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La faute à Poutine

Publié le par Jean Etienne

La faute à Poutine

Pas gentil, Poutine, mais pas gentil du tout!
Y fait rien que d'nous embête
r!
___________________________Comme dit ironiquement un certain Contrarien, Poutine est vilain, Poutine est un méchant mangeur d’enfants, Poutine ci, Poutine çà…
____Oui mais, poursuit-il, lorsque l’on se penche sur les chiffres de l’économie russe, il y a de quoi être agréablement surpris par la gestion en bon père de famille de Vladimir Poutine, et les statistiques russes feraient pâlir d’envie n’importe quel économiste du monde libre (nous, les gentils quoi) Je n’oserais pas dire que Poutine gère à la « De Gaulle », on pourrait me taxer de « poutinophilie » alors que vous avez bien compris qu’il faut être « poutinophobe »… Sinon vous êtes un vilain affreux collabo des forces du mal obscur, ou quelque chose comme ça.___Pourtant, Poutine fait comme de Gaulle en son temps. Pas de dette, l’accumulation de réserves d’or et évidemment une politique d’indépendance… Bon, autant dire que Poutine comme De Gaulle ont su faire suer les Américains au plus haut point, ce qui se termine généralement assez mal. En France, mai 68 n’est pas tout à fait un hasard… Et ce qu’il s’était passé à cette époque s’appellerait aujourd’hui une « révolution orange »… C’est beau une révolution orange, c’est un concept marketing financé par la CIA et c’est d’ailleurs l’un des objectifs recherchés par les États-Unis… Renverser Poutine en affamant le peuple parce que objectivement, l’attaque contre la monnaie russe ne repose sur aucun des fondamentaux économiques permettant de faire la force ou la faiblesse d’une monnaie. Le rouble ne devrait pas baisser dans ces proportions compte tenu de la typologie de l’économie russe.
Haaaa, la dette… Alors que notre pays a un ratio dette sur PIB de 95 %, que les USA sont endettés à hauteur de plus de 105 % de leur PIB, la Russie, elle, n’a presque pas de dette… Un pauvre petit et minusculement ridicule 15,7 % de dettes sur PIB pour l’année 2014… Autant dire rien. Objectivement, la Russie est nettement plus sol
vable que la France…
___Haaaaaaaaaaaa la balance commerciale… Alors que la France, la 2e économie de la zone euro tout de même, importe pour des centaines de milliards de chinoiseries diverses et avariées (sans oublier un grand paquet de gaz russe et de pétrole), ce qui nous fait tout de même une balance commerciale déficitaire d’environ 101 milliards d’euros, soit un paquet de sous tout de même qui quitte chaque année notre pays pour aller enrichir les autres (et accessoirement faire monter leur monnaie respective).
Le solde commercial de la Russie est, lui, de 179 milliards de dollars… Ce qui le rapproche de façon très dangereuse de l’Allemagne, grand exportateur devant l’éternel et dont pourtant personne ne cherche à contes
ter la puissance.
___Le déficit russe est de zéro… Là où nous nous débattons depuis plus de 40 ans pour obtenir un budget équilibré, sans succès évidemment, et nos déficits s’enchaînent inexorablement en nous menant vers une ruine collective.
Nous sommes 65 millions d’habitants et les Russes plus de 145 millions.
Alors que nos mamamouchis se demandent quand ils seront en mesure d’inverser de façon positive la courbe sans espoir du chômage de masse, en Russie, sous Poutine, le chômage plafonne à 5,6 %… De quoi laisser rêveur plus d’un mamamouchi français.
Le PIB russe est d’un peu plus de 2 057 milliards de dollars US, là ou le PIB de la France est de 2 902 milliards de dollars. C’est donc un avantage enfin pour nous petits Français. Nous sommes certes plus riches mais nettement moins bien gérés… Nous sommes donc, au final, nettement plus pauvres si l’on raisonne en « net de dette »…
La pression fiscale ne souffre également d’aucune comparaison… En effet, en Russie, les recettes fiscales ne sont que de 15,1 % du PIB là ou, en France, elles sont de 47 % (chiffre 2012) et les recettes publiques (au sens large de la taxation en France) de 53,5 % du PIB… Vous comprenez donc mieux pourquoi notre acteur national, le grand Gégé, est allé se faire tondre par Poutine plutôt que par Hollande….
Vous voyez également pourquoi la Russie a potentiellement la possibilité d’augmenter encore la pression fiscale pour s’en sortir, elle a de la marge avant d’atteindre une pression fiscale à la française… E
t quelle marge !!
____En dépit de la propagande à laquelle nous sommes soumis ici sur la faiblesse de la Russie, ce pays est en réalité beaucoup plus robuste que l’image que l’on nous en donne. La Russie est pays économiquement solide, aux fondamentaux excellents. C’est un pays qui exporte plus qu’il n’importe et c’est l’un des rares dans le monde dans ce cas. C’est donc un pays dont la devise devrait structurellement s’apprécier et non pas l’inverse. C’est également une économie qui peut parfaitement introduire l’or en étalon monétaire contrairement à tous les pays déficitaires sur leur balance commerciale. Ainsi, un pays déficitaire comme la France verrait finalement ses réserves d’or partir à l’étranger en quelques mois afin de payer ses achats… ses importations ! Ce n’est pas le cas de la Russie. Et vous voyez que tous les pays commercialement déficitaires éprouveraient les plus grandes difficultés avec un étalon-or… À commencer par les Américains, grands déficitaires devant l’éternel.
___Il ne faut donc pas enterrer la Russie, l’ours russe que nous venons bien imprudem
ment de réveiller.___La Russie est une grande nation, son peuple est courageux et capable d’endurer des efforts qui nous semblent tout simplement impossibles. L’âme russe a brisé aussi bien les armées de Napoléon que celles d’Hitler… Ce n’est pas celles d’Obama et encore moins d’Hollande qui feront mieux._____Nous ferions mieux, bien mieux, de revenir à des sentiments nettement plus constructifs à l’égard de la Russie qui fait partie de la grande Europe comme la définissait le Général de Gaulle, « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural »… Car il ne faut pas imaginer que l’attaque économique dont la Russie vient de faire les frais restera impunie… En Russie, plus qu’ailleurs, la vengeance est un plat qui se mange froid....
************************************************************************************

>>>>>_________Même si le Contrarien me contrarie en poussant le bouchon un peu loin et idéalise un tantinet, il est bon de relativiser la russophobie à la mode dans nos medias, qui font dans le suivisme washingtonien sans nuance et de mettre le problème en perspective géostratégique, en voyant l'avenir..
__ Poutine est ce qu'il est... La situation politique de la Russie est ce qu'elle est ...après le choc du démantèlement de l'empire, bien orchestré par la banque mondiale, aidé par les brigands eltsinien, comme le déplorait Stiglitz.
La crise qui la frappe actuellement l'affaiblit, c'est sûr. Mais c'est l'effet d'une volonté extérieure.. Un jeu dangereux...
___ La Russie reste un chantier en reconstruction, la presse est sous contrôle, les prisons sont un problème, etc....Bref, ce n'est pas un modèle de démocratie. Mais les nôtres fonctionnent-elles si bien que nous soyons en mesure de donner des leçons? La patience historique fait défaut.
____ L’anti-poutinisme de principe, qui en est encore aux fantasmes de la Guerre froide, est absurde.
C'est Henry Kissinger, qui n'est pas un enfant de choeur, qui le dit, comme d'autres Américains un peu lucides: il a expliqué à de nombreuses reprises ces derniers mois que « l’anti-Poutinisme » hystérique des Etats-Unis et de la presse américaine, ne constituait nullement une politique mais était en réalité une réponse à l’absence de politique. Il n’y a rien de plus exact. Il le dit dans une interview qu’il a donnée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel le 13 novembre[1]. Le niveau de délire de la presse américaine a été bien analysé par Robert Parry, l’un des plus grands journalistes indépendants des Etats-Unis. Il est aujourd’hui tragique de voir que ce discours, qui est une véritable propagande de guerre, envahit les médias en France et en Grande-Bretagne.
Ron Paul y va aussi de sa critique
______Or, la Guerre froire est fi-nie! Comme le Rideau de fer.
Une invasion russe est pure chimère, comme le reconnaissent d'anciens membres du renseignement US.
Voir la menace d'une nouvelle Guerre froide, diaboliser Poutine est plus qu'un fantasme, c'est une erreur, c'est une faute, qui pourrait nous coûter cher, comme le dit aujourd'hui le très prudent Gorbatchev.
_____On a tout à perdre à provoquer l'Ours On l'a plus que chatouillé en Ukraine...
Les silences de Poutine sont plus éloquents que ses déclarations à usage interne.
L'Europe, mais aussi les USA, qui soumettent à ses intérêts le vieux continent via l'Otan, ont intérêt à conserver restaurer des rapports équilibrés avec l'immense Russie, que De Gaulle voyait comme une partenaire future, très liée économiquement aujourd'hui à l'Allemagne...
______Rien ne se passe comme la presse dominante le présente...
Tout est beaucoup plus compliqué et moins manichéen.
Le malentendu est ancien, comme le dit JP Chevénement.
Les enjeux économiques aujourd'hui sautent aux yeux.
La dialectique de Poutine doit être d
'abord bien comprise.
Jouer à la roulette russe est toujours risqué.
_________La Russie nous surprendra toujours.
Arrêtons donc la dangereuse schizophrénie géopolitique, la fabrication de l'ennemi.

La faute à Poutine
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Vélorution

Publié le par Jean Etienne

Vélorution

Oser le vélo!
_______________Le vélo, c'est l'évasion, la détente, la forme.
C'est bon pour le moral. On réapprend la lenteur.
_Comme dit Paul Fournel à sa manière:"... Le vélo donne un goût neuf aux choses simples...Il y a dans le vélo une relation amicale au monde: les montagnes que l’on voit sont à escalader, les vallées sont à dévaler...Etre dans le paysage, dans la pluie, dans sa chaleur, dans son vent, c’est le voir avec d’autres yeux, c’est l’imprégner en soi d’une façon instinctive et profonde....Jouissant d’une nature en profondeur dépressive...le vélo est ma métaphore essentielle, mon modèle profond. Tant que je pédale, je suis en équilibre, TANT QUE JE PEDALE , JE TOURNE ROND... »... ( Besoin de vélo. -SEUIL)
L'exemple vient de haut...(lol!) _Mais il n'y a pas que les bobos!
_______Certes, le vélo n'est pas un remède anti-crise, mais il permet des parenthèses apaisées. Si Merkozy faisait tranquillement du vélo au lieu de filer dangereusement on ne sait où, quelque chose pourrait peut-être changer...
_________Je sais, je sais...Certains diront que la petite reine est ingrate, qu'elle peut faire souffrir .
_C'est qu'il faut bien choisir sa monture, la connaître, comme son corps et ses limites. Les modèles ne manquent pas. Toutes les tenues sont possibles!
La progression dans l'effort, la persévérance, la régularité paient. Le plaisir vient par surcroît.
__D'autres ont la phobie des voitures et autre engins motorisés qui monopolisent parfois sauvagement la rue et la route. Le vélo serait perdant dans cette lutte inégale. Pas toujours faux. Mais avec quelques règles simples de sécurité, no problem...
___Des villes et des régions font des efforts (insuffisants et inégaux) pour donner une place spécifique aux deux roues non motorisées.
Les Chinois de Pékin renouent avec le vélo au vu de la congestion automobile en croissance folle,.
______Paris développe ses plans. Encore des progrès à faire!
La Rochelle a été pionnière. Strasbourg montre la voie. Les régions s'y mettent...
___Le vélo a donc le vent en poupe. Il se vend de mieux en mieux, même s'il dort trop souvent au fond d'un garage.
___Dans la capitale, la cohabitation pose problème, dit-on. La guerre serait déclarée... Mais elle existait bien avant entre les quatre roues. Le problème est que le cycliste n'a pas de carrosserie...
A Berlin, pas de conflit apparent: le vélo y est roi, comme à Amsterdam
________Concilier anticipation de la crise pétrolière, maintien de la forme et gain de temps, voilà un plan malin.
Faites partie de la secte (amicale) des inconditionnels du vélo, comme les Danois… !
_____
NB: Ce billet est sciemment partisan
________________

Vélorution
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Humour noir

Publié le par Jean Etienne

Humour noir

L'humour est un art délicat

Sans humour, le sérieux tue. Pas d'élégance d'esprit, de légèreté d'être.

Mais trop d'humour tue l'humour.

Le bon dosage n'est pas facile.

Il y l'humour "à deux balles", dont on se lasse vite, et l'humour subtile, pas toujours saisi.

Il y a aussi l'humour noir, permettant souvent la plus efficace des critiques sociales.

On l'a appelée parfois la politesse du désespoir -(A.Chavée) .

Un genre difficile à manier. Mais par sa radicalité et son traitement judicieux de la répulsion-dérision, du sentiment d'horreur, de désespoir , à la limite de l'acceptable, il peut parfois, mieux que des discours édifiants ne suscitant pas de réaction, créer un choc émotionnel permettant une prise de conscience salutaire, parfois un plaisir purement esthétique neutralisant l'horreur (de la mort, le plus souvent), parfois une révolte nécessaire.
-"...Dans un monde sans Dieu, sans morale, sans haut ni bas, l'humour noir est la « politesse du désespoir », l'outil par lequel l'homme « polit » la conscience de son propre néant. Cette conception de l'humour noir se retrouve, à la fin du siècle, dans l'œuvre de Dominique Noguez : de toutes les couleurs de l'humour qu'il identifie dans L'Arc-en-ciel des humours, le noir semble bien être la couleur primaire, primordiale, dont toutes les autres ne sont que des reflets. Pour Freud, l'humour sert avant tout à déplacer ou rejeter l'affect douloureux ; mais, comme le dit Noguez, « le malheur se venge » : l'humoriste est un être profondément mélancolique, qui ne peut rire sans pleurer, et dont les larmes, en un cercle vicieux mais esthétique, sont à la source de son rire..."

______"Apprendre à mourir! Et pourquoi donc? On y réussit très bien la première fois." (Chamfort)
-"Je tiens beaucoup à ma montre, c'est mon grand-père qui me l'a vendue sur son lit de mort" (W.Allen)
>>>>>____________________Jonathan Swift, l'auteur de Gulliver, est un exemple célèbre d'auteur pratiquant l'humour noir radical, avec un sérieux et un détachement glaçants

-Dans un monde soumis à l'exclusion et à la famine, il suggère de réinsérer les pauvres dans le cycle économique, puisqu'ils sont des bouches inutiles qui coùtent cher, donc de "rationaliser la mendicité" ("Projet d'attribution d'insignes distinctifs aux mendiants...")
-Dans sa "Modeste contribution..", il suggère aux riches de consommer la chair de bébés, de toute manière en surnombre . En supprimant les enfants, on leur évite la fatale plongée dans la misère et le crime... "J'admets qu'il s'agit d'un comestible assez cher, et c'est pourquoi je le destine aux propriétaires terriens: ayant sucé la moëlle des pères, ils semble les plus qualifiés pour manger la chair des fils."
"Un altruisme dévorant ", en quelque sorte...(Tordjman)
_______________________________Mangez les bébés...pour leur bien!

>>>>> __________-Aujourd'hui, où on constate l'augmentation spectaculaire de l'espérance de vie , donc des problèmes liés au vieillissement , à leur coût social et à la question épineuse du paiement des retraites, la question peut se poser de l'"utilité" des vieux..
Ne pourrait -on pas, là aussi, envisager des solutions radicales?
__Bonne question pour s'interroger sur la valeur de la vieillesse et sa valeur sociale
_____________________Supprimer les vieux?...

>>>>>_________-Les appels à la sagesse écologique semblent très peu entendus, du moins à l'échelle de la planète et sur les problèmes les plus cruciaux. Les solutions apportées semblent si dérisoires et si tardives par rapport aux enjeux que l'on peut se demander si l'humanité ne compromet pas l'existence de la vie sur terre par détérioration irréversible des écosystèmes.
D'où le titre provocateur:
__________-L'Humanité disparaîtra, bon débarras!

De la difficulté de définir l'humour noir...
-"...la Modeste proposition rappelle davantage d'autres textes du XVIIIe siècle, produits de l'autre côté de la Manche, et qu'on ne songerait pas raisonnablement à classer dans la famille de l'humour, des textes comme Candide ou les pages de L'Esprit des lois consacrées à l'esclavage. De tels rapprochements montrent la frontière parfois mince entre humour noir et ironie (et entre humour et ironie en général) : mais lorsque la fonction pragmatique d'une page réside dans la dénonciation, l'analyse doit renoncer à l'étiquette humoristique.
La Modeste proposition, quoique remarquablement noire par l'alliance de son sujet et du ton détaché de son narrateur, reste en deçà de la sphère spécifique de l'humour noir. On lui préférera, comme exemples plus satisfaisants, des textes comme De l'assassinat considéré comme l'un des beaux-arts de De Quincey, ou « L'appareil pour l'analyse chimique du dernier soupir » de Villiers de l'Isle-Adam . Ce dernier texte a un fonctionnement relativement similaire à celui de la Modeste proposition, puisqu'il s'agit d'une sorte de traité publicitaire parodique, vantant les bienfaits de la dite machine pour habituer les enfants à l'idée de la mort, et finalement éradiquer les désagréments liés au deuil et à la peur du néant dans la société moderne.
Mais alors que les pages de Swift aspiraient à avoir une efficace politique immédiate, celles de Villiers de l'Isle-Adam, si elles dépeignent une idéologie peu reluisante, fonctionnent néanmoins de manière plus gratuite et ne visent pas principalement à dénoncer. L'humour noir y trouve une certaine autonomie poétique, qu'il serait peut-être vain de chercher avant le XIXe siècle. Si l'énonciateur d'un propos ironique et celui d'un propos relevant de l'humour noir se ressemblent à bien des égards, c'est à cause de l'apparent détachement qu'ils affichent tous deux face à leur sujet (on songe encore une fois au condamné à mort de Freud, mais aussi au narrateur de Candide).
La différence fondamentale, encore une fois, réside dans la visée pragmatique du discours : l'ironie en a une, l'humour peut-être pas. Tout au plus dira-t-on avec Freud que l'attitude « pince-sans-rire », « flegmatique », de l'humoriste, joue un rôle dans un processus de désinvestissement affectif : une personne usant d'humour noir le ferait avant tout pour elle-même. En somme, une définition satisfaisante de l'humour noir devrait se faire à la croisée du thématique et du psychologique. La notion de désinvestissement doit pouvoir être généralisée : Freud en parle uniquement à propos du sujet qui ferait preuve d'humour face à son propre malheur, ce qui semble exclure l'humour noir « gratuit », celui d'un De Quincey par exemple. Mais peut-être peut-on parler dans de tels cas d'effet de désinvestissement dans les textes littéraires : l'humour noir fonctionne parce que le lecteur perçoit ce désinvestissement, non seulement chez le narrateur (comme dans certains récits d'Ambrose Bierce) mais aussi chez l'auteur, ou du moins l'implied author (ce qui exclut du champ un texte comme la Modeste proposition, où le lecteur perçoit clairement, sous le calme au premier degré du narrateur, l'iron
ie indignée qui perce). .." (P.Moran)
__________________
-André Breton « Anthologie de l'humour noir ».
-Pourquoi j'ai mangé mon père
-Manuel du savoir-mourir
-Le charme discret de la bourgeoisie - Luis Bunuel
-Grand Prix de l'humour noir

Humour noir
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Les vaches!

Publié le par Jean Etienne

Les vaches!

Vachement rentable!
De l'utilité des pets de vaches.
Le gigantisme américain gagne l'élevage européen . Les usines à faire grossir les vaches et à répondre à la demande croissante de bidoche se développent sans frein.
La viande à gogo est devenue le centre de notre consommation alimentaire.
C'est le règne du bidoche business, conséquence de l'agrobusiness conquérant.
Pas drôle d'être une vache hors-sol!
En France, un mégaprojet d'élevage industriel, initié par un entrepreneur en BTP dans la Somme, vise à optimiser la vache
Plus grand chose à voir avec une agriculture raisonnée.
Faire de la vache ou du béton, c'est du pareil au même. L'essentiel est le profit.
D'une vache deux coups: du lait et du méthane, le lait n'étant finalement qu'un sous-produit.
Ce méthane qui se perd et pollue va être récupéré comme source d'énergie, vendue à l'EDF. Moins dangereux que le nucléaire!
Mais voilà, le projet est moins clean que celui des bureaux d'étude hors-sol.
Quelques menus problèmes se posent à plusieurs niveaux...
Et la contestation gagne dans la région contre cette greffe industrielle et concentrationnaire qui défie le bon sens.
Un projet agro-industriel désastreux

Mille vaches et mille et un problèmes...
Il y a des solutions plus simples... ☺
Pour parodier Aragon, est-ce ainsi que les vaches vivent?..

Les vaches!
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Bon, je reste...

Publié le par Jean Etienne

Bon, je reste...

Partir..?.♪♫
Il faudrait sauver la France, proclament certains voisins, jouant aux Jeanne d'Arc, ne connaissant notre pays qu'à travers certaines revues glacées ou une presse économique bien pensante, ignorant tout de notre histoire, ne voyant l'avenir qu'à travers des oeillères bien formatées. Ils ont tout juste parcouru quelques pages du Routard, de Gala ou de Challenges.
Ils ne voient pas la poutre...La dette anglaise a atteint 100% de son PIB. Quant à celle des USA, elle est a-bys-sale!!
Ils ne manquent pas de conseils concernant la chute qui nous affecterait.
C'est la chute finale!...♪♫♪ renchérit notre N.Baverez...
En janvier 2013, j'avais déjà eu envie de partir
Comm
e Depardieu.
Et puis j'ai hésité...
Mais maintenant, c'est décidé, je quitte la France !
On m'accable, on me désespère...
Comme le relève ironiquement SommJoffre dans Mediapart, « La France meurt d’une mort douce. Le socialisme la tue. » « Les meilleurs penseurs de la France sont partis. Tout ce qu’il reste, c’est la médiocrité. » C’est ainsi qu’un avocat d’une grande entreprise et un cadre des Nations Unies décrivent notre pays dans un article de Newsweek, « The Fall of France » (« la chute de la France »), paru la semaine dernière. Bon, d’accord, depuis le journal Le Monde y a relevé quelques approximations (à lire ici) : le mot « entrepreneur » n’existerait pas dans la langue française, un litre de lait coûterait 5,88 euros à Paris, les couches-culottes seraient gratuites dans notre pays tout comme l’accueil dans les crèches... Ça va, pas de quoi mettre en doute le fond de l’article : le système social français est en faillite....."
Et puis les Néérlandais et les Allemands se mettent à donner aussi dans le frenchbashing, sans balayer devant leur porte.
L'auteur poursuit:
" ...Je me suis souvenu du témoignage d’une jeune française partie travailler à Berlin (à lire ici). Elle y décrivait sa galère dans un pays où il n’existe pas de salaire minimum et où le droit du travail laisse à désirer : stages non rémunérés, CDD à 400 euros par mois, contrats freelance (où les cotisations sociales sont à la charge du travailleur), pression managériale exacerbée... Son billet se terminait ainsi : « Il me semble qu’à mon âge (25 ans), j’en ai vu assez pour me sentir triste, profondément atteinte, et affirmer que nous vivons une époque désenchantée. »
Du coup, pour l’Allemagne, j’hésite… Pas envie de finir dépressif. Pourquoi pas plutôt le Royaume-Uni ? Il paraît que la bière n’y est pas mal non plus. Des bières à fermentation haute, rousses ou brunes… Seul hic, je viens de tomber sur un article de Rue 89 datant du 24 septembre 2013, et qui m’avait échappé au moment de sa parution. Et sa lecture m’interroge... L’auteur y reprend les données d’un texte de Michael Brenner (professeur d’affaires internationales à l’université de Pittsburgh) qui compare quelques chiffres concernant la France et le Royaume Uni pour la période allant de 2005 à 2012 (période qui englobe la crise des dettes souveraines, sources : OCDE, Banque Mondiale, CIA, OMS, IMD International). Je vous laisse les apprécier :
Croissance cumulée 2005 à 2012 :F : 7,2% ;GB : 6,9%._Déficit budgétaire/PIB en 2012 :F : 4,8% ;GB : 6, _Dette/PIB :F : 90% ;GB : 90%._Inflation :F : 2,2% ;GB : 2,8%._Taux de pauvreté relative :F : 15,8% ;GB : 25,7%.Enfants pauvres :F : 7,9% ;GB : 19,6%Part des 10% les moins riches dans les revenus :F : 2,8% ;GB : 2,2%_Taux de pauvreté total :F : 7,8% ;GB : 14% _Population en dessous de la moitié du revenu médian :F : 8% ;GB : 12,5%._Dépenses sur l’éducation/PIB :F : 5,8% ;GB : 5,1 %._Rang du système de santé selon l’OMS :F : 1er ;GB : 18._Dépenses de santé par tête :F : 2 239 $ ;GB : 1 764 $._Espérance de vie à 65 ans :F : 21,4 ;GB : 19,7._Obésité :F : 9,4% ;GB : 23%._Morts de maladies cardio-vasculaires pour100 000 habitants :F : 39,8 ;GB : 122._Lits d’hôpitaux pour 1 000 habitants :F : 8,4 ;GB : 4,1._Médecins pour 100 000 habitants :F : 310 ;GB : 270._Nombre de crimes et délits, total annuel :F : 3 771 850 ;GB : 6 523 706....
Du coup, je ne sais plus trop quoi faire..."
Comme moi...
Je suis devenu morose, malheureux comme un Français, contrairement au vieux dicton yiddish, la langue communautaire des juifs ashkénazes : Men ist azoy wie Gott in Frankreich !
Pourtant, c'est un Britiche, Roger Cohen, l'éditorialiste anglais du New York Times, s'il faut l'en croire, qui ose affirmer que cette morosité est notre force.
Comme il le dit, Dites à un Français qu'il fait beau, et il vous rétorquera que ça ne va pas durer. Dites-lui qu'il règne une chaleur agréable et il vous expliquera que ça annonce l'orage. J'ai récemment demandé dans un hôtel français combien de temps il faudrait pour faire monter un café dans ma chambre. La réponse, brusque : "Le temps de le faire."
Cette humeur revêche est plus une forme robuste de réalisme qu'un signe de malaise. C'est l'amertume de la sagesse. C'est un clin d'œil aux opinions de Hobbes, qui disait que la vie d'un homme, dans l'ensemble, est "solitaire, pauvre, cruelle, brutale et brève".
Bon, on dira que ce n'est là que flatterie...
Mais un autre auteur étranger, critiquant l'injustice de Newsweek, a l'audace de dire que "Tout n'est pas si pourri en France"
Il faudrait arrêter le frenchbashing ,votre sport favori, Mrs les Anglo-Saxons!
Bon, je reste! ☺

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Un ex-ministre au poil

Publié le par Jean Etienne

Un ex-ministre au poil

Si Copé n'existait pas, il faudrait l'inventer...
Dans le monde des humoristes où les vrais talents ne courent pas les rues, notre ex-ministre, sur tous les terrains, est en train de prendre une place de choix, de se préparer une vraie carrière...
Tandis que l'étoile de Dieudonné décline, la sienne monte, lentement, mais sûrement.
Depuis son gag sur le pain au chocolat, on le voit progresser et se révéler capable d'abandonner un jour la scène politique pour celle des cabarets.

Même si ses premiers pas sont encore mal assurés, un peu lourds et limités, on sent poindre un vrai don de réel comédien qui nous réjouit sous une apparence pince-sans-rire.
Il faut soutenir le soldat Copé!
Par exemple, quand il évoque un petit livre sorti de la poussière dont il vante malgré lui les mérites, on est plié...
Un livre pour enfant, qui ne mange pas de pain, qualifié de marxiste (sic!!)
Voilà de quoi provoquer l'hilarité des foules.
Même le très sérieux Marchais aurait été mort de rire
Subtilement, il fait une publicité inespérée pour ce livre, qui a connu grâce à lui un grand succès. L'éditeur se réjouit de cette belle promotion!
Comme pour les fameuses viennoiseries, qui se sont vendues comme ...des petites pains...
Tous à poil, qu'il a sorti de l'anonymat, de la banalité et de l'innocence, a révélé les vrais talents de notre bateleur. Savoir faire rire avec des riens, tout un art...
Il fait mine de l'avoir lu, d'en avoir compris le sens et parvint à mobiliser le petit monde politico-médiatique dans des réactions outrées ou amusées. Belle manoeuvre. C'est trop fort!
En même temps, il donne indirectement et subtilement à tous les parents, qui ne comprendront pas tous, une leçon implicite de pédagogie: il y a tant de livres, si on les prend à la lettre, avec des yeux d'adultes moralisateurs, qu'on ne devrait pas confier aux enfants!

Par exemple, Les plantes ont-elles un zizi? de Jeanne Failevic et Véronique Pellissier, pour initiation camouflée aux différents systèmes de reproduction (voir Acte Sud Junior).
De quoi faire rougir de honte Marie-Chantal et les contestataires du genre, cette nébuleuse confuse et hétéroclite, réactionnaire et rance, dont les motivations masquées sont surtout politiques.
Beau travail de sape!
Il suggère aussi sans le dire qu' il existe un tas de livres pour enfants qu'il faudrait brûler en autodafé devant l'Assemblée nationale.
Notre François est vraiment au poil.
Avec son humour corrosif, son air de ne pas y toucher lui conférant un rôle d'avocat du diable, il a réussi le tour de force de ridiculiser un mouvement qui n'y parvenait pas tout à fait tout seul.
Chapeau l'artiste!

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La faute aux pauvres

Publié le par Jean Etienne

La faute aux pauvres

They won! On a gagné!
Sont pénibles, les pauvres, ces losers: toujours à se plaindre!
Devraient arrêter...

Sont gonflés, d'autant que la plupart ne paient pas d'impôts (oui si peu)
Nous fatiguent...
Toujours à lorgner sur les beaux quartiers et les solides comptes en banque!
Des envieux, je vous dis, qui pourtant se ruinent à achèter smartphone et champagne à Noël...tout en trouvant les fins de mois difficiles, surtout à partir du 10...
Toujours à regarder plus haut: la Mercédés du voisin, sa piscine, son jet privé...
L'herbe est toujours plus verte à côté.
Devraient enfin comprendre une chose:
La lutte des classes est terminée: les riches l'ont gagnée !

Warren Buffett l'avait pourtant bien dit, dès 2006, et JLSS confirme:
« C’est ma classe, les riches, qui a déclaré cette guerre et c’est elle qui est en train de la remporter » ! avant de confirmer en 2011 que cette guerre avait bel et bien été gagnée : « they won » – ils ont gagné!
Les faits lui donnent raison car, s’il fut approprié un temps d’évoquer les fameux « 1% » les plus privilégiés, certaines fortunes ont pu croître de manière exponentielle à la faveur même de la crise..."
Et pas qu'aux USA.
Les plus démunis n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes: la pauvreté et la précarité sont le produit de la paresse, d'un manque d'initiative, d'audace entrepreneuriale et boursière. Maggie l'avait assez dit, comme son ami Reagan, et Hartz plus tard, à la suite d'une longue tradition, qui remonte au début de l'ère industrielle.
Commme disait le Le pasteur baptiste Russell Cornwel (1853-1925) « Je dis que vous avez le droit d’être riche, et c’est votre devoir de l’être. L’homme qui devient riche est peut-être l’homme le plus honnête de votre communauté. Je serai clair sur la chose : 98 % des hommes riches vivant en Amérique sont honnêtes et se sont hissés au sommet à la force du poignet. C’est justement la raison pour laquelle ils sont riches. C’est aussi la raison pour laquelle on leur fait confiance en matière de finance. C’est la raison pour laquelle ils ont créé de grandes entreprises et qu’ils ont réussi à inciter des tas de gens à travailler pour eux. Je compatis néanmoins avec ceux qui sont restés pauvres, même s’ils doivent, d’abord, à leur propre incompétence de n’avoir pas échappé à leur condition. Rappelons-nous qu’il n’y a pas une seule personne pauvre aux États-Unis qui n’a pas été pauvre par ses propres défauts et faiblesses. »

Quand on veut, on peut!
Chacun a sa chance, disait un Président et l'argent, c'est la liberté.
Voici venu le temps des riches, des très riches, qui n'ont même plus besoin d'investir.
.Mais suffit pas de rêver.. et le ressentiment ne mène qu'à la résignation
Les riches, sans complexes, sont justement récompensés des efforts qu'ils fournissent, des initiatives qu'ils prennent, donnant du travail aux pauvres, contribuant aussi par leurs impôts à leur existence et à leur bien-être, pratiquant même la charity -(business).
La richesse ruisselle du haut en bas et plus il y aura de riches, moins il y aura de pauvres, du moins de très pauvres. Même si certains prétendent que les pauvres financent les riches.
Heureusement qu'ils existent! Et on peut les taxer: ils sont si nombreux!
Sans eux, la jouissance de sa fortune serait-elle possible?
Les très riche se sont faits eux-mêmes, tout seuls, à la force du poignet. Ce ne sont pas des losers.
Voyez tous ceux qui sont partis de rien, ou presque,comme Rockeller, Carnegie, Soros, etc...
Ils se sont sortis tout seuls de la précarité.
Demain, tous riches! C'est possible!
Pourquoi tu tousses?...

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Heureux Grecs!

Publié le par Jean Etienne

Heureux Grecs!
Heu-reux! Les Grecs...

D'ailleurs, ils sont sur la bonne voie, confirme Schaüble.
Si c'est lui qui le dit...
L
e docteur Merkel, après Barroso, au nom de la BCE et d'une troïka qui se fait discrète, est allée en personne au chevet du grand malade. Démarche pleine de sollicitude, qui va droit au coeur de l'immense cohorte des sans logis, des ventres creux, d
es enfants sans soins...
ευχαριστώ πολύ! Danke schön!
Son diagnostic est encourageant. Le pronostic vital n'est plus engagé.
C'est rassurant pour ce Land banca
ire héllène.
Sa funeste courageuse visite à Athènes l'a confirmé:
La Grèce est sur la bonne voie, on peut parler de r
ésurrection.
Comme dans le nouveau livre de la jungle: Confiance!... Confiance!..
Mais le traitement n'est pas terminé, encore un p
etit effort!
Juste un mauvais moment à passer.
Une bonne purge (la der des der, comme d'habitude) remettra le moribond sur pied..
Le médecin de Molière n
'aurait pas dit mieux...
Miracle chez les Héllènes!
_______________________ Sauf que ... les retraités subissent une nouvelle dose d'austérité.
Les privatisations s’accélèrent.
Les gagnants ne sont pas ceux qu'on croit...
".
.. Ce que certains appellent le « triomphal retour de la Grèce » sur les marchés est d’abord un cadeau fait à la finance qui ne pourrait envisager aussi facilement une telle efficacité dans la cadre d’un système très classique de prêts aux entreprises. Les prétendus investisseurs n’ont évidemment rien à voir avec le goût du risque sur les marchés économiques.

Les entrepreneurs politiques sont aussi les gagnants de ce qui peut être considéré comme une réelle opération de communication au bénéfice de l’organisation de Bruxelles et du pouvoir grec. La Commission se voit confirmée dans ses activités à un moment où les risques électoraux du mois de mai ne sont pas négligeables. De la même façon les entrepreneurs politiques au pouvoir à Athènes peuvent mettre en avant ce qui peut apparaitre comme un réel succès. Organisation de Bruxelles et pouvoir grec coopèrent pour mieux affronter l’avenir. Gagner du temps reste le mot d’ordre de la gestion de la grande crise. A l’inverse l’opération est fort couteuse pour les salariés , consommateurs ou retraités grecs, des groupes pour lesquels la pression sociale/fiscale ne pourra que se renforcer.
Tout d’abord conforter l’euro en Grèce, c’est-à-dire laisser entre les mains de pauvres une monnaie de réserve à cours élevé, c’est continuer à désindustrialiser la Grèce sauf à en faire une petite chine avec des salaires chinois, ce qui semble ici et là
émerger.

Mais surtout le retour du financement public par les marchés doit être supporté par de nouvelles charges : comment servir un taux de 4,95% sur de la dette nouvelle avec un taux de croissance qui restera proche de 0,6% ? Ajoutons que ce taux de l’intérêt doit être « complété » par une déflation qui atteint maintenant le rythme annuel de 1,3% l’an. C’est dire qu’en valeur, la croissance grecque restera négative en 201

Le gâteau diminuant et les prélèvements financiers augmentant, c’est bien le citoyen grec qui sera amené à régler la note de ce miracle des marchés."

Bref, la braderie continue...

En Grèce,les marchés ont voté...La patrie des Hèllènes est devenu un pays fantôme.
Mais à part ça, madame la Chancellière, tout va très bien...♪♫♪
Heureux Grecs!
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Précarisation: en cours...

Publié le par Jean Etienne

Précarisation: en cours...

Minijobons

Non, il ne faut pas avoir peur des minijobs.
Ils sont créateurs d'emplois, comme ils disent...
Pas plus que de la précarité, qui permet souplesse et mobilité sur notre bonne planète ouverte à tous les vents du profit à court terme et des capitaux hautement volatiles...Faut pas contrarier les marchés!
En matière de flexibilité, on peut toujours faire mieux.
Comme disait Mâme Parisot: « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »
Que répondre à une telle évidence? Presque un axiôme. CQFD!
Donc, plus besoin de contrat.Ni CDI, ni CDD, qui sont d'anachroniques contraintes. La notion de contrat tend à disparaître, comme le poussiéreux Code du Travail. Des veilleries..Des obstacles au business.
Certains pionniers audacieux défendent le contrat de travail zéro heure, condition pour une embauche aléatoire...C'est déjà mieux.
D'autres, plus visionnaires encore, prônent le travail gratuit.
Ils poussent un peu le bouchon, mais il faut reconnaïtre qu'il y a vraiment des gens qui pensent...
Mme Merkel, sur les traces de Schröder, fait ce qu'elle peut..
Du boulot à un euro , du « Kurzarbeit », on peut trouver... Le système Schröder-Haartz se poursuit sous toutes ses formes, imprimant son innovation partout, inspirant même notre Président.
Pourquoi même ne pas prendre Emmaus comme modèle?
Ils sont en avance sur leur temps...
Ce n'est au fond qu'un retour au bon vieux temps d'autrefois... et même à le bonne vieille antiquité.
...Et dire qu'il y a encore des attardés qui affirment que la flexibilité nourrit le chômage!
Pff!
Le travail durable et assuré ne devrait plus être de mise. Il génère monotonie, ennui et paresse, habitudes néfastes des avantages zaquis? La vie, c'est le changement..
Un ouvrier assuré de son poste devient vite moins performant et s'installe dans le confort d'une vie qui devient vite routinière et terne. Il devient aussi plus exigeant, profitant de la solidarité crée avec ses homologues pour revendiquer plus d'avantages. Il est même prêt à cesser momentanément le travail pour ça afin d'augmenter ses gains, prenant l'entreprise en otage et mettant en péril la production. Il oublie vite que le travail, sans lequel il ne vivrait pas, lui a été accordé par pure générosité. Et puis, en vieillissant, au delà de quarante ans, il perd son efficacité et coûte trop cher....Il faut recycler!
Le marché, c'est le mouvement, comme la vie, c'est aussi la rationalité, comme disaient Hayek et son disciple Friedman, l'expression de la main de Dieu...
Donc, il ne faut pas avoir peur des mini-jobs
Et puis, l'argent n'est pas tout. Il ne fait pas le bonheur...
Il faudrait, comme les sages d'autrefois savoir se contenter de peu en renonçant aux surenchères salariales qui finissent par rendre perpétuellement insatisfait.
Il importe donc de «détabouïser(sic!)le mot de "flexibilité"», comme ils disent...
.Déjà en Grèce ou en Espagne, par exemple, la précarité est devenue généralisée, au delà même des pratiques américaines.
Nul doute que ces pays vont sortir ainsi plus vite de la crise, car en matière de compétitivité, l'Espagne défie la France». On pourrait aussi dire que le Portugal défie l'Espagne, que la Chine défie le Portugal, que le Vietnam défie la Chine, et que le Bangladesh défie le Vietnam, vu que l'on peut toujours chercher un pays où l'on accepte de travailler plus en gagnant moins.."
La précarité, c'est la norme du futur
La rigidité, la stabilité, voilà l'ennemi!
C'est du moins ce qu'on dit dans les sphères généralement bien informées intéressées...
Jonathan Swift_n'aurait pas raisonné autrement...

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Médecine à trois vitesses

Publié le par Jean Etienne

Médecine à trois vitesses

Où va la Sécu?
Petit à petit, le paysage de la santé change.
On se demande où va la sécu.
Contrairement à la Matmut, elle n'assure plus. Ou de moins en moins.
Les complémentaires santé ne jouent plus le rôle qu'elles devraient jouer.
Sont-elles destinées à tomber toutes dans l'escarcelle de compagnies privées, qui voient d'un mauvais oeil tout ce qui repose sur la solidarité et les sommes immenses qui lui échappent. Le géant Bébéar, notamment, veille. Un gros marché potentiel.
Déjà la précarisation et l'appauvrissement d'une partie grandissante de la population lui rend l'accès à certains soins impossible ou problématique. Beaucoup ne peuvent payer une mutuelle. Les sans-dents dont parlait quelqu'un, commencent à devenir visibles. Mais il y a les détériorations de santé qui ne se voient pas...
Les mutuelles remboursent de moins en moins bien ou/et augmentent leurs cotisations. De ce fait,
Le nombre des surcomplémentaires santé augmentent.
"..
. Selon la loi d’un marché hyper concurrentiel, les complémentaires santé se livrent une féroce bataille pour nous vendre un produit d’un genre nouveau, un brin monstrueux : une « surcomplémentaire ». Un contrat complémentaire à notre contrat complémentaire à l’assurance maladie. De quoi renforcer certaines garanties en fonction des besoins : dépassements d’honoraires extravagants de médecins spécialistes, orthodontie et couronnes dentaires en or, lunettes de luxe. Notre système de santé déjà à deux vitesses, l’assurance maladie obligatoire et complémentaire, serait-il en train de se doter d’une troisième ?
Les trois familles de complémentaires santé ne sont pas d’accord entre elles. Côté assureurs, c’est très clair : « Ceux qui en auront les moyens prendront une surcomplémentaire. Les autres auront à leur charge une partie de leurs dépenses de santé », explique Véronique Cazals, conseillère du président de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), en charge de la protection sociale. Les institutions de prévoyance, paritaires et très présentes dans les entreprises, sont également formelles : « On observe dans les récents sondages une demande de surcomplémentaire », selon Évelyne Guillet, directrice santé du Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip). Christian Saout, le secrétaire général adjoint délégué (et ancien président) du Ciss, le Collectif des associations de patients, en est lui aussi tout à fait sûr : « On est en train de créer un appel d’air pour ces produits. »..
Bien sûr, 45 euros reste bien insuffisant pour être reçu en consultation privée par quelques « médecins stars » : au hasard, le cancérologue David Khayat, 260 euros ; l’urologue Thierry Flam, 150 euros ; le gynécologue René Frydman, 100 euros en moyenne, etc. Mais plus grave, les médecins libéraux spécialistes qui ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires sont en voie de disparition à Paris. Et il suffit de consulter le site de l’assurance maladie, qui renseigne sur les tarifs des médecins, pour constater qu’il est aussi difficile de trouver un gynécologue sans dépassements d’honoraires en Lozère, ou un chirurgien dans la Loire.
« Dans les grandes villes, on a encore le choix entre des médecins aux tarifs différents. Mais il y a des déserts médicaux de spécialistes où presque tous les chirurgiens, les gynécologues ou les pédiatres pratiquent des dépassements d’honoraires », explique Christian Saout. Et cela ne va pas s’arranger, car la grande majorité des jeunes médecins spécialistes s’installent en secteur 2 : 94 % des gynécologues de moins de 40 ans pratiquent des dépassements d’honoraires, 98 % des chirurgiens, 93 % des ophtalmologues, etc. Quant à l’optique, la plupart des Français n’ont qu’à se promener dans la plus petite ville, pour constater que deux ou trois enseignes se disputent le chaland dans la rue principale. Le prix des lunettes en France, 50 % plus chères que dans le reste de l’Europe, finance en réalité un réseau de distribution ob
èse.
Ces tarifs déraisonnables, qui ont échappé au contrôle de l’assurance maladie, et à toute régulation, ne cessent de renchérir le coût des contrats complémentaires et les rendent toujours moins accessibles aux jeunes, aux retraités, aux précaires, aux chômeurs, qui ne sont pas couverts par un contrat d’entreprise, aidés fiscalement, et pris en charge en partie par l’employeur. Pour Étienne Caniard, le plus inquiétant dans cette affaire est le recul historique de la couverture complémentaire : « Entre 2010 et 2012, pour la première fois depuis les années 1970, 500 000 personnes ont renoncé à leur contrat santé. » Selon l’Institut de recherches et de documentation en économie de la santé (Irdes), 5 % des Français n’ont pas de complémentaire en 2012, contre 4,2 % en 2010....
Les dépassements d’honoraires ont été créés en 1980 par Raymond Barre pour quelques chirurgiens réputés, rappelle Christian Saout, du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss). Ce système exceptionnel est devenu quasi général. Aujourd’hui, les dépassements d’honoraires sont hors de contrôle. Notre système de santé est en train de se dérégler. À force de colmater les brèches, il n’a plus aucune allure. Les Français paient chaque année 175 milliards d’euros d’impôts et de cotisations sociales pour une assurance maladie qui ne rembourse plus que 50 % des soins courants. Et ils versent en prime 30 milliards d’euros à des complémentaires santé qui ne complètent plus. Il est plus que temps de se demander où on va. »
La privatisation, qui gagne toujours plus de terrain, coûte finalement cher. En cherchant le compromis, la ministre de la santé a tort, selon le professeur André Grimaldi.
La santé sera-t-elle bientôt un luxe?
La pensée ultra-libérale fait exploser la solidarité, pour le plus grand profit de groupes privés, avides d'une manne facile et abondante.
Une santé au rabais se profile pour un grand nombre, avec la montée de la précarité.
Ne parlons pas des pays les plus touchés par la crise: la Grèce où la situation sanitaire est très préoccupante, voire inouïe, l'Espagne, la santé publique est en péril: 873 000 personnes ont perdu leur carte de Sécurité sociale depuis un décret-loi de 2012. Beaucoup d’immigrés sans travail renoncent aux soins et les ONG s’alarment d’une mesure «synonyme de condamnation à mort pour beaucoup».
Des effets dévastateurs...

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