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Jour de "gloire"?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

LEL  Entre liesse et larmes.."""?. 

 

                                        * Pourquoi (encore) commémorer?

 

_ La course au désastre

  _ L' apocalypse

Enlisement durable

  _ 11 nov. 1916

Verdun

 

  _ La   guerre devint mondiale___

 

_ 11/11 1917

  _ Fin 1918

Versailles; Un traité mal géré

  _ Archives _______

     *Le cairon et le litron

      *Avant le son du clairon

      *La plume et le fusil

      *Les femmes et la guerre

       *Lectures de tranchées____

            * Les carnets de guerre de Louis Barthas _ * Le blog de guerre de H. Flamant   Vivre et mourir dans les tranchées   * C'était l'époque des moissons   ________

__________Relire le discours de Jean Jaurès

                    - L'intervention américaine dans la guerre de 1914-1918 
                    - La politique des emprunts étrangers aux USA
                    - La guerre et la dette
                    - 
La finance derrière la Grande Guerre _______________________

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Cette intelligence

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

...Dite "artificielle".
                        On en parle et on en reparle. On en débat régulièrement.
   Mais comment?  Il y a une part d'illusion et parfois de fantasme qui se glisse souvent dans les propos concernant les toujours plus grandes performances des technologies du numérique, les exploits des systèmes experts de plus en plus sophistiqués, des algorithmes toujours plus élaborés .
      Il y a lieu de revenir sur les limites de ce qui peut à première vue apparaître comme quasi autonome et infaillible. Voire magique. Les performances de certains ordinateurs (Deepmind), dans les domaines les plus variés, les exploits (relatifs) de Tesla, les systèmes embarqués sur avion, qui peuvent être "faillibles", les techniques de reconnaissance faciale, ...toutes ces applications en croissance rapide peuvent nous amener à croire qu'une véritable intelligence préside à ces réalisations à croissance rapide. Pour le meilleur et pour le pire.
       Or le simple bon sens, la chose la mieux partagée, selon Descartes,  nous amène à reconnaître que c'est l'intelligence humaine qui élabore et encadre ces réalisations dont on ne voit pas les limites techniques, qui sont toutes des applications d'un calcul parfois extrêmement élaboré, qui ne peut fonctionner que encadré, parfois imparfaitement, que par réflexion et décision, dans le contexte de choix qui peuvent être discutables et d'un système de valeurs que la machine elle-même ne peut engendrer.
    Les questions éthiques peuvent toujours être éludées, elles reviennent toujours en force, même dans les cercles les plus spécialisés.
     Il n'est pas besoin d'être grand philosophe pour porter un jugement sur la valeur et les limites de ce produit de l'esprit humain, dont Pascal et Leibniz avaient déjà eu l'intuition, que Turing avait initié. Un esprit qui est l'aboutissement d'une culture, qui ne fonctionne pas sans intuitions, imagination et émotions, qui ne rentreront jamais dans le cadre d'un "calcul", même le plus sophistiqué.
    Nous oscillons souvent entre technophobie et technophilie, ce qui nous égare très souvent et sommes parfois soumis au leurre d'une identification, virant parfois à l'absurdité.
     Il est important de mettre les choses à leur place, de relativiser, et de mettre un terme à certains fantasmes des gars de la Silicon Valley, mais pas seulement.
  Les données de la réflexion humaines, avec leurs limites, se situent toujours en amont.
   Penser l'intelligence, dans sa diversité, est une tâche qui ne sera sans aucun doute jamais terminée.
                                _________________________________

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Très riches hors-sol

Publié le par Jean-Etienne ZEN

  Bienvenue au club!

     L'entre-soi, c'est mieux! Même pas entre riches, mais entre super-riches, entre very happy fews, dans un environnement de choix, un petit paradis privé qui vous met à l'abri du besoin, des soucis matériels bien sûr, mais surtout vous plonge dans un bonheur sans complexe. Heu-reux! En toute bonne conscience. Un monde à part pour les zeureux zélus. Bien loin de la ville où certains aiment se retrouver en ghettos, parfois avec barrières et gardes privés, du côté d'Auteuil-Passy. Quelques braves petites mains locales assurent les services divers. On est bien!  La richesse ça se gagne. On n'est pas hyper-riche par hasard. Le mérite et la volonté, c'est notre secret. Les pauvres sont responsables de leur sort.  On peut les ignorer. Et pourtant...

 

                               Il paraît qu'ils existent...__On les appelle défavorisés, malchanceux, victimesassistés...On finit par ne plus les voir ou on s'habitue...Surtout quand ils font partie du paysage, surtout quand ils travaillent. Ils font parfois  des efforts: ils progressent...
Heureusement, les pauvres savent se faire discrets, surtout loin des beaux quartiers.  Ils ont le bon goût de ne pas trop (se) manifester.   Ce qui fait qu'on a tendance à les ignorer.   C'est tout un art. D'autant plus facile à exercer que la solidarité devient une valeur en baisse.
__Aux USA, toute une tradition fait des pauvres des victimes d'eux-mêmes. Ils sont responsables de leur sort. Il y existe un vrai déni de l’inégalité.
 En France, une partie de la droite décomplexée n'est pas loin de ce point de vue.
"...Les riches seraient plus entreprenants s’ils payaient moins d’impôts ; les pauvres seraient plus travailleurs s’ils recevaient moins de subsides. Des parrains aussi anciens que prestigieux fondent cette doctrine. Emissaire de la révolution américaine à Paris et rédacteur de la Déclaration d’indépendance, Benjamin Franklin estimait dès 1766 que, « plus on organise des secours publics pour prendre soin des pauvres, moins ils prennent soin d’eux-mêmes et, naturellement, plus ils deviennent misérables. Au contraire, moins on fait pour eux, plus ils font pour eux-mêmes, et mieux ils se tirent d’affaire. » En somme, abandonner les indigents à leur sort serait un moyen de leur rendre service. L’avarice devient ainsi une forme intellectuellement avancée de générosité humaine voire, osons le mot, d’aide sociale....(Reagan n'était pas loin de B.Franklin...)
__D'ailleurs les pauvres existent-ils vraiment? On se le demande:
"...« Quand on est RMiste, relevait ingénument Le Point du 28 septembre 2006, on a aussi droit à : l’allocation-logement à temps plein ; la suspension de ses dettes fiscales ; l’exonération de sa taxe d’habitation, de sa redevance, de sa cotisation à la couverture-maladie universelle ; l’accès gratuit à la complémentaire santé de la CMU ; la prime de Noël ; le tarif téléphonique social ; la réduction dans les transports, la gratuité des musées, diverses allocations supplémentaires (en fonction de son lieu d’habitation). » Le 4 juin 2011, Le Figaro Magazine réservait à son tour sa une à une périlleuse « Enquête sur la France des assistés : ces ‘allocs’ qui découragent le travail »
 Pauvres riches qui doivent toujours cracher au bassinet, ou qui plutôt s'arrangent pour en pas avoir à le faire! Il y a tellement de manières d'échapper au fisc...
__Sarkozy a détourné la crise sur les pauvres, " les effets sélectifs de la crise: du fait de la politique économique et sociale, elle a d'abord frappé les foyers les plus faibles et les plus démunis. Face à la crise, le gouvernement a fait le choix de l'ajustement social: alors que les revenus des entreprises (et surtout des plus grandes) se sont très vite redressés sous l'effet notamment de plans de soutien à l'activité, alors que les très hauts revenus n'ont cessé d'être cajolés avec notamment la suppression partielle de l'impôt de solidarité sur la fortune, les plus bas revenus n'ont profité d'aucune de ces attentions. Sous l'effet d'une crise économique historique, ce sont eux d'abord qui ont été atteints."
Avec la crise, les écarts se sont creusés en FranceLes inégalités sont croissantes. Les chiffres de l'Insee sont "bien en dessous" de la réalité
Les patrimoines, eux, se sont envolés (les revenus du patrimoine progressent actuellement à un rythme de 11% l'an)
. Dur, dur, de participer!...
   D'ailleurs, taxer les riches serait 
" idiot et nul ! " .Pauvres exilés fiscaux!
   On peut dire que les pauvres financent les plus riches. Miracle de l'économie néo-libérale!...

___On remarquera que la gauche est particulièrement muette ou timide sur le sujet.  Même un modéré comme Pierre Rosanvallon remarque qu'elle manque d'une «utopie sociale»que l'idée d'égalité est en train de devenir une coquille vide.
"En France, les 1% les plus riches possèdent 24% de la richesse du pays tandis que les 50% les moins bien lotis n’en possèdent que 6%. Mais il ne suffit pas de rappeler ces chiffres pour prendre la mesure de la crise historique de l’égalité dont Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France (voir sa biographie ici), fait la description et la genèse dans son dernier ouvrage, La Société des égaux (Seuil).____ Parce qu'«on n’a jamais autant parlé de ces inégalités et, en même temps, aussi peu agi pour les réduire», constate l’historien. Et car cette crise n’est pas seulement arithmétique et économique, mais aussi sociale et démocratique, puisqu’elle sape les fondements d’une vie commune. En remontant à l’origine révolutionnaire de l’idée d’égalité, Pierre Rosanvallon exige de la gauche une autre révolution pour construire une société des égaux, qui passe par le dépassement des cautères sociaux que sont l’égalité des chances, l’équité, la justice distributive ou la méritocratie..."     Construire une société des égaux, cela veut donc dire reconsidérer très sérieusement les questions d’héritage, les conditions de constitution du patrimoine. Quand Thatcher est arrivée au pouvoir, la taxation des plus-values financières était de 80% ! Ce sont des chiffres dont on n’a plus idée aujourd’hui, ils ne datent pourtant pas d’il y a trois siècles ! Il faut donc bâtir, en France, une politique du patrimoine et non seulement une politique des revenus..."______
        __ *Observatoire des inégalités  
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Suffit pas d'être blonde

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Elle peut séduire
                   
           Authentique, racée ou triviale, comme la blonde de beauf.
      
  Il n'y a que les brunes généreuses qui font vraiment rêver.
      Surtout celle-là, bénite et monastique.
     
    Les blondes ont aussi leur séduction.
     Mais si elle sont parfois surfaites.
          Et même souvent perfides.
            Et pas inoffensives.

 Mais c'est une question de goût.
      Ça se discute...

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_   La bière est-elle trop chère?           Faire le bon choix.






 

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Le courant ne passe plus...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Turbulences et flambées des prix 

                     Nous voilà entrés dans une période critique post covid, où une flambée des prix se manifeste un peu partout, du fait d'une demande très forte et de problèmes d'alimentation. C'est surtout vrai pour le gaz, dont le marché fluctue, notamment en raison de circonstances qui relèvent de la géopolitique.    C'est plus incompréhensible pour l'électricité en France, où le problème est moins conjoncturel que structurel, effet d'un marché européen dont certains ont critiqué les règles en ce domaine. Le ministre Lemaire s'en était plaint, mais sans aller jusqu'au bout de sa pensée. La libéralisation tous azimuts, dogmatique, artificielle, constitue une sorte de folie. En attendant Hercule...

 

 

                                 Point de vue:          "....Depuis  la fin de l’été 2021, les prix de l’énergie grimpent dans toutes les régions du monde. Le tarif régulé du gaz en France a augmenté de 57 % pour les ménages depuis le 1er janvier. L’électricité suit le même chemin : passée, en dix ans, de 120 euros par mégawattheure à 190 euros, la facture des particuliers va monter en flèche en 2022.   Cette crise tire l’inflation dans la zone euro à son plus haut niveau depuis 2008 (3,4 % sur un an) et menace particulièrement les personnes précaires et les entreprises. Alors que beaucoup de commentateurs n’y voient que des raisons conjoncturelles, les vraies causes sont à rechercher à Bruxelles.   Le 19 décembre 1996, les pays de l’Union européenne adoptent une directive concernant les « règles communes pour le marché intérieur de l’électricité ». Pour gérer ce monopole naturel, beaucoup d’États membres ont bâti un service public intégré, qui assure la production, le transport et la distribution. Mais Bruxelles veut instaurer « un marché de l’électricité concurrentiel et compétitif ». Moins de deux ans plus tard, une autre directive amorce la privatisation du gaz.   La méthode a été mise au point par des économistes de l’école de Chicago, expérimentée au Chili, puis au Royaume-Uni. Elle met en œuvre deux principes. La « séparation patrimoniale » vise à isoler des activités précédemment intégrées au sein d’une même entreprise publique de façon à les rendre indépendantes les unes des autres. Sujet d’une attention particulière, les activités de gestion des réseaux doivent être séparées, comptablement puis juridiquement, pour offrir un traitement « équitable » à tous les producteurs et fournisseurs qui se feront concurrence sur les marchés dérégulés.         Au cours des années 2000, Réseau de transport d’électricité (RTE) et Électricité réseau distribution France (ERDF, à présent Enedis) sont détachés d’Électricité de France (EDF). Chez Gaz de France (devenu GDF Suez après sa privatisation, puis Engie), le réseau de gazoducs à haute pression et les activités de distribution sont transférés respectivement à GRTgaz et Gaz réseau distribution France (GRDF).   La création de Bourses du gaz et de l’électricité, sur lesquelles se forment des prix de marché, répond au deuxième principe fondateur du modèle néolibéral. Elles ont vocation à remplacer les tarifications encadrées par les pouvoirs publics.    En France, l’entreprise de marché Powernext ouvre sa Bourse de l’électricité en 2001 et sa Bourse du gaz en 2008, avant que les marchés nationaux soient progressivement intégrés à l’échelle européenne. Plusieurs types de contrats sont mis en circulation pour couvrir les besoins des fournisseurs. Les contrats « à terme » permettent une livraison différée à l’année, au trimestre, au mois ou à la semaine suivante pour un prix conclu à l’avance. Les contrats « spot » concernent les livraisons pour le lendemain ou pour les quelques jours qui suivent et les achats en temps réel.    La libéralisation du gaz et celle de l’électricité ne présentaient pas le même enjeu politique ni la même difficulté. La France ne produit pratiquement pas de gaz et doit l’importer. Ses principaux fournisseurs étaient en 2020 la Norvège pour 36 %, la Russie pour 17 %, les Pays-Bas et l’Algérie pour 8 % chacun et le Nigeria pour 7 % .    Une fois la gestion du réseau rendue « indépendante » du monopole historique, ses concurrents peuvent acheter du gaz à des pays producteurs et le vendre aux consommateurs en acquittant un simple péage pour utiliser les infrastructures françaises. Le fournisseur le plus compétitif est celui qui s’approvisionne au meilleur prix… ou qui comprime au mieux ses dépenses de fonctionnement    Par le passé, Gaz de France signait des contrats de fourniture de long terme, généralement d’une durée de dix à quinze ans. Outre la sécurité d’approvisionnement, la durée des contrats offrait l’avantage de financer les infrastructures (gazoducs, méthaniers, terminaux…) sans prise de risque excessive. Aux débuts de la privatisation, la plupart des nouveaux fournisseurs s’approvisionnent eux aussi avec des contrats de long terme. Mais, sous l’effet d’une concurrence qui s’intensifie, les contrats spot s’imposent.     Selon Thomas Reverdy, sociologue spécialiste des prix de l’énergie, cette évolution doit beaucoup à l’opportunisme des industriels. « Quand les prix des contrats spot ont commencé à chuter, nous explique-t-il, les gros consommateurs ont demandé à leurs fournisseurs de les faire bénéficier de cette baisse. Pour répondre à cette demande, les fournisseurs se sont désengagés de contrats de long terme et ont acheté des contrats spot. Ainsi, le marché spot a pris beaucoup plus d’importance dans la fixation des prix . »      Une tendance accentuée par l’essor du gaz liquéfié, dont le transport par bateaux renforce la liquidité du marché, mais aussi sa volatilité. Dès 2015, les contrats de long terme ne pèsent plus qu’un tiers des transactions à l’échelle européenne. Toujours soumis à la conjoncture (situation économique, températures…), les cours du gaz deviennent nettement plus sensibles aux logiques spéculatives, et les variations en Bourse se répercutent directement sur les consommateurs.                            ___________Introduire la concurrence dans le système électrique s’annonçait autrement plus difficile que pour le gaz. Non seulement la France produit bien davantage qu’elle ne consomme, mais EDF détient l’essentiel des moyens de production et notamment les centrales nucléaires, qu’il n’est pas question pour l’État de privatiser, même partiellement. L’Union européenne n’a d’autre choix que d’adapter la théorie économique libérale à cette situation française.    Afin d’ouvrir une brèche dans le quasi-monopole d’EDF, Bruxelles commence par soutenir le développement privé des énergies renouvelables électriques. La Commission européenne encourage un système de subvention d’un genre nouveau : le tarif d’achat à un prix garanti, bien plus élevé que le coût de production moyen de l’électricité. La loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité instaure ce principe en France. Financée par tous les consommateurs via une taxe sur les consommations, cette aide proportionnelle à la quantité d’énergie produite vient « sécuriser » les investissements privés. Avec l’émergence de filières de fabrication en Asie, les prix des modules photovoltaïques et des génératrices éoliennes chutent fortement au début des années 2010. Grâce au tarif de rachat, le développement de ces projets renouvelables électriques devient très lucratif et suscite un véritable engouement, non sans effets pervers comme l’implantation désordonnée d’infrastructures. Pour la période 2002-2013, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime le coût de la subvention à 7,4 milliards d’euros. En 2020, la puissance installée représentait 28 gigawatts de photovoltaïque et d’éolien, essentiellement privé, et 93 gigawatts pour le parc de centrales de l’opérateur historique. Cette percée des énergies renouvelables en puissance installée doit toutefois être nuancée en tenant compte du « facteur de charge », c’est-à-dire le taux d’utilisation annuel des moyens de production. En 2020, il était de 14,4 % pour le photovoltaïque, 23 % pour le thermique, 26,5 % pour l’éolien, 29 % pour l’hydraulique et 61 % pour le nucléaire.              Sachant qu’EDF gardera malgré tout un avantage décisif en matière de production, puisqu’elle continuera à disposer du parc nucléaire, l’Union européenne veut créer une concurrence au niveau de la fourniture. Mais, dans ce cas, la question du prix est cruciale car, pour s’implanter, les fournisseurs privés d’électricité doivent proposer des offres compétitives.    Paris et Bruxelles trouvent un compromis au tournant des années 2010. D’une part, EDF tiendra chaque année un quart de sa production nucléaire à la disposition de ses concurrents sur le marché français, qu’elle leur vendra à un tarif plafonné par les pouvoirs publics. Ce système est baptisé accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh). D’autre part, les tarifs régulés par les pouvoirs publics qui reflétaient les coûts de production d’EDF doivent céder la place à des prix de marché. Pour les consommateurs non résidentiels (tous les consommateurs autres que les particuliers), la question est réglée avec la suppression pure et simple des tarifs régulés « jaune » et « vert » intervenue en 2016. Pour les ménages, le calcul du tarif « bleu » d’EDF est modifié pour intégrer une composante qui reflète le prix de l’électricité sur la Bourse européenne ; de cette manière, si les prix de marché augmentent, le tarif régulé aussi (3), et sans justification dans les coûts de production.                                                             ___ Plus récemment, Bruxelles a voulu encourager un nouveau type d’offres commerciales dit « de tarification dynamique ». Dans ce système de facturation, les prix de Bourse sont répercutés en temps réel (heure par heure) sur le consommateur grâce à la technologie des fameux compteurs communicants de type Linky. La directive européenne du 5 juin 2019 ne se contente pas d’autoriser cette tarification dynamique, mais l’impose à « chaque fournisseur qui a plus de 200 000 clients finals ». Ce mode de calcul reporte sur les ménages, les collectivités et les entreprises consommatrices le risque de Bourse.     Le remplacement progressif de tarifs régulés par des prix de marché n’a rien d’un changement anodin. Dans l’« ancien monde » de l’électricité, celui du service public français, les tarifs sont définis de façon à fournir les consommateurs au meilleur prix tout en permettant à EDF de réaliser les investissements nécessaires au bon fonctionnement du réseau. L’opérateur historique utilise ses moyens de production suivant un « ordre de mérite » : les moins chers à faire fonctionner (l’éolien, le solaire, l’hydraulique au fil de l’eau et le nucléaire) sont appelés en premier, les plus chers (les centrales thermiques) en dernier. L’État applique ensuite une régulation tarifaire qui fixe les prix payés par les consommateurs, qui reflètent un « coût complet » et optimisé du mix énergétique.     Avec la Bourse de l’électricité, il en va tout autrement. Le cours du mégawattheure varie en permanence au fil de la journée en fonction de l’offre et de la demande. En période de pointe de consommation, le marché peut offrir des profits faciles aux gestionnaires de centrales thermiques ou hydroélectriques qui assurent l’équilibre du réseau européen. Pour un opérateur avide, il est tentant de réserver la mise en route de ces centrales aux moments où les prix sont les plus hauts… et donc de tirer encore davantage les cours à la hausse.    Les centrales à gaz assurant en moyenne 20 % de la production européenne totale (en 2020) et surtout l’essentiel de la production de pointe, la hausse du prix de ce combustible se répercute sur les cours de l’électricité. S’y ajoutent l’augmentation du prix du carbone et les fluctuations d’autres marchés bâtis sur le même schéma : les certificats d’économies d’énergie, les certificats d’origine des énergies renouvelables, les certificats de capacité qui servent aux fournisseurs à réserver des moyens de production… Le prix de l’électricité est devenu un empilement de mécanismes boursiers.                        ____Face à la flambée de l’automne 2021, les gouvernements cherchent à intervenir, mais sont dépassés par cette mécanique incroyablement complexe, d’autant qu’ils ont sacrifié sur l’autel de la concurrence européenne la plupart de leurs moyens de régulation. Reste la fiscalité sur l’énergie, réduite par l’Italie, l’Espagne ou le Portugal afin de contenir la hausse des factures. En France, le gouvernement met en place un chèque énergie pour près de six millions de ménages à faibles revenus et diffère les augmentations de tarif prévues au-delà d’octobre 2021 pour le gaz et en février 2022 pour l’électricité. Les consommateurs paieront, mais plus tard, le temps peut-être d’une baisse des prix du marché… ou de la fin des élections nationales. Le 20 octobre, le premier ministre Jean Castex annonce également le versement d’une « indemnité inflation » de 100 euros pour les personnes ayant un revenu inférieur à 2 000 euros net par mois.    Ces réponses conjoncturelles ne font pas illusion. Les associations de consommateurs dénoncent de plus en plus ouvertement ce système et sont rejointes par les gros clients industriels confrontés à une situation critique de renchérissement de leurs coûts de fabrication. De leur côté, les organisations syndicales multiplient les initiatives pour réclamer un retour de l’énergie dans le giron public. Dans un dossier d’analyse, Sud Énergie appelle à « sortir l’électricité du marché » pour « revenir au temps long, à la planification des investissements, à des tarifs stables, lisibles et équitables » (4). La Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME) CGT défend un « programme progressiste de l’énergie » pour bâtir un service public rénové .      Si la flambée des prix a conduit à différer le projet Hercule de démantèlement d’EDF. aucune inflexion n’est pourtant prévue du côté de Bruxelles, qui persiste dans sa logique de dérégulation et de privatisation. Sortir l’énergie des logiques de marché pose donc une autre question, aux répercussions bien plus vastes : comment s’affranchir de ce droit européen ultralibéral qui s’impose aux États ? " (Merci au Monde Diplo__Souligné par moi)     _________________________

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OTAN: la quitter.

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Otan partir de cette organisation désuète et ambiguë.
                                             Elle n'est pas en crise seulement maintenant.
  Faut-il défendre à tout prix un "machin", comme disait De Gaulle, qui ne fonctionne pas, ou seulement dans un seul sens et qui est en train d'imploser de par ses contradictions et ses aventures?


   Exclure la Turquie ne résoudra rien.
 N'est-ce pas à la France de partir, pour retrouver l' indépendance diplomatique de naguère? 
    Malgré la langue de bois qui continue de sévir, oublieuse de toutes les aventures militaires auxquelles il nous a fallu nous soumettre, de gré , de force ou par intimidation, au nom d'intérêts qui ne sont pas les nôtres, de l'Irak à la Libye notamment. Le nain politique européen finit par céder à toutes les allégeances, et ne dit mot quand Trump twitte, à propos de son retrait syrien.: J'espère qu'ils se débrouilleront tous, nous on est à 11000 kilomètres..."
  La guerre froide, c'est terminé.
     Le monde a profondément changé. Mais les intérêts américains restent, même s'ils connaissent parfois des revirements.
   Dans le chaos mondial actuel, il est urgent de retrouver notre voix, comme n'ose l'exprimer clairement E.Macron ces temps derniers.
_______
                    On ne comprend rien au président Sarkozy, explique un analyste, si on ne mesure pas sa fascination pour les Etats-Unis. C’est elle qui dicte ses autres prises de position, notamment son engagement en faveur d’Israël. Il est convaincu que c’est parce que nous sommes alliés avec les Etats-Unis que nous pourrons peser sur la politique internationale. "_______
       "Les Etats-Unis ont (ainsi) pu faire de l’organisation politique et militaire de l’Alliance atlantique l’un des instruments privilégiés de leur politique étrangère." (PM de la Gorce)_

         "La stratégie européenne de recours à la force doit se différencier des concepts américains de destruction et avancer une stratégie de neutralisation..Enfin , l'Europe pourrait disposer de son propre système d'évaluation de crises et non plus dépendre des renseignements américains.." (Pierre Conesa)"
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Une Europe citadelle?

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Deux mots sur un problème complexe et multiforme

                      Sur le quel domine le désaccord et la cacophonie, où l'UE montre sa faiblesse entre tolérance intéressée et rejet sans concession. C'est la grande dissonance: entre  l'accueil de Merkel il y a peu et les rejets sans nuances du bloc des pays plus à l'est, il y a conflit ouvert.  Malgré les appels des organisation  caritatives et humanitaires, les politiques d'accueil sa durcissent, comme en Grèce, parfois jusqu'à la fermeture systématique des passages possibles. C'est la politique du mur,  du grillage ou du barbelé. Certains gouvernants sont de plus en plus tentés, parfois sous la pression d'une opinion mal informée, par un grand renfermement, qui garantirait leur réélection. Sans égard pour une réalité migratoire complexe et multiforme.

 

            L'orbanisation gagne les esprits, jusqu'en France où elle devient un thème récurrent de la campagne, comme arme électorale.. Sans nuances. Etablir une forteresse à la Trump, c'est le grand fantasme pour certains, un cheval de bataille, l'instrumentalisation idéal du moment. Sans souci de nuances sur ce problème complexe.   La crise européenne de durcit, mettant à mal ses institution, mettant à jour ses failles. Notamment l'impuissance face aux pressions de l'est. C'est souvent le retour aux vieilles recettes qui ne fonctionnent pas, un travail de Sisyphe. Les murs n'ont jamais rien réglé et n'ont jamais contribué à dissoudre les préjugés et les amalgames. Ils tendent plutôt à renforcer les violenses:  "...Ils ont survolé la question, devenue, il est vrai, banale : les ministres européens de l’intérieur et chargés des migrations, réunis vendredi 8 octobre à Luxembourg, n’avaient pas envie de s’appesantir sur cette nouvelle affaire de pushbacks (refoulements illégaux) de migrants, révélée la veille par le consortium d’investigation Lighthouse Reports. Cette fois, celui-ci s’était appuyé sur des enregistrements prouvant les brutalités commises par des membres de forces de l’ordre, aux uniformes rendus anonymes, des « unités spéciales » à l’œuvre en Croatie, en Grèce et en Roumanie, et dont le financement pourrait venir de fonds européens...."

                        ____Accueillir toute la misère du monde? Impossible et insensé, bien sûr, mais... ..«Lorsque les migrants se présentent à nos portes, nous ne pouvons pas nous comporter autrement qu'en êtres humains et les accueillir!»
          Au nom de la régulation... Mais de quelle régulation parle-t-on? Le mot recouvre bien des ambiguïtés, des pratiques, qui peuvent être cruelles, aux limites de nos frontières ou à l'intérieur. Le traitement répressif et policier du problème non seulement choque, mais est inefficace.
     Il n'est pas nécessaire d'être pape ou évêque pour prêter attention à la question, particulièrement en ces temps de fêtes où la dépense souvent tapageuse s'affiche un peu partout, d'être sensibilisés aux problèmes que posent les phénomènes migratoires en Europe et particulièrement chez nous....sans oublier la détresse sociale interne. Le problème, tout simplement humain, est souvent mis entre parenthèses dans nos sociétés d'abondance, mais aux injustices criantes. et aux égoïsmes nationaux toujours résurgents.
     Si les récents phénomènes migratoires, souvent mal cernés, posent des problèmes humains et politiques au niveau de toute l'Europe (problèmes qui sont parfois les conséquence de ses propres erreurs en politique étrangère, comme en Lybie ou en Syrie), il ne sont pas sans s'accompagner de nombre de préjugés et d'idées reçues.
    Contrairement aux opinons mal informées ou formatées, on est loin d'un phénomène massif.  
 L'accueil des  migrants en France est l'objet de bien des critiques. De nombreux exemples, depuis ceux, médiatisés, de Calais et de la Porte de la Chapelle, notoirement mal gérés, ont le don de rendre impopulaires des phénomènes mal cernés, où les amalgames sont nombreux. Jusqu'au rejet xénophobe parfois. Ce n'est pas inédit dans notre histoire.     Beaucoup de migrants, même pour des raisons politiques, subissent actuellement un sort  pire que sous Sarkozy et Hortefeux. Pire que sous Hollande et Valls.      Comment s'en débarrasser devient le souci primordial.  La dissuasion et le rejet priment sur les conditions d'un accueil digne de ce nom, dans un premier temps     La politique de gribouille, voire la duplicité est souvent dominante et le double discours domine en l'Europe: L’Union européenne fait tout pour empêcher l’arrivée de migrants, mais elle publie depuis le début des années 2000 des documents expliquant qu’il faut absolument encourager les migrations pour remédier à la crise démographique d’une Europe vieillissante, et qu’on a besoin de dizaines de millions de travailleurs étrangers.   La Commissaire européenne Cécilia Malmström parlait en 2010 d’une nécessité pour assurer « la survie économique » de l’UE, Michel Barnier en 2011 a déclaré qu’il fallait des migrants pour garantir la survie des États-providences européens. On a, d’un côté, une politique sécuritaire anti-migration et, de l’autre, un discours utilitariste pro-migration. Aucune étude scientifique ne valide ces deux visions officielles. Les décideurs politiques font mine d’ignorer les travaux sur les ressorts complexes de l’immigration et ne considèrent pas les personnes concernées comme des acteurs de leur projet migratoire.    Quand on considère l'immigration européenne avant 1914, puis jusqu'à 1974, on prend conscience de l'importance (relative) des mouvements de populations périodiques qui sont venues modifier le visage d'une France toujours changeante, parfois lentement, parfois rapidement..    Par exemple, en France, ..dans les années 1920, le premier pays d'immigration au monde, devant les États-Unis eux-mêmes ! Sur le siècle écoulé, l'ensemble des étrangers et des naturalisés équivaut au croît de la population, environ quatre millions de personnes.   En 1931, les étrangers sont 2,9 millions sur 41,8 millions d'habitants, parmi lesquels 808 000 Italiens, 508 000 Polonais, 352 000 Espagnols, 250 000 Belges, 100 000 Suisses... À quoi s'ajoutent quelques dizaines de milliers de Kabyles d'Algérie. Les Polonais et, dans une moindre mesure, les Italiens vivent dans des communautés repliées sur elles-mêmes, avec leurs organisations culturelles, sociales et religieuses pilotées par les gouvernements de Varsovie ou Rome...                    C'est toute une histoire, que celle de l'immigration en France. Mais pas qu'en France:La crise des réfugiés a remis les mouvements migratoires au cœur des obsessions européennes et, en particulier, allemandes. On le voit notamment à l’accueil qu’a reçu l’ouvrage de Philipp Ther, professeur à l’université de Vienne. Dans Die Zeit, Elisabeth von Thadden en salue l’ambition : retracer les flux migratoires qui ont agité l’Europe depuis 1492, date de l’expulsion d’Espagne d’un demi-million de Juifs et de musulmans. « La question qui l’intéresse est : tous ces émigrés ont-ils réussi à s’intégrer ? »     On sait, en général, qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sept à huit millions de personnes ont été déplacées. Mais on ignore souvent, qu’une génération plus tôt, après la Première Guerre mondiale, ils étaient aussi des millions à être déracinés. Avant cela, il y eut bien entendu la révocation de l’édit de Nantes. Une bénédiction pour l’Allemagne, où les huguenots, qui comptaient beaucoup d’artisans fort qualifiés, se sont réfugiés en masse. Mais un sérieux défi aussi : Francfort, ville de 30 000 habitants, en accueillit pas moins de 100 000. On découvre des faits étonnants, comme l’intégration des Tatares musulmans à la république aristocratique de Pologne-Lituanie, au XVIe siècle, ou encore « la prouesse de l’Empire ottoman » qui accueillit, au XIXe siècle, à peu près deux millions de réfugiés musulmans chassés des Balkans.    Le paradoxe est que l’Etat moderne démocratique ne favorise pas ce genre d’accueil en masse. « Parce que les démocraties votent en permanence, elles font preuve de moins de patience, explique von Thadden. Or, il faut des générations avant que les réfugiés s’intègrent vraiment. » A ce titre, les Etats prémodernes, où le souverain cherchait avant tout son intérêt sans se soucier de l’avis de ses sujets, disposait d’une latitude bien plus grande....                                                                                                                      Barrer la route aux migrants, et même aux ONG  n'est certainement pas la solution. Les grillages et les murs n'ont jamais rien résolu.   De récents flottements annoncent peut-être d'autres orientations:   ...A couteaux tirés depuis des semaines avec le secteur associatif, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb fait cette première (et insuffisante) concession alors que les médias relaient le désarroi des migrants sur le territoire français, que le Défenseur des droits, Jacques Toubon, estime que le projet de loi comporte des atteintes aux droits fondamentaux, et que plusieurs députés En Marche commencent à faire connaître leur désaccord… Après des mois de grand écart entre les discours humanistes du président Macron et la politique implacable de Gérard Collomb, cette première reculade donne un peu d’espoir – à condition que le rapport de force ne faiblisse pas. Et que ce ne soit pas le Parlement européen qui entérine cette notion de « pays tiers sûr » à laquelle le gouvernement français vient de renoncer...__

Réfugiés: d'un sommet à l'autre
 Entre émotion et raison           ____________________________
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Péril en la demeure

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Soucis d'outre-Rhin
                              Consternation à Berlin. Aux élections locales, l'AfD fait une poussée remarquée et redoutée dans certains Länder de l'Est, notamment au Brandebourg et en Saxe. Ce qui n'était pas tout à fait inattendu, étant données les tendances récentes.

   Une percée qui est le symptôme de ce qui est vécu dans certains milieux, surtout en zone rurale, comme un déclassement et une sorte de relégation.
   Le problème vient de loin. Les modalités de la transition d'après la chute du Mur ne sont pas encore digérées et les insatisfactions s'expriment maintenant sans complexe. Ce qui fait trembler la grande coalition.
   L'Afd se classe ainsi au deuxième rang avec 27,5 % des voix. Il s'agit d'un quasi-triplement des voix par rapport au scrutin de 2014. Ce qui a fait dire à Jörg Urban, la tête de liste de l'AfD en Saxe, que ce scrutin marquait un « jour historique » : « Notre jeune parti a déstabilisé la forteresse de la CDU en Saxe », a-t-il lancé. 
   Cela n'annonce rien de bon, surtout dans le contexte économique peu brillant actuellement en Allemagne, où la récession guette, où l'on cherche à relancer l'économie. Une crise structurelle qui fragilise le "modèle allemand" aux pieds d'argile.
   Parmi les soucis d'Angela, il n'y a pas seulement ceux qui touchent à une économie surtout mercantiliste montrant des signes de défaillance, voire de recul, le contexte géopolitique aidant.
  Il y a aussi des signes inquiétants: la montée continue de l'extrême droite , surtout dans l'Est du pays, en Saxe notamment:
        ...Aux côtés du raciste Björn Höcke, à la tête de l'AfD en Thuringe (centre de l'Allemagne), les deux têtes de liste Andreas Kalbitz (Brandebourg) et Jörg Urban (Saxe) sont des piliers du courant identitaire nommé « L’Aile » (Die Flügel), bien connu pour ses contacts avec les milieux néonazis.
       D’année en année, cette « aile » gagne en influence au sein du parti et se bat de moins en moins souterrainement contre l’aile « modérée » du parti. Selon les experts, Andreas Kalbitz, un ancien para venu de l’Ouest, à la pensée très radicale, pourrait briguer la coprésidence du parti lors du congrès annuel de décembre.
   Ces régionales, qui seront suivies d'une troisième élection en Thuringe le 26 octobre, risquent une fois de plus de mettre en lumière les divisions internes de la CDU (droite) et la descente aux enfers du SPD (sociaux-démocrates), partis associés dans une coalition au fédéral.... 
      Ce n'est pas tout à fait une surprise:
           ...Le succès de l’AfD en ex-RDA est un symptôme. Il se nourrit d’inquiétudes liées à la situation socio-économique des Länder de l’Est, où la population vieillit plus vite qu’à l’Ouest, où le chômage est en moyenne de 6,6 % (contre 4,7 % à l’Ouest), où le revenu moyen par habitant est de 29 477 euros (contre 40 301 euros à l’Ouest), et où se trouvent les sièges sociaux de seulement 37 des 500 plus grandes entreprises du pays. Il prospère également sur des frustrations, le sentiment d’un manque de reconnaissance et de visibilité. Un exemple : sur les dix-sept ministres du gouvernement fédéral, une seule, Angela Merkel, a sa circonscription en ex-RDA...
     L'histoire de la réunification allemande, de ses modalités discutées, des paris de Schröder, des inégalités parfois criantes, du manque d'investissements internes et de leurs conséquences expliquent largement cette dérive, qui n'inquiète pas que Berlin.
  Les pratiques ultralibérales du Treuhand après la réunification sont loin d'avoir laissé de bons souvenirs. Le Treuhand aux commandes, les bilans furent contrastés, les décisions souvent opaques, les pratiques parfois douteuses.
          Fin de l'angélisme? L'histoire aurait pu s'écrire autrement.
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Billet dominical

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 __ Leveur de fonds

__ Chiche!

__ Quand EDF spécule

__ Usines à Co2

__ Netflix: stratégie

 

__ L'enfant et le marché

 

__ Retraites en baisse

__  Bosnie: danger             

__ L'équipe à Z

__ Syndrome Singapour?.

__ Cela devrait aller de soi...

__ N'oubliez pas votre portable! 😱  _________________

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Vélocipédo-philosophie

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 

Le vélo, c'est tout bon.
                           Et c'est bon pour tout.
                                   La cardiologue vous le dira, l'écologiste aussi, sans parler de l'urbaniste avisé. La bagnole n'a pas d'avenir en ville.
    Mais ça sert aussi à régénérer les neurones, à stimuler la pensée, et finalement à tourner rond.
 Suffit pas d'en parler.

   Du moins si on ne joue pas son Pantini, certaines substances à l'appui.
     Pour un philosophe, ça va plus loin, ça aide à mieux penser et à aller à l'essentiel. Ça génère une attitude d'esprit particulière et souvent les idées viennent en roulant.
  Déjà Socrate le savait...si l'on en croit Francis, qui voit dans la pratique cycliste plus qu'une passion possible, mais aussi un entrainement à la pensée.   Sans être un super-champion. Si on ne reste pas la tête dans le guidon.
Le vélo peut aider à réconcilier le corps et l'esprit, la théorie et la pratique et à stimuler une certaine sagesse du corps, les deux étant interdépendants, comme le reconnaissait Nietzsche.
      On peut même avoir aussi le nez Nietzsche dans le guidon, c'est possible aussi.
         Dans la lignée d’Alfred Jarry, Jules Renard, Cioran ou encore Maurice Leblanc, grands écrivains cyclistes, Bernard Chambaz allie dans cet essai souplesse des mots et ressort de la pédale. Mouvement, espace, durée, effort : tous les amateurs, passionnés, fous de vélo, trouveront au fil des réflexions de l’auteur de quoi réfléchir à leur tour sur des notions pour eux bien concrètes. Car détrompons-nous : le vélo n’est pas détaché des idées ! De concept en concept, convoquant avec espièglerie les plus grands philosophes – Heidegger, Kant, Spinoza ou encore Husserl –, Bernard Chambaz dévoile une autre facette du vélo : celle d’un objet qui prolonge notre être et nous donne à penser....
      Descartes faisait aussi du vélo. Sans aucun doute.

 

   Et il a des émules, comme Eric Fottorino, qui dit justement: le vélo est un jeu d'enfant qui dure longtemps. Même comme ancien directeur du Monde.
                      Il roule et il pense
  Plus ou moins bien, mais il le fait:
          Même si c'est souvent, à un certain niveau, penser ou panser.  La chute n'est pas exclue. Mais il faut savoir aventurer sa vie, comme disait un certain penseur.
      L'expérience intime du vélo nous ramène à Descartes: pedalo, ergo sum...
_________________         
A éviter, si possible:
         

                   

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