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Billet dominical

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 __ Cowboys de la BAC

__ De gros malins

 

__ Gâchis

 

__ Réguler, disent-ils         

__ Congo hold-up

__ Chine-Afrique: désillusions

__ FB et la démocratie

__ Bernard, arrête ton char

__ Rome au delà des mythes   _______________

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Derrière les murs

Publié le par Jean-Etienne ZEN



De mur en mur   
                     Aucun mur ne va jusqu'au ciel et ne dure une éternité.
  La chaîne Histoire a rediffusé un document non orthodoxe (du point de vue de Tel Aviv) sur les enjeux du plus grand mur, de 700km construit entre Israël et la Cisjordanie, pour des raisons "officielles" de sécurité.
    Des barrières physiques, politiques et psychologiques, concrétisation d'un conflit qui dure, sans dire son nom. Un mur d'incompréhension érigé de sang froid, illégalement. Des villages et des familles palestiniennes sont enclavées, en situation de survie économique.
  Dans le pur esprit de Vladimir Jabotinsky __(1)
_______
 Certains murs finissent par cèder, d'autres durent, de nouveaux s'érigent (*)
        Beaucoup n'ont pas d'oreilles, sourds à la détresse.
            Il en reste tant  dans le monde aujourd'hui,
                                                                 Beaucoup à abattre.
__________25 ans après, celui de Berlin  reste dans les mémoires (**)
     Le mur de la honte est toujours là. Destiné à tomber, comme tous les autres...
   Il sont toujours symbole de repli et de faiblesse.
                Ne parlons pas des murs d'incompréhension.
                   Il y en aurait pour des années...
    Non, les vrais murs, de béton ou de barbelés, les murs-frontières, ceux qui tomberont aussi un jour...comme les enceintes fortifiées et les citadelles d'autrefois. Qui n'excluent pas les frontières.
        Comme le remarque V.Hugo:
    « Autour de cette ville, la monarchie a passé son temps à construire des enceintes, et la philosophie à les détruire. Comment ? Par la simple irradiation de la pensée. Pas de plus irrésistible puissance. Un rayonnement est plus fort qu’une muraille. »
       La muraille de Chine, le mur d'Hadrien n'ont pas résisté, pas plus que les barrières, plus ethniques, de l'apartheid...
__________
  (**) - Toute une histoire...partiellement secrète.
       - Une chute  programmée?
  -Relire le passé... Les conséquences.
_________
(*) "...L’installation de nouveaux murs apparaît caractérisée par une variété de situations et de configurations. Ils sont construits pour renforcer les frontières entre des États ainsi que pour séparer des morceaux de territoire au sein d’un même État – ou d’une ville. Il peut s’agir de tenir en dehors ou d’expulser des groupes ou populations « indésirables », « dangereuses », ou bien d’instituer un territoire sécurisé pour un établissement résidentiel séparé, une enclave, comme le sont les gated communities, les gated towns et autres enclaves. Il faudrait encore ajouter ces autres territoires sécurisés par des murs de béton aussi bien que par des clôtures, des barbelés et, paraît-il, des fossés, où s’installent les établissements de l’industrie extractive globalisée. Il faut relever la variété des matériaux de construction et des formes qui caractérisent ces barrières ; qui sont d’autre part accompagnées par un répertoire de dispositifs de surveillance électronique ou armée, de check points, de zones tampon. Mais le fait d’énumérer cette variété ne réduit pas l’impression qu’il y a là, dans ces « concrétions », des éléments communs, un air de famille, qu’il faut mettre en lumière et étudier. Wendy Brown dans son livre sur les nouveaux murs – jusqu’ici la recherche la plus complète sur ce phénomène – y voit une concrétisation de la mise en question par la mondialisation de la souveraineté des états nationaux, laquelle est devenue « poreuse » ; elle y voit à l’œuvre, dans cette variété, un format commun de construction de l’espace et d’organisation d’une collectivité qui suggère un principe d’ordre différent de celui de la souveraineté. Alain Supiot y a relevé plutôt des indices du principe de suzeraineté. Partant de cela, on peut spécifier et articuler la question de ce qu’ont en commun ces « nouveaux murs ».
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Inde: l'union paie

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Tenacité

              Une des plus grand grève du monde se termine.  Au bout de plus d'un an, un siège de la capitale et des victimes en nombre, les paysans ont tenu bon contre Modi et ses projets de mesures ultralibérales. Il ne serait question que d'un problème de communication selon lui. On connaît la chanson...Ce qui n'était au début qu'une agitation assez informelle est devenu une organisation efficace qui a eu raison de l'inflexible premier ministre, soucieux des élections qui viennent. L'intrusion de la logique capitaliste dans l'agriculture n'aura donc pas lieu dans ce pays où domine la petite agriculture, avec ses traditions et ses avancées.                                                                                                                      La mobilisation paysanne ne faiblissait pas.       Pendant des mois, la mobilisation se poursuivait autour de la capitale indienne, où des masses de paysans en colère squattèrent les accès principaux, mangeant, dormant et parfois mourant sur place, souvent très loin de chez eux et de leur exploitation.                    Une occupation pas toujours tranquille, mais déterminée, comme on l'a rarement vu.  C'est contre une vraie révolution en projet, pour l'instant gelée, que s'oppose la masse des paysans venus des quatre coins du pays.  La "révolution verte" a été une impasse, mais la libéralisation envisagée risque de mettre sur la paille une quantité considérable de petits agriculteurs, qui iraient rejoindre la masse des plus démunis dans de pays, dans un pays de criantes inégalités

 

 

                    ________150 millions de paysans se sentent menacés directement par le risque de l'abrobusiness à grande échelle:  "..La politique agricole du gouvernement actuel, dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP), telle qu’elle est exposée au travers de cette promulgation constitue un tournant décisif qui donne à voir la volonté de ce gouvernement de renforcer la part du capitalisme agro-industriel et de renforcer la centralisation du contrôle sur l’agriculture en Inde.  L’opposition à ces projets de loi est venue de trois groupes : premièrement, des organisations d’agriculteurs qui craignent que la prise de contrôle du secteur agricole par les grands groupes agroalimentaires menace la survie des communautés paysannes ; deuxièmement, des gouvernements des États régionaux qui redoutent une intrusion croissante du pouvoir central dans les droits fédéraux des États sur l’agriculture ; et troisièmement, des partis régionaux qui craignent que ces projets de loi ne viennent renforcer les multiples attaques centralisatrices de ce gouvernement contre les identités et les aspirations régionales...."                                                                                                 _     ___"...Les pauvres risquent la pénurie, et les autres consommateurs une hausse des prix de détail. « Cette loi ne joue pas seulement contre les paysans, mais également contre “l’homme ordinaire” de ce pays. C’est un feu vert à l’inflation », soulignait le ministre en chef de l’État de Delhi et dirigeant du Parti de l’homme ordinaire (AAP), M. Arvind Kejriwal, lors d’un discours le 14 décembre (7). Sa formation soutient la mobilisation paysanne, tout comme le Parti du Congrès et le Parti communiste d’Inde (marxiste) (8).   Ces trois lois comprennent également une série de dispositions réduisant les possibilités de recours des citoyens auprès de l’administration en cas de contentieux avec un quelconque acteur privé. Enfin, elles ne s’attaquent pas aux coûts sociaux et environnementaux du modèle hérité de la « révolution verte » (9). Pas plus qu’elles ne se soucient des travailleurs agricoles sans terre, qui, selon les régions, forment jusqu’à un quart de la population active rurale.  Ouvrant la voie à la baisse des subventions publiques, elles forment un ensemble cohérent, qui livre l’agriculture aux puissants groupes de l’agroalimentaire et de la distribution. D’où la colère des paysans, qui ont riposté dès juin 2020, sous la bannière des syndicats régionaux...."                               ___"...A l’origine du conflit, on trouve trois projets de loi : la loi sur le commerce des produits agricoles, la loi sur l’accord de garantie des prix et des services agricoles, et la loi sur les produits essentiels. Ensemble, ces lois prévoient la suppression des protections gouvernementales en place depuis des décennies à l’endroit des agriculteurs, notamment celles qui garantissent des prix minimums pour les récoltes. Si les agriculteurs protestent contre ces trois projets à la fois, ils sont particulièrement préoccupés par le Farmers’ Produce and Commerce Bill, qui habilite les entreprises à négocier l’achat des récoltes directement avec les petits agriculteurs. Pour ces derniers, ce serait une catastrophe, la plupart d’entre eux n’ayant ni les compétences ni les ressources nécessaires pour faire face aux multinationales. Les paysans de tout le pays craignent donc que leurs moyens de subsistance ne soient décimés et qu’ils s’endettent encore plus.   Etant donné le poids considérable du secteur agricole dans l’économie indienne, les conséquences de ces lois s’annoncent énormes. Les petits agriculteurs et leurs familles représentent près de la moitié des 1,35 milliard d’habitants de l’Inde : selon le recensement national de 2011, près de 60 % de la population active indienne, soit environ 263 millions de personnes, dépendent de l’agriculture comme principale source de revenus. Pour beaucoup d’entre eux, ces nouvelles lois viennent confirmer ce qu’ils craignaient le plus : que les petites exploitations agricoles ne soient plus un moyen de subsistance rentable ou durable en Inde. Au cours des dernières décennies, les paysans ont vu leurs marges bénéficiaires se réduire et leurs dettes augmenter. Une récente étude de l’économiste Sukhpal Singh, de l’université agricole du Pendjab, montre ainsi que les ouvriers agricoles du Pendjab sont endettés à hauteur de quatre fois leur revenu annuel...."                                                                                                                           ____Un système qu'il fallait réformer, sans aucun doute, mais certainement pas de cette manière, sans concertation, à la faveur du choc du covid, dans le sens d'un plus grande concentration, libéralisation  et de perte d'autonomie de producteurs déjà trop portés sur le suicide pas désespoir.   ____________________________

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L'abus de liquidités

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

...Nuit gravement à la santé... économique.                                                 [Quelques notes de lecture]
                                             Economiser, c'est bien, Spéculer, l'est moins.
       L'argent, sous toutes ses formes, est fait pour circuler, pour donner vie aux échanges, à la production, donc au développement de la vie économique, de la production sous toutes ses formes, de biens consommables, donc théoriquement contribue à la richesse de tous. La Richesse des nations, comme disait le vieux A.Smith.


     L'épargne, dans une certaine mesure, n'a de sens que pour être injectée dans le cycle des biens marchands, dans une économie de marché. Mais l'épargne pour l'épargne, l'excès d'épargne, la spéculation sous ses formes diversifiées ne peut mener à terme qu'à des dysfonctionnements de l'économie en général.
    Nous sommes de nouveau dans une période où l'excès de liquidités à travers le monde posent des problèmes sérieux. Le "enchissez-vous" de Guizot comme (implicitement) de Reagan  afin de stimuler l'économie a montré ses limites. La théorie du ruissellement ne marche pas, ou si peu. Quand une minorité de plus en plus réduite brasse des richesses de plus importantes, ce n'est pas seulement l'élémentaire justice sociale qui en pâtit, c'est la production qui régresse, faute de consommation suffisante,
     Il n'est pas besoin de faire une licence d'économie pour comprendre la logique de ce processus, qui peut se retourner contre lui et produire des récessions sévères, ni même de s'appeler Piketty. La quantavive easing n'a pas que des vertus.
      La trappe à liquidité menace, qui peut être un frein puissant pour le développement, surtout pour les investissements d'avenir prioritaire (énergie, santé...). Le vieillissement de la population est un facteur favorisant ce phénomène, comme au Japon, 
 

   Les océans de dettes qui s'accumulent sont un très mauvais signe, comme cela se passe encore actuellement et les jeux spéculatifs bancaires renforcent l'hypothèse de nouveaux risques systémiques. Ces piège à liquidités sont un gros risque et le phénomène des taux négatifs, encouragé notamment par la BCE, mais critiqué par certains Etats, présente un péril, surtout si l'argent disponible, généreusement distribué, ne s'investit pas comme escompté dans l'économie réelle.
   Une dangereuse fuite en avant.
     ______           ...Ce qui vient de se passer constitue un signal supplémentaire de l’état de l’économie capitaliste mondiale. La croissance est extrêmement faible dans les pays les plus industrialisés. L’économie des États-Unis qui avait été dopée par les mesures fiscales prises par Trump en 2017-2018 en faveur du Grand capital rentre progressivement dans un ralentissement qui inquiète les patrons. L’économie allemande va mal, celle de la Grande-Bretagne aussi, de même que celle de l’Italie. Le marché de l’automobile est très fortement en baisse en Allemagne, en Chine, en Inde, … La Chine maintient une croissance de 5 à 6 % mais c’est le taux le plus bas au cours des 30 dernières années.

     Les profits réalisés par les entreprises ne sont pas réinvestis dans la production ou très peu, ils vont dans les poches des actionnaires et dans la spéculation sur des titres financiers divers, c’est-à-dire sur du capital fictif. Sans parler de la lutte contre le changement climatique qui ne fait pas partie réellement de la préoccupation des chefs d’entreprise et des grands actionnaires privés. Le secteur bancaire, depuis 2008, n’a pas du tout été assaini et en son sein la concentration bancaire a augmenté. Les grandes banques privées ont absorbé un grand nombre de banques moyennes et ont poursuivi la recherche d’un maximum de profit immédiat par le biais de la spéculation. Les autorités de régulation ont laissé faire. De même que les gouvernements qui sont au service du grand capital.
     L’économie capitaliste mondiale est maintenue à flot sur un océan de dettes et les injections massives de liquidités opérées par les principales banques centrales (la BCE et celles des États-Unis, du Japon, de la Grande Bretagne et de la Chine) renforcent cette tendance.
    A cause des politiques menées par les banques centrales et les gouvernements, l’économie des pays les plus industrialisés est tombée dans ce que l’économiste britannique J. M. Keynes (1883-1946) appelait le piège de la liquidité. Alors que les banques centrales injectent des liquidités et baissent les taux d’intérêts, les banques et les grandes entreprises privées préfèrent garder ces liquidités à portée de la main ou les utilisent pour spéculer....
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Naufrage

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Le naufrage est aussi politique, européen

           Faute d'entente, de coordination, d'harmonisation. de solidarité.  Le "chacun pour soi" a produit en Mer du Nord ce qui s'est passé maintes fois en Méditerranée depuis plus longtemps. Et la question des migrants, surtout ceux des pays où les guerres internes ou externes, surtout celles où nous avons une part de responsabilité, aont généré un flot de réfugiés, fuyant la détresse. Nul ne quitte sa terre dans ces conditions par volonté, mais par nécessité, parfois vitale. C'est à la source qu'il faut ou qu'il aurait fallu agir. Mais l'Union européenne n'est pas à la hauteur des enjeux. On biaise, on diffère, on se renvoie la balle.    Plus les accords tardent, plus la question deviendra complexe et peut-être ingérable. L'Europe ne peut être une citadelle et les murs sont un leurre.    Ce n'est pas seulement la honte, mais l'inertie politique et les faux-semblants, voire la duplicité. Il ne suffit pas de pleurer! Des larmes de crocodiles d'un côté ou de l'autre. Boris se dit "attristé"...Ça ne mange pas de pain.

 

 

           Point de vue: "...Ce drame est le plus meurtrier sur des côtes françaises depuis l’accélération des traversées maritimes en direction de la Grande-Bretagne il y a bientôt cinq ans. Mediapart documentait, il y a peu, les traces laissées par ces personnes prises au piège des politiques migratoires de nos gouvernants et prêtes à affronter tous les dangers pour tenter leur chance ailleurs (voir ici le portfolio d’Édouard Bride et Nicolas Montard). Alors que les sauveteurs venus au secours des migrants tiraient la sonnette d’alarme ces derniers jours, ils n’ont pu empêcher ce nouveau naufrage.        Nous ne sommes pas sur les côtes libyennes, mais bien en France. Et pourtant. Comme la Libye, la France n’est pas, dans le cas présent, un pays de destination, mais bien un pays que les exilés, qui ont ainsi péri, cherchaient à fuir. Depuis le début de l’année, ils sont 31 500 à avoir quitté la France par la Manche pour rejoindre la Grande-Bretagne, et 7 800 ont eu besoin d’être secourus face au péril de leur embarcation, selon les chiffres enregistrés par la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Côté anglais, on dénombre 22 000 personnes ayant réussi la traversée durant les dix premiers mois de l’année. Le 11 novembre dernier, au cours d’une seule journée, 1 185 migrants étaient arrivés sur les côtes anglaises. Jusqu’à ce jour, le bilan s’élevait à trois morts et quatre disparus en 2021, six morts et trois disparus en 2020, et quatre morts en 2019.       Dunkerque, Calais… à la différence de Lampedusa, en Italie, lieu d’espoir bien que transitoire, sont un repoussoir pour ces personnes. C’est de nous, de la responsabilité de notre État, qu’il faut donc parler. Car les mécanismes aboutissant à de telles tragédies sont connus : l’absence de dispositif d’accueil digne de ce nom dans notre pays supposé être celui des droits de l’homme ; le harcèlement quasi quotidien, y compris dans les périodes de grand froid, de la part des forces de l’ordre, qui lacèrent des tentes, s’emparent des quelques biens, empêchent les distributions de nourriture, pourrissent la vie des bénévoles ; et la difficulté à faire valoir les droits des exilés, quel que soit leur statut administratif.     À tous ces dysfonctionnements, aux effets déplorables sur les premiers concernés, s’ajoute le verrouillage croissant du port de Calais et d’Eurotunnel ces dernières années. Alors qu’auparavant les migrants tentaient leur chance à l’arrière de camions, dans des conditions tout aussi indignes, évidemment, la démultiplication des dispositifs de contrôle d’accès a rendu plus difficiles les voies routières et ferroviaires. C’est ainsi que les tentatives par la mer ont vu leur nombre croître de manière exponentielle. Quant à l’arrivée de l’hiver, elle ne fait que pousser les exilés à tenter leur chance, ou plutôt à risquer leur vie, avant qu’il ne soit trop tard. Car l’histoire des migrations est ainsi faite que, de la même manière que la prohibition n’a fait qu’accélérer la contrebande, les politiques répressives, dites « de fermeté » dans l’espace médiatico-politique, ne font que renforcer l’ingéniosité des « passeurs » sans dissuader les personnes qui, maltraitées dans un pays, considèrent que leur vie est ailleurs...   


                  

 

         Face à ces mécanismes documentés depuis bien longtemps par tous les chercheurs, experts, bénévoles que compte cette planète (nous pourrions comparer dans une certaine mesure au temps qu’il aura fallu aux scientifiques pour se faire entendre sur la catastrophe climatique), la colère n’est que décuplée en écoutant les réactions éplorées des responsables politiques français et anglais. Sur Twitter, alors qu’il était attendu sur place, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué une « forte émotion ». Et un sentiment de culpabilité ? Point, évidemment. Il se contente de dénoncer « le caractère criminel des passeurs qui organisent ces traversées », tout en annonçant l’arrestation de quatre personnes soupçonnées d’être « directement en lien » avec le naufrage, appelant à une « réponse internationale très dure ». Le premier ministre, Jean Castex, a regretté une « tragédie »« Mes pensées vont aux nombreux disparus et blessés », a-t-il déclaré, pointant lui aussi du doigt ces « passeurs criminels qui exploitent leur détresse et leur misère »« La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a affirmé, un peu tard, Emmanuel Macron, promettant de « retrouver et condamner les responsables » et se tournant résolument vers les mesures répressives en demandant « le renforcement immédiat » de Frontex.        Sans surprise, les autorités françaises et britanniques sont convenues de « renforcer leur coopération ». Une réunion interministérielle doit se tenir ce jeudi à Matignon, ainsi qu’une réunion européenne dans les prochains jours. De son côté, le premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est dit « choqué, révolté et profondément attristé ». « Nous avons eu des difficultés à persuader certains de nos partenaires, en particulier les Français, d’agir à la hauteur de la situation, mais je comprends les difficultés auxquelles tous les pays sont confrontés », a-t-il déclaré sur Sky News, ce qui, on peut le comprendre, risque d’être mal perçu à Paris, Londres étant tout aussi responsable de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les migrants.                                                                                                                                               Mais, dans leurs déclarations, tous oublient l’essentiel, à savoir que la responsabilité n’est pas à chercher trop loin, et que la réponse est entre leurs mains. Regarder du côté des passeurs n’est pas forcément inutile, mais vain à court, moyen et long terme, si rien n’est fait pour modifier radicalement nos pratiques d’accueil. Là encore, les solutions sont connues de tous, et de longue date : l’arrêt immédiat et total des violences policières, l’accès au travail pour les demandeurs d’asile, des politiques plus respectueuses des droits des exilés en matière d’hébergement et de santé, la fin des mesures d’humiliation en direction des mineurs, l’ouverture de voies légales de passage entre la France et l’Angleterre, etc.          Mais, voilà, le contexte politique n’est, semble-t-il, jamais favorable à une telle remise en cause des politiques migratoires, le contexte de la campagne présidentielle encore moins. À quelques mois de l’élection, l’extrême droitisation du débat public est patente, et la lâcheté en roue libre. À droite et à l’extrême droite, les semeurs de haine, fauteurs de trouble en puissance, banalisent les messages xénophobes, à force de nier l’humanité des étrangers et d’exiger leur « déportation ». « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent », déclarait à propos des mineurs isolés étrangers Éric Zemmour, il y a un an, sur CNews, comme un avant-goût de la présidentielle – des propos pour lesquels le parquet a requis des amendes mardi dernier (lire l’article de Camille Polloni).               Poursuivis par la justice, ces messages n’en atteignent pas moins leur cible. Les exilés les entendent et les comprennent. Face à l’absence de barrage politique fort, et on en revient à la responsabilité de l’exécutif, ils comprennent qu’ils ne sont pas les bienvenus chez nous, ils font leur bagage, et cherchent à fuir. La solidarité internationale ne saurait nuire, mais c’est un sursaut français qui est désormais indispensable, du côté de l’accueil plutôt que de la fermeture des frontières, pour empêcher des personnes de perdre leur vie en mer."   (Carine Fouteau)____

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Comme du pain blanc

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Bon comme du pain blanc, 
                                   disait-on souvent pour vanter les qualités d'une personne.
  Mais le pain, même blanc, est-il encore de qualité? Qualité gustative et nutritive.
    Que serais-je sans pain...♪♫♪
         A quel boulanger se vouer?
              Comment ne pas se laisser rouler dans la farine?
     Je goûte parfois aux baguettes (magiques) de Marie (Blachère) qui, avec son appétit d'ogre, dévore progressivement les meilleurs artisans des petites villes. On trouve pire ailleurs certes, mais peut-on se fier au discours publicitaire et à l'apparence?
  On est dans le débat. Le pain digne de ce nom, bien cuit, bien pétri, à la farine saine, serait de plus en plus rare. Sans parler des pains industriels, dont les vendeurs ne sont que des cuiseurs pressés.
   Avec les Paul, les Marie, etc... qui ont pignon sur grandes surfaces, c'est compliqué, malgré l'apparence.  On s'y perd un peu, derrière les arguments publicitaires

 

   C'est peut-être plus sûr avec François
       Même si l'on n'est jamais absolument certain de la qualité du blé, de sa provenance, même sans traces de pesticides avérées.
     Quelle farine, quelle cuisson, quel temps de repos de la pâte, pour avoir un vrai bon pain, pour ne pas être victime de marchands de pain pressés, qui "cuisent en une heure", mal formés, pour ne pas se faire rouler dans la farine?
      Peu importe si l’on achète son pain quotidien dans une boulangerie dite artisanale ou dans une grande chaîne : la différence est quasi inexistante. Dans la majorité des cas, les farines utilisées proviennent en effet des moulins qui les fournissent aux points de vente "prêtes à utiliser" (ce qui signifie qu’elles contiennent déjà des substances controversées).
        On compte souvent 14 additifs par baguette
"Pour une baguette blanche, pas moins de 14 additifs sont autorisés ! Leur nombre peut être encore plus élevé dans les pains spéciaux… Et le pain étant vendu en vrac, il n’y a pas d’obligation d’étiquetage. Impossible, donc, de savoir ce qu’il contient vraiment." Et si dans les baguettes blanches et les "traditions" les substances indésirables restent en deçà des seuils réglementaires, cela n’est pas le cas pour les pains spéciaux. Autorisés, ils sont néanmoins "soupçonnés d'entraîner des effets secondaires", "à partir d'une certaine quantité ingérée".
     Le goùt se perd. On s'habitue à la malbouffe, dans ce domaine comme dans d'autres. il ne suffit pas du label bon ou bio. Il faut y regarder de plus près. Ça ne mange pas de pain...
       Panem et circenses. Du pain d' abord. On oublie  l'importance qu'il a eu au cours de l'histoire des hommes, depuis ses modestes débuts au néolithique.           
      Sans pain, c'était la misère ou la révolution. La Révolution dans certains cas. La misère, bien souvent.
                                                C'est long, un jour sans pain...
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Haro sur les baudets!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

  Ecole, enjeu politique 

                              Un sport devenu classique à droite: taper sur les enseignants en première ligne.     Un vieux problème, qui renaît régulièrement de ses cendres;    Surtout depuis que les parents ont été mis "au centre" du système éducatif, que la gestion des personnels enseignants s'est dégradée, que l'école s'est "ouverte au monde" de la plus mauvaise des manières, que les valeurs de respect et d'autorité se sont singulièrement dégradées, que les exigences de travail et de culture se sont affaissées, que les matières scolaires sont devenues de plus en plus des enjeux négociables de consommation, que les récentes réformes ne prennent pas le bon chemin, que le manque criant d'enseignants se fait sentir comme jamais, que l'Education Nationale n'est plus un enjeu prioritaire... Le dénigrement systématique a pignon sur rue, même si de moins en moins de candidats postulent au concours de recrutement.    La droite, sans parler de l'extrême droite, revient régulièrement sur un problème qui semble la hanter, elle qui a bien bénéficié du système.

 

                  "En publiant son dossier sur l’enseignement avec une couverture provocatrice, « Le Figaro magazine » a suscité l’indignation de nombre d’enseignants et parents d’élèves. Pour autant, il ne s’agit pas d’une simple lubie réactionnaire. Cette question constitue un axe de fusion des droites telle qu’en rêvent Éric Zemmour et ses affidés.                  La question de l’endoctrinement de la jeunesse par des enseignants politisés est un serpent de mer. Elle a des bases solides pour la droite contre-révolutionnaire. Dès 1882, Jules Ferry avait clairement affirmé la mission politique de l’enseignement, déclarant que si l’État s’occupe de l’éducation, c’est « pour y maintenir une certaine morale d’État, certaines doctrines d’État qui importent à sa conservation ».        La question prend une nouvelle ampleur face à la victoire du bolchevisme en Russie. Le « hussard noir de la République » est d’autant plus soupçonné être devenu un agent de l’influence communiste que les instituteurs sont nombreux à s’être engagés au parti. Et ce même si l’ouvriérisme de l’époque fait qu’ils ne sont pas spécialement bien vus de la direction : Jacques Duclos, l’un de ses cadres principaux, lâche ainsi, dans une réunion en 1936, que « beaucoup d’instituteurs communistes ne valent rien, c’est une racaille, la pègre, cela ne vaut rien, ce sont des ânes ».      Qu’importe, en 1921 le ministre de l’intérieur fait établir par les préfets des listes d’instituteurs communistes qu’il transmet à son collègue de l’éducation, requérant en vain qu’il les sanctionne. Appelé au gouvernement en 1934, au ministère de la guerre, le maréchal Pétain avait aussi affirmé qu’il souhaitait « s’occuper » personnellement « des instituteurs communistes ».      Il est loin d’être le seul officier à raisonner ainsi : à la même époque, le général Weygand met en cause la « propagande pernicieuse » des enseignants communistes et ses conséquences patriotiques. « Quels soldats peuvent émerger de telles écoles ? », demande-t-il. Les mots ont des conséquences : en un semestre, le régime de Vichy démantèle les bases de l’école laïque et, dès le 18 septembre 1940, ferme les écoles de formation des instituteurs, « antiséminaires malfaisants de la démocratie » selon Charles Maurras.       Ce thème demeurera prégnant et fédérateur. Après la victoire de François Mitterrand en 1981, les Comités d’action républicaine de Bruno Mégret, fraîchement démissionnaire du parti chiraquien et non encore membre du Front national, lancent une campagne sur « l’idéologie marxiste » des manuels scolaires, qui est largement reprise dans la presse opposée à la nouvelle majorité politique.     Entre septembre et octobre 1982, les arguments développés sont repris par… Le Figaro Magazine déjàet bien sûr par la presse d’extrême droite (Aspects de la France, Présent…) mais aussi par VSD, La Croix et Le Point. Avantage du thème : il permet une redite dès la rentrée suivante, avec de nouveaux communiqués conspuant « les manuels marxistes présentant la lutte des classes comme le seul ressort de l’histoire ».   ean-Marie Le Pen sait quant à lui parfaitement ouvrir la focale du mouvement de défense de l’école privée provoqué par le projet de réforme scolaire gouvernemental en 1984. Morigénant « le syndicat dictatorial qui règne à l’éducation nationale », il réclame la désétatisation de l’enseignement. En 2007, lors de sa dernière campagne présidentielle, son programme fustige « l’influence grandissante de groupes de pression islamistes » sur l’école, et annonce la fin des IUFM, « devenus de véritables centres de déstructuration et d’endoctrinement ».      Face au déclin du Parti communiste français, les enseignants ne sont plus pointés du doigt pour leur communisme, mais sont toujours soupçonnés de demeurer les agents d’un endoctrinement anti-français de la jeunesse. Marine Le Pen un temps a espéré les attirer à elle, mais, même s’ils étaient 7 7 % à rejeter la politique éducative menée en 2015, ils n’ont été que 5 % à voter pour elle en 2017 (selon une étude post-électorale de l’Ifop). Les autres candidats de droite ne totalisant que 15,5 % des suffrages, désigner les enseignants à la vindicte populaire est moins un risque qu’un élément discursif fédérateur pour Le Figaro magazine.      Certes, la presse réactionnaire ne reproche plus aux enseignants d’être républicains, mais d’être anti-républicains (avec une République réduite à un unitarisme assiégé par les « minorités agissantes »). Et si le danger bolchevique est passé de mode, si « l’islamo-gauchisme » du corps enseignant, tant pourfendu par Jean-Michel Blanquer, est un thème déjà quelque peu passé, le dossier de l’hebdomadaire a trouvé une contre-idéologie de remplacement, avec toujours la même « volonté d’endoctrinement », dans « l’idéologie woke », dont l’exaltation de la « diversité » permettrait bien sûr à « l’islam politique [d’] avancer ses pions ».     Le journal s’inscrit dans sa propre et longue histoire de dénonciations du corps enseignant. Son propos fait aujourd’hui la jonction entre ceux du Jean-Marie Le Pen de 1984 et celui de 2007. Cette synthèse lepéniste d’un journal très connoté socialement et générationnellement intervient alors que le phénomène Éric Zemmour témoigne de la velléité d’une partie des classes aisées de pouvoir enfin exprimer son racisme tranquillement.        Ce n’est pas un hasard, tant cette thématique paraît bien un élément structurel faisant le lien entre droites radicalisées et extrêmes droites, par-delà les époques et les courants. Sous prétexte d’enquête, c’est le travail de production d’une vision commune de l’ennemi désigné qui est produit, au service d’une entreprise électorale.     La précampagne d’Éric Zemmour faisant la part belle aux hommes et thèmes du mégrétisme, on ne s’étonnera pas que cette façon de l’aider s’appuie précisément sur le thème par lequel il se fit connaître et par lequel, déjà, il tentait de faire sauter les digues entre droites et extrêmes droites. Des dégradations multiples auxquelles les récentes réformes n'ont pas remédié."[Nicolas Lebourg]                         _____________________

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Homo ratatinus

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Nouvelle espèce en développement.
                                    Il est là sur son canapé, homo actualis, affalé, une Kro à la main, regardant vaguement  la météo du soir, avant d'embrayer sur "le" film de TF1, déjà projeté dix fois, ou "le" match du jour sur Canal.      Du sport sur sofa.
       C'est le chewing gum des yeux en attendant que vienne la somnolence puis le sommeil profond. La télé, c'est le temesta du soir.
     Homo habilis a cédé la place à homo ratatinus.
  Homo erectus, toujours en action, n'avait pas de problèmes de lombaires, contrairement au moderne sapiens, toujours plus sédentaire et en position assise.
        Mal de dos, mal du siècle.  Move on!
  Homo automobilis (cum autocineto) aggrave son cas, lui qui ne sait plus marcher, pedibus cum jambis.
 Homo neanderthalis, le costaud, parcourait à pied de vastes espaces et mettait le temps qu'il fallait.
   Homo actualis ne se fatigue plus pour aller à Sydney ou à Acapulco, toujours avachi sur sièges Airbus.
         Homo velocipedus (cum birota) est plus malin,  Il n'ambitionne pas de faire le tour du monde, quoique...
  Bien qu'assis, il tonifie son dos et entretient son coeur. Il coûte moins cher à la sécu et stimule aussi ses neurones.
       Homo ratatinus a tendance à laisser se ratatiner les siens et risque de devenir très vite homo larbinus.   
               Là surtout est le péril.
 

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Des abeilles et des hommes

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Jusqu'à quand?

                  Jusqu'à quand seront-elles en activité, nos fidèles amies silencieuses et laborieuses? Elle se font plus rares depuis des années et cela commence à poser de sérieux problèmes. Pas seulement pour le délicieux nectar qu'elles nous offrent, mais surtout à cause du rôle fondamental qu'elles ont dans la pollinisation des  plantes indispensables à notre alimentation; directement ou indirectement, que ce soit en Chine ou en Europe.  La situation est devenue critique, au point de faire l'objet d'études approfondies et de colloques nationaux ou internationaux. Certains polluants chimiques sont régulièrement mis en question pour expliquer le déclin continu de nos amies des ruches, même si d'autres facteurs doivent jouer, d'ordre climatique et parasitaire.                 ___Le nouveau plan est loin de satisfaire tout de monde, loin de là. Il ne va pas au fond des choses et continue à faire la part belle à l'agrochimie à tout va, qui ne nuit pas seulement aux abeilles,  il n’a été modifié qu’à la marge par rapport à la version présentée en juin. Ménager la chèvre et le choux et tenant compte de puissants lobbies ne résoudra pas la question, vitale pour l'homme. La situation est critique, non seulement pour celui qui en vit. Malgré les mobilisations en cours et les recherches qui s'accumulent. C'est toute l'agriculture "moderne" qu'il faut repenser...

 

          Il n'y a pas que les abeilles qui sont concernées. C'est tout un monde d'insectes et de vie souvent microscopique en tous genres  qui est affecté.  Ce n'est pas l'expression d'un vague romantisme rousseauiste, même si l'admiration vis à vis de la richesse des sensations qu'elle nous offre et la profondeur de ses ressources infinies peuvent être aptes à nous émouvoir à certains moments. Nous en sommes une partie et nous sommes capables de vibrer avec ses forces profondes, de la manière la plus charnelle. Elle est une matrice, pas un tableau.                                                                                         La nature n'est pas un décor, ni un spectacle. L'écologie , ce n'est pas seulement le sort des ours blancs, sur lesquels on attire souvent nos regards compassionnels. Elle conditionne notre vie, dans des détails que nous ne ne soupçonnons guère. C'est toute la biodiversité qui façonne notre vie et celles des générations futures.  .. Nous sommes tous dans le même bateau, que nous le sachions ou pas. .Même la vie microbienne est fondamentale, vitale. Tout forme système. Dans les égards à l'égard de la nature dans toutes ses composantes, c'est notre sort qui est en jeu.                                              _____Il fut un temps où, depuis la fin de la guerre et les campagnes de démoustication de l'armée américaine, les insectes de toutes catégories n'avaient pas bonne presse, jusqu'à une période récente, où les premières alertes furent lancées.   Et si les petites bêtes qui piquent, qui souillent les pare-brises des voitures  n'étaient pas si inutiles que cela, malgré les gênes parfois occasionnées?

    
                  Une abeille peut piquer, mais qu'est-ce au regard de sa fonction fondamentale dans la pollinisation, comme l'avait déjà suggéré Einstein?         Il a fallu du temps pour prendre conscience de l'importance vitale du foisonnement et de la variété des insectes dans le cycle de la vie, de la chaîne alimentaire. On s'en compte bien tard, quand on constate la baisse sensible du nombre  des oiseaux, la régression de leur population. Un cycle se dégrade à grande vitesse, qui ne manque pas d'inquiéter les spécialistes. Les causes sont aujourd'hui bien connues.       Les insectes sont plus que nos alliés, sont plus que de fantastiques objets d'études. Malgré les inconvénients qu'ils apportent parfois. Ils présentent un monde foisonnant et fascinant. Le plus riche en espèces.

   _________Les insectes du monde entier  sont en voie d’extinction, menaçant d’un « effondrement catastrophique des écosystèmes naturels », s’est alarmé, fin janvier, la revue scientifique mondiale Biological Conservation. Plus de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin et un tiers sont menacées, selon les chercheurs. Leur taux de mortalité est huit fois plus rapide que celui des mammifères, oiseaux et reptiles. Au cours des trente dernières années, la masse totale des insectes existant dans le monde a diminué de 2,5 % chaque année.   A ce rythme, s’inquiètent les scientifiques, ils pourraient disparaître d’ici à un siècle. « C’est très rapide. Dans dix ans, il y aura un quart d’insectes de moins, dans cinquante ans, plus que la moitié, et dans cent ans, il n’y en aura plus », a déclaré au Guardian dimanche 10 février Francisco Sánchez-Bayo, de l’université de Sydney (Australie), qui a collecté les données avec Kris Wyckhuys de l’Académie des sciences agricoles à Beijing (Chine). La plupart des études analysées ont été réalisées en Europe occidentale et aux Etats-Unis.
                             "...Encore une étude, une de plus, qui documente et alerte sur la dégradation en cours, irréversible, des écosystèmes naturels. Il est cette fois question de coccinelles, de papillons, de bourdons, de pucerons, de mouches, de criquets, ou encore d’abeilles. D’ici un siècle, selon la revue scientifique Biological Conservation, les insectes pourraient avoir totalement disparu. Le constat des chercheurs est vertigineux : le taux de mortalité de ces êtres minuscules est huit fois plus rapide que celui des mammifères ou des oiseaux. Plus de 40 % des espèces sont déjà en déclin et un tiers sont menacées. La faute à l’agriculture intensive, à la surconsommation de pesticides toujours plus performants pour tuer, mais aussi à l’urbanisation et au changement climatique. Cet effondrement a lieu partout autour du globe. A Porto Rico, où 98 % des insectes ont disparu depuis trente-cinq ans, mais aussi en Allemagne, où 75 % d’entre eux ont disparu dans des zones protégées. Bref, il se déroule juste devant nous, jour après jour. Il concerne les êtres auxquels, d’ordinaire, nous accordons le moins d’attention, invisibles à nos yeux et donc à nos consciences. Des êtres minuscules mais essentiels au bon fonctionnement de tous les écosystèmes, des êtres supposés insignifiants tant ils nous sont impénétrables, mais omniprésents et cocréateurs de notre monde. Car oui, humains, coccinelles, papillons, bourdons, pucerons, mouches, criquets ou abeilles, nous sommes tous dans le même bateau." (W.Zarachowicz)

___Un cercle vicieux redoutable.__________________

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Brexit erratique, ça continue...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

[Il y a deux ans déjà...]

British zizanie
                      L'aventure continue. Insensée. Toujours aussi incertaine, toujours aussi périlleuse
 Un chaos annoncé pour certains. Une errance qui tétanise. 
     Certes, le racines du problème remonte.à loin
Mais la question n'est pas qu'institutionnelle et politique, elle a aussi des aspects individuels, intérieurs, intimes.
  Des frontières invisibles traversent la société et même les familles. Même les partis, comme chez les conservateurs, même chez les Johnson. Le flegme so british en prend un coup.
         On se croirait revenu à l'ambiance de l'affaire Dreyfus, qui voyait la France se déchirer jusqu'à l'intérieur des familles
    Surtout, n'en parlons pas! disait-on souvent pour éviter les prise de bec parfois acerbes.
  Même si le pire n'est pas toujours sûr, les sujets de sa Gracieuse Majesté sont à bout, désemparés.
 Le traumatisme est perceptible et fatalisme s'installe.
Cameron, le père du référendum, se fait discret, essaie de se faire oublier.
  Le 31 octobre approche et les positions se durcissent, les rigidités redoublent. Le saut dans l'inconnu ne rassure personne. 
  L'hiver sera-t-il chaotique pour l'Europe entière? On peut le redouter.
     Et la Queen dans tout ça? Le trône risque de chanceler.
         Qui reprendra le contrôle du bateau ivre?

 

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