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Jeu de mains...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

...Jeu de malins
                              Ce fut une franche rencontre, celle deTrump et de Macron.  « Franche   et  pragmatique », comme dirent les journalistes dans leur langue de bois.
    Les deux Inattendus sur la scène politique se sont enfin regardés les yeux dans les yeux et en sont arrivés aux mains...
   Une poignée de main inédite, exceptionnelle, historique, à forte connotation diplomatique, comme le remarquèrent les observateurs, surtout américains.
   Une handshake prolongée plus que de coutume, que l'on qualifiera de virile, entre les deux ex-outsiders, ceux qui ont créé la surprise électorale chacun de leur côté.
   Le petit gaulois a osé défié l'impressionnant Obelix. L'Empire en fut ébranlé.
      Ce ne fut pas un bras de fer, mais une main d'acier qui répondit par défi aux avances de la force trumpienne, qui laisssa le locataire de la Maison Blanche "anéanti Diable!
   Ce fut le jeune Macron qui résista à la puissance de la nouvelle Amérique
        Avec le sourire de circonstance.
   Beaucoup d'Américains exultèrent devant ce qu'ils considérèrent comme une sorte d'humiliation pour celui qui connaît une chute rapide dans les sondages. Le rapport de force n'a pas joué en faveur  du hâbleur de Washington, si on lit entre les lignes.
      U.S. President Donald Trump met his match in a handshake showdown with France's new president, Emmanuel Macron.

    At their first meeting, ahead of a NATO summit in Brussels on Thursday, the two men locked hands for so long that knuckles started turning white.
     Trump finally seemed ready to pull away -- but Macron evidently wasn't. The French leader held the shake for a few seconds more. Both men's jaws seemed to clench....
          Il y a bien des manières de se serrer la main. La manière molle, indifférente, conventionnelle, appuyée, vigoureuse, chaleureuse...
        C'est bien plus qu’un simple geste . Un rite qui a une histoire, plus complexe qu'on ne le croit, si l'on se fie aux historiens.
     Celle du jeune Macron, à la limite du défi politique, ne ressemble pas du tout à celle, imposée par Clinton, de Arafat et Rabin,  ou à celle de Mitterand et de Kohl à Douaumont, a impressionné les médias américains, de manière hyperbolique, mais significative.
             ". Réputé pour broyer la main des personnes qu'il rencontre, le président américain a trouvé son maître, à en croire les médias outre-Atlantique. Voici la scène en images.Le journaliste chargé de suivre la visite du président américain pour les médias de son pays a décrit la confrontation en détail : "Ils se sont serré la main pendant un long moment. Chaque président s'est agrippé à la main de l'autre avec une intensité considérable, leurs phalanges sont devenues blanches, leurs mâchoires se sont serrées et leurs visages se sont crispés".
              Cet affrontement symbolique partira sans doute dans les poubelles de l'histoire, mais pourrait bien préfigurer d'autres face à face plus orageux...
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Eléphants de Maastricht

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 Ils sont toujours là...
                               Dans l'ombre. Mais la succession est assurée..
         Un type bien, toujours courtois, ce Barroso, mais de plus en plus contesté, même dans le sérail.
 J. Delors est lui-même aujourd'hui moins en phase avec lui et avec la ligne de la Commission, du moins en parole: 
"Je refuse une Europe qui ne serait qu'un marché, une zone de libre-échange sans âme, sans conscience, sans volonté politique, sans dimension sociale. Si c'est vers ça qu'on va, je lance un cri d'alarme...  Le modèle économique européen doit se fonder sur trois principes : la concurrence qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit."... disait-il...
  Mais la réalité est loin des déclarations d'intention. La concurrence (libre et faussée!) fonctionne bien, merci!. Manquent les deux derniers principes... Y'a encore du boulot!

  Son dauphin, Pascal Lamy, possible successeur du patron, milite avec ardeur pour une église aux dogmes intangibles: l'OMC, qui favorise les puissances économiques pratiquant le plus le dumping en tous genres, affaiblissant les Etats et les politiques sociales. 
 _________Il serait temps de dire au revoir aux éléphants.
   La gérontocratie européenne est à bout de souffle.
Où sont passées les ambitions pour l'Europe, les beaux principes de Maastricht? 
La crise n'a été qu'un révélateur de dysfonctionnements anciens au coeur d'une Europe en péril et sous influence. 
                   Au sortir de la guerre, il y avait une idée intéressante et généreuse, née de la nécessité, qui n'était pas tout à fait  neuve, mais qui semblait prendre une tournure réaliste, étant donnée l'étendue du désastre. Mais on a mis la charrue avant les boeufs.
 Le projet de J. Monnet, relayé par les pères fondateurs d'inspiration chétienne (Adenauer, De Gaspéri,Schuman), n'était pas indépendant de certains intérêts américains, qui cherchaient dans le Vieux Continent une place au soleil.
 "... le rôle de Jean Monnet sous la IVe République est trouble. L’homme est lié à tout un réseau d’amis américains, notammentJohn Foster Dulles, inspira­teur de Jean Monnet en 1950 et John Mac Cloy qui rallia les Allemands au projet de CECA. Preuve parmi d’autres que l’Eu­rope de Jean Monnet s’est faite sous la contrainte extérieure -les pressions américaines et la menace soviétique...."
            L’Europe est avant tout un projet Américain mise en place par l’oligarchie industrielle et financière.

Les américains ont pris le pouvoir sur l’Europe après la deuxième guerre Mondial et cela à travers le plan Marshall.
Le plan Marshall (après son élaboration, il fut officiellement appelé «  Programme de rétablissement européen », en anglais European Recovery Program : ERP) était un plan américain pour aider la reconstruction de l’Europe après la seconde Guerre mondiale... Les Américains ont ainsi contribué à la coopération européenne, prélude à la construction européenne ... 
   Il s’agissait aussi de trouver des débouchés pour les produits américains. Les États-Unis ont connu pendant la guerre une forte croissance liée à l’industrie de guerre et la question à l’étude depuis 1941 à Washington est de savoir comment maintenir le plein emploi après la guerre. La solution mise en place sera, via le plan Marshall de trouver des débouchés à l’étranger financés par des prêts remboursables en dollarsCes prêts sont émis via la banque mondiale et contrôlés via le FMI (accords de Bretton Woods). La particularité de ces deux institutions est que les USA sont seuls à y avoir un droit de veto, ce qui leur permet de dicter leurs conditions, en particulier, d’obliger les pays européens ruinés à accepter que des conditions soient liées aux prêts du FMI ... 
    L’une des conditions de l’époque était que les dettes contractées par le pays recevant cette aide ne soient plus émises dans la monnaie du pays mais en or ou son équivalent en dollars dont le prix était de 34 $ l’once d’or.Ces prêts en dollars sont la garantie pour les États-Unis de ne pas avoir de perte de valeur si les pays emprunteurs dévaluent ; d’autre part les dollars dépensés pour acheter des produits autres qu’américains finiront toujours par revenir aux États-Unis pour acheter des biens américains. source
  Selon une révélation faites le 19 septembre 2000 dans le Daily Telegraph, le quotidien le plus vendu au Royaume-Uni, un journal conservateur et Euro-critique, la communauté des services secrets américains à mené une campagne, tout au long des années 50 - 60 enfin de promouvoir l’unification européenne.
  Le rôle des États-Unis fut camouflé comme pour une opération secrète. L’argent de l’ACUE (Americain Comite for United Europe) provenait de fondations Ford et Roquefeller, aussi bien des milieux d’affaires ayant des liens étroites avec le gouvernement américain..."
                    Un contrôle indirect, qui s'arrange très bien de l'absence d'union politique et qui fait aboutir logiquement un vieux projet. 
         Les réaction prudentes de Nicole Bricq seront-elles un barrage suffisant?
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- « L'idée d'Europe, historiquement, évoque une union de peuples libres et égaux, épris de démocratie, s'unissant pour tracer dans le monde un chemin qui leur soit propre. Le Grand Récit, l'histoire officielle de l'Union européenne, s'y réfère. La réalité historique est tout autre, celle d'un grand projet instrumentalisé et trahi. Notre Europe n'est guère plus - la crise le révèle crument - qu'une pièce d'un ordre mondial marchand, néolibéral et financiarisé. Croyant travailler au nom de l'idée, le processus européen a, au contraire, créé les conditions de sa disparition. Le résultat est une Europe « malgré nous », incapable et en crise. L'Union économique et monétaire, loin d'être amendée, est toujours poussée plus loin dans les deux mêmes directions : libéralisation financière et déni de la démocratie. Pour comprendre comment ce détournement de l'idée européenne s'est produit, on entremêle les fils de deux histoires : celle de l'origine (l'Europe avant les traités de Rome), marquée par l'échec d'une communauté politique, et celle des chemins qui auraient pu être empruntés si l'Europe ne s'était pas enfermée dans le marché, puis dans la libéralisation financière. Des « lucioles » ont révélé d'autres Europe possibles. Si nous suivions les pistes qu'elles éclairent ?  »Robert Salais
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Discours de Philippe Séguin contre le traité de Maastricht
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Malte, île charmante

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Tourisme
               Il ne faut pas aller au bout du monde pour découvrir de nouveaux horizons.

                   Dépenser des fortunes pour jouir d'un accueil permanent et chaleureux.
    Pas besoin de prendre des risques à s'aventurer au bout de la planète, comme au Panama ou sur certaines îles peuplées parfois de Caïmans.
         Ni non plus de faire trop de kilomètres et de se compliquer la vie.
             A Londres, on se sent déjà loin de chez soi.
   Tout près de chez nous, on peut faire de charmantes découvertes.
  Par exemple, qui connaît bien le Luxembourg, d'où notre bon Mr Juncker est originaire?
     Qui a déjà visité la petite Andorre, sans parler du Liechtenstein, de Monaco, et surtout de la Suisse, si attractive?...La liste n'est pas exhaustive, bien sûr.
    Le paradis est à deux pas, où l'on peut optimiser sa vie, échapper au poids de contributions trop pesantes, donc profiter à moindre frais.
      Optimisons donc sans peine et sans risques...ou si peu.
                                         Un peu de prudence s'impose quand même.
        La presse s'attarde ces temps-ci sur un attractif petit îlot au sein de l'Europe, trop souvent délaissé.
          La discrète Malte fait enfin parler d'elle. Une publicité méritée.
    Les contributions de quelques touristes, connus ou moins connus, ne pouvaient suffire, il fallait une information plus large.
     L'île est ouverte à tous, sans discrimination (*)
             C'est pour ça qu'on l'aime.
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(*) Suivez le guide. qui permet  ... de lever le voile sur les Français qui ont succombé aux charmes financiers de Malte. On y retrouve la trace, aux côtés du « parrain des parrains », d’autres habitués des affaires judiciaires, qui apprécient à sa juste valeur la discrétion de l'île. Lorsque Serge Dassault, mis en examen pour achats de votes, a dû nettoyer le montage financier libanais qui a servi à rémunérer ses hommes de main de Corbeil-Essonnes, sous couvert d’achat d’un Falcon, il a fait appel à l’un de ses amis pour transférer l’avion et le reliquat de l’argent à Malte, dans une société baptisée Eurodiv Limited (lire ici).    ____Malte a aussi hébergé certaines des structures offshore utilisées par l’homme d’affaires Alexandre Allard, qui fait l’objet d’une enquête pour fraude fiscale pour avoir dissimulé 67 millions d’euros de commissions lors de l’achat du palace parisien le Royal Monceau (lire notre enquête ici). Idem pour l’avocat parisien Yann Streiff, soupçonné notamment d’abus de faiblesse, et dont l’affaire embarrasse le barreau de Paris (lire ici et ). Pourtant perclus de dettes, Me Streiff a pourtant trouvé les moyens d'investir dans une société maltaise de jeux en ligne, MMBet Gaming, par le biais d'une holding locale baptisée Canopus Holdings Limited. ____Grâce à une législation aussi souple que sa fiscalité, Malte est en effet devenue l’eldorado des jeux et paris. Tous les Français s’y sont précipités pour y monter leurs sites : casinos Partouche et Barrière, Alexandre Dreyfus (ChiliPoker). Mais tous ces poids lourds ont fini par se casser les dents, faute de rentabilité. Y compris un certain Laurent Tapie. À la suite de l’affaire de l’arbitrage du conflit qui opposait le Crédit lyonnais à Bernard Tapie, puis à l'attribution du magot de 403 millions d'euros à l'homme d'affaires, son fils Laurent a monté à partir de 2012 la société d'e-commerce Global Auction International et la structure ISPT Malta, destinée à organiser des méga-tournois de poker dans les stades. « La société a été créée à Malte uniquement car notre activité n’était malheureusement pas légalement possible en France », précise son associé, Prosper Masquelier. Le projet ayant fait flop après un premier tournoi au stade de Wembley, Laurent Tapie n’a quoi qu’il en soit pas profité des avantages fiscaux maltais.....D’autres y sont au contraire passés maîtres. Grâce aux documents Malta Files, nous avons pu reconstituer les montages maltais de plusieurs personnalités et institutions venues de tous les horizons. De l’héritier Chanel aux magasins discount GiFi, du roi de la comptabilité Christian Latouche aux mannequins de l’agence Elite, des marchés financiers au rugby amateur, révélations sur les Français qui ont logé leur argent dans l’île aux trésors fiscaux...David Wertheimer est l’un des héritiers les plus riches du monde. Ce jet-setteur trentenaire est le fils de Gérard Wertheimer, l’un des deux frères qui possèdent et dirigent Chanel, et dont la fortune est estimée à 16,5 milliards d’euros. Malgré l’immense richesse de sa famille, David Wertheimer arrondit ses fins de mois comme consultant via une société maltaise… qu’il détient via une coquille offshore panaméenne....
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Vivent les vieux!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Vieux, vraiment?  
                                          (Vieux) problème de vocabulaire... 
         Pour faire dans le socialement correct, pour atténuer symboliquement une réalité souvent mal vécue par anticipation dans nos sociétés exaltant la seule jeunesse, il n'existerait que des anciens, des seniors, voire des aînés, classe d'âge indéterminée auquel chacun de nous ne manquera pas de faire partie un jour.
  On peut toujours adoucir les connotations, lisser les mots. 
Ces mots, culturellement marqués, sont ici surtout révélateurs de notre imaginaire, de notre contemporaine dénégation de la mort. celle qu'on ne saurait plus voir, comme le remarquait Baudrillard. 
           Des anciens, qui sont le fondement des générations présentes, sur lesquels l'histoire s'est construite, génération après génération, couche après couche, comme un terreau porteur de vie et de culture.
    Mais quand débute ce qui est tout de même convenu d'appeler la vieillesse?
   Question insoluble...C'est comme si on se demandait à partir de quand on est chauve. A partir du denier cheveu?
Une notion flottante et relative. Le vieillissement commence plus tôt que l'on ne croit. A bas bruit.
     Et  l'allongement de l'espérance de vie  est toujours un horizon incertain, largement fantasmée, qui ne résoudra pas de toutes manières le passage à la dernière étape.
    Tout au plus peut-on évoquer le grand âge, quand l'esprit commence à déserter et le corps à résister à la volonté. Quand le flou envahit les souvenirs du passé, quand la conscience se fait moins aiguë, quand le gris devient peu à peu la couleur dominante de la vie mentale.
Vieux Crétois (photo perso)
 La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille et  finit parfois comme un naufrage, comme disait  de Gaulle, s'inspirant de Chateaubriand, mais visant Pétain.
                      Mais c'est souvent une période plus riche qu'on ne le croit, malgré la terreur et les fantasmes qu'elle inspire.
Une période de lenteur, certes obligée, de plus grande distance, faite d'expériences nouvelles, dégagée des urgences, de la courte vue, de la fébrilité...Quand la mort n'est plus un problème, mais est intégrée comme normale, condition même de la vie. Tout est là. Certains appellent cela sagesse.
  Comme Herman Hesse le fait justement remarquer dans son Eloge de la vieillesse
  Victor Hugo disait : « On voit de la flamme aux yeux des jeunes gens / Mais dans l’oeil du vieillard, on voit de la lumière… » C'est souvent vrai.
Certes,  bien vieillir ne va pas de soi.
    Mais vieillir, ce n'est pas que perdre..
 Ce n'est pas qu'un déclin. 
Avant de s'abandonner, de lâcher prise définitivement et sereinement, les vieux font parfois de la résistance, pas du tout prêts à s'investir, autant qu'ils le peuvent, dans la  silver-economie.
  Beaucoup s'insurgent jusqu'au bout contre le gérontobusiness, le filon de  l'or gris,  des mouroirs à la carte.
Leur façon, tant qu'ils le peuvent, d'être libres jusqu'au bout. 
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Donald Trump et l'Iran

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
Notes sur un périple peu engageant
                                                     L'Iran est sans doute à un tournant important de son histoire récente, avec la réélection de Hassan Rohani dès le premier tour, qui confirme une volonté d'ouverture du pays à l'international, en affaiblissant le poids des ultraconservateurs.
    Une ouverture souhaitée par une large partie de la population, malgré la faible participation au vote. Les réformateurs , la jeunesse et les  femmes manifestent une volonté de  changement incontestable, après tant d'années d'isolement et d'ostracisme.
      Une volonté de changement manifeste au sein des couches de la population les plus éclairées, les plus jeunes, avec de nouvelles prises de conscience.
    Malgré la rigidité et la complexité des pouvoirs du pays, nulle doute que les évolutions récentes soient irréversibles et que les forces du changement contribueront à sortir de manière plus décisive le pays de son isolement politique et économique.
     La réalité iranienne est plus complexe qu'on le dit et riche de potentialités.
                  ____ C'est justement ce moment-là que choisit Trump, à l'occasion de son périple moyen-oriental, pour lancer des anathèmes à l'égard de ce pays et de son besoin d'ouverture, ignorant, comme à son habitude, la géographie comme les réalités géopolitiques.
    Il a joué surtout le voyageur de commerce en Arabie Saoudite, encensée après avoir été vilipendée.
380 milliards de dollars, ça vaut le coup de faire des concessions, de désigner l'ennemi chiite, de revenir à la politique buschienne, avec son vieux slogan tout en nuances de "l'Axe du mal".
  Même discours en  Israël  pour ne pas fâcher un Netanyahu pourtant critiqué naguère.
        Le business vaut bien une messe,  voire deux.
  L'éléphant républicain (dans un magasin de porcelaines) continue de cultiver les contradictions et les incohérences, souvent pris  au piège de la realpolitique habituelle de l'Oncle Sam.
     "Alliés indéfectibles d’Israël, dont l’Iran appelle à la destruction, les États-Unis ne peuvent se ranger au côté de Téhéran sans s’aliéner l’État hébreu. Pour autant, Barack Obama avait atténué la rhétorique anti-iranienne, que Donald Trump a remise au goût du jour. Cette résurgence s’explique par sa très grande proximité avec Tel-Aviv et par un partenariat économique déterminant avec un autre ennemi viscéral de l’Iran : l’Arabie saoudite – plus de 339 milliards d’euros de contrats ont été signés entre Riyad et Washington le 20 mai."
   L'isolationnisme, on verra plus tard...On n'abandonne pas ses amis et on reste fidèle au cher royaume, même si c'est au prix de spectaculaires contorsions.
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Point de vue 
Donald Trump s'en va-t-en guerre
                                                               "Tout être normal s'instruit de ses erreurs. Pas les dirigeants américains. Après le chaos provoqué par les interventions des Bush père et fils contre l'Irak de Saddam Hussein, voici que Donald Trump menace de récidiver contre cette fois l'Iran de Hassan Rohani...
     Sommes-nous victimes d'une hallucination ? Devant une une cinquantaine d'autocrates musulmans, le président des États-Unis s'en prend à l'Iran, présenté comme le fer de lance du terrorisme international (*) !
      Cette déclaration de guerre survient deux jours après que les Iraniens ont reconduit le président Hassan Rohani, un modéré, anxieux d'ouvrir son pays sur l'Occident et la modernité. Ce scrutin démocratique, sans équivalent dans le Moyen-Orient actuel, a été salué par des concerts improvisés dans toutes les grandes villes iraniennes.
     Il est vrai que l'Iran est une république religieuse structurée par de multiples pouvoirs et contre-pouvoirs qui limitent drastiquement l'autorité du président et, au-dessus de lui, du Guide Suprême, aujourd'hui Ali Khamenei (*). C'est un trait que le pays partage avec... la démocratie américaine.        Le président Trump a quant à lui tenu son discours à Riyad, capitale de l'Arabie séoudite, où la musique et l'alcool sont prohibés et les femmes astreintes à ne sortir que voilées de la tête aux pieds. L'Arabie, de même que le Quatar voisin, est en effet une théocratie vouée au wahhabisme. Cette doctrine vieille de trois siècles prône la guerre sainte et le retour à l'islam des origines. Elle dicte les actions des gouvernants séoudiens depuis la naissance du royaume.           Grâce à leurs pétrodollars, les oligarques séoudiens et quataris financent les campagnes d'islamisation de la planète, du Sénégal à l'Indonésie en passant par le Kossovo, Lunel et Molenbeek. C'est à eux que l'on doit le succès du voile intégral, jusqu'ici réservé aux femmes de quelques oasis arabes. Plus gravement, ils financent aussi Al-Qaida, Daesh et leurs antennes régionales. Les terroristes qui ont dirigé des Boeing contre les tours du World Trade Center étaient ainsi des Séoudiens wahhabites.       C'est donc à ces amis de l'Amérique et de la démocratie que Donald Trump a adressé ces mots empreints de morale chrétienne : « Chaque fois qu'un terroriste tue un innocent et invoque faussement le nom de Dieu, il insulte toute personne de foi. Les terroristes n'adorent pas Dieu, ils adorent la mort. Ce n'est pas une bataille entre différentes croyances, différentes sectes ou différentes civilisations. C'est une bataille entre le Bien et le Mal. »
Gardons-nous de gloser sur le Bien et du Mal (où était le Bien quand Colin Powell brandissait une fiole de poudre de perlinpinpin à l'ONU, en 2003, pour justifier l'anéantissement de l'Irak ?). Poursuivant son discours, le président Trump en vient à dénoncer le Mal. Surréaliste :       « Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. Mais il importe de mentionner le gouvernement qui procure aux terroristes refuge, soutien financier et centres de recrutement. Ce gouvernement est responsable de l'instabilité de la région. Je parle bien sûr de l'Iran. Du Liban à l'Irak au Yémen, l'Iran finance, arme et forme des terroristes, des milices et d'autres groupes extrémistes qui propagent la destruction et le chaos dans toute la région. Son gouvernement promet la destruction d'Israël, la mort en Amérique et la ruine pour de nombreux dirigeants et nations dans cette salle.         Parmi ses interventions les plus tragiques, il y a la Syrie. Soutenu par l'Iran, Assad a commis des crimes indescriptibles. Jusqu'à ce que le régime iranien soit disposé à la paix, toutes les nations doivent travailler à l'isoler et prier pour qu'un jour, les Iraniens aient le gouvernement juste et droit qu'ils méritent. »       Dans ce raccourci « powellien » (d'après Colin Powell, 2003), le président met dans le même sac des phénomènes très différents :    - le terrorisme islamiste qui frappe les Occidentaux, d'Orlando à Manchester : ce terrorisme est le fait des sunnites intégristes inspirés et financés par les Séoudiens et les Quataris et de personne d'autre,  - le terrorisme qu'emploient les Arabes sunnites dans leur guerre contre les chiites, du Liban à l'Irak,  - enfin le terrorisme d'État : la République islamique a employé cette arme contre les Occidentaux quand ceux-ci aidaient l'Irak dans sa guerre d'agression (1980-1988) puis contre Israël jusqu'en 2012 pour soutenir les chiites libanais.        De ces trois phénomènes, seul le premier est proprement inédit. Les deux autres relèvent des guerres qui déchirent le Moyen-Orient arabe et opposent de façon inextricable les factions et leurs alliés extérieurs (Russes, Américains, Iraniens, Israéliens).
Si l'on est informé des horreurs commises en Syrie par les troupes du dictateur Assad, on ne peut en dire autant des horreurs commises par le camp opposé ni surtout de celles commises au Yémen. Ce pays aussi peuplé que la Syrie (25 millions d'habitants) a été agressé par l'Arabie séoudite il y a deux ans, quand les chiites locaux (houtites) ont commencé de s'affronter aux sunnites. Les bombardements de populations civiles par l'aviation séoudienne n'ayant pas suffi à briser la résistance houtite, les Séoudiens organisent aujourd'hui le blocus alimentaire du pays. On parle de millions de victimes potentielles...    Après l'exposé des faits vient l'analyse. Et là, avouons-le, nous sommes gênés de ne trouver aucune explication rationnelle à l'attitude de Donald Trump.     Une première question se pose : pourquoi Donald Trump et les gouvernants américains s'entêtent-ils à nier le potentiel démocratique de l'Iran ? Trente ans après la Révolution islamique, ce pays de 80 millions d'habitants a surmonté ses démons et s'affirme comme une démocratie certes imparfaite mais plus avancée qu'aucun autre pays du Moyen-Orient, l'exact opposé de l'Arabie séoudite.    Dans le « Grand Jeu » moyen-oriental, pourquoi faut-il aussi que les stratèges américains abandonnent à leurs rivaux russes le privilège d'une alliance avec l'Iran, l'État de loin le plus stable et le plus prometteur du Moyen-Orient ? Que leur restera-t-il si l'Arabie séoudite devait sombrer dans l'aventure yéménite et la Turquie d'Erdogan s'abandonner à la répression de ses libéraux et de ses minorités ?     Peut-être cet aveuglement remonte-t-il au « pacte du Quincy » (1945) entre le président Roosevelt et le roi Ibn Séoud ? Peut-être au renversement du Premier ministre iranien Mossadegh par la CIA (1953), premier rendez-vous manqué entre l'Iran et l'Occident ? Ou à l'humiliante prise d'otages de l'ambassade de Téhéran (1979) ?   Peut-être aussi n'a-t-il aucun motif sinon le caractère brouillon de l'actuel président et l'immaturité de la diplomatie américaine, si souvent démontrée ? Au demeurant, les dirigeants iraniens, qui en ont vu d'autres, encaissent l'affront avec philosophie. Le temps joue pour eux depuis... 2500 ans....       (Merci à Hérodote.net)
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Fiscalité: erreur système. Redémarrer.

Publié le par Jean-Etienne ZEN

      Il y a comme un bug... 
On  s'est trompé.
Revoir le logiciel. Remettre à plat...

     On avait fait un erreur de planning . Une grosse négligence. Une erreur et quelques oublis.
  On aurait dû suivre les (bons) conseils du Dr Piketty.
 Bon sang, mais c'est bien sûr! 
       La révolution fiscale, avait-il dit...
Pourquoi ne pas avoir commencé par là, comme promis par le candidat à l'Elysée?  C'est ballot!
    A force d'accumuler depuis des décennies taxes et hausses d'impôts diverses, on a rendu le sytème plus injuste et plus illisible. La complexité  est devenue la norme.
On s'en avise enfin aujourd'hui. Il faut repartir à zéro, tout remettre à plat.
       Le  ras-le-bol fiscal, mélangeant souvent tout, aux aspects parfois discutables, est tout de même un indice d'un malaise, même s'il est parfois exploité par qui vous savez, qui parlent de spoliation, ceux qui se cachent parfois derrière les bonnets.
Il n'y a ni impôt parfait, ni grand soir fiscal, mais le système peut être régulièrement amélioré, voire revu dans ses fondements. Contrairement à ce que disent parfois les fiscalistes, un vieil impôt n'est pas forcément un bon impôt... 
   Les gens ne refusent pas l'impôt, ils en comprennent le plus souvent la nécessité citoyenne. 
Mais le  déminage de Matignon arrive sans doute trop tard et semble purement opportuniste.
  C'est un chantier  qu'il tente désepérément d'ouvrir là, titanesque,  à haut risque, qu'il aurait fallu préparer plus tôt, bien plutôt, dans la concertation et la transparence pédagogique.
   Une embrouille fiscale? avancent certains.
      " Ce changement de cap pour la politique fiscale s’apparente plus à une nouvelle plongée ubuesque dans l’incohérence. D’autant que ces personnalités dont on parle tant pour remettre Bercy au pas se sont déjà distinguées par le passé pour leur fort conservatisme ou leur proximité avec les milieux d’argent. En bref, ce n’est assurément pas sur elles qu’il faut compter pour piloter une grande réforme fiscale progressiste – elles joueront strictement en sens contraire...
  François Hollande avait programmé pour le 1er janvier prochain une hausse de près de 7 milliards d’euros de la TVA, l’impôt le plus injuste du système fiscal français, celui-là même qu’il reprochait à Nicolas Sarkozy de relever (lire TVA, l’impôt du reniement et de l’injustice). C’est donc l’aboutissement sidérant de ce grand écart fiscal : partisans d’une réforme qui améliore la progressivité du système fiscal français (en clair, plus on est riche, plus on paie !), les dirigeants socialistes en viennent aujourd’hui à mettre en œuvre une réforme strictement opposée, qui renforce… la dégressivité du système (en clair, plus on est pauvre, plus on paie !). Ce qui a aussi lourdement pesé dans la fronde fiscale qui secoue aujourd’hui le pays. Les socialistes avaient promis une « révolution fiscale » ; mais voilà qu’au lieu de cela, ils organisent une contre-révolution qui renforce les privilèges…" 
   Cette annonce, aux effets improbables, provoque des réactions peu amènes de la citadelle Bercy, qui fait de la résistance.
   Deux logiques contradictoires semblent s'affronter, signe supplémentaire de l'absence de cohérencce et de concertation et du caractère dominant de la finance sur le politique.
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-Rétablir une vraie progressivité de l'impôt 
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Regards

Publié le par Jean-Etienne ZEN

 
__ Loi Macron: elle devait simplifier les prud'hommes, disait-on...

__  Un labo pharmaceutique qui a trouvé le bon filon.
                              Le dumping fiscal tourne bien dans l'Europe à plusieurs vitesses.
                L'évasion fiscale a le vent en poupe.

__ Gentrification de la gauche: ça se confirme.

__  Donald Trump dans ses oeuvres: les revirements continuent.
                                    C'est la politique (dangereuse) de gribouille.

__ Plus que tout bon Américain, il ignore la géographie.

__  Le « Dieselgate » continue. En France cette fois-ci.
                                   Pour l’ex-patron de Volkswagen,  rien ne va plus.
                                       Le fier slogan Das AUTO ist weg.
                                                Ach! die deutsche Tugend!

__ La montée des inégalités se poursuit. De manière préoccupante.

__ C'est bientôt le Bac philo, l'épreuve redoutée (comme on dit.)
         Les exigences ayant beaucoup baissé, et le niveau étant ce qu'il est, on peut "réviser" de manière ludique.
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L'homme algorithmé

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Vie numérisée____ Contrôler ou être contrôlé_       
                                                                           Le mot peut faire illusion ou impressionner, mais il est d'une grande banalité dans le domaine des mathématiques ou de la logique formelle. Il est constitutif du monde des ordinateurs et de leurs applications qui nous accompagnent.
   Les algorithmes sont partout. 
Derrière des applications numériques et techniques de plus en plus nombreuses.
   Ils sont en voie de conquérir le monde, pour le meilleur et pour le pire.
De la médecine numérisée au trading haute fréquence, en passant par les moteurs de recherche et les systèmes d'écoute et d'observation.
Certains usages ne sont pas sans danger.
                 Les algorithmes, qui se font oublier, encadre nos vies plus que nous ne le pensons.
 "Que ce soit pour nous mettre en relation avec d'autres sur des sites de rencontres ou pour estimer notre capacité de crédit, pour nous diriger dans la ville via nos GPS voir même pour nous autoriser à retirer de l'argent à un distributeur automatique... les algorithmes se sont infiltrés dans notre vie quotidienne sans notre consentement et modulent notre rapport au monde sans que nous soyons vraiment au courant de leur existence, de l'ampleur de leur action, de leur pouvoir et des critères qu'ils utilisent pour décider de nos existences à notre place. Sans que nous ayons non plus beaucoup de possibilités pour réfuter ou intervenir sur ces critères. Trop souvent, c'est l'ordinateur qui décide...
 Nos vies sont désormais influencées par les technologies, non seulement par les objets que nous utilisons tous les jours, mais également par les systèmes invisibles qui nous entourent et ces architectures qui façonnent nos modes de nos vies. "Nous vivons à l'intérieur de systèmes invisibles aussi courants que des formulaires d'assurance, des demandes de prêts, d'emplois, de rencontres... et nous tentons de nous y ajuster consciemment en fournissant les informations que nous pensons être les plus appropriées ou les moins mal interprétées par ces systèmes." Mais les machines ne comprennent pas très bien la normalité, au-delà d'une courbe statistique à laquelle mon comportement doit se conformer. !"
  Nous sommes cernés, parfois à nos dépens.
Par les marchands, dont nous pouvons être les proies semi-consantantes
Leur usage dans la spéculation bancaire démultiplie les effets pervers du système.
Par des systèmes de surveillance, qui ne sont pas toujours innocents, pouvant mettre en péril des aspects de la vie privée. à notre insu.  
    Nous sommes à l'ère des panoptiques volants, les fameux drones, qui ne sont (seront) pas tous à usage militaire.
  Bref, homme est de plus en plus numérisé. Ce n'est qu'un début
L'homme numérique de demain ne sera pas forcément aussi positif que le pense Joël de Rosnay, si le droit démocratique ne suit pas.
   Va-t-on vers une sorte de traçabilité généralisée?
Il est temps d'instaurer des moyens et des organismes pour la maîtrise de ces outils silencieux, souvent précieux, parfois néfastes.
  La montée en nombre et en sophistication des robots ne va pas sans poser des problèmes.
     S'ils s'inscrivent dans la perspective (utopique et perverse) d'une posthumanité toute puissante, il y a lieu d'être vigilant.
       ________- Dompter les algorithmes-
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I like!

Publié le par Jean-Etienne ZEN

Liker or no liker?
                          That is the question...
     Sur Facebook ou maintenant de plus en plus souvent sur certains journaux en ligne , on est invité à liker.
    Parfois presque sommé de le faire.
      A la suite d'une opinion, d'une appréciation, d'un article, d'une image, d'une vidéo...
  Il n'y a pas d'alternative, comme pour l'empereur romain qui détenait l'ultime décision dans l'arène: pouce levé ou baissé. Pas de milieu. On ne peut pas liker ++ ou --. C'est ça ou c'est pas ça.
     De plus en plus nous sommes invités à liker et de plus en plus vite.
  Aimer la tarte à la framboise ou non, apprécier telle voiture ou non, telle vedette ou non, être en accord avec tel homme politique ou non... Il faut savoir.
   Facebook vous y invite en permanence, c'est le principe du club.
      Même à la Maison Blanche, on fait de la diplomatie twittienne. Un peu brouillonne, mais enfin...On n'arrête pas le progrès.
 Je like, donc je suis.
       Je peux être invité à entrer dans le monde autrefois secret des grands et des moins grands et à donner mon avis sur sa toilette, ses goûts, ses idées, ses choix. En likant, je  peux contribuer à faire baisser la cote de popularité d'un élu et compromettre sa réélection, ou le contraire. C'est pas magique?
    Le pouvoir du pouce peut même (re)dorer le blason d'un idole en perdition, vedette ou pape.
C'est le nouveau pouvoir de la grande famille des likers, en temps réel.
  Une bonne idée pour les modalités de vote pour demain, pour les citoyens comme pour les élus à l'Assemblée. Fini les isoloirs et les échanges plus ou moins amènes sur les bancs des élus.
    Foin de temps perdu, de débats interminables, de nuances superfétatoires, d'arguties sans fin.  Il faut trancher du pouce et du clavier. C'est oui ou c'est non. C'est ça ou c'est pas ça. Tu veux ou tu veux pas..♪♫♪
    Rangeons-nous docilement à la logique simple du numérique , à la logique binaire qui en est le principe: le courant passe ou ne passe pas...
   La logique modale, la discussion socratique-à-couper-les-cheveux- en-quatre, le pinaillage sur les queues de cerises, les débats incertains sur les choix moraux et politiques, les questions jamais tranchées, les improbabilités, les problèmes toujours en suspens, c'est fini. J'aime Macron, comme j'aime Madona. Je n' aime pas le bruit mais aussi Mélanchon. C'est rassurant.
   C'est clair, c'est rapide, c'est efficace, c'est trop top.
        Autrefois, on ne likait pas à la vitesse de l'éclair, on réfléchissait. Que de temps perdu!
           C'est aussi narcissiquement jouissif. Un nouveau pouvoir nous est né au sein de la tribu de millions d'amis. La convergence des "like" est la force nouvelle de décisions de demain; sur l'immigration, la peine de mort, la politiquie sociale, que sais-je encore...Plus aucun sujet ne doit échapper à la logique du pouce.
     I like Europe, c'est tendance. Oui mais quelle Europe? la question n'est pas là...
         Les esprits chagrins diront que le symbole peut vite devenir un traceur, un pixel espion, un hameçon pour les marchands toujours en maraude sur le net, mais on peut répondre qu'il peut aussi être fédérateur pour de bonnes causes,  point de ralliement des hommes de bonne volonté. Par exemple, En Amérique latine, l'organisation non gouvernementale TECHO a utilisé un dérivé du bouton « J'aime » de Facebook dans leurs campagnes, comme symbole de l'insatisfaction envers la pauvreté et le logement déplorable dans les bidonvilles, selon Wiki.
     Des million d'amis, ça compte! Et aujourd'hui les meilleurs ltwittent en likant!
         Alors, likons en coeur, mes bien chers frères en numérique.
Demain sera forcément meilleur. C'est nos grands frères de la Silicon Valley qui nous le promettent.       Alors...
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Dette: en sortir...

Publié le par Jean-Etienne ZEN

La dette, la dette, la dette!...aurait dit De Gaulle
                                                                   Que n'a-t-on pas dit déjà sur la dette!  
Le problème de la dette revient de manière récurrente, avec plus ou moins d'idées toutes faites, de prêts à penser commodes, de stéréotypes imposées, d'idéologie fabriquée.. L'Etat et ses dérives dépensières est le plus souvent visé, selon le principe libéral-hayekien exprimé par Reagan qu'il serait le problème.
      La gestion de la crise ne dépend pas que des Etats, comme le prétend  Laurence Boone économiste en chef Europe de Bank of America, qui dit: on aurait pu mieux gérer cette crise »,, afin « de rendre cette austérité moins violente ». En particulier en « lissant l’ajustement budgétaire entre les pays et dans le temps. Les Etats ne l’ont pas fait, car ils ne se font pas assez confiance entre eux et quand on voit le relâchement général des efforts aujourd’hui, on comprend qu’il y a quelques raisons à cette méfiance ».
  Question de méthode seulement? Ce serait trop simple... 
       Si la crise n'est pas que financière,  et est l'aboutissement d'une histoire, la responsabilité des grands groupes bancaires est écrasante, l'Etat étant devenu le bon serviteur des intérêts qu'ils représentent. 
            Comment sortir alors du piège culpabilisant du discours médiatique dominant, stéréotypé et faussement évident, comme celui des habitués de C'est dans l'air, qui cherchent dans la libéralisation des services publics la voie royale pour remplir les caisses de l'Etat? Si on peut trouver quelques milliards à économiser de ce côté, que dire des +/- 80 milliards qui échappent à l'impôt chaque année?
   En sortant des discours prêts à l'emploi et en s'interrogeant sur les origines  et les mécanismes qui nous ont amenés là où nous sommes.
"... La responsabilité est à chercher du côté des politiques de libéralisation instaurées sur l'ensemble de la planète depuis les années 1970. Selon leurs partisans, personne mieux que les marchés, ne pouvait orienter les choix des agents économiques. Il convenait donc d'ôter toute entrave susceptible de les réguler, en particulier les contrôles et autres règles prudentielles instaurées après la crise de 1929. Cette dérégulation a permis l'accumulation de risques délirants dans le système financier. Un deuxième élément est à chercher du coté de la libéralisation des échanges. ChineJapon et Allemagne ont engrangé des excédents sur le reste du monde et les ont recyclés vers les pays déficitaires, finançant ces derniers et favorisant ainsi leur endettement excessif. Enfin, la libre circulation des capitaux a provoqué un phénomène de dumping fiscal en faveur des entreprises et des plus riches. A partir des années 1980, la répartition de la richesse s'est faite au profit des détenteurs de capitaux et des fractions les plus aisées de la population. Chômage et augmentation des inégalités ont poussé les classes moyennes à s'endetter de plus en plus, tout en réduisant les recettes de nos systèmes de protection sociale. Ces éléments expliquent l'accroissement massif de la dette dans nos pays..."
   Le discours convenu sur la dette repose sur un mensonge : elle ne vient pas d'une orgie de dépenses publiques, mais de l'érosion organisée des recettes fiscales. Les niches et les cadeaux consentis aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises se sont multipliés à l'infini. En empruntant sur les marchés financiers pour financer ces déficits, les États se sont encore enfoncés davantage, puisqu'ils ont dû payer des taux d'intérêts souvent excessifs. 
Cette dette est donc largement illégitime. La crise financière de 2008, la récession et le sauvetage des banques ont alourdi le boulet. Affolés par l'envolée des dettes publiques les marchés financiers se sont alors mis à spéculer contre les États qui les ont sauvés. Dans toute l'Europe, des plans d'austérité drastiques déferlent pour " rassurer les marchés ". Mais en voulant nous faire payer la crise financière, les gouvernements nous enfoncent dans la récession et sacrifient les investissements vitaux pour la reconversion écologique de l'économie. 

        Les Etats cèdent devant les banques, qui ont été réformées trop peu, trop tard, comme le rappelle utilement un banquier lui-même, comme un examen un peu approfondi le montre assez bien. La rente a pris le dessus sur le travail, depuis les années 70. 
  La question de la dette, arme de destruction massive, et de sa révision éventuelle est une vieille affaire.
        Avant qu'il ne soit trop tard, il serait nécessaire de penser l'effacement, au moins partiel de la dette, ou sa renégociation. Il faudra de toutes manières y venir un jour, vu son ampleur dans certains pays. (*)  L'Allemagne elle-même en a bénéficié plusieurs fois.  Une sortie par le haut, n'est pas une question utopique. La prix exigé pour la payer telle quelle n'est pas acceptable
  Il serait temps d'arrêter le chantage, propre à démobiliser les esprits et à appauvrir les déjà moins favorisés. 
______ 
(*)     1- Japon : dette publique de 242,3 % du PIB _   2- Grèce : dette publique de 174 % du P  _ 3- Italie : dette publique de 133,1 % du PIB   _ 4- Portugal : dette publique de 125,3 % du PIB  _ 5- Irlande : dette publique de 121 % du PIB _  6- Etats-Unis : 107,3 % du PIB. _ 7- Espagne : 99,1 % du PIB.  _ 8- Royaume-Uni : 95,3 % du PIB._ 9- France : 94,8 % du PIB.
 La France se situe dans la moyenne des pays européens. 
        Malgré ses excédents commerciaux,    L'Allemagne ne se prive pas, dans la crise actuelle, de se présenter en modèle pour le reste des pays européens dans la gestion de sa dette publique. Et pourtantDans une étude publiée en février et reprise mardi dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung,, deux économistes, Lars Feld et Ekkehard Köhler, montrent que le niveau de la dette allemande n'est historiquement pas soutenable.
    En établissant un comparatif depuis 1850, soit 21 ans avant l'unification allemande, l'étude montre que le niveau actuel de la dette publique allemande, 82 % du PIB, est le plus élevé en temps de paix si l'on exclut l'année 1923 marquée par l'hyperinflation. Jusqu'au début des années 2000, le plus haut historique touché par la dette allemande en temps de paix avait été de 60 % du PIB. "Record" atteint à trois reprises : deux fois sous l'empire en 1892 et en 1909, puis, après la réunification à la fin des années 1990.
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Où en est la régulation financière ?
Les paradoxes des dettes
-L'article 104 du traité de Maastricht 
La dette, quelle dette ?
-La dette comme investissement lucratif 
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