion démographique [entre l’Europe et l’Afrique – ndlr] qui entraîne une inversion des courants migratoires, qui entraîne une inversion de la colonisation. Je vous laisse deviner qui seront leurs indiens et leurs esclaves : c’est vous ! », clamait-il aux côtés de Marion Maréchal      « En France, comme dans toute l’Europe, tous nos problèmes sont aggravés par l’immigration : école, logement, chômage, déficits sociaux, dette publique, ordre public, prisons, qualifications professionnelles, urgences aux hôpitaux, drogue. Et tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam. C’est la double peine. »    Décrivant dans son dernier livre, La France n’a pas dit son dernier mot, une Seine-Saint Denis « emblème de ce grand remplacement qui n’existe pas », il campe une ville forcément inquiétante où prolifèrent les « commerces estampillés hallal (…) sans oublier les agences Western union, qui transfèrent le produit des allocations sociales françaises ou des divers trafics vers les familles restées au bled ». Car les immigrés, pour Éric Zemmour, sont au fond soit des profiteurs de la générosité de l’État français, soit des voleurs, soit les deux.                                      Le 1er octobre 2020, alors que la discussion s’engage sur le sort de mineurs migrants en France, sur CNews, Zemmour s’emporte: « Il n’y a pas de juste milieu, il faut que ces jeunes, le reste de l’immigration ne viennent plus »… « Tous ? » le relance la journaliste Christine Kelly. « Tous ! Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont », rétorque le journaliste. Le parquet de Paris a depuis ouvert une enquête pour « incitation à la haine raciale ».     S’il devenait président, il assure qu’il rétablirait la loi de 1803 pour interdire les prénoms non français. « Au bout de trois générations, je trouve ça triste qu’un enfant s’appelle Mohammed.     L’obsession de Zemmour à l’égard de l’islam et des musulmans, décrits comme « une armée d’occupation », empêche une recension un tant soit peu exhaustive de la haine qu’ils lui inspirent.  Un musulman français est un musulman qui se détache de sa foi : « Il faut leur donner le choix entre l’islam et la France », affirme-t-il aussi dans C à vous en septembre 2016.        Car l’islam n’est pas compatible avec la République, Éric Zemmour ne cesse de le répéter. « En Islam il n’y a pas de musulmans modérés, ça n’existe pas », poursuit-t-il face à Anne-Sophie Lapix. « Le djihad fait partie de l’islam… les soldats du djihad sont considérés par tous les musulmans, qu’ils le disent ou qu’ils ne le disent pas, comme de bons musulmans. »    « La France c’est liberté, égalité, fraternité… L’islam c’est soumission, inégalité et fraternité dans la Oumma [la communauté des croyants – ndlr] », ajoute-t-il dans la même émission.   Dans La France n’a pas dit son dernier mot, il revient sur ce thème qui lui est cher :  « L’inconscient collectif de ces populations musulmane est de coloniser l’ancien colonisateur. »                                Que faire des cinq millions de musulmans qui vivent sur le sol français, demande, le 30 octobre 2014, un journaliste italien du Corriere della Sera comprenant qu’Éric Zemmour n’en veut plus dans son pays ? « Les déporter ? », demande-t-il.  « Je sais, c’est irréaliste mais l’Histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 que un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien  qu’après la guerre, 5 ou 6 millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? ». Le journaliste insiste sur le caractère tragique de ces déplacements forcés et Zemmour enfonce le clou : « Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation d’un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile. » Une déportation pour éviter la guerre civile donc…                             Car Éric Zemmour est favorable à la « remigration », il l’a dit et redit comme en janvier dernier sur le plateau de CNews. « Vouloir la remigration, ce n’est pas être raciste. C’est considérer qu’il y a trop d’immigrés en France, ça pose un vrai problème d’équilibre de démographie et identitaire (…) la France est en danger. »    Car la France est bel et bien au bord de la guerre civile ; Zemmour ne cesse de l’écrire et de le dire. S’il faut prendre les armes contre l’ennemi de l’intérieur, Zemmour n’hésitera pas, clame-t-il. « Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence à massacrer les musulmans, et même certains juifs. Eh bien moi, je suis du côté du général Bugeaud. C’est ça être Français », déclare-t-il sur CNews le 23 octobre 2019.    Dans la rhétorique d’Éric Zemmour, aux côtés des musulmans, et même si ce sont parfois les mêmes, un groupe se distingue pour menacer la patrie dans ses fondements : « Les Noirs et les Arabes ». Ils sont, pour résumer, violents, voleurs, volontiers polygames et font « d’innombrables » enfants....... pour toucher les allocations.......La haine d’Éric Zemmour à l’égard des femmes n’a sans doute d’égal que celle que lui inspirent les musulmans. Lors de la Convention de la droite, il avait expliqué que le féminisme était « non pas un mouvement de libération des femmes » mais « une guerre d’extermination de l’homme blanc hétérosexuel ».   Dans Le Premier sexe, essai intégralement consacré à ce sujet, il s’inquiète d’une féminisation de la société qui risque de faire sortir le pays de l’Histoire. « Les femmes conduisent quand la vitesse est limitée ; elles fument quand le tabac tue ; elles obtiennent la parité quand la politique ne sert plus à grand-chose ; elles votent à gauche quand la Révolution est finie. [...] Elles ne détruisent pas, elles protègent. Elles ne créent pas, elles entretiennent. Elles n’inventent pas, elles conservent. [...] En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s’interdisent toute audace, toute innovation, toute transgression. »    Dans Le Suicide français (Albin Michel, 2014), il estime que « le besoin des hommes » est « de dominer pour se rassurer sexuellement » et celui des femmes est « d’admirer pour se donner sans honte », de « réclamer la protection de son mari ».... (ainsi de suite..).  __________________

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Quel consensus?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Mise sous tutelle...

                           Depuis plusieurs dizaines d'années, l' Etat et les finances publiques se son installées dans des logiques surtout financières, réduisant peu à peu la part dévolue à la souveraineté, monétaire notamment. Mais les services publics se sont aussi réduits, jusqu'à disparaître parfois, dans la logique néolibérale d'"ouverture du capital".  il faut remonter aux années Reagan-Thatcher pour voir le virage qui a été amorcé, sous l'influence de l'école de Chicago, de Hayek et de Milton Friedman.   


         Comme le remarque Dominique Meda, à la suite de bien d'autres, l'Etat  a été décrédibilisé au  profit du marché  Comme disait M.Thatcher, la société n'existe pas, ou comme Reagan, pour qui l' Etat était le problème.                                                                                                        "... En mai 1944, en pleine seconde guerre mondiale, les délégués de quarante et un pays adoptaient à Philadelphie les nouveaux objectifs de l’Organisation internationale du travail. Leur déclaration proclamait que « le travail [n’était] pas une marchandise » et réaffirmait qu’« une paix durable ne [pouvait] être établie que sur la base de la justice sociale ». Trois mois auparavant, le Conseil national de la Résistance française avait annoncé la mise en place, dès la libération du territoire, d’un plan complet de sécurité sociale.  En juin, le haut fonctionnaire britannique William Beveridge (1879-1963), précédemment mandaté par le gouvernement pour définir le cadre d’un système de sécurité sociale (« Rapport au Parlement sur la sécurité sociale et les prestations connexes », 1942), présentait en 1944 (dans Full employment in a free society) la méthode à suivre : une politique résolument keynésienne et une forte intervention de l’Etat, mobilisant un niveau de dépenses et d’investissements publics aussi élevé que nécessaire, réglementant strictement les investissements privés et organisant une vaste redistribution...."             Mais on est passé plus tard au Consensus de Philadelphie à celui de Washington. selon une logique bien décrite par Vincent Gayon. Jusqu'à un moment où l'Etat s'avoua impuissant à changer les choses, sous la coupe des marchés financiers. On disait avoir tout essayé...Mais les institutions n'avaient plus de marges de manoeuvre et on se proposa d'externaliser les services de l'Etat et à devoir subir le poids de la dette...   _________

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